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Compte en devises: ce qui change vraiment pour les Tunisiens

Le Parlement tunisien a adopté hier un nouvel article de loi qui rebat les cartes pour les Tunisiens résidents souhaitant ouvrir un compte en devises.

Cette mesure s’inscrit dans le cadre de la mise en application de l’article 18 de la loi n°76 de 1976, portant refonte et codification de la législation des changes et du commerce extérieur. Avec un objectif clair: assouplir les démarches et moderniser le cadre légal.

Elle vise essentiellement à clarifier les conditions d’ouverture de ces comptes et à assouplir leur régime de fonctionnement.

Ouvrir un compte en devises est désormais plus simple

Les personnes physiques de nationalité tunisienne, résidant en Tunisie, peuvent ouvrir auprès des intermédiaires agréés des comptes en devises.

Cette ouverture n’est plus soumise aux conditions prévues aux articles 16 et 18 du Code des changes et du commerce extérieur, ni aux dispositions de l’article 16 de la loi n°83 de 1986 (loi de finances rectificative).

Le texte précise également que l’ouverture de ces comptes n’est pas soumise à l’accord préalable de la Banque centrale de Tunisie. Les comptes en devises peuvent être alimentés sans autorisation préalable, notamment par:

  • les montants transférés depuis un autre compte en devises ou en dinars convertibles, 

  • les intérêts générés par les fonds déposés ou placés par l’intermédiaire agréé, conformément au taux avantageux fixé par la Banque centrale,

  • les montants provenant de la dotation touristique annuelle.

De plus, il est généralement possible que le compte en dinars convertibles soit débité automatiquement pour tout paiement à l’étranger, sans qu’une autorisation préalable soit nécessaire. Cela concerne notamment la remise de devises étrangères au titulaire du compte en vue d’un voyage à l’étranger, ainsi que l’octroi d’une provision à un autre compte en devises.

Les bénéfices générés par ces comptes restent soumis à une taxe de 0,01%.

 

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BCT : Le TMM reste inchangé pour le troisième mois consécutif, au plus bas depuis janvier 2023

Le Taux moyen du Marché Monétaire (TMM) s’est stabilisé, en novembre 2025, au niveau de 7,49%, pour le troisième mois consécutif, selon des données publiées, récemment, par la Banque Centrale de Tunisie (BCT).

En fait, le TMM a enregistré une tendance baissière, depuis le début de l’année, passant de 7,99%, au cours des deux mois de janvier et février 2025, à 7,91% en mars 2025, régressant à 7,50%, durant la période avril- août, pour se stabiliser à 7,49% en septembre, octobre et novembre 2025.

Il convient de noter que le TMM est à son plus bas niveau depuis le mois de janvier 2023.

Pour rappel, le TMM est fortement tributaire de l’évolution du taux directeur de la BCT, lequel a été révisé à la baisse de 50 points de base, durant le mois de mars 2025, passant de 8% à 7,5.

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Tunisie : Les avoirs en devises atteignent 24,6 milliards de dinars, soit 105 jours d’importation

Les avoirs nets en devises ont atteint 24,6 milliards de dinars, à la date du 28 novembre courant, ce qui représente 105 jours d’importation. En comparaison avec la même période de l’année dernière, les réserves en devises ont légèrement régressé de 1,3%, d’après les indicateurs monétaires et financiers, publiés par la Banque Centrale de Tunisie (BCT).

Pour ce qui est des recettes touristiques et des revenus du travail cumulés, elles ont progressé respectivement de 6,96%, à 7,3 milliards de dinars, et de 6,94% à 7,7 milliards de dinars, à la date du 20 novembre 2025.

En revanche, les services de la dette extérieure ont diminué de 13,9%, pour s’établir au niveau de 11,3 milliards de dinars, contre 13,1 milliards de dinars, une année auparavant.

S’agissant des billets et monnaies en circulation, ils poursuivent leur tendance haussière, passant de 22 milliards de dinars, le 27 novembre 2024, à 25,8 milliards de dinars, actuellement.

