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Pourquoi 10 startups sur 12 finiront-elles par être rachetées en Afrique ?

À l’occasion de la première édition de LEBRIDGE 25 organisée par la Chambre tuniso-française de commerce et d’industrie, le 15 décembre 2025 à Tunis, Mohamed Ali Lakhoua, directeur chez AfricInvest, a exposé une réalité chiffrée du parcours des startups en Afrique. Le rêve d’une entrée en Bourse cède souvent le pas à une issue plus probable : le rachat par une entreprise établie. Cette tendance mondiale dicte, selon lui, une stratégie d’investissement et d’accompagnement spécifique, centrée sur la création de synergies industrielles dès le premier jour.

« Sur les douze startups actives de notre portefeuille, des entreprises en rachèteront dix. Seulement deux réaliseront une introduction en Bourse », a-t-il déclaré. Il souligne que cette tendance reflète une réalité mondiale du capital-risque. Selon lui, cette statistique impose une stratégie claire : les fonds doivent préparer les startups à devenir « irrésistibles pour les corporates ».

Le dirigeant base son critère d’investissement sur cette perspective. Pour lui, une startup doit présenter des synergies avec le portefeuille d’entreprises du groupe AfricInvest. « Pas de lien avec un corporate, pas d’investissement », affirme-t-il. Il explique que la startup doit avoir lancé une stratégie commerciale en direction des grandes entreprises ou avoir déjà développé cette relation.

Sur un portefeuille de quinze startups, trois ont cessé leurs activités et douze connaissent une croissance, dont neuf startups africaines. Son équipe prépare, façonne et optimise actuellement ces neuf entités pour qu’elles deviennent « irrésistibles aux yeux des corporates ». Il indique qu’il examine personnellement plus de mille cinq cents startups chaque année.

Anticiper la sortie dès la signature du premier partenariat

Mohamed Ali Lakhoua illustre son propos par des exemples concrets, notamment Move Africa, qui finance les chauffeurs Uber sur le continent, et Flare, une société de sécurité. Il révèle que le contrat de partenariat de Flare avec Uber incluait une « clause d’achat dès le départ ». Cette approche démontre la stratégie qui consiste à « anticiper l’exit dès la signature du partenariat commercial ».

Concernant le capital-risque corporate (CVC), il constate que « très peu opèrent en Afrique », à l’exception notable et récente de CMA CGM avec The Box. Pour fonctionner, estime-t-il, un CVC doit constituer « une équipe complètement indépendante avec ses propres objectifs ». Cette équipe doit évaluer les startups sur « leur capacité à se développer, la maturité de leur produit, la qualité de l’équipe, et non sur leur proximité avec le corporate ».

L’intervenant cite ses collaborations avec des CVC européens tels que SEB, CMA CGM ou Pernod Ricard. Il note que ces derniers investissent dans « les startups affichant le plus de chances de succès, même si elles opèrent dans des secteurs connexes ». Il précise que ces fonds autorisent même leurs startups à servir des concurrents, cette approche relevant avant tout d’un « business d’investissement comme un autre ».

Un ancrage panafricain et un modèle de co-investissement innovant

Le groupe AfricInvest, qu’il a fondé en Tunisie en 1994, a connu une forte expansion géographique. Il dispose désormais de bureaux dans huit pays africains, ainsi qu’à Paris et Dubaï. Aujourd’hui, les investissements hors de Tunisie représentent 95 % de son portefeuille. « AfricInvest se considère plus africain que tunisien », affirme-t-il, tout en reconnaissant un « attachement viscéral » à son pays d’origine où il participe activement à l’écosystème des startups.

Il décrit également un modèle de co-investissement que son fonds a mis en place avec des entreprises européennes. Intéressées par le capital-risque en Afrique mais confrontées à la complexité réglementaire, ces corporates investissent dans le fonds et co-investissent systématiquement dans chaque startup du portefeuille. L’équipe d’AfricInvest gère la relation avec les fondateurs, et les parties partagent les bénéfices en cas de succès.

Mohamed Ali Lakhoua estime que « l’exit par acquisition corporate n’est pas un pis-aller, c’est la norme » en Afrique comme ailleurs. Son message aux entrepreneurs reste clair : « Ceux qui anticipent cette voie dès le premier jour prennent déjà une longueur d’avance. »

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Tarak Triki : « L’Open Innovation doit devenir autonome sans financement systématique »

Lors de la première édition de LeBridge25, organisée par la Chambre de Commerce et d’Industrie Tuniso-Française (CCITF), Tarak Triki, Directeur général de Smart Capital, a révélé une tendance inattendue : 80 % des PME tunisiennes choisissent spontanément de collaborer avec des start-up pour leurs projets d’innovation. Cette dynamique de marché impose à l’institution un rôle de catalyseur temporaire plutôt que de financeur permanent.

L’Open Innovation soulève des enjeux qui dépassent la simple question de compétitivité selon Tarak Triki qui intervenait dans le pannel. Elle pose des défis d’organisation entre entités aux cultures différentes, de gestion du risque et de structuration entre deux types d’organisations fondamentalement distinctes. Smart Capital, qui promeut l’innovation et la digitalisation pour les start-up et les PME, a observé ces dynamiques à travers ses programmes d’accompagnement.

La découverte majeure concerne le comportement spontané des PME. Alors que Smart Capital avait initialement conçu ses programmes pour pousser les PME vers toutes sortes de structures; c’est la force du marché qui s’est exprimée avec cette préférence massive pour les start-ups. Cette statistique révèle que cette approche répond à un véritable besoin d’organisation complémentaire entre une entité ancrée dans son activité qui prend son risque sur son cœur de métier et une entité qui prend son risque sur l’innovation qu’elle développe.

