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Tunisie | Kaïs Saïed tance les députés européens, «donneurs de leçons» 

En réponse à la résolution du Parlement européen dénonçant «la détérioration de l’État de droit et la situation des droits humains en Tunisie, en particulier le cas de Sonia Dahmani», le président de la république Kaïs Saïed a rappelé que «la Tunisie est un Etat indépendant et souverain» et réitéré son «rejet catégorique de toute forme d’ingérence dans ses affaires intérieures.» Vidéo.

Recevant le ministre des affaires étrangères, Mohamed Ali Nafti, hier, jeudi 27 novembre 2025, au palais de Carthage, quelques heures après l’annonce de la résolution européenne, le chef de l’Etat s’est insurgé contre «ceux qui s’évertuent à faire remonter le temps et affichent encore une posture hautaine et colonialiste envers notre pays». «Leurs manœuvres et leurs agendas suspects sont voués à l’échec cinglant», a-t-il lancé, ajoutant qu’«ils se trompent d’adresse».

Kaïs Saïed a fait aussi savoir que «la Tunisie restera à jamais libre et indépendante malgré les complots qui se trament et contrevérités fusant de tous bords.» 

Tout en assurant qu’«aujourd’hui c’est l’heure de vérité», le président Saïed a fustigé la rhétorique colonialiste des donneurs de leçons qui s’arrogent le droit de «classer les pays en bons et mauvais élèves.»

Le président de la République n’a pas manqué, par ailleurs, de dénoncer, une nouvelle fois, certaines parties à la solde de l’étranger qui n’ont de cesse de recevoir de sommes colossales d’argent dans le faux espoir de devenir les véritables décideurs, faisant ici allusion à certains opposants politiques et acteurs de la société civile qu’il accuse de comploter contre le régime qu’il a mis en place au lendemain de la proclamation de l’état d’exception, le 25 juillet 2025.    

«Qu’ils se réveillent de leurs illusions», a lancé le chef de l’Etat, soulignant que la Tunisie «n’est ni une ferme ni un verger, ni une terre sans maître».

Poursuivant son attaque contre les puissances coloniales qui s’acharnent à diviser les peuples en «civilisés» et «barbares», SaÏed a ajouté que ces peuples sont résolus aujourd’hui à défendre leur indépendance.

Tout en rappelant, par la même occasion, «la vive protestation» qu’il a exprimée il y a deux jours en recevant l’ambassadeur de l’Union européenne en Tunisie, Giuseppe Perrone, le chef de l’Etat a chargé le ministre des Affaires étrangères d’en transmettre une autre à «la représentante d’un État étranger» accréditée en Tunisie qu’il n’a pas désignée nommément.

Une protestation ferme et vigoureuse, a-t-il poursuivi, sera également adressée à ceux qui n’ont pas respecté les règles diplomatiques, la souveraineté de notre peuple et qui ont bafoué les règles élémentaires régissant les relations entre États.

Tout en soulignant que ces pratiques sont inacceptables, le président de la République a fait porter à leurs auteurs la pleine et entière responsabilité de leurs agissements.

«Nous sommes souverains. Nous n’hésiterons jamais à exprimer haut et fort nos positions», a fait savoir le président Saïed, rappelant que «la souveraineté nationale n’est pas négociable.»  

Evoquant la réunion du Parlement européen tenue, jeudi, Saïed y a vu «une tentative d’ingérence manifeste dans les affaires intérieures de la Tunisie», en soulignant que les Européens «ont beaucoup à apprendre de notre pays en matière de droits et de libertés.» 

«Quiconque ose défier notre pays aura une réponse qui lui sied», a conclu le président Saïed sur un ton de défi.  

I. B. (avec Tap)

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Ouverture du Village du Marathon Comar Tunis – Carthage

Dimanche 30 novembre 2025, les amateurs de la course à pied ont rendez-vous avec le 38e Marathon Comar Tunis-Carthage avec ses 4  courses : Marathon (42 km), Semi-Marathon (21 Km), Course pour tous (5km) et Kids Marathon (1 Km), auxquelles participeront des athlètes accomplis, professionnels et amateurs, nationaux et internationaux, et des coureurs du dimanche de tous âges (enfants, jeunes, adultes et séniors) et de toutes conditions.

Les organisateurs tablent cette année sur une très importante participation et ambitionnent de dépasser 10 000 coureurs (dont 1500 étrangers) contre un peu plus de 8000 l’année dernière (dont 1058 étrangers un an auparavant, en provenance de 50 pays (contre 45 en 20224).   

Les inscriptions se poursuivent à un rythme effréné et il y a de fortes chances que le départ, dimanche matin, sera très animé et en présence de nombreux spectateurs, tunisiens et étrangers venus à cette occasion pour accompagner leurs champions. Il reste à espérer que la météo soit clémente et que le ciel soit un peu plus dégagé qu’il l’a été 48 heures avant le signal de départ.

Ce vendredi matin, et malgré la pluie, les organisateurs et leurs partenaires, institutionnels et sponsors, ont assisté à l’ouverture du village marathon devant le siège des Assurances Comar, l’entreprise organisatrice, près de la gare du TGM, au centre-ville de Tunis.

Plusieurs athlètes et coureurs inscrits étaient venus tâter l’ambiance et se mettre déjà dans le bain. Ils ont déambulé entre les stands, discuter avec les organisateurs, les exposants et le public des badauds.

Malgré le froid de l’hiver, qui est souvent clément sous le ciel méditerranéen, la fête s’annonce chaude et colorée. Alors, pourquoi bouder son plaisir quand on peut se payer un bain de foule et partager des moments de bonheur. Au-delà de la compétition, qui s’annonce serrée entre les coureurs africains subsahariens, nord-africains et européens, c’est la joie d’être ensemble et de partager un moment de convivialité et d’amitié sincère qui restera gravée dans tous les esprits, qu’il s’agisse de coureurs ou de spectateurs. Et c’est là le charme et la magie de ce grand événement sportif outdoor, sans doute le plus important en Tunisie.

L. B.

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Affaire de complot | Des peines en appel de 3 à 45 ans en appel  

La Chambre criminelle spécialisée dans les affaires terroristes près la Cour d’appel de Tunis a rendu son verdict définitif, à l’aube de ce vendredi 28 novembre 2025, concernant les accusés dans l’affaire dite de complot contre la sûreté de l’État. Les peines de prison varient de 3 ans (l’avocat Ayachi Hammami) à 45 ans (l’homme d’affaires et lobyiste Kamel Eltaief).

Selon une source judiciaire, citée par l’Agence Tap, les peines prononcées à l’encontre des détenus varient entre 10 et 45 ans de prison, tandis qu’un accusé détenu a été relaxé.

Quant aux accusés en liberté, les peines varient entre 5 et 35 ans de prison, tandis que la justice a prononcé un non-lieu en faveur de deux accusés.

En ce qui concerne les accusés en fuite, le tribunal a confirmé les peines de prison prononcées à leur encontre en première instance (33 ans avec exécution immédiate), tout en les alourdissant pour certains d’entre eux (43 ans avec exécution immédiate).

Certains accusés ont été condamnés, en plus des peines de prison, à des amendes d’un montant variable et à la confiscation des fonds leur appartenant déposés sur des comptes ouverts dans des banques tunisiennes. 

Plus précisément, Jaouher Ben Mbarek, Ghazi Chaouachi, Issam Chebbi (en détention depuis février 2023) et Chaima Issa (en liberté) ont vu leurs peines passer de 18 à 20 ans. La peine pour Abdelhamid Jelassi (en détention depuis février 2023) est passée de 13 à 10 ans, pour Ayachi Hammami (en liberté) de 8 à 5 ans et pour Néjib Chebbi (en liberté) de 18 à 12 ans.

Parmi les acquittés, il y a le directeur de Mosaïque, Noureddine Boutar et l’ancien ministre Lazhar Akremi.

Face à ces lourdes condamnations, les avocats des accusés continuent de dénoncer des irrégularités de procédure et de parler de procès inique et de dossiers vides de preuves judiciaires tangibles.

Avant le procès en appel qui s’est déroulé en trois séances à partir de fin octobre, l’ONG Human Rights Watch avait réclamé «l’annulation des peines injustes» prononcées en première instance, dénonçant notamment une absence de «garanties d’un procès équitable». Pour l’ONG, le procès s’est inscrit dans une campagne plus large de «répression» de «toute forme de critique ou dissidence».

I. B.

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Tunisie | La loi de finances 2026 adoptée d’ici le 10 décembre

La séance plénière conjointe de ce vendredi 28 juillet 2025 entre les membres de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et deux du Conseil national des régions et des districts (CNRD), consacrée à l’examen des dispositions du projet de loi de finances 2026 (PLF2026) est consacrée à la présentation du rapport conjoint des commissions des finances et du budget des deux chambres parlementaires sur le PLF2026, suivie d’un débat général.