De même, le total des transactions interbancaires ont évolué de 66%, à 3,7 milliards de dinars, contrairement au volume global du refinancement qui a régressé de 4,7%, à 11,1 milliards de dinars.

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Tunisie : Les avoirs nets en devises couvrent 105 jours d’importation

Les indicateurs monétaires publiés par la Banque centrale de Tunisie (BCT) au 28 novembre 2025 offrent un panorama contrasté de la conjoncture financière du pays. Entre un léger recul des réserves en devises, une amélioration apparente du service de la dette et une forte hausse de la monnaie en circulation, les signaux ne vont pas tous dans la même direction.

Les réserves nettes en devises s’élèvent à 24,6 milliards de dinars, soit l’équivalent de 105 jours d’importation. Un niveau encore confortable, mais en légère baisse de 1,3 % par rapport à la même période en 2024. Ce recul reflète la fragilité structurelle de la balance des paiements, toujours soumise aux aléas des importations énergétiques et alimentaires.

En parallèle, deux indicateurs continuent d’apporter un soutien précieux aux finances extérieures :
– Les recettes touristiques, en hausse de 6,96 %, atteignent 7,3 milliards de dinars.
– Les transferts des Tunisiens à l’étranger, en progression de 6,94 %, s’établissent à 7,7 milliards de dinars à la date du 20 novembre.

Ces deux sources de devises demeurent essentielles dans un contexte où l’investissement étranger reste timide et où les négociations avec les bailleurs internationaux se prolongent.

Autre évolution notable : le service de la dette extérieure en 2025 a reculé de 13,9 %, pour atteindre 11,3 milliards de dinars, contre 13,1 milliards l’année précédente. Une baisse qui peut traduire soit un ralentissement des échéances arrivant à maturité, soit un rééchelonnement partiel. Mais elle ne signifie pas pour autant une détente durable, la pression de la dette restant structurellement élevée.

En revanche, un autre indicateur interpelle : la monnaie en circulation, billets et pièces confondus, poursuit son envolée. Elle passe de 22 milliards de dinars fin novembre 2024 à 25,8 milliards en 2025. Cette hausse spectaculaire continue d’alimenter les inquiétudes sur la taille de l’économie informelle et la faible bancarisation, tout en accentuant la pression sur la liquidité bancaire.

Une économie qui résiste

La tension se manifeste aussi dans le marché interbancaire, où le volume des transactions a bondi de 66 %, atteignant 3,7 milliards de dinars. À l’inverse, les refinancements à long terme de la BCT ont diminué de 4,7 %, s’établissant à 11,1 milliards de dinars, signe d’un léger ajustement de la politique monétaire.

Au final, les chiffres du BCT indiquent une économie qui résiste mais reste sous tension : une respiration du côté du tourisme et des transferts, un répit partiel sur la dette, mais des réserves qui s’érodent lentement et une masse monétaire qui s’emballe. Un équilibre fragile, que les prochains mois diront s’il peut tenir face aux défis budgétaires et sociaux de 2026.

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ECLAIRAGE – Le dinar face au cycle américain : anatomie d’une vulnérabilité prolongée

L’évolution de la politique monétaire américaine n’est jamais un fait lointain pour la Tunisie. Le dinar, pris dans une trajectoire de dépréciation maîtrisée mais continue, subit directement la pression des mouvements du dollar, dont la dynamique reflète non seulement l’état de l’économie des États-Unis mais aussi les anticipations globales en matière de risques, de liquidités et de géopolitique. Les hésitations actuelles de la Fed face à un marché du travail affaibli et une inflation persistante ne redessinent pas seulement le paysage financier américain : elles recomposent silencieusement les conditions de stabilité monétaire d’un pays comme la Tunisie, exposé par la structure même de son économie.