Le positionnement de Smart Capital découle directement de cette observation. L’objectif n’est pas de financer de façon systématique l’Open Innovation, mais de démontrer que cela fonctionne pour que le marché puisse prendre le relais sans passer par des programmes d’appui. Tarak Triki souligne que lorsque les mécanismes de marché prennent le relais sur les mécanismes d’incitation, la bureaucratie diminue naturellement. Smart Capital intervient précisément parce que ces mécanismes ne couvrent pas encore totalement le besoin, mais son rôle demeure exceptionnel et temporaire.

L’institution a inversé la logique traditionnelle des programmes d’innovation. Au lieu de s’adresser aux prestataires comme les instituts de recherche ou les universités, Smart Capital va directement vers les bénéficiaires qui profiteront du fruit de la compétitivité du projet collaboratif. Le message est pragmatique : nous vous aidons à mettre en place vos premiers projets pour que vous constatiez par vous-mêmes l’augmentation de votre compétitivité. Une soixantaine de bénéficiaires ont déjà monté des projets collaboratifs selon ce modèle. La phase suivante consiste en un travail de vulgarisation pour encourager davantage d’entreprises à adopter cette démarche.

Cette approche s’appuie sur une collaboration stratégique avec l’Association des technopoles. Smart Capital a sollicité le savoir-faire de cette structure pour accompagner les projets collaboratifs et garantir leur réussite. Le réseau développé dans l’ensemble des technopoles offre un double vivier de projets et de compétences pour accompagner les bénéficiaires dans le choix de leurs partenaires et tout au long du processus jusqu’à son aboutissement.

Tarak Triki observe par ailleurs qu’une dynamique spontanée s’est développée entre start-up elles-mêmes. 40 % de leurs ventes se font vers d’autres start-up, une collaboration naturelle qui fonctionne parce que les cultures sont déjà rapprochées. Cette réussite permet à Smart Capital de concentrer ses interventions là où le marché ne fonctionne pas suffisamment bien; adoptant une approche contracyclique qui cible les défaillances de l’écosystème.

L’enjeu actuel porte sur la pérennisation des premières expériences et l’intégration durable de l’Open Innovation dans les pratiques des entreprises tunisiennes. L’approche de Smart Capital illustre une évolution dans les politiques publiques de soutien à l’innovation : amorcer la pompe sans créer de dépendance, pour permettre aux mécanismes de marché de fonctionner de manière autonome à terme.

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Stéphane Varret : « Innover ouvertement, c’est aussi une responsabilité »

À l’heure où les entreprises tunisiennes cherchent à renforcer leur compétitivité face à des marchés de plus en plus volatils, l’Open Innovation s’affirme comme un levier stratégique incontournable. Ce constat a largement structuré les échanges lors de la première édition de l’événement LeBridge25 dans le cadre du panel Open Innovation : du concept à la mise en pratique, que la Chambre tuniso-française de l’industrie et du commerce a organisée, et qui a réuni dirigeants et experts autour des enjeux de transformation digitale et de collaboration entre grandes entreprises et start-up. Loin des effets de mode, les intervenants ont présenté l’Open Innovation comme une démarche exigeante, nécessitant méthode, gouvernance et vision de long terme.

Lors de cette rencontre, Stéphane Varret, directeur général d’Orange Tunisie, a insisté sur le caractère structurant de l’Open Innovation lorsqu’on la pense comme un véritable projet d’entreprise. Selon lui, cette approche ne peut produire des résultats tangibles que si elle repose sur une organisation dédiée, des équipes formées et un engagement clair du top management. Elle crée alors de la valeur dès lors qu’elle répond à des besoins opérationnels précis, qu’il s’agisse de réduire les coûts, de pallier un déficit d’expertise ou d’accélérer le déploiement de solutions à impact durable.

Pour le dirigeant d’Orange Tunisie, l’Open Innovation joue avant tout un rôle de passerelle entre deux univers complémentaires. D’un côté, les start-up apportent leur agilité, leur créativité et leur maîtrise des technologies émergentes; de l’autre, les grandes entreprises mettent à disposition leurs infrastructures, leur réseau et leur connaissance fine des réalités du marché. Chez Orange Tunisie, la stratégie du groupe intègre pleinement cette logique, que trois priorités structurent : identifier de nouveaux relais de croissance; renforcer l’excellence opérationnelle des réseaux; et enrichir les offres de services que l’entreprise propose aux clients.

Orange Fab : un accélérateur orienté efficacité

Le dispositif Orange Fab matérialise cette vision stratégique, que Stéphane Varret qualifie d’accélérateur plutôt que d’incubateur. L’entreprise oriente clairement l’objectif vers l’efficacité économique. Il ne s’agit pas d’accompagner des projets à un stade très précoce; mais de soutenir des start-up déjà opérationnelles, capables de répondre à des besoins que l’entreprise a identifiés en amont. Cette clarification des attentes dès le départ constitue, selon lui, un facteur clé de réussite des partenariats.

En Tunisie, Orange Fab affiche des résultats concrets : quarante start-up accompagnées et soixante-quatorze contrats signés, non seulement avec Orange Tunisie, mais également avec d’autres filiales du groupe en Afrique, en Europe et en France. Une équipe dédiée assure l’interface entre les équipes opérationnelles et les startup, facilitant la compréhension mutuelle des contraintes et l’alignement des objectifs. Cette organisation permet d’éviter les collaborations opportunistes et de privilégier des partenariats inscrits dans la durée.

Un accompagnement à dimension internationale

L’accompagnement que propose Orange Fab va au-delà de la simple contractualisation. Il comprend l’accès à des expertises internationales, la participation à des événements majeurs comme le Mobile World Congress à Barcelone ou Vivatech à Paris, ainsi que des opportunités de mise en relation commerciale avec des clients professionnels. Pour Stéphane Varret, cette exposition à l’international constitue un levier déterminant pour permettre aux start-up de franchir un cap et de changer d’échelle.

