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Khaled Sdiri : « La contribution sociale de solidarité ne peut réussir sans partenaires sociaux »

La contribution sociale de solidarité prévue dans la loi de finance 2026 risque de manquer son objectif faute de concertation avec les partenaires sociaux. C’est l’avertissement exprimé par Khaled Sdiri, expert en sécurité sociale et auteur de Analyse économique et pilotage des régimes de la retraite, dans une déclaration accordée à L’Économiste Maghrébin. Il dénonce un système de « financement épuisé » et des « mesures mal préparées », susceptibles de compromettre la pérennité du modèle de protection sociale tunisien.

Selon lui, le modèle reposant presque exclusivement sur les cotisations salariales ne peut plus assurer l’équilibre du système de retraites. Les taux appliqués, parmi les plus élevés au monde, pèsent lourdement sur les entreprises comme sur les salariés. Cette pression contribue à renforcer l’informalité, à freiner les embauches, à encourager l’automatisation ou la délocalisation, et finit par rétrécir l’assiette contributive. Ce déséquilibre financier est aggravé par les évolutions démographiques, avec un nombre de cotisants qui diminue face à une population de retraités croissante.

Dans ce contexte, Khaled Sdiri estime indispensable de diversifier les sources de financement. Limiter les recettes au seul travail salarié ne correspond plus aux réalités économiques actuelles, où une grande part de la richesse se crée en dehors du salariat traditionnel, notamment dans l’économie numérique. Il juge nécessaire d’élargir l’assiette fiscale, par exemple, en mobilisant de nouvelles formes de fiscalité, y compris écologique. Et ce, afin de faire contribuer des secteurs aujourd’hui peu sollicités. Cette diversification permettrait de réduire la dépendance vis-à-vis du marché du travail formel, de mieux répartir l’effort entre les secteurs économiques et de renforcer la résilience du système face aux crises.

La contribution sociale solidaire prévue pour 2026 pourrait s’inscrire dans cette logique, mais l’expert en critique les modalités. Le fait qu’elle ne concernerait qu’une très faible proportion des employeurs limite fortement son impact sur les recettes de la sécurité sociale. Il y voit une réforme peu ambitieuse, incapable de répondre à l’ampleur du défi. Il regrette également que cette mesure ait été élaborée sans consultation des partenaires sociaux. Leur implication, estime-t-il, est indispensable pour anticiper les effets de chaque disposition, ajuster les paramètres si nécessaire, garantir son acceptabilité et assurer une mise en œuvre efficace. Cette critique renvoie à un besoin plus large de transparence dans la gouvernance des organismes de sécurité sociale, avec une information claire sur les comptes, les hypothèses et les choix stratégiques.

Par ailleurs, Khaled Sdiri pointe un manque de préparation technique. Les mesures inscrites à la loi de finances 2026 n’auraient pas fait l’objet d’études d’impact suffisamment approfondies. Ce qui augmente le risque d’effets pervers, comme un renforcement de l’informalité ou une pénalisation des entreprises, sans amélioration notable des recettes. Il plaide pour une démarche méthodique fondée sur l’expérimentation et l’évaluation avant toute généralisation. Tout en estimant qu’une réforme solide ne peut naître d’une accumulation de décisions improvisées.

Pour être durable, la réforme du financement de la sécurité sociale doit, conclut-il, s’inscrire dans une vision de long terme. Elle doit articuler une diversification réelle des ressources, une gouvernance modernisée et transparente, une méthodologie rigoureuse fondée sur l’évaluation et un horizon stratégique cohérent avec le fonctionnement de systèmes qui se déploient sur plusieurs décennies.

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Contribution sociale : les raisons d’un maintien incontournable

La reconduction de la contribution sociale de solidarité de 0,5% au lieu de 1% dans les précédentes loi de finances, dans le cadre de la loi de finances 2026, était socialement nécessaire. C’est ce qu’affirme l’expert-comptable Anis Wahabi dans une déclaration accordée à L’Économiste Maghrébin.

Il rappelle qu’à l’origine, cette mesure avait été instaurée dans l’objectif d’améliorer le pouvoir d’achat des Tunisiens. Il s’avère que la contribution sociale de solidarité sert principalement à résorber les déficits des caisses sociales bien plus qu’à soutenir le pouvoir d’achat des citoyens. Dans le même contexte, il n’est pas envisageable, d’un point de vue social, de supprimer cette reconduction.

Notre interlocuteur indique que les recettes annuelles issues de cette contribution oscillent entre quatre cents et cinq cents millions de dinars. Pour éviter une perte de recettes provenant des particuliers, les autorités ont compensé cette diminution en augmentant la contribution des entreprises à 3 %. Transférant ainsi la charge fiscale des ménages vers le secteur productif.

Cette redistribution dissimule difficilement la réalité embarrassante d’un système où l’essentiel des fonds collectés sert à garantir l’équilibre financier de caisses chroniquement déficitaires.

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Déchets et installations sauvages : l’État veut reprendre la main sur les abords routiers

Alors que les nuisances sur le réseau routier se multiplient, les autorités haussent le ton. L’Etat, à travers le ministère de l’Équipement a annoncé qu’il durcirait les contrôles visant les dépôts sauvages, l’occupation illégale du domaine public ou encore les véhicules abandonnés, et qu’il appliquerait désormais plus systématiquement les amendes.

Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, Zina Dkhil, directrice adjointe à la Direction de la maintenance et de l’exploitation des routes, a détaillé l’effort financier que son département engage. A savoir que cette année, l’Etat réserve 21,6 millions de dinars aux opérations de nettoyage et d’entretien des abords routiers.

Un budget conséquent, mais que Mme Dkhil juge « encore en deçà des besoins » au regard de l’étendue du réseau. A cet égard, les propres équipes du ministère réalisent les travaux. Et diverses entreprises privées spécialisées dans la maintenance routière les épaulent.

Par ailleurs, Mme Dkhil a rappelé que la grille des sanctions fixe les pénalités pour les atteintes au domaine public routier, désormais au cœur des priorités gouvernementales. Les montants varient selon la nature de l’infraction :

  • 1 100 dinars : dépôt de gravats, de déchets végétaux ou de résidus de jardin sur la voie publique ou ses dépendances.

  • 660 dinars : rejet d’huiles ou de liquides nocifs sur les chaussées, les ouvrages de drainage ou les espaces verts.

  • 550 dinars : abandon ou stationnement d’un véhicule, ou de sa carcasse, sur le domaine public routier ou dans ses zones de servitude.

  • 110 dinars : installation non autorisée de kiosques ou de constructions sur l’espace routier.

Pour assurer l’application de ces mesures, le ministère de l’Équipement travaille en étroite coordination avec le ministère de l’Intérieur. Le recours accru à la vidéosurveillance constitue, selon lui, un levier essentiel pour repérer les infractions, dissuader les contrevenants et mieux protéger les infrastructures publiques.

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Loi de finances 2026 : une commission paritaire s’attaque aux articles litigieux

À l’initiative des présidents de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et du Conseil national des régions et des districts (CNRD), une commission paritaire s’est formée pour examiner les articles contestés du projet de loi de finances 2026, après que le CNRD a adopté le texte dans sa version amendée.

Dans un communiqué, l’ARP indique que la commission paritaire pour la discussion des articles contestés de la loi de finances 2023 s’est réunie dimanche et qu’elle a fixé la composition de son bureau : Dhafer Sghiri en prend la présidence, Slim Salem devient vice-président et Oussama Sahnoun assume la fonction de rapporteur.

La commission a commencé à étudier les amendements afin d’élaborer un texte unifié des dispositions litigieuses, qu’elle présentera ensuite lors d’une séance plénière conjointe.

Créée conformément au décret-loi n°2024-1 du 13 septembre 2024 sur l’organisation des relations entre l’ARP et le CNRD, la commission réunit cinq membres issus de chaque chambre.

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CONECT alerte sur la pression fiscale et l’instabilité du cadre fiscal

Face à une pression fiscale en hausse et à un environnement économique instable, la Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie (CONECT) a tiré la sonnette d’alarme lors de la réunion de son conseil d’administration tenue le samedi 6 décembre. L’organisation a exprimé ses préoccupations concernant l’alourdissement de la fiscalité pesant sur les entreprises, le coût élevé de la transition énergétique et l’impact de l’instabilité du cadre fiscal sur le climat d’investissement.

Selon un communiqué de la CONECT, l’analyse du projet de loi de finances 2026 a amené le Conseil à souligner la nécessité d’équilibrer les besoins immédiats de financement public avec une politique fiscale incitative capable de soutenir la croissance économique à moyen et long terme.

Les membres du conseil d’administration ont réaffirmé l’engagement de la CONECT à poursuivre son rôle de force de proposition et à contribuer à la formulation des politiques économiques nationales, dans une logique de développement durable et de prospérité.

Lors de cette réunion, le Conseil scientifique de la CONECT a présenté son premier « Policy Brief », consacré aux évolutions géopolitiques récentes et à leurs implications pour le positionnement des entreprises tunisiennes et de l’économie nationale dans un contexte international en mutation rapide.

Ce document vise à fournir aux décideurs et aux acteurs économiques une analyse stratégique des opportunités et des défis émergents, afin de soutenir les démarches de repositionnement de l’économie tunisienne dans les nouvelles chaînes de valeur régionales et internationales.

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Ezzedine Khalfallah dénonce la taxation à 30 % sur les panneaux solaires

Les députés ont maintenu les droits de douane à 30 % au lieu de les réduire à 15 % et ont ainsi torpillé l’article 47 du PLF 2026. La loi de finances a été adoptée sans cet article. Une décision qui pourrait coûter cher à la transition énergétique du pays, alerte Ezzedine Khalfallah.

Dans une déclaration à L’Économiste Maghrébin, Ezzedine Khalfallah, consultant international en énergie, dénonce les conséquences du rejet de l’article 47 du projet de loi de finances 2026 par les commissions des finances et du budget de l’ARP et du CNRD. Cet article visait à réduire le droit de douane sur l’importation des panneaux solaires, qui relèvent du code tarifaire 85.41, de 30 % à 15 %.

Selon le consultant, cet article avait pour objectif d’encourager l’installation d’équipements photovoltaïques, d’accélérer la transition énergétique, de réduire le coût de production de l’électricité solaire et de rendre les projets solaires plus accessibles.

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Tunisie – PLF 2026 : comment la fiscalité pénalise la filière photovoltaïque

Toutefois, l’Assemblée des représentants du peuple et le Conseil national des régions et des districts ont annulé cet article lors de l’examen en commissions des finances et du budget. Ezzedine Khalfallah explique que ce rejet s’inscrit dans un arbitrage entre la volonté de protéger l’industrie locale et l’ouverture au marché extérieur. Certains décideurs privilégieraient le maintien d’une protection tarifaire pour des raisons de souveraineté industrielle ou de soutien aux fabricants nationaux, bien que la capacité de l’industrie tunisienne dans le domaine du photovoltaïque demeure très limitée, avec quelques rares entreprises locales de fabrication, la plupart des panneaux étant importés.

