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Dominique de Villepin à l’IACE : « Il est essentiel de préserver l’humanité »

À l’occasion de la 39e édition des Journées de l’Entreprise de l’IACE, Dominique de Villepin appelle à un renouveau diplomatique ancré dans le droit international et à une vraie politique de voisinage euro-maghrébine.

Retour aux principes diplomatiques : urgence à Gaza et résolution de l’ONU. Car à l’époque de Jacques Chirac et lors de la première guerre du Golfe, la diplomatie a connu un véritable âge d’or. Aujourd’hui, celle-ci est profondément bousculée par la montée des populismes et la fragmentation du monde. Il est donc urgent de rééquilibrer la pratique diplomatique pour retrouver l’esprit de responsabilité et de dialogue d’autrefois.

À cette constatation, Dominique de Villepin a souligné, dans une déclaration exclusive à leconomistemaghrebin.com, que « cela passe d’abord par un retour aux principes. Les principes de droit, de justice, le respect des règles internationales doivent redevenir la colonne vertébrale de l’action de la communauté internationale. Nous disposons d’une base de travail avec la résolution adoptée il y a quelques semaines par le Conseil de sécurité. On peut en discuter le contenu, mais elle trace un chemin. Nous avons le devoir d’avancer sur cette base, car nous savons à quel point la souffrance à Gaza est immense : souffrance humanitaire, manque de nourriture, manque d’eau, manque de soins. C’est cette réalité qui doit nous pousser à agir le plus rapidement possible ».

La Tunisie est ainsi un levier économique au cœur d’un nouveau voisinage méditerranéen. Parallèlement, elle dispose de nombreux atouts pour jouer un rôle d’interconnexion entre l’Afrique, l’Europe et les économies émergentes.

Dominique de Villepin nous a également déclaré que « la première exigence, et ces Journées de l’Entreprise de l’IACE l’ont bien montré, est de changer la nature de la relation entre les pays européens et les pays du Maghreb, à commencer par la Tunisie. Il faut sortir d’une logique de face-à-face Nord-Sud pour entrer dans une véritable politique de voisinage. Dans une mondialisation fragmentée, la priorité doit aller à ceux qui nous entourent, à ceux qui sont dans notre proximité immédiate ».

Pour l’Europe, le voisinage méditerranéen doit devenir un objectif stratégique majeur. Le potentiel du commerce interrégional est considérable, notamment grâce à la qualité des hommes, des femmes, des jeunes, qui disposent aujourd’hui de compétences et de technicité essentielles pour l’économie de demain.

L’IA : un outil au service de l’humain, pas son remplaçant

À l’heure de l’intelligence artificielle, nous devons aussi prendre la mesure d’un autre défi : « L’IA n’améliorera pas, par elle-même, notre humanité », a souligné Dominique de Villepin lors de son allocution.

Il précise enfin à leconomistemaghrebin.com qu’ « elle peut être un outil formidable, mais elle ne remplace ni les relations humaines ni les échanges culturels. C’est pourquoi l’humain doit rester notre boussole. Il est essentiel de préserver l’humanité, trop souvent oubliée par les algorithmes. La Méditerranée, avec ses liens historiques, culturels et humains, peut être ce laboratoire d’un nouvel équilibre entre progrès technologique, coopération économique et respect de la dignité humaine”.

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Dominique de Villepin : « La Tunisie a de nombreux atouts pour devenir un lieu de rencontre et d’interconnexion entre Europe, Afrique et mondes émergents »

La mondialisation libérale vacille sur ses fondations, minée par quatre disruptions majeures. Face à cette reconfiguration en pôles d’influence, la Tunisie dispose d’atouts uniques et de compétences humaines, avec un tissu économique diversifié et une position géostratégique méditerranéenne, pour devenir un lieu de rencontre et d’interconnexion entre Europe, l’Afrique et les mondes émergents. Tels sont les mots d’ordre de Dominique de Villepin, l’invité d’honneur des 39èmes Journées de l’Entreprise. Lesquelles se déroulent, du 11 au 13 décembre 2025, à Sousse, sur le thème du « Nouvel ordre économique ».

Lors de son allocution, Dominique de Villepin a mis l’accent sur quatre piliers en péril. Il rappelle à cet effet la suprématie technologique américaine qui est contestée. Tout en soulignant : « La Chine a progressé dans la recherche en IA de 76 % contre 6% pour les États-Unis, en communications optiques avancées de 29 % contre 12 % (USA), et 45 % contre 8 % en aimants et supraconducteurs. Pékin progresse à vive allure dans la métrologie quantique, les capteurs quantiques et le calcul quantique ».

Puis évoquant la guerre commerciale trumpienne, relancée par des traités bilatéraux inégaux, Dominique de Villepin souligne qu’il s’agit d’un « empire économique » américain. Depuis janvier 2025, 8 000 milliards de dollars d’investissements ont été rapatriés aux États-Unis, capturant les ressources minières, les capitaux et les rentes numériques auprès de consommateurs captifs. L’essor des crypto-actifs et stablecoins révolutionne la politique monétaire, érodant la souveraineté des banques centrales et transformant les banques et les paiements. Enfin, les énergies fossiles s’essoufflent : pic pétrolier imminent, réchauffement climatique et cours contraints mettent fin à un siècle de commerce maritime massif et de production de masse ouvrant de nouveaux marchés.

Il estime que « le trumpisme est une logique impériale de reconquête. Ces chocs provoquent une réaction impérialiste avec l’accaparement de ressources minérales et énergétiques via des accords miniers (protection américaine contre accès au sous-sol), des asymétries économiques et le recours à la force. L’objectif étant la suprématie technologique et le contrôle des services numériques mondiaux.

Et de poursuivre : « La bataille de l’IA cible la Chine, mais aussi l’Europe, accusée par l’administration Trump d’excès de souveraineté économique. Ce sont des risques contagieux pour l’économie mondiale. Et ces turbulences menacent  avec une stagnation inflationniste liée à la hausse des droits de douane qui comprime la croissance et la production tout en gonflant les prix. Aux États-Unis, on note une inversion de la baisse des prix à l’été 2025, avec des pressions persistantes (politique monétaire relâchée, chèques aux ménages, nouvelle offensive contre la Chine dès novembre). La spéculation est circulaire, rendant la finance vulnérable, comme Nvidia investissant dans OpenAI via GPU, créant un cercle auto-alimenté. Ainsi, un crack du dollar est envisageable : des déficits abyssaux (7 000 milliards de dettes supplémentaires sous Trump) signalent une fragilité croissante, accélérant une multipolarité en pôles et aires d’influence. »

Dans cette « géographie économique réorganisée », comme l’évoque Dominique de Villepin, « la Tunisie peut jouer un rôle pivot. Et ce, en matière de diplomatie proactive, diversification des partenariats, attraction des investissements en IA et énergies vertes. Ses atouts humains et sectoriels en font un hub naturel d’interconnexion », conclut-il.