Le directeur général d’Orange Tunisie reconnaît néanmoins l’existence de freins persistants. Les écarts culturels entre la rapidité de décision des start-up et les processus plus structurés des grandes organisations demeurent un défi. Le cadrage initial, l’onboarding et le sourcing demandent du temps et de la rigueur. Mais l’entreprise assume ces étapes comme des prérequis indispensables. L’enjeu ne se limite pas à la validation d’une preuve de concept. Mais il consiste à penser dès l’origine l’industrialisation et la pérennité des solutions que les start-up développent.

Pour maintenir cette dynamique, l’implication personnelle du dirigeant apparaît déterminante. Stéphane Varret souligne la nécessité d’un engagement quotidien afin de préserver une culture d’innovation, d’accélérer les processus lorsque cela est possible et de rappeler en permanence l’importance stratégique de ces collaborations. L’Open Innovation s’impose ainsi non comme un projet ponctuel; mais comme une responsabilité durable de l’entreprise, au service de sa performance et du développement de l’écosystème dans lequel elle évolue.

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Arnaud Guigné : « La Tunisie est le premier pays d’Afrique investisseur en France en nombre de projets »

Lors de l’événement LEBRIDGE25 organisé par la Chambre tuniso-française de l’industrie et du commerce (CCITF) le lundi 15 décembre à Tunis, Arnaud Guigné, Conseiller économique régional à l’Ambassade de France, a exposé la stratégie française en matière d’innovation. Il a aussi souligné le rôle central de la Tunisie dans son déploiement en Méditerranée, notamment dans le domaine de l’intelligence artificielle.

Arnaud Guigné indique que la France a érigé l’innovation en levier de croissance et de souveraineté économique. Cette ambition se concrétise par un ensemble de dispositifs publics déployés sur plusieurs décennies. Le crédit d’impôt recherche (CIR), représentant environ 8 milliards d’euros de dépenses fiscales annuelles, en est une pièce maîtresse. Il est complété par des statuts avantageux pour les jeunes entreprises innovantes (JEI) et les jeunes entreprises de croissance.

L’écosystème français s’appuie également sur 53 pôles de compétitivité, rassemblant plus de 15 000 entreprises, centres de recherche et organismes de formation. Créée en 2012, la Banque publique d’investissement (Bpifrance) facilite l’accès au financement pour les startups. Enfin, le plan France 2030, doté de 54 milliards d’euros, subventionne les projets privés dans les technologies de rupture comme l’intelligence artificielle, l’énergie verte ou la santé.

Cette politique a permis à la France de se maintenir parmi les quinze pays les plus innovants au monde. Occupant ainsi la 13e place du classement 2025 de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI). L’innovation renforce tout autant l’attractivité économique du pays. Selon le baromètre EY, la France est le premier destinataire européen des investissements étrangers directs depuis 2019, devant le Royaume-Uni et l’Allemagne. En 2024, 1 700 projets d’investissement internationaux y ont été enregistrés, ayant généré ou préservé 40 000 emplois.

La Tunisie, un partenaire naturel et actif

Dans ce contexte, le rapprochement avec l’écosystème tunisien d’innovation apparaît comme une évidence stratégique. La Tunisie est le premier pays d’Afrique investisseur en France en nombre de projets, plusieurs opérations concernant des startups. La communauté French Tech Tunis incarne cette dynamique.

Arnaud Guigné affirme que les atouts tunisiens reposent sur une jeunesse hautement qualifiée, des ingénieurs talentueux et un tissu entrepreneurial innovant. Plus de 600 filiales de groupes français présentes en Tunisie, comme Orange avec son accélérateur Orange Fab ou Actia avec son incubateur Actin Cube, participent activement à ce rapprochement.

Un réseau institutionnel mobilisé

Plusieurs opérateurs publics français soutiennent cette coopération. Business France, l’Agence française de développement (via sa filiale Proparco et son initiative Digital Africa) et Expertise France sont engagés sur le terrain. Cette dernière gère des projets tels qu’Innovi, récemment clôturé, et Greenovi, en cours, financé par l’Union européenne. L’Institut français de Tunis organise également des événements dédiés à l’innovation.

La CCITF, avec ses 2 500 entreprises membres, joue un rôle pivot. La création en son sein d’une commission « Startup Innovation », officialisée lors de LEBRIDGE25, vise à mieux intégrer les enjeux technologiques dans l’économie franco-tunisienne.

Le domaine de l’intelligence artificielle ouvre des perspectives particulièrement prometteuses pour la coopération bilatérale. Le récent Forum méditerranéen de l’IA, tenu à Tunis les 20 et 21 novembre 2025, a mis en lumière l’existence d’enjeux régionaux communs. L’axe France-Tunisie pourrait ainsi se positionner comme un pilier structurant du développement de l’IA dans le bassin méditerranéen, nécessitant une préparation et des travaux conjoints.

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Lebridge25 : la CCTFI dévoile sa commission start-up et innovation

La Chambre de commerce et d’industrie tuniso-française (CCITF) vient de créer une nouvelle commission dédiée aux start-up et à l’innovation. L’annonce a été faite ce lundi 15 décembre lors de la première édition de l’événement Lebridge25, qui s’est déroulé à Tunis. Cette initiative s’inscrit dans la volonté de l’institution de se positionner comme un véritable accélérateur pour les entreprises innovantes opérant entre la Tunisie et la France.

Le président de la CCiTF, Khelil Chaïbi, a détaillé lors de son discours inaugural un programme d’accompagnement structuré autour de quatre piliers stratégiques. Ces axes visent à faciliter l’accès au marché pour les jeunes entreprises, à créer des ponts vers les sources de financement disponibles, à accompagner leur développement à l’international avec un focus particulier sur le marché français, et enfin à renforcer leur visibilité sur la scène internationale.

