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Pêche durable en Tunisie : Une plateforme technologique Blockchain pour suivre la supply chain

Une expérience pilote de mise en place d’une Plateforme technologique Blockchain, pour assurer la traçabilité des produits de la pêche, est, actuellement, en phase de test auprès de pêcheurs de Bizerte et sera bientôt validée par toutes les parties prenantes, a fait savoir, jeudi, Habib Mathlouthi, responsable du Groupement interprofessionnel des produits de la pêche (GIPP).

Ce projet développé dans le cadre de la coopération tuniso-italienne et piloté par le Groupement Interprofessionnel des Produits de la Pêche, a pour objectif d’accroître la traçabilité de la supply chain dans une démarche de soutien à la pêche durable, a-t-il indiqué lors d’un atelier de formation sur la protection de la méditerranée et la gestion raisonnée des ressources marines organisé du 10 au 12 décembre 2025 à Tunis par l’association Africa 21 au profit de journalistes maghrébins.

Il s’agit concrètement d’une plateforme technologique qui permettra de documenter chaque étape de l’opération de pêche, de la capture à la vente, en passant par la transformation, avec des données clés comme la zone de capture, le mode de pêche, la date, le navire/producteur…, a-t-il précisé.

Des comptes-pêcheurs y seront créés et permettront de vérifier la traçabilité des produits de la pêche, leur conformité aux normes et ensuite, d’accorder ou pas un visa de commercialisation.
Toujours selon lui, cette expérience qui est toujours au stade embryonnaire devrait être validée, en janvier 2026, par toutes les parties prenantes ( municipalité, Agence des Ports et des Installations de Pêche, Direction Générale de la Pêche, services vétérinaires…).

Ce processus devrait, également, être certifié avant sa mise en œuvre effective et sa généralisation, dans une étape ultérieure.

Une fois généralisée, cette plateforme permettra de rassurer les consommateurs quant aux respect des normes par les pêcheurs , de faire respecter les lois en vigueur dans le domaine de la pêche et les délais de repos biologiques et partant de préserver les ressources.

Elle permettra, aussi, d’accroitre la transparence du secteur de la pêche, en réduisant le nombre d’intermédiaires, ce qui impactera positivement les revenus des pêcheurs.

Ultérieurement, une Place de marché -MarketPlace (Web, Mobile) sera associée à cette plateforme. Cette place de marché d’e-commerce va permettre aux pêcheurs de commercialiser leurs produits, sans devoir passer par une multitude d’intermédiaires, a encore souligné Mathlouthi.

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Huile d’olive tunisienne : vers une montée en gamme pour conquérir les marchés mondiaux

Le consultant auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Bilal Bellaj, a appelé à l’élaboration d’une stratégie claire et cohérente d’exportation de l’huile d’olive, garantissant des revenus substantiels et une réelle valeur ajoutée pour le produit tunisien sur les marchés internationaux.

Intervenant lors d’une conférence internationale intitulée « De l’olive à l’huile : vers une production durable et une excellence sur le marché mondial », organisée, mercredi, par l’Institut supérieur de biotechnologie de Sfax, l’expert a souligné à l’Agence TAP que l’abondance de la production et la capacité d’exportation du pays constituent des atouts majeurs qu’il convient de valoriser.

Il a toutefois insisté sur la l’impératif d’intégrer des normes de commercialisation rigoureuses, notamment en matière de conditionnement et de labellisation, afin d’optimiser les recettes à l’export, d’accroître la valeur ajoutée du produit et de renforcer l’écosystème de la filière, notamment en matière d’emploi.

Il a estimé que la stratégie consistant à exporter massivement en vrac demeure certes génératrice de revenus, mais insuffisante et peu rentable en l’absence de conditionnement valorisant et de montée en gamme du produit destiné aux marchés internationaux.

Pour réussir l’exportation de l’huile d’olive tunisienne, a-t-il ajouté, il est essentiel de procéder à une analyse approfondie des marchés mondiaux, de lever les obstacles juridiques et douaniers qui s’y posent, et de prospecter de nouveaux débouchés prometteurs, en particulier dans le Golfe, en Asie, en Afrique et en Amérique du Nord, les marchés européens traditionnels étant désormais marqués par une concurrence accrue, selon son appréciation.

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Nabeul : Avancement des travaux de forage de 5 puits pour renforcer l’eau potable

Au gouvernorat de Nabeul, les travaux de forage et d’équipement de 5 puits profonds d’eau potable à Meznine et Ain Harira (délégation de Béni Khalled), Boussahem (délégation de Bouargoub), Jerbi et Errouhine (délégation de Menzel Bouzelfa) se poursuivent à un rythme soutenu.

D’autres travaux en cours portent en particulier sur la construction et le raccordement de la station de pompage d’eau potable à Ettabène (délégation de Soliman), selon le chef de service de la gestion d’eau au commissariat régional au développement agricole, l’ingénieur Jalel Rabhi.

Il a souligné à l’Agence TAP que ces projets contribueront à améliorer l’approvisionnement en eau potable de plus de 5200 familles dans la région.

La même source a ajouté qu’au cours de l’année 2025, une enveloppe d’environ 500 mille dinars a été allouée aux interventions d’entretien et de maintenance des équipements du réseau d’eau potable dans les zones rurales au gouvernorat de Nabeul.

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Exportation: à partir de 2026, l’Insspa deviendra l’unique organisme de délivrance des certificats sanitaires

Dans le cadre des dispositions de la loi n° 25 de l’année 2019 en date du 26 février 2019 relative à la sécurité sanitaire des produits alimentaires et des aliments pour animaux, l’Instance nationale de la sécurité sanitaire des produits alimentaires (Insspa) a annoncé qu’à partir du 1er janvier 2026, elle sera désormais le seul organisme officiellement chargé de délivrer les certificats sanitaires préalables à l’exportation de ce type de produits. Et ce, dans un communiqué publié le 9 décembre 2025,

Source: Insspa

Tous les opérateurs du secteur alimentaire, qu’ils projettent d’exporter ou soient déjà exportateurs de produits végétaux et d’origine végétale, devront désormais se conformer aux nouvelles règles de contrôle technique aux frontières, aux ports comme aux aéroports. L’Insspa invite ainsi les acteurs concernés à contacter ses services pour se renseigner sur les démarches à suivre. 

Cette nouvelle simplification s’inscrit dans les efforts visant à alléger les procédures administratives pour les entreprises exportatrices et à réduire les délais de délivrance des certificats, pièce maîtresse des dossiers d’exportation.