Des considérations budgétaires ont également pesé dans la balance. Selon M. Khalfallah, certains parlementaires estiment que même si l’impact sur la production locale est faible, la baisse des recettes douanières, même partielle, n’est pas souhaitable.

Les organisations professionnelles réclament la réintroduction de l’article

Le maintien du taux douanier élevé à 30 %, plutôt que sa réduction à 15 % voire à 0 % selon certaines voix du secteur, a suscité des réactions et critiques de la part des organisations professionnelles du secteur des énergies renouvelables. Ces dernières dénoncent le rejet, réclament la réintroduction de l’article 47 et alertent sur le risque de bloquer les ambitions nationales en matière de transition énergétique.

Le consultant identifie plusieurs conséquences potentielles du maintien du taux douanier élevé. En premier lieu, il constituerait un frein à la diffusion des panneaux photovoltaïques, car le coût d’importation demeurerait élevé, ce qui rendrait l’installation solaire plus coûteuse pour les ménages, les petites entreprises ou les industriels.

Le rejet pourrait également entraîner un ralentissement de la transition énergétique. Il intervient alors que la Tunisie vise à accroître la part des énergies renouvelables. Plusieurs acteurs du secteur estiment que sans une baisse des tarifs douaniers, il serait difficile d’atteindre les objectifs nationaux.

Par ailleurs, la mesure pourrait diminuer l’attractivité des investissements dans le solaire. Pour les investisseurs, l’équation financière deviendrait moins avantageuse, ce qui pourrait décourager le développement de projets photovoltaïques en Tunisie. Enfin, le pays maintiendrait sa dépendance continue aux importations coûteuses, la filière locale n’étant pas capable de produire en volume suffisant, ce qui pèserait sur le coût de l’électrité solaire pour l’utilisateur final.

Une tension structurelle à résoudre

M. Khalfallah relève l’existence d’une tension structurelle : d’un côté, l’État et certains députés souhaitent protéger l’industrie locale et maintenir des recettes douanières ; de l’autre, la réalité montre que l’industrie nationale ne produit que peu de panneaux, ce qui rendrait l’objectif de souveraineté peu crédible à court terme, alors que le pays aurait besoin de déployer rapidement des capacités solaires pour alléger la facture énergétique, réduire le déficit énergétique et respecter ses engagements en matière de transition énergétique.

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Le consultant estime qu’en l’absence d’une évaluation précise de l’impact des options d’élévation ou de baisse des droits de douane qui concernent les panneaux photovoltaïques, il paraît difficile de se prononcer sur la crédibilité de l’une ou l’autre de ces options. Il préconise la réalisation de simulations afin de rechercher le taux optimal qui permettrait de concilier les deux approches.

Par ailleurs, M. Khalfallah note que les panneaux photovoltaïques, objet de ce dilemme, ne représentent que 20 % à 30 % du coût total d’une installation solaire, qui comprend d’autres composantes telles que les onduleurs, le câblage, les structures métalliques, les batteries et le raccordement. De ce fait, il conviendrait de relativiser cette confrontation entre les différentes parties prenantes.

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Augmentation salariale : mesure sociale ou bombe inflationniste ?

L’augmentation salariale validée par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) sur trois ans risque de se transformer en piège inflationniste faute de mécanismes de soutien appropriés aux petites et moyennes entreprises (PME), prévient l’Association nationale des PME dans un contexte économique critique.

Dans une déclaration à l’Économiste Maghrébin, Abderrazek Houas, porte-parole de l’Association, qualifie cette mesure d’«arme à double tranchant». Concernant l’ensemble des secteurs public et privé ainsi que la fonction publique, elle intervient dans un contexte jugé particulièrement délicat. Bien que poursuivant un objectif social louable visant notamment la réduction de la pauvreté, une plus grande stabilité sociale et l’amélioration de la capacité des citoyens à financer leurs besoins essentiels en matière de santé, d’éducation, de transports et de logement, cette hausse menace d’aggraver l’inflation sans dispositifs d’accompagnement adéquats. L’augmentation salariale demeure un défi entre l’entreprise et le salarié.

Les PME : premières victimes de l’augmentation salariale

Les PME, et particulièrement les très petites entreprises qui constituent l’ossature de l’économie nationale et les principaux créateurs d’emplois, seront les premières victimes. Ces structures, déjà fragilisées par une sous-capitalisation chronique, un manque d’accompagnement institutionnel, l’absence de facilités bancaires et des marges bénéficiaires considérablement réduites, verront leurs coûts de production augmenter immédiatement. À titre d’exemple, une hausse de cinquante dinars du salaire d’un employé devra nécessairement être répercutée sur le prix final du produit commercialisé.

Au-delà de l’impact direct sur les coûts de production, cette mesure entraînera un alourdissement substantiel des charges fiscales et sociales. L’accroissement de l’Impôt sur le revenu des personnes physiques et des cotisations à la CNSS générera un drainage considérable de la trésorerie des petites structures, compromettant leur capacité à maintenir leurs activités dans des conditions financières saines.