La présidence de cette nouvelle commission a été confiée à Ghazi Saddem, expert reconnu en management et innovation. Sa mission consistera à apporter des solutions concrètes aux défis majeurs auxquels font face les start-up tuniso-françaises. Le dispositif prévoit notamment la création de passerelles vers les grandes entreprises et PME pour favoriser l’accès au marché, l’établissement de connexions avec des investisseurs tunisiens, français et internationaux, la mise en place de programmes d’accompagnement spécifiques pour l’internationalisation vers la France, ainsi que des initiatives de préparation et de mise en visibilité pour affronter les exigences des marchés mondiaux.

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Tawasol Group Holding réalise un bénéfice d’un million de dinars en 2024

Tawasol Group Holding (TGH) a réalisé un résultat net bénéficiaire de près d’un million de dinars pour l’exercice clos au 31 décembre 2024. Ce résultat inverse le déficit d’environ 400 000 dinars enregistré l’année précédente. Ce retour à la rentabilité est principalement attribuable à un événement non récurrent. Il s’agit de la génération de produits nets sur cessions de valeurs mobilières s’élevant à plus de 1,5 million de dinars. Le total du bilan de la société s’établit à environ 138,4 millions de dinars à la clôture.

Ce gain significatif résulte de la plus-value obtenue par Tawasol. Cette plus-value fait suite à la cession de sa participation dans la société L’Affichette à la société Esseyaha. L’impact de cette opération a fait grimper les produits des placements à plus de 2 millions de dinars. Cette somme représente une augmentation marquée par rapport aux 1,1 million de dinars enregistrés en 2023. En dépit de ce résultat net positif, le résultat d’exploitation de TGH demeure déficitaire à 293 274 dinars. Cette situation s’est détériorée par rapport au déficit de 8 602 dinars de 2023. Le résultat net par action est passé de moins 0,004 dinar en 2023 à 0,009 dinar en 2024.

Retour sur les chiffres

Sur le plan de la structure financière, les actifs immobilisés ont augmenté. Ils sont passés d’environ 117,5 millions à plus de 126 millions de dinars. Cette progression est due à la hausse des immobilisations financières. Leur solde net débiteur atteint plus de 122,5 millions de dinars. Simultanément, les actifs courants ont diminué de près de moitié. Ils s’établissent à environ 12,3 millions de dinars en 2024, contre plus de 24,1 millions de dinars en 2023. Cette réduction provient principalement de la diminution des placements et autres actifs financiers. Ces derniers ont chuté de 6,75 à 2,5 millions de dinars. L’assemblée générale ordinaire statuant sur les comptes de l’exercice 2024 est prévue pour le 30 décembre 2025. Ce retard a été noté par les commissaires aux comptes. Le capital social de TGH est fixé à 108 millions de dinars.

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La loi de finances 2026 publiée au JORT

La loi de finances pour l’année 2026 a été publiée au JORT après sa promulgation par le président de la République.

La loi de finances a suivi un processus législatif marqué par son adoption successive par l’Assemblée des représentants du peuple et par le Conseil national des régions et des districts. L’Assemblée a approuvé l’ensemble du projet de loi de finances ainsi que le budget de l’État pour 2026 le 4 décembre courant. Le CNRD a validé le même texte dans son intégralité à l’aube du 7 décembre 2025.

La loi de finances 2026 a ensuite été transmise au président de la République conformément à l’article 18 du décret-loi régissant le fonctionnement de l’Assemblée des représentants du peuple. Selon le président du Parlement, Brahim Bouderbala, la version remise au chef de l’État est celle qui a été adoptée par les députés.

Lors de la séance plénière conjointe de clôture tenue le 10 décembre courant entre les membres des deux chambres législatives, Bouderbala a indiqué que la commission paritaire entre les deux conseils, qui avait poursuivi ses travaux durant les trois derniers jours, n’est pas parvenue à un accord sur un texte unifié concernant les articles litigieux. Par conséquent, le projet a été transmis au président de la République dans le cadre de ses prérogatives constitutionnelles.

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Lancement du Hub Industrie 4.0 pour accélérer la transformation digitale industrielle

Le lancement du Hub Industrie 4.0 au siège de l’IACE, le 12 décembre 2025, illustre l’engagement de la Tunisie à accélérer la transformation digitale de son industrie et à fédérer acteurs publics et privés autour d’une vision nationale partagée. L’atelier de restitution a permis de définir des priorités concrètes et des axes stratégiques essentiels pour orienter cette transition.

Les travaux de l’atelier de lancement du Hub Industrie 4.0 ont porté sur trois questions fondamentales : les projets prioritaires à développer, les actions nécessaires pour accélérer la transition et les compétences à renforcer. Ces discussions ont conduit à la synthèse de six axes stratégiques : le financement, la communication et la sensibilisation, la formation, la mise en place d’outils opérationnels, la gouvernance et l’adoption d’un cadre réglementaire et politique favorable à la transition écologique et numérique.

Le financement, identifié comme prioritaire, implique la structuration d’un fonds et la mise en place d’instruments tels que les vouchers 4.0 pour amorcer la transformation digitale. La communication et la sensibilisation mobilisent l’ensemble des acteurs, tandis que la formation garantit une compréhension homogène de l’Industrie 4.0. Des outils opérationnels comme les diagnostics de maturité, les plateformes sectorielles et le baromètre national permettront de suivre les progrès et de diffuser les bonnes pratiques. La gouvernance fédère les acteurs et assure la réussite du programme, tandis que le cadre réglementaire encadre la transition tout en favorisant l’implication des parties prenantes via une convention-cadre.

Une vision nationale pour la transformation digitale

Le directeur général de l’APII, Omar Bouzouada, a rappelé que le Hub Industrie 4.0 s’inscrit dans la mise en œuvre de la politique industrielle et de la stratégie d’innovation à l’horizon 2035, dont un axe prioritaire est la promotion de l’innovation et l’accélération de la transition digitale. Selon lui, le Hub joue un rôle central en fédérant acteurs publics et privés autour d’une vision nationale commune et en facilitant l’accès des entreprises aux mécanismes d’appui nécessaires à leur transformation. Il coordonne les activités des centres techniques et de compétences et développe un label « branding » I4.0 tunisien, élaboré collégialement avec tous les intervenants. Le financement des initiatives repose sur les programmes existants de soutien aux entreprises industrielles et de mise à niveau.