Sur le plan économique, cette décision devrait renforcer la confiance des marchés étrangers dans les produits alimentaires nationaux et valoriser leur qualité. À l’instar de nombreux autres pays importateurs de nos denrées, la Tunisie sera désormais représentée par une “unique instance responsable” en charge de cette démarche. 

L’Insspa confirme que les négociations avec ses homologues devraient aboutir à des résultats plus harmonisés, conformément alignés sur les nouvelles réglementations des conventions internationales en matière sanitaire et commerciale.

Mehdi Alaya

Consultant et formateur en commerce international

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Sfax accueille une conférence internationale pour renforcer la compétitivité de l’huile d’olive tunisienne

Une conférence internationale intitulée « De l’olive à l’huile : vers une production durable et une excellence sur le marché mondial » s’est tenue mercredi à l’Institut supérieur de biotechnologie de Sfax (ISBS).

L’événement a réuni des experts et chercheurs tunisiens ainsi que des participants venus de plusieurs pays, dont le Liban, la Libye, l’Algérie et l’Irak, en plus d’une délégation du Conseil oléicole international.

Le président de la conférence, Mohamed Bouaziz, enseignant à l’ISBS, a indiqué à l’Agence TAP que cette rencontre vise à sensibiliser l’ensemble des acteurs de la filière oléicole et à les informer des dernières avancées scientifiques.

Elle permet de présenter les recherches et innovations récentes, de valoriser les techniques modernes de production durable et de renforcer la compétitivité de l’huile d’olive tunisienne sur les marchés mondiaux ainsi que ses modes d’exportation, a-t-il précisé.

Expert en huile d’olive, Bouaziz a affirmé que “les meilleures variétés d’huile d’olive au monde sont tunisiennes”, citant notamment les variétés Chemlali et Chetoui.

Il a ajouté que les variétés étrangères n’ont pas réussi à s’adapter en Tunisie, à l’exception de la variété grecque “Koroneiki”, dont l’environnement naturel est similaire à celui de la Tunisie.

De son côté, le professeur à l’Université arabe de Beyrouth, Mohamed Dakdouk, a souligné que la Tunisie figure parmi les pays leaders au niveau mondial dans le domaine de l’huile d’olive.

Il a fait savoir qu’un accord de coopération sera prochainement conclu entre l’Université arabe de Beyrouth et l’Université de Sfax.

Cet accord permettra l’échange d’expertises entre étudiants et enseignants, le renforcement des projets de recherche et la consolidation des relations entre la Tunisie et le Liban, qui remontent à des millénaires, selon la même source.

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AGRICULTURE : “Il faut que l’Afrique reprenne le contrôle de sa valeur agricole et c’est possible grâce à la blockchain” Assure Yassine Grissa

Et si l’Afrique reprenait le contrôle de sa valeur agricole grâce à la blockchain ? Dans cet échange sans détour, Yassine Grissa, expert en bourse agricole, marchés de capitaux et plateformes de trading, dévoile une vision audacieuse : des salles des marchés connectées, des contrats intelligents, et un commerce enfin transparent. Une révolution technologique au service du Fair Trade.

Entretien en deux temps :

Vous défendez une vision ambitieuse d’un secteur agricole africain modernisé grâce à la blockchain. Vous parlez même d’une “blockchain financière”. De quoi s’agit-il exactement ?

Il faut sortir de la vision purement logistique de la blockchain, souvent réduite à la traçabilité du produit. La vraie révolution, c’est la blockchain financière : celle qui relie les flux monétaires aux flux physiques dans un même registre de confiance.

Aujourd’hui, un exportateur peut obtenir un financement bancaire sur simple promesse d’un contrat d’export — sans que la banque ou l’État puisse vérifier l’existence réelle du deal ou de la marchandise. Cela crée un risque majeur : les fonds peuvent être détournés, le producteur reste impayé, et la filière perd en crédibilité.

Avec la blockchain financière, chaque financement, contrat et transaction est encadré par des smart contracts. Ces contrats intelligents exécutent automatiquement les paiements uniquement lorsque les conditions réelles du trade sont remplies : validation de la production, certification, livraison et acceptation par l’acheteur.

La promesse devient une preuve, et la confiance repose sur des données infalsifiables.

« La vraie révolution, c’est la blockchain financière : celle qui relie les flux monétaires aux flux physiques dans un même registre de confiance. »

En d’autres termes, la blockchain devient un outil de Risk Management ?

Exactement. Mon expérience en risk management et trade finance m’a appris qu’un système de financement n’est solide que s’il sait mesurer, encadrer et mitiger ses risques.

La blockchain devient ici un outil de supervision dynamique. Chaque transaction y est enregistrée avec une empreinte unique : qui a financé, qui a livré, qui a payé.

Les offices nationaux — comme l’ONH pour l’huile d’olive, l’OND pour les dattes, l’ONA pour les agrumes — jouent le rôle d’oracles de validation : ils certifient la réalité des flux physiques et la conformité des deals avant tout décaissement bancaire.

Ce dispositif évite les défauts de contrepartie et renforce la confiance des institutions financières. Le financement devient responsable, vérifiable et traçable.

Vous évoquez aussi la création de “salles des marchés agricoles” connectées dans le monde. Quel est leur rôle ?

C’est un élément clé. Il faut désenclaver nos marchés agricoles et réintégrer l’Afrique dans la carte mondiale du commerce, avec ses propres canaux officiels et transparents.

Je propose un réseau de Trading Rooms agricoles interconnectées — à Tunis, Berlin, Montréal, New York, Lomé, Abidjan… Ces salles seraient les nœuds opérationnels de la blockchain : elles connectent producteurs, transformateurs et exportateurs africains aux acheteurs internationaux ; elles injectent en temps réel les contrats dans la plateforme ; elles garantissent transparence, rapidité et traçabilité.

Chaque Trading Room devient un centre d’origination et de régulation du commerce équitable. Elles éliminent les intermédiaires parasites et les réseaux opaques qui captent une part injustifiée de la valeur. La blockchain rend tout contournement impossible : chaque acteur, chaque marge, chaque transaction est visible et certifiée.

« Les offices nationaux jouent le rôle d’oracles de validation : ils certifient la réalité des flux physiques et la conformité des deals avant tout décaissement bancaire. »

Cela suppose une coordination très fine entre acteurs publics, bancaires et privés. Comment la garantir ?