Dans les jours suivants, les députés voteront d’abord certaines dispositions du projet de loi, notamment les affectations de missions et de missions spéciales ainsi que certains articles, puis sur la loi dans son ensemble.

Les membres du CNRD voteront ensuite sur la loi de finances 2026, telle qu’approuvée par l’APR, et qui doit être approuvée au plus tard le 10 décembre prochain, conformément aux dispositions de l’article 78, paragraphe 3, de la Constitution de 2022.

Cette loi combine des mesures sociales, des incitations ciblées et une augmentation des recettes grâce à des contributions spécifiques et de nouvelles taxes, en réponse aux besoins de trésorerie de l’Etat toujours couverts par l’emprunt extérieur et intérieur. C’est d’ailleurs là le principal grief retenu contre ce texte, qui serait, selon certains députés, copié et collé de la loi de finances de l’exercice en cours. Trop porté sur la fiscalité et pas assez sur la relance économique, à un moment où la croissance stagne, le déficit budgétaire se creuse et l’endettement s’aggrave, prévue à 85,5 du PIB en 2025 contre «seulement» 68% en 2019, selon la Banque mondiale.  

I. B.

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PLF2026 | L’UGTT menace d’une grève générale

L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) s’oppose fermement au projet de loi de finances 2026 (PLF2026) et brandit la menace d’une grève générale, contestant notamment l’article 15 prévoyant un décret fixant les augmentations de salaires dans les secteurs public et privé, y compris les pensions, pour les années 2026, 2027 et 2028.

Latif Belhedi

L’alerte a été donnée par Sami Tahri, secrétaire général adjoint et porte-parole de l’UGTT, qui a déclaré à Express FM que l’inclusion de cette disposition dans le projet budgétaire constituerait une violation du mécanisme de consultation et une ingérence de l’État dans les négociations salariales, après des années de blocage du dialogue social dénoncé par le syndicat.

L’UGTT a officiellement demandé le retrait de l’article 15 et l’ouverture immédiate de négociations urgentes sur les salaires et les pensions du secteur public.

Concernant le secteur privé, elle insiste sur la reprise des négociations avec l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica), la centrale patronale, pour 2025 et l’ouverture de celles pour 2026.

Rupture du dialogue

La prochaine réunion de la direction syndicale, prévue le 5 décembre, pourrait fixer la date d’une éventuelle grève générale, rappelant une position déjà adoptée par le Conseil national en 2024, si le  blocage du dialogue social se poursuit.

Sur le plan institutionnel, les discussions parlementaires autour de l’article 15 du PLF 2026 se heurtent également à l’interprétation du gouvernement : le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar, a affirmé ces dernières semaines que l’approche du texte budgétaire en matière d’augmentations salariales est conforme aux procédures légales. Cette position a été rejetée par l’UGTT, qui souligne le rôle central de la négociation collective et rappelle la possibilité de recours devant le tribunal administratif contre tout décret ayant un impact sur les échelles de salaires couvertes par des conventions collectives.

Rappelons que cette polémique intervient sur un fond de quasi-rupture du dialogue entre le pouvoir exécutif (présidences de la république et du gouvernement) et la centrale syndicale. Celle-ci n’admet pas d’être écartée des négociations salariales auxquelles, traditionnellement, elles participaient activement en tant que porte-voix des salariés. Or, depuis l’avènement de Kaïs Saïed au Palais de Carthage, les décisions relatives aux salaires et aux pensions sont devenues du seul ressort de l’exécutif, qui les prenait et les annonçait de manière unilatérale.

Syndicalisme et politique

C’est une rupture par rapport à une tradition de dialogue social qui remonte aux années 1970 et qui impliquait le trois principaux protagonistes : le gouvernement, le patronat et le syndicat. Les négociations, qui avaient lieu à un rythme triannuel, étaient couronnées par une décision tripartite annoncée en grande pompe lors d’un événement national.

Le président Saïed, qui regarde d’un mauvais œil ce qu’il considère comme une interférence de l’UGTT dans les affaires politiques, cherche, depuis 2021, à réduire le rôle et le champ de manœuvre de la centrale syndicale. Laquelle, adossée à une forte assise populaire, revendique un rôle historique dans le mouvement de libération nationale et l’édification de l’Etat républicain moderne.

Le Prix Nobel de la Paix qu’elle reçut en 2015 (avec trois autres organisations nationale : Utica, LTDH et Conseil de l’Ordre des avocats), et ce pour sa participation au dialogue national ayant sorti le pays d’une impasse politique, l’a confortée dans ce rôle auquel elle s’attache fortement.

Par ailleurs, son opposition déclarée au régime mis en place par le locataire du Palais de Carthage au lendemain de la proclamation de l’état d’exception le 21 juillet 2021, et sa dénonciation récurrente des procès politiques initiés dans le pays depuis février 2023 n’ont pas arrangé son cas aux yeux de Saïed, qui semble déterminé à lui couper les ailes.

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Nora Gharyeni chante pour les jeunes handicapés intellectuels

L’artiste Nora Gharyeni participera ce lundi 1er décembre 2025, à 10h30, à l’événement organisé au siège de l’Union tunisienne d’aide aux insuffisants mentaux (Utaim) à Montfleury (Tunis), à l’occasion de la Journée internationale des personnes handicapées.

Cette rencontre s’inscrit dans la continuité du travail essentiel mené par l’Utaim, qui accompagne depuis de nombreuses années les enfants et les jeunes en situation de handicap intellectuel.

Artiste engagée, reconnue pour son sens du partage et sa sensibilité musicale, Nora Gharyeni voit dans cette initiative une opportunité de rappeler le rôle fondamental de la culture dans l’inclusion. Pour elle, la musique n’est pas seulement un art : c’est un langage universel, capable de dépasser les frontières, de créer des ponts et d’ouvrir des espaces d’expression à celles et ceux qui en sont souvent privés.

«La musique rassemble, apaise et éclaire. Elle permet à chacun de révéler sa beauté et son potentiel», affirme la chanteuse, qui place son intervention sous le signe de l’écoute, de la générosité et du lien humain.

En participant à cet événement, elle souligne l’importance de mobiliser la création et la scène culturelle au service d’une société plus attentionnée, plus solidaire et plus juste.

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L’Arabie Saoudite lorgne le leadership arabe de l’IA

La visite du Prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed bin Salman à Washington la semaine dernière à Washington, D.C. a servi de catalyseur à une série d’annonces majeures qui positionnent Humain, la première plateforme d’intelligence artificielle (IA) du monde arabe, comme un acteur incontournable sur l’échiquier mondial de l’IA. Cette série de partenariats stratégiques et d’investissements ambitieux dessine les contours d’une entreprise résolument mondiale, bâtissant l’infrastructure de l’IA de demain. (Ph. Tareq Amin au centre).

Naamen Bouhamed *

Lors du U.S.-Saudi Investment Forum 2025, tenu le 19 novembre 2025 à Washington, D.C., Tareq Amin, Humain IA Ceo, a présenté les 9 annonces qui marquent la stratégie d’Humain IA et de l’Arabie Saoudite pour devenir le cœur de l’IA dans le monde arabe et dans le monde.

Voici les 9 annonces clés qui ont marqué cette semaine historique dans le développement de l’infrastructure saoudienne de l’IA Humain:

1- Humain réalise son premier investissement international dans Luma AI : elle mène la Série C de Luma AI avec une levée évaluée à 900 millions de dollars. Cet investissement vise à accélérer le développement d’intelligences multimodales de pointe et des prochains modèles fondateurs (foundation models). Les deux sociétés s’associent également dans le projet «Halo», un supercalculateur dédié à l’IA d’une puissance de 2 GW en Arabie Saoudite.

2- Humain et xAI (Elon Musk) lancent le premier hub international pour xAI : en dehors des États-Unis, xAI choisit Humain pour son premier hub international. Ce partenariat prévoit la construction de centres de données GPU hyperscale à faible coût en Arabie Saoudite, incluant un hub phare de 500 MW avec Nvidia. Les modèles Grok de xAI seront déployés à l’échelle nationale via la plateforme Humain One.

3- Humain s’associe à Global AI pour une expansion mondiale des data centers: Humain et Global AI unissent leurs forces pour construire des centres de données à grande échelle aux États-Unis et dans le monde. Ce projet inclura un campus de calcul haute densité avec des systèmes GPU refroidis par liquide, des systèmes «air-gap» et des contrôles complets de souveraineté des données.

