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‘‘Le trône d’Adoulis’’ | L’islam, entre mythe et déni

Lorsque les armées de l’islam avaient surgi au Moyen-Orient, au VIIe siècle, elles y avaient trouvé des populations déjà largement arabisées écrasées par les impôts, épuisées par les conséquences horribles des guerres incessantes entre Perses et Byzantins, divisées par les querelles christologiques entre chrétiens orthodoxes et monophysites, et n’aspirant qu’à la paix. On peut certes qualifier d’impérialisme ce qui amena les armées arabes au Maghreb et en Espagne. Mais furent-elles moins fondées à y aller que ne le furent les Romains ?

Dr Mounir Hanablia*

C’est toujours avec une certaine gêne qu’on envisage l’histoire de l’islam lorsqu’on est musulman d’ascendance ou de conviction; une gêne qui ne le cède qu’à la haine irrationnelle que cette religion induit de nouveau dans les sphères du pouvoir et chez les influenceurs occidentaux, dont la traduction la plus manifeste est le génocide perpétré à Gaza et les innombrables actes d’agression que l’armée sioniste n’a cessé de perpétrer contre les peuples et les pays du Moyen-0rient.

Or l’identité musulmane constituant en fin de compte la cible ultime de ces guerres qu’on a nommées antiterroristes, ainsi que le démontre la judaïsation de la Palestine et de Jérusalem, il est désormais à tout le moins de mauvais ton par l’introduction d’un autre récit fondateur, de remettre en cause la légitimité historique d’une religion dont la conscience collective qu’elle insuffle à des peuples ethniquement différents et politiquement morcelés lorsqu’ils se réclament d’une langue commune, constitue toujours bon an mal an le socle de la résistance de ces peuples au colonialisme.

Le moment serait donc mal choisi d’en parler, si tant est qu’il y eût jamais eu un bon moment pour le faire. Néanmoins il se trouve que le taire ne contribue pas à déconstruire l’arbitraire du récit adverse, celui des ennemis, ni le caractère illégitime de leurs prétentions. Car si la teneur du programme sioniste est de faire revenir les différents peuples qu’on prétend subjugués par l’islam à leurs cultures antérieures, de Berbères, d’Araméens, de Coptes, d’Assyriens, de Chaldéens, de Mèdes, de Perses, et de Hittites, il faudrait commencer par parler des conquêtes macédoniennes, qu’on a justifiées comme étant la grande contre-offensive ayant fait suite aux guerres médiques, à l’origine ainsi qu’on l’a prétendu, de l’esprit européen.

Selon ce récit, l’armée grecque aurait été composée de citoyens libres se battant pour leur liberté (il n’y avait pas d’Etat unitaire en Grèce mais des cités), celle du Grand Roi étant un ramassis d’esclaves et au mieux de mercenaires. Le résultat ne pouvait faire de doute. Puis il y a eu, faisant suite à la conquête d’Alexandre le Grand et son rêve d’Etat Universel, les États hellénistiques d’Orient dont la politique d’assimilation par l’usage de la langue et des coutumes grecques a suscité en Palestine le courroux des prêtres juifs contraints pour marquer leur différence et sauvegarder leur identité monothéiste d’imposer des règles ségrégationnistes, telles la circoncision, l’interdiction du porc, celle des mariages mixtes et des repas avec les idolâtres.

La défense de l’Occident

Enfin est survenue Rome dont on a prétendu qu’elle a repris à son propre compte l’œuvre civilisatrice gréco-macédonienne en Orient, ainsi que la défense de l’Occident. L’occupation romaine a laissé à la postérité des monuments, des aqueducs, une solide tradition juridique. Mais elle a suscité les résistances des peuples vaincus écrasés par les impôts et dont les innombrables révoltes furent réduites par le fer et par le feu à l’intérieur d’un empire appelé à s’étendre indéfiniment.

En Afrique il y eut Syphax, Jugurtha, Tacfarinas, Garmoul, pour ne citer que quelques-uns de ceux qui périrent sous le joug romain.