C’est le rôle du dispositif institutionnel que je préconise. L’État doit être garant du système, pas son opérateur. Les offices agricoles sont les points d’ancrage locaux, les banques publiques assurent le financement, et les Trading Rooms sont les interfaces internationales.

La blockchain agit comme un système nerveux central, assurant la cohérence entre flux financiers et flux physiques, et empêchant tout financement fictif. C’est la meilleure garantie d’un Fair Trade durable, où le producteur est rémunéré équitablement, les banques sont sécurisées, et le commerce devient transparent.

Et le producteur dans tout cela ? Que change ce modèle pour lui ?

Beaucoup. Grâce à la blockchain, le producteur accède à un financement pré-trade vérifiable, garanti par la plateforme et validé par les offices. Les paiements deviennent automatiques dès que la production est certifiée, sans délais ni intermédiation abusive.

La création de coopératives à intérêt économique permettra aussi de fixer un prix plancher équitable, basé sur des analyses économiques transparentes. Le producteur devient ainsi partie prenante d’un système juste, sécurisé et technologiquement encadré.

« J’estime que les temps sont venus pour que l’Afrique reprenne le contrôle de sa propre valeur agricole grâce à la transparence des flux, à la responsabilité des acteurs et à la technologie au service de l’équité. »

En somme, la blockchain ne remplace pas les institutions ?

La blockchain n’est pas un outil de désintermédiation anarchique, mais de transparence structurante. Elle redonne leur rôle légitime aux institutions publiques, tout en ouvrant les marchés africains à une compétitivité internationale saine.

Avec un réseau de Trading Rooms interconnectées, des smart contracts bancaires vérifiables, et un suivi en temps réel des risques, nous pouvons bâtir un modèle agricole africain efficace, juste et souverain.

Donc pour vous, la blockchain peut être un instrument efficace pour renforcer la souveraineté alimentaire ?

J’estime que les temps sont venus pour que l’Afrique reprenne le contrôle de sa propre valeur agricole. Cela passe par la transparence des flux, la responsabilité des acteurs, et la technologie au service de l’équité.

Les Trading Rooms agricoles connectées par blockchain seront les nouveaux marchés d’avenir : des espaces de confiance, de financement propre et de commerce équitable.

C’est ainsi que nous pourrons enfin conjuguer innovation, souveraineté et Fair Trade.

Entretien conduit par Amel Belhadj Ali

En bref

  • La “blockchain financière” relie flux monétaires et flux physiques dans un même registre de confiance.
  • Des smart contracts conditionnent les paiements à la réalité des contrats, de la production et des livraisons.
  • Les offices agricoles agissent comme oracles, validant les flux avant tout financement bancaire.
  • Un réseau de Trading Rooms interconnectées connecte les producteurs africains aux marchés internationaux.
  • L’objectif est de renforcer souveraineté alimentaire, Fair Trade et rémunération équitable des producteurs.

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Production de café en Colombie : Baisse de 10% après un cycle historique

La production de café en Colombie, troisième producteur mondial et premier fournisseur d’Arabica, a baissé de 10 % en octobre par rapport au même mois de 2024. Cette contraction ouvre une phase descendante après une récolte historiquement élevée, selon les données publiées par la Fédération des caféiculteurs de Colombie (FNC). Le secteur entre dans une période charnière alors que la demande mondiale reste soutenue.

Un cycle bisannuel qui pèse sur les rendements

Pour le directeur général de la FNC, German Bahamon, cette baisse marque « un tournant » après une campagne exceptionnelle. Il explique que la filière aborde un cycle bisannuel de moindre productivité. Les effets climatiques sur la floraison du premier trimestre 2025 accentuent cette tendance, alors que les marchés internationaux continuent de tirer la consommation vers le haut.

La campagne 2024-2025 s’est achevée sur une production de 14,87 millions de sacs de 60 kg, le meilleur résultat enregistré depuis 33 ans. Entre janvier et octobre 2025, la Colombie totalise 11,17 millions de sacs, soit une progression de 7 % sur un an. Les exportations gagnent 10 % et atteignent 10,8 millions de sacs. Ces performances confirment l’ampleur du cycle positif qui se referme.

Importations en hausse : un signal de déséquilibre

Bahamon alerte cependant sur une évolution inquiétante : les importations ont atteint 998.000 sacs sur les douze derniers mois. Leur forte progression pourrait, selon lui, refléter une distorsion du marché interne. Cette dynamique questionne la cohérence entre volumes exportés, besoins domestiques et conditions de prix.

Les données de l’institut de la statistique confirment la vigueur récente du secteur. Au troisième trimestre, la culture permanente du café progresse de 9,8 %, contribuant à un PIB agricole en hausse de 2,4 %. Par rapport au trimestre précédent, la production bondit de 32 %, portée par une performance exceptionnelle en juillet.

Un tournant commercial avec la suppression des droits de douane

Sur le plan commercial, la suppression fin novembre des droits de douane de 10 % sur le café colombien modifie l’équilibre concurrentiel. Pour Bahamon, cette décision « rétablit des conditions de concurrence loyales » et corrige « des incitations perverses à la triangulation ». Elle supprime aussi une surtaxe de 40 % qui touchait plusieurs produits brésiliens, dont le café, et replace les deux géants du secteur dans une concurrence directe.

En 2024, les exportations colombiennes vers les États-Unis atteignent 18 milliards de dollars, composés notamment de carburants, de café, de fleurs, de fruits, de sucre et de produits agro-industriels. Dans ce contexte, le recul de la production intervient à un moment stratégique pour la Colombie, qui cherche à consolider sa position sur son principal marché.

La filière aborde ainsi une période de transition où s’entremêlent cycle naturel, effets climatiques et réajustements commerciaux, tandis que la demande mondiale demeure soutenue.

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Nabeul : Forte pression sur les huileries malgré une hausse de 30 % de la production

Les opérations de cueillette des olives ont atteint un taux d’avancement de 20% au gouvernorat de Nabeul où la récolte est estimée à 90 mille tonnes contre 61 mille tonnes l’année précédente, en hausse d’environ 30%, selon le président de l’Union régionale de l’agriculture et de la pêche à Nabeul Imed El-Bey.

Il a souligné, à l’Agence TAP, que les 46 huileries opérationnelles cette saison (sur un total de 53 unités dans la région) subissent une forte pression, ce qui oblige l’agriculteur à attendre son tour pour transformer sa production jusqu’à environ deux semaines.

A cet égard, la même source a appelé les agriculteurs à décélérer les opérations de cueillette des olives en vue de réduire la pression sur les huileries et préserver ainsi la récolte, rappelant que le manque de la main-d’œuvre demeure l’un des problèmes majeurs confrontés par les agriculteurs pendant la saison de récolte des olives.