 

Chaque fois que le dollar se maintient à un niveau élevé, la Tunisie se retrouve mécaniquement confrontée à une tension supplémentaire sur son équilibre externe. Le renchérissement du billet vert ne constitue pas un choc isolé mais un multiplicateur de vulnérabilités déjà présentes. Les importations tunisiennes les plus vitales — énergie, céréales, intrants industriels, composants électroniques, biens d’équipement — sont majoritairement contractualisées en dollars. Une appréciation même modérée du billet vert se traduit instantanément par une augmentation de la facture globale d’importations, renforçant la pression sur les réserves de change et altérant le taux de couverture des besoins extérieurs.

Cette dépendance quasi mécanique crée un effet de transmission immédiat et difficilement réversible. Le dinar, dont la valeur externe dépend in fine de la capacité du pays à générer des devises, voit son ancrage se fragiliser à chaque épisode de hausse du dollar, comme si l’économie tunisienne se retrouvait soudainement exposée à un vent contraire dont elle n’a pas les moyens de se protéger.

La Banque centrale de Tunisie sous contrainte : l’impossible arbitrage

Dans ce contexte, l’action de la Banque centrale tunisienne se transforme en exercice d’équilibriste. Un dollar fort alimente une inflation importée qui exige un resserrement monétaire pour éviter une dérive des prix. Mais un resserrement prolongé freine mécaniquement le crédit, étouffe la demande interne et fragilise davantage les entreprises, déjà confrontées à la hausse des coûts d’approvisionnement.

La BCT se trouve ainsi enfermée dans une matrice contraignante : maintenir des taux élevés pour stabiliser le dinar contre le dollar, au risque de ralentir davantage une économie déjà en sous-croissance. Les mouvements de la Fed déterminent en partie cet arbitrage, car toute baisse ou tout maintien prolongé des taux américains se répercute sur les différentiels d’attractivité entre monnaies. Lorsque les bons du Trésor américain offrent une rémunération élevée, les investisseurs internationaux réduisent leur exposition aux économies émergentes, accentuant la rareté relative des capitaux à destination de pays comme la Tunisie. Le dinar en paie le prix sous la forme d’une pression accrue sur les entrées de devises et d’un coût d’endettement international plus élevé.

Inflation importée : le canal de transmission le plus redoutable

La hausse du dollar ne se limite pas à modifier les coûts de transaction en devises. Elle s’inscrit dans une chaîne de transmission qui affecte directement le niveau général des prix. Les secteurs les plus sensibles — énergie, alimentation, industrie — voient leurs intrants renchéris, ce qui déforme les marges, alourdit les coûts et finit par peser sur les prix à la consommation.

La Tunisie connaît une inflation qui n’est pas tant le produit d’une surchauffe économique interne que le résultat d’une conjonction de tensions externes. Chaque variation du dollar alimente une inflation importée difficile à contenir sans provoquer un ralentissement de l’activité. Ce mécanisme crée une double peine : l’inflation fragilise le pouvoir d’achat, tandis que la dépréciation du dinar renforce, à chaque cycle, l’intensité des chocs inflationnistes futurs.

Le risque d’une dépréciation prolongée : un scénario de fond plutôt qu’un accident conjoncturel

Le dinar n’est pas menacé d’un décrochage brutal, mais il est exposé à une érosion lente, progressive et persistante, que les dynamiques de la Fed peuvent renforcer. Si l’économie américaine tarde à infléchir ses taux, le dollar restera tendu et la Tunisie devra composer avec un environnement défavorable pour financer son déficit courant et assurer la stabilité de sa monnaie.

Ce risque n’est pas théorique. Il s’inscrit dans une trajectoire où les réserves de change, malgré leur amélioration récente, demeurent inférieures au seuil de confort nécessaire pour absorber une série de chocs extérieurs. Une Fed prudente oblige la Tunisie à maintenir une politique monétaire restrictive, renforçant le risque d’un affaiblissement progressif du dinar tout au long de 2025, à mesure que les importations énergétiques et alimentaires absorbent une part croissante des devises disponibles.