Si les secteurs stratégiques comme l’aéronautique, l’automobile, l’agroalimentaire et l’industrie pharmaceutique sont particulièrement ciblés, les secteurs traditionnels tels que le textile, le cuir, la chaussure et les matériaux de construction participent également à la transition. L’industrie tunisienne compte environ 5 000 à 5 200 entreprises. Le programme débutera par un pilote, et le nombre d’entreprises qui s’engageront dans la transformation dépendra de leurs ambitions et investissements. La stratégie industrielle 2035 fixe des objectifs ambitieux : doubler les exportations pour atteindre 36 milliards d’euros, augmenter les emplois industriels de 520 000 à 840 000 et accroître la contribution de l’industrie au PIB de 18  à 20 %. Pour M. Bouzouada, la réussite se mesure davantage à l’impact sur l’emploi et la compétitivité qu’au nombre d’entreprises impliquées.

Coopération internationale et modernisation industrielle

Alexander Beetz, directeur du programme de transformation digitale de la GIZ, a rappelé l’importance de la Tunisie en tant que partenaire économique et politique stratégique pour l’Allemagne et a salué l’excellente coopération entre les deux pays. La présence de plus de 280 entreprises allemandes en Tunisie illustre ces relations. Selon lui, la GIZ apporte principalement un soutien technique et favorise le transfert de connaissances et d’expertise afin que les entreprises tunisiennes puissent s’intégrer aux chaînes de production internationales.

Le chef composante Industrie 4.0 et intelligence artificielle du programme GIZ Tunisie a présenté les initiatives de modernisation de l’industrie nationale, réalisées en partenariat avec le ministère de l’Industrie et l’APII. L’approche consiste à intervenir directement auprès des entreprises, à travers des diagnostics de maturité et des feuilles de route stratégiques pour la transformation des produits et des processus. Les vouchers 4.0, bientôt disponibles, permettront aux industriels de mettre en œuvre des solutions intelligentes et d’assurer un impact concret sur leurs activités. La transformation numérique répond aux exigences de traçabilité, de mesure de l’empreinte carbone, aux normes ISO et aux standards internationaux, tout en renforçant la compétitivité et l’image des entreprises. Initié en 2019, le projet prévoit désormais de transférer l’ensemble des compétences et la gestion de l’écosystème à l’APII, assurant ainsi la pérennité de l’initiative grâce aux financements de l’État et à l’ouverture à d’autres bailleurs.

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Lutte anti-blanchiment : la Tunisie dans le top 5 africain, selon l’indice Basel 2025

La Tunisie se classe au 119e rang mondial sur 177 pays dans l’édition 2025 du Basel AML Index, gagnant 13 places par rapport à 2024. Avec un score de 4,75 sur 10, elle figure parmi les cinq pays africains les moins vulnérables aux risques de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme.

Selon l’indice Basel, au niveau africain, la Tunisie occupe la quatrième position. Au Maghreb, elle se classe deuxième derrière le Maroc ; mais devant l’Algérie, la Mauritanie et la Libye. À l’échelle de la région MENA, seul Oman présente un score inférieur.

Le pays reste néanmoins dans la catégorie « exposition moyenne » (medium risk). Ce qui indique des marges d’amélioration en matière de gouvernance et de transparence financière.

Méthodologie et critères d’évaluation

Le Basel AML Index, élaboré par le Basel Institute on Governance, évalue l’exposition des pays aux risques de crimes financiers et leur capacité de défense. L’indice repose sur 17 indicateurs répartis en cinq domaines : qualité du cadre réglementaire anti-blanchiment et contre le financement du terrorisme; risques de corruption et de fraude; transparence et normes financières; redevabilité de l’action publique; risques juridiques et politiques.

Les pays sont classés en trois catégories : faible exposition (low risk), exposition moyenne (medium risk) et exposition élevée (high risk). Un score plus élevé indique un risque accru; tandis qu’un rang mondial supérieur témoigne d’une meilleure résistance.

Panorama mondial

Les pays les moins exposés se situent principalement en Europe et en Océanie. La Finlande occupe la première place mondiale avec un score de 3,03, suivie de l’Islande, de Saint-Marin et du Danemark.

À l’inverse, le Myanmar détient le score le plus élevé (8,18), devant Haïti, la République démocratique du Congo, le Tchad et la Guinée équatoriale.

Ces écarts reflètent les différences structurelles en matière de solidité institutionnelle, de cadres réglementaires et de mécanismes de contrôle financier entre les pays évalués.

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Claire Schamps : « Travailler à travers les priorités du gouvernement tunisien »

Présente en Tunisie depuis janvier 2025, l’Agence belge de coopération internationale (ENABEL) intervient principalement dans les secteurs de l’éducation et de l’agriculture. L’agence prévoit de lancer prochainement un projet sur les eaux souterraines en collaboration avec le ministère tunisien de l’Agriculture. Elle envisage également de développer des initiatives dans les domaines de la santé, de la digitalisation et de la production de vaccins, sans que des projets concrets ne soient encore finalisés.

Claire Schamps, directrice générale adjointe d’Enabel Tunisie, a expliqué sur RTCI que l’agence souhaite aligner ses actions sur les priorités du gouvernement tunisien. Elle s’inscrit dans la dynamique de la « Team Belgium ». Laquelle réunit l’ambassade de Belgique, la délégation Wallonie-Bruxelles International et Enabel. Et ce, pour coordonner l’ensemble des actions belges dans le pays, certaines menées depuis plus de quarante ans dans l’éducation et la culture.