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Samir Abdelhafidh : relier les entreprises aux centres de recherche, de formation professionnelle et universitaire, un impératif

Dans un contexte économique en quête de relance, comment  mettre en place ce nouvel ordre économique pour booster l’investissement et les entreprises ? Plongeons au cœur des priorités.  Tel est le thème du coup d’envoi de la 39ème édition des Journées de l’entreprise, qui se tient en ce moment à Sousse. Elle s’y déroule du 11 au 13 décembre 2025.

Présent lors de la deuxième journée, Samir Abdelhafidh, le ministre de l’Economie et de la Planification, a fait savoir lors de son allocution que les dernières années ont démontré la capacité de l’économie nationale à résister, avec une amélioration progressive de la plupart des indicateurs.

Il rappelle que le taux de croissance a ainsi progressé pour atteindre 2.4 % sur les neuf premiers mois de l’année en cours. Parallèlement, le déficit de la balance commerciale a été maîtrisé. Tandis que le niveau des réserves en devises étrangères s’est maintenu à un niveau acceptable, équivalant à 105 jours d’importations au 11 décembre 2025.

À cela s’ajoute la poursuite de la tendance baissière de l’inflation, stabilisée autour de 4,9 % sur les deux derniers mois. Avec une progression de 28 % des investissements directs étrangers sur la même période. Ce qui augure d’un impact positif sur la notation souveraine et d’un bon engagement pour l’avenir.

Ainsi, il souligne que tous ces facteurs, combinés à la stabilité politique et sociale, ont eu un impact positif direct sur la notation souveraine de notre pays. « Aussi satisfaits que nous soyons de ces résultats encourageants, nous restons déterminés à faire mieux. Et ce, compte tenu de l’ampleur des défis d’un côté, et des immenses potentialités dont regorge la Tunisie, d’un autre côté », précise-t-il.

Et de poursuivre : « Ces atouts incluent particulièrement nos compétences humaines, la diversité de notre tissu économique, l’expérience du secteur privé. Ainsi que la volonté ferme du gouvernement de poursuivre les réformes et d’améliorer le climat des affaires, sous le suivi attentif du président de la République. »

En outre, il met en lumière le plan de développement en cours (2026-2030). Lequel représente une opportunité majeure de soutenir ces réformes, en visant une croissance plus soutenue, un développement inclusif et équitable, répondant aux aspirations des Tunisiennes et des Tunisiens, estime-t-il.

Partenariat public-privé : pilier de la prospérité nationale

Et d’ajouter : « La Tunisie considère l’entreprise économique privée comme un levier de la richesse nationale et un moteur de croissance. Elle s’engage à poursuivre les réformes pour améliorer le climat des affaires et lever les obstacles devant les investisseurs, qu’ils soient locaux ou étrangers. Cette conviction repose sur la nature complémentaire des relations entre le secteur public et le secteur privé, au service des intérêts nationaux et transformant les défis en opportunités. Il est essentiel de rappeler ici l’article 17 de la Constitution tunisienne, qui stipule que l’État garantit la coexistence entre les secteurs public et privé, et œuvre à leur intégration sur la base de la justice sociale. Nous appelons et encourageons, depuis cette tribune, le secteur privé à investir, convaincus que chaque investissement dans les entreprises est un investissement dans l’avenir. Il ouvre des perspectives à notre jeunesse, lui permettant de contribuer plus efficacement au développement de la patrie et à l’enrichissement de ses acquis. »

Innovation, recherche et transformation numérique

Samir Abdelhafidh souligne encore : « Dans un monde où l’innovation est le moteur principal de la croissance et un élément clé pour remporter les paris stratégiques, comme l’illustre l’attribution du Prix Nobel d’économie cette année à des travaux soulignant l’impact positif de l’innovation sur la croissance , il est aujourd’hui impératif de relier les entreprises aux centres de recherche, de formation professionnelle et universitaire. »

Alors, il conclut : « Ces partenariats doivent s’inscrire dans un cadre d’objectifs communs et complémentaires. C’est dans cette direction que s’inscrit l’action du gouvernement, à travers des programmes soutenant la croissance duale, renforçant les partenariats entre entreprises, centres de recherche et d’innovation, et encourageant les initiatives liant les startups aux entreprises industrielles et de services. Il est impératif que toutes les parties redoublent d’efforts pour que les entreprises tunisiennes deviennent des acteurs centraux de la transformation technologique et énergétique. »

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IACE : Dominique de Villepin présent à la 39ème édition des Journées de l’entreprise

Dominique de Villepin, ancien Premier ministre français, est l’invité d’honneur des 39èmes Journées de l’Entreprise à Sousse, qui se déroulent du 11 au 13 décembre 2025. Elles ont pour thème : « L’entreprise et le  nouvel ordre économique ».

Intéressons-ous tout d’abord à son parcours professionnel : né en 1953 au Maroc, Dominique de Villepin est diplômé de Sciences Po, de l’ENA (promotion Voltaire, avec François Hollande et Ségolène Royal) et titulaire de diplômes en droit et littérature. Diplomate de carrière, il a servi à l’ambassade de France aux États-Unis et en Inde, avant de devenir secrétaire général de l’Élysée sous Jacques Chirac en 1995, ministre des Affaires étrangères en 2002 (célèbre discours contre la guerre en Irak à l’ONU), ministre de l’Intérieur en 2004, puis Premier ministre de 2005 à 2007.

Fort de son expertise diplomatique qu’il mettra au service du programme de l’événement, incluant un décryptage économique, Dominique de Villepin partagera ses réflexions sur les enjeux internationaux, la diplomatie et les grands défis du monde contemporain.

