Lese-Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.

Fusion entre La Presse et Assabah | « Je te tiens, tu me tiens par la barbichette ! »    

Deux entreprises médiatiques publiques en quasi-faillite et qui survivent difficilement grâce aux contribuables vont être fusionnées. Vont-elles pouvoir enfin se relancer en mutualisant leurs coûts ou sombrer davantage en additionnant leurs déficits respectifs ? Wait and see…  

Cette décision a été annoncée par la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzeri, au terme de la réunion ministérielle qu’elle a présidée samedi 13 décembre 2025, au palais du gouvernement à la Kasbah : la Société nouvelle d’impression, de presse et d’édition (Snipe – La Presse) a été autorisée à transférer, à son profit et en dinar symbolique, l’intégralité des actions de la Société tunisienne de presse, d’impression, d’édition, de distribution et de publicité – Dar Assabah), dans le cadre de la fusion entre les deux sociétés.

Il a également été convenu d’autoriser Snipe-La Presse à entamer officiellement les démarches de fusion par absorption de Dar Assabah, conformément à la législation et à la réglementation en vigueur, précise la présidence du gouvernement dans un communiqué.

«Cette fusion est de nature à ouvrir la voie à la reconstruction d’une institution médiatique nationale unifiée, plus apte à assurer sa pérennité et son développement», a indiqué la cheffe du gouvernement.

Espérons que cette opération permettra d’«améliorer les performances», de «garantir la durabilité» et d’«assurer la continuité des publications» concernées (La Presse, Assahafa, Assabah et Le Temps) qui eurent leur heure de gloire il y a si longtemps avant de sombrer dans la crise.

Il reste cependant à savoir si après cette opération de passe-passe ou de pousse-pousse, l’Etat va continuer à injecter de l’argent public dans la trésorerie des entreprises fusionnées pour les maintenir artificiellement en vie ou s’il va cesser de le faire au risque de les voir dépérir progressivement et mourir de leur propre mort. Surtout en cette période de grande crise des médias en général et de la presse écrite en particulier.

I. B.

L’article Fusion entre La Presse et Assabah | « Je te tiens, tu me tiens par la barbichette ! »     est apparu en premier sur Kapitalis.

Chirurgie esthétique | Les injections de produits de comblement facial peuvent provoquer de graves lésions

Des experts médicaux mettent en garde les femmes recourant aux injections de produits de comblement facial contre le risque de graves complications dues à des obstructions artérielles, pouvant entraîner une diminution du flux sanguin, des lésions cutanées, voire la cécité.

Les chercheurs, qui ont utilisé une technique non précisée pour étayer cette mise en garde, ont eu recours à l’échographie pour examiner 100 cas de femmes ayant subi des effets indésirables suite à des injections de produits de comblement.

Les cliniques recommandent désormais l’utilisation de cette technique d’imagerie lors des injections de produits de comblement du visage afin d’éviter toute lésion des artères avoisinantes.

Le Dr Rosa Sigrist, principale auteure de l’étude, radiologue travaillant au département d’échographie de l’Institut de radiologie de la faculté de médecine de l’université de São Paulo (FMUSP), explique que les cas d’«occlusion vasculaire» — au cours desquels le produit de comblement est injecté dans ou très près des vaisseaux — sont rares, mais qu’ils peuvent être très graves. Si les médecins ne traitent pas le problème, cela peut entraîner la nécrose des tissus et des déformations du visage.

Les injections de comblement sont couramment utilisées pour atténuer les rides, lisser le grain de peau et lui redonner un aspect plus jeune. Dans certains cas, elles servent également à redessiner et à embellir le contour du nez ou des lèvres.

Dr Sigrist affirme que la zone autour du nez est l’un des sites d’injection les plus dangereux, car les vaisseaux sanguins nasaux sont reliés à des zones vitales de la tête. Toute lésion de ces vaisseaux peut entraîner de graves complications, notamment des lésions cutanées, la cécité et un accident vasculaire cérébral, a-t-elle averti.

Les interventions d’injection de produits de comblement esthétiques, principalement l’acide hyaluronique, visent à combler rides et sillons (naso-géniens, d’amertume), restaurer du volume (pommettes, joues creuses, cernes), et sculpter des zones (lèvres, nez, menton), pour un rajeunissement naturel et une meilleure hydratation de la peau. Ces procédures rapides (15-30 min) en cabinet médical utilisent diverses techniques (rétro-traçante, éventail) et peuvent avoir des suites simples (œdème, rougeur).

I. B. (avec BBC).  

L’article Chirurgie esthétique | Les injections de produits de comblement facial peuvent provoquer de graves lésions est apparu en premier sur Kapitalis.

Les JCC renouent avec leur vocation militante

Le festival des Journées cinématographiques de Carthage (JCC), doyen des festivals arabes et africains dédiés au cinéma, a ouvert hier soir, samedi 13 décembre 2025, sa 36e édition au Théâtre de l’Opéra de Tunis, en présence de cinéastes et de professionnels venus de nombreux pays arabes et africains.

La cérémonie d’ouverture s’est tenue sans tapis rouge à l’entrée de la Cité de la culture, un choix assumé pour marquer un retour à la vocation militante et engagée du festival, l’accueil des invités s’effectuant sur un tapis installé à l’intérieur du Théâtre de l’opéra.

Programmée du 13 au 20 décembre 2025, cette édition se déploie dans les espaces de la Cité de la Culture de Tunis, plusieurs salles de la capitale ainsi que dans les régions.

Le film d’ouverture a été ‘‘Palestine 36’’ (120’, 2025) de la réalisatrice palestinienne Annemarie Jacir, candidat de la Palestine aux Oscars, réunissant dans les principaux rôles : Hiam Abbas, Kamel El Basha et Dhafer Labidine.

Entourée de membres de son équipe, la réalisatrice a exprimé sa fierté de voir son film ouvrir le festival, qualifiant cette sélection de «reconnaissance majeure dans un contexte de travail particulièrement difficile». Elle a souligné que le film, qui revient sur la grande révolte arabe de 1936 sous mandat britannique, a été réalisé par une équipe entièrement palestinienne et «tourné malgré les interruptions liées à la guerre à Gaza».

Cinéma engagé d’auteur

Dans sa brève allocution annonçant l’ouverture du festival, son directeur, Tarek Ben Chaabane, a souligné la nécessité de protéger le cinéma face aux dérives de l’industrie et réaffirmé l’attachement des JCC au cinéma d’auteur.

La soirée a rendu hommage au disparu Ziad Rahbani à travers un intermède musical de sa composition interprété par Mariem Laabidi, accompagnée au piano par Omar Elouaer.

Un Tanit d’or honorifique a été décerné au producteur tunisien Abdelaziz Ben Mlouka et des hommages posthumes rendus aux figures disparues du cinéma tunisien, africain et arabe : Fadhel Jaziri, Souleymane Cissé, Mohamed Lakhdhar-Hamina, Claudia Cardinale, Walid Chmait et Paulin Soumanou Vieyra.

La sélection officielle comprend 42 films issus de 19 pays, dont 9 Tunisiens, répartis entre trois compétitions : longs-métrages de fiction, longs-métrages documentaires et courts-métrages. Les œuvres en lice représentent notamment l’Algérie, l’Égypte, l’Irak, la Jordanie, le Maroc, le Sénégal, le Nigeria, le Soudan, la Palestine, le Liban, l’Afrique du Sud et la Tunisie.

La plateforme professionnelle Carthage Pro (15–18 décembre) accompagne les projets du développement à la post-production, avec des ateliers dédiés à la post-production (Takmil) et au développement (Chabaka).

La compétition «Ciné Promesse» réunit douze films d’école provenant de huit pays.

Les JCC proposent enfin des focus sur les cinémas arménien, philippin, espagnol et latino-américain, tandis que la section «Cinéma vert» met en avant des œuvres consacrées aux enjeux environnementaux et climatiques.

I.B. (avec Tap).

L’article Les JCC renouent avec leur vocation militante est apparu en premier sur Kapitalis.