Deux options stratégiques aux conséquences graves

Confrontées à cette augmentation, les PME disposeront essentiellement de deux options. La première consiste à augmenter substantiellement leurs prix de vente pour compenser les coûts supplémentaires, risquant d’entraîner une élévation généralisée des tarifs. La seconde implique l’adoption de mesures d’austérité internes, pouvant aller jusqu’à la réduction du personnel, par exemple en n’affectant qu’une seule personne à un poste qui en nécessiterait normalement deux.

Le double mécanisme inflationniste

L’augmentation des salaires présente toutefois des aspects positifs : amélioration de la productivité des travailleurs, réduction du taux de rotation du personnel, amélioration du pouvoir d’achat et dynamisation du cycle économique par l’augmentation de la consommation.

Cependant, ces effets bénéfiques comportent un revers préoccupant. Selon Abderrazek Houas, l’inflation découlant de la hausse salariale trouve son origine dans deux mécanismes économiques distincts mais convergents qui risquent de se conjuguer pour exercer une pression considérable sur l’ensemble du système économique tunisien. Le premier correspond à l’inflation par les coûts, directement liée à l’augmentation des charges de production supportées par les entreprises. Le second relève de l’inflation par la demande, générée par l’accroissement de la consommation résultant de l’amélioration du pouvoir d’achat.

Si le marché dispose d’une offre limitée, par exemple cent unités d’un produit donné, l’accroissement de la demande résultant de l’amélioration du pouvoir d’achat permettra aux producteurs d’augmenter leurs prix pour exploiter l’écart créé entre l’offre disponible et la demande croissante.

L’urgence d’un soutien étatique ciblé

L’Association insiste avec force sur la nécessité impérieuse pour l’État de mettre en œuvre des mécanismes d’accompagnement et de soutien appropriés, spécifiquement ciblés sur les petites et micro-entreprises. L’absence de tels dispositifs et le défaut d’une étude approfondie des pressions financières résultant de cette mesure risquent de faire répercuter l’intégralité de cette pression sur le marché, avec des conséquences potentiellement désastreuses pour l’économie nationale.

Cet accompagnement doit prioritairement se concentrer sur la question cruciale de la liquidité, afin d’assurer aux PME l’aisance financière indispensable à la poursuite de leurs activités dans des conditions viables. Cet appui financier doit permettre aux entreprises de ne pas répercuter intégralement l’augmentation de leurs coûts sur les prix à la consommation, évitant ainsi une spirale inflationniste qui anéantirait les bénéfices sociaux attendus de la hausse salariale.

La contradiction fondamentale : État social versus austérité

Le porte-parole met en lumière une incohérence majeure dans l’approche gouvernementale actuelle. Un véritable État social nécessite la mobilisation d’importantes ressources financières et un engagement budgétaire substantiel. Il apparaît contradictoire de chercher à mettre en œuvre un ambitieux programme d’État social tout en maintenant simultanément une stratégie d’austérité budgétaire stricte. Ces deux orientations politiques sont fondamentalement incompatibles et ne peuvent coexister sans générer de graves dysfonctionnements économiques, compromettant l’efficacité de la mesure et annulant ses bénéfices sociaux escomptés.

Pour illustrer le décalage entre les hausses salariales et l’évolution du coût de la vie, Abderrazek Houas relève que si les salaires peuvent être augmentés de cinquante dinars, les coûts du logement, notamment les loyers, progressent à un rythme bien supérieur, pouvant atteindre cent à deux cent mille dinars d’une année sur l’autre. Ce rythme d’augmentation des dépenses essentielles dépasse largement celui des hausses de salaires, relativisant fortement l’amélioration réelle du pouvoir d’achat des ménages.

Une double protection nécessaire

L’appel de l’Association revêt un caractère d’urgence. Si les autorités souhaitent véritablement faire progresser un programme à vocation sociale, l’État doit impérativement assumer une double responsabilité : protéger efficacement les consommateurs contre la cherté croissante de la vie et l’érosion de leur pouvoir d’achat, tout en protégeant simultanément les producteurs, particulièrement les PME.

Le porte-parole rappelle que la problématique de l’escalade continue des prix a véritablement débuté après la Révolution tunisienne. Il observe que les prix augmentent parfois de manière inexplicable, sans motif économique clair, notamment en fin d’année. Cette dérive récurrente et difficilement maîtrisable témoigne d’un dysfonctionnement profond des mécanismes de régulation du marché et de la nécessité d’une intervention structurelle des pouvoirs publics pour restaurer un équilibre économique durable et protéger le pouvoir d’achat de la population.

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Bénin : l’armée déjoue une tentative de coup d’État

Des militaires ont annoncé dimanche matin à la télévision publique la « destitution » du président Patrice Talon, mais l’entourage de ce dernier a confirmé à l’AFP qu’il était en sécurité et que l’armée avait repris le contrôle de la situation.

Les militaires, qui se sont présentés sous le nom de « Comité militaire de refondation », ont déclaré que leur groupe « s’est réuni dimanche 7 décembre 2025 et a délibéré, décidant de destituer Patrice Talon de ses fonctions de président de la République ». En revanche, une source militaire proche de Talon a affirmé à l’AFP : « Un petit groupe contrôle uniquement la télévision. L’armée régulière a repris le contrôle. La ville (la capitale Cotonou) et le pays jouissent d’une totale sécurité ».

La source a ajouté : « Tout est sous contrôle. Ils n’ont pas réussi à s’emparer de la résidence du chef de l’État ni du siège de la présidence de la République. Tout rentrera dans l’ordre sous peu. L’opération de nettoyage se poursuit ».