Entre adaptation et stratégie : redéfinir la place du dollar dans l’économie tunisienne

L’hypersensibilité du dinar au dollar ne relève pas uniquement de la conjoncture internationale. Elle révèle une dépendance profonde à la structure des importations et à la faible diversification des sources de devises. La Tunisie n’est pas condamnée à subir, mais les espaces d’action restent étroits. Le développement d’accords commerciaux libellés en euros, la montée en puissance des exportations à plus forte valeur ajoutée, l’encouragement des transferts de la diaspora, la diversification des partenariats financiers et le recours maîtrisé aux instruments de couverture de change constituent autant de pistes susceptibles d’alléger la pression exercée par le cycle monétaire américain.

Ces leviers ne neutralisent pas les effets de la Fed, mais ils permettent de réduire l’ampleur des transmissions négatives. La Tunisie n’a pas le pouvoir d’influencer les décisions de Washington, mais elle peut atténuer la sensibilité de son économie à l’hégémonie du dollar. Le dinar n’est pas seulement une variable financière : il est l’expression condensée des rapports de dépendance, de vulnérabilité et de résilience qui structurent la place du pays dans l’économie mondiale.

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* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain

d’Economie Financière (IAEF-ONG)

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PLF 2026 : quelles ressources pour financer les dépenses de l’État ?

Le Projet de Loi de Finances (PLF) 2026, dans sa version amendée, regroupe 61 articles et présente un budget de charges de 63,575 milliards de dinars. Les ressources budgétaires sont estimées à 52,560 milliards de dinars, principalement issues des recettes fiscales (47,773 milliards de dinars, soit 82 % du total). Le déficit budgétaire prévu s’élève à 11,015 milliards de dinars.

Les crédits d’engagement pour les dépenses de l’État sont fixés à 66,8 milliards de dinars. Les ressources allouées aux comptes spéciaux du Trésor atteignent 1,924 milliard de dinars, tandis que les recettes des opérations des fonds de participation sont estimées à 53,104 millions de dinars.

Ressources de trésorerie et financement du déficit

Les ressources de trésorerie devraient s’élever à 27 milliards de dinars en 2026. Elles financeront notamment le déficit de l’État (11 milliards de dinars) et le remboursement de la dette intérieure (7,932 milliards de dinars) et extérieure (7,917 milliards de dinars). Ces ressources proviendront essentiellement des emprunts intérieurs (19 milliards de dinars) et des emprunts extérieurs (6,8 milliards de dinars).

Budget ministères et entreprises publiques

Selon les articles 8 et 9, le budget destiné aux ministères et entreprises publiques, employant 687 000 agents, est estimé à 1,585 milliard de dinars.

Facilités de financement de la BCT

L’article 12 autorise la Banque Centrale de Tunisie (BCT) à accorder des facilités de financement à la trésorerie générale de l’État pour 11 milliards de dinars, remboursables sans intérêts sur 15 ans, avec une période de grâce de 3 ans.

Le PLF 2026 sera discuté en plénière vendredi par l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) et le Conseil National des Régions et des Districts (CNRD). Le texte est disponible sur le site de l’ARP, tandis que les débats budgétaires n’ont pas encore commencé à l’heure prévue.

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Le phénomène des défauts de paiement se propage encore dans l’économie

L’idée centrale de la modification des règles régissant le chèque était de mettre fin à des dizaines de milliers d’incidents de paiements et leurs conséquences économiques sociales.

 

Néanmoins, le phénomène des impayés est toujours là et il s’est accentué au niveau des lettres de change. Les statistiques qui viennent d’être publiées par la Banque centrale de Tunisie montrent que la valeur des chèques retournés impayés s’est élevée à 1 608 MDT sur les neuf premiers mois de 2025 contre 2 323 MDT une année auparavant. Il y a donc une vraie réduction des incidents de paiement causés par le chèque, ce qui reflète une certaine réussite des mesures prises.