Quatre ans après Fukushima, le Japon renoue avec le nucléaire

Plus d’une décennie après la catastrophe nucléaire de Fukushima qui l’a profondément ébranlé, le Japon se trouve à un tournant historique. Le souvenir douloureux de la catastrophe de 2011 reste vivace mais les dures réalités économiques et géopolitiques imposent une réévaluation de l’avenir énergétique. (La centrale nucléaire de Kashiwazaki Kariwa à Kashiwazaki, Niigata, Japon. Photographe : Yuichi Yamazaki/AFP/Getty Images).

Imed Bahri

Pour rappel, un puissant séisme a frappé le nord-est du Japon le 11 mars 2011, suivi d’un tsunami dévastateur qui a fait plus de 11 000 morts, causé d’importants dégâts matériels et provoqué le dysfonctionnement des réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, entraînant des rejets radioactifs qui se sont propagés aux pays voisins.

L’incident de Fukushima Daiichi est considéré comme l’un des accidents les plus graves depuis la pire catastrophe nucléaire mondiale, survenue à la centrale nucléaire de Tchernobyl, dans le nord de l’Ukraine, en 1986.

Bloomberg révèle dans une analyse les détails d’un moment charnière pour le Japon, confronté à une décision essentielle qui déterminera l’avenir de son industrie nucléaire.

Retour obligé à l’énergie nucléaire

L’essor mondial du secteur de l’énergie nucléaire –alimenté par la demande croissante en énergie stable et propre des gigantesques centres de données et des applications d’intelligence artificielle – a amplifié l’importance de cette décision.

Des géants de la technologie comme Microsoft et Google ont même commencé à signer des contrats à long terme avec des développeurs de réacteurs de pointe, tandis que des pays comme la Belgique revoient leur politique nucléaire.

Selon Bloomberg, la compagnie Kansai Electric Power a entamé le 14 novembre une étude géologique d’un site adjacent à sa centrale nucléaire de Mihama, dans la préfecture de Fukui. Il s’agit de la première démarche publique en vue de la construction d’un nouveau réacteur nucléaire depuis la catastrophe de Fukushima.

Toujours selon Bloomberg, cette initiative intervient après plus d’une décennie de net recul du soutien à l’énergie nucléaire qui a conduit à la fermeture des 54 réacteurs du pays, à l’érosion du savoir-faire industriel et à la quasi-dépendance du Japon aux énergies fossiles importées.

Cette évolution a entraîné un appauvrissement des ressources nationales et une dépendance géopolitique accrue vis-à-vis des pays riches en ressources naturelles, une situation que la nouvelle Première ministre, Sanae Takaichi, s’est engagée à corriger, soulignant que l’énergie nucléaire est essentielle à l’indépendance du Japon.

L’article explique que la société Kansai Nuclear Power a entamé le forage de 21 puits exploratoires autour de la centrale nucléaire de Mihama afin d’examiner les strates géologiques et de déterminer leur aptitude à accueillir un nouveau réacteur, notamment en termes de résistance sismique.

Ce processus se poursuivra jusqu’en septembre, après quoi des sites seront sélectionnés pour des investigations plus approfondies. Une décision finale est attendue d’ici 2030.

Retrouver les compétences requises

Bien que l’industrie japonaise soit parvenue à maintenir un niveau minimal d’expertise opérationnelle grâce à la maintenance continue des réacteurs existants, la forte baisse du nombre d’étudiants intéressés par le génie nucléaire –qui a chuté de 74% après la catastrophe de Fukushima– a engendré une importante pénurie de main-d’œuvre. 

Pour endiguer cette fuite des cerveaux, le gouvernement a créé la «Plateforme de la chaîne d’approvisionnement nucléaire» afin de favoriser la collaboration entre les universités, les instituts de recherche et les entreprises, dans le but de conserver les compétences spécialisées et de transmettre le savoir-faire à la prochaine génération.

Cependant, les experts avertissent que cet effort sera insuffisant si de nouveaux réacteurs ne sont pas construits car une part importante des compétences requises ne peut être acquise sans expérience pratique dans de nouveaux projets de construction et d’exploitation.

Bloomberg cite Kenji Kimura de l’Institut d’économie de l’énergie du Japon qui affirme que la construction de nouveaux réacteurs pourrait prendre une décennie et que le Japon doit agir dès maintenant pour éviter une perte totale de savoir-faire.

Le coût demeure le principal obstacle. Les analystes estiment le coût d’un nouveau réacteur entre 6 et 13 milliards de dollars, un chiffre qui pourrait être dépassé pour des projets similaires dans le monde, soulignant ainsi la nécessité d’un soutien gouvernemental.

Bloomberg a indiqué que les premières mesures prises dans le pays revêtent une importance symbolique, reflétant la volonté du Japon de rétablir son statut nucléaire, non seulement pour des raisons économiques et environnementales mais également pour préserver son héritage technologique face aux défis mondiaux croissants.

L’article Quatre ans après Fukushima, le Japon renoue avec le nucléaire est apparu en premier sur Kapitalis.

Dominique de Villepin à Sousse | Un potentiel candidat à l’Elysée

La visite de Dominique de Villepin vendredi dernier en Tunisie dans le cadre des Journées de l’entreprise organisées du 11 au 13 décembre 2025 à Sousse par l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE) constitue à plusieurs titres un événement politique important même si elle s’inscrit dans un cadre privé, car il ne s’agit pas seulement d’un ancien Premier ministre et ancien ministre des Affaires étrangères de la France, mais d’un potentiel et très probable candidat à l’Elysée en 2027.

Raouf Chatty 

Cette visite s’est déroulée dans un contexte politique, économique et social très tendue alimenté par les procès faits sous différents chefs d’accusation à des opposants et par les critiques dont fait l’objet à l’étranger la situation droits de l’homme et des libertés en Tunisie. Ce dont le régime en place se défend, en rejetant avec véhémence ce qu’il appelle des ingérences extérieures dans les affaires intérieures du pays.

La visite s’est déroulée également dans un contexte français et européen extrêmement compliqué tout comme dans un environnement maghrébin explosif marqué par la rupture totale des relations bilatérales entre l’Algérie et le Maroc, sur fond de positions diamétralement opposées sur le statut du Sahara occidental, de crise politique et diplomatique profonde entre Alger et Paris, et de froid sans précédent depuis des décennies dans les relations diplomatiques entre Tunis et Rabat.

Positions équilibrées sur les questions arabes

Homme d’État mondialement connu, ancien ministre des Affaires étrangères et ancien Premier ministre, s’inscrivant dans le sillage  de la politique de son mentor, l’ancien président Jacques Chirac, connue pour ses positions équilibrées sur les questions arabes, sa visite en Tunisie ne pouvait laisser indifférent, car elle lui a sans doute permis de prendre connaissance de la situation générale en Tunisie, tout en donnant l’occasion à ses interlocuteurs tunisiens d’entrevoir comment la France post Macron pourrait être régie.

L’homme est de plus en plus présenté aujourd’hui comme un candidat probable pour la prochaine élection présidentielle. Ayant la faveur de larges franges de Français, il ne manque pas d’atouts pour accéder au Palais de l’Elysée en 2027. 

Pour beaucoup d’observateurs politiques, en France comme ailleurs, il est le seul capable pour l’heure de redonner à la France son rang et son statut dans le monde, largement entamés ces dernières années, et de rééquilibrer ses relations avec le monde arabe. 

Des relations plus apaisées entre Paris et Alger

Les positions de De Villepin sont désormais décortiqués, en France et à l’étranger où il est vu comme le politique français qui incarne le mieux aujourd’hui l’humanisme et la sagesse de la droite gaulliste. Son discours renvoie aux positions éclairées et équilibrées du président Chirac notamment sur le Moyen-Orient. Il est d’autant plus apprécié qu’il est soucieux de l’établissement de relations politiques et économiques solides et respectueux de la souveraineté des États partenaires. 

Cette visite est également un clin d’œil en direction de l’Algérie, Dominique de Villepin s’étant toujours prononcé, publiquement pour des relations politiques apaisées entre Paris et Alger, qui mettent fin aux tensions récurrentes entre les deux pays, lesquelles ont atteint en 2026 des niveaux sans précédent, aggravées récemment par le quasi alignement de la position officielle de la France sur celle du Maroc sur la question du Sahara occidental.