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IACE: Le coup d’envoi de la 39ème édition des Journées de l’entreprise

Dans un contexte économique en quête de relance, comment transformer les réformes en leviers concrets pour booster l’investissement ? Plongeons au cœur des priorités : numérisation administrative, cadre incitatif et simplification douanière. Tel est le thème du coup d’envoi de la 39ème édition des Journées de l’entreprise, qui se tient en ce moment à Sousse. Et ce du 11 au 13 décembre 2025.

Cette rencontre pragmatique décortique les réformes exprimées et indispensables pour dynamiser l’investissement,  en se focalisant sur : la numérisation de l’administration, le renforcement du cadre d’investissement.

Il en va de même de la modernisation et la simplification des procédures douanières. Parmi les panélistes figurent le ministre des Technologies de la communication, Sofiene Hemissi, le directeur général des douanes, Mohamed Hedi Safer, le directeur général du climat des affaires au ministère des Finances, Mhamed Ben Abid, et le membre du Comité directeur de l’IACE, Nafaa Ennaifer.

Nous y reviendrons…

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UGTT : Anouar Ben Gaddour aurait démissionné

Les divisions au sein de l’UGTT se manifestent désormais au grand jour. La réunion de la commission administrative a constitué un tournant dans la crise interne que traverse la centrale syndicale.

Ainsi, selon les rumeurs, le secrétaire général adjoint, Anouar Ben Gaddour aurait présenté sa démission par écrit et se serait retiré du bureau exécutif.

Nous avons contacté l’entourage de l’UGTT, qui a souligné qu’en effet Anouar Ben Gaddour a déposé sa démission. C’est à la commission administrative de se réunir et d’examiner sa demande après l’avoir entendu. Parallèlement, aucune démission n’est prévue pour Noureddine Taboubi.

D’après nos informations, ces événements seraient liés aux tensions autour de la tenue du congrès mais aussi de la grève générale qui aura lieu le 21 janvier 2026.

Ce n’est pas la première fois que l’UGTT traverse une crise de leadership.

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BCT: Profil de la dette extérieure en 2024, entre stabilité et maîtrise des risques

L’analyse de la structure de la dette extérieure en 2024 met en évidence plusieurs points importants liés aux risques. La dette à taux fixe représente une grande majorité, soit 77,4% du total. C’est ce qui ressort du dernier rapport de la BCT. Cette dominance offre une meilleure visibilité sur les coûts futurs, ce qui réduit le risque lié aux variations rapides des taux d’intérêt.

Dans cette part à taux fixe, la plupart des prêts ont des taux compris entre 0% et 5%, assurant ainsi un coût de financement stable et maîtrisé. Cela limite le risque d’augmentation des charges financières si les taux mondiaux augmentent.
En ce qui concerne la durée de remboursement, 40,8% de la dette porte sur des prêts avec une échéance de plus de 15 ans, principalement accordés par des institutions comme la Banque Africaine de Développement (BAD) et la Banque mondiale. Ces prêts à long terme offrent une plus grande souplesse en étalant les remboursements sur plusieurs années, ce qui allège la charge financière annuelle.
Cette organisation du portefeuille de la dette favorise une gestion prudente, visant à protéger la soutenabilité financière tout en permettant de financer les besoins de développement.
Enfin, cette gestion rigoureuse se traduit par une baisse du taux d’endettement, qui est passé à 47,5% du PIB fin 2024. Cette diminution montre que le pays réussit mieux à contrôler son niveau de dette par rapport à sa richesse nationale, ce qui est essentiel pour garder la confiance des investisseurs et assurer la stabilité économique.

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BCT: Mobilisation stable des ressources extérieures en 2024

La mobilisation des ressources extérieures à long terme en 2024 a atteint 6.517 MDT, témoignant d’une capacité continue de la Tunisie à mobiliser des financements internationaux.  C’est ce qu’il ressort du dernier rapport de la BCT. Cette mobilisation s’appuie largement sur les prêts accordés par des créanciers officiels, qui représentent 96% du total des tirages, dont une part significative provient à la fois de la coopération bilatérale et multilatérale.

Parmi les principaux bailleurs de fonds multilatéraux se distinguent l’AFREXIMBANK et la Banque mondiale, qui apportent un appui conséquent à travers des prêts concessionnels ou des financements préférentiels. Ces institutions jouent un rôle clé dans le soutien aux projets structurants, notamment dans les domaines de l’infrastructure, de l’énergie, et du développement économique durable.

En termes monétaires, l’équilibre des devises contractées est particulièrement notable : les emprunts en dollar américain et en euro sont quasiment à parité, avec respectivement 42,9% et 42,7%. Cette répartition traduit une stratégie visant à diversifier les risques liés au change et à profiter des conditions de marché les plus avantageuses.

Cette politique prudente de recours aux créanciers officiels et à la diversification des devises favorise la stabilité du profil d’endettement extérieur. Elle permet également à la Tunisie de continuer à financer ses projets tout en maîtrisant les coûts et risques associés à son endettement.

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BCT : Augmentation du service de la dette extérieure à long terme de 22,2% en 2024

En 2024, le service de la dette extérieure à long terme tunisienne a connu une hausse marquée de 22,2%, atteignant un montant élevé de 14.371 MDT. C’est ce qu’il ressort du dernier rapport statistique de la Banque centrale de Tunisie (BCT).

Cette augmentation s’explique principalement par la croissance des remboursements du principal, qui ont bondi de 27,3%. Cette évolution traduit l’échéance de plusieurs obligations souveraines importantes, notamment l’Eurobond émis en 2017 et l’emprunt « Samurai » de 2014, qui figurent parmi les plus lourds postes de remboursement. Ces opérations lourdes représentent près de 27,2% du total du service de la dette extérieure à long terme.

Ce phénomène illustre un pic conjoncturel dans la charge de la dette à court terme, révélant la nécessité de couvrir les échéances d’emprunts contractés sur les marchés financiers internationaux. La prédominance des remboursements en euro (51,8%) souligne aussi la vulnérabilité liée à la parité des devises, exposant la Tunisie aux fluctuations des taux de change, notamment face à un euro potentiellement volatil.

Cette hausse du service de la dette génère une pression accrue sur les finances publiques, réduisant les marges de manœuvre budgétaires. Elle nécessite une gestion active du portefeuille de la dette, avec des stratégies de refinancement ou de restructuration pour atténuer l’impact des pics de remboursement et lisser le profil d’échéance.

