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Tunisie | Arrestation de Ahmed Nejib Chebbi

Cela fait trois jours qu’il annonce, ainsi que ses avocats et des membres de sa famille, que des policiers en civil encerclent sa maison et le surveillent de près. Ce jeudi 4 décembre 2025, ses proches ont annoncé l’arrestation de Ahmed Nejib Chebbi, le président du Front du salut national (FSN), âgé de 81 ans.

Cette arrestation, annoncée notamment par sa fille, Me Haifa Chebbi, en pleurs, dans une vidéo sur Facebook, survient en application d’une condamnation en appel à 12 ans de prison ferme dans le cadre de l’affaire dite de complot contre la sûreté de l’Etats dans laquelle ont également été condamnés une quarantaine d’opposants politiques, d’hommes d’affaires et d’activistes de la société civile, dont son propre frère Issam Chebbi, secrétaire général du Parti républicain (Al-Joumhouri).

Rappelons qu’après l’annonce du verdict, Chebbi avait annoncé qu’il ne pourvoirait pas en cassation, car il n’en voyait pas l’utilité, le procès ayant, selon lui, une dimension essentiellement politique.

I. B.

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Affaire du complot | Amnesty appelle la Tunisie à «annuler les lourdes condamnations»

Dans le communiqué reproduit ci-dessous, publié vendredi 28 novembre 2025, Amnesty International appelle les autorités tunisiennes à «annuler les condamnations lourdes et injustes’’ allant de 5 à 45 ans prononcées contre des opposants politiques, hommes d’affaires et activistes de la société civile dans l’«affaire du complot»

Réagissant à la décision de la cour d’appel de Tunis en date du 27 novembre confirmant les déclarations de culpabilité et les peines allant de cinq à quarante-cinq ans d’emprisonnement prononcées contre 34 personnes poursuivies dans l’«affaire du complot» motivée par des considérations politiques, Sara Hashash, directrice régionale pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient à Amnesty International, a déclaré : «La décision de la cour d’appel de Tunis confirmant les condamnations injustes prononcées dans l’‘‘affaire du complot’’ est accablante pour le système judiciaire tunisien. En validant les verdicts de culpabilité fondés sur des accusations sans fondement qui ont été prononcés à l’issue d’un simulacre de procès contre des dizaines de personnes, dont des personnalités politiques, des avocat·e·s et des défenseur·e·s des droits humains, la cour d’appel a délibérément fermé les yeux sur la longue liste de violations du droit à un procès équitable qui entachent cette affaire depuis le premier jour.»

«La cour d’appel a de la sorte également entériné l’utilisation par le gouvernement du système judiciaire pour éliminer la dissidence politique. Si trois relaxes ont été prononcées et plusieurs peines allégées, d’autres peines ont été alourdies – notamment pour Jaouher Ben Mbarek, qui a mené une grève de la faim pendant 31 jours pour protester contre sa détention arbitraire et contre le procès injuste engagé contre lui, et qui a vu sa peine passer de 18 à 20 ans d’emprisonnement. La décision de la cour confirme que la participation à une opposition pacifique demeure passible en Tunisie d’une lourde peine d’emprisonnement.

«Les autorités ont dès le début compromis l’intégrité de ce procès avec des violations répétées des garanties procédurales, notamment en prenant la décision injustifiée de priver les accusé·e·s incarcérés de leur droit d’être présents dans la salle d’audience et en insistant pour que le procès se déroule à distance. Associés aux attaques incessantes de l’État contre les avocat·e·s représentant les accusé·e·s dans cette affaire, ces agissements mettent en évidence une campagne acharnée visant à éroder les droits et à réduire au silence la dissidence.

«Nous sommes extrêmement préoccupés par le fait que les militant·e·s politiques Chaïma Issa et Ahmed Nejib Chebbi et le défenseur des droits humains Ayachi Hammami risquent à présent d’être arrêtés de façon imminente et arbitraire, la cour d’appel ayant confirmé les déclarations de culpabilité prononcées contre eux et les ayant condamnés respectivement à 20, 12 et cinq ans d’emprisonnement.

