Transition durable : le Cepex arme 40 entreprises pour changer d’échelle
Plus d’une quarantaine d’entreprises tunisiennes opérant dans l’agroalimentaire ont participé à un séminaire sur «Les nouvelles exigences de transition vers des modèles durables et leurs impacts sur la performance de l’export de produits agroalimentaires» organisé vendredi 5 décembre par le Centre de promotion des exportations (Cepex).
Cette journée s’inscrit dans une logique d’Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies et d’évolution dans le cadre de la double transition; à savoir écologique et digitale, qui imposent aux entreprises tunisiennes de se positionner sur de nouveaux marchés et d’être en adéquation avec les nouvelles exigences, a affirmé Mourad Ben Hassine, PDG du Cepex.
Ces exigences, a-t-il rappelé, s’imposent notamment sur des secteurs clés pour la Tunisie, notamment l’huile d’olive et les dattes, d’où la nécessité de répondre présent et d’adapter leurs stratégies aux nouvelles exigences pour surmonter les barrières techniques.
De son côté, Najoua Riri, directrice au Cepex, a souligné que ce séminaire vise à informer et outiller les exportateurs pour se positionner à l’international en termes de durabilité afin de favoriser l’équilibre entre l’économie et la durabilité.
Il se veut une occasion pour présenter certaines réglementations et bonnes pratiques liées à la durabilité dans l’agroalimentaire, un secteur phare pour les exportations tunisiennes, a-t-elle précisé.
Pour la consultante en environnement et changement climatique, Amel Jrad, les entreprises tunisiennes disposant de relations avec le marché européen doivent respecter les normes et les règles européennes, d’autant plus que l’espace économique mondial a montré ses limites en termes de résilience. Et d’ajouter que la transition écologique permettra de transformer les sociétés non durables en des sociétés plus durables.
Elle a rappelé, dans ce cadre, que l’élaboration de la Stratégie nationale de transition Ecologique (SNTE) à l’horizon 2035, qui est déclinée en plusieurs stratégies, démontre que le pays est en marche vers une transition écologique.
Cette stratégie, a-t-elle ajouté, devrait être adoptée et appliquée par l’ensemble des acteurs nationaux, dont les ministères et les administrations, dans l’ensemble de leurs projets et plans de financement et non seulement par le ministère de l’Environnement afin de favoriser sa concrétisation.
Jrad a souligné, par ailleurs, que la stratégie fait face à quelques difficultés, citant à titre d’exemple la création de la Haute instance de transition écologique qui n’a pas encore vu le jour, en dépit de son rôle primordial en matière de suivi et d’évaluation de la réalisation des objectifs.
Elle a mis l’accent sur la disponibilité des mécanismes de financement pour intégrer la durabilité en faveur des industriels mais qui doivent être revus à travers la restructuration des fonds environnementaux.
Elle a souligné que la SNTE, qui offre un nouveau cadre de compréhension et d’action et une transformation systémique en termes de développement neutre en carbone, de résilience climatique et sociale, de transformation culturelle et sociétale et d’économie sobre en ressources, donnera à l’environnement sa place en tant que levier de développement.
De son côté, la représentante de l’APIA, Kaouthar Kouki, a souligné que son institution offre plusieurs avantages financiers spécifiques dans le cadre de la transition écologique, citant notamment la prime de développement durable qui peut atteindre jusqu’à 50% des composantes de l’investissement.
Cette prime cible les projets de traitement de la pollution de l’eau et de l’air générée par l’activité de l’entreprise et les projets d’adoption de technologies propres et non polluantes visant à réduire la pollution.
Elle est accordée pour financer l’agriculture biologique, les travaux de conservation des sols et des eaux, la plantation d’espèces adaptées au changement climatique et les équipements d’économie d’eau et d’énergie solaire.
Elle a fait savoir dans ce sens que les investissements durables (économie d’eau, énergie solaire pour les exploitations agricoles, agriculture biologique et plantations adaptées au changement climatique) ont crû de 125% (115 MDT) entre 2020 et 2024.
Avec TAP
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