Toutefois, le respect des engagements de remboursement contribue à maintenir la crédibilité de la Tunisie auprès des investisseurs internationaux et des bailleurs de fonds. La maîtrise des charges d’intérêt et le contrôle des risques de change demeurent essentiels pour ne pas compromettre la soutenabilité de la dette extérieure.

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Asma Jabri met en lumière le rôle pivot de l’Union africaine

Asma Jabri, ministre de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes âgées, a participé aux travaux de la 6ᵉ édition du Forum africain de haut niveau sur les femmes, la paix et la sécurité, qu’accueille l’Académie diplomatique de Tunis. Lors de son allocution, elle a salué les participants, ainsi que les représentants de l’Union africaine, des gouvernements et des organisations internationales. Tout en rappelant que la Tunisie, terre de dialogue, de paix et d’égalité, est honorée d’abriter cet événement consacré à la mise en œuvre de la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies.

La ministre a mis en avant le rôle central de l’Union africaine dans la mobilisation des volontés politiques et des partenariats multilatéraux pour tracer la feuille de route africaine 2026‑2035 et contribuer à la réalisation de l’Agenda 2063. Asma Jabri a insisté sur l’importance de ce forum comme plateforme continentale pour valoriser l’héritage collectif en faveur des femmes africaines, dresser un bilan objectif des deux dernières décennies et repenser les outils et approches à l’aune des nouveaux défis. Et ce, qu’ils soient numériques, climatiques, liés à la montée des violences et de l’extrémisme.

Elle a souligné l’engagement constant du président de la République en faveur des droits constitutionnels des femmes et des valeurs de justice, de paix, de sécurité et d’égalité. Elle a rappelé que la Résolution 1325 constitue un tournant majeur dans la reconnaissance du rôle des femmes dans la prévention des conflits, la gestion des crises, la reconstruction et le renforcement de la sécurité. La Tunisie a mis en œuvre un premier plan national 2018‑2022, élaboré selon une approche participative associant les ministères concernés et la société civile. Ce qui a donné lieu à quatorze plans sectoriels couvrant la défense, la sécurité, la diplomatie, l’éducation, la santé, etc.

Sur la base de l’évaluation de ce premier plan, la Tunisie prépare actuellement un deuxième plan national, toujours dans une logique de concertation, afin de l’adapter aux évolutions nationales et internationales. Ce nouveau plan vise à renforcer la participation des femmes dans les secteurs sécuritaire, militaire, diplomatique et douanier, à soutenir leur présence politique et publique, à consolider leur résilience et leurs capacités de prévention, et à améliorer les mécanismes institutionnels de promotion de l’égalité, de protection contre la violence et la discrimination, et de garantie d’accès à la justice.

Asma Jabri : leadership partagé pour une mise en œuvre pérenne de la Résolution 1325

Par ailleurs, la ministre a insisté sur le fait que la pérennité de la mise en œuvre de la Résolution 1325 dépend d’un leadership partagé, de la solidarité entre les États africains, de l’échange d’expériences et de la valorisation des réussites comme levier de progrès collectif. Elle souligne qu’il s’agit d’un choix stratégique pour construire des sociétés plus justes, inclusives et équitables.

En conclusion, Asma Jabri réaffirme la fierté de la Tunisie d’accueillir ce forum africain de haut niveau. De même que sa conviction que les travaux contribueront à consolider la paix et la sécurité, à renforcer le travail commun africain et à faire avancer la cause des femmes sur le continent. Elle appelle à poursuivre l’action, femmes et hommes côte à côte, pour améliorer la situation des femmes, valoriser leur contribution à la construction des nations et au développement durable; et ce, avant de déclarer officiellement l’ouverture des travaux du forum.

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Quand Bill Gates rencontre Ons Jabeur : un pacte d’espoir pour la jeunesse

Bill Gates et Ons Jabeur ont partagé bien plus qu’une simple poignée de main, lors du rassemblement « Goalkeepers ». En effet, ils ont trouvé un terrain d’entente autour d’un rêve commun, celui de donner à chaque jeune la chance de croire en son avenir.

C’est ce que l’on peut relever d’un post via instagram : “Un échange riche de sens entre Bill Gates et Ons Jabeur lors du rassemblement « Goalkeepers », réfléchissant à la manière dont la fondation Bill Gates et la Fondation Ons Jabeur peuvent collaborer pour créer de meilleures opportunités pour la prochaine génération.”

Leur échange, marqué par une profonde sensibilité aux réalités de la jeunesse, a mis en lumière la complémentarité entre la fondation Bill & Melinda Gates, engagée depuis des années dans l’éducation, la santé et la lutte contre la pauvreté, et la Fondation Ons Jabeur, portée par le parcours inspirant d’une championne issue de la région MENA.

La question dominante est celle de comment unir leurs forces pour ouvrir de vraies portes à la prochaine génération, en particulier en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.

De cet échange est née la perspective de projets concrets, mêlant éducation, sport et innovation sociale. Forte de son lien direct avec les jeunes et de son ancrage dans l’univers du sport, la Fondation Ons Jabeur pourrait devenir un relais essentiel entre les communautés locales et les initiatives d’envergure soutenues par la fondation de Bill & Melinda Gates. Ensemble, les deux institutions aspirent à créer des espaces d’apprentissage inclusifs, à multiplier les occasions de formation et à encourager des trajectoires d’excellence pour les nouvelles générations.

En somme, cet instant de dialogue marque une étape importante vers des partenariats capables de changer durablement le destin de milliers de vies, et d’inspirer d’autres alliances entre le monde du sport, de la solidarité et du développement.

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Mahmoud Ali Youssouf : « Engageons-nous à défendre les droits des femmes »

La Tunisie accueille, les 9 et 10 décembre courant, au siège de l’Académie Diplomatique Internationale de Tunis, la sixième session ordinaire du Forum Africain de haut niveau sur les Femmes, la Paix et la Sécurité, organisée en coopération avec l’Union Africaine autour du thème : « Vingt-cinq ans après l’adoption de la résolution 1325 ».