Au gouvernorat de Nabeul, les oliveraies couvrent une superficie d’environ 39307 hectares, ce qui représente 62% de la superficie totale consacrée aux arbres fruitiers dans la région.

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CMTDE 2026 à Hammamet : La 10e Conférence maghrébine sur le dessalement et le traitement de l’eau

La 10e édition de la Conférence maghrébine sur le dessalement et le traitement des eaux (CMTDE 2026) se tiendra du 25 au 27 mars 2026 à Hammamet, a annoncé l’Association tunisienne de dessalement (ATD) sur sa page Facebook.

Placée sous le thème « L’eau, l’énergie, l’alimentation et les écosystèmes : un lien essentiel (Nexus) », cette conférence réunira chercheurs, experts, décideurs et professionnels du secteur de l’eau autour des enjeux interconnectés de la gestion durable des ressources.

Organisée en collaboration avec l’Université de Tunis El Manar (UTM), elle abordera notamment le dessalement durable, la réutilisation de l’eau, les technologies membranaires innovantes, les impacts environnementaux et les solutions numériques pour la gestion hydrique.

Des sessions spécifiques seront dédiées à la résilience face au changement climatique, à la gouvernance de l’eau et aux politiques de sécurité alimentaire et hydrique en région méditerranéenne. Le programme inclura également des études de cas et des projets concrets pour favoriser les échanges entre acteurs académiques et opérationnels.

Cet événement, qui accueillera des scientifiques de renom venus de France, d’Algérie et d’Italie, s’adresse prioritairement aux doctorants, enseignants-chercheurs et professionnels du secteur.

Classée deuxième conférence nationale dans son domaine, la CMTDE 2026 se positionne comme une plateforme clé pour le dialogue interdisciplinaire et la coopération régionale.

L’ATD, organisatrice de l’événement, est une association scientifique non gouvernementale et à but non lucratif fondée en 2005, reconnue pour son engagement en faveur de la recherche et de l’innovation dans les domaines du dessalement et du traitement de l’eau.

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INSSPA : Nouveaux certificats de santé pour l’exportation des produits végétaux dès janvier 2026

L’instance nationale de la sécurité sanitaire des produits alimentaires (INSSPA) a annoncé mardi dans un communiqué qu’elle sera chargée exclusivement de délivrer les certificats de santé pour l’exportation des produits végétaux et des produits d’origine végétale, à partir du 1er janvier 2026.

L’instance a précisé dans son communiqué, que cette mesure concerne tous les exploitants des établissements dans le secteur alimentaire, en particulier les exportateurs de produits végétaux et de produits d’origine végétale actuellement soumis à un contrôle technique lors de l’exportation, appelant toutes les entreprises et les acteurs économiques souhaitant obtenir le certificat de santé pour l’exportation à contacter les services compétents de l’INSSPA afin d’entamer les démarches nécessaires.

Cette décision, qui s’inscrit dans le cadre des dispositions de la loi n° 25 de l’année 2019 en date du 26 février 2019 relative à la sécurité sanitaire des produits alimentaires et des aliments pour animaux, vise à adapter le cadre juridique national aux normes et principes internationaux à même de renforcer la protection de la santé du consommateur et les opportunités d’exportation des produits alimentaires tunisiens vers les marchés internationaux permettant ainsi à l’état, de conclure des accords de reconnaissance mutuelle des certificats de conformité en matière de sécurité sanitaire des produits alimentaires.

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Huile d’olive : un produit agricole devenu enjeu culturel et économique

OliveUtilisée depuis des millénaires autour de la Méditerranée, l’huile d’olive raconte une histoire où se croisent agriculture, commerce, santé publique et échanges culturels. De l’Antiquité aux marchés mondiaux actuels, son évolution illustre la manière dont un produit naturel peut devenir un marqueur identitaire et un actif économique stratégique.

Des origines préhistoriques aux premières cultures organisées

Les premières traces d’oliviers domestiqués apparaissent au Proche-Orient il y a plus de 6000 ans. Très tôt, les civilisations de la Méditerranée comprennent l’intérêt de l’olive : alimentation, conservation des aliments, soins corporels, éclairage.

En Égypte, en Grèce ou chez les Phéniciens, l’huile d’olive devient un bien de valeur, transporté en amphores sur les routes commerciales. Les Grecs lui attribuent une dimension symbolique, associée à la paix et à la prospérité. L’Empire romain, quant à lui, structure la production à grande échelle, organise des plantations et standardise le commerce, faisant circuler l’huile dans tout le bassin méditerranéen.

Moyen Âge : un savoir-faire préservé malgré les bouleversements

Après la chute de Rome, la production se recentre sur les régions méditerranéennes. Les monastères et les communautés rurales jouent un rôle clé dans la transmission des techniques de culture et de pressage.

L’huile reste un produit essentiel : elle sert à cuisiner, mais aussi à fabriquer des savons, à soigner la peau ou à éclairer les habitations. La maîtrise de l’olivier devient un atout agricole, notamment dans les territoires au climat sec où peu d’autres cultures prospèrent.

Temps modernes et industrialisation : de l’artisanat au marché

À partir du XVIIᵉ siècle, les États méditerranéens structurent leur production pour alimenter un commerce devenu plus international. L’essor des moulins mécaniques au XIXᵉ siècle transforme la filière : extraction plus efficace, volumes plus élevés, diversification des usages industriels.

À la même époque, l’huile d’olive gagne les États-Unis et d’autres régions du monde via les migrations et l’expansion agricole.

XXᵉ–XXIᵉ siècle : entre tradition, santé et compétition mondiale

L’huile d’olive change de statut au XXᵉ siècle. Les recherches scientifiques mettent en lumière les bénéfices du régime méditerranéen, propulsant l’huile d’olive comme produit sain à l’international. Les appellations d’origine et les labels de qualité renforcent la dimension culturelle et patrimoniale.

Aujourd’hui, la filière doit composer avec de nouveaux producteurs hors Méditerranée, l’évolution des modes de consommation et les effets du changement climatique sur les rendements. L’huile d’olive s’impose plus que jamais comme un produit agricole stratégique, reliant terroirs, économies locales et enjeux globaux de durabilité.

Perspectives

La demande mondiale augmente, tandis que la ressource devient plus sensible aux variations climatiques. Les innovations agronomiques, la valorisation des variétés locales et une gestion plus durable des vergers seront déterminantes.