«Les autorités tunisiennes doivent immédiatement annuler les déclarations de culpabilité et les peines injustes prononcées contre toutes les personnes poursuivies dans l’ »affaire du complot ». Elles doivent libérer immédiatement et sans condition toutes les personnes détenues uniquement pour avoir exercé leurs droits humains, et mettre fin à la persécution incessante et motivée par des considérations politiques qui est exercée contre celles et ceux qui critiquent les autorités, contre les opposant·e·s et contre les juristes. Tant que le pouvoir judiciaire ne contrôlera pas la répression exercée par le gouvernement, il encouragera un autoritarisme croissant et une véritable crise des droits humains. »

Contexte

L’« affaire du complot » en Tunisie concerne les poursuites engagées contre 37 figures de l’opposition, avocat·e·s et militant·e·s sur la base de graves accusations motivées par des considérations politiques, principalement pour «complot contre la sûreté de l’État». En avril 2025, le tribunal de première instance de Tunis a prononcé de lourdes peines allant de quatre à 66 ans d’emprisonnement à l’issue d’un procès largement condamné pour ses graves violations des règles d’équité, son manque de transparence et l’ingérence du pouvoir exécutif.

Le 24 octobre, les avocat·e·s de la défense ont appris que la première audience d’appel était prévue pour le 27 octobre et se tiendrait à distance par visioconférence pour les 12 accusé·e·s en détention, le tribunal ayant décidé de tenir tous les procès pour terrorisme à distance depuis avril 2024, invoquant l’existence d’un «danger imminent», sans justification. Les accusé·e·s incarcérés n’en ont été informés que le jour même de l’audience, et les autres n’ont reçu aucune convocation. Le 27 octobre, l’audience a été reportée au 17 novembre, puis au 27 novembre.

L’obligation pour les accusé·e·s incarcérés de participer à distance au procès, malgré leurs objections, les a privés du droit d’être physiquement présents au tribunal, en violation de leurs droits à la défense. 

Parmi les 34 personnes condamnées dans cette affaire, six figures de l’opposition – Khayyam Turki (condamné à 35 ans d’emprisonnement) Jaouhar Ben Mbarek, Issam Chebbi, Ghazi Chaouachi, Ridha Belhaj (20 ans d’emprisonnement) et Abdelhamid Jelassi (10 ans d’emprisonnement) – sont en détention arbitraire depuis le début de l’enquête, en février 2023. 

Plusieurs autres personnes condamnées dans cette affaire avaient déjà été placées en détention dans le cadre d’autres affaires à caractère politique, comme par exemple les figures de l’opposition Noureddine Bhiri (condamné à 20 ans d’emprisonnement), Sahbi Atig (10 ans d’emprisonnement) et Saïd Ferjani (10 ans d’emprisonnement) de l’ancien parti au pouvoir Ennahdha. Ces poursuites ont également visé 20 personnes vivant à l’étranger, notamment l’éminente défenseure des droits humains Bochra Bel Haj Hmida, qui a été condamnée à 33 ans d’emprisonnement.

Communiqué.

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Affaire de complot | Des peines en appel de 3 à 45 ans en appel  

La Chambre criminelle spécialisée dans les affaires terroristes près la Cour d’appel de Tunis a rendu son verdict définitif, à l’aube de ce vendredi 28 novembre 2025, concernant les accusés dans l’affaire dite de complot contre la sûreté de l’État. Les peines de prison varient de 3 ans (l’avocat Ayachi Hammami) à 45 ans (l’homme d’affaires et lobyiste Kamel Eltaief).

Selon une source judiciaire, citée par l’Agence Tap, les peines prononcées à l’encontre des détenus varient entre 10 et 45 ans de prison, tandis qu’un accusé détenu a été relaxé.

Quant aux accusés en liberté, les peines varient entre 5 et 35 ans de prison, tandis que la justice a prononcé un non-lieu en faveur de deux accusés.

En ce qui concerne les accusés en fuite, le tribunal a confirmé les peines de prison prononcées à leur encontre en première instance (33 ans avec exécution immédiate), tout en les alourdissant pour certains d’entre eux (43 ans avec exécution immédiate).

Certains accusés ont été condamnés, en plus des peines de prison, à des amendes d’un montant variable et à la confiscation des fonds leur appartenant déposés sur des comptes ouverts dans des banques tunisiennes. 

Plus précisément, Jaouher Ben Mbarek, Ghazi Chaouachi, Issam Chebbi (en détention depuis février 2023) et Chaima Issa (en liberté) ont vu leurs peines passer de 18 à 20 ans. La peine pour Abdelhamid Jelassi (en détention depuis février 2023) est passée de 13 à 10 ans, pour Ayachi Hammami (en liberté) de 8 à 5 ans et pour Néjib Chebbi (en liberté) de 18 à 12 ans.

Parmi les acquittés, il y a le directeur de Mosaïque, Noureddine Boutar et l’ancien ministre Lazhar Akremi.