Lors d’une visioconférence, Mahmoud Ali Youssouf (Djibouti), Président de la Commission de l’Union africaine depuis sa nomination en mars 2025, a affirmé dans son allocution qu’il soutient fermement la détermination à renforcer la collaboration avec les États membres, les communautés nationales, la société civile et les partenaires. Il a précisé à cet effet : « Nous devons travailler ensemble pour obtenir des résultats concrets et durables afin d’améliorer la situation des femmes et des filles. L’analyse des avancées significatives jusqu’au 30 septembre révèle que la participation des femmes à la paix et à la sécurité reste un enjeu crucial; bien qu’elle ne soit pas encore pleinement institutionnalisée. »

En regardant vers l’avenir, notre priorité collective doit être de garantir un financement adéquat et durable des actions prévues par la Convention. Nous devons transformer les engagements en actions concrètes pour renforcer le système de protection, approfondir la participation des femmes africaines et assurer que les processus, parfois fragiles, intègrent pleinement leur rôle.

Il conclut en déclarant : « Le bureau de l’envoyée spéciale joue un rôle clé. Particulièrement à ce moment stratégique, alors que le continent célèbre, depuis 2013, l’engagement de faire de cette année un tournant en faveur des femmes. Engageons-nous fermement à défendre les droits des femmes, à les protéger, à les valoriser et à construire une paix durable. »

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Mohamed Ali Nafti : « La Tunisie, un pilier de la paix et d’égalité des femmes en Afrique »

La Tunisie accueille, les 9 et 10 décembre 2025, au siège de l’Académie Diplomatique Internationale de Tunis, la sixième session ordinaire du Forum Africain de haut niveau sur les Femmes, la Paix et la Sécurité. Elle est organisée en coopération avec l’Union Africaine, autour du thème : “Vingt-cinq ans après l’adoption de la résolution 1325”.

Le coup d’envoi a été donné ce mardi 9 décembre 2025 à l’Académie Diplomatique. L le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nafti, a déclaré, lors de son allocution, que le Comité spécial de l’Union africaine sur les femmes et l’organisation tient cette session en Tunisie, pour la première fois hors du siège de l’organisation.

Il a précisé dans ce contexte : “Ce Comité et ses organisations supervisent les relations, la coopération et les partenariats au sommet avec les nations africaines sœurs, fondés sur une histoire et un destin communs. La Tunisie, qui a donné son nom à l’Afrique et s’est jointe à ses frères dans la lutte contre l’injustice et la discrimination raciale, soutient la paix, la sécurité et l’intégration. Elle est déterminée à poursuivre sa coopération et sa coordination avec les pays aux niveaux multilatéral et international. Et ce, afin de relever les nombreux défis auxquels notre continent est confronté dans divers secteurs. Cet engagement découle de notre profonde conviction, au niveau africain et en partenariat avec toutes les organisations internationales et pays partenaires, auxquels nous exprimons notre gratitude pour leur soutien aux efforts de nos estimés collègues. Nous nous réunissons aujourd’hui en Tunisie pour commémorer le 25e anniversaire de la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies sur les femmes, la paix et la sécurité, qui, lors de son adoption, a marqué un tournant historique, ouvrant de nouvelles perspectives pour le soutien à la participation des femmes au système de sécurité et de développement.”

“Le continent compte des exemples en ce sens, mais nous sommes réunis ici aujourd’hui car, à l’échelle régionale et africaine, le monde et notre continent sont témoins d’une tendance inquiétante : la multiplication des foyers de tension et de conflits où, malheureusement, les femmes et les filles sont les premières et les plus fréquentes victimes. Cette situation est aggravée par le recul des efforts internationaux visant à l’éradication complète de la violence ainsi que des programmes de soutien aux droits économiques et sociaux des femmes. De nouveaux défis et menaces pour les droits des femmes et leur égalité émergent. Ce que nous vivons aujourd’hui dans le monde et en Afrique constitue une véritable épreuve, qui souligne l’impérieuse nécessité d’interdire la violence à l’égard des femmes”, a-t-il ajouté.

Avant de conclure : “Conformément au droit international, nous appelons à garantir son respect par des efforts concertés, afin que les femmes soient de véritables partenaires actives dans la consolidation de la paix, et non de simples victimes. Il est clair que la réalisation de cet objectif exige une approche fondamentalement préventive, s’attaquant à des problèmes tels que la pauvreté, à laquelle certains pays sont confrontés, ainsi qu’à d’autres défis. Nous devons suivre la mise en œuvre sur le terrain et lui accorder toute l’attention qu’elle mérite. Depuis sa création en 1960, la Tunisie s’est distinguée dans les régions arabe, africaine et méditerranéenne. Une distinction dont nous sommes fiers pour la promotion des droits des femmes. Les cadres constitutionnel, législatif et institutionnel stipulent clairement le principe d’égalité et d’égalité des chances. Ce qui a permis, pour la première fois dans l’histoire du pays et de notre région, la nomination d’une femme à la tête du gouvernement tunisien. À cela s’ajoutent la nomination de plusieurs femmes à des postes ministériels importants, ainsi que leur présence au sein des organisations internationales.”

En outre, il a rappelé que “la Tunisie, qui aspire à participer aux opérations de maintien de la paix dans le monde et en Afrique depuis le siècle dernier, est fière de la précieuse contribution des Tunisiennes à cet effort.”

Il a conclu : “Cette contribution témoigne de l’engagement de notre pays, aux niveaux national et international, en faveur des droits des femmes, de leur protection, de leur responsabilisation et du respect qui leur est dû. Nous exprimons notre gratitude à tous nos partenaires africains, avec lesquels nous œuvrons pour une Afrique meilleure pour ses enfants. J’exprime également ma reconnaissance à nos nations sœurs et amies, ainsi qu’aux organisations régionales et internationales, pour leur soutien et leur travail de suivi dans la défense des droits des femmes. Je souhaite que cette coopération se poursuive et que les travaux du forum soient à la hauteur de l’engagement et des efforts de ses estimés membres.”

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Anne Guéguen : « 2025, un succès – 2026, l’année du renforcement stratégique »

Anne Guéguen, ambassadrice de France en Tunisie, salue le travail collectif accompli par Business France lors de la présentation de son bilan 2025, le lundi 8 décembre à Gammarth, et son ambition de renforcer les échanges économiques et entrepreneuriaux entre la Tunisie et la France.

Elle revient sur les temps forts de 2025 et présente les ambitions pour 2026, portées par une stratégie de coopération triangulaire favorisant les synergies et le développement du partenariat bilatéral.