L’histoire de l’huile d’olive, riche de traditions millénaires, se poursuit désormais dans un contexte de transformation agricole et environnementale qui redéfinit ses équilibres.

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AGRICULTURE | Céréales : «L’autosuffisance céréalière n’est pas un slogan, c’est un plan de survie» Estime Fethi Ben Khlifa – UTAP

Fethi Ben KhelifaLa campagne céréalière 2024-2025 a été saluée comme « exceptionnelle ». Pourtant, derrière les chiffres, la Tunisie reste dépendante des importations de blé tendre et vulnérable aux aléas climatiques. Dans cet entretien, Fethi Ben Khalifa, conseiller économique (UTAP) rappelle que la souveraineté alimentaire ne peut se réduire à des slogans : elle exige une stratégie nationale, l’exploitation des terres domaniales, des centres de stockage efficaces et un accompagnement réel des agriculteurs.

On a parlé d’une saison exceptionnelle, certains ont même évoqué 20 millions de quintaux. Qu’en est-il réellement ?

La collecte a atteint environ 12 millions de quintaux, dont 90 % de blé dur. Mais nous continuons à importer du blé tendre pour la consommation humaine – pain, pâtes, farine. Ce n’est donc pas une campagne exceptionnelle, mais une campagne correcte après deux années de sécheresse. En 2019, nous avions fait mieux.

« La collecte atteint 12 millions de quintaux, mais ce niveau n’a rien d’exceptionnel. Après deux années de sécheresse, nous revenons à une récolte correcte, loin de celle de 2019. »

Comment expliquer cette dépendance persistante au blé tendre ?

La Tunisie produit surtout du blé dur. Pour le blé tendre, indispensable à notre alimentation, nous importons près de 75 % de nos besoins. C’est une vulnérabilité majeure.

La solution passe par une meilleure valorisation des terres domaniales : l’État doit via une stratégie nationale pouvoir réserver une partie importante de ses terres aux céréales et aussi faciliter aux agriculteurs l’exploitation de périmètres irrigués aux céréales plutôt que de les laisser à des cultures de confort comme les pastèques ou les tomates.

La souveraineté alimentaire exige des choix clairs et assumés.

Certains agriculteurs ont été sanctionnés pour avoir stocké leurs semences. Est-ce un problème de cadre légal ?

Oui. Aujourd’hui, il est urgent d’autoriser légalement les agriculteurs à conserver une partie de leur production pour la saison suivante. Sinon, nous restons dépendants des appels d’offres internationaux – 200.000, 300.000 tonnes – et exposés aux aléas du marché mondial.

La guerre en Ukraine nous a montré qu’on peut avoir de l’argent, mais ne pas pouvoir importer. Le stockage doit être une stratégie nationale, pas un slogan destiné à calmer l’opinion publique.

« La Tunisie produit surtout du blé dur et importe près de 75 % du blé tendre indispensable à son alimentation. C’est une vulnérabilité structurelle. »

Justement, que devraient être ces centres de stockage ?

Ils doivent garantir la sécurité alimentaire. Aujourd’hui, les annonces de « centres de stockage » sont souvent des effets d’annonce. Or, il faut des infrastructures modernes, capables de conserver les céréales dans de bonnes conditions, avec une gestion transparente. Sans cela, nous risquons de perdre une partie de la récolte et de continuer à importer.

Le stockage est un pilier de la souveraineté, au même titre que la production.

Le financement agricole est-il adapté à ces enjeux ?

Non. Les crédits de campagne sont instables, parfois sans garantie, et les taux atteignent 12 % pour un secteur fragile.

En 2024-2025, seulement 3,4 % des crédits économiques ont été alloués à l’agriculture.

Les offices de l’État absorbent la majorité des financements, laissant les agriculteurs marginalisés. Pourtant, ce sont eux qui prennent les risques, face aux sécheresses et aux aléas climatiques. Il faut un accompagnement réel, avec des crédits accessibles et des indemnisations rapides en cas de pertes.

Il convient de rappeler que les agriculteurs contribuent, de leurs propres ressources, à un Fonds censé les protéger contre les aléas climatiques. Pourtant, la promesse d’accompagnement reste largement théorique : les indemnisations tardent, parfois ne viennent jamais, et ceux qui devraient être soutenus se retrouvent seuls face aux pertes.

Autrement dit, un mécanisme pensé comme un filet de sécurité s’est transformé en mirage, laissant les producteurs dans une vulnérabilité accrue.

« Sans centres modernes et transparents, le stockage reste un slogan. C’est pourtant un pilier de la souveraineté alimentaire, au même titre que la production. »

Qu’en est-il des semences locales et de la recherche scientifique ?

Nous avons un Institut national des grandes cultures, financé par les taxes des agriculteurs. Il faut valoriser les semences sélectionnées – cette année, 517.000 quintaux – et investir dans la recherche pour améliorer la productivité. Sans OGM, mais avec des variétés adaptées à notre climat.

Si nous passons de 14 à 20 quintaux en moyenne sur un million d’hectares, nous atteignons déjà 6 millions de quintaux supplémentaires. C’est une équation simple : améliorer les rendements, c’est réduire les importations.

« Les producteurs financent un fonds censé les protéger contre les aléas climatiques, mais les compensations annoncées n’arrivent pas. Ce décalage détruit la confiance. »

Les agriculteurs réclament aussi des indemnisations pour les aléas climatiques…

C’est un droit. Ils cotisent à un fonds, mais les compensations annoncées pour 2023-2024 n’ont pas été versées. L’État doit respecter ses engagements, sinon la confiance s’effondre.

Les agriculteurs sont les premières victimes des sécheresses et des aléas climatiques. Sans accompagnement, ils ne peuvent pas investir ni améliorer leurs rendements. La souveraineté alimentaire passe par eux.

« Passer de 14 à 20 quintaux par hectare permettrait de gagner 6 millions de quintaux. L’amélioration des rendements reste la voie la plus rapide pour réduire la dépendance. »

En résumé, quelles sont les priorités pour la Tunisie ?

Il faut axer sur volets :

  • Exploiter les terres domaniales pour produire du blé tendre et réduire notre dépendance.
  • Construire de vrais centres de stockage, modernes et transparents, pour sécuriser les récoltes.
  • Accompagner les agriculteurs, avec des financements accessibles, des indemnisations rapides et une recherche scientifique adaptée.