A l’extérieur, Rome a fait face à la pression constante exercée par les peuples germaniques, et surtout à la grande réaction de l’Empire Perse, d’abord des Parthes Arsacides issus du Khorassan, puis celle des Sassanides descendus des montagnes du Fârs, dont les prétentions impériales universelles s’appuyaient sur une religion élaborée, le Mazdéisme, unifiée autour d’un livre sacré, l’Avesta, et soutenue par un clergé organisé et intolérant.

Rome a cru trouver son salut dans la conversion de ses empereurs au christianisme, une religion réputée d’amour censée fondre les différents peuples de l’Empire dans une foi commune en mettant fin au bain de sang perpétuel au moins à l’intérieur de ses limites.

En réalité, les controverses théologiques autour de la trinité et les natures du Christ furent jusqu’au VIe siècle de l’ère universelle âpres et fournirent aux différents peuples, en particulier orientaux, à l’instar des Arméniens ou des Egyptiens, l’occasion d’affirmer leurs personnalités «nationales» face au facteur grec au pouvoir à Byzance.

La conversion des Arabes de Ghassane établis au Cham, alliés aux Byzantins orthodoxes, au christianisme monophysite, et des Lakhmides d’Irak alliés des Perses probablement au nestorianisme, seul christianisme toléré dans leur empire, aurait pu ainsi fournir le cadre théologique nécessaire à la formation d’un royaume unifiant toute la péninsule arabique sous une même autorité. Il n’en fut rien. Etats croupions au service de puissances étrangères, et chargés de garder les frontières de leurs suzerains contre les incursions des nomades, ils n’avaient rien pour jouir de la considération de ces derniers.

Pour ceux qui prétendent que les Arabes ne furent que des envahisseurs, le prince Qais originaire de Kinda s’était vu offrir le phylarcat de Palestine par l’empereur byzantin Justin pour services rendus avant l’avènement de l’islam. Autrement dit il aurait été en droit d’y fonder un royaume au nom de la seule légitimité reconnue par les historiens occidentaux, celle issue de l’empire romain.

L’irrédentisme éthiopien

En réalité, le seul état indépendant de la péninsule arabique à cette époque était celui de Himyar au Yémen qui face à l’irrédentisme éthiopien, issu d’un Etat chrétien monophysite co-riverain de la mer Rouge, s’était converti au judaïsme.

Le Roi Youssef Dhu Nuwas s’était lancé dans une persécution généralisée contre ses sujets chrétiens qui avait atteint son point culminant avec le bûcher de Najrane, un autodafé gigantesque contre ceux que le Coran avait qualifiés de Ashab Al Oukhdoud. Cela avait fourni le prétexte à une croisade et les armées du Négus chrétien monophysite éthiopien Kaleb, transportées par la flotte byzantine envoyée en mer Rouge par l’empereur chrétien orthodoxe Justinien, avaient débarqué au Yémen et renversé l’Etat de Himyar.

En réalité, les Byzantins n’avaient pas été mécontents de renverser un royaume client de leurs ennemis perses afin d’établir leur contrôle sur la mer Rouge et cette guerre s’était insérée dans l’affrontement entre les deux empires à vocation universelle.

Mais les choses n’en étaient pas restées là. Un général éthiopien, Abraha, avait établi un Etat chrétien indépendant au Yémen, une sorte de Rhodésie avant l’heure, en se détachant de son suzerain, le négus d’Ethiopie, dont les armées, envoyées soumettre le rebelle, s’y étaient ralliées.

Abraha avait envoyé ses forces, qualifiées par le Coran de Ashab Al Fil, les gens de l’Eléphant, vers le Nord. Une épidémie, vraisemblablement aviaire selon le Coran, les y avait décimés et ce qui apparaissait comme une légende est devenu une possibilité corroborée par la découverte des virus auxquels l’humanité a été récemment confrontée.

La tradition musulmane dit que les Ethiopiens étaient venus détruire la Kaaba et la Mecque. Dans quel but ? Dans la lutte entreprise pour le contrôle du commerce de la mer Rouge, était-ce pour supprimer un rival commercial, un concurrent religieux, ou les deux ?