* Ancien ambassadeur. 

L’article Dominique de Villepin à Sousse | Un potentiel candidat à l’Elysée est apparu en premier sur Kapitalis.

L’hommage de Hédi Saïdi à ces «soldats français» venus d’ailleurs

L’Alliance Française de Bizerte a accueilli, samedi 13 décembre 2025, une rencontre-débat en hommage à l’historien franco-tunisien Hédi Saïdi, organisée par un groupe d’associations locales. Cet événement, présidé par Fathi Belkahia, était consacré à l’historien, universitaire et chercheur et à son ouvrage ‘‘Soldats et immigrés de France’’ (Editions Du Cygne, Paris, 19 mars 2025), qui ont été présentés par Driss Cherif.

Lotfi Sahli

L’événement a rassemblé un public averti et connaisseur, composé d’universitaires, de chercheurs et d’intellectuels, dont les questions pertinentes ont nourri la profondeur des échanges.

Hédi Saidi a écrit ‘‘Soldats et immigrés de France : une histoire méconnue’’ à partir d’un constat simple mais troublant : une part essentielle de l’histoire de la France demeure largement ignorée. Il s’agit de celle des hommes venus d’ailleurs — immigrés, coloniaux, étrangers — qui ont combattu pour ce pays, souvent sans reconnaissance, parfois sans nom, presque toujours dans l’ombre. Cet ouvrage est né d’un besoin de mémoire, mais aussi d’un devoir de justice.

Des trajectoires humaines

Au fil de ses recherches et de ses rencontres, l’auteur a compris que derrière les grandes dates, les cérémonies et les monuments se cachent des trajectoires humaines profondément marquantes. Des hommes arrachés à leur terre, engagés dans des guerres qui n’étaient pas toujours les leurs, mais qu’ils ont menées avec courage et loyauté. Son objectif n’était pas d’écrire une histoire militaire classique, mais de raconter ces parcours à hauteur d’homme, en redonnant une voix à ceux que l’histoire officielle a trop souvent réduits au silence.

Parmi ces destins, celui d’Abdoulaye N’Diaye occupe une place particulière. Ancien tirailleur sénégalais, il avait combattu lors des deux guerres mondiales. Toute sa vie, il a porté l’uniforme français comme un symbole de dignité et d’engagement. Pourtant, la reconnaissance qu’il méritait tant s’est fait attendre. Abdoulaye est décédé la veille de la cérémonie organisée en son honneur. Un consul français devait se rendre sur place pour lui rendre hommage à l’occasion des festivités du 14 juillet. L’hommage n’a finalement jamais eu lieu. Cette reconnaissance, annoncée trop tard, n’a pas franchi le seuil de sa vie. Pour Hédi Saidi, cette histoire résume à elle seule le paradoxe qu’il entend dénoncer : l’engagement précoce, le sacrifice, puis l’oubli.

L’engagement, le sacrifice, puis l’oubli

À travers ce livre, l’auteur montre que ces histoires individuelles ne sont pas des exceptions, mais le reflet d’une réalité plus large.

Tirailleurs africains, travailleurs Maghrébins, engagés européens ou soldats venus des anciennes colonies ont tous contribué à l’effort de guerre français. Beaucoup n’ont obtenu ni la reconnaissance symbolique, ni l’égalité de traitement qu’ils espéraient. Certains ont attendu des décennies avant qu’un hommage officiel ne leur soit rendu — lorsqu’il l’a été.

Hédi Saidi a volontairement adopté une écriture accessible afin que l’ouvrage puisse toucher un large public. Il s’adresse aux citoyens, aux enseignants, aux élèves, aux familles, à tous ceux qui s’interrogent sur la mémoire, l’immigration et l’identité française. Ce n’est pas un ouvrage universitaire au sens strict, mais un livre de transmission.

‘‘Soldats et immigrés de France’’ se présente ainsi comme un appel : celui de regarder l’histoire française dans toute sa complexité, de reconnaître ceux qui l’ont servie sans toujours recevoir les honneurs, et de rappeler que la France s’est aussi construite grâce à des hommes venus d’ailleurs, dont la mémoire mérite enfin d’être pleinement reconnue.

Lors du débat, les questions, tantôt pointues sur la méthodologie historique, tantôt personnelles sur l’expérience migratoire, ont fusé, permettant à l’historien d’éclairer certains points restés sombres ou ambigus et d’animer un dialogue enrichissant pour l’auditoire.

L’article L’hommage de Hédi Saïdi à ces «soldats français» venus d’ailleurs est apparu en premier sur Kapitalis.

Le poème du dimanche | ‘‘L’Orient et le Ciel’’ de Saïd Aboubakr

Saïd Aboubakr est poète et journaliste. Il s’est imposé comme une figure intellectuelle dans les années trente, où il prend part au mouvement national tunisien.

Né en 1899 à Moknine, dans le Sahel tunisien, Saïd Aboubakr collabore à différents journaux et revues littéraires, fait des reportages, écrit des carnets de voyage. Son œuvre poétique est marquée par un engagement anticolonialiste, patriotique, appelant au réveil du monde arabo-musulman. Il cherche aussi à participer au mouvement moderniste littéraire du Mahjar (l’émigration arabe aux Amériques) et tente d’innover dans le rythme et la métrique de sa poésie. Son recueil ‘‘Assaidiyat’’, paru en 1927 à Sousse, est réédité à la MTE en 1981. Il décède à Tunis en 1948.

Tahar Bekri

Aide-moi ! O malheur : Des désastres remplissent

Ma poitrine, proviennent là où je sais et ne sais guère

Je suis entré dans l’arène de la guerre le droit clair

Et l’ai quittée le droit dans la tombe

J’ai tendu ma main vers la paix les catastrophes

Se sont mises à poser tout malheur sur mon dos

Je suis l’Orient il suffit à Dieu d’être à mes côtés

Pour que je redevienne victorieux

Je suis le crédule quand s’attise la guerre

Je suis le crédule mais non je ne suis pas crédule

Quel est mon crime ô ciel qu’ai-je commis

Pour devenir nourriture pour le vautour et l’aigle

Alors que je jouissais des hautes cimes

Que j’étais dans la plénitude et le bien-être

Toutes les nations veulent-elles me faire

Boire une coupe de coloquinte amère

Espèrent-elles ma perte pour vivre

Heureuse sur terre un mois ou un jour 

Que non et non ! Il n’est pas ainsi facile

Que ma vie fane sans culpabilité ou fardeau

Il n’est pas facile de détruire mon arbre

Avec une hache de tromperie et de ruse

Dois-je mériter l’humiliation et la misère

Alors qu’en moi résident fierté et orgueil

Est-il possible tel moi soit esclave ! C’est bien étrange !

Où est donc celui qui a pris la place de l’homme libre ?

Est-ce possible que je devienne prisonnier

Alors que je regarde les nids des oiseaux libres ?

Malheur abats donc sur moi des foudres vengeresses

La mort m’est meilleure que la servitude

Brûle-moi donc ô ciel de pluies de feux

Le feu est plus supportable dans le mal

… Non ! Par Celui qui t’a élevé Ne te presse pas

Même si mes pas sont aujourd’hui sur le chemin difficile

Patience ! Je te donnerai la preuve que je suis

-Quand il est temps- plus dur que le rocher

Je ferai de mes chers héros un habit qui protège    

Qui entoure cette pluie et en bénéficie

J’écrirai dans cet espace avec des lettres de feu

Vers la gloire ou le gouffre de la contrainte

Il  suffit pour preuve que l’Orient ait une braise

L’éteindre aujourd’hui serait méprisable

Qui s’enflamme d’âmes en colère. N’était-ce elle

Le cœur ne serait resté dans la poitrine

Ne suis-je dis ne suis-je pas celui par qui

S’illumine le monde au lever de l’aube ?

Ne suis-je de chaque religion la flamme

Qui s’envole mienne vers la terre et la mer ?