Face à ces lourdes condamnations, les avocats des accusés continuent de dénoncer des irrégularités de procédure et de parler de procès inique et de dossiers vides de preuves judiciaires tangibles.

Avant le procès en appel qui s’est déroulé en trois séances à partir de fin octobre, l’ONG Human Rights Watch avait réclamé «l’annulation des peines injustes» prononcées en première instance, dénonçant notamment une absence de «garanties d’un procès équitable». Pour l’ONG, le procès s’est inscrit dans une campagne plus large de «répression» de «toute forme de critique ou dissidence».

I. B.

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Tunisie : Rached Ghannouchi entame, à son tour, une grève de la faim

Le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, a annoncé à travers son comité de défense le lancement d’une grève de la faim illimitée, à partir du vendredi 7 novembre, en solidarité avec Jaouhar Ben Mbarek, incarcéré et en grève depuis plus d’une semaine.

Dans un communiqué, le comité de défense fait savoir que Rached Ghannouchi, âgé de 84 ans, veut ainsi s’associer à la protestation menée par Ben Mbarek, figure du Front de salut national, dont la grève de la faim sauvage a commencé le 29 octobre à la prison de Belli.

Selon ses proches, l’état de santé de Ben Mbarek s’est considérablement détérioré.

Trois figures en grève

Le secrétaire général du parti Al Joumhouri, Issam Chebbi, a lui aussi entamé vendredi une grève de la faim ouverte depuis sa cellule. Dans un message relayé par sa famille et son équipe de défense, il affirme agir « en défense de l’indépendance de la justice » et réclame « la libération de tous les prisonniers d’opinion ».

Cette triple mobilisation – Ben Mbarek, Chebbi et désormais Ghannouchi – confère une dimension collective à un mouvement de protestation inédit depuis les arrestations de 2023.

Démenti du Comité général des prisons

Dans un communiqué, l’Autorité tunisienne des prisons a assuré que les examens médicaux réalisés auprès des détenus en question montrent des conditions « normales et stables », sans fournir plus de détails.

Depuis le début de l’année, plusieurs dirigeants de l’opposition, dont Ben Mbarek et Chebbi, ont écopé de peines de prison allant de 5 à 66 ans pour des accusations de complot contre la sûreté de l’État.

Quant à Ghannouchi, il purge plusieurs peines totalisant 37 ans de prison pour financement étranger illicite et atteinte à la sécurité de l’État. Il refuse désormais de comparaître devant la justice, déclarant qu’il ne se présentera pas devant des juges.

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Tunisie : Issam Chebbi entame une grève de la faim

Le Parti républicain a annoncé, vendredi 7 novembre 2025, que son secrétaire général Issam Chebbi a entamé une grève de la faim ouverte depuis sa cellule, pour protester contre « l’injustice et l’atteinte à la liberté d’opinion ».

Message depuis sa cellule

Dans une lettre transmise par son parti, le prisonnier politique écrit :

« Je ne hais pas la vie et je n’aime pas la mort, mais je préfère mourir debout pour mon droit et celui de mon peuple à la liberté et à la dignité, plutôt que de vivre dans les tranchées. »

Issam Chebbi précise qu’il a décidé de résister “jusqu’à son dernier souffle”, en défense de l’indépendance de la justice et pour la libération de tous les prisonniers d’opinion.

Détention depuis février 2023

Issam Chebbi, arrêté le 22 février 2023, est détenu dans le cadre de l’affaire dite du “complot contre la sûreté de l’État”, qui concerne plus d’une vingtaine de figures politiques, dont une douzaine toujours en détention.
Parmi elles figurent Jaouhar Ben Mbarek, Ghazi Chaouachi, Khayam Turki, Abdelhamid Jelassi et Ridha Belhaj.
Tous sont poursuivis pour atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’État, des accusations que leurs proches et plusieurs ONG qualifient de politiquement motivées.

État de santé alarmant de Jaouhar Ben Mbarek

L’avocat Karim Marzouki a déclaré, jeudi 6 novembre, après une visite à la prison de Belli (Nabeul), que Jaouhar Ben Mbarek se trouve dans un état « très affaibli ».
Il observe depuis le 29 octobre une grève de la faim sauvage, sans eau ni médicaments.

« Ma décision est définitive, il n’y aura pas de retour en arrière. J’aime la vie, mais j’aime la vie qui a un sens, pas une vie absurde », aurait-il confié selon son avocat.

La Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) a exprimé sa profonde inquiétude face à la dégradation de sa santé, appelant les autorités à intervenir rapidement.

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