Si la Mecque était en passe de devenir un pôle politique au sein de la péninsule, il est douteux que cela eût pu susciter l’inquiétude du maître du Yémen, du moment que ses sujets arabes, pour ne pas dire éthiopiens, parlaient une langue étrangère pour les gens du Hijaz, et écrivaient une écriture sudarabique que ces derniers ne comprenaient pas.

Le grand écrivain égyptien Taha Hussein avait soulevé avec justesse cette discordance yéménite dont il avait tiré les conclusions lui valant d’être mis à l’index par les religieux de son pays, celle d’une poésie supposée antéislamique créée de toute pièce après la conquête musulmane.

Pourtant la suite des événements devait démontrer que la Mecque ne pouvait, dès cette époque, qu’avoir acquis la puissance potentielle qui allait plus tard se traduire sous son égide par l’unification de la totalité de la péninsule Arabe.

Quoiqu’il en soit, le reflux éthiopien amorcé par la défaite et la mort d’Abraha s’était traduit sur le plan politique par le rétablissement grâce à une armée perse du royaume juif de Himyar sous l’autorité d’un nouveau souverain, Sayf Dhi Yazane. Or ce protectorat perse, sans doute irrémédiablement affaibli, ne fera plus parler de lui, même lorsque les juifs de Médine et de Khaybar auront eu le plus besoin de son aide. D’où l’hypothèse vraisemblable d’une culture sud-arabique déclinante sous l’influence de la culture arabe en provenance du nord, celle que nous connaissons, sans doute véhiculée par le christianisme en provenance de Kinda et de Ghassane et d’Al Hira peut être via la Mecque et que les souverains du Yémen, juifs puis Ethiopiens, par la persécution ou par la conquête, n’auront pu stopper.

L’apparition de l’islam

Se pose alors évidemment la question de l’apparition de l’islam, une religion monothéiste évoluant pour son propre compte, au sein du plus grand sanctuaire idolâtre d’Arabie alors que le judaïsme était fermement établi dans la péninsule et que le christianisme en provenance du Cham et d’Irak, y était en pleine expansion.

On peut comprendre que les marchands de la Mecque, représentés par la tribu Qoraïch, pris en tenaille entre les ambitions impériales byzantine et perse, avaient jugé leur position commerciale suffisamment menacée pour pousser au moins certains parmi eux à tenter d’unifier sous leur égide l’ensemble des tribus qui échappaient jusque-là à la domination des deux empires, afin de s’assurer le contrôle des routes commerciales entre la Méditerranée, la mer Rouge et l’océan Indien.

L’idolâtrie jusque-là pratiquée en Arabie n’aurait pas pu constituer le cadre politique nécessaire à ce programme, en raison de son caractère pluraliste mais aussi anachronique, alors qu’une grande partie des tribus d’Arabie avait déjà adopté le monothéisme et que la plus grande partie du Moyen-Orient était incorporée à l’empire byzantin chrétien, le mazdéisme perse étant quant à lui trop étranger aux traditions sémitiques.

Ce qu’on appelle le hanafisme, ce monothéisme teinté de monachisme vécu à l’échelon personnel par les croyants en rupture de ban avec leur société polythéiste environnante, en étant qualifié de religion d’Abraham, avait constitué le paradigme fondateur légitimant la nouvelle foi, mais uniquement après la rupture définitive avec les tribus juives qui en rejetant l’apostolat du prophète avaient refusé de cautionner le grand projet d’unification arabe.

Naturellement cette rupture s’était traduite par la consécration de la Mecque, en tant qu’épicentre du culte d’Abraham, au détriment de Jérusalem.

A la légitimité issue du judaïsme adoptée par les souverains yéménites de Himyar dans le but de raffermir leur indépendance face aux prétentions éthiopiennes, on avait ainsi substitué une autre légitimité universelle mise au service de l’unification arabe, celle d’un Dieu non pas propriété exclusive d’Israël, mais de tous les peuples.