Ne suis-je pas celui qui te serra la main

En dessous de nous dans l’univers ce qui roule

Oui ! Si ma misère nous quitte

Il nous faudra revenir à cette époque

Tends une main et accueille-moi

Vers toi je hâte le pas et cours

Ma première bien-aimée ; entre nous l’absence

S’est prolongée ! Te souviens-tu des temps clairs ?

Il est temps que je te retrouve sourire aux lèvres

Combien de joies n’ai-je dans ces lèvres

***

Homme d’Orient y a-t-il ce qui remue ton cœur ?

Ça suffit d’avoir peur !

As-tu dans ces malheurs un avertisseur

As-tu dans ces jours sombres une excuse

Vers le dôme bleu ! Vite vers le ciel !

Vers le siège entre ses étoiles

Accroche-toi aux raisons des cimes c’est à toi

Qu’elles montrent satisfaction non pas aux autres

Coupe la main qui coupe par le couteau

Ton cœur Dieu pitié pour ce drame

C’est la grande étourderie dont le malheur s’aggrave

La perte t’en ai réservé et quelle grande perte !

C’est le grand étonnement ; ou sa disparition

Ou la disparition de l’Orient sur sa branche en fleurs

***

Dis Humain ! Es-tu indigné ?

Es-tu satisfait d’être en perte ?

Prends la poésie et lis, en elle il y a une sagesse

Si tu ne le fais pas malheur à ma poésie !

Traduit de l’arabe par Tahar Bekri,  

L’article Le poème du dimanche | ‘‘L’Orient et le Ciel’’ de Saïd Aboubakr est apparu en premier sur Kapitalis.

Visteon inaugure son nouveau centre technique à Tunis

L’entreprise automobile américaine Visteon a inauguré, vendredi 12 décembre 2025, son nouveau centre technique à Tunis en présence de l’ambassadeur Bill Bazzi et du PDG Sachin Lawande.

Ce pôle d’excellence développera les technologies de nouvelle génération pour les cockpits automobiles, ou postes de pilotage, créera 200 emplois d’ingénieurs hautement qualifiés et permettra à Visteon de conserver sa position de leader dans l’industrie automobile.

«Le succès continu de Visteon contribue non seulement à la prospérité américaine, mais aussi à l’économie tunisienne», a souligné l’ambassade américaine sur sa page Facebook.

Cette extension intervient un an seulement après l’ouverture de la nouvelle usine de l’entreprise à Borj Cedria, pour un investissement de 65 millions de dollars ayant permis la création de 700 emplois pour les Tunisiens.

I. B.

L’article Visteon inaugure son nouveau centre technique à Tunis est apparu en premier sur Kapitalis.

Wuhan Yangluo Port Services a des projets pour la Tunisie

Suite à une première visite d’exploration à Tunis, fin juillet dernier, une délégation du groupe chinois Wuhan Yangluo Port Services Co., Ltd., effectue une seconde visite cette semaine en Tunisie. La délégation a eu, ce samedi 13 décembre 2025, une réunion de coordination avec le ministre du Commerce et du Développement des exportations, Samir Abid.  

La partie chinoise a affirmé sa volonté de mettre en place des projets et des investissements de classe mondiale, notamment dans le domaine de la réhabilitation des entreprises étatiques, de la réalisation de restructurations fondamentales et stratégiques et de la contribution à leur développement, indique un communiqué du ministère, qui parle de coopération, de nouvelles opportunités d’investissement et de partenariats à moyen terme. Le but étant de contribuer au développement et à l’amélioration des méthodes de travail des entreprises concernées grâce à l’échange d’expériences et à la mise à profit des technologies et des connaissances technologiques les plus récentes, ajoute-t-on, sans citer les noms des entreprises publiques qui intéressent les hôtes chinois.  

Le ministre du Commerce a souligné la nécessité de construire un partenariat solide qui profite aux deux parties et assure l’accès aux marchés africains, étant donné que la Tunisie est une porte d’entrée vers l’Afrique.

Wuhan Yangluo Port Services Co., Ltd., est une entreprise gouvernementale chinoise spécialisée dans le commerce international, la logistique, la finance et l’investissement. Lors de sa première visite en Tunisie, il y a cinq mois, elle a manifesté son intérêt pour certaines entreprises publiques tunisiennes auxquelles elle aimerait apporter le soutien nécessaire sur les plans logistique et financier.

La délégation est aussi une mission d’achat de produits tunisiens, notamment d’huile d’olive et de dattes, en tant que produits nationaux de haute qualité et conformes aux normes internationales.

Ont pris part à la réunion les directeurs généraux des agences et entreprises gouvernementales concernées, telles que le Centre de promotion des exportations (Cepex), l’Office du commerce de Tunisie (OCT), la Société tunisienne des marchés de gros (Sotumag) et la Société Ellouhoum.

I. B.

L’article Wuhan Yangluo Port Services a des projets pour la Tunisie est apparu en premier sur Kapitalis.

Regard académique sur l’histoire de l’esclavage en Tunisie

L’Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts (Beit Al Hikma) a organisé, jeudi 11 et vendredi 12 décembre 2025, à son siège à Carthage, un colloque intitulé «De l’esclavage en Tunisie à son abolition et ses manifestations contemporaines», visant à réinterpréter, d’un point de vue académique, une page de l’histoire du pays dans ses dimensions sociale, culturelle et identitaire.

Les travaux ont été répartis en quatre sessions, avec des présentations, en arabe et en français, portant sur l’histoire de la présence des Africains à la peau noire en Tunisie; les origines du décret d’abolition de l’esclavage signé par Ahmed Bey le 23 janvier 1946; le décalage entre l’abolition légale et les pratiques sociales ; et la persistance et manifestations actuelles du phénomène.

Ont été abordés, entre autres, des thèmes qui relient l’archéologie, l’histoire des idées et les impacts socio-économiques, notamment une présentation sur la libération des oasis et ses effets sur la société et l’économie dans la seconde moitié du XIXe siècle, avec Kebili cité comme étude de cas.

Une autre session a été consacrée au patrimoine culturel et musical, avec une présentation sur la musique Stambali, envisagée comme un parcours allant de l’expérience historique de l’esclavage à l’expression de l’identité tunisienne.

Parmi les intervenants du forum figuraient Taoufik Ben Ammar, Jaâfar Ben Nasr, Marwa Marnaoui, Hayet Mejri, Hichem Ben Ammar, Salah Trabelsi, Mansour Abdeljelil, Yamina Aouni, Leïla Zaghdoud, Anis Ben Ammar et Rabah Arqoubi. La référence à l’abolition de 1846 s’appuie sur un patrimoine documentaire internationalement reconnu : l’UNESCO décrit, dans son registre « Mémoire du monde », un ensemble d’archives relatives à l’abolition de l’esclavage en Tunisie (1841-1846), comprenant le décret d’Ahmed Pacha Bey, des circulaires, de la correspondance, des actes notariés et des registres fiscaux conservés aux Archives nationales tunisiennes. La Tunisie fut le premier pays arabo-musulman à abolir la traite négrière en 1846, bien que cette abolition n’ait eu lieu qu’en 1881, avec l’occupation française. Le Yémen et l’Arabie saoudite, par exemple, ne l’ont abolie qu’en 1962.

D’un point de vue démographique et social, la conférence Beit Al Hikma offre ainsi l’opportunité de revisiter les dynamiques de présence, d’intégration et de marginalisation historique des populations noires en Tunisie, ainsi que les traces qu’elles ont laissées dans les territoires, les pratiques et les mémoires collectives. Elle vise à relier passé et présent sur une base documentaire et interdisciplinaire.

L’article Regard académique sur l’histoire de l’esclavage en Tunisie est apparu en premier sur Kapitalis.

Mesures pour préserver la biodiversité tunisienne

Le premier inventaire de la biodiversité tunisienne a recensé plus de 7 500 espèces dans divers milieux, marins et terrestres, a indiqué Mohamed Ali Ben Temessek, directeur général de la Banque nationale de gènes (BNG).