Dans ce cadre, Enabel a présenté ses initiatives à l’occasion du bilan des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes, clôturé par un événement organisé les 9 et 10 décembre à la Cité des Sciences de Tunis. Parmi ses projets structurants, l’agence conduit le programme régional SILA, financé par l’Union européenne et mis en œuvre avec l’Agence espagnole de coopération internationale pour le développement. Le nom « SILA », qui signifie « le lien » en arabe, reflète l’objectif de renforcer la cohésion entre les acteurs tunisiens engagés contre les violences faites aux femmes et aux filles. « Il est nécessaire de créer un lien transversal entre tous les acteurs pour assurer une prise en charge et une sensibilisation efficaces », a souligné Claire Schamps.

Le programme associe institutions publiques, associations et partenaires universitaires, dont le ministère de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes âgées, l’Observatoire de lutte contre les violences à l’égard des femmes, l’Office national de la famille et de la population ainsi que diverses associations féministes. Il s’appuie sur la loi 58 de 2017, pionnière dans la région, qui définit le cadre juridique de protection des victimes et des mesures de prévention. Enabel prévoit de créer des fonds d’urgence pour les centres de protection, d’attribuer des bourses de recherche et de collecter des données avec l’observatoire national pour alimenter les politiques publiques.

L’autonomisation économique des femmes au cœur du dispositif

Enabel met également l’accent sur l’autonomisation économique des femmes. Claire Schamps explique que l’entrepreneuriat féminin peut aider à « briser le cercle de violence » et permettre aux victimes de sortir de situations d’emprise. Dans d’autres pays, l’agence a déjà soutenu des filières comme celle des dattes. Et ce, en aidant les femmes à améliorer leurs processus de production, à respecter les normes sociales et financières, à se former et à exporter.

Des échanges d’expertise entre la Belgique et la Tunisie sont aussi prévus, avec des visites de terrain inspirées des centres belges de prise en charge globale des victimes de violences sexuelles, ouverts 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 depuis 2017. Ces centres offrent un appui psychologique, médico-légal et judiciaire. Cette approche intégrée constitue l’ADN d’Enabel et inspire les dispositifs en développement en Tunisie.

« Écos » : un musée pop-up pour sensibiliser les jeunes

Le point d’orgue des 16 jours d’activisme a pris la forme du musée pop-up « Écos », installé à la Cité des Sciences pour toucher particulièrement les jeunes femmes, plus exposées aux violences. Le musée proposait des espaces immersifs combinant visuel et sonore, avec la reconstitution d’un café où les visiteurs entendaient des voix d’agresseurs avant de découvrir les initiatives mises en place en Tunisie.

Les visiteurs ont également assisté à des performances artistiques, à la création d’une fresque en direct, à des séances de bande dessinée et à la diffusion de la chanson « Ralia », financée par l’Union européenne, pour transmettre des messages de sensibilisation par la musique.

À l’issue de l’événement, Claire Schamps a salué l’engagement des jeunes et la manière dont la culture et l’art tunisiens ont permis de faire passer les messages « à travers cette finesse culturelle » et de façon innovante. Les organisateurs espèrent capitaliser sur les échanges et les idées générées pendant ces 16 jours pour renforcer durablement la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles en Tunisie.

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Stratégie Figh Yield Sicav recompose son comité de gestion

Dans un communiqué rendu public, le conseil d’administration de STRATEGIE HIGH YIELD Sicav a annoncé, le 16 octobre 2025, une réorganisation de son comité de gestion. Une décision immédiatement portée à la connaissance des actionnaires et du public.

La SICAV a précisé que son comité de gestion comptera désormais trois membres :

  • Ghassen Belhadj Jrad, Directeur général de SMART ASSET MANAGEMENT;
  • Mustapha Ismail, gestionnaire de la SICAV au sein de SMART ASSET MANAGEMENT;
  • Yahya Hammami, analyste financier au sein de la même société.

Cette révision de la gouvernance fait suite à une réunion du conseil d’administration de STRATEGIE HIGH YIELD SICAV.

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BERD – Amen Bank : un prêt de 10 millions d’euros pour lancer la finance verte

La BERD et l’Union européenne (UE) ont accordé un prêt de 10 millions d’euros à Amen Bank. 

La BERD et l’UE fournissent ce crédit de premier rang, non garanti, pour permettre à la banque tunisienne d’élargir son offre aux entreprises privées, en particulier aux micro, petites et moyennes entreprises. Elles entendent aussi garantir un accès équitable au financement vert pour les femmes et les hommes, tout en soutenant l’adoption de technologies bas carbone et climato-résilientes.

La BERD et l’UE mobilisent un ensemble complet de mesures techniques pour accompagner le dispositif : elles aident Amen Bank à préparer, mettre en œuvre, vérifier et suivre les projets, et organisent des formations ainsi que des actions de renforcement des compétences pour le personnel de la banque, afin de promouvoir le financement lié à l’action climatique.

L’Union européenne fournit en parallèle des subventions destinées à encourager et à vérifier les investissements verts, afin d’accélérer l’utilisation de technologies climatiques avancées par les MPME éligibles.

Le Fonds de change (TCX), soutenu par l’UE, offre aux banques tunisiennes une couverture du risque de change à coût réduit et renforce ainsi le dispositif.

Selon les données de la BERD, Amen Bank dispose d’un capital social de 174,6 millions de dinars et le groupe AMEN détient 66,44 % de son capital. La banque occupait en juin 2025 le sixième rang national, avec 8,5 % de parts de marché en dépôts et en crédits.

Depuis 2012, la BERD a investi 2,7 milliards d’euros dans 83 projets en Tunisie et a orienté 67 % de ces investissements vers le secteur privé.

