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Poutine refroidit les espoirs de paix de Trump et durcit ses conditions envers Kiev

Le président russe Vladimir Poutine a douché les espoirs de Donald Trump d’une issue à la guerre en Ukraine. Jeudi 27 novembre, il affirmait : « Il n’y a pas de plan de paix ». Tout en ajoutant que le projet discuté à Genève et transmis à son bureau ne constituait qu’« une simple liste de points à débattre ».

S’il admet que ce document pourrait « servir de base à de futurs accords »; Poutine prévient que plusieurs propositions ukrainiennes lui paraissaient « ridicules ». De même qu’il déclare que le processus serait long, « chaque mot devant être sérieusement discuté ».

Depuis Bichkek, au Kirghizistan, le chef du Kremlin a répété qu’il ne mettrait fin à son offensive que si les forces ukrainiennes « se retiraient des territoires qu’elles occupent », sans préciser lesquels. C’est ce que rapporte The Guardian. À défaut, « nous atteindrons nos objectifs militaires », menace-t-il.

Par ailleurs, Poutine a également qualifié Volodymyr Zelensky d’« illégitime », en raison du report de la présidentielle ukrainienne de 2024, jugée impossible à organiser en temps de guerre.

En outre, réagissant à la « fuite d’une conversation téléphonique », Poutine dénonce comme des « absurdités » les accusations de partialité visant l’envoyé spécial américain Steve Witkoff. Et ce, tout en confirmant sa venue en Russie la semaine prochaine.

Enfin, interrogé sur les sanctions américaines visant Lukoil et Rosneft, le président russe s’est dit « surpris » par le revirement de l’administration Trump, rapporte le New York Times. Il rappelle que les deux dirigeants avaient convenu, après leur sommet en Alaska en août, de s’accorder « un temps de réflexion ». Une décision dont il dit ne pas comprendre la remise en cause.

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Après les tirs à Washington, Trump va stopper l’immigration en provenance du « tiers-monde »

Au lendemain de la fusillade qui a coûté la vie à une membre de la Garde nationale à Washington, le président américain Donald Trump a annoncé vouloir « suspendre définitivement » l’immigration en provenance de ce qu’il appelle les pays du « tiers-monde ». Une déclaration à tonalité radicale, formulée à chaud après l’attaque survenue près de la Maison-Blanche et commise par un ressortissant afghan arrivé aux États-Unis en 2021.

L’auteur présumé de la fusillade, interpellé après avoir tiré sur deux soldats, faisait partie des milliers d’Afghans réinstallés aux États-Unis après la chute de Kaboul. Selon les autorités, le drame a immédiatement relancé le débat sur la politique d’accueil de ressortissants venant de zones de conflit. La mort de la militaire Sarah Beckstrom a ajouté un poids émotionnel considérable à une affaire déjà politiquement explosive.

Peu après l’annonce du décès de la soldate, Trump a publié un message dans lequel il affirme que la « migration permanente en provenance de nations pauvres et instables sera mise en pause pour de bon ». Cette formulation, inédite, laisse entendre un gel potentiellement massif qui dépasserait le seul cas afghan. Les États-Unis avaient déjà entrepris un réexamen complet des cartes vertes délivrées à des ressortissants de 19 pays considérés comme à haut risque.

Suspension de démarches

La Maison-Blanche avait par ailleurs suspendu toutes les demandes d’immigration afghanes en cours, une mesure qui pourrait désormais s’étendre à un groupe plus large de pays. Le gouvernement justifie cette ligne dure par des impératifs sécuritaires, tout en affirmant que les programmes existants de réinstallation ont « laissé passer des individus dangereux ».

Cette réaction soulève de nombreuses interrogations. Plusieurs organisations de défense des droits humains dénoncent une logique de punition collective qui assimile l’ensemble des migrants de certains pays à une menace potentielle. D’autres observateurs rappellent que la majorité des 77 000 Afghans accueillis depuis 2021 n’ont aucun lien avec des activités criminelles, et que ce durcissement risque de fragiliser des familles déjà exposées à des situations dramatiques.