M. Ben Tmessek, qui intervenait lors d’un atelier de formation à la Cité des Sciences de Tunis, organisé du 10 au 12 décembre 2025 par l’association Africa 21, à destination des journalistes nord-africains, a souligné les progrès accomplis dans les stratégies de conservation mises en œuvre dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique, ratifiée par la Tunisie en 1993, et le cycle de planification actuel 2020-2030.

Parmi les mesures citées figurent la création d’un réseau d’aires marines et terrestres protégées, des programmes de réintroduction d’espèces disparues, des initiatives de conservation et de sensibilisation, ainsi que la mise en place d’un Registre national des espèces sauvages (Regnes) et de listes rouges nationales pour certains groupes, en collaboration avec l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). La prise en compte de la dimension «sociétale» s’inscrit dans un contexte méditerranéen marqué par une pression croissante sur les habitats et les ressources, notamment l’urbanisation côtière, la pêche et la pollution, malgré un bassin qui abrite plus de 17 000 espèces marines et un taux d’endémisme élevé.

Protéger la biodiversité en Tunisie et en Méditerranée exige une approche pangouvernementale et pansociale, fondée sur le partenariat et la collaboration, avec un rôle central pour les communautés locales dans la protection des écosystèmes et l’utilisation rationnelle des ressources marines, a souligné M. Ben Temessek, en rappelant le cadre mondial de Kunming-Montréal sur la biodiversité, adopté lors de la COP15 (décembre 2022). Ce cadre fixe parmi ses objectifs pour 2030 la conservation d’au moins 30 % des zones terrestres, des eaux intérieures et des zones côtières et marines, ainsi que la restauration d’au moins 30 % des écosystèmes dégradés.

I. B.

L’article Mesures pour préserver la biodiversité tunisienne est apparu en premier sur Kapitalis.

Bientôt, la campagne d’exportation des oranges maltaises tunisiennes

La campagne d’exportation des oranges maltaises tunisiennes vers la France débutera le mercredi 31 décembre 2025, avec des volumes d’exportation estimés à environ 15 000 tonnes. Cette date avait été fixée après consultation des professionnels du secteur, notamment des exportateurs, des importateurs et les organisations concernées, a indiqué Tarek Tira, directeur adjoint du développement des exportations au sein du Groupe interprofessionnel des fruits (Gifruits).

Il a ajouté, dans une déclaration à l’agence Tap, que le choix de cette date, par rapport à la mi-janvier des années précédentes, s’appuyait sur des analyses effectuées au laboratoire du complexe concernant l’indice de maturation des oranges maltaises et les normes internationales de maturation des oranges établies par la Commission du Codex Alimentarius.

Huit stations de conditionnement et d’emballage certifiées devraient contribuer aux opérations d’exportation des oranges maltaises, a encore précisé Tira, ajoutant que les exportations tunisiennes d’oranges pour la campagne 2024/2025 ont atteint environ 14 000 tonnes, réparties comme suit : 8 500 tonnes vers le marché libyen et 5 500 tonnes vers le marché français.

Le marché libyen représente environ 52,6 % des exportations totales, suivi du marché français (45,6 %) et des marchés du Golfe (1,4 %).

Afin d’assurer le succès de la saison d’exportation et d’éviter les problèmes, Tira a souligné que Gifruits, en coordination avec les parties prenantes de la filière, tient à respecter les normes d’utilisation des pesticides dans les vergers d’agrumes à travers (en organisant) des journées de sensibilisation pour éduquer les producteurs et encourager davantage l’adoption de la lutte biologique contre les mouches des fruits à l’aide de pièges (technique de piégeage intensif) comme solutions alternatives au traitement chimique.

Il a souligné dans le même contexte que le traitement aérien pour lutter contre la mouche méditerranéenne des fruits avait été réalisé à l’aide d’un pesticide biologique, ajoutant que le complexe prélèverait 20 échantillons provenant de diverses exploitations d’agrumes et effectuerait des analyses en laboratoire des résidus de pesticides à partir du 15 décembre 2025.

Selon le responsable, un accord a également été conclu avec la profession et diverses parties prenantes afin de sensibiliser davantage les exportateurs à l’importance de faire analyser les résidus de pesticides dans les fruits dans des laboratoires agréés, en plus de conclure des accords avec 3 laboratoires d’analyse pour réaliser le plus grand nombre possible d’analyses en laboratoire.

Par ailleurs, Tira a indiqué que le complexe, sous la supervision du ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, a mis en place un programme de promotion des oranges tunisiennes par le biais de la participation à plusieurs événements spécialisés et salons professionnels à l’étranger.
La participation de la Tunisie au Salon international de l’agriculture de Paris, au sein du pavillon tunisien, comprend l’organisation de journées promotionnelles pour les oranges maltaises, incluant des dégustations et la distribution d’oranges dans un certain nombre de grands espaces et de magasins en France, en coordination avec les exportateurs et les importateurs.

Selon le responsable, la campagne promotionnelle des oranges maltaises se poursuivra via les médias sociaux et les technologies de communication modernes, avec la création de supports publicitaires et d’un nouveau logo pour promouvoir les oranges maltaises tunisiennes lors d’événements promotionnels. Dans le cadre des préparatifs de la campagne de promotion des agrumes pour cette saison, qui vise à attirer de nouvelles catégories de consommateurs, notamment ceux âgés de 20 à 40 ans, et à élargir la base de consommateurs, une campagne publicitaire pour les oranges maltaises sera menée sur les marchés national et européen.

L’article Bientôt, la campagne d’exportation des oranges maltaises tunisiennes est apparu en premier sur Kapitalis.

Marrakech | Erige Sehiri dédie son Etoile d’or à Saadia Mosbah

La réalisatrice franco-tunisienne Erige Sehiri dont le film ‘‘Promis du ciel’’ vient de remporter l’Etoile d’or, le grand prix du Festival international du film de Marrakech, au Maroc, a dédié son prix à Saadia Mosbah, la présidente de l’association antiraciste Mnemty, incarcérée depuis mai 2024 en Tunisie en raison de son activisme civique en faveur des migrants subsahariens. Vidéo.

Lors de la cérémonie de proclamation du palmarès de la 22e édition du festival, le 6 décembre 2025, la réalisatrice était très émue en dédiant son prix à la grande militante tunisienne des droits de l’homme et contre le racisme, sous les applaudissements nourris du public.

Le long métrage ‘Promis le ciel”, qui sera présenté dans la compétition officielle des prochaines Journées cinématographiques de Carthage, évoque avec tendresse et humanité le vécu de migrants subsahariens en Tunisie, entre difficultés quotidiennes et besoins de spiritualité. Et ce à travers le parcours de quatre femmes : Marie, Naney, Jolie et la petite Kenza, rescapée d’un naufrage, pasteure, étudiante, sans-papiers et enfant, qui vivent dans un entre-deux-mondes où s’inventent chaque jour des gestes de soutien, des stratégies de débrouille et des solidarités de survie.

Erige Sehiri, 3e à partir de la gauche.

I. B.

L’article Marrakech | Erige Sehiri dédie son Etoile d’or à Saadia Mosbah est apparu en premier sur Kapitalis.

Légère baisse de la production d’agrumes en Tunisie

La production d’agrumes en Tunisie pour la campagne 2025/2026 devrait atteindre environ 376 000 tonnes, contre 384 000 tonnes la campagne précédente, soit une légère baisse de 2 %.

Ce recul a principalement touché les oranges d’été (-13 %), les clémentines (-9 %), les oranges musquées (-2 %), les oranges navel (-1 %) et les oranges maltaises (-1 %), dont la production était estimée à environ 88 200 tonnes.

En revanche, les estimations indiquent une augmentation de 6 % de la production d’agrumes et d’autres variétés.

La production est dominée par la variété navel (31 %), suivie des oranges maltaises (23 %), puis des clémentines et madeleines (21 %) et des citrons (15 %). La production dans la région de Nabeul, qui contribue à hauteur d’environ 71 % à la production nationale, a connu un déclin.

I. B.

L’article Légère baisse de la production d’agrumes en Tunisie est apparu en premier sur Kapitalis.