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UIB Assurances autorise une émission de 5 millions de dinars

UIB Assurances a officialisé d’importants changements de gouvernance et validé une opération financière structurante; et ce, lors de son Assemblée générale ordinaire du 5 décembre 2025. Les actionnaires ont pris acte de la démission de Kamel Neji, auquel quitus a été accordé. De même qu’ils ont ratifié la nomination d’Ilhem Bouaziz à la présidence du conseil d’administration. Cooptée le 15 septembre 2025 pour remplacer M. Neji, elle mènera à terme le mandat en cours jusqu’à l’Assemblée chargée d’approuver les comptes clos au 31 décembre 2025. Le conseil se compose désormais d’Ilhem Bouaziz, de l’Union internationale de banques (UIB) représentée par Philippe Dubois, de Moufida Hamza, Molka Fakhfakh, Nadia Zouari, Fatma Louhichi et Mohamed Bessa. La résolution ayant été adoptée à l’unanimité.

L’Assemblée d’UIB Assurances a validé l’émission de titres participatifs sans appel public à l’épargne. Le montant total de l’opération atteint cinq millions de dinars répartis en cinquante mille titres d’une valeur nominale de cent (100) dinars. La période de souscription sera ouverte pendant 30 jours à compter de la publication de la notice au Journal officiel, avec possibilité de clôture anticipée en cas de souscription intégrale. Les titres seront souscrits en numéraire, entièrement libérés dès la souscription, et donneront jouissance à la date de clôture.

La rémunération accordée aux porteurs comprendra un taux fixe annuel de 8 % calculé sur la valeur nominale et payable le 31 décembre de chaque année. Ainsi qu’une part variable équivalente à 0,5 % des primes émises nettes d’annulations et de ristournes, hors épargne vie. Cette composante variable restera plafonnée à 0,5 % du montant nominal total de l’émission et sera versée dans les 15 jours suivant l’Assemblée ayant approuvé les comptes.

Le remboursement des titres interviendra au terme du septième anniversaire de la clôture des souscriptions. Aucun remboursement anticipé ne sera possible. Sauf en cas de liquidation et uniquement après désintéressement de tous les créanciers privilégiés ou chirographaires; à l’exclusion des titulaires de ces titres participatifs.

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Échec de la conciliation parlementaire : la loi de finances 2026 transmise à Carthage

L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a tenu une séance plénière ce mercredi 10 décembre 2025 et a annoncé l’échec de la commission parlementaire à rapprocher les positions des deux chambres législatives au sujet du projet de loi de finances pour 2026.

Le président de l’Assemblée, Brahim Bouderbala, a affirmé qu’il transmettra au président de la République, Kaïs Saïed, le texte que le Parlement a adopté le 4 décembre 2025, conformément aux dispositions du décret n°1 de l’année 2024.

Ce décret stipule que le président du Parlement envoie au chef de l’État la version approuvée par les députés lorsque la Chambre des députés et la Chambre des régions et des districts ne parviennent pas à adopter une version unifiée, ce qui s’applique à la loi de finances 2026.

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Conseil d’Administration de la STIP : quatre nouvelles nominations

La Société tunisienne des Industries de Pneumatiques (STIP) a élu quatre nouveaux administrateurs, lors de son Assemblée générale ordinaire du 14 octobre 2025.

AFRICA HOLDING, Khemis BABA, Mohamed Ali CHEKIR et Faouzi SKHIRI ont été élus pour un mandat de trois ans. Lequel prendra fin lors de l’Assemblée statuant sur les comptes 2027. Quatre candidatures avaient été déposées pour ces sièges soumis à renouvellement.

Le Conseil d’Administration de la STIP se compose désormais de neuf membres. Montassar DRIDI en assure la présidence. Tandis que Khemis BABA cumule les fonctions d’administrateur et de Directeur Général. Les autres membres sont Jalel AZZOUZ, Ahmed BEN KHEDER, représentant des actionnaires minoritaires, ainsi que deux administrateurs indépendants, Maher Ben AISSA et Saida HACHICHA.

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Zitouna Tamkeen confie sa direction générale à Anis Sghaier

Anis Sghaier a été nommé directeur général de Zitouna Tamkeen, la seule institution de microfinancement islamique opérant en Tunisie. Cette désignation intervient alors que l’établissement cherche à consolider sa position sur le marché de la microfinance dans le pays.

Un communiqué rendu public par l’institution indique que, fort d’une expérience de vingt ans dans le secteur financier, Anis Sghaier a occupé plusieurs postes de responsabilité couvrant le marché financier, le financement des entreprises, la gestion des risques et le développement commercial et digital. Il a notamment participé à la création de la Banque Zitouna, institution qu’il a accompagnée dès ses débuts.

En outre, la même source relève que lors de sa prise de fonction, Anis Sghaier a exposé les orientations de l’institution sous sa direction. Il compte ainsi renforcer l’accès au financement pour les porteurs de projets et les PME. Et ce, tout en développant des solutions conformes aux principes de la finance islamique.

Ainsi, le dirigeant voit dans l’inclusion économique un levier pour stimuler la productivité et contribuer au développement du pays.

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Khaled Sdiri : « La contribution sociale de solidarité ne peut réussir sans partenaires sociaux »

La contribution sociale de solidarité prévue dans la loi de finance 2026 risque de manquer son objectif faute de concertation avec les partenaires sociaux. C’est l’avertissement exprimé par Khaled Sdiri, expert en sécurité sociale et auteur de Analyse économique et pilotage des régimes de la retraite, dans une déclaration accordée à L’Économiste Maghrébin. Il dénonce un système de « financement épuisé » et des « mesures mal préparées », susceptibles de compromettre la pérennité du modèle de protection sociale tunisien.

Selon lui, le modèle reposant presque exclusivement sur les cotisations salariales ne peut plus assurer l’équilibre du système de retraites. Les taux appliqués, parmi les plus élevés au monde, pèsent lourdement sur les entreprises comme sur les salariés. Cette pression contribue à renforcer l’informalité, à freiner les embauches, à encourager l’automatisation ou la délocalisation, et finit par rétrécir l’assiette contributive. Ce déséquilibre financier est aggravé par les évolutions démographiques, avec un nombre de cotisants qui diminue face à une population de retraités croissante.