“Nous souhaitons d’abord exprimer notre gratitude à tous ceux qui, par leur engagement, servent avec dynamisme les relations économiques et commerciales entre la Tunisie et la France. Dans une conjoncture difficile à bien des égards, cette mobilisation collective est précieuse. Nos rôles sont complémentaires et convergents, et c’est cette coopération qui a permis à 2025 d’être une année à la fois dense et riche en réalisations“, a-t-elle tenu à souligner.

Et la diplomate de poursuivre : “Pour illustrer ce dynamisme, Business France Tunisie a organisé, en 2025, pas moins de 20 événements collectifs répartis sur l’ensemble de l’année, couvrant des secteurs stratégiques dont la transition énergétique – véritable levier de transformation en Tunisie -, ainsi que l’industrie, l’intelligence artificielle et la santé. Parmi ces actions, nous remercions particulièrement celles et ceux qui ont participé au Forum méditerranéen de l’intelligence artificielle tenu les 20 et 21 novembre à Tunis. La sécurité, face à la montée des tensions mondiales, a également été une thématique clé, intégrant une dimension industrielle et entrepreneuriale incontournable ».

Anne Guéguen rappellera également que ces initiatives ont bénéficié à 1 600 entreprises tunisiennes et françaises, ayant quelque 2 000 rendez-vous B2B, un résultat remarquable salué avec enthousiasme.

Par ailleurs, quinze entreprises françaises ont pu être accompagnées dans leur implantation locale en Tunisie grâce à des prestations sur mesure — un service phare de Business France.

La création du Club IA France-Tunisie, en partenariat avec la CDC et la French Tech, a permis de signer trois accords importants avec des acteurs clés de l’industrie tunisienne. D’autres événements dédiés à l’IA, à Tunis ou à Sousse, ont renforcé la visibilité et la dynamique d’investissement autour de ce secteur, au cœur des stratégies économiques.

“L’année 2025 s’est aussi illustrée par des temps forts, notamment le Forum d’affaires Tunisie-France du 28 octobre à Paris, qui a réuni 250 chefs d’entreprise des deux rives, marquant un succès unanime. La création du Club IA France-Tunisie, en partenariat avec la CDC et la French Tech, a permis de signer trois accords importants avec des acteurs clés de l’industrie tunisienne. D’autres événements dédiés à l’IA, à Tunis ou à Sousse, ont renforcé la visibilité et la dynamique d’investissement autour de ce secteur, au cœur des stratégies économiques“.

La Tunisie sacrée premier investisseur africain en France

Concernant l’investissement, Anne Guéguen souligne que 21 projets tunisiens en France ont été accompagnés en 2025, dont 13 déjà concrétisés, créant 191 emplois. Ces chiffres confirment la Tunisie comme premier investisseur africain en France pour la sixième année consécutive.

Sur le plan régional, la diplomate française indique : “Les échanges continuent également de se renforcer. Le déplacement récent dans la région, ainsi que les missions menées par la Chambre de commerce française auprès des régions françaises, illustrent la volonté d’intensifier les flux d’affaires et les coopérations territoriales. Ces résultats témoignent de la solidité de notre relation économique bilatérale. Avec environ 11,5 milliards d’euros de volumes d’échanges entre les deux pays. Ce qui fait de la France un partenaire économique majeur pour la Tunisie“.

170 000 emplois créés par des entreprises française en Tunisie

“Ce volume représente un chiffre significatif qui continue de progresser malgré un contexte mondial tendu, ajoute Mme Guéguen. Plus de 1 600 entreprises à participation française sont implantées en Tunisie et génèrent près de 170 000 emplois, ce qui souligne l’importance de ces liens. En retour, la Tunisie confirme également son rôle d’investisseur en France, consolidant cette relation bilatérale“.

Toutefois, ces bons résultats ne doivent pas freiner notre ambition d’aller encore plus loin en 2026. Business France entend accélérer le développement des coopérations en renforçant les partenariats stratégiques et en ancrant son action dans une logique de coopération triangulaire, avec la Tunisie comme porte d’entrée vers l’Afrique, et la France vers l’Europe. “ Cette stratégie se déploiera à travers des projets emblématiques dans des secteurs clés tels que l’industrie, l’intelligence artificielle, la santé, l’agroalimentaire, l’éducation et la sécurité “, poursuit-elle.

Business France entend accélérer le développement des coopérations en renforçant les partenariats stratégiques et en ancrant son action dans une logique de coopération triangulaire, avec la Tunisie comme porte d’entrée vers l’Afrique, et la France vers l’Europe.

Un point essentiel a été soulevé : les ressources humaines sont un levier fondamental pour porter ces projets, et la Tunisie comme la France disposent d’atouts majeurs en la matière. “La Tunisie et la France, par leurs dynamiques industrielles et entrepreneuriales, partagent un intérêt mutuel à renforcer ensemble ce partenariat, avec l’espoir qu’en 2026 nous puissions encore amplifier cette belle coopération“, a-t-elle conclu.

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Philippe Garcia : « 2026 sera l’année des nouveaux champions franco-tunisiens »

Philippe Garcia, directeur de Business France zone Afrique du Nord en Tunisie, a présenté le bilan de l’année 2025 ainsi que la programmation pour 2026. Et ce,0 à l’occasion de l’événement organisé par Business France Tunisie qui s’est tenu ce lundi 8 décembre à Gammarth.

Pour commencer, il a partagé, avec les partenaires et collaborateurs de Business France, en présence de l’ambassadrice de France en Tunisie, Anne Guéguen, les résultats marquants de 2025. A cette occasion, il a aussi exposé les ambitions et les moyens que Business France souhaite mobiliser pour l’année à venir, aussi en Tunisie qu’en Libye.

En effet, les secteurs clés identifiés pour 2026 sont la transition énergétique, la santé, la sécurité, la filière agroalimentaire et l’intelligence artificielle.

Pour atteindre ces objectifs, Philippe Garcia a expliqué qu’il est essentiel de renforcer les partenariats avec le secteur privé et les institutions franco-tunisiennes. Selon lui, cette ouverture à une expertise extérieure est indispensable pour fournir aux entreprises un accompagnement de très haut niveau.

