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Tunisie-UE | Fin de partie ou crise passagère ?  

Après la convocation de l’ambassadeur de l’Union européenne en Tunisie, Giuseppe Perrone, par le président de république Kaïs Saïed, l’ambassadrice des Pays-Bas, Josephine Frantzen, a été convoquée à son tour par le ministre des Affaires étrangères, des Migrations et des Tunisiens de l’étranger, Mohamed Ali Nafti (photo). On leur a reproché des manquements aux obligations diplomatiques.

Latif Belhedi

Cette seconde convocation fait suite aux instructions du président Saïed, qui exigeait une protestation formelle pour non-respect des règles du travail diplomatique et ingérence dans les affaires intérieures de la Tunisie.

Les deux diplomates, et à travers eux, tous leurs collègues en poste à Tunis sont désormais tenus de respecter scrupuleusement les protocoles établis et de s’abstenir de toute action pouvant être interprétée comme une ingérence dans les affaires intérieures.

Cette crise diplomatique intervient dans un contexte de tensions entre Tunis et plusieurs capitales européennes qui ont fait part de leurs inquiétudes face à ce que les opposants tunisiens appellent une «dérive autoritaire» du régime qui «met fin aux acquis démocratiques de la révolution de 2011 », selon leurs termes.

L’accord d’association entre la Tunisie et l’Union européenne, signé en 1995, fête cette année son 30e anniversaire et les relations entre les deux parties semblaient, jusque-là, au beau fixe, notamment sur les plans économique, social et culturel, la Tunisie coopérant activement dans la lutte contre l’immigration irrégulière et dans la mise en place de grands projets d’énergies renouvelables financés par l’Europe et dont elle serait bientôt le principal bénéficiaire.

Jusqu’où ne pas aller

Jusque-là, la Commission européenne s’est gardée d’exprimer la moindre réserve concernant la situation politique en Tunisie, dans un souci compréhensible de préserver ses intérêts vitaux dans notre pays. Seuls, donc, le parlement, la société civile et les médias européens ont critiqué la gestion autoritaire des affaires publiques en Tunisie. Ce qui laisse penser que la crise diplomatique actuelle ne risque pas de jeter une ombre sur les relations entre Tunis et Bruxelles, l’Union européenne semblant avoir clairement adoubé Saïed sans réserve ni états d’âme.

Seule conséquence prévisible de cette crise passagère : les diplomates étrangers en poste à Tunis connaissent désormais les limites de leur fonction et jusqu’où ils ne peuvent pas aller.  Quant aux opposants au régime en place à Tunis, qui parient sur une détérioration des relations entre le président Saïed et ses principaux partenaires et soutiens internationaux, les Européens en l’occurrence, il y a fort à parier qu’ils seront bientôt déçus.  

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Tunisie | Kaïs Saïed tance les députés européens, «donneurs de leçons» 

En réponse à la résolution du Parlement européen dénonçant «la détérioration de l’État de droit et la situation des droits humains en Tunisie, en particulier le cas de Sonia Dahmani», le président de la république Kaïs Saïed a rappelé que «la Tunisie est un Etat indépendant et souverain» et réitéré son «rejet catégorique de toute forme d’ingérence dans ses affaires intérieures.» Vidéo.

Recevant le ministre des affaires étrangères, Mohamed Ali Nafti, hier, jeudi 27 novembre 2025, au palais de Carthage, quelques heures après l’annonce de la résolution européenne, le chef de l’Etat s’est insurgé contre «ceux qui s’évertuent à faire remonter le temps et affichent encore une posture hautaine et colonialiste envers notre pays». «Leurs manœuvres et leurs agendas suspects sont voués à l’échec cinglant», a-t-il lancé, ajoutant qu’«ils se trompent d’adresse».

Kaïs Saïed a fait aussi savoir que «la Tunisie restera à jamais libre et indépendante malgré les complots qui se trament et contrevérités fusant de tous bords.» 

Tout en assurant qu’«aujourd’hui c’est l’heure de vérité», le président Saïed a fustigé la rhétorique colonialiste des donneurs de leçons qui s’arrogent le droit de «classer les pays en bons et mauvais élèves.»