Des témoins rapportent des coups de feu près de la résidence présidentielle

L’ambassade de France au Bénin a rapporté dimanche matin sur X que « des témoins ont signalé des coups de feu au camp Guézo, à proximité du siège de la présidence de la République » à Cotonou, appelant les Français à rester chez eux « par précaution ».

A rappeler que le Bénin a connu plusieurs coups d’État ou tentatives de coup d’État au cours de son histoire politique, dont celui du 28 octobre 1963 mené alors par Christophe Soglo.

Un président contesté en fin de second mandat

Patrice Talon dirige le pays depuis 2016 et achèvera l’année prochaine son second mandat, soit le maximum que la Constitution autorise.

Les autorités ont exclu le principal parti d’opposition de l’élection présidentielle, que le parti au pouvoir et un candidat d’opposition considéré comme « modéré » se disputent désormais.

Bien que les observateurs saluent le développement économique que le Bénin a réalisé sous son règne, les opposants accusent régulièrement Patrice Talon d’avoir adopté une approche autoritaire dans un pays qui se distinguait auparavant par son dynamisme démocratique.

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Rachid Batita poursuit sa mission à la STB Bank en 2026

Un décret publié au Journal Officiel de la République Tunisienne (JORT) le 4 décembre 2025 a formalisé l’octroi d’une dérogation permettant à Rachid BATITA, directeur général de la STB Bank, de prolonger ses fonctions dans le secteur public. Cette mesure administrative confirme officiellement la reconduction de M. BATITA pour une année supplémentaire à la tête de la banque publique, avec effet au 1er décembre 2025

 

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Liberté d’opposition : forte mobilisation sur l’avenue Habib Bourguiba

Tunis a connu, samedi 6 décembre, une manifestation d’ampleur comparable aux mobilisations des dernières semaines. Les organisateurs et observateurs estiment la participation entre 3 500 et 4 000 personnes sur l’avenue Habib Bourguiba.

Le rassemblement, organisé à l’initiative d’organisations de la société civile et de formations politiques de l’opposition, s’articulait autour du mot d’ordre « L’opposition n’est pas un crime ». Le cortège réunissait différentes catégories d’âge et de profils, avec une présence notable de jeunes.

Les manifestants portaient des banderoles où étaient inscrits les noms de l’avocat et militant Ayachi Hammami et du fondateur du parti politique Al Joumhouri actuellement détenus dans le cadre de l’affaire du « complot contre la sureté de l’Etat ». Des slogans critiques envers les politiques gouvernementales ont été scandés tout au long du parcours.

Les manifestants dénoncent ce qu’ils qualifient de « criminalisation de l’activité politique d’opposition et d’atteintes aux libertés publiques ».

A noter que le contexte politique tunisien demeure tendu, avec des arrestations de militants et responsables politiques ces derniers mois.

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Économie informelle et précarité : appel à une transformation radicale

Une étude du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), intitulée « Entre représentations institutionnelles et réalités vécues », réalisée par la chercheuse Soumaya Mâamri, révèle l’existence d’un fossé manifeste et structurel entre la perception qu’ont les institutions politiques et administratives du vécu des populations vulnérables et la dureté de leur quotidien.

Ce décalage est confirmé par des chiffres alarmants : 93,3% des populations étudiées ressentent une invisibilisation accrue, tandis que 83% expriment une méfiance généralisée envers l’État. Pour 88% des participants, la vision économique nationale manque cruellement de lisibilité, ne laissant entrevoir aucune amélioration future et prolongeant une vulnérabilité jugée multidimensionnelle et permanente. Face à l’échec d’un modèle de développement ayant consacré les inégalités et marginalisé les petits producteurs, l’urgence est d’adopter une transformation radicale qui repose sur la justice sociale, la participation et la régularisation de l’économie informelle.

Une précarité aux multiples dimensions

Cette marginalisation se manifeste par une précarité profonde, l’absence de protection sociale et des rapports de domination structurés autour de l’accès aux ressources naturelles et du poids des intermédiaires. La majorité des participants identifient l’instabilité des revenus et la faiblesse des actifs détenus comme facteurs fondamentaux limitant leur résilience. Environ 84% des personnes interrogées considèrent que leurs conditions sociales et économiques actuelles sont un état durable, et non une simple crise conjoncturelle, soulignant le caractère structurel de leur situation. Travaillant souvent dans le secteur informel, ces groupes sont automatiquement privés d’accès au système de sécurité sociale et exposés à une exclusion institutionnelle et politique. La situation est aggravée par les risques climatiques, particulièrement dans les zones marines et forestières, qui menacent la durabilité des activités locales.

Un système de santé en recul

L’impact le plus dévastateur touche la santé physique et mentale des participants. En l’absence de couverture maladie, l’accès aux soins est devenu extrêmement coûteux, les dépenses directes des ménages représentant 37,9% de la dépense totale de santé en 2019, ce qui expose les catégories à faibles revenus au risque de dépenses catastrophiques les poussant souvent à renoncer aux soins. Pire, le taux de couverture sanitaire a reculé, passant de 81,3% en 2014 à 76% en 2024, en contradiction flagrante avec l’objectif affiché d’atteindre la couverture sanitaire universelle. Les politiques sociales publiques, comme les transferts monétaires de faible valeur, sont jugées insuffisantes et perçues comme une simple « gestion technique de la misère » assurée par l’appareil bureaucratique. Sur le plan administratif, la bureaucratie est identifiée comme le premier facteur rendant les droits inaccessibles, suivie des promesses trompeuses et la corruption.