Quant aux lettes de change, la hausse des volumes d’échange de 58,6 % à 39 787 MDT est, naturellement, accompagnée par une amplification de la fréquence des défauts de paiement. Environ 347 000 effets ont été rejetés jusqu’à fin septembre 2025, contre près de 142 000 sur la même période en 2024. En volume, il y a eu une vraie hausse, de 2 034 MDT l’année dernière à 3 501 MDT cette année.

En tout, nous sommes en train de parler d’un total de défauts de paiement de 5 109 MDT entre les deux moyens de paiement, une hausse de 17,2 % en glissement annuel.

L’accroissement de ce phénomène n’est que le résultat d’un pouvoir d’achat sous pression, côté ménages, et d’un accès limité à la trésorerie pour les entreprises. Le vrai remède passe, bien évidemment, par des réglementations, mais pas uniquement. Il est recommandé d’agir sur les délais de paiement des fournisseurs et sur la disponibilité de financement à court terme.

In fine, cette situation ne peut résulter qu’en un renchérissement des prix que le consommateur final paiera et d’une marge où le marché parallèle peut encore se développer.

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Paiements en Tunisie : Les lettres de change explosent, les chèques s’effondrent

La Banque centrale de Tunisie (BCT) constate un basculement majeur dans les moyens de paiement : les opérations par lettres de change ont bondi de 160% à fin septembre 2025, tandis que les transactions par chèques ont fortement reculé. Ces évolutions, publiées dans le bulletin « Paiements en chiffres », témoignent d’un changement profond dans les habitudes des usagers et des entreprises.

Les lettres de change en plein essor

Selon la BCT, les lettres de change ont atteint 3,4 millions d’opérations sur les neuf premiers mois de l’année, totalisant 39,78 milliards de dinars. Cette progression spectaculaire (+160%) contraste fortement avec le recul des chèques, confirmant une adoption accrue des supports numériques sécurisés.

Le taux de rejet de ces instruments reste notable : 10,2% pour les lettres de change.

Chute massive des paiements par chèques

Les chèques enregistrent une baisse nette de 67,9%, ne totalisant que 5,9 millions d’opérations pour un volume de 40,212 milliards de dinars. Leur taux de rejet, plus faible que celui des lettres de change, s’établit à 2,2%.

Cette tendance confirme un déclin structurel du chèque comme instrument privilégié.

Virements, cartes, DAB et paiements électroniques : les autres chiffres clés

La BCT fait état d’une hausse des virements, atteignant 28,1 millions d’opérations (+10,2%) pour un volume de 58 milliards de dinars.

Le parc de cartes bancaires a progressé de 6,4%, dépassant les 5,8 millions de cartes.

En revanche, le nombre de DAB/GAB a légèrement reculé à 3290 appareils (-0,5%).

Côté paiements électroniques :

  • E-paiement : +19% → 14,1 millions d’opérations
  • Paiement de proximité via TPE : +16,3% → 34,8 millions d’opérations
  • Sites marchands actifs : +2% → 1 148 sites
  • TPE installés : +9,2% → 42,8 mille appareils

Ces chiffres confirment une transition accélérée vers les moyens de paiement dématérialisés, portée par la transformation numérique, l’extension de l’e-commerce et les efforts des banques pour moderniser les outils de transaction. Le chèque glisse désormais en arrière-plan, tandis que les lettres de change et les paiements électroniques prennent une place prépondérante.

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BCT : Les crédits à l’économie ont atteint 118,6 milliards de dinars en 2024

Le financement de l’économie tunisienne a connu une croissance contenue en 2024. Selon le rapport annuel sur la supervision bancaire publié samedi par la Banque centrale de Tunisie (BCT), l’encours total des crédits a atteint 118,6 milliards de dinars, soit une progression de 2,8 %, un rythme identique à celui observé en 2023.

Des crédits davantage orientés vers le secteur public

L’analyse de la BCT montre une hausse marquée des crédits accordés aux entreprises publiques, dont la part est passée de 8,3% à 9,5% du total en une année. En revanche, le financement des entreprises privées est resté stable, avec une progression limitée à 1,5%, confirmant la prudence du secteur bancaire face à un environnement économique encore fragile.

