Lese-Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.

Mark Twain devrait s’esclaffer dans sa tombe

Le célèbre écrivain américain Mark Twain, dans un accès de sarcasme mordant, a dit un jour : « Dieu nous a gratifiés de trois bienfaits inestimables : la liberté de penser, la liberté d’expression et la prudence de ne pratiquer ni l’une ni l’autre. »

En ces temps troubles, le sarcasme de Mark Twain, exprimé il y a plus d’un siècle, est toujours d’actualité ; des hommes politiques et des journalistes en Occident ne cessent de payer le prix fort pour leur « imprudence » d’avoir réellement cru en la réalité de la liberté d’expression et de pensée formulées dans leurs lois constitutionnelles.

Il y a quelques semaines, l’homme politique britannique George Galloway revenait de voyage à Londres accompagné de sa femme. A l’aéroport londonien de Gatwick, Galloway et sa femme furent accueillis par « des hommes armés », placés dans des endroits différents et soumis pendant cinq heures à des questionnaires.

Il faut préciser ici que George Galloway a une carrière politique de cinquante ans et était élu sept fois au parlement britannique. Cela ne l’a pas empêché d’être arrêté par la police à son retour au pays et soumis pendant des heures à un questionnaire sur ses positions politiques sur la guerre d’Ukraine et ses relations avec la Russie. Son ordinateur et son portable furent confisqués…

Sa femme, dans un autre endroit, était soumise, elle, à un questionnaire sur ses positions politiques sur la guerre de Gaza et sur … « le vernissage de ses ongles aux couleurs palestiniennes. »

Actuellement, Galloway et sa femme ont quitté la Grande Bretagne, et le célèbre homme politique s’est dit déterminé à ne plus remettre les pieds dans son pays tant qu’il n’est pas sûr qu’il ne sera pas harcelé de nouveau à son retour.

La question que Galloway s’est posée est la suivante : « Si moi, avec mon passé politique, et mes sept mandats au parlement, on m’a traité comme on traite les terroristes, comment sont traités les citoyens ordinaires ? »

On a vu des exemples de ce traitement des citoyens britanniques ordinaires lors des manifestations à Londres contre le génocide des Palestiniens à Gaza. Les vieillards, les paralytiques dans leur chaises roulantes et même les aveugles n’ont pas échappé à la violence policière et à l’arrestation pour avoir simplement exigé l’arrêt des massacres et des destructions dont est victime un peuple désarmé.

Francesca Albanese, rapporteuse spéciales de l’ONU sur les territoires palestiniens est, elle aussi, une célèbre victime de l’expression de ses idées politiques, consistant à dénoncer vigoureusement le génocide perpétré par les hordes enragées de Tel-Aviv.

Dans un monde juste, Francesca Albanese aurait été honorée par l’attribution du Prix Nobel de la paix qui, dans ce monde en pleine folie, est allé à une Vénézuélienne qui appelait les forces étrangères à intervenir dans son pays pour renverser le gouvernement en place légitimement élu.

Francesca Albanese, pour avoir fait honnêtement et consciencieusement son travail de rapporteuse spéciale de l’ONU sur les drames quotidiens des Palestiniens, est soumise à un traitement qui fait honte à un Occident qui ne rate jamais une occasion pour pointer des doigts accusateurs contre « les dictatures qui violent les principes de liberté et d’humanité ».

Aujourd’hui, Francesca Albanese n’a plus le droit d’avoir un compte bancaire ni une carte de crédit. Elle est dans l’incapacité de procéder à la moindre action financière. En tant que personne privée, elle subit les mêmes sanctions que cet Occident impose aux Etats qu’il qualifie de « terroristes »…

Un autre citoyen italien est en train de payer le prix de l’exercice de la liberté d’expression. Gabriele Nunziati est journaliste à l’agence de presse italienne ‘’Nova’’. La faute de Gabriele Nunziati ? Avoir demandé à la porte-parole de la Commission européenne, le 13 octobre : « Vous avez affirmé à plusieurs reprises que la Russie devait financer la reconstruction de l’Ukraine. Pensez-vous qu’Israël devrait financer la reconstruction de Gaza, étant donné qu’il a détruit cette ville et toutes ses infrastructures civiles ? »

La réponse de la porte-parole de la Commission de l’UE : « Je n’ai aucune réponse à faire à votre question. »

Quelques jours après, Gabriele Nunziati reçut une lettre de licenciement de l’agence ‘’Nova’’ dans laquelle il lui était reproché une question « techniquement incorrecte » qui reposait sur « des hypothèses inappropriées susceptibles de remettre en cause l’objectivité » de son travail.

