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Tunisie: voici les priorités du plan de développement 2026-2030

Le gouvernement tunisien a placé la justice sociale, la réduction des inégalités régionales et la souveraineté énergétique et hydrique au centre du Plan de développement 2026-2030, présenté lors d’un conseil ministériel présidé par la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzri. Le communiqué publié par la présidence du gouvernement le 2 décembre 2025 affirme que ce plan marque un tournant important, puisqu’il repose pour la première fois sur une démarche ascendante, élaborée à partir des conseils locaux, régionaux et interrégionaux, dans l’esprit voulu par le président de la République, Kaïs Saïed.

En fait, le premier axe repose sur la volonté d’améliorer l’inclusion sociale et de soutenir les catégories vulnérables. Cela implique une amélioration de la qualité des services essentiels, notamment dans les secteurs de la santé, de l’éducation et du transport public. Le communiqué insiste également sur l’importance d’activer les programmes d’emploi, de soutenir les jeunes entrepreneurs, d’améliorer l’employabilité des diplômés et de consolider la protection sociale, afin de créer un véritable filet de sécurité pour les populations fragiles.

Le deuxième axe vise à réduire les inégalités régionales, un enjeu considéré comme central par la cheffe du gouvernement. Le texte met en avant la nécessité de relier les régions intérieures aux zones plus développées par des infrastructures adaptées et de créer une dynamique de développement capable de diminuer les écarts persistants entre les territoires.

Le plan s’appuie également sur une vision économique durable et inclusive. Les autorités ambitionnent de stimuler à la fois l’investissement public et privé, de moderniser le secteur agricole à travers les technologies et une meilleure maîtrise de l’eau, et de développer les chaînes de valeur industrielles et agricoles pour accroître la valeur ajoutée tout en respectant les normes environnementales. L’intégration du secteur informel, l’ouverture sur de nouveaux marchés à l’export et l’attraction d’investissements étrangers dans les secteurs porteurs figurent également parmi les orientations majeures.

La souveraineté hydrique constitue un autre pilier essentiel. Le gouvernement souhaite optimiser la gestion des ressources en eau traditionnelles, moderniser les réseaux de distribution et développer les ressources non conventionnelles. Le plan prévoit aussi la généralisation du traitement des eaux usées, le déploiement de l’agriculture intelligente et la digitalisation des systèmes de gestion de l’eau.

La souveraineté énergétique prend une place tout aussi stratégique. L’objectif est de réduire la dépendance du pays aux énergies fossiles, d’augmenter la part des énergies renouvelables, de valoriser les ressources nationales comme le solaire, l’éolien ou le biogaz, et d’encourager une consommation énergétique plus rationnelle chez les ménages et les entreprises. La réforme de la gouvernance du secteur et l’exploitation future du projet de liaison électrique ELMED sont également citées comme des leviers majeurs.

La transformation numérique constitue un autre volet structurant. Le gouvernement prévoit de généraliser la digitalisation des services administratifs, d’étendre le très haut débit, d’accompagner les entreprises dans leur mutation numérique et de mettre en place une stratégie nationale dédiée à l’intelligence artificielle.

Le communiqué met aussi en avant la volonté de moderniser le modèle industriel tunisien. Cette orientation repose sur l’économie de la connaissance, les technologies propres et l’innovation. Le gouvernement veut impulser une meilleure répartition géographique des activités industrielles, soutenir la compétitivité des PME, accélérer la création de zones industrielles intelligentes, renforcer la recherche et l’innovation, et optimiser le rôle des pôles technologiques. L’objectif est de permettre aux entreprises tunisiennes d’améliorer leur position dans les chaînes de valeur et d’augmenter leur capacité d’exportation.

Enfin, l’accès au financement apparaît comme un défi croissant. Le plan entend renforcer les équilibres financiers, améliorer l’épargne nationale, mobiliser des financements concessionnels et verts, définir une liste de projets adaptés aux partenariats public-privé et élargir l’inclusion financière pour les populations vulnérables.

La cheffe du gouvernement a rappelé que le Plan 2026-2030 ne représente pas seulement une feuille de route économique, mais une étape nationale structurante qui orientera les choix politiques des années à venir.

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L’IA, levier ou écueil pour le rôle social de l’Etat ?

Une étude de l’Institut tunisien des études stratégiques (ITES), publiée mardi 2 décembre 2025, place l’intelligence artificielle au cœur d’un choix stratégique pour le pays. Intitulée « L’intelligence artificielle, un levier du rôle social de l’État », elle présente cette technologie comme une opportunité historique de renouveler le pacte social. Tout en soulignant les risques majeurs de son mauvais usage. La problématique centrale est ainsi posée : l’IA sera-t-elle un instrument de justice sociale et de souveraineté, ou un amplificateur des inégalités et des dépendances ?

Le rôle social de l’État, défini comme la garantie du bien-être collectif et l’accès équitable aux services essentiels, est aujourd’hui à un tournant. L’étude identifie l’IA comme un vecteur majeur d’accélération du développement socio-économique, capable de transformer les pratiques dans les secteurs vitaux comme la santé, l’éducation ou les transports. Elle pourrait optimiser les ressources et améliorer la qualité des services publics.

Cependant, l’enjeu est double. Cette technologie structurante peut soit corriger les déséquilibres sociaux, soit les aggraver dramatiquement. L’État se trouve donc face à une obligation de résultat : accompagner l’intégration de l’IA tout en en garantissant l’accessibilité, l’éthique et une finalité sociale claire. Et ce, pour éviter que ses bénéfices ne profitent qu’à une minorité.

L’impératif de souveraineté cognitive : une question de survie stratégique

Au-delà de l’aspect social interne, l’étude insiste sur un défi géopolitique crucial : la souveraineté cognitive. Dans un monde où l’IA est un champ de compétition entre grandes puissances, la Tunisie ne peut se contenter d’être une simple consommatrice de technologies étrangères. Une telle passivité entraînerait une dépendance accrue et une vulnérabilité numérique. La maîtrise de la chaîne de valeur, de la gestion des données nationales au développement de modèles adaptés aux réalités tunisiennes, devient un impératif de sécurité nationale. L’étude estime que la Tunisie dispose d’atouts uniques, comme sa jeunesse instruite et son tissu entrepreneurial, pour devenir un laboratoire de modèles d’IA centrés sur l’humain, éthiques et inclusifs.

 

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La condition sine qua non : une transformation humaine et politique

L’étude de l’ITES est claire : l’intelligence artificielle ne se substitue pas à la volonté politique ; elle en modifie les conditions d’exercice. Elle offre des outils puissants, mais son succès dépend d’un projet de société partagé. La transformation qu’elle induit est avant tout humaine et politique. Cela suppose un équilibre entre ouverture aux meilleures pratiques internationales et préservation des spécificités locales. Cela exige également une capacité à mobiliser et retenir les compétences pour inverser la fuite des cerveaux, et une responsabilité accrue des institutions dans l’orientation du progrès technologique au service du bien commun.

 

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La Tunisie se trouve donc à la croisée des chemins. L’IA représente bien plus qu’une simple modernisation technologique. Elle est une épreuve de vérité pour son pacte social et sa souveraineté. Saisie comme un levier délibéré de justice sociale et d’émancipation cognitive, elle peut contribuer à renouveler la confiance entre l’État et les citoyens. Dans le cas contraire, elle risquerait d’affaiblir encore davantage la cohésion sociale et l’indépendance du pays. Le temps n’est plus à l’observation, mais à l’action politique éclairée et déterminée.

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Loi de finances 2026 : Kais Saïed insiste sur la dimension sociale et la rationalisation des dépenses

Le président de la République, Kais Saïed, a reçu mercredi au palais de Carthage la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzri, et la ministre des Finances, Mischkat Slama Khaldi, pour discuter du projet de loi de finances 2026. Il a réaffirmé que ce texte doit avant tout refléter le rôle social de l’État et promouvoir la justice sociale.

Selon un communiqué de la présidence, le chef de l’État a insisté sur la nécessité d’adopter « une pensée novatrice » et de concevoir le projet de loi de finances autour de nouveaux concepts afin de répondre aux attentes sociales.

Deux objectifs majeurs ont été fixés : offrir de nouvelles perspectives aux jeunes marginalisés et rationaliser les dépenses publiques en réduisant les financements destinés aux institutions jugées peu rentables.

Lutte contre la corruption et l’évasion fiscale

Au cours de la réunion, Kais Saïed a critiqué la Commission tunisienne des analyses financières (CTAF), estimant qu’elle n’a pas assumé pleinement son rôle. Il a également évoqué les défis liés à l’évasion fiscale et aux réseaux de corruption, réitérant l’engagement de la Tunisie à avancer dans la voie des réformes.

Le président a souligné que la politique du « compter sur soi » reste pertinente, malgré les critiques. Face à l’héritage de mauvaise gestion accumulé au fil des décennies, il a affirmé sa détermination à ouvrir de nouvelles opportunités pour les jeunes, instaurer une véritable justice et relancer une croissance durable. « Le peuple tunisien n’acceptera plus jamais les solutions à demi-teinte », a-t-il martelé.

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Kaïs Saïed : « La Tunisie progresse malgré des phénomènes anormaux »

Le président de la République, Kaïs Saïed, a présidé vendredi 29 août 2025 un Conseil des ministres. Il a réaffirmé la volonté de l’État d’avancer malgré les obstacles, de combattre les pratiques illégales, de consolider l’État social et de réformer les circuits de distribution pour protéger le pouvoir d’achat des citoyens.

Le chef de l’État a ouvert la réunion en soulignant que la Tunisie progresse malgré des phénomènes anormaux qui affectent certains services publics. Il a insisté sur le rôle central de la vigilance et de la conscience du peuple tunisien pour déjouer les tentatives visant à semer le doute, le désespoir et l’abattement.

Transparence et lutte contre les pratiques illégales

Kaïs Saïed a dénoncé de nombreuses pratiques anormales dont les sources et les objectifs sont connus. Il a affirmé que la sécurité et la stabilité du pays reposent sur la conscience citoyenne et sur la volonté ferme de faire face aux défis. Selon lui, les choix du peuple finiront par s’appliquer, en dépit des manœuvres et des manipulations menées par certains acteurs.

Le président a rappelé que l’État social n’est pas un slogan, mais une orientation globale qui doit concerner tous les secteurs et l’ensemble du pays. Il a souligné que toutes les lois doivent répondre aux attentes de la population et que ceux qui les appliquent doivent y croire sincèrement.

L’échec des anciens systèmes de distribution

Kaïs Saïed a critiqué l’échec des anciens systèmes de distribution, qui n’ont pas permis de protéger le pouvoir d’achat des citoyens. Il a appelé à une nouvelle approche pour mettre fin à la spéculation, au monopole et aux pratiques des lobbies, désormais exposés au grand jour.

Le chef de l’État a averti que les responsables de malversations et de corruption « ne resteront pas impunis ». Il a insisté sur le fait que la dignité et la justice des citoyens sont sacrées et ne peuvent être bafouées par les corrompus et leurs alliés.

En conclusion, le président a affirmé que la révolution législative seule ne suffit pas. Elle doit être accompagnée d’une transformation administrative profonde, couronnée par une révolution culturelle qui marquera une rupture définitive avec « le passé révolu ».

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