Cette tendance témoigne d’un recentrage du crédit sur les acteurs institutionnels, souvent perçus comme moins risqués, dans un contexte de ralentissement de l’investissement privé et de pression sur la liquidité bancaire.

Sur le plan sectoriel, la répartition des crédits aux professionnels montre une évolution favorable aux secteurs des services et de l’agriculture, au détriment de l’industrie. Cette réorientation traduit les mutations structurelles de l’économie tunisienne, marquée par une tertiarisation croissante et des difficultés persistantes dans le tissu industriel.

L’endettement des particuliers continue de ralentir

Les crédits aux particuliers ont totalisé 29,4 milliards de dinars en 2024, contre 28,8 milliards un an plus tôt, soit une hausse de 2,3% (contre 3,1% en 2023 et 4,8% en 2022). Cette décélération s’explique principalement par le net ralentissement des crédits à l’habitat, dont la croissance s’est limitée à 0,8%.

La part des crédits aux ménages reste stable à 24,8% du total des crédits, tandis que leur poids dans le PIB recule légèrement, passant de 19,3% en 2023 à 18,5% en 2024.

Comprendre l’encours des crédits

Pour les non-spécialistes, le terme « encours des crédits » désigne le montant total des prêts accordés par les banques et qui n’ont pas encore été remboursés. Autrement dit, il s’agit de la somme globale des dettes encore en cours auprès du système bancaire, qu’il s’agisse de prêts aux entreprises ou aux particuliers.

Cet indicateur est essentiel pour mesurer le niveau de financement de l’économie et évaluer la dynamique du crédit : une hausse de l’encours traduit une augmentation du volume de prêts accordés, tandis qu’une stagnation peut signaler un ralentissement de l’activité économique ou une politique monétaire plus stricte.

En dépit d’une croissance économique modérée et de tensions persistantes sur les prix, le système bancaire tunisien affiche une certaine résilience. La stabilité du rythme d’expansion des crédits témoigne d’une politique monétaire prudente de la BCT, visant à contenir les risques liés à la dette et à maintenir l’équilibre entre soutien à l’économie et préservation de la stabilité financière.

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Entreprises publiques : Un « lourd fardeau » pour l’État, selon le ministre de l’Économie

Lors de la séance plénière consacrée au budget de l’État et au budget économique pour 2026, le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, a tiré la sonnette d’alarme sur la situation des entreprises publiques, jugeant leur réforme « urgente et incontournable », rapporte l’agence TAP.

Un appel à la réforme des géants publics

Le ministre a estimé que plusieurs entreprises nationales, autrefois symboles de réussite, sont aujourd’hui devenues « un lourd fardeau pour l’État ». Parmi elles, la Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG), la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG) et l’Office des céréales, toutes confrontées à des difficultés structurelles et à une productivité en déclin.

Selon Samir Abdelhafidh, la situation de ces établissements ne peut plus être ignorée : « Leur poids sur les finances publiques est devenu insoutenable. Leur redressement exige une refonte complète des modes de gestion, fondée sur la transparence, la performance et la responsabilité ».

Financement national et indépendance souveraine

Tout en défendant la décision du gouvernement de recourir à la Banque centrale de Tunisie pour financer partiellement le budget national, le ministre a expliqué que cette orientation vise à mobiliser les ressources internes et à préserver l’indépendance de la décision souveraine.

« Le choix du financement est avant tout politique : il s’agit de garantir à la Tunisie sa liberté de décision économique », a-t-il insisté.

Samir Abdelhafidh a par ailleurs mis en avant plusieurs signaux positifs, notamment une hausse de plus de 20% des investissements étrangers, la maîtrise du déficit budgétaire et la baisse du taux d’inflation à 4,9%. Autant d’éléments qui, selon lui, traduisent « une amélioration progressive de la situation économique ».