4- Humain, Adobe et Qualcomm s’allient pour une IA générative culturellement intelligente : ce partenariat tripartite vise à développer une IA générative adaptée au monde arabe en s’appuyant sur Adobe Firefly et Creative Cloud, ainsi que sur les solutions Humain comme Allam. L’objectif est de codévelopper des modèles multimodaux formés à partir de jeux de données régionaux authentiques.

5- Humain et Nvidia renforcent leur partenariat stratégique : l’alliance avec Nvidia passe à la vitesse supérieure avec le déploiement prévu de jusqu’à 600 000 unités d’infrastructure IA en Arabie Saoudite et aux États-Unis. Cette collaboration permettra de faire avancer le développement de modèles d’IA d’abord arabes avec Nvidia Nemotron et de jumeaux numériques via Nvidia Omniverse.

6- Humain, AMD et Cisco forment une coentreprise pour 1 GW d’infrastructure IA : cette coentreprise ambitieuse a pour objectif de fournir jusqu’à 1 GW d’infrastructures d’IA d’ici 2030, en commençant par une première phase de 100 MW en Arabie Saoudite. Elle permettra de soutenir l’entraînement haute performance, l’inférence sécurisée et les infrastructures intelligentes de nouvelle génération.

7- Humain et Amazon Web Services (AWS) étendent leur collaboration : le partenariat avec AWS se renforce avec le déploiement de jusqu’à 150 000 accélérateurs d’IA, incluant les puces Nvidia GB300 et AWS Trainium, dans la première zone dédiée à l’IA en Arabie Saoudite.

8- Humain et Groq triplent la puissance du plus grand cluster saoudien : Humain annonce une extension majeure de son partenariat avec Groq, visant à tripler la capacité du plus grand cluster de calcul saoudien propulsé par la technologie Groq.

9- Ouverture du Centre d’ingénierie IA Qualcomm chez Humain : Qualcomm officialise le lancement de son Centre d’ingénierie IA au sein de Humain. Ce centre aura pour mission d’accélérer le développement des capacités avancées des data centers, l’ingénierie, l’intégration de modèles et bien plus encore.

Ces 9 annonces-accords vont permettre à Humain IA de devenir un acteur incontournable de l’IA dans le monde arabe face aux investissement du Qatar 1,2 trillion $ mais surtout d’Abu Dhabi 1,4 trillion$ dont le projet d’infrastructure Stargate aux Etats-Unis.

Reconnaissance mondiale et vision stratégique

Cette série d’annonces a été présenté il y a une semaine lors du Forum d’investissement États-Unis-Arabie Saoudite, où les dirigeants de Humain ont discuté avec leurs partenaires américains des prochaines étapes d’investissements dans le secteur de l’IA.

La reconnaissance de Humain IA aux Etats-Unis comme leader arabe et mondial a été encore soulignée lors du Gartner IT Symposium, où la plateforme a été citée aux côtés de géants comme OpenAI, Meta et DeepSeek, confirmant son ascension fulgurante dans le paysage de l’IA d’entreprise.

De Washington à Riyad, Humain IA n’est plus seulement un champion régional arabe de la zone Mena; c’est désormais une marque mondiale d’IA «full-stack», dont la vision est propulsée par une propriété intellectuelle unique, des produits innovants et un réseau de partenariats américains et internationaux stratégiques sans précédent. Bref, l’avenir de l’IA se construit désormais avec Humain en Arabie Saoudite comme cœur arabe et mondial de l’IA.

Humain et les projets arabes similaires

Entre Humain IA et les projets similaires dans la région Mena (Qatar et Abu Dhabi principalement), ce n’est pas une question de simple compétition, mais de leadership et de définition d’un nouveau paradigme.

Au-delà d’une concurrence avec les Émirats Arabes Unis ou le Qatar, Humain IA se positionne comme l’architecte de l’Écosystème IA arabe et un catalyseur de la souveraineté IA de la région Mena et, au-delà, sur le plan mondial. Cette approche globale le rend donc unique dans la région.

Ce positionnement de Humain IA repose sur 4 piliers distinctifs majeurs.

1. La vision : «Full-Stack Souverain» vs. «Projets Ciblés» :

– Humain Ia se présente comme une plateforme full-stack, maîtrisant toute la chaîne de valeur : Couche infrastructure : supercalculateurs (projet Halo), data centers (avec Nvidia, AWS, Groq); Couche modèles : développement de modèles fondateurs Arabs First (avec Nvidia Nemotron, xAI) et accès à des modèles mondiaux ; Couche application : solutions comme Allam et intégration avec Adobe Creative Cloud pour des applications métier.

Humain IA ne construit pas une simple application IA ; mais construit le système nerveux numérique de toute la région Mena.

2. L’approche : «Partenariats Stratégiques Régionaux & Mondiaux» vs. «Développement Isolé» :

Humain IA démontre une capacité unique à attirer et structurer des partenariats d’égal à égal avec les leaders incontestés du secteur (Nvidia, AWS, xAI, Adobe, AMD, Qualcomm). Ce n’est pas un simple client; c’est un co-développeur et un hub de déploiement global.

Humain a 1 argument phare : celui d’offrir un réseau mondial comme garantie technologique en Arabie Saoudite. Il apporte le meilleur de l’IA mondiale et l’adopte au contexte arabe accessible à tous dès aujourd’hui.

 3. La spécialisation culturelle et linguistique arabe: « L’IA de Racinée» vs. «L’IA Traduite» :

Humain IA met l’accent sur le co-développement de modèles à partir de base de données régionales dans la zone arabe Mena (partenariats Adobe et Nvidia). L’objectif est une IA arabe qui comprend les nuances culturelles locales, dialectales et contextuelles des différentes régions (Afrique du Nord et Moyen-Orient voire par pays).

Humain propose une IA qui ne se contente pas de parler arabe, mais qui pense et comprend le contexte linguistique et culturel arabe.

C’est aussi un héritage de civilisation scientifique pluridisciplinaire qui va être transformé en base de données accessible à tout le monde.

4. Le Modèle : «Plateforme ouverte et Écosystème» vs. «Solution Fermée» : avec Human One, Humain IA se positionne comme une plateforme pouvant déployer aussi bien les modèles de xAI (Grok) que ses propres modèles. C’est une approche d’écosystème, pas de jardin clos (walled garden) comme des projets plus fermés qui sont destinés à un usage gouvernemental des États ou à une entreprise spécifique qui sécurise son R&D.

Humain IA construit ici un écosystème ouvert à tous, pas une forteresse mais une offre accessible à et qui permet à toutes les économies de la région Mena mais aussi du monde à innover sur cette plateforme unique dans le monde arabe.

En conclusion :  Humain IA Saudi n’est pas un projet IA parmi d’autres. Il veut devenir l’architecte de la souveraineté IA du monde arabe.

En bâtissant l’infrastructure full-stack la plus puissante de la région Mena, en tissant des alliances mondiales exclusives et en développant une intelligence culturellement authentique, Humain offre au monde arabe la capacité unique de participer à la révolution IA en tant qu’acteur leader, et non suiveur. Il se donne ainsi pour ambition de faire du monde arabe un pôle mondial de l’IA de nouvelle génération.

La cible de Humain IA, les talents arabes en Tunisie, au Maroc, en Égypte et en Jordanie. Il adopte une posture de leader régional sur toute la zone Mena ouvert, pro-actif et intégrateur afin de devenir le leader arabe de l’IA.

Pour le recrutement, la Tunisie, l’Egypte, la Jordanie et le Maroc sont des terrains de chasse exceptionnels par la qualité de leur formation d’ingénieurs. Ils y recruteront les ingénieurs IT & IA arabes talentueux qui font défaut dans le Golfe, en Arabie Saoudite mais aussi aux Etats-Unis et en Europe.

S’agissant des partenariats, Humain IA devrait lancer un programme «Humain Fellows» ou un fonds d’investissement pour identifier et financer les start-ups les plus prometteuses de ces pays voire sur l’ensemble de la zone Mena, avec pour objectif de les faire développer sur la plateforme Humain One.

Message clé pour ces pays arabes et leurs talents: «Humain construit l’infrastructure pour permettre aux talents exceptionnels du monde arabe de briller à l’échelle mondiale, sans avoir à quitter la région et même leur pays.» En résumé, les pays arabes représentent l’écosystème étendu qu’Humain a le potentiel de fédérer et sur lequel le projet peut s’appuyer pour concrétiser son ambition de leadership et de souveraineté IA panarabe.

* Président-Ceo de Alwen International, Middle East Business Consultant.