On peut donc penser que l’islam en tant que religion évoluant pour son propre compte est issu d’un échec, celui de l’investissement du judaïsme au service de la cause arabe. Le succès des armes avait rallié les marchands de la Mecque, initialement opposés à un projet qui leur inspirait de la crainte, et avait réduit les oppositions locales centrées sur des prédications concurrentes, à l’instar de celle de Musaylima à Yamama. Et lorsque les armées de l’islam avaient surgi au Moyen-Orient, au VIIe siècle, elles y avaient trouvé des populations déjà largement arabisées écrasées par les impôts, épuisées par les conséquences horribles des guerres incessantes entre Perses et Byzantins telles que la peste, divisées par les querelles christologiques entre chrétiens orthodoxes et monophysites, et n’aspirant qu’à la paix. On peut certes qualifier d’impérialisme ce qui amena les armées arabes au Maghreb et en Espagne. Mais furent-elles moins fondées à y aller que ne le furent les Romains ?

L’islam au service de la cause arabe

L’imprévu est que, de religion au service de la cause arabe, l’islam entre Djakarta et Casablanca, ait rallié des peuples si différents dans un même espérance ou une même identité, même en l’absence d’autorité politique ou religieuse commune.

Il est donc faux de dire que les Arabes n’avaient rien à faire au Moyen-Orient. Ils avaient plus à y faire que les Grecs ou les Perses qui avaient, les premiers, conféré à leurs guerres un antagonisme religieux.

Quant au caractère hérétique de l’islam selon l’Eglise, il n’est issu que d’anathèmes prononcés par des conciles d’évêques et de prélats s’affrontant pour s’assurer les faveurs impériales et échouant à s’entendre sur les personnes et les natures du Christ.

Pour ce qui est de la légitimité issue d’Israël, dont il serait dépourvu, la référence à Abraham prouve bien que ce que l’islam remet en question dans le judaïsme n’est rien de plus que l’autorité des Rabbins qui en avaient fait une religion réservée et sectaire au lieu d’être ouverte sur le reste de l’humanité, une espérance qui avait été à l’origine du message chrétien, rejeté par les rabbins pour les mêmes raisons. 

En fin de compte c’est bien un antagonisme d’un autre âge institué par l’Eglise et les rabbins fait d’anathèmes et d’imprécations qui sert de socle à la haine aujourd’hui réapparue au sein d’un Occident prétendument devenu laïc, contre l’une des plus grandes communautés religieuses du monde.      

* Médecin de libre pratique.

‘‘Le Trône d’Adoulis: Les guerres de la mer Rouge à la veille de l’Islam’’, de Glen Bowersock, traduit en français par Pierre-Emmanuel Dauzat, éd. Albin Michel, Paris, 1er octobre 2014, 208 pages.

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Prix d’excellence arabe 2025 : le projet tunisien de vie scolaire intégrée récompensé au Caire

Le Prix de l’excellence gouvernementale arabe dans le domaine de l’éducation a été remis, ce jeudi au siège de la Ligue des États arabes au Caire, au ministère de l’éducation pour son projet “un système intégré pour la vie scolaire”.

Selon un communiqué du ministère, la Tunisie a été récompensée pour la meilleure initiative arabe de développement de l’éducation.

“Il s’agit d’un modèle complet d’intégration des technologies modernes dans l’enseignement, l’apprentissage et la vie scolaire qui repose sur la promotion des activités culturelles, artistiques et sportives, ainsi que sur l’accompagnement psychologique et pédagogique des élèves et la prise en charge des cas particuliers, via une plateforme numérique intégrée développée par le Centre national des technologies en éducation (CNTE), candidat du ministère à ce concours”, précise le communiqué.

D’après la même source, cette distinction traduit la reconnaissance arabe de la capacité du système éducatif tunisien à innover et à mettre en œuvre une stratégie globale basée sur la qualité, l’efficacité et la bonne gouvernance.

Le Prix de l’excellence gouvernementale arabe est une initiative régionale de premier plan lancée en 2019 en partenariat entre le gouvernement des Émirats arabes unis et la Ligue des États arabes.