Passeport, carte d’identité, impôt | La Tunisie joue sa survie numérique

Après des années de réformes inachevées, la Tunisie se lance dans une transformation numérique ambitieuse et concrète de son administration. Mais la réussite de ce chantier dépendra aussi de la formation, de l’infrastructure et de la confiance des usagers.

Envoyé spécial

Lors d’une session spéciale dédiée à “L’administration d’une économie agile” tenue jeudi soir, 11 décembre 2025, dans le cadre de la 39ᵉ édition des Journées de l’Entreprise, Sofien Hemissi, ministre des Technologies de la Communication, a détaillé les ambitions et avancées majeures de la transformation numérique de l’administration tunisienne.

80 % des services digitalisés…, d’ici 2023

Le ministre a rappelé que la Tunisie ne partait pas de zéro et a présenté un bilan des stratégies engagées depuis 2011, avec notamment le programme 2026‑2030, structuré autour de cinq axes stratégiques, dont la numérisation des services administratifs et l’interopérabilité entre les ministères.

«Aujourd’hui, nous pouvons parler d’agilité, de transparence, d’efficacité et de durabilité dans l’administration, mais la clé reste l’utilisation intensive des services numériques», a-t-il souligné, précisant que depuis 2025, plusieurs services administratifs ont été rendus accessibles aux citoyens et aux administrateurs, avec un suivi précis des besoins et des demandes quotidiennes.

Parmi les initiatives concrètes, le portail unifié Khademet.gov.tn a été entièrement réorganisé pour offrir un point d’accès centralisé aux services administratifs, tandis qu’un contrat de développement d’application mobile permettra bientôt de gérer l’ensemble des services via smartphone. De plus, quatre ministères (dont l’Intérieur, l’Éducation et la Société) sont désormais connectés sur la plateforme d’interopérabilité, offrant 86 services interconnectés.

Dans le même sillage, le ministre a évoqué les projets d’informatisation des grands systèmes publics, tels que la justice et la gestion des ressources humaines de l’État, ainsi que la mise en place de cartes d’identité et passeports biométriques, avec l’espoir de compléter la digitalisation d’ici 2026-2027.

Sofien Hemissi a aussi insisté sur la nécessité d’un développement des compétences numériques, tant chez les fonctionnaires que dans les sociétés privées, soulignant les lacunes en ressources humaines spécialisées dans le secteur informatique et les initiatives de formation et de reconversion pour combler ces manques.

Le ministre a en outre annoncé la réforme radicale des marchés publics afin de faciliter l’achat innovant, particulièrement pour les startups et le secteur numérique, en introduisant des mécanismes comme la commande publique et la négociation compétitive.

«Malgré les défis et la résistance au changement, le gouvernement vise une digitalisation de 80 % des services administratifs d’ici 2030, offrant aux citoyens et aux entreprises un accès simplifié aux documents et services via des applications mobiles et plateformes numériques centralisées», a-t-il encore précisé.

Quid de la réalité du terrain ?

Si l’objectif de digitalisation est louable, la réalité tunisienne impose plusieurs défis. La bureaucratie reste lourde, avec des processus souvent complexes et un personnel insuffisamment formé à la numérisation. La réussite de ce projet dépendra aussi d’une formation massive et continue des fonctionnaires, mais aussi du secteur privé, souvent lui-même limité en ingénieurs et spécialistes IT.

L’infrastructure numérique, bien que déjà améliorée grâce au portail Khademet et aux premiers ministères interconnectés, doit encore évoluer pour garantir fiabilité et sécurité. L’autre autre paire de manches, c’est la confiance des citoyens, qui reste un facteur clé. En effet, les services en ligne doivent être simples, accessibles et sécurisés, pour que les citoyens sentent un réel bénéfice dans leur quotidien.

Pour Sofien Hemissi, cette transformation n’est pas seulement technique : elle est aussi humaine et sociale. A cet égard, faciliter l’accès aux services, réduire les démarches inutiles, protéger les travailleurs et encourager l’innovation sont au cœur de cette stratégie. Toutefois, il est important de souligner que cette ambition ne se limite pas aux intentions : elle doit s’accompagner de moyens concrets, comme la mise en place d’un portail unifié, l’interopérabilité entre administrations, une application mobile centralisée et la formation de ressources humaines spécialisées. Hemissi reconnaît néanmoins que la Tunisie a souvent vu des réformes ambitieuses rester lettres mortes dans les bureaux; cette fois, l’objectif est de démarrer sur des bases solides pour entamer ce chantier colossal et donner vie à des changements tangibles.

L’article Passeport, carte d’identité, impôt | La Tunisie joue sa survie numérique est apparu en premier sur Kapitalis.

Samir Abdelhafidh | La Tunisie engagée à améliorer le climat des affaires

Le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, a réaffirmé l’engagement de la Tunisie à poursuivre les réformes visant à améliorer le climat des affaires et à supprimer les obstacles pour les investisseurs, qu’ils soient locaux ou étrangers, considérant que l’entreprise économique est un levier de richesse nationale et un moteur de croissance.

Abdelhafidh a ajouté, jeudi 11 décembre 2025, lors de l’ouverture de la 39e édition des Journées de l’Entreprise organisées par l’Institut arabe des chefs d’entreprise à Sousse sous le thème «L’Entreprise et le nouvel ordre économique», que la Tunisie estime que la relation entre les secteurs public et privé est complémentaire, permettant de transformer les défis en opportunités.

Lors de cet événement, auquel ont participé un nombre important d’hommes d’affaires et de chefs d’entreprise, ainsi que de jeunes investisseurs et de fondateurs de startups, le ministre a déclaré : «Investir dans les institutions, c’est investir dans la confiance et dans l’avenir, et c’est une voie qui ouvre des horizons à notre jeunesse afin qu’elle puisse contribuer au développement du pays et à l’amélioration de ses réalisations.»

Cela nécessite de mettre en relation les institutions avec les centres de recherche et de formation universitaires, tout en incitant les chefs d’entreprise à promouvoir l’investissement dans l’efficacité énergétique et l’économie verte, en tirant parti de la richesse du capital humain et des talents tunisiens hautement qualifiés.

Dans le même contexte, le ministre de l’Économie et du Plan a confirmé que, malgré les difficultés économiques mondiales, le taux de croissance en Tunisie a enregistré une amélioration d’environ 2,4 % au cours des 9 derniers mois, et que, durant la même période, le volume des investissements étrangers a augmenté de 28 %, tout en continuant à maîtriser le déficit commercial et en constituant une réserve de change équivalente à 105 jours d’importations, jusqu’au jeudi 11 décembre.

Par ailleurs, la tendance à la baisse de l’inflation s’est poursuivie ces deux derniers mois, se stabilisant autour de 4,9 %. Ces résultats, malgré leur importance, incitent à poursuivre les efforts visant à améliorer le climat des investissements, a conclu le ministre.

L’article Samir Abdelhafidh | La Tunisie engagée à améliorer le climat des affaires est apparu en premier sur Kapitalis.

Zelensky est-il encore le président légitime de l’Ukraine ?  

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dont le mandat de 5 ans a expiré le 20 mai 2024, alors que la tenue de nouvelles élections présidentielles a été reportée, à cause de la loi martiale en vigueur, a-t-il encore la légitimité pour représenter l’Ukraine à d’éventuels pourparlers de paix avec la Russie ? Et que vaut sa signature ? Pourquoi a-t-il proclamé la loi martiale ?

Habib Glenza

Pour Alina Zagoruiko, cheffe de la sous-commission parlementaire sur les élections et les référendums, la prolongation du mandat de Zelensky en vertu de l’article 108 pourrait devenir «un problème» si le conflit avec la Russie se prolongeait. Le Parlement «devrait explorer les possibilités d’organiser des élections», même sous la loi martiale, a-t-elle dit 

L’imbroglio vient du fait qu’un autre article, le 103, fixe une limite de 5 ans au mandat présidentiel. Parallèlement, l’article 83 de la même Constitution prévoit l’extension des pouvoirs du Parlement si les élections ne peuvent pas avoir lieu sous la loi martiale. La Cour constitutionnelle aurait pu trancher sur cette la loi concernant le pouvoir présidentiel de Zelensky, mais son avis n’a pas été sollicité jusqu’à présent. Cherchez l’erreur !