Revenant sur 2025, il souligne dans une déclaration exclusive à leconomistemaghrebin.com que plusieurs événements importants ont eu lieu cette année-là, avec son prédécesseur Michel Bauza. Selon lui, le bilan est très positif, et s’appuie notamment sur la stratégie de co-développement initiée par Michel Bauza durant ses cinq années à la tête de Business France Afrique du Nord.

“Aujourd’hui, la volonté est d’aller plus loin en favorisant les rencontres et les coopérations entre entreprises françaises et tunisiennes, afin de bâtir ensemble des champions franco-tunisiens, particulièrement dans le secteur dynamique de l’intelligence artificielle”, a-t-il ajouté.

D’ailleurs, des événements récents tels que le Forum méditerranéen de l’IA ont montré la capacité des startups tunisiennes à répondre aux besoins des grands groupes des deux pays. Ce secteur, qui requiert une grande agilité et rapidité offre une opportunité majeure pour créer des alliances stratégiques permettant d’aborder ensemble les marchés européens, tunisien, nord-africains et pourquoi pas subsahariens.

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S’agissant de la Libye, Philippe Garcia reconnaît que c’est un marché complexe, en raison entre autres de la coexistence de deux gouvernements. Toutefois, son potentiel économique est important, et Business France considère la Libye comme un bloc économique unique. Depuis son arrivée, il s’est rendu à Tripoli, Misrata, Benghazi et Syrte pour rencontrer les acteurs locaux.

Il rappelle que lors du sommet Ambition Africa organisé récemment à l’Élysée, les partenaires libyens de l’Est et de l’Ouest se sont réunis. “Bien qu’aucun accord complet n’ait été trouvé, Business France a obtenu un consensus pour approfondir la coopération et soutient les entreprises françaises, confrontées à une forte concurrence internationale”. Il insiste également sur l’importance de s’appuyer sur la collaboration avec les entreprises et institutions tunisiennes pour faciliter l’implantation sur ce marché.

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Enfin, Philippe Garcia estime important le partenariat et le travail commun avec la Tunisie. Après trois mois de présence et de nombreuses rencontres, il est convaincu que les relations historiques, géographiques, culturelles, et surtout affectives qui unissent les deux pays devraient permettre un échange commercial et des investissements beaucoup plus importants.

Sur ce point, il conclut que l’affectif est primordial : “Nous nous comprenons, nous nous aimons, nous partageons le même humour, les mêmes références culturelles, littéraires, artistiques et cinématographiques”.

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Un Tunisien sur cinq diabétique : l’ennemi numéro 1 à combattre

En Tunisie, un adulte sur cinq âgé de plus de 20 ans est diabétique. Tandis que 63,3 % des consultants en médecine générale présentent un prédiabète. C’est ce que révèle l’étude nationale TUN-PREDIAB de la Société Tunisienne de Médecine Générale et de Médecine de Famille (STMGF).

Sans interventions individuelles ou collectives, 70 % des prédiabétiques risquent d’évoluer vers un diabète de type 2. Ce qui présage d’une explosion épidémique d’ici 20 ans, avec une prévalence projetée à 17,7 % en 2050.​

Menace du sucre ajouté

L’environnement alimentaire regorge de produits sucrés à éviter dès l’enfance : sodas (équivalent à 6-8 morceaux de sucre par canette), boissons énergisantes, jus industriels, biscuits, gâteaux, barres chocolatées, yaourts aromatisés et pain blanc riche en sucre et sel. 

Alors, aujourd’hui, il est d’autant plus important de privilégier les sucres naturels des fruits et légumes fibreux. Cependant, pour les fruits à index glycémique élevé comme les raisins, pastèques ou les dattes, il est nécessaire de limiter les portions, de les éviter à jeun ou encore de les associer à des amandes ou noix pour moduler la glycémie.​

Par ailleurs, il convient de noter que le matin à jeun et le soir avant le coucher sont les pires périodes pour consommer du sucre. Car les pics glycémiques endommagent alors le foie, les artères et le métabolisme.​

Au final, l’exercice reste le traitement préventif le plus efficace contre le diabète et l’obésité. Et ce, alors que la Tunisie voit grimper les cas d’infarctus, d’AVC et de morts subites, liés à hypertension, l’obésité et les dyslipidémies. A cet égard, notons que près de 80 % des accidents cardiovasculaires sont évitables par une mobilisation générale. Laquelle inclut une lutte renforcée contre le tabagisme, destructeur du cœur, des poumons et cause de cancer.​

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Kerim Bouzouita : « Soyez la nature qui se défend »

Si vous pensiez que les récifs coralliens étaient juste de jolis décors sous-marins, L’anthropologue Kerim Bouzouita nous  invite à revoir cela. Car, ils produisent 60 % de l’oxygène qu’on respire et piègent plus de CO2 que nos forêts chéries. Mais attention, le corail, ce n’est pas un animal qu’on peut greffer quand cela ne va plus.  C’est fragile et quand il meurt, c’est souvent pour de bon. Alors pour protéger cette merveille qu’on connaît mal, Kerim Bouzouita et Mayssa Sandli  ont plongé en Papouasie, caméra à la main, pour montrer qu’aimer vraiment, c’est déjà commencer à sauver. C’est ce qu’il ressort des différents extraits de documentaires proposés par le cofondateur de Blue.tn accompagné par son équipe dans l’après midi du samedi 6 décembre 2025, au théâtre Dar Masrahi, au Bardo. 

Kerim Bouzouita évoque également la fragilité des récifs coralliens, en rappelant qu’ils produisent environ 60% de l’oxygène que nous respirons et absorbent beaucoup plus de CO2 que les forêts. Mais, contrairement aux forêts, le corail qui meurt ne peut pas être simplement replanté. Puisque les conditions pour sa survie disparaissent rapidement. Ils ont donc filmé le corail en Papouasie pour sensibiliser à cette beauté fragile. Car aimer une chose est le premier pas pour la protéger.

Les conditions de tournage sont extrêmement difficiles, que ce soit à cause des courants forts sous-marins, que des dangers que courent les journalistes lorsqu’ils travaillent dans des zones de conflits environnementaux.

Il explique que leur approche documentaire est originale : pas de préparation du film à l’avance, car le travail se fait dans une urgence climatique. L’équipe part avec son matériel, sans sujet défini, laissant chaque environnement et rencontre imposer le thème. Par exemple, en Amazonie équatorienne, elle a été intégrée à une tribu qui lutte contre la déforestation et l’exploitation pétrolière. Vivre avec les membres de la tribu a permis de filmer leur combat à travers une véritable immersion.