La sécurité alimentaire n’est pas un luxe pour la Tunisie, c’est une condition de stabilité nationale. Dans un pays exposé aux aléas climatiques et dépendant des marchés internationaux, garantir l’accès régulier à des céréales de qualité relève autant de la souveraineté que de la dignité.

Les crises récentes – pandémie, guerre en Ukraine, sécheresses – ont montré que l’argent seul ne suffit pas : sans production locale, sans centres de stockage fiables et sans stratégie claire, le pays reste vulnérable.

Assurer la sécurité alimentaire, c’est protéger la population contre les ruptures, préserver l’équilibre social et donner aux agriculteurs la place qu’ils méritent dans le projet national.

Entretien conduit par Amel Belhadj Ali

EN BREF

  • La campagne 2024-2025 atteint 12 millions de quintaux, mais reste loin de l’autosuffisance.
  • La Tunisie importe 75 % du blé tendre et demeure vulnérable aux crises internationales.
  • Le stockage, encore limité, doit devenir un axe stratégique pour sécuriser la récolte.
  • Les agriculteurs manquent d’un financement accessible et d’indemnisations rapides.
  • La recherche et l’augmentation des rendements sont essentielles pour réduire les importations.

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Zaghouan : la campagne oléicole progresse à 40 % avec 29 000 tonnes d’olives transformées

La compagne de récolte des olives se poursuit à un rythme soutenu dans le gouvernorat de Zaghouan, enregistrant un avancement d’environ 40%, selon le chef du département de la production végétale au commissariat régional au développement agricole (CRDA).

Il a souligné à l’Agence TAP, que le taux de couverture en main-d’œuvre dans les oliveraies s’élève à près de 80%, principalement dans les grandes exploitations, privilégiées par les ouvriers en raison de la durée plus longue des journées de travail.

Depuis le lancement de la campagne le 27 octobre dernier, environ 29 mille tonnes d’olives ont été transformés, sur un total estimé à 80 mille tonnes réparties sur 63 mille hectares d’oliveraies.

Le nombre d’huileries en activité cette saison s’élève à 32 unités, avec une capacité de transformation d’environ 2 650 tonnes/ jour.

Le rendement en huile oscille entre 18 et 26 litre/quintal, un taux susceptible d’augmenter dans les prochains jours, dans l’éventualité d’une baisse de température, a précisé la même source.

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Changement climatique : la Tunisie renforce sa résilience avec le Plan national d’adaptation

Les travaux de la “Semaine du Plan national d’adaptation et de la sécurité alimentaire” ont démarré, lundi, à l’initiative de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en coordination avec le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, et avec le soutien financier du Fonds vert pour le climat.

D’après un communiqué, publié par le département de l’Agriculture, le Plan national d’adaptation (PNA) vise à renforcer la résilience de la Tunisie face au changement climatique à travers la mise en place d’une base de données nationale sur l’adaptation au changement climatique, afin de permettre aux décideurs de choisir les politiques et actions les plus adaptées ; à conférer plus de souplesse aux systèmes agricoles, en soutenant les investissements innovants et en consolidant les partenariats public-privé ; et à consolider la résilience des communautés rurales vulnérables grâce à des mécanismes de protection sociale et aux technologies numériques modernes.

Le PNA, qui regroupe 16 études sectorielles dans les domaines de l’eau, des sols, des forêts, de la production agricole, de la pêche…, se distingue par la mise en place d’une plateforme nationale de suivi et d’évaluation des projets d’adaptation, en cours de réalisation.

A cette occasion, le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Agriculture, chargé des Ressources en eau, Hamadi Habib, a réaffirmé l’engagement de la Tunisie à lutter contre les changements climatiques, afin de préserver nos ressources naturelles et de renforcer la résilience du secteur agricole, et surtout des petits agriculteurs, face aux défis futurs.

Par ailleurs, il a fait état de l’amélioration de nos réserves en eau dans les barrages, durant la saison 2024/2025, en comparaison avec la saison précédente, rappelant que son département a réussi à garantir l’approvisionnement en eau potable durant la saison estivale 2025, grâce à l’élaboration d’une stratégie proactive fondée sur la mobilisation des ressources en eau et le raccordement des zones souffrant d’une pénurie d’eau aux réseaux voisins.

Il est à souligner que la Semaine du Plan national d’adaptation et de la sécurité alimentaire se présente comme une occasion pour renforcer la concertation entre toutes les parties prenantes, afin d’élaborer une vision globale de l’adaptation au changement climatique.

Pour rappel, la Tunisie se penche, actuellement, sur l’élaboration de la version finale de ses Contributions Déterminées au niveau National (CDN) pour le climat, intégrant ses réalités locales (ressources, spécificités) dans sa vision d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques.

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Béja : forte hausse des réserves d’eau dans les barrages de Sidi Salem, Sidi El Barrak et Kasseb

Les barrages du nord ont enregistré un apport supplémentaire de 51 millions de m3 d’eaux pluviales au cours des huit premiers jours de décembre, a déclaré à la TAP le directeur général des barrages et des grands ouvrages hydrauliques au ministère, Faiez Msallem.

Il s’agit d’un « indicateur rassurant », a-t-il souligné, rappelant que les barrages de la région ont accumulé 200 millions de m3 depuis l’entame de l’automne, ce qui a renforcé leur taux de remplissage et sécurisé l’approvisionnement national en eau potable.

“Avec des pluies se poursuivant au même rythme, il sera également possible de garantir les réserves destinées à l’irrigation”, a-t-il ajoute.

Les apports hydriques enregistrés dans les barrages du gouvernorat de Béja ont été importants depuis début septembre, ce qui a permis d’augmenter leurs stocks par rapport à la même période l’an dernier.

Ainsi, le niveau du barrage de Sidi El Barrak est passé de 74 à 148 millions de m3, celui du barrage de Sidi Salem de 92 à 122 millions de m3, et le stock du barrage de Kasseb de 19 à 24,6 millions de m3 actuellement

Le gouvernorat de Béja abrite le plus grand barrage de Tunisie, celui de Sidi Salem, d’une capacité de 643 millions de m3, alimentant en eau potable et d’irrigation plusieurs régions depuis sa construction sur l’oued Medjerda en 1982.

La délégation de Nefza compte également l’un des plus grands barrages du pays, celui de Sidi El Barrak, ainsi que le barrage de Kasseb au nord de Béja.

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Tunisie : produire plus, importer moins, la souveraineté céréalière est-elle toujours possible ?

CéréalesEn 2025, la Tunisie a enregistré une récolte céréalière jugée favorable, estimée entre 18 et 20 millions de quintaux. Cette embellie, due à une pluviométrie bien répartie après plusieurs années de sécheresse, a permis de relancer l’espoir d’une réduction de la dépendance aux importations.