Concernant le marché du travail, le ministre a annoncé des mesures incitatives pour encourager le recrutement de diplômés du supérieur dans le secteur privé. Il a aussi rappelé que plusieurs réformes législatives sont en préparation – notamment les codes des changes, des forêts et de l’investissement – afin d’offrir un cadre juridique plus propice à la relance et à la modernisation de l’économie.

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Tunisie : Le TMM se stabilise à 7,49% en octobre 2025

Le Taux moyen du marché monétaire (TMM) s’est maintenu à 7,49% en octobre 2025, selon les données publiées par la Banque centrale de Tunisie (BCT). C’est le deuxième mois consécutif que cet indicateur clé de la politique monétaire reste inchangé, confirmant la stabilité des conditions financières.

Une stabilité prolongée

Après cinq mois de stagnation à 7,50% entre avril et août 2025, le TMM a légèrement reculé en septembre pour se fixer à 7,49%, niveau qu’il conserve depuis. Cette évolution s’inscrit dans une tendance baissière amorcée en début d’année, lorsque le taux atteignait encore 7,99% en janvier et février.

Un signal de stabilité monétaire

En glissement annuel, le TMM affiche un recul notable, puisqu’il s’élevait à 7,99% en octobre 2024 et 8,00% en octobre 2023. Cette stabilité actuelle témoigne d’un léger assouplissement des conditions de financement sur le marché interbancaire, dans un contexte où la Banque centrale cherche à concilier contrôle de l’inflation et soutien à l’activité économique.

La baisse du TMM a un impact direct sur le coût du crédit, notamment pour les entreprises et les ménages. Une baisse durable de ce taux peut rendre l’accès au financement plus abordable, dynamiser le secteur privé, et soutenir les projets d’investissement. Cependant, cet assouplissement reste mesuré, la BCT veillant à ne pas alimenter de nouvelles pressions inflationnistes.

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Exportations tunisiennes : La BCT allonge les délais et assouplit les règles de paiement

La Banque Centrale de Tunisie (BCT) a annoncé de nouvelles mesures destinées à faciliter les exportations tunisiennes, à travers la circulaire n°2025-13 publiée le 27 octobre 2025. Ce texte introduit des ajustements majeurs aux règles encadrant le règlement financier des importations et exportations, avec pour objectif de simplifier les transactions internationales et d’améliorer la compétitivité des entreprises tunisiennes.

Des délais de paiement prolongés à 120 jours

La principale évolution concerne les délais de règlement à l’export. Les exportateurs disposent désormais d’un délai de 120 jours pour recevoir le paiement de leurs ventes, contre 60 jours auparavant. Cette mesure offre davantage de souplesse financière aux entreprises, notamment celles opérant sur des marchés où les cycles de paiement sont plus longs.

Des moyens de paiement plus flexibles

La circulaire introduit aussi une libéralisation des moyens de règlement : les prix des ventes à l’export peuvent désormais être payés par tout moyen de règlement, sans restriction particulière. Cette ouverture permet aux opérateurs économiques de s’adapter aux pratiques commerciales internationales et de négocier des conditions plus avantageuses avec leurs partenaires étrangers.

Une mise à jour des textes de 1994

Ces ajustements modifient les dispositions de l’article 10 de la circulaire n°94-14 du 14 septembre 1994, qui régissait jusqu’ici les transactions commerciales internationales. En actualisant ce cadre réglementaire, la BCT cherche à moderniser les procédures de commerce extérieur et à accompagner la dynamique d’exportation dans un contexte économique mondial en mutation rapide.

Les nouvelles règles, saluées par plusieurs acteurs du secteur, devraient contribuer à fluidifier les opérations d’exportation, à réduire les contraintes administratives et à renforcer la compétitivité des entreprises tunisiennes sur les marchés extérieurs.

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La Tunisie connait une phase de reprise économique, selon le gouverneur de la BCT

Le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, Fethi Zouhair Nouri, a affirmé que la Tunisie traverse une phase de reprise économique tangible, soutenue par les résultats positifs enregistrés au cours de l’année 2025.