En d’autres termes, il est reproché au journaliste italien d’avoir franchi la ligne rouge occidentale en se permettant d’établir une équivalence entre la Russie et Israël. Car pour cet Occident qui perd la boussole, la Russie est « le pays agresseur » et Israël est « le pays qui se défend ».

Nunziati n’a pas été licencié pour « avoir posé une question techniquement incorrecte », mais, plutôt de s’être conduit de manière « politiquement incorrecte » selon les standards pathétiques établis par les élites gouvernantes occidentales.

Après son licenciement, Nunziati a fait le commentaire suivant : « Faire les bons choix a parfois un prix, et je ne regrette pas de l’avoir payé. »

Mark Twain qui, sarcastiquement avait appelé il y a très longtemps à la prudence, devrait s’esclaffer dans sa tombe.

L’article Mark Twain devrait s’esclaffer dans sa tombe est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Liban : Washington exige la restitution d’une bombe non explosée !

En un an de « cessez-le-feu », Israël a mené des milliers de raids contre le Liban, tué des centaines de citoyens libanais et détruit nombre d’habitations. Le prétexte est toujours le même : « Le Hezbollah refuse de se laisser désarmer. »

Le 23 novembre, Israël s’est attaqué à la banlieue sud de Beyrouth. La cible était un haut responsable du Hezbollah, Haiyham Ali Tabatabai qui fut tué dans l’attaque. Cinq personnes ont été tuées également, 28 autres blessés et leurs appartements détruits.

Il va sans dire que les Etats-Unis qui fournissent à Israël tout l’armement nécessaire à ses agressions meurtrières qu’il mène quotidiennement à Gaza, en Cisjordanie, au Liban et en Syrie, gardent un silence assourdissant et complice sur les crimes abominables de leur protégé.

Mais les voilà qu’ils réagissent quelques jours après l’attaque israélienne du 23 novembre contre la banlieue sud de Beyrouth. Non pas pour condamner l’agression, ni même pour exprimer des regrets pour la mort de civils. Ils ont réagi pour exiger… la restitution d’une bombe américaine qu’Israël a lancé sur le Liban le 23 novembre et qui n’a pas explosé !!!

Aussi incroyable que cela puisse paraitre, l’Amérique, sans vergogne, « appelle le gouvernement libanais à restituer de toute urgence la bombe non explosée ».

La bombe en question a été découverte dans le quartier de Harat Hreik dans la banlieue sud de Beyrouth. Les médias locaux, reprenant les informations israéliennes, ont indiqué que la bombe n’avait pas explosé comme prévu et était restée intacte. Mais qu’est-ce qui fait la particularité de cette bombe, appelée GBU-39B, pour que Washington panique au point d’exiger sa restitution « de toute urgence » ?

Selon la presse américaine, « la GBU-39B est une bombe planante intelligente de 113 kg fabriquée par Boeing. Elle ne possède pas de moteur propre, mais déploie des ailes après le lancement, lui permettant de planer jusqu’à 110 kilomètres pour atteindre sa cible. Cette portée la rend idéale pour les frappes à longue distance, assurant une sécurité accrue aux pilotes. »

La panique américaine s’explique par « les secrets militaires de pointe » que renferme la bombe et du risque que ces secrets tombent entre « des mains ennemies », comme celles de la Russie, de la Chine ou encore de l’Iran. La presse américaine parle même de « risques critiques pour la sécurité des Etats-Unis », si cette bombe « technologiquement très sophistiquée » arrive à « être copiée » par les Russes ou les Chinois. D’où l’intense mobilisation diplomatique déployée par Washington et les pressions que le Liban est en train de subir.

Comme si le gouvernement libanais n’a pas assez de problèmes, voilà que l’affaire de cette bombe non explosée vient exacerber les innombrables problèmes qui le paralysent. Il se trouve tiraillé entre les pressions diplomatiques américaines et les menaces militaires israéliennes d’une part; et, d’autre part, la crainte d’une réaction populaire imprévisible dans le cas de la restitution d’une bombe non explosée à l’agresseur qui tue quotidiennement des civils libanais.

Une bombe réelle non explosée risque de se transformer en bombe politique qui explosera dans un pays qui marche sur les œufs dans la crainte d’une nouvelle guerre civile qu’Israël fait tout pour déclencher.

L’article Liban : Washington exige la restitution d’une bombe non explosée ! est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

❌