Pourtant, l’Office des céréales a lancé en septembre un appel d’offres pour l’achat de 125 000 tonnes de blé tendre et au mois de novembre un autre appel d’offres international portant acquisition de 125 000 tonnes de blé tendre et 100 000 tonnes de blé dur, selon des informations relayées par l’agence Reuters.

Le blé tendre sera livré en cinq cargaisons de 25 000 tonnes chacune, entre le 5 décembre 2025 et le 25 janvier 2026. Le blé dur, quant à lui, sera importé en quatre cargaisons de 25 000 tonnes, avec des livraisons prévues entre le 5 décembre 2025 et le 20 janvier 2026.

Ces appels d’offres qui se suivent confirmant une réalité persistante : la Tunisie reste structurellement dépendante du marché international pour garantir son approvisionnement en céréales, principalement en blé tendre et en orge.

La production nationale, bien qu’en hausse, ne couvre qu’environ 60 % des besoins du pays, estimés à 30 millions de quintaux par an. Le blé dur, utilisé pour les pâtes, le couscous et la semoule, représente la moitié des surfaces emblavées, tandis que le blé tendre — destiné à la fabrication du pain — ne couvre que 20 % des besoins. L’orge, cultivée principalement au centre et au sud du pays, est utilisée pour l’alimentation animale et la brasserie, mais reste insuffisante face à la demande croissante du secteur de l’élevage.

Comme le souligne Ridha Bergaoui, expert en agriculture dans un article publié sur “Leaders” :

« La céréaliculture tunisienne est essentiellement pluviale. Elle dépend étroitement de la quantité et de la répartition des pluies, ce qui rend les rendements très variables d’une année à l’autre. »

« La céréaliculture tunisienne est pluviale. Elle dépend de la quantité et de la répartition des pluies, ce qui rend les rendements très variables. »

 Une dépendance qui coûte cher

Les importations de céréales — blé tendre, blé dur, orge et maïs — représentent 52 % des achats alimentaires du pays. En 2022, la subvention destinée aux produits alimentaires de base a atteint 3 771 millions de dinars, dont 3 111 millions pour les céréales. Cette dépendance constitue une hémorragie de devises, aggravée par la chute du dinar, l’inflation mondiale, et la volatilité des marchés internationaux.

La Tunisie importe notamment du blé tendre d’Ukraine, de Bulgarie et de Roumanie, et de l’orge de Russie. Ces pays, bien que compétitifs, sont eux-mêmes exposés à des risques géopolitiques majeurs, comme la guerre en Ukraine ou les tensions au Moyen-Orient, qui perturbent les chaînes logistiques et font grimper les prix.

« La sécurité alimentaire ne peut plus reposer sur la mondialisation. Les crises récentes ont montré que même les pays éloignés des conflits peuvent en subir les conséquences. Il faut désormais raisonner en termes d’autosuffisance », affirme Bergaoui.

Une stratégie nationale centrée sur le blé dur

Face à ces défis, la Tunisie a adopté une stratégie visant l’autosuffisance en blé dur, avec un objectif de production de 1,2 million de tonnes par an. Le blé dur est historiquement cultivé dans le pays, mieux adapté aux conditions climatiques locales, et plus rémunérateur pour les agriculteurs grâce à un système de prix incitatif mis en place par l’Office des céréales.

Le ministère de l’Agriculture encourage également la culture de l’orge et des fourrages pour l’alimentation du cheptel, ainsi que l’extension des surfaces céréalières dans le Sud, irriguées à partir des nappes profondes.

« Les crises récentes montrent que la sécurité alimentaire ne peut plus reposer sur la mondialisation. Même les pays éloignés des conflits en subissent les effets. »

 Cultiver dans le désert : un pari mesuré

Inspirée par l’expérience algérienne dans le Sahara, la Tunisie développe une approche plus modeste et durable dans la région de Tataouine. Des projets de culture irriguée du blé dur en goutte-à-goutte, à partir de sondages collectifs, visent à produire 2,2 millions de quintaux sur 55 000 hectares. Cette stratégie permet de diversifier les cultures, de créer de l’emploi, et de préserver les nappes phréatiques, déjà surexploitées.

« Contrairement à l’Algérie, la Tunisie ne dispose ni des vastes étendus ni des moyens financiers pour une agriculture minière. Elle mise sur l’intensification raisonnée et la valorisation des petits agriculteurs », précise Bergaoui.

« Faute de vastes étendues ou de moyens pour une agriculture minière, la Tunisie mise sur l’intensification raisonnée et la valorisation des petits agriculteurs. »

Intensifier, encadrer, innover

Pour améliorer les rendements, qui restent faibles (16 q/ha pour le blé, 9 q/ha pour l’orge), la Tunisie doit investir dans la recherche agronomique, fournir des semences adaptées à la sécheresse, et garantir l’accès aux engrais et aux crédits pour les petits producteurs. L’encadrement technique et la formation sont également essentiels pour accompagner la transition vers une agriculture plus productive et résiliente.

« Intensifier et améliorer les rendements n’est plus un choix, mais une obligation pour préserver notre souveraineté alimentaire », insiste Bergaoui.

Gaspillage alimentaire : l’autre talon d’Achille

Au-delà de la production, la consommation doit être rationalisée. Le pain, produit à partir de blé tendre importé, est massivement gaspillé. Des quantités importantes se retrouvent chaque jour dans les poubelles, représentant une perte économique et écologique considérable.

Bergaoui appelle à une réforme de la filière du blé tendre — de l’importation à la distribution — et à une sensibilisation des citoyens :

« Produire plus et gaspiller moins : tel est le double impératif. La sécurité alimentaire dépend autant des champs que des assiettes. »

« Intensifier la production et améliorer les rendements n’est plus un choix. C’est une obligation pour préserver la souveraineté alimentaire. »

Une souveraineté à bâtir, pas à décréter

La Tunisie ne peut plus se contenter d’importer pour combler ses déficits. Dans un contexte de dérèglement climatique, de tensions géopolitiques et de volatilité des marchés, la souveraineté alimentaire devient une nécessité stratégique. Elle exige des choix courageux, une vision à long terme, et une mobilisation collective — des agriculteurs aux consommateurs, en passant par les institutions.

La route est encore longue, mais les marges de progression sont réelles. À condition de produire mieux, de consommer avec conscience, et de faire du blé — pilier du régime alimentaire tunisien — un symbole de résilience nationale.