Le président de la République n’a pas manqué, par ailleurs, de dénoncer, une nouvelle fois, certaines parties à la solde de l’étranger qui n’ont de cesse de recevoir de sommes colossales d’argent dans le faux espoir de devenir les véritables décideurs, faisant ici allusion à certains opposants politiques et acteurs de la société civile qu’il accuse de comploter contre le régime qu’il a mis en place au lendemain de la proclamation de l’état d’exception, le 25 juillet 2025.    

«Qu’ils se réveillent de leurs illusions», a lancé le chef de l’Etat, soulignant que la Tunisie «n’est ni une ferme ni un verger, ni une terre sans maître».

Poursuivant son attaque contre les puissances coloniales qui s’acharnent à diviser les peuples en «civilisés» et «barbares», SaÏed a ajouté que ces peuples sont résolus aujourd’hui à défendre leur indépendance.

Tout en rappelant, par la même occasion, «la vive protestation» qu’il a exprimée il y a deux jours en recevant l’ambassadeur de l’Union européenne en Tunisie, Giuseppe Perrone, le chef de l’Etat a chargé le ministre des Affaires étrangères d’en transmettre une autre à «la représentante d’un État étranger» accréditée en Tunisie qu’il n’a pas désignée nommément.

Une protestation ferme et vigoureuse, a-t-il poursuivi, sera également adressée à ceux qui n’ont pas respecté les règles diplomatiques, la souveraineté de notre peuple et qui ont bafoué les règles élémentaires régissant les relations entre États.

Tout en soulignant que ces pratiques sont inacceptables, le président de la République a fait porter à leurs auteurs la pleine et entière responsabilité de leurs agissements.

«Nous sommes souverains. Nous n’hésiterons jamais à exprimer haut et fort nos positions», a fait savoir le président Saïed, rappelant que «la souveraineté nationale n’est pas négociable.»  

Evoquant la réunion du Parlement européen tenue, jeudi, Saïed y a vu «une tentative d’ingérence manifeste dans les affaires intérieures de la Tunisie», en soulignant que les Européens «ont beaucoup à apprendre de notre pays en matière de droits et de libertés.» 

«Quiconque ose défier notre pays aura une réponse qui lui sied», a conclu le président Saïed sur un ton de défi.  

I. B. (avec Tap)

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Tunisie–UE : Bruxelles rappelle les règles diplomatiques après la mise au point de Carthage

La Commission européenne a réagi à la convocation de l’ambassadeur de l’UE en Tunisie par le président Kaïs Saïed, suite à sa rencontre avec le secrétaire général de l’UGTT.

Bruxelles insiste sur les usages diplomatiques et rappelle que le dialogue avec des acteurs de la société civile ou du monde syndical fait partie intégrante du rôle des diplomates.

Une convocation au palais de Carthage qui fait réagir Bruxelles

Le 25 novembre 2025, le président Kaïs Saïed a convoqué Giuseppe Perrone, ambassadeur de l’Union européenne en Tunisie, pour lui signifier une protestation officielle. La présidence a estimé que la rencontre entre le diplomate et Noureddine Taboubi, secrétaire général de l’UGTT, constituait une violation des usages diplomatiques, menée en dehors des canaux officiels de l’État tunisien.

Selon le communiqué de Carthage, l’ambassadeur est tenu, en tant que représentant plénipotentiaire, de respecter strictement les normes encadrant ses relations avec les institutions tunisiennes.

Cette mise au point survient après plusieurs rencontres de Giuseppe Perrone avec des acteurs sociaux et économiques, dont Samir Majoul, président de l’Utica, visant à renforcer le dialogue entre la société civile et l’Union européenne.

La réponse de Bruxelles : le rôle naturel des diplomates

Mercredi 26 novembre 2025, lors du point de presse quotidien, le porte-parole de la Commission européenne, Anouar El Anouni, a souligné que les diplomates dialoguent naturellement avec un large éventail d’interlocuteurs, y compris les syndicats et les organisations de la société civile, qui contribuent au renforcement de la coopération bilatérale.

Il a rappelé le rôle historique de l’UGTT, membre du Quartet du dialogue national honoré par le prix Nobel de la paix 2015, pour sa contribution à l’instauration de la démocratie en Tunisie. Pour Bruxelles, ces contacts font partie intégrante de la mission diplomatique, même s’ils ne remplacent pas les canaux officiels.