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Rjim Maatoug | «Parfait exemple de la coopération italienne en Tunisie»

L’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas, et la directrice de l’Agence italienne pour la coopération au développement (AICS) à Tunis, Isabella Lucaferri, ont visité, le 24 novembre 2024, les projets de coopération italienne à Rjim Maatoug et El Mahdeth, dans le gouvernorat de Kebili. (Photos : Alessandro Punas plantant un palmier et inspectant l’évolution du projet El Mahdeth).

L’ambassade d’Italie en Tunisie a annoncé la nouvelle sur ses canaux de communication, précisant que «le nouveau bâtiment administratif et le réservoir de collecte d’eau ont été inaugurés à Rjim Maatoug».

«Un impact concret sur les territoires et de nouvelles perspectives pour la population : tels sont les piliers de l’engagement de la coopération italienne en Tunisie», a souligné M. Prunas, ajoutant que «Rjim Maatoug en est un parfait exemple : plus de 2 500 hectares de désert sont désormais consacrés à la production agricole, assurant des moyens de subsistance à 8 000 personnes et transformant la région en un véritable catalyseur d’investissements. Nous réitérons ce succès à El Mahdeth, en transformant 1 050 hectares supplémentaires de terres désertiques en terres productives. Les besoins des communautés locales et le développement territorial sont au cœur du partenariat italo-tunisien.»

Rjim Maatoug est un projet phare de la coopération italienne, qui a inspiré des initiatives similaires dans les zones limitrophes. Ces oasis s’appuient sur une logique inspirée des dynamiques des oasis traditionnelles, tout en intégrant une conception moderne de l’agriculture et une utilisation plus rationnelle de la principale ressource de ces régions : l’eau, comme l’indique un article de l’Agence italienne pour la coopération au développement (AICS).

I. B. (avec Ansamed).

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La nappe de l’Albien | Ressource stratégique et risque de tensions régionales

Le stress hydrique s’impose aujourd’hui comme l’un des enjeux les plus critiques pour les pays du Sahel et d’Afrique du Nord. L’effet conjugué du changement climatique, de l’irrégularité des précipitations et d’une démographie en forte croissance aggrave la vulnérabilité hydrique de la région, au point que plusieurs études prévoient une situation critique dès 2030. Avec une disponibilité inférieure à 450 m³ d’eau par habitant et par an, la Tunisie se trouve désormais en situation de pénurie hydrique absolue. Dans ce contexte, la nappe de l’Albien apparaît comme une alternative stratégique, susceptible de fournir une ressource vitale pour plusieurs décennies. Un réservoir d’eau souterrain parmi les plus vastes au monde.

Lassaâd Bouazzi *

La nappe de l’Albien, ou Système aquifère du Sahara septentrional (SASS), est une réserve d’eau fossile non renouvelable couvrant environ un million de kilomètres carrés (deux fois la surface de la France) entre la Libye, l’Algérie et la Tunisie. Sa répartition territoriale est estimée à 70 % pour l’Algérie, 20 % pour la Libye et 10 % pour la Tunisie. Avec un volume de près de 60 000 milliards de mètres cubes (environ trois fois le volume d’eau de la mer Baltique), elle constitue le plus grand réservoir d’eau douce souterraine de la planète.

Une ressource aussi stratégique représente une opportunité considérable pour le développement agricole et économique, mais elle demeure également une source potentielle de tensions si elle n’est pas gérée de manière coopérative. L’idée selon laquelle les conflits futurs auront pour enjeu l’accès à l’eau fait désormais consensus parmi les experts.

Des accords fragilisés et une gouvernance insuffisante

En 2008, un accord tripartite signé sous l’égide de l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS), une organisation onusienne dont le siège se trouve à Tunis, avait établi un cadre de coopération pour gérer durablement la nappe. Toutefois, la chute du régime libyen en 2011 a profondément fragilisé ce cadre institutionnel. Le mécanisme de concertation du SASS, auparavant hébergé par l’OSS, n’est plus opérationnel depuis plusieurs années.

Cette absence de coordination s’est manifestée en 2016 lorsqu’un différend a opposé la Libye à l’Algérie, cette dernière accusant Tripoli d’un pompage excessif non conforme aux règles convenues, entraînant une dégradation de la nappe.

En 2024, un nouvel accord tripartite a été signé et ratifié par la Tunisie (décret n°23 de l’année 2025). Toutefois, ce texte ne fixe ni quotas d’extraction ni calendrier détaillé, ce qui limite encore sa portée pratique.

Rjim Maatoug, un modèle pionnier mais limité

La Tunisie a été parmi les premiers pays à mobiliser les eaux de l’Albien pour un projet structurant. En 1980, le président Habib Bourguiba avait lancé le projet de développement intégré de Rjim Maatoug, dans le gouvernorat de Kébili. Ce programme stratégique visait à fixer les populations dans une région frontalière sensible et à renforcer la production nationale de dattes «deglet nour». Il constitue aujourd’hui une réussite agricole et socio-économique, bien que sa consommation en eau reste maîtrisée.

Depuis lors, l’exploitation tunisienne de la nappe est restée limitée en raison de contraintes financières, technologiques et environnementales.

Les ambitions agricoles algériennes à grande échelle

À l’inverse, l’Algérie a engagé ces dernières années une politique d’exploitation intensive de la nappe dans un objectif de sécurité alimentaire et d’exportation. Deux projets phares illustrent cette dynamique.

1- Le projet algéro-italien de Timimoun : destiné à la mise en valeur de 36 000 hectares dédiés aux céréales, légumes et soja, ce programme d’un montant de 420 millions d’euros comprend également des unités de transformation agroalimentaire, des silos de stockage et des infrastructures de base (routes, énergie, télécommunications).

2. Le projet algéro-qatari pour la production laitière : prévu pour 2026, ce projet d’un montant de 3,5 milliards d’euros inclut des fermes fourragères, un cheptel d’environ 80 000 têtes et une usine de production de lait en poudre. Ce projet vise à réduire la dépendance de l’Algérie vis-à-vis des importations et à améliorer sa sécurité alimentaire.

Quels enjeux pour la Tunisie ?

La Tunisie, disposant de ressources financières limitées, doit aujourd’hui envisager une stratégie claire pour garantir son accès à cette ressource vitale. Deux pistes prioritaires se dégagent :

1- renforcer la coopération internationale afin d’attirer des investissements dans les projets agricoles et industriels, en valorisant ses atouts en matière de compétences humaines et techniques;

2- consolider le cadre juridique tripartite pour garantir son quota d’exploitation et protéger la nappe, notamment face aux projets algériens d’extraction du gaz de schiste et de production d’hydrogène vert, deux activités susceptibles d’accélérer l’épuisement et la contamination de la ressource.

La nappe de l’Albien représente à la fois une opportunité exceptionnelle et un défi considérable pour les pays du Maghreb. Son exploitation doit impérativement s’inscrire dans une logique de coopération transfrontalière et de durabilité. Sans gouvernance rigoureuse, cette ressource stratégique pourrait devenir un facteur d’instabilité, dans une région déjà fragilisée par les pressions climatiques et économiques.

* Ancien officier de la marine tunisienne.

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La dette publique tunisienne passe de 68 % du PIB en 2019 à 84,5 % en 2025

La Banque mondiale (BM) prévoit une croissance économique tunisienne de 2,4 % en moyenne sur la période 2026-2027, principalement tirée par le tourisme et l’agriculture. Lodewijk Smets, économiste de la BM pour la Tunisie, a fait cette déclaration lors d’une table ronde présentant la dernière mise à jour économique, intitulée «Renforcer les filets de sécurité sociale pour plus d’efficacité et d’équité».

Selon le rapport, la croissance à moyen terme (2026-2027) devrait rester modérée en raison d’un environnement financier tendu et d’obstacles à l’entrée sur le marché.

À court terme, l’incertitude croissante pesant sur le commerce mondial, la disponibilité limitée des financements extérieurs et les efforts continus pour réduire la dépendance énergétique pourraient peser sur la croissance et la stabilité macroéconomique.

La BM note que les perspectives à moyen terme de la Tunisie pourraient s’améliorer sensiblement si le pays mettait en œuvre des réformes visant à renforcer sa politique budgétaire, moderniser les entreprises publiques et promouvoir une plus grande concurrence sur le marché.

L’économiste a souligné que les finances publiques et la position extérieure de la Tunisie devraient se stabiliser à moyen terme. Le déficit devrait légèrement diminuer pour atteindre 4,4 % du PIB en 2027, grâce aux efforts déployés pour maîtriser la masse salariale et les subventions au secteur public.

Pour 2025, la BM prévoit un déficit budgétaire de 5,7 % du PIB, avec une croissance modérée des subventions et de la masse salariale, ainsi qu’une augmentation modérée des recettes fiscales. M. Smets a noté que le gouvernement avait entamé un processus d’assainissement des finances publiques.