Kerim Bouzouita souligne l’importance du climat de confiance. En effet, relève-t-il, cela a pris plusieurs jours, avec un rituel d’accueil dans la tribu : après un feu et une infusion, la tribu décide si l’équipe peut rester ou devenir membre. Progressivement, les membres oublient la présence de la caméra. Ce qui est essentiel pour capturer la vérité et l’intimité humaine de leur lutte.

Ainsi, Kerim Bouzouita met en lumière le lien global entre la protection de l’Amazonie et la Tunisie : préserver la forêt amazonienne revient aussi à protéger la souveraineté alimentaire et les ressources en eau locales. Il explique que les écosystèmes sont connectés, comme une horloge bien ficelée où chaque partie dépend des autres.

Kerim Bouzouita avertit que détruire sa base écologique, comme l’ont fait les Incas (Les Incas étaient une civilisation précolombienne qui a construit le plus grand empire d’Amérique du Sud, centré à Cuzco (Pérou) et s’étendant le long des Andes, de l’Équateur au Chili, au XVe et XVIe siècles) mène à la disparition. Or, à grande échelle, l’humanité est en train de détruire cette base pour des raisons futiles comme la surconsommation technologique.

Il cite aussi l’exemple du streaming vidéo, bientôt la troisième source mondiale de pollution, montrant combien nos habitudes numériques ont un impact énergétique énorme.

Enfin, le message phare à retenir d’un chef de tribu amazonien est puissant : « Nous ne protégeons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend.  Cela recentre l’humain à sa juste place, non plus comme dominant mais comme un maillon essentiel. »

En conclusion, son appel est simple et fort : « Soyez la nature qui se défend. »

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Les fractures alimentaires en France: enjeux et constats

La France, pays reconnu pour sa gastronomie et son art culinaire, fait face à une triple crise alimentaire : sociale, sanitaire et écologique. Sur le plan social, l’inflation et la hausse des coûts liés au logement, à l’énergie et aux transports ont fait de l’alimentation la principale variable d’ajustement budgétaire des ménages modestes. Un Français sur trois est aujourd’hui en situation d’insécurité alimentaire. C’est en tout cas ce que révèle un rapport de l’Institut Montaigne.

Sur le plan sanitaire, l’augmentation de la consommation d’aliments ultra-transformés riches en sucres, sel et graisses saturées a multiplié les pathologies liées à une mauvaise alimentation, notamment l’obésité qui touche désormais un Français sur cinq et coûte 125 milliards d’euros annuellement au système de santé.

Sur le plan écologique, la consommation française demeure trop centrée sur la viande et les importations, avec un impact significatif sur l’empreinte environnementale.​

Ces fractures alimentaires sociales profondes se traduisent notamment par une disparité forte dans l’accès à une alimentation saine et de qualité. Les ménages modestes consomment deux fois moins de fruits et légumes que les plus aisés, et les zones rurales ou périurbaines souffrent d’un manque marqué d’infrastructures alimentaires. De plus, les habitudes alimentaires évoluent vers plus d’individualisation, de restauration rapide et de régimes spécifiques, ce qui fragilise les traditions de repas partagés.​

Les politiques publiques actuelles ont montré leurs limites, avec une responsabilité trop focalisée sur le « consomm’acteur » sans prise en compte suffisante des contraintes sociales des populations défavorisées. Les efforts volontaires des industriels pour améliorer la qualité nutritionnelle sont encore insuffisants.

Par ailleurs, la fiscalité nutritionnelle reste timide et mal adaptée, avec une taxe sucre sur les boissons dont l’efficacité est limitée.​

Le rapport propose six recommandations principales articulées autour de deux objectifs : lutter contre la précarité alimentaire et limiter l’expansion des déséquilibres alimentaires.

Lutter contre la précarité alimentaire :

  • Soutenir les acteurs locaux de lutte contre la précarité, exonérer de TVA les denrées alimentaires distribuées par les associations, et encourager l’installation de commerces alimentaires dans les zones rurales.
  • Introduire un chèque alimentaire mensuel de 30 euros pour les 4 millions de Français les plus modestes, dédié exclusivement à l’achat de fruits et légumes.
    Améliorer la qualité de la restauration collective, en valorisant notamment les circuits courts et la consommation de fruits à l’école.

Limiter les déséquilibres alimentaires :

  • Agir sur la réduction du sucre dans les produits destinés aux enfants et adolescents, via des accords collectifs avec les industriels et une fiscalité plus contraignante. Harmoniser le taux de TVA sur certains produits sucrés à 20%.
  • Mieux réguler la publicité alimentaire, notamment visant les boissons sucrées, en limitant leur diffusion sur les médias traditionnels et numériques.
  • Renforcer l’éducation alimentaire dans les écoles, universités et entreprises et valoriser le patrimoine alimentaire par des événements annuels.
    Encourager la consommation de fruits et légumes via un complément optionnel de 50 euros mensuels sur les titres-restaurant pour les salariés volontaires.

Ces mesures visent à répartir équitablement la responsabilité de la transition alimentaire entre pouvoirs publics, industriels, distributeurs, restaurateurs et consommateurs, pour une alimentation saine, durable et accessible à tous.​

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L’ARP adopte le PLF 2026 avec 89 voix

L’ARP a adopté dans la soirée du jeudi 4 décembre 2025 le projet de loi de finances pour l’année 2026 dans son intégralité, avec 89 voix pour, 12 abstentions et 13 voix contre. Cette adoption intervient après l’examen complet des articles et des amendements, le texte final étant désormais transmis pour mise en œuvre selon les procédures constitutionnelles en vigueur.

Par ailleurs, le Parlement a adopté un article additionnel au projet de loi de finances 2026 instituant l’impôt progressive sur la fortune, ciblant les plus-values immobilières et mobilières des personnes physiques, y compris celles de leurs enfants mineurs. En effet, cette taxe prévoit des taux de 0,5% à 1% selon les montants, avec plusieurs exemptions comme la résidence principale et certains actifs professionnels. Elle prévoit des modalités précises de déclaration, de contrôle et de règlement des litiges, conformément au Code des droits et procédures fiscales.

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