L’article 112 stipule que le président du Parlement peut assumer les fonctions de chef de l’État dans la situation actuelle. En l’absence d’arrêt de la Cour constitutionnelle, Zelensky ne peut être considéré comme le dirigeant légitime du pays. 

Le vrai problème qui se pose est le suivant : Zelensky peut-il légalement représenter son pays aux pourparlers de paix avec la Russie et que vaudront, demain, les documents qu’il signe aujourd’hui ? 

C’est pour cette raison que le président Trump insiste sur l’organisation des élections, tandis que Poutine affirme qu’il ne peut pas s’asseoir autour d’une table de négociations avec Zelensky, qu’il considère illégitime. 

Zelensky ne cesse de marteler depuis des semaines qu’il a les mains liées par la Constitution ukrainienne, et qu’il ne peut négocier aucune paix, reconnaissant la défaite de l’Ukraine et la cession de territoires. Mais est-ce là la vraie raison de ce discours ? Peut-on croire un régime placé au pouvoir par un coup d’État, avec l’interdiction d’une vingtaine de partis politiques, de beaucoup de syndicats et de nombreux médias. La Constitution ukrainienne est-elle vraiment un barrage ?

Un président sorti du chapeau de l’Oncle Sam

En 2018, à l’approche des élections présidentielles en Ukraine, le pays était sous la présidence de Petro Porochenko, le fameux «Roi du Chocolat». L’homme avait été élu après la révolution et le coup d’État US du Maïdan au printemps 2014, et était marqué par un lourd passif. Il était en effet à la fois un vieux briscard de la politique ukrainienne, un oligarque milliardaire, et portait symboliquement les drames de la guerre du Donbass, commencée en avril 2014. Président des massacres, des tueries, de l’opération antiterroriste dans le Donbass (ATO), de la division sanglante de l’Ukraine, des répressions politiques, Porochenko ne pouvait assurer une continuité viable du «Maïdan»

Le choix se porta sur un homme nouveau, n’ayant été impliqué ni en politique, ni dans le Maïdan, ni dans la guerre du Donbass. Ce fut Zelensky. Ancien acteur et humoriste, dont le pied fut mis à l’étrier par l’oligarque mafieux ukrainien, chypriote et israélien, Ihor Kolomoïsky, Zelensky avait fait fortune avec un studio de productions télévisées et cinématographiques, le Kvartal 95

Populaire comme peut l’être un amuseur public, ayant la particularité d’avoir des origines juives, mais aussi de donner des garanties aux Russes ethniques d’Ukraine, par son grand-père ancien combattant de la Grande Guerre patriotique, et étant de langue maternelle russe, il présentait toutes les qualités requises par les Américains.

Un président massivement élu par les Russes d’Ukraine 

En effet, Zelensky fut élu haut la main, balayant Porochenko. Il fut aussi élu pour avoir promis de faire la paix et de négocier avec les républiques populaires de Donetsk et Lougansk. Une fois au pouvoir, les promesses furent vite enterrées, alors qu’il avait été dénoncé déjà, par les nombreux bandéristes et vétérans de l’ATO, d’être un traître. Ces derniers furent bientôt rassurés, car Zelensky ne parla plus de paix, tandis que les négociations sur les accords de Minsk II continuaient sans mener nulle part. 

Lors du déclenchement de l’opération spéciale russe en Ukraine, le 24 février 2022, l’Ukraine tenta timidement de négocier, mais les Occidentaux empêchèrent la poursuite des négociations. En mars de la même année, à Minsk, une première réunion s’est tenue. Mais au retour de la délégation, l’un des négociateurs ukrainiens, Denis Kireev, fut assassiné en pleine rue, probablement par la police politique d’Ukraine, le SBU. L’avertissement pour les voix modérées ukrainiennes était clair : le silence ou la mort. Depuis lors, Zelensky est devenu le «Président de la guerre», super VRP mis en scène par une propagande massive, en Ukraine, mais surtout en Occident.

Un président artificiellement maintenu à son poste 

En principe, des élections, présidentielle et législative, auraient dû se tenir en Ukraine en 2024 mais elles furent annulées pour cause d’État d’Urgence. Conséquence : Zelensky est toujours vissé à son siège présidentiel. 

Fin 2022, la situation militaire paraissait favorable à l’Ukraine, les Occidentaux annonçaient déjà l’écrasement du Donbass, l’invasion de la Crimée et même de la Russie. L’année suivante, forte de l’initiative stratégique, l’Ukraine lança une contre-offensive définie comme «irrésistible». Elle va s’écraser lamentablement sur les lignes russes. Petit à petit, la situation militaire se dégrada, surtout après l’aventure absurde de la bataille de la poche de Koursk (août 2024-avril 2025). Battus sur de nombreux points du front, les Ukrainiens n’ont cessé depuis de reculer, alors qu’à la Maison Blanche, un nouveau président, Donald Trump, s’installait le 20 janvier 2025.

Mis en difficulté militairement et diplomatiquement, Zelensky a commencé à parler de la Constitution ukrainienne qui lui interdirait de négocier la paix, sauf en cas de capitulation de la Russie, laquelle devrait abandonner la Crimée et les 4 nouvelles régions de Lougansk, Donetsk, Kherson et Zaporojie ! 

Mais que cache réellement ce discours sur la constitution ? 

En fait, Zelensky a dos au mur et est entouré d’adversaires en Ukraine même. Les journalistes occidentaux n’en parlent jamais, mais dès la fin de 2023, des bandéristes de second ordre ont fait des déclarations très claires : en cas de négociations de l’Ukraine, acceptant sa défaite, ils marcheraient sur Kiev. 

Ayant cumulé, en 2019, plus de 2,5 millions de voix (le plus puissant parti bandériste étant le Parti Radical d’Ukraine), personne ne peut ignorer que les bandéristes furent le bras armé du coup d’État US du Maïdan, puis ils ont constitué le gros des troupes de représailles dans le Donbass. Ce furent eux, aussi, qui commirent différents massacres, dont celui d’Odessa le 2 mai 2014, visant à terroriser la population ukrainienne, et notamment les Russes d’Ukraine.

Sur une armée de 100 000 hommes (2014-2016), une bonne moitié étaient des bandéristes, et leur nombre aujourd’hui dans l’armée ukrainienne est très important. Les bandéristes, qui dominent l’armée, ont rallié des «patriotes», et des «vétérans». Russophobes, ils n’accepteront jamais de baisser les armes.

Une fuite en avant suicidaire

Autrement dit, Zelensky, même si les principaux chefs bandéristes ont été mis provisoirement au placard (sans doute par des ordres occidentaux), ne peut ignorer qu’à la moindre tentative de négociation, une insurrection bandériste pourrait éclater en Ukraine, avec la défection d’une grande partie de l’armée.

Mais l’affaire se complique aussi par la présence d’autres ennemis de Zelensky en Ukraine. Il y a d’abord ce qui reste des Russes d’Ukraine. Ils ont été réprimés, beaucoup se sont enfuis, mais il y a encore quelques millions d’anonymes. Leur haine de Zelensky ne peut-être que grande, après tant d’années de répression, de sang et d’humiliation.

A leur côté se trouve aussi la masse des «citoyens ukrainiens». Ils n’étaient pas pour la Russie, ils sont la masse silencieuse, «la Petite Ukraine», largement non politisée. Cette masse est en train de mourir sur le front, et les pourvoyeurs de mort du TCC (les bureaux de recrutement de l’Ukraine), ne cessent de violenter de pauvres gamins, forcés de rejoindre le front, pour y mourir inutilement. Déjà, il y a eu des attaques contre les sbires du TCC, et beaucoup de familles ne peuvent qu’en vouloir à Zelensky, après avoir perdu un mari ou un fils. Ces gens-là aussi n’attendent qu’une occasion pour faire un mauvais sort à Zelensky, et tous ceux qui ont provoqué leur malheur.