Lire aussi

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L’Union européenne répond au président Kaïs Saïed

En réaction aux protestations exprimées par le président Kaïs Saïed à l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) Giuseppe Perrone, le porte-parole de l’UE, Anouar El Anouni, a fait la déclaration suivante, lors de la conférence de presse du mercredi 26 novembre 2025, à Bruxelles…

«L’Union européenne prend note des messages transmis par le président Saïed lors de sa rencontre hier avec notre ambassadeur de l’Union européenne en Tunisie.

L’Union européenne rappelle qu’il est courant et cela fait partie de leurs fonctions, que les diplomates, où qu’ils se trouvent dans le monde, dialoguent avec un large éventail d’interlocuteurs dans leur pays d’accueil.

Cela inclut également les contacts avec les organisations de la société civile qui peuvent grandement contribuer à renforcer la coopération bilatérale et à améliorer la qualité du dialogue.

Je vais également rappeler ici qu’il me semble que le Prix Nobel de la Paix en 2015 a été décerné au Quartette du Dialogue National Tunisien, dont faisait partie l’Union générale tunisienne du travail, pour , je cite : ‘‘sa contribution décisive à l’instauration d’une démocratie pluraliste en Tunisie’’, selon le comité Nobel de la Paix.»

Le porte-parole de l’UE fait ici allusion à la récente rencontre de M. Perrone avec Noureddine Taboubi, secrétaire général de l’UGTT, rencontre qui semble avoir été reprochée par le président Saïed à l’ambassadeur européen, y voyant une ingérence dans les affaires intérieures et une atteinte à la souveraineté tunisiennes.

On sait que les relations entre le Palais de Carthage et la centrale syndicale tunisienne ne sont pas au beau fixe (c’est un euphémisme) – elle ne l’ont d’ailleurs presque jamais été, bien avant l’accession de Kaïs Saïed à la présidence -, mais on n’ose pas penser que le chef de l’Etat tienne autant rigueur à Taboubi, au point de risquer de provoquer, à cause de lui, un malentendu avec son principal partenaire et soutien sur le plan international, l’UE en l’occurrence. A moins que le reproche fait à M. Perrone ne porte sur un autre sujet… Les éclaircissements du Palais de Carthage seraient donc les bienvenues.

I. B.  

 

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Tunesien – Präsident Saied bestellt EU-Botschafter wegen „Nichteinhaltung diplomatischer Regeln“ ein

TunesienPräsident Kais Saied übermittelte einen scharfen Protest an EU-Botschafter Giuseppe Perrone. Hintergrund ist dessen Treffen mit dem mächtigen UGTT-Gewerkschaftschef Noureddine Taboubi. Tunis – Am 26. November 2025 bestellte der tunesische Präsident Kais Saied den EU-Botschafter in Tunesien, Giuseppe Perrone, in den Palast von Karthago ein. Laut einer Pressemitteilung des Präsidialamtes übermittelte Saied dem Botschafter einen […]

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La Tunisie proteste contre l’ambassadeur de l’Union Européenne  

Le président de la République, Kais Saïed, a convoqué, mardi 25 novembre 2025, au palais de Carthage, l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) en Tunisie, Giuseppe Perrone pour lui exprimer «une vive protestation» contre «la violation des règles du travail diplomatique».   

Selon un communiqué de la présidence de la république, il est reproché à M. Perrone d’avoir «agi en dehors des cadres officiels reconnus par les usages diplomatiques en sa qualité d’ambassadeur plénipotentiaire de l’UE auprès de l’État tunisien et de ses institutions officielles.»

Le communiqué ne donne pas plus de précision, mais il s’agit là d’une première dans les relations diplomatiques entre Tunis et Bruxelles, voire même dans les annales de la diplomatie tunisienne.

Que le chef de l’Etat ressente la nécessité de convoquer l’ambassadeur de l’UE et de lui transmettre lui-même sa «vive protestation», alors qu’il est d’usage qu’une pareille mission soit confiée au ministre des Affaires étrangères ou à l’un de ses collaborateurs, cela laisse penser que M. Perrone a gravement outrepassé les limites de sa mission ou qu’il s’était ingéré de façon inacceptable dans les affaires intérieures du pays où il est accrédité.

Dans ce cas, il est peu probable que les choses s’arrêtent là, car il devient difficile pour M. Perrone de poursuivre sa mission dans notre pays comme si de rien n’était.

I. B.

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