Le déficit budgétaire de la Tunisie a diminué, passant de 9 % du PIB en 2020 à 6,3 % en 2024, grâce à une combinaison de mesures relatives aux recettes et aux dépenses.

Au cours des huit premiers mois de 2025, les recettes ont progressé par rapport à la même période de l’année précédente suite à la mise en œuvre de plusieurs mesures fiscales. Par ailleurs, les autorités sont parvenues à maîtriser la croissance de la masse salariale du secteur public, qui demeure néanmoins élevée au regard des normes internationales.

La BM prévoit une légère baisse de la dette publique, qui devrait s’établir à 83,6 % du PIB en 2027, contre 84,5 % en 2024.

L’économiste a noté que la dette publique tunisienne avait augmenté, passant de 68 % du PIB en 2019 à 84,5 % en 2025, le pays dépendant de plus en plus du financement intérieur – une tendance qui, selon lui, témoigne de la réussite du gouvernement dans la stabilisation du niveau d’endettement public.

I. B.

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Le Parlement européen dénonce la détérioration de l’état des droits en Tunisie

Jeudi 27 novembre 2025, le Parlement Européen (PE) a adopté plusieurs résolutions sur la détérioration de l’état des droits humains en Tanzanie, en Iran et en Tunisie. S’agissant de la Tunisie ; les députés européens ont dénoncé la détérioration de l’État de droit et la situation des droits humains en Tunisie, en particulier le cas de Sonia Dahmani, l’avocate et chroniqueuse qui sera libérée au cours de la même journée. Nous reproduisons ci-dessous la partie relative à la Tunisie dans le communiqué du PE.

«Les députés sont profondément préoccupés par la détérioration de l’État de droit et des libertés fondamentales en Tunisie, en particulier le cas de l’avocate et journaliste Sonia Dahmani.

Le Parlement condamne sa détention arbitraire, le harcèlement judiciaire dont elle fait l’objet et sa condamnation, ainsi que les conditions dans lesquelles elle est détenue. Ils demandent sa libération immédiate et inconditionnelle, ainsi que de toutes les autres personnes détenues pour les mêmes infractions. Ils exhortent les autorités tunisiennes à abandonner toutes les charges retenues contre Sonia Dahmani et sa sœur et à s’abstenir de harceler leur famille.

Les autorités tunisiennes doivent sauvegarder et protéger la liberté de réunion et d’expression ainsi que l’indépendance du pouvoir judiciaire consacrée par la Constitution tunisienne, affirment les députés. Elles devraient abroger le décret-loi 54, qui est devenu un outil d’ingérence dans les libertés fondamentales, et honorer leurs obligations au titre du droit international relatif aux droits humains et de l’accord d’association UE-Tunisie.

Le Parlement souhaite que la Commission réponde aux pressions économiques exercées par le gouvernement tunisien sur les défenseurs des droits humains et la société civile et insiste pour que les institutions de l’Union continuent de faire part de leurs préoccupations quant à la détérioration de la situation des droits humains en Tunisie et poursuivent leurs efforts diplomatiques coordonnés pour obtenir la libération des détenus politiques.

La résolution a été adoptée par 464 voix pour, 58 voix contre et 75 abstentions.»

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Tunisie | Le déficit budgétaire atteindrait 5,7% en 2025

Le déficit du compte courant de la Tunisie devrait atteindre 2,7 % du PIB en 2025, sous l’effet d’un creusement du déficit commercial, selon les prévisions récentes, lit-on dans la dernière note économique de la Banque mondiale intitulée «Renforcer les filets de sécurité sociale pour plus d’efficacité et d’équité». Cette détérioration serait toutefois partiellement, compensée par une progression modérée des recettes touristiques et la baisse des prix du pétrole.

À moyen terme, le déficit extérieur poursuivrait sa hausse pour s’établir à 3,1 % du PIB en 2027.

Les investissements directs étrangers devraient rester globalement stables, tandis que les entrées de capitaux de portefeuille demeureraient très faibles.

Dans ce contexte, les pressions sur le financement extérieur devraient rester fortes. Face à des options limitées, les autorités pourraient être amenées à recourir davantage à des emprunts en devises auprès de la Banque centrale.

Parallèlement, les finances publiques devraient afficher une relative stabilisation. Le déficit budgétaire est attendu à 5,7% du PIB en 2025, sous l’effet d’une hausse contenue des subventions et de la masse salariale, et d’une augmentation modérée des recettes fiscales. À l’horizon 2027, il devrait légèrement reculer pour atteindre 4,4 % du PIB, grâce aux efforts engagés pour maîtriser les dépenses de subventions et de rémunération.

La dette publique connaîtrait une baisse marginale, passant de 84,5 % du PIB en 2024 à 83,6 % en 2027. Mais les besoins globaux de financement resteraient très élevés, portés par une hausse des remboursements de la dette. Ils atteindraient 28 milliards de dinars en 2026 et 27 milliards en 2027.

Dans un contexte de limitation de l’endettement extérieur, la couverture du déficit budgétaire demeure un défi, faute de sources alternatives de financement. Les prêts souverains devraient ainsi couvrir une large partie des besoins, réduisant la nécessité de recourir aux réserves pour financer le budget.

Toutefois, le recours au financement monétaire comporte plusieurs risques, notamment, l’éviction du crédit au secteur privé, les pressions inflationnistes et les vulnérabilités accrues pour le système bancaire, même si les risques externes venaient à s’atténuer.

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Tunisie | Libération conditionnelle pour Sonia Dahmani  

Une décision de libération conditionnelle concernant la l’avocate et chroniqueuse Sonia Dahmani a été émise ce jeudi 27 novembre 2025, par la ministre de la Justice, Leïla Jaffel.

C’est ce qu’a indiqué l’Agence Tunis Afrique Presse (Tap), citant une source informée, sans préciser les conditions de cette libération conditionnelle, sachant que la concernée est poursuivie dans plusieurs affaires pour des délits d’opinion et d’expression, dont une affaire déclenchée par une plainte du ministère de la Justice.

Il convient de préciser que Sonia Dahmani est la détenue politique et d’opinion en Tunisie dont l’incarcération a fait le plus de bruit à travers le monde. Ceci explique-t-il cela ?

Rappelons aussi que toutes les demandes de libération déposées par les avocats de la prévenue ont été rejetées jusque-là par la justice tunisienne, dont les voies sont décidément impénétrables.

I. B.     

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Combien vaut la vie d’un(e) Tunisien(ne) ?

Réduire la vie humaine à une valeur monétaire peut sembler inacceptable, voire choquant, mais cette évaluation est indispensable pour les politiques publiques fondées sur des choix rationnels. Cette approche permet d’éclairer les choix collectifs relatifs à la sécurité routière, à la santé publique, à la pollution atmosphérique ou encore à la gestion des risques industriels comme celui du Groupe chimique tunisien (GCT) à Gabès (photo).

Dr Sadok Zerelli *

On dit tous que «la vie n’a pas de prix» ,  ce qui est vrai, mais cela n’empêche pas les sociétés d’assurance, les économistes de transport et les pouvoirs publics de lui en attribuer un, explicitement ou implicitement, lors du calcul des primes d’assurance-vie, la détermination de la rentabilité économique d’un projet d’infrastructure de transport qui pourrait sauver des vies humaines (telle que la construction d’une autoroute ou l’aménagement d’un échangeur…) ou l’établissement du bilan coûts-avantages d’un projet public qui pourrait réduire la mortalité de la population.

Dans le contexte politique et social actuel dominé par les manifestations quotidiennes à Gabès et le débat sur l’opportunité de démanteler les unités du GCT en vue de réduire la grave pollution atmosphérique dont souffre la population de cette ville, une telle question pourrait être intéressante à analyser, en vue d’éclairer les pouvoirs et l’opinion publics sur les enjeux en vies humaines et l’approche des économicités pour résoudre une problématique, telle que les unités du GCT à Gabès, Taparoura à Sfax, etc.

L’article se termine par une comparaison internationale utilisant la même méthodologie et les mêmes paramètres de calcul pour d’autres nationalités, en vue de contribuer à l’enrichissement de la culture générale des lecteurs et lectrices.

Au préalable, il est nécessaire de présenter un aperçu même rapide des différentes méthodologies de calcul du prix de la vie humaine, afin que les lecteurs puissent avoir une idée précise sur les limites de signification de chacune.

La valeur de la vie statistique (VVS)

La VVS représente le montant que la collectivité nationale (tous les agents économiques, y compris l’Etat) est prête à payer pour réduire le risque de décès d’une personne parmi un grand nombre d’individus.

Exemple : Si 1 million de personnes sont prêtes à payer chacune 50 dinars pour réduire leur risque de décès de 1 sur 1 000 000, la VVS = 50 × 1 000 000 = 50 millions de dinars.

