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Tunis : Risque d’effondrement de 540 bâtiments, 300 logements évacués

La municipalité de Tunis a indiqué jeudi que 540 bâtiments présentent aujourd’hui un danger imminent ou confirmé d’effondrement, sur un total de 1350 constructions délabrées recensées dans la capitale. Face à cette situation, 300 évacuations ont déjà été ordonnées après les inspections techniques et les décisions judiciaires, selon une déclaration de Morched Besli à Mosaïque FM.

Un nouveau recensement qui intervient après une première alerte en avril

Ce renforcement des mesures intervient alors qu’une première alerte avait déjà été lancée en avril 2025. À l’époque, les services techniques avaient identifié plus de 1100 bâtiments à haut risque, dont 513 considérés comme une menace certaine pour la sécurité publique. La mise à jour annoncée aujourd’hui prolonge donc un constat déjà préoccupant, ravivé par l’actualité régionale.

Les zones historiques figurent parmi les secteurs les plus touchés : la Médina compte 320 immeubles à risque, suivie de Bab Bhar (380 cas), Bab Souika (280) et Sidi El-Béchir (113). Les dernières évaluations classent 287 bâtiments en danger imminent, 160 nécessitant des travaux lourds, et autour de 110 des interventions légères.

300 familles prises en charge temporairement

Les évacuations concernent les bâtiments jugés les plus critiques. Les familles touchées bénéficient d’un hébergement temporaire, pris en charge par la municipalité pour les cas où aucune solution rapide n’est possible. Les interventions définitives — démolitions ou restaurations — dépendront des expertises judiciaires encore en cours.

Une partie des bâtiments recensés appartiennent à l’État ou à des propriétaires étrangers. Conformément à un arrêté publié en juin, ces biens ne relèvent pas de la responsabilité de la municipalité, qui ne peut engager de travaux à leur place.

Selon le ministère de l’Équipement, environ 5000 bâtiments fragiles sont recensés au niveau national, principalement dans les grandes agglomérations.

Le drame de Fès ravive les inquiétudes

Cette nouvelle mise à jour intervient alors qu’un effondrement meurtrier a touché cette semaine le Maroc : deux immeubles de quatre étages se sont effondrés à Fès dans la nuit de mardi à mercredi, faisant 19 morts et 16 blessés.

Un drame qui rappelle la gravité du risque dans de nombreuses villes de la région et renforce l’urgence des mesures préventives.

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Tunisie-Logement : 1000 unités en location-accession prévues pour 2026

Le ministre de l’Équipement, Salah Zouari, a annoncé ce lundi que 1000 logements seront mis à disposition des citoyens dès 2026 dans le cadre d’un nouveau programme de location-accession. Ce dispositif, inclus dans le projet de loi de finances 2026, vise à faciliter l’accès à la propriété pour les salariés, notamment ceux à revenus modestes.

Un financement initial de 25 millions de dinars

L’État a réservé une enveloppe de 25 millions de dinars pour le lancement du programme, a précisé le ministre au micro de Mosaïque FM. Ce budget d’équilibre permettra de démarrer les travaux, avec la possibilité d’un renforcement financier progressif selon l’avancement du projet.

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Les terrains destinés à ces constructions ont déjà été mis à disposition par le ministère pour un dinar symbolique, afin d’encourager la rapidité de mise en œuvre.

Un mécanisme adapté aux revenus modestes

Le système de location-accession offre une formule progressive d’accès à la propriété : les bénéficiaires louent leur logement pendant une période donnée, leurs mensualités comprenant une part du prix du bien. À la fin du contrat, ils deviennent propriétaires à part entière.

Cette mesure cible en priorité les salariés percevant le SMIG, avec un objectif affiché : favoriser la stabilité résidentielle et sociale des ménages les plus fragiles.

En parallèle, le ministère de l’Équipement poursuit la seconde génération du programme de réhabilitation et d’intégration des quartiers résidentiels, visant 160 quartiers dans 99 municipalités, pour un investissement total de 868 millions de dinars.

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Ce vaste chantier prévoit la modernisation des infrastructures (assainissement, routes, éclairage), la création d’équipements collectifs (centres culturels, espaces sportifs, infrastructures pour la jeunesse) et l’aménagement de zones économiques et artisanales.

Le ministre a également souligné que 700 millions de dinars ont été alloués pour la construction de 5 100 logements privés dans le cadre d’un programme complémentaire au plan national de logement.

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Tunisie – Logement : Trois ménages sur quatre propriétaires, mais la crise persiste !

Le recensement général de la population et de l’habitat de 2024 confirme une tendance structurelle majeure en Tunisie : près de 75 % des ménages tunisiens sont propriétaires de leur logement, selon les données révélées ce lundi 29 septembre par Abdelkader Talhaoui, directeur technique du recensement à l’Institut national de la statistique (INS).

Invité de la Radio nationale, Talhaoui a précisé que le taux de propriété est plus élevé en milieu rural qu’en milieu urbain. Un contraste qui traduit des réalités sociales et économiques différentes : dans les campagnes, la transmission intergénérationnelle et l’autoconstruction dominent, tandis qu’en ville, l’accès au logement se heurte davantage au coût du foncier et aux prix de l’immobilier.

Un autre chiffre interpelle : le pays compte 825 000 logements inoccupés, dont 200 000 sont classés comme résidences secondaires. Ce volume soulève des questions sur la gestion du parc immobilier en Tunisie, dans un contexte où de larges franges de la population, notamment les jeunes et les ménages à revenus modestes, peinent à trouver un logement abordable dans les grandes agglomérations.

Lecture socio-économique

Cette photographie statistique met en lumière plusieurs paradoxes :

  • D’un côté, la Tunisie affiche un taux de propriété parmi les plus élevés de la région, reflet d’une culture de l’investissement dans la pierre, perçue comme valeur refuge.
  • De l’autre, les inégalités territoriales persistent : le logement reste plus accessible en zone rurale, mais souvent au prix d’un déficit d’infrastructures et de services publics.
  • Enfin, la présence d’un parc vacant aussi massif interroge : comment expliquer qu’un pays à forte demande en logement, surtout social, laisse autant de biens inoccupés ? Les causes vont de la spéculation foncière à l’émigration, en passant par l’absence de politiques de valorisation des logements vacants.

Vers une politique de logement plus cohérente ?

Pour de nombreux économistes, ces données rappellent l’urgence d’une politique plus intégrée du logement : incitations à la réhabilitation, fiscalité sur les résidences inoccupées, et surtout soutien à la construction de logements sociaux et intermédiaires.

En définitive, si le chiffre de 75 % de ménages propriétaires peut paraître rassurant, il ne doit pas occulter les défis : le marché du logement reste déséquilibré, marqué à la fois par une abondance de logements vides et une pénurie d’offres accessibles aux catégories les plus fragiles.

Lire aussi : Tunisie : Une initiative pour faciliter l’accès au logement

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