Il vise à améliorer la performance des gouvernements arabes en consolidant la culture de la qualité, de l’innovation et de la bonne gouvernance, et en mettant en lumière les modèles réussis dans la région.

Le prix comprend plusieurs catégories dédiées aux projets et initiatives gouvernementales les plus impactantes et durables.

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Tunisie primée au Prix de l’excellence gouvernementale arabe pour son projet éducatif

Tunisie primée au Prix de l’excellence gouvernementale arabe pour son projet éducatif

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Khaled Nouri ouvre la 49e Conférence des Chefs de Police Arabes à Tunis : Sécurité et Stabilité Communes

Le ministre de l’Intérieur, Khaled Nouri, a ouvert, ce mercredi matin, au siège du Secrétariat général du Conseil des ministres arabes de l’Intérieur à Tunis, les travaux de la 49e conférence des chefs de la police et de la sécurité arabes.

Dans un discours prononcé à cette occasion, le ministre a souligné l’intérêt que porte la Tunisie à toutes les initiatives visant à renforcer les liens de coopération et les mécanismes de sécurité arabe commune, précisant que cette conférence constitue une nouvelle occasion d’unifier et de coordonner les efforts afin d’échanger des points de vue et d’élaborer des positions à l’égard des questions d’actualité, au service de l’intérêt des peuples arabes, leur sécurité, leur stabilité et l’unité de leurs territoires, indique un communiqué du département.

Ont participé à cette conférence plusieurs chefs et membres des missions diplomatiques arabes accréditées à Tunis, ainsi que les présidents et représentants d’organisations et d’instances internationales, régionales et arabes telles que l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol) et l’Université arabe Naif des sciences de la sécurité.

Les chefs de délégations, les dirigeants des forces de police et de sécurité arabes et leurs accompagnateurs ont également participé à cet événement.

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ARAB-ACRAO 42e Conférence à Hammamet : Améliorer le Classement Mondial des Universités Arabes

La 42e conférence annuelle de l’Organisation arabe des responsables de l’admission et de l’inscription (ARAB-ACRAO) se tiendra du 18 au 20 décembre à Hammamet, réunissant des experts de 18 pays.

Placée sous l’égide du ministère de l’Enseignement supérieur et organisée par les universités de Tunis El Manar et de Carthage, cette édition aura pour thème central : « Le rôle de l’admission et de l’inscription dans l’amélioration du classement mondial des universités ».

Selon les informations publiées sur la page Facebook de l’université de Tunis El Manar, cet événement vise à renforcer la coopération inter-universitaire arabe par l’échange de bonnes pratiques, d’expertises et d’innovations dans la gestion des processus d’admission et d’inscription. Il entend ainsi contribuer à la transparence, à l’efficacité et à l’attractivité des systèmes universitaires arabes, notamment auprès des étudiants internationaux.

La conférence abordera six axes prioritaires : l’attractivité des étudiants talentueux par des politiques d’admission ciblées, la transformation numérique pour optimiser l’efficacité administrative, le lien entre qualité académique et procédures d’admission, l’internationalisation des établissements, l’audit interne des processus, ainsi que les défis liés à la visibilité dans les classements mondiaux.

Il s’agit de la deuxième fois que la Tunisie accueille cet événement régional, après avoir organisé avec succès la 40e édition en décembre 2023, confirmant ainsi son expertise dans l’organisation de rencontres académiques d’envergure.

En tant que plateforme stratégique d’échanges et de réflexion, cette édition ambitionne de positionner les universités arabes comme des acteurs compétitifs sur la scène académique internationale, tout en soutenant leurs efforts d’accréditation et de rayonnement global.

L’Organisation arabe des responsables de l’admission et de l’inscription (ARAB-ACRAO) œuvre depuis sa création à promouvoir la coopération et l’échange d’expertises en matière de gestion académique au sein de l’espace universitaire arabe.