Il faut noter que la VVS n’est pas la valeur d’un individu particulier, mais une valeur moyenne associée à une réduction marginale du risque de mortalité.

Méthode des «préférences révélées» ou «revealed preferences»

Elle est due à l’économiste américain Samuelson et basée sur l’observation des comportements réels des individus face au risque de mortalité :

  • Différences de salaires entre métiers risqués et non risqués (valeur implicite du risque de mort au travail). Exemple : si un travailleur accepte 1 000 dinars de plus par an pour un risque de décès supplémentaire de 1/10 000, alors sa VVS = 1 000 / (1/10 000) = 10 millions de dinars.
  • Choix de produits alimentaires plus chers mais plus sains tels que les aliments bio ou de transports plus sûrs mais plus chers.  

En pratique, cette méthodologie pour l’évaluation du prix de la vie humaine revient à organiser de larges enquêtes où l’on demande aux individus combien ils seraient prêts à payer pour réduire un risque de mort (par pollution, accident, etc.). Elle permet d’évaluer des risques non observables dans le marché (santé publique, environnement), mais ses résultats sont très sensibles à la formulation du questionnaire et à la perception du risque.

Méthode du capital humain (ou productivité perdue)

Selon cette méthodologie, la valeur de la vie humaine est égale à «la valeur de la production future perdue suite à la mort d’un individu moins sa consommation s’il avait survécu».

Certains trouveront probablement que cette approche est cynique dans le sens où elle réduit l’être humain à sa fonction économique de producteur/consommateur et néglige sa dimension culturelle, morale et intellectuelle.

Ils n’ont certainement pas tort, mais c’est la méthodologie la plus courante et recommandée par la Banque Mondiale, que j’ai personnellement appliquée à plusieurs reprises en tant qu’économiste de transport lors de l’établissement des bilan coûts-avantages et le calcul de la rentabilité économique d’un grand nombre de projets d’infrastructures de transport tant en Tunisie que dans plusieurs pays subsahariens.

Le concept de préférence pour le présent

Selon la théorie économique du bien-être (Welfare Theory) qui est à la base de cette méthodologie de calcul du prix de la vie humaine, une même consommation ou production a une valeur d’autant plus faible qu’elle est éloignée dans le temps.

Par exemple, si on demande à un individu s’il préfère manger un sandwich au thon aujourd’hui ou exactement le même sandwich le lendemain, il préfèrera sans doute aujourd’hui parce sa fonction d’utilité pourrait changer d’ici demain et il n’est pas sûr d’être encore en vie le lendemain.

C’est ce que les économistes appellent la valeur actualisée d’une production ou d’une consommation future qui est d’autant plus élevée qu’elle est proche dans le temps

Selon ce raisonnement, le taux d’actualisation dans une économie, qui est un concept totalement diffèrent du taux d’inflation, doit être positif même si l’inflation anticipée sera nulle.

En pratique, sa détermination dépend de la distribution des âges dans une population : plus la population est vieille et la moyenne des âges est élevée, plus la préférence pour le présent est élevée, afin que les personnes âgées aient le plus de temps pour bénéficier et tirer profit des projets d’investissements à réaliser.

En Tunisie où, selon les résultats des recensements généraux de la population organisés par l’INS en 2014 et 2024, on assite à un vieillissement progressif de la population, avec un âge moyen qui est passé de 34,2 ans en 2014 à 36,8 ans en 2024 (voir mon article publié dans Kapitalis : Le crépuscule des vieux), un taux d’actualisation minimum de 2% a été retenu pour la présente estimation du prix de la vie humaine.

L’âge moyen des morts

Selon l’INS, l’espérance de vie en Tunisie en 2024 s’élève à 76,9 ans, à raison de 74,7 ans pour les hommes et 79,3 ans pour les femmes.

En revanche, il n’existe aucune statistique indiquant l’âge moyen des morts. Les seules qui existent en la matière sont relatives à l’âge des morts par accident de la route qui sont publiées régulièrement par l’Office national de la sécurité routière (ONSR). Selon ces statistiques officielles, l’âge moyen des morts par un accident de la route s’élève en moyenne à 27 ans.

Sachant que l’âge légal de la retraite est de 62 ans, secteur public et privé confondus, cela voudrait dire que si ces personnes ne sont pas mortes par un accident de la route, elles auraient continué à produire et à consommer pendant 35 ans supplémentaires.

Le PIB par habitant

Les personnes qui seront sauvées par un une nouvelle infrastructure de transport ou un investissement public ne sont pas connues à l’avance. Il pourrait s’agir de personnes actives et productives, comme il pourrait s’agir de personnes actives mais en chômage ou d’enfants ou de vieillards.

C’est pour cela que la méthodologie préconisée par la BM recommande d’évaluer leur contribution à la production nationale par le PIB par habitant, qui est un indicateur de la contribution d’un citoyen moyen à la création de richesses, quels que soient son âge ou son genre.

Pour la Tunisie, le tableau suivant indique l’évolution du PIB par habitant en USD durant les 35 dernières années de 1990 à 2024 (source : World Bank).

On y lit que le PIB/hab s’élève en 2024 à 4350 USD, soit au taux de change actuel de 1USD= 2,916 Dinars, 12 685 Dinars.

On y remarque également que le PIB/hab a fortement augmenté de 1990 à 2010, mais qu’il n’a cessé de chuter depuis pour ne retrouver son niveau de 2010 que 15 ans plus tard !

Le taux de croissance géométrique moyen qui en résulte est de +3,1% par an, qui sera appliqué pour la prévision du PIB/hab durant les 35 prochaines années, ce qui constitue une hypothèse favorable et optimiste, compte tenu de l’absence de vision et des lourdes incertitudes qui pèsent actuellement sur l’avenir de l’économie tunisienne.

Le prix de la vie humaine

Les résultats sont synthétisés dans le tableau suivant, tant pour la Tunisie que pour un certain nombre de pays développés ou subsahariens choisis au hasard et sur la base de la même méthodologie et des mêmes paramètres de calcul.

On y découvre que le prix de la vie d’un Tunisien(ne) ne dépasse pas 74 316 USD, soit au taux de change actuel, 216 705 Dinars.

Certains lecteurs relèveront qu’aux prix du marché de l’immobilier actuels, ce montant représente à peine le prix d’un appartement S+2 dans les quartiers soi-disant chics de la capitale, tels que les Jardins d’El Menzah ou les Jardins de Carthage, qui, soit dit en passant, n’ont de jardin que le nom puisqu’il n’y a aucun arbre dans la rue ou parc public…

En termes de comparaison internationale et sur la baser du PIB/hab de chaque pays, le prix de la vie d’un Américain s’avère être environ 20 fois supérieur à celui de la vie d’un Tunisien, celui d’un Suédois 13 fois, celui d’un Français 9 fois, celui d’un Espagnol ou un Italien 8 fois… Même le prix de la vie d’un Chinois est trois fois supérieur à celui de la nôtre.

On pourrait se consoler en pensant que le prix de notre vie est supérieur à celui de la plupart des ressortissants des pays subsahariens, sauf celui des Africains du Sud et des Nigérians…

Conclusion

Réduire la vie humaine à une valeur monétaire peut sembler inacceptable, voire choquant, mais cette évaluation est indispensable pour les politiques publiques fondées sur des choix rationnels. Cette approche permet d’éclairer les choix collectifs relatifs à la sécurité routière, à la santé publique, à la pollution atmosphérique ou encore à la gestion des risques industriels.

Ainsi, si les économistes et les responsables politiques qui avaient décidé dans les années 1970 d’implanter les industries chimiques à Gabès n’avaient pas raisonné exclusivement en termes de rentabilité financière basée sur le critère du de Taux de rentabilité interne (TRI) (taux qui annule  les cashflow d’exploitation prévisionnels par rapport au coût des investissements), mais avaient élaboré le bilan coûts-avantages du projet en y intégrant la dimension environnementale et en attribuant une valeur monétaire au coût de la pollution atmosphérique et des morts qu’elle pourrait engendrer, la population de Gabès ne serait pas aujourd’hui en train de suffoquer et de manifester tous les jours.

C’est encore une erreur de décision commise par ma génération d’économistes, d’ingénieurs et de politiciens, dont les générations Z et Alpha suivantes sont en train de payer le prix et que j’aurais dû mentionner dans le mea-culpa que j’avais présenté au nom ma génération dans mon dernier article (Voir : La génération Z est-elle moins chanceuse que celle des Baby-boomers).