Dans ce contexte, Khaled Sdiri estime indispensable de diversifier les sources de financement. Limiter les recettes au seul travail salarié ne correspond plus aux réalités économiques actuelles, où une grande part de la richesse se crée en dehors du salariat traditionnel, notamment dans l’économie numérique. Il juge nécessaire d’élargir l’assiette fiscale, par exemple, en mobilisant de nouvelles formes de fiscalité, y compris écologique. Et ce, afin de faire contribuer des secteurs aujourd’hui peu sollicités. Cette diversification permettrait de réduire la dépendance vis-à-vis du marché du travail formel, de mieux répartir l’effort entre les secteurs économiques et de renforcer la résilience du système face aux crises.

La contribution sociale solidaire prévue pour 2026 pourrait s’inscrire dans cette logique, mais l’expert en critique les modalités. Le fait qu’elle ne concernerait qu’une très faible proportion des employeurs limite fortement son impact sur les recettes de la sécurité sociale. Il y voit une réforme peu ambitieuse, incapable de répondre à l’ampleur du défi. Il regrette également que cette mesure ait été élaborée sans consultation des partenaires sociaux. Leur implication, estime-t-il, est indispensable pour anticiper les effets de chaque disposition, ajuster les paramètres si nécessaire, garantir son acceptabilité et assurer une mise en œuvre efficace. Cette critique renvoie à un besoin plus large de transparence dans la gouvernance des organismes de sécurité sociale, avec une information claire sur les comptes, les hypothèses et les choix stratégiques.

Par ailleurs, Khaled Sdiri pointe un manque de préparation technique. Les mesures inscrites à la loi de finances 2026 n’auraient pas fait l’objet d’études d’impact suffisamment approfondies. Ce qui augmente le risque d’effets pervers, comme un renforcement de l’informalité ou une pénalisation des entreprises, sans amélioration notable des recettes. Il plaide pour une démarche méthodique fondée sur l’expérimentation et l’évaluation avant toute généralisation. Tout en estimant qu’une réforme solide ne peut naître d’une accumulation de décisions improvisées.

Pour être durable, la réforme du financement de la sécurité sociale doit, conclut-il, s’inscrire dans une vision de long terme. Elle doit articuler une diversification réelle des ressources, une gouvernance modernisée et transparente, une méthodologie rigoureuse fondée sur l’évaluation et un horizon stratégique cohérent avec le fonctionnement de systèmes qui se déploient sur plusieurs décennies.

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Contribution sociale : les raisons d’un maintien incontournable

La reconduction de la contribution sociale de solidarité de 0,5% au lieu de 1% dans les précédentes loi de finances, dans le cadre de la loi de finances 2026, était socialement nécessaire. C’est ce qu’affirme l’expert-comptable Anis Wahabi dans une déclaration accordée à L’Économiste Maghrébin.

Il rappelle qu’à l’origine, cette mesure avait été instaurée dans l’objectif d’améliorer le pouvoir d’achat des Tunisiens. Il s’avère que la contribution sociale de solidarité sert principalement à résorber les déficits des caisses sociales bien plus qu’à soutenir le pouvoir d’achat des citoyens. Dans le même contexte, il n’est pas envisageable, d’un point de vue social, de supprimer cette reconduction.

Notre interlocuteur indique que les recettes annuelles issues de cette contribution oscillent entre quatre cents et cinq cents millions de dinars. Pour éviter une perte de recettes provenant des particuliers, les autorités ont compensé cette diminution en augmentant la contribution des entreprises à 3 %. Transférant ainsi la charge fiscale des ménages vers le secteur productif.

Cette redistribution dissimule difficilement la réalité embarrassante d’un système où l’essentiel des fonds collectés sert à garantir l’équilibre financier de caisses chroniquement déficitaires.

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Déchets et installations sauvages : l’État veut reprendre la main sur les abords routiers

Alors que les nuisances sur le réseau routier se multiplient, les autorités haussent le ton. L’Etat, à travers le ministère de l’Équipement a annoncé qu’il durcirait les contrôles visant les dépôts sauvages, l’occupation illégale du domaine public ou encore les véhicules abandonnés, et qu’il appliquerait désormais plus systématiquement les amendes.

Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, Zina Dkhil, directrice adjointe à la Direction de la maintenance et de l’exploitation des routes, a détaillé l’effort financier que son département engage. A savoir que cette année, l’Etat réserve 21,6 millions de dinars aux opérations de nettoyage et d’entretien des abords routiers.

Un budget conséquent, mais que Mme Dkhil juge « encore en deçà des besoins » au regard de l’étendue du réseau. A cet égard, les propres équipes du ministère réalisent les travaux. Et diverses entreprises privées spécialisées dans la maintenance routière les épaulent.

Par ailleurs, Mme Dkhil a rappelé que la grille des sanctions fixe les pénalités pour les atteintes au domaine public routier, désormais au cœur des priorités gouvernementales. Les montants varient selon la nature de l’infraction :

  • 1 100 dinars : dépôt de gravats, de déchets végétaux ou de résidus de jardin sur la voie publique ou ses dépendances.

  • 660 dinars : rejet d’huiles ou de liquides nocifs sur les chaussées, les ouvrages de drainage ou les espaces verts.

  • 550 dinars : abandon ou stationnement d’un véhicule, ou de sa carcasse, sur le domaine public routier ou dans ses zones de servitude.

  • 110 dinars : installation non autorisée de kiosques ou de constructions sur l’espace routier.

Pour assurer l’application de ces mesures, le ministère de l’Équipement travaille en étroite coordination avec le ministère de l’Intérieur. Le recours accru à la vidéosurveillance constitue, selon lui, un levier essentiel pour repérer les infractions, dissuader les contrevenants et mieux protéger les infrastructures publiques.

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