A.B.A

EN BREF

  • La récolte 2025 progresse mais ne couvre que 60 % des besoins nationaux.
  • Deux appels d’offres confirment la dépendance persistante de la Tunisie aux importations.
  • Les subventions et la facture en devises restent lourdes.
  • La stratégie nationale mise sur le blé dur et l’intensification raisonnée.
  • Le gaspillage de pain accentue la vulnérabilité alimentaire du pays.

Sources : Bulletin de la FAO sur l’offre et la demande de céréales (novembre 2025) → Données mondiales sur la production, l’utilisation et les stocks de céréales, avec prévisions pour 2025-2026. FAO – Cereal Supply and Demand Brief (source principale)

2.Analyse de Ridha Bergaoui (2025) → Texte expert sur la céréaliculture tunisienne, ses contraintes, ses perspectives et les enjeux de souveraineté alimentaire. Source directe fournie par l’utilisateur.

3.Données de l’Office des Céréales (Tunisie) → Appels d’offres pour l’importation de blé tendre, volumes importés, pays fournisseurs (Ukraine, Russie, Bulgarie, Roumanie, Argentine). Ministère de l’Agriculture – Tunisie (références générales)

 4.Rapport de la Caisse Générale de Compensation (2022) → Montants alloués aux subventions alimentaires, notamment pour les céréales. Ministère des Finances – Tunisie

 5.Données sur les importations agricoles tunisiennes (2024–2025) → Statistiques sur les volumes de maïs, soja, blé tendre et orge importés, et leur impact sur la balance commerciale. INS – Institut National de la Statistique

 

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Une journée sur les innovations hydriques se tiendra le 18 décembre à Tunis

Une journée d’information sur les techniques innovantes pour améliorer les ressources en eau et réduire l’évaporation se tiendra le jeudi 18 décembre prochain à Tunis, a annoncé l’Association Eau et Développement (AED) sur sa page Facebook.

Organisée en partenariat avec le Ministère de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche et l’Institut national agronomique de Tunisie (INAT), cette rencontre vise à présenter les dernières avancées scientifiques et technologiques pour une gestion durable de l’eau, un enjeu stratégique pour le pays face aux défis climatiques.

Le programme prévoit des interventions sur plusieurs thématiques clés : « l’ensemencement des nuages » et ses apports scientifiques, l’installation de panneaux photovoltaïques sur les retenues d’eau, la valorisation des ressources hydriques via la réduction de l’évaporation, ainsi que le rôle des barrages souterrains dans la stratégie nationale « Eau 2050 ».

En marge de cette journée, les membres de l’AED participeront à l’Assemblée Générale de l’association, au cours de laquelle seront examinés le rapport moral et le rapport financier.

Cette initiative s’inscrit dans la démarche de l’AED visant à renforcer la collaboration entre les secteurs public, scientifique et associatif pour élaborer des réponses concrètes à la crise hydrique croissante en Tunisie.

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13ᵉ Édition AGRO ERA à l’INAT : L’Innovation et la Durabilité au Cœur de l’Insertion Professionnelle Agricole

Le Forum annuel de l’Emploi et des Stages AGRO ERA revient pour une 13ᵉ édition le 10 décembre à l’Institut National Agronomique de Tunisie (INAT), a annoncé l’INAT Junior Entreprise sur ses réseaux sociaux.

Organisé par l’INAT Junior Entreprise, ce forum constitue une passerelle entre le monde académique et le secteur professionnel. Il vise à faciliter la rencontre, les échanges et l’insertion des étudiants et jeunes diplômés dans les domaines de l’agronomie et de l’agroalimentaire.

Au cœur de cette édition : l’innovation, la durabilité et la transformation du secteur agricole pour répondre aux défis environnementaux, économiques et technologiques actuels.

Le programme comprendra des conférences, des stands d’entreprises et des sessions interactives permettant aux participants de découvrir les dernières tendances et les opportunités du secteur.

Un temps fort de l’événement : la compétition “INAT JEonvate”, un concours où les étudiants de l’INAT présenteront leurs projets innovants devant un jury d’experts, de professeurs, d’alumnis et de partenaires.

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Campagne oléicole 2025/2026 : Les prix dans les huileries oscillent entre 11 et 14 dinars

Le PDG de l’Office national de l’huile (ONH), Moez Ben Omar, a annoncé que les prix de l’huile d’olive dans les huileries varient actuellement entre 11 et 14 dinars le litre, selon la qualité, la variété et la région de production. Il s’exprimait lors d’une journée d’information organisée par l’École supérieure de Commerce de Tunis, à l’occasion de la Journée mondiale de l’olivier.

Ben Omar a expliqué que ces prix reflètent les écarts entre les huiles extra vierges, vierges et ordinaires, ainsi que les différences liées aux zones de récolte. Il a précisé que ce niveau reste étroitement suivi par l’ONH, dans un contexte de forte activité au démarrage de la campagne oléicole.

Objectif : concilier revenus des agriculteurs et pouvoir d’achat

Le PDG a rappelé que l’objectif de l’Office consiste à maintenir un équilibre entre les revenus des agriculteurs et la capacité d’achat des consommateurs. Il a indiqué que la saison progresse à un rythme soutenu, porté par l’intensification des opérations de cueillette, de transport et de collecte.

Selon lui, ces opérations sont assurées à la fois par les intervenants privés et par l’ONH, qui a commencé, depuis novembre, à recevoir des quantités directement auprès des agriculteurs et des huileries. Cette intervention s’inscrit dans la mise en œuvre de la décision d’achat de l’Office pour la campagne 2025/2026, principalement au profit des petits producteurs.

Commercialisation et diversification des marchés

Moez Ben Omar a souligné l’importance accordée par le ministère de l’Agriculture à la commercialisation, considérée comme un maillon essentiel de la filière. Il a rappelé que les efforts portent autant sur l’encouragement de la consommation locale que sur la diversification des débouchés internationaux.

Il a fait état d’une croissance notable des exportations d’huile d’olive biologique et conditionnée au cours des dernières années. Cette dynamique renforce la présence de l’huile tunisienne sur plus de soixante marchés internationaux.

Intervention de l’ONH en soutien aux petits agriculteurs

L’ONH a commencé, depuis la mi-novembre 2025, à acheter l’huile des petits agriculteurs afin de soutenir leur capacité de commercialisation en début de campagne. Cette mesure vise à fluidifier le marché, stabiliser les prix et renforcer la structuration de la filière.

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