Dans tous les cas, il ne fait pas de doutes à mon avis qu’en Tunisie, où les ressources publiques sont limitées et les arbitrages budgétaires nombreux, une telle méthodologie peut aider l’État à hiérarchiser les priorités d’investissement en matière de prévention, en comparant les coûts des mesures de sécurité et de protection de l’environnement aux bénéfices attendus y compris en termes de vies humaines sauvées.

* Economiste universitaire et consultant international.

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L’Union européenne répond au président Kaïs Saïed

En réaction aux protestations exprimées par le président Kaïs Saïed à l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) Giuseppe Perrone, le porte-parole de l’UE, Anouar El Anouni, a fait la déclaration suivante, lors de la conférence de presse du mercredi 26 novembre 2025, à Bruxelles…

«L’Union européenne prend note des messages transmis par le président Saïed lors de sa rencontre hier avec notre ambassadeur de l’Union européenne en Tunisie.

L’Union européenne rappelle qu’il est courant et cela fait partie de leurs fonctions, que les diplomates, où qu’ils se trouvent dans le monde, dialoguent avec un large éventail d’interlocuteurs dans leur pays d’accueil.

Cela inclut également les contacts avec les organisations de la société civile qui peuvent grandement contribuer à renforcer la coopération bilatérale et à améliorer la qualité du dialogue.

Je vais également rappeler ici qu’il me semble que le Prix Nobel de la Paix en 2015 a été décerné au Quartette du Dialogue National Tunisien, dont faisait partie l’Union générale tunisienne du travail, pour , je cite : ‘‘sa contribution décisive à l’instauration d’une démocratie pluraliste en Tunisie’’, selon le comité Nobel de la Paix.»

Le porte-parole de l’UE fait ici allusion à la récente rencontre de M. Perrone avec Noureddine Taboubi, secrétaire général de l’UGTT, rencontre qui semble avoir été reprochée par le président Saïed à l’ambassadeur européen, y voyant une ingérence dans les affaires intérieures et une atteinte à la souveraineté tunisiennes.

On sait que les relations entre le Palais de Carthage et la centrale syndicale tunisienne ne sont pas au beau fixe (c’est un euphémisme) – elle ne l’ont d’ailleurs presque jamais été, bien avant l’accession de Kaïs Saïed à la présidence -, mais on n’ose pas penser que le chef de l’Etat tienne autant rigueur à Taboubi, au point de risquer de provoquer, à cause de lui, un malentendu avec son principal partenaire et soutien sur le plan international, l’UE en l’occurrence. A moins que le reproche fait à M. Perrone ne porte sur un autre sujet… Les éclaircissements du Palais de Carthage seraient donc les bienvenues.

I. B.  

 

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«Ghalia», une chanson contre les violences faites aux femmes

La chanson et le clip «Ghalia» sont produits dans le cadre de la campagne onusienne des «16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles» qui a lieu tous les ans du 25 novembre au 10 décembre.

C’est une campagne annuelle de sensibilisation du grand public qui condamne tous les types de violences subies par les femmes, physique, psychologique, économique… et notamment des violences qui touchent davantage les jeunes filles comme le cyber-harcèlement.

Il y a une tendance à minimiser ce phénomène alors que les chiffres sont effarants. Près d’1 femme sur 3 dans le monde subit au moins une fois des violences conjugales ou sexuelles. Les féminicides continuent aussi à inquiéter, ainsi en 2025, 22 femmes ont été tuées sur la base de leur genre en Tunisie.

La chanson et le clip ont été financés et soutenus par la Délégation de l’Union Européenne en Tunisie qui réaffirme ainsi son engagement pour l’égalité et contre toutes les formes de violences basées sur le genre.

Interprétée par Asma Ben Ahmed, Chaïma Mahmoud et le rappeur 4LPHA, la chanson a été écrite et mise en mélodie par Bayrem Kilani, produite par Selim Saïed, réalisée par Zied Litaiem

La chanson met en scène une fille, Ghalia, qui survit aux violences et aspire à l’accomplissement. Le texte invite à condamner ces violences, mais aussi à agir et à dépasser le silence complice.

Hashtags : #ماعادش_نسكت

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Game Art Park à Gammarth | Un espace animé pour toute la famille 

La soirée de lancement de Rest’Art, le 1er resto-théâtre de la Tunisie, au cœur du nouveau complexe culturel et écologique inclusif, Game Art Park, au village de Gammarth, au nord de Tunis, est prévue pour samedi 29 novembre 2025. innove encore et ouvre un nouvel espace animé pour toute la famille 

Après plus de trois ans de réhabilitation, d’aménagement et de construction d’espaces récréatifs, d’animation, de jeux, de sport et de détente, le nouveau complexe Game Art Park propose des activités multiples destinées à une cible variée : enfants, jeunes et adultes.

Sur un hectare de verdure luxuriante, un village d’éco-dômes, un amphithéâtre symphonique de 400 places en plein air et un parc de jeux ont été construits. Divers clubs culturels et sportifs et des ateliers artistiques pour les enfants et les adultes commencent à animer les lieux tout au long de la semaine.

Dans des espaces intérieurs et extérieurs en pleine nature, un salon de thé culturel, lieu de gastronomie, de détente et de ressourcement, a été ouvert alors qu’un restaurant artistique d’un tout nouveau genre, Rest’Art, proposant des concerts privés, spectacles et animations variées vient d’être créé.

Selon l’initiateur du projet, Mourad Chabchoub, il s’agit d’un restaurant artistique qui lie la gastronomie au spectacle vivant et à la musique live.

Lancé avec un concept intimiste, original et festif, le Rest’Art propose une expérience inédite : pendant que les spectateurs dégustent des tapas et mezzés raffinés, une scène s’anime, la troupe de stand-uppers et artistes présentent des performances artistiques et des spectacles inédits ponctués de musique live. Le but est d’offrir un véritable dîner spectacle interactif, local, accessible et immersif.

La scène devient ainsi le cœur du dîner et les spectateurs deviennent acteurs de l’ambiance. Rest’Art offre ainsi l’opportunité à de jeunes artistes mais aussi à artistes confirmés d’exprimer leur art et leur talent sur scène, tous les samedis.

I. B. (avec communiqué).

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Les mystérieux vols sans retour des Palestiniens de Gaza

La semaine dernière, un avion atterrit en Afrique du Sud au bord duquel il n’y avait que des Palestiniens avec des passeports non tamponnés à la sortie et un billet aller sans retour. Stupéfaction des autorités sud-africaines qui retardent leur entrée sur leur territoire. Ils craignent que ce soit une opération de transfert de Palestiniens en dehors de leur pays. L’affaire est médiatisée et les craintes de l’Afrique du Sud s’avèrent justes. C’est une entité floue répondant au nom d’Al Majd-Europe propriété d’un Israélo-Estonien qui s’avère être à l’origine de ce vol et d’autres vers d’autres destinations. Cet homme pourrait être une couverture derrière laquelle se cachent les services secrets israéliens. 

Imed Bahri

Dans une enquête de Heba Saleh, Malaika Kanaaneh et James Shotter sur des intermédiaires qui proposent de faire sortir clandestinement des Palestiniens de Gaza contre des importantes sommes d’argent, le Financial Times indique que l’homme d’affaires palestinien Wissam Bashir et sa famille n’ont appris leur destination, l’Afrique du Sud, qu’après l’atterrissage de leur avion lors du transit au Kenya et la remise de leurs cartes d’embarquement pour la suite de leur voyage.

Bashir, sa femme et leurs deux jeunes enfants figuraient parmi les quelque 180 personnes évacuées de Gaza par bus fin octobre par un groupe appelé Al-Majd Europe, qui organise depuis des mois le départ de Palestiniens de ce territoire dévasté via l’aéroport Ramon d’Israël.

Bien que les passagers ignoraient initialement leur destination, Bashir a décrit l’atmosphère à bord comme joyeuse. «Nous étions heureux car l’inconnu vaut mieux que Gaza», a déclaré Bashir, qui a payé 12 000 dollars en cryptomonnaie à Al-Majd pour acheter les billets avant d’ajouter : «Ma responsabilité est de protéger mes enfants. Je devais trouver un moyen de les sortir de cette situation catastrophique».

Le journal souligne que le groupe organisateur du voyage entretient manifestement des liens suffisamment étroits avec Israël pour faciliter le passage de ses clients à travers la ligne de front, leur entrée en territoire israélien et enfin leur voyage.

Départ sans espoir de retour

Si cela a suscité un examen minutieux des origines et des intentions du groupe, cela a également révélé une douloureuse réalité pour les Gazaouis. Malgré le cessez-le-feu soutenu par les États-Unis, beaucoup n’entrevoient guère d’espoir de rester, même si cela signifie partir sans connaître leur destination ni savoir s’ils reviendront un jour.