La triste réalité c’est que le Zelensky se cache derrière la Constitution ukrainienne pour tenter de sauver sa peau. Tant qu’il tiendra la ligne de la continuation du massacre, les bandéristes le laisseront tranquille, autrement, ils se jetteront sur lui au premier signe de faiblesse, de défaite ou d’abandon des Européens et des Occidentaux. 

Zelensky ne peut qu’espérer la continuation de la guerre. Des malheureux continueront d’être raflés et de se faire tuer ensuite sur le front. Une perte négligeable pour Zelensky. Les Russes d’Ukraine et tous les gens opposés à la guerre restant de toute façon sous contrôle, menacés de finir dans une prison, dans une cave du SBU, ou pire encore. Il est probable que Zelensky a déjà préparé sa fuite de longue date si les Occidentaux le laissent faire. 

L’article Zelensky est-il encore le président légitime de l’Ukraine ?   est apparu en premier sur Kapitalis.

‘‘L’Algérie, ma mère et moi’’ | Les mots frontières de Smaïn Laacher  

Dans son livre ‘‘L’Algérie, ma mère et moi’’ paru le 8 octobre 2025, Smaïn Laacher revient sur une histoire intime qui résonne bien au-delà de sa seule biographie. Tout commence par une phrase de sa mère, répétée au fil des années comme une sentence douce-amère : «La France a mangé mes enfants». Une parole sans colère, sans rancœur, mais traversée d’une immense résignation. Cette phrase incarne à elle seule la déchirure silencieuse qui habite le livre : celle d’une femme restée prisonnière de son Algérie d’avant, et d’un fils devenu homme dans une France républicaine et savante.

Djamal Guettala 

Laacher grandit dans le bonheur d’une école qui l’intègre et le propulse vers la recherche, mais sa mère, elle, «est restée figée dans l’imaginaire de son pays de naissance». Entre eux, une distance s’installe, sourde, invisible. «Nous n’habitions plus le même monde», écrit-il. Le cœur du livre est là : comprendre comment une mère et un fils, liés par l’amour, se retrouvent séparés par les langues, les gestes, les horizons.

L’extrait consacré à la mort de la mère est l’une des séquences les plus fortes du récit. Il écrit : «Il est 2 h 30 du matin. Je reçois un SMS de mon frère. Je sais avant de le lire. On ne reçoit pas de texto à 2h30 du matin.»

Tout s’arrête. L’annonce n’est pas un choc, mais un basculement. «Voilà, c’est fini, elle ne souffrira plus», pense-t-il d’abord. Mais la disparition ouvre surtout un gouffre intérieur : «Le voyage dans la vie n’est plus le même. Elle s’est arrêtée, et moi je continue.»

Une femme empêchée par une vie de labeur

Dans ces pages de grand dépouillement, Laacher expose la mécanique de ses regrets et de ses remords. Le regret d’avoir pu faire «mieux et plus». Le remords d’avoir parfois laissé transparaître une forme d’impatience, même d’arrogance savante, face à une femme empêchée par une vie de labeur, les non-dits, l’exil, l’absence de maîtrise de la langue française. Elle répétait : «Je sais pas, je sais pas», mélange de français approximatif et d’arabe familier. Pour lui, cette phrase devient aujourd’hui le signe d’une humiliation intériorisée : «Vous, vous savez tout ; moi, je ne sais jamais rien.»

La scène des obsèques apporte une dimension presque cinématographique au récit. Le lecteur assiste à ce moment de vérité où les identités religieuses, sociales, culturelles se croisent et se contredisent. L’auteur raconte : «Nous formons un arc de cercle. Nous sommes une petite vingtaine. Pas exclusivement des musulmans.»

Les rites se confrontent aux gestes spontanés, aux maladresses, aux ignorances. La famille jette des poignées de terre ? Non, ils ne savent pas. Les femmes doivent rester derrière ? Sa sœur s’avance malgré tout. Contre toute attente, l’imam lui fait signe d’approcher, défiant la tradition pour un geste d’humanité simple : permettre à une fille de recouvrir la tombe de sa mère.

Un autre moment suspendu surgit lorsqu’un bouquet est déposé sur la tombe – geste rare dans les enterrements musulmans : «Les anciens employeurs de ma mère ont déposé un joli bouquet au pied de sa tombe.»

Ce geste inattendu marque la vie française de cette femme qui n’a jamais tout à fait trouvé sa place, mais dont la présence a profondément touché ceux qui l’ont côtoyée.

Un livre pudique, lucide et déchirant

Le livre est traversé d’une question fondamentale : qu’est-ce qui sépare une mère de son fils ? Les langues, les non-dits, l’exil ? Ou bien la lente transformation de l’un qui accède à un monde intellectuel, abstrait, théorique, quand l’autre reste arrimée à la survie, aux gestes simples, à une Algérie idéalisée ?

Laacher parle d’un «récit d’ego-sociologie». Il observe la relation filiale comme un terrain d’enquête, où les émotions sont traitées avec la même rigueur que les phénomènes sociaux. Pourtant, le livre n’est jamais sec. Il reste charnel, tremblé, pudique. On sent, derrière chaque réflexion, un fils qui tente de réparer ce qui ne peut plus l’être.

L’un des passages les plus puissants est peut-être celui où il reconnaît, avec une sincérité déchirante : «Sûrement elle avait besoin de moi et moi j’étais à ses yeux un présent-absent.»

Toute la force du livre tient dans cet aveu : l’amour était là, mais sans langage commun pour l’exprimer.

Avec ‘‘L’Algérie, ma mère et moi’’, Smaïn Laacher livre l’un de ses textes les plus humains. Ce n’est pas seulement l’histoire d’une migration, d’un décalage culturel, d’un fossé linguistique. C’est l’histoire d’une femme qui a traversé la vie en silence, et d’un fils qui tente, après coup, de lui rendre justice par l’écriture.

Smaïn Laacher est sociologue, Professeur émérite à l’université de Strasbourg. Il a été de 1998 à 2014 Juge assesseur représentant le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) à la Cour nationale du droit d’asile (Paris). De 2019 à 2023, il fut président du conseil scientifique de la Délégation Interministérielle à la Lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (DILCRAH). Il est actuellement directeur de l’Observatoire du fait migratoire et de l’asile de la Fondation Jean-Jaurès. Son dernier ouvrage, ‘‘L’immigration à l’épreuve de la nation’’ (éd. L’Aube, 2024).

L’article ‘‘L’Algérie, ma mère et moi’’ | Les mots frontières de Smaïn Laacher   est apparu en premier sur Kapitalis.

La Biat lance une plateforme dédiée aux sociétés communautaires

Dans le prolongement de son engagement en faveur d’un développement économique inclusif et durable, la Biat a annoncé, dans un communiqué publié le 12 décembre 2025à Tunis, le lancement d’une plateforme numérique dédiée à la soumission des demandes de financement pour les sociétés communautaires.

Cette initiative s’inscrit dans la volonté de la Biat de simplifier et digitaliser les démarches d’accès au financement offrant ainsi aux entrepreneurs communautaires un outil accessible et convivial.

Grâce à cette plateforme, les utilisateurs pourront soumettre leurs demandes de financement en ligne via une interface intuitive et sécurisée ; et bénéficier d’un traitement plus rapide de leurs demandes, grâce à l’automatisation de plusieurs étapes du processus.

Pour accompagner les utilisateurs dans cette nouvelle expérience, la Biat met à disposition une équipe dédiée, chargée d’assurer un accompagnement personnalisé à chaque étape, de la soumission de la demande jusqu’à la décision finale. Cette équipe est également disponible pour répondre à toutes les questions et fournir une assistance technique si nécessaire.

Ce projet s’inscrit dans la stratégie de la Biat visant à soutenir les entrepreneurs communautaires.

En facilitant l’accès au financement, la Biat réaffirme son rôle de partenaire de confiance pour les sociétés communautaires, contribuant ainsi au développement socio-économique du pays.

Pour plus d’informations sur la plateforme et les modalités de soumission des demandes, consulter le site officiel de la Biat.  

Lien vers la plateforme.

Contact téléphonique dédié : 31 31 16 38.

L’article La Biat lance une plateforme dédiée aux sociétés communautaires est apparu en premier sur Kapitalis.

❌