Une injustice cognitive

Ce fossé résulte de la prépondérance des approches quantitatives et des indicateurs macroéconomiques qui diluent les inégalités et ne valorisent pas la dimension subjective du ressenti collectif. L’injustice cognitive nie la capacité des groupes marginalisés à produire du savoir et les transforme en simples statistiques pour les services sociaux. Les participants, conscients de cette réalité, réclament des solutions qui remettent en question l’économie politique actuelle et demandent une redistribution des richesses. Ils insistent sur l’autonomisation économique plutôt que les aides ponctuelles, et une restructuration des activités économiques accompagnée d’une réforme fiscale équitable. D’ailleurs, 54% des personnes sont prêtes à régulariser leur situation si une telle réforme est mise en place.

Recommandations pour une transformation profonde

Pour engager cette transformation, le FTDES formule des recommandations concrètes. Premièrement, il est impératif de renforcer l’organisation et la participation des petits producteurs par le lancement d’un programme national visant leur intégration totale dans des coopératives. Cette démarche doit être accompagnée d’incitations financières, fiscales et matérielles, et subordonnée à une formation administrative et financière obligatoire.

Deuxièmement, afin d’assurer l’autonomisation économique et le développement social, le gouvernement doit mettre en œuvre la loi n°30 de 2020 relative à l’économie sociale et solidaire en émettant rapidement ses décrets d’application. Cette mesure permettrait de structurer une partie du secteur informel et d’établir un équilibre entre la rentabilité économique et la solidarité sociale.

Enfin, l’étude recommande d’intégrer les indicateurs qualitatifs dans l’évaluation des politiques de développement et du bien-être social. Il est crucial de développer un indice national de bien-être social qui tienne compte des spécificités tunisiennes (revenus, santé, éducation, environnement), afin de définir les priorités publiques, d’évaluer les programmes gouvernementaux et, ultimement, de relier la croissance au développement pour renforcer la transparence et la responsabilité politique.

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Pharma tunisienne : entre souveraineté sanitaire et ambitions continentales

La Tunisie se positionne à la neuvième place du classement des marchés pharmaceutiques les plus compétitifs d’Afrique en 2025 et affiche des performances industrielles significatives. Le secteur capitalise sur des décennies d’expérience et représente un marché domestique conséquent : les dernières données disponibles l’évaluaient à 2,15 milliards de dollars en 2023.

Une production locale très performante fonde cette solide assise économique et garantit une couverture d’environ 80% de la consommation nationale en médicaments. Le pays compte plus de 40 laboratoires pharmaceutiques qui fabriquent toutes les formes galéniques courantes.

Un marché mature tourné vers l’export

La performance dépasse le marché intérieur. L’industrie tunisienne a exporté pour 332,8 millions de dinars en 2022. CEIC Data confirme la stabilité de ces performances à l’exportation jusqu’en 2024 et souligne que l’industrie de formulation locale surpasse en maturité celle de nombreux concurrents régionaux. Actuellement, 35 pays reçoivent les produits pharmaceutiques tunisiens, dont 24 africains.

La Tunisie bénéficie d’un avantage concurrentiel majeur : sa connexion stratégique avec le marché européen. Cette proximité facilite grandement l’accès aux technologies de pointe, la mise en place de partenariats techniques et l’obtention de certifications conformes aux normes rigoureuses de l’Union européenne.

Contexte continental : 37 milliards de dollars anticipés

African Exponent établit son classement — qui place la Tunisie en 9e position — à partir de données industrielles, économiques et d’exportation couvrant 2024 et 2025. Le magazine s’appuie notamment sur les bases de données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), de CEIC Data et de la Banque mondiale. Ce classement intervient à un moment où la compétitivité constitue un enjeu majeur : un marché pharmaceutique développé renforce directement l’excellence industrielle et la souveraineté sanitaire d’un pays.

À l’échelle africaine, le marché global atteignait 27,65 milliards de dollars en 2024. L’urbanisation croissante, l’allongement de l’espérance de vie et une demande soutenue pour le traitement des maladies non transmissibles et infectieuses portent cette dynamique. Les projections indiquent que ce marché pourrait atteindre près de 37 milliards de dollars d’ici 2033.

L’Afrique du Sud domine le classement

La Tunisie côtoie dans ce classement des puissances industrielles établies. L’Afrique du Sud domine largement le top 10 avec un marché estimé à plus de 11 milliards de dollars pour la période 2024/2025. Ce pays leader dispose d’une importante capacité de Recherche et Développement (R&D) et applique un cadre réglementaire entièrement conforme aux standards internationaux.

L’Égypte occupe la deuxième place grâce à sa production massive et à son industrie mature des médicaments génériques. Le Maroc complète le podium : les observateurs considèrent ce pays comme l’un des producteurs les plus performants d’Afrique, avec environ 50 établissements pharmaceutiques industriels, incluant plusieurs filiales de multinationales.

D’autres acteurs majeurs figurent dans le top 5, notamment le Nigeria, dont le marché pèse entre 2,7 et 4 milliards de dollars, et l’Éthiopie, classée cinquième. En queue de peloton, l’île Maurice, à la dixième position, adopte une stratégie de niche axée sur la qualité et des fabricants spécialisés, plutôt que sur le volume de production de masse.

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Tunisie : une usine 4.0 d’Autoliv pour des volants à énergie propre

Le groupe suédois Autoliv, spécialisé dans la fabrication de volants et d’équipements de sécurité routière, a annoncé vendredi la création d’une nouvelle usine en Tunisie, qui devrait entrer en production prochainement, selon le ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie.

« Utilisant les technologies les plus récentes de l’industrie intelligente 4.0, cette usine deviendra la première et unique installation de ce type en Afrique, spécialisée dans la fabrication de volants à partir d’énergie propre et de magnésium, constituant ainsi un modèle d’usine verte » (Green Factory).

En Tunisie, le groupe Autoliv dispose déjà de deux sites de production, à Fahs et à Nadhour, dans le gouvernorat de Zaghouan, employant plus de 4 500 personnes. La ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fatma Thabet Chiboub, a rencontré vendredi, au siège du ministère, le directeur de la filiale tunisienne du groupe, Hatem Chebchoub, ainsi que son directeur technique, Chokri Cheraabi.

À cette occasion, Hatem Chebchoub a présenté un exposé sur les activités de l’entreprise en Tunisie, les réalisations accomplies ces dernières années et les programmes d’investissement à court terme, notamment l’extension des activités et la modernisation des équipements.

La ministre de l’Industrie a réaffirmé la volonté de son département et de ses différentes structures de fournir tout le soutien et l’accompagnement nécessaires au groupe pour la mise en œuvre de ses programmes de développement et l’élargissement de ses activités dans les meilleures conditions.

Elle a également rappelé la priorité accordée au secteur des composants automobiles, dans le cadre du pacte de partenariat signé entre les secteurs public et privé, visant à renforcer sa compétitivité à l’horizon 2027. Elle a souligné l’importance économique de ce secteur, qui contribue à hauteur de 4 % du PIB, regroupe environ 300 entreprises industrielles et assure plus de 120 000 emplois, avec une valeur ajoutée de 40 % et un taux de croissance avoisinant 12 %. Les exportations de ce secteur ont par ailleurs dépassé 2,2 milliards d’euros à fin 2024.

Présent dans 28 pays à travers 64 sites de production, le groupe suédois Autoliv emploie plus de 56 000 personnes et génère un profit dépassant 900 millions de dollars. Il produit environ 7 millions de volants par an, dont 4 millions fabriqués en Tunisie et entièrement destinés aux marchés européens.

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Infraction douanière : Assad allège sa condamnation grâce à l’amnistie

 Assad a adhéré à une offre d’amnistie relative à une infraction douanière, ce qui a entraîné une réduction drastique du montant de sa condamnation. C’est ce qui ressort d’un communiqué officiel publié le 5 décembre 2025 par le Conseil du marché financier.

L’amende initiale, prononcée par contumace le 9 juillet 2025 par le tribunal de première instance de Kasserine, s’élevait à près de 50 millions de dinars. Grâce à l’adhésion à l’amnistie, ce montant a été ramené à un peu plus de 2,8 millions de dinars.

L’infraction avait été consignée dans un procès-verbal daté du 9 octobre 2023 et mentionnée dans les notes annexes aux états financiers de l’exercice 2024. Le règlement de la somme réduite est réparti sur 20 trimestrialités, et la société précise avoir déjà acquitté les deux premières échéances du plan.

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La Tunisie parmi les destinations stars de 2026 : l’analyse de Lonely Planet

La Tunisie fait une entrée remarquée dans le palmarès mondial des destinations à suivre en 2026. Le guide Lonely Planet, référence internationale dans le secteur du voyage, classe le pays parmi les 25 lieux incontournables de l’année. Cette reconnaissance place la Tunisie au même niveau que des destinations très prisées comme le Pérou, le Botswana, l’île de la Réunion, la Sardaigne, Jeju en Corée du Sud ou Cartagena en Colombie.

Lonely Planet met en avant la capacité de la Tunisie à offrir une grande diversité d’expériences dans un territoire compact. Le pays permet de passer en peu de temps d’une plage méditerranéenne à une oasis saharienne, puis à une médina ou à un site archéologique majeur. Cette variété, facilement accessible, figure parmi les points forts qui séduisent les voyageurs en quête de découverte, de détente ou d’aventure.

Les villes historiques comme Carthage, Kairouan et Dougga, ainsi que les vestiges romains et islamiques disséminés à travers le territoire, renforcent l’attrait culturel du pays. Selon le guide, ces sites remarquablement conservés témoignent d’une richesse patrimoniale capable de rivaliser avec les grandes destinations internationales. Leur proximité les uns avec les autres permet aux visiteurs de composer des itinéraires complets et cohérents sans contraintes logistiques.

Chaque année, la publication “Best in Travel” distingue les destinations les plus prometteuses selon plusieurs critères, dont la qualité des expériences touristiques, l’originalité des lieux, la richesse culturelle et naturelle et le potentiel de développement. Dans ce cadre, la Tunisie se démarque par son accessibilité, ses infrastructures touristiques modernisées et son atmosphère authentique. L’équilibre entre plages, désert, villes historiques et équipements hôteliers est présenté comme un atout majeur pour attirer un public varié.

Le classement 2026 réunit également des destinations renommées sur tous les continents. Le Pérou se distingue par ses paysages et son héritage millénaire, le Botswana par ses safaris réputés et sa biodiversité exceptionnelle, et la Réunion par la singularité de ses paysages volcaniques. Le fait que la Tunisie figure aux côtés de ces pays confirme son potentiel sur la scène touristique mondiale et constitue une occasion stratégique pour renforcer sa visibilité internationale et attirer davantage d’investissements.

Pour Lonely Planet, la force de la Tunisie réside dans la combinaison d’un patrimoine dense, de paysages contrastés et de services touristiques adaptés aux standards internationaux. Cette reconnaissance consolide la position du pays comme destination polyvalente et attractive, capable d’offrir un voyage complet à un large éventail de visiteurs.

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LF 2026 : la contribution sociale solidaire prolongée jusqu’à fin 2026

L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté, le jeudi 4 décembre 2025, un article additionnel de la loi de finances pour l’année 2026 consacrant la poursuite des dispositions exceptionnelles relatives à la contribution sociale solidaire. Le texte a été approuvé par 95 voix pour, deux voix contre et huit abstentions.

L’article modifie le troisième paragraphe des points 6 et 7 de l’article 53 de la loi de finances de 2018, afin de prolonger l’application du régime exceptionnel de la contribution sociale de solidarité. Cette extension concerne :

  • Les bénéfices soumis à l’impôt sur les sociétés, dont l’échéance de déclaration intervient entre 2023 et 2026.

  • Les revenus soumis à l’impôt sur le revenu, pour les déclarations arrivant à échéance sur la même période.

Cette mesure maintient ainsi la contribution sociale solidaire pour l’ensemble des revenus et bénéfices déclarés entre 2023 et 2026.

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Voitures moins chères en 2026 ? L’ARP approuve un dispositif inédit

L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) adopte l’article 55 amendé du projet de loi de finances 2026, accordant un nouvel avantage fiscal aux familles résidentes pour l’achat de véhicules

L’ARP  a approuvé, ce jeudi 4 décembre 2025, l’article 55 amendé du projet de loi de finances pour l’année 2026. Ce chapitre, portant sur l’octroi d’un avantage fiscal aux familles tunisiennes résidant dans le pays lors de l’importation ou de l’acquisition d’une voiture neuve ou d’occasion sur le marché local, a été adopté par 104 voix pour, trois abstentions et aucun vote contre.

Selon le texte amendé, cet avantage fiscal pourra être accordé une seule fois aux familles tunisiennes, sous plusieurs conditions :

  • Taxation réduite pour les voitures à moteur thermique, fixée à 10 % de taxe de consommation et 7 % de TVA.
    Les voitures électriques, hybrides ainsi que celles fabriquées ou assemblées localement sont exonérées de la taxe de consommation.

  • Le véhicule acquis ne doit pas dépasser 8 ans d’âge, et le bénéficiaire ne doit pas posséder de voiture plus récente.

  • Le plafond de revenu pour bénéficier de l’avantage est fixé à 10 fois le SMIG pour les personnes seules et 14 fois le SMIG pour les couples.

  • Obligation de ne pas céder le véhicule pendant cinq ans.

  • Interdiction de cumuler deux avantages fiscaux lors de l’achat d’un véhicule.

  • Réservation d’au moins 10 % des quotas annuels d’importation aux bénéficiaires de cet avantage.

L’article précise également que les demandes devront être étudiées dans un délai de trois mois. Un arrêté conjoint des ministères des Finances et du Commerce devra être publié dans un délai maximal de trois mois pour fixer les modalités d’application de cet avantage fiscal.

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Tunisie : la circulation fiduciaire dépasse les 26 milliards de dinars

La masse de billets et pièces qui circulent entre les mains des Tunisiens vient de franchir un nouveau seuil historique. Avec plus de 26 milliards de dinars en circulation, un niveau atteint pour la deuxième fois en 2025 d’après la Banque centrale de Tunisie, le pays confirme une dynamique qui ne se dément pas depuis plusieurs années.

Ce phénomène monétaire, loin d’être anodin, s’est particulièrement intensifié au cours des deux dernières années. L’augmentation du volume de monnaie fiduciaire détenue par les ménages et les entreprises traduit des mutations profondes dans le comportement économique des agents et dans l’environnement réglementaire du pays.

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Impôt sur la fortune : rebondissement et adoption après un premier rejet

Un rebondissement parlementaire a marqué jeudi l’adoption d’une mesure fiscale controversée. L’Assemblée des représentants du peuple (ARP)  a approuvé en seconde lecture l’instauration d’une taxation des patrimoines importants appelée également impôt sur la fortune, un dispositif qui avait échoué lors du premier vote.

Cette validation inattendue s’appuie sur une disposition du règlement interne autorisant la réouverture des débats. Le mécanisme procédural invoqué par l’Assemblée permet de réexaminer un texte lorsqu’un amendement bouleverse l’architecture d’un article déjà tranché ou qu’un élément inédit émerge avant la clôture. Le scrutin a révélé une majorité confortable : soixante-douze parlementaires ont soutenu le projet, quatorze s’y sont opposés et seize se sont abstenus.

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Le texte adopté supprime une disposition antérieure contenue dans la loi de finances 2023 et introduit une taxation annuelle ciblant les détenteurs de patrimoines conséquents. Sa philosophie affichée vise à corriger les déséquilibres fiscaux. Concrètement, la contribution s’applique dès le premier janvier de chaque année aux biens possédés par les individus, englobant également ceux détenus au nom de leurs enfants mineurs. Le calcul repose sur la valeur nette globale du patrimoine, mobilier comme immobilier, selon une échelle progressive : plus la fortune est élevée, plus le pourcentage prélevé augmente.

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