Le FT cite Mohammed Abu Seif, qui avait quitté Gaza avec sa famille sur le même vol que Bashir : «À Gaza, nous étions tous comme des morts-vivants. Comme tous les Gazaouis, je cherchais un moyen d’échapper à cet enfer»

Bien que le cessez-le-feu de six semaines ait mis fin au pire du conflit, la plupart des 2,1 millions d’habitants de Gaza se retrouvent sans abri suite aux bombardements israéliens continus, qui ont réduit le territoire en ruines. La reconstruction, qui devrait prendre des années et coûter des dizaines de milliards de dollars, ne devrait pas commencer tant qu’une force de sécurité internationale ne sera pas déployée, que le Hamas n’acceptera pas d’être désarmé et que les forces israéliennes ne se seront pas retirées. Un processus qui reste flou. Sans revenus ni économies, beaucoup ignorent comment ils pourront reconstruire leur vie, même si le cessez-le-feu est respecté.

Ali (un pseudonyme), graphiste, marié et père de deux enfants, explique s’être inscrit auprès d’Al-Majd il y a cinq mois et attendre toujours la confirmation de son autorisation de départ. Il a déclaré : «Si vous disiez à n’importe qui à Gaza en ce moment ‘‘Venez, je vous emmènerai sans vous dire où’’, je suis sûr qu’il accepterait. Sur mille personnes interrogées, une seule refuserait peut-être».

De nombreux Palestiniens affirment avoir tenté par tous les moyens de quitter Gaza, en vain. Il existe certes des voies officielles, comme les évacuations sanitaires organisées par l’Organisation mondiale de la Santé et les voyages organisés par les ambassades pour quelques privilégiés. Face à cette situation, la plupart se tournent vers des passeurs qui proposent de les aider à quitter Gaza moyennant des sommes importantes, en faisant la promotion de divers stratagèmes en ligne.

Des escroqueries en ligne

Des habitants de Gaza ont déclaré que le site web d’Al-Majd circulait sur les réseaux sociaux depuis des mois et que le groupe avait même mis en garde contre la création de fausses pages usurpant son identité. «De nombreux liens étaient promus à Gaza, et nous nous sommes tous inscrits», a déclaré Abou Seif, ajoutant qu’un groupe lui avait demandé 3 000 dollars par personne avant qu’il ne réalise qu’il s’agissait d’une arnaque. Abou Seif a finalement opté pour Al-Majd après avoir conclu que les autres étaient des escroqueries en ligne.

Le groupe affirme sur son site web avoir été fondé en Allemagne en 2010 pour venir en aide aux communautés musulmanes. L’affaire a attiré l’attention internationale ce mois-ci lorsque 153 Gazaouis ont passé 12 heures dans un avion à Johannesburg, les autorités sud-africaines leur ayant refusé le débarquement au motif que leurs passeports ne comportaient pas de tampon de sortie. Le site web d’Al-Majd ne précise pas le nombre de Gazaouis transportés.

Une enquête du journal israélien Haaretz a conclu qu’Al-Majd est lié à Talent Globes, une société estonienne fondée par Tomer Gunnar Lind, un Israélo-Estonien possédant la double nationalité. Ce dernier a refusé tout commentaire. L’opération d’Al-Majd aurait été menée en coordination avec un département du ministère israélien de la Défense, créé plus tôt cette année pour faciliter «la migration volontaire» des Palestiniens.

Cette opération a été lancée suite à la proposition à la proposition de Donald Trump, désormais abandonnée, de reloger tous les habitants de Gaza. Les organisations de défense des droits humains ont condamné cette idée, accueillie avec enthousiasme par l’extrême droite du gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu, la qualifiant d’acte de nettoyage ethnique.

Trafic d’êtres humains

Le ministre sud-africain des Affaires étrangères, fervent défenseur de la cause palestinienne, a décrit les vols récents comme s’inscrivant dans un «projet plus vaste de déplacement des Palestiniens de Palestine». L’Autorité palestinienne a exhorté les habitants de Gaza à ne pas tomber dans le piège «des trafiquants d’êtres humains et des agents des déplacements forcés». Al-Majd n’a pas répondu à la demande de commentaires du FT

Cependant, dans une récente déclaration sur son site web, le groupe a affirmé avoir été diffamé par les médias internationaux. Al-Majd prétend avoir été fondé «par des réfugiés ayant fui des régimes dictatoriaux, notamment des réfugiés du Hamas à Gaza», sans toutefois nommer ses fondateurs ni ses dirigeants. Le groupe a nié tout lien avec le gouvernement israélien ou les services de renseignement, déclarant que les critiques voulaient «priver les Gazaouis de leur liberté de choix, de leur droit de choisir où vivre et les contraindre à vivre sous la menace constante et dans la souffrance quotidienne»

En Afrique du Sud, où des visas de 90 jours ont été accordés aux Palestiniens, Bashir a indiqué que des organisations caritatives leur fournissaient actuellement gratuitement nourriture et hébergement. Il a ajouté que certains Gazaouis avaient déjà rejoint d’autres destinations. «J’ai maintenant le choix entre rester ici ou aller en Égypte. Mais nous resterons en Afrique du Sud pendant les trois prochains mois pour dormir, manger et recevoir des soins psychologiques et physiques».

Abu Ahmed, qui vit sous une tente dans le centre de Gaza avec sa femme et ses enfants, attend toujours son tour pour partir. Abu Ahmed, également un pseudonyme, s’est enregistré auprès d’Al-Majd il y a six mois, expliquant avoir perdu tous ses moyens de subsistance après la destruction de sa maison et de deux commerces. Il a déclaré : «Si le cessez-le-feu est respecté et que la reconstruction commence, j’envisagerai de rester. J’ai seulement inscrit les enfants pour qu’ils puissent aller à l’école. Mais les plus âgés insistent pour partir, ils iront n’importe où dès que les points de passage rouvriront. Je veux que ma famille reste unie».

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Nacer Boudiaf | Disparition d’une voix obstinée pour la vérité

Nacer Boudiaf, fils de l’ancien président algérien Mohamed Boudiaf, assassiné en 1992, est décédé dans la nuit du 25 au 26 novembre 2025 à Bruxelles, des suites d’un cancer foudroyant. Il avait 62 ans. L’information a été confirmée par son frère, Tayeb Boudiaf, et relayée par plusieurs médias algériens. Avec lui s’éteint une voix rare et persistante dans la quête de vérité autour de l’un des épisodes les plus sensibles de l’histoire politique récente de l’Algérie.

Depuis plus de trois décennies, Nacer Boudiaf a cherché à faire éclater la vérité sur l’assassinat de son père le 29 juin 1992, lors d’une conférence à Annaba. Contestant la version officielle qui attribuait le meurtre à un acte isolé du lieutenant M’Barek Boumaarafi du GIS, il estimait que le complot réel n’avait jamais été identifié et dénonçait une loi du silence qui étouffait la justice. En 2017, il confiait à TSA avoir compris que «le plus important n’était pas de découvrir la vérité mais, avec l’aide du peuple, de mettre le système qui l’a assassiné hors d’État de nuire». Son engagement n’était pas motivé par la vengeance mais par la recherche de justice et de transparence.

La constance de Nacer Boudiaf a marqué ses contemporains. Son combat, parfois isolé et critiqué, symbolisait une exigence morale : celle de ne pas laisser tomber la mémoire d’un père assassiné ni l’histoire de son pays dans l’oubli. Au-delà de sa démarche judiciaire, il représentait l’indignation face à l’injustice et la volonté de défendre la vérité historique, même quand elle dérange.

La mémoire d’un père assassiné

La disparition de Nacer a suscité de nombreuses réactions et hommages qui rappellent l’impact humain de Nacer, au-delà de son engagement politique, et témoignent de l’estime et de l’affection qu’il suscitait.

Pour comprendre l’ampleur symbolique de sa vie, il faut revenir sur l’histoire de son père. Mohamed Boudiaf, figure emblématique de la lutte pour l’indépendance, avait été président du Haut Comité d’État en 1992 après un long exil au Maroc. En quelques mois, il s’était imposé comme un dirigeant courageux, luttant contre la corruption et les réseaux mafieux. Son assassinat, criblé de balles lors d’un discours diffusé en direct, a plongé le pays dans une profonde incompréhension et laissé des questions sans réponse.

Avec le décès de Nacer, le combat pour la vérité semble en suspens. Il laisse derrière lui un héritage moral et symbolique : la persistance à chercher la justice et à refuser le silence.

La famille n’a pas encore communiqué sur les funérailles. Mais le souvenir de Nacer Boudiaf reste vivant, et son engagement continuera d’inspirer ceux qui refusent de laisser l’histoire et la mémoire s’effacer.

D. G.

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