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Venezuela – L’ombre d’une intervention américaine : Washington envoie un porte-avions dans les Caraïbes

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Guerre en Ukraine : le plan de paix américain téléguidé par Moscou ?

La récente révélation par Bloomberg des échanges de Steve Witkoff- ami personnel de Donald Trump et investisseur immobilier promu diplomate- avec le conseiller diplomatique russe Iouri Ouchakov, illustre, s’il en était encore nécessaire, la proximité contre nature sur le dossier ukrainien entre Moscou et Washington. Eclairage.

L’étrange proximité des présidents américain et russe et la fascination qu’éprouve Donald Trump pour le maître du Kremlin, ne sont plus à prouver. Deux exemples illustrent d’une manière éclatante l’emprise de l’ancien officier du KGB, rompu aux techniques de manipulation, sur l’actuel locataire de la Maison Blanche. Un ascendant qui nourrit  des soupçons non vérifiés selon lesquels Moscou détiendrait des dossiers compromettants sur le milliardaire républicain.

La main  de Moscou

Premier exemple. Selon la presse internationale, le projet de plan de paix de 28 points pour l’Ukraine proposé par les Etats-Unis la semaine dernière- lequel prévoit notamment que Kiev cède les régions de Donetsk et Louhansk et que la Russie réintègre le G8- semble donner surtout satisfaction aux ambitions de Moscou, puisqu’il reprend presque mot par mot les exigences clefs formulées par les Russes.

Pis, ce projet se serait inspiré d’un document rédigé par Moscou soumis à l’administration Trump en octobre. Au point que Le Monde et le Guardian avancent que le texte anglais n’est qu’une traduction approximative du document russe.

Ainsi, selon les experts, certaines tournures paraissent maladroites en anglais mais logiques en russe. Ce qui alimente les spéculations sur l’origine de ce plan. Par exemple, le document américain utilise l’expression « it is expected », que l’on pourrait traduire par « il est attendu que ». Une tournure inhabituelle en anglais mais qui est parfaitement courante en russe.

Diplomatie parallèle

Pour rappel, et en dehors des canaux diplomatiques officiels, la feuille de route visant à mettre en œuvre un plan de paix en Ukraine sur la base de la logique générale des discussions entre Vladimir Poutine et Donald Trump, lors du sommet historique à Anchorage, en Alaska, a été élaborée lors d’une rencontre secrète à Miami, fin octobre, entre d’une part, Jared Kushner, le beau-fils du président américain qui a été mobilisé pour transposer sur l’Ukraine le modèle de médiation qu’il avait utilisé pour la libération des otages du Hamas; et Steve Witkoff, l’ami personnel et représentant spécial de Trump. Alors que, d’autre part, on retrouve l’envoyé russe Kirill Dmitriev.

A noter que ce document élaboré sans consultation ni de l’Ukraine ni de ses partenaires européens, aura provoqué un certain embarras dans l’administration américaine. Phil Gordon, ancien conseiller diplomatique à la Maison-Blanche, a critiqué pour sa part l’absence du Conseil de sécurité nationale dans la coordination de ce texte.

Les liaisons dangereuses

Deuxième exemple. Mardi 25 novembre, l’agence américaine Bloomberg a publié in extenso une conversation téléphonique troublante dans laquelle Steve Witkoff, l’ami du président américain, se montre très complaisant avec le conseiller diplomatique du Kremlin, Iouri Ouchakov. Le premier ayant conseillé «  son ami russe » sur la manière d’introduire auprès du président américain le plan de règlement du conflit.

Ainsi, pendant ce coup de fil de cinq minutes qui a eu lieu le 14 octobre, juste après l’accord de paix à Gaza, Steve Witkoff explique à son interlocuteur comment faire pour rallier Donald Trump au point de vue russe : « Ma recommandation », dit-il, « je ferais l’appel et je réaffirmerais simplement que tu félicites le président pour cette réussite [Gaza], que tu l’as soutenue, que tu respectes le fait qu’il est un homme de paix et que tu es vraiment heureux d’avoir vu cela se produire »; « je pense qu’à partir de là, ce sera un très bon appel »…

Faut-il rappeler que Steve Witkoff, qui est un ami de quarante ans de Donald Trump avec lequel il a travaillé dans l’immobilier et disputé de nombreuses parties de golf, a été promu diplomate en novembre 2024?  Invité surprise dans l’équipe du président américain, il s’est vu confier une première mission au Proche-Orient et a été l’un des artisans de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas entré en vigueur le 10 octobre dernier.

Pourtant, ces révélations n’ont pas choqué Donald Trump : « C’est un truc normal. Il doit vendre cela à l’Ukraine, il doit vendre l’Ukraine à la Russie. C’est ce que fait un négociateur […] j’imagine qu’il dit la même chose à l’Ukraine, car chaque partie doit donner et prendre », a justifié Donald Trump face à des journalistes, à bord de l’avion présidentiel.

Qui est à l’origine de la fuite ?

Pour résumer, le contenu de la conversation révélée mardi 25 novembre par Bloomberg entre Steve Witkoff et le conseiller de Vladimir Poutine, Iouri Ouchakov, sur la meilleure façon de « vendre » à Trump un soi-disant plan de paix élaboré en majeure partie par Moscou, n’est pas vraiment une surprise. Tellement, pour l’actuelle administration américaine, les intérêts de Moscou l’emportent sur ceux de Kiev et de la sécurité en Europe.

Mais, la vraie leçon à tirer de la conversation surréaliste entre Witkoff et Ouchakov fuitée par l’agence Bloomberg,  c’est la façon condescendante, voire méprisante, avec laquelle le promoteur immobilier parle de son patron. Et ce, en conseillant au Russe de le flatter et de caresser son égo surdimensionné dans le sens du poil.

Reste la question non moins troublante : qui a fait fuiter la conversation entre les deux hommes ? Un conseiller de Trump agacé par la place prise par Witkoff ? Un service de renseignement européen effaré par la façon dont les Américains abandonnent l’Ukraine aux Russes ? Le Mossad ?  Dans tous les cas de figure, cela fait désordre.

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Trump exclut l’Afrique du Sud du sommet du G20 en 2026

Le président américain Donald Trump a annoncé, mercredi 26 novembre, que l’Afrique du Sud ne serait pas invitée au sommet du G20 de 2026 à Miami, en Floride. Il intensifie ainsi son offensive diplomatique contre le pays, après le boycott par Washington de la réunion des dirigeants du G20 à Johannesburg le 22 novembre.

« L’Afrique du Sud a montré au monde qu’elle n’est pas un pays digne d’appartenir à quoi que ce soit », a écrit Trump sur son réseau Truth Social. Tout en réitérant ses accusations de persécution présumée contre les fermiers blancs du pays. La tension est encore montée d’un cran lorsque le chef d’État sud-africain, Cyril Ramaphosa, a refusé de transmettre formellement la présidence tournante du G20 aux États-Unis, comme le veut pourtant l’usage diplomatique.

Un G20 sous l’ombre des polémiques

Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump multiplie les attaques contre Pretoria. Ainsi, en mai dernier, lors d’une rencontre à Washington, il avait tendu une « embuscade » à Cyril Ramaphosa en lui montrant une vidéo truffée d’erreurs censée étayer ses accusations de « génocide » contre les Afrikaners – les descendants des premiers colons européens.

En tout état de cause, la situation des fermiers blancs est un sujet brûlant en Afrique du Sud. Chaque année, plusieurs attaques meurtrières menées contre ces derniers sont recensées. Et ce, dans un contexte politique tendu, 35 ans après la fin de l’apartheid.

En outre, l’administration Trump dénonce une loi promulguée en janvier par Cyril Ramaphosa, qui prévoit selon celui-ci d’« exproprier des terres dans l’intérêt public pour diverses raisons visant, entre autres, à promouvoir l’inclusivité et l’accès aux ressources naturelles ». S’ils ne sont pas nommés, ce sont les exploitants agricoles blancs qui sont visés par cette réforme, selon les détracteurs du président sud-africain.

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Trump prolonge les exemptions tarifaires sur certains produits chinois

Les États-Unis accordent une prolongation d’un an des exemptions tarifaires pour certaines importations chinoises industrielles et médicales. Et notamment des équipements pour la fabrication de produits d’énergie solaire, dans le cadre d’une trêve commerciale conclue entre Pékin et Washington.

Donald Trump avait imposé les droits de douane de la « Section 301 » durant son premier mandat. Et ce, en raison des pratiques de la Chine en matière de propriété intellectuelle.

Les exemptions, qui avaient été progressivement prolongées depuis plus d’un an, devaient expirer le 29 novembre. « Leur prolongation fait suite à l’accord commercial et économique historique conclu entre le président Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping. Lequel a été annoncé par la Maison Blanche le 1er novembre 2025 », rapporte Reuters, citant un communiqué.

Ces mesures concernent 14 catégories de produits liés aux équipements de fabrication de produits solaires et 164 catégories de produits pour une large gamme de produits industriels et médicaux. On cite notamment les moteurs électriques, les équipements de surveillance de la pression artérielle, les composants de pompes, les compresseurs d’air automobiles et les cartes de circuits imprimés.

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Les problèmes de dettes africaines à l’épreuve de la présidence américaine du G20

L’Afrique du Sud a cédé la présidence du G20 aux États-Unis, mettant fin à une série de quatre grandes économies émergentes, incluant l’Indonésie, l’Inde et le Brésil, à la tête du groupe. Ces années ont vu la question de la viabilité de la dette des pays en développement devenir une priorité de plus en plus pressante.

La direction du G20 s’éloigne ainsi du Sud au moment même où les problèmes d’endettement dans les pays plus pauvres menacent de se rallumer, mettant à l’épreuve la capacité de ses ambitions en matière d’allègement de la dette à se concrétiser sous une présidence américaine.

 

Plusieurs bombes à retardement

La dette des économies émergentes a atteint un niveau record, dépassant les 100 000 milliards de dollars. En Afrique, le sujet est particulièrement aigu. Le Fonds monétaire international (FMI) avertit qu’une vingtaine de pays africains sont en situation de surendettement ou présentent un risque élevé de l’être.

Le Sénégal est devenu un point de tension après que des emprunts non déclarés de milliards de dollars ont incité le FMI à geler un programme de 1,8 milliard de dollars et ont provoqué une forte dégradation de la notation souveraine.

Le Gabon a eu recours à des opérations de gestion du passif pour alléger la pression du remboursement, notamment par des échanges d’obligations régionales d’une valeur d’environ un milliard de dollars. Le Mozambique a recherché des conseillers pour une restructuration; tandis que le niveau d’endettement du Malawi approche les 90 % du PIB.

Bien que le G20 ait lancé en 2020 le “Cadre commun“, conçu pour ouvrir la voie à des réaménagements rapides de la dette pour les pays plus pauvres après la pandémie de COVID, les progrès dans la refonte de l’architecture financière internationale ont été lents.

 

Quelle attitude pour les Etats-Unis?  

Depuis son lancement, le Cadre commun a permis de traiter la dette de quatre pays : le Tchad, la Zambie, le Ghana et l’Éthiopie.

L’Afrique du Sud a tenté de relancer les efforts durant son année à la présidence du G20. Les ministres des Finances du groupe ont publié une Déclaration ministérielle distincte sur la viabilité de la dette, une première depuis la pandémie, et se sont engagés à renforcer le Cadre commun.

Le programme des États-Unis, qui dirigera le G20 jusqu’à fin 2026, inclut la résolution des défis liés à la dette, la stimulation de la croissance économique et l’expansion de la création d’emplois, ce qui offre une certaine continuité.

L’Afrique pense qu’il est nécessaire de réviser le cadre de viabilité de la dette, en particulier pour améliorer les conditions de financement des pays plus pauvres. Le G20 a montré par le passé qu’il pouvait faire la différence mais il a des limites. Est-ce que la politique de Trump permettra de faciliter de tels progrès?

L’approche actuelle de la Maison Blanche est caractérisée par un nationalisme économique et un bilatéralisme strict, s’éloignant radicalement des approches multilatérales comme celles du G20. Trump considère que le développement de l’Afrique doit passer par le commerce et les investissements privés, et non par l’aide publique. La présidence américaine marquerait un changement radical par rapport aux efforts actuels de coordination internationale.

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Le poids des milliardaires écrase la politique américaine

À une époque marquée par de profonds clivages politiques et idéologiques et par une immense concentration des richesses entre les mains d’une infime minorité de fortunés, les milliardaires américains dépensent des sommes astronomiques en politique, témoignant ainsi de leur influence politique sur la marche du pays et du monde.

Imed Bahri

Dans une analyse conjointe de Beth Reinhard, Naftali Bendavid, Clara Ince Morse et Aaron Shaffer, le Washington Post est revenu sur cette tendance de fond qui suscite une véritable crainte de bousculer d’une démocratie vers une oligarchie des plus nantis qui a la haute main sur la politique et la chose publique en général.  

Le journal américain cite l’exemple de John Catsimatidis, magnat de l’immobilier et du pétrole, qui a fait un don de 2,4 millions de dollars en 2024 pour soutenir le président Donald Trump et les Républicains, soit près du double de ses dons de 2016. M. Catsimatidis explique ressentir un besoin croissant d’influer sur le cours de la politique américaine, face au fossé grandissant entre les deux partis.

«Quand on est milliardaire, on veut le rester», ajoute M. Catsimatidis dont la fortune est estimée à 4,5 milliards de dollars. Il précise qu’il ne n’agit pas seulement par souci pour sa richesse personnelle mais aussi par souci de l’Amérique et du sauvegarde de son mode de vie. 

Le journal affirme que les dons des 100 Américains les plus riches aux élections fédérales ont été multipliés par 140 depuis 2000, atteignant environ 7,5% des dépenses totales de campagne en 2024, contre seulement 0,25% en 2000.

Une minorité aux commandes

Le WP estime que cela reflète l’influence considérable des plus fortunés sur l’élaboration des politiques et le choix des candidats, un fait qui inquiète autant les politologues que le public.

L’analyse révèle aussi que les dernières décennies ont été marquées par des changements politiques, juridiques et économiques qui ont renforcé le pouvoir des plus riches. Parmi ces changements figurent les révolutions technologiques, les réformes fiscales et les décisions de justice qui ont levé les restrictions sur le financement des campagnes, autorisant ainsi des contributions quasi illimitées.

De ce fait, les politiciens américains sont devenus plus dépendants de la générosité des milliardaires, ce qui confère à une minorité d’à peine 0,5% des Américains une influence exceptionnelle sur le succès des politiques et des politiciens, à un moment où les politologues et les observateurs soulignent que les gros financements augmentent les coûts des campagnes et sapent la confiance du public dans la démocratie américaine.

Le journal américain précise que l’influence des plus fortunés ne dépend pas uniquement des dons. Certains se sont même lancés directement en politique. Une enquête du journal a révélé que 44 des 902 milliardaires américains figurant sur la liste Forbes 2025, ou leurs conjoints, ont été élus ou nommés à des postes gouvernementaux au cours de la dernière décennie, allant de postes ministériels de haut rang à des rôles consultatifs moins importants.

Le WP rapporte que la fortune cumulée de ces milliardaires dépasse 6 700 milliards de dollars, contre 2 600 milliards il y a dix ans. La plupart d’entre eux ont soutenu politiquement le Parti républicain de Trump, plus de 80 % des contributions des 100 Américains les plus riches en 2024 ayant été versées à ce parti.

Certaines grandes entreprises technologiques ont apporté leur soutien aux Républicains après des désaccords avec l’administration de l’ancien président Joe Biden, Trump ayant défendu des politiques telles que des réductions d’impôts et la déréglementation qui profitent aux plus riches.

En effet, des magnats de la tech comme Elon Musk et Peter Thiel ont trouvé chez les Républicains des partenaires plus en phase avec leurs intérêts économiques. Musk a dépensé 294 millions de dollars en 2024 pour contribuer à l’élection de Trump et d’autres Républicains, tandis que d’autres ont versé 509 millions de dollars supplémentaires aux Républicains, contre environ 186 millions aux Démocrates.

Thomas Peterffy, fondateur d’une société de courtage en ligne dont la fortune s’élève à 57,3 milliards de dollars, a déclaré : «L’aile gauche du Parti démocrate est un parti socialiste. Les plus riches sont des hommes d’affaires et ils se rallient à Trump car ils comprennent à quel point il est bénéfique pour une économie florissante». Pour sa part, M. Catsimatidis, un ancien Démocrate, a déclaré ne plus faire confiance à la capacité des Démocrates à gérer l’immigration clandestine, la criminalité et l’économie.

Le soutien ne garantit pas la victoire

Malgré sa grande influence, l’argent ne garantit pas toujours le succès aux élections, comme l’ont démontré les défaites de certains candidats financés par des milliardaires. Par exemple, l’entrepreneur milliardaire Peter Thiel a aidé son ami et ancien employé, Black Masters, lors des primaires républicaines de 2022 en Arizona avec 15 millions de dollars, et sa défaite face au démocrate Mark Kelly a montré que le soutien des milliardaires ne garantit pas toujours le succès.

Plusieurs milliardaires, dont Catsimatidis, se sont alliés pour tenter d’empêcher la candidature de Zahran Mamdani à la mairie de New York, prévenant que son élection serait un désastre économique. Mais le candidat a triomphé, considérant son opposition à leur égard comme un honneur. Dans un discours de victoire vibrant, il a déclaré: «Nous pouvons répondre à l’oligarchie et à la tyrannie par la force qu’elles craignent et non par l’apaisement qu’elles recherchent»

L’ancienne membre du Congrès, Cherry Bustos, a affirmé que l’argent, ou la capacité à en collecter, est un facteur déterminant dans le choix d’un candidat. «Lorsqu’on choisit un candidat, on regarde sa capacité à lever des fonds et qui possède des relations permettant d’obtenir d’importants dons», a-t-elle expliqué. 

Cependant, le pouvoir politique des riches n’est pas absolu mais ils peuvent néanmoins faire grimper les coûts des campagnes et accroître la dépendance des politiciens à leur égard, ce qui, selon l’analyse du WP, mine la confiance du public dans la démocratie.

Alors que certains politiciens libéraux tentent de contrer l’influence grandissante des plus riches, invoquant des valeurs religieuses et la justice sociale, ils acceptent simultanément des dons de milliardaires s’ils soutiennent des causes d’intérêt public, ce qui illustre la difficulté de s’opposer à l’influence des milliardaires. 

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« Plans de paix » pour l’Ukraine et panique en Europe

Tout semble avoir été arrangé les 24, 25 et 26 octobre entre le représentant de Vladimir Poutine, Kiril Dmitriev, et le représentant de Donald Trump, Steve Witkof, à Miami, à proximité de la résidence du président américain Mar-a-Lago.

La réunion-marathon de Miami a abouti à une « feuille de route » en 28 points ayant pour base « les principes issus du sommet d’Alaska » du mois d’août dernier entre Poutine et Trump. Les principales idées de cette feuille de route sont : « La Russie gardera les territoires qu’elle a annexés en Crimée et au Donbass. L’Ukraine bénéficiera de garanties de sécurité américaines, mais renoncera à son intention de devenir membre de l’OTAN et se contentera d’une armée de 600.000 soldats. »

La confirmation de cette feuille de route par la Maison Blanche, acceptée par Poutine comme « base pour les négociations », a eu l’effet d’un désastre pour Zelensly et les dirigeants européens qui le soutiennent, principalement à Londres, Paris, Berlin, Varsovie et Bruxelles bien sûr, siège de l’Union européenne et de l’OTAN.

Mais ce n’est pas le seul « désastre » qui a secoué Zelensky et les dirigeants européens. Presque en même temps a été rendue publique une grosse affaire de corruption portant sur le détournement de centaines de millions de dollars d’argent des contribuables américains et européens par de hauts responsables ukrainiens dans l’entourage immédiat du président ukrainien. Deux ministres ont démissionné et un ami de longue date et partenaire d’affaires de Zelensky, un certain Timur Mindich, s’est enfui avec le magot en Israël, via Varsovie…

La découverte de ce « vaste réseau criminel de détournement massif d’argent » en Ukraine ne semble pas avoir perturbé outre mesure les dirigeants européens qui continuent de porter leurs regards vers une seule direction, celle du « plan de paix américain » qui semble les avoir mis au pied du mur.

Dans une tentative désespérée de contrer l’initiative américaine, les dirigeants européens ont organisé à la hâte une réunion à Genève à laquelle était convié le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, et qui a abouti à leur propre « plan de paix » en 24 points.

Les 24 points sont un condensé des idées que Bruxelles, Paris, Londres et Berlin ne cessent de répéter : souveraineté de l’Ukraine sur tous ses territoires; cessez-le-feu immédiat; liberté de Kiev d’adhérer ou non à l’OTAN; utilisation des avoirs russes gelés pour la reconstruction de l’Ukraine… En un mot, aucune référence aux causes réelles du conflit et aucune proposition de nature à aider à mettre fin au conflit.

Ce n’est guère étonnant, car tout le monde sait que les dirigeants européens, en dépit d’une dégradation du taux de popularité sans précédent, continuent de tout faire pour que la guerre continue. Leur maintien au pouvoir en dépend.

Voici ce qu’a dit il y a quelques jour le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius dans une interview accordée au Frankfurter Allgemeine Zeitung : « Les experts et les sources de renseignements peuvent estimer approximativement quand la Russie aura reconstitué ses forces armées au point d’être capable de lancer une attaque contre un Etat membre de l’OTAN à l’Est.

Nous avons toujours affirmé que cela pourrait se produire en 2029. Certains estiment désormais que c’est envisageable dès 2028, et des historiens militaires pensent même que nous avons déjà connu notre dernier été de paix. » !!!

La France n’est pas en reste. Il y a deux ou trois jours, le chef d’état-major des armées françaises, le général Fabien Mandon a affirmé que« la France doit être prête à accepter de perdre ses enfants sur le champ de bataille pour faire face à la Russie ».

Avant lui, des ministres et des « spécialistes militaires » ont averti que « la France risquait d’être entraînée dans une guerre contre la Russie sur le sol européen d’ici trois ou quatre ans »…

En Grande Bretagne, le très impopulaire Premier ministre Keir Starmer (11 % d’opinions favorables), n’arrive pas à maitriser ses démangeaisons d’envoyer des « troupes au sol, des navires en mer et des avions dans les airs » contre la Russie…

Le monde se laissera-t-il entrainer dans une guerre apocalyptique au seul motif de mettre la première puissance nucléaire au monde à genoux ?

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Des progrès dans les pourparlers de paix américano-ukrainiens, malgré les critiques de Trump

Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, s’est montré particulièrement satisfait dimanche 23 novembre des progrès accomplis lors des négociations avec l’Ukraine, annonçant la finalisation d’un document d’accord sur les points clés du plan de paix américain. « Nous y sommes parvenus », a-t-il déclaré, tout en reconnaissant qu’« il reste encore du travail à faire ». Rubio s’est dit extrêmement optimiste quant à la possibilité d’une issue