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Trump dévoile son plan pour Gaza aux pays arabes et musulmans

En marge de la 80e Assemblée générale des Nations unies, Donald Trump a réuni plusieurs dirigeants arabes et musulmans pour présenter les grandes lignes d’un plan américain sur l’avenir de la bande de Gaza. Si aucune annonce officielle n’a été faite à l’issue des échanges, le président américain a jugé la rencontre « grandiose », tandis que Recep Tayyip Erdoğan a parlé d’un entretien « extrêmement productif ».

Un plan américain discuté à huis clos

Parmi les participants figuraient des responsables de haut niveau de Qatar, Égypte, Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Jordanie, Turquie, Indonésie et Pakistan. Trump a insisté sur deux priorités : mettre fin à la guerre en cours et obtenir la libération des otages. Washington réclame la remise de 20 Israéliens détenus vivants et de 38 corps.

L’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, a souligné la gravité de la situation humanitaire à Gaza et affirmé que les pays présents feraient « tout leur possible » pour parvenir à un cessez-le-feu, en comptant sur le leadership américain.

Le projet défendu par Trump et son envoyé spécial Steve Witkoff viserait non seulement à mettre fin aux hostilités et libérer les prisonniers, mais aussi à négocier un retrait israélien du territoire et à clarifier les modalités d’une future administration de Gaza. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou aurait déjà été informé et doit en discuter directement avec Trump à Washington, la semaine prochaine.

La rencontre intervient alors que plus de 65 000 morts et près de 167 000 blessés ont été recensés dans la bande de Gaza depuis le début du conflit, selon l’ONU, en majorité des femmes et des enfants. Le territoire reste soumis à un blocus étouffant, à des destructions massives et à une crise humanitaire qualifiée d’« insoutenable ».

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Sommet de Doha : Les pays arabes et islamiques condamnent Israël !

Réunis en urgence dans la capitale qatarie, les dirigeants arabes et islamiques ont affiché, lundi, une unité face à ce qu’ils qualifient de « violation flagrante » de la souveraineté du Qatar. La frappe israélienne qui a visé des responsables du Hamas à Doha a servi de déclencheur à ce sommet exceptionnel, convoqué pour dénoncer ce que le Qatar a décrit comme un acte de « terrorisme d’État ».

Dans leur déclaration finale, les chefs d’État et de gouvernement ont fermement condamné l’attaque israélienne, qualifiée d’« escalade dangereuse » et de « provocation inacceptable » en pleine médiation pour un cessez-le-feu à Gaza. Les participants ont accusé Israël de chercher à torpiller les négociations en cours et de menacer la stabilité régionale.

Le communiqué a appelé tous les États à prendre toutes les mesures légales et efficaces possibles pour empêcher Israël de poursuivre ses actions contre le peuple palestinien, y compris en soutenant les efforts visant à mettre fin à son impunité, à la tenir pour responsable de ses violations et de ses crimes, à lui imposer des sanctions, à suspendre la fourniture, le transfert ou le transit d’armes, de munitions et de matériel militaire, y compris les biens à double usage, ainsi qu’à réexaminer leurs relations diplomatiques et économiques avec elle et à engager des procédures judiciaires à son encontre.

« Cette agression vise non seulement le Qatar, mais aussi les efforts collectifs pour ramener la paix », a déclaré l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, en ouverture du sommet.

Plusieurs dirigeants, dont ceux d’Égypte, de Turquie, d’Arabie saoudite et de Jordanie, ont assuré Doha de leur solidarité face à ce qu’ils considèrent comme une atteinte à sa souveraineté. Ils ont réaffirmé leur soutien au rôle de médiateur joué par le Qatar, en collaboration avec Le Caire et Washington, dans les pourparlers visant à un cessez-le-feu et à la libération des prisonniers.

Un rappel ferme sur la question palestinienne

Le sommet a également permis aux pays arabes et musulmans de réaffirmer leur attachement à la cause palestinienne. Le communiqué final réitère leur soutien à une solution à deux États, sur la base des frontières de 1967, avec Qods-Est comme capitale de l’État palestinien, et appelle la communauté internationale à « assumer ses responsabilités » face aux violations israéliennes.

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