Intervenant lors d’une rencontre avec un groupe d’investisseurs internationaux en obligations tunisiennes, en marge des réunions annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international qui se tiennent à Washington du 14 au 18 octobre 2025, il a souligné que la Banque centrale poursuivra sa coordination étroite avec les autorités gouvernementales. Objectif : renforcer la confiance des investisseurs et garantir l’accès de la Tunisie aux marchés financiers internationaux lorsque cela sera nécessaire, selon un communiqué de l’institution d’émission.

Lors d’une réunion de travail avec des représentants de plusieurs banques et institutions financières internationales, le gouverneur a salué la capacité de l’économie tunisienne à absorber les chocs et à générer une croissance durable. Il a insisté sur le rôle crucial de ces institutions, notamment celles disposant de filiales en Tunisie, dans la promotion des performances économiques du pays sur les marchés internationaux, tout en explorant de nouvelles perspectives de coopération.

Dans son entretien avec les responsables de l’agence de notation Moody’s, Nouri a mis en lumière l’importance des politiques adoptées récemment en Tunisie, lesquelles ont contribué à renforcer la stabilité économique et financière. Il a rappelé que ces efforts ont permis l’amélioration de la notation souveraine de la Tunisie par l’agence Fitch, passée de CCC+ à B- avec une perspective stable.

Le gouverneur a également présenté les dernières évolutions économiques et financières depuis le précédent rapport de l’agence de notation, mettant en avant les indicateurs positifs réalisés en 2025. Selon lui, cette dynamique traduit les efforts soutenus visant à placer la Tunisie sur une trajectoire de croissance durable.

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Tunisie – PLF 2026 : L’Etat sollicitera de nouveau un financement direct auprès de la BCT

Le projet de budget de l’État pour l’exercice 2026 révèle que la Tunisie envisage de recourir à nouveau au financement direct de la Banque centrale afin de couvrir une partie de ses besoins financiers, estimés à environ 27 milliards de dinars pour l’année à venir, un montant similaire à celui de 2025.

Selon l’article 12 du projet de loi, la Banque centrale de Tunisie (BCT) serait autorisée à accorder des facilités de trésorerie à l’État dans la limite de 11 milliards de dinars. Ces fonds seraient octroyés sans intérêts, remboursables sur 15 ans, dont 3 années de grâce, et destinés à soutenir la trésorerie générale du pays.

Cette mesure, exceptionnelle dans la politique monétaire tunisienne, intervient dans un contexte de forte contrainte budgétaire et de difficultés d’accès aux financements extérieurs.

Emissions de sukuk

Parallèlement, l’article 11 du projet de budget prévoit la possibilité pour le ministre des Finances d’émettre ou de garantir jusqu’à 7 milliards de dinars en sukuk (obligations islamiques), conformément à la législation en vigueur.

Ces instruments financiers visent à diversifier les sources de financement et à attirer de nouveaux investisseurs, notamment des fonds issus des marchés islamiques.

Un recours croissant au soutien monétaire

C’est en février 2024, que l’Assemblée des Représentants du Peuple a adopté une loi autorisant le financement direct du budget de l’État par la BCT à hauteur de 7 milliards de dinars. Cette mesure a été qualifiée d’« exceptionnelle », pour faire face aux urgences de trésorerie et rembourser un emprunt extérieur.

Au cours de l’année 2024, le Trésor a puisé dans cette enveloppe, et à fin 2024 l’encours des facilités directes et avances de la BCT s’élevait à environ 6,7 milliards de dinars sur un total autorisé de 7 milliards autorisée)

Pour 2025, une nouvelle enveloppe similaire de 7 milliards de dinars a été inscrite dans la loi de finances, prolongeant ainsi ce mécanisme exceptionnel.

Selon les données publiées à août 2025, l’encours total des facilités directes de la BCT accordées à l’État aurait dépassé 11,65 milliards de dinars, ce qui confirme l’intensification du recours au financement monétaire pour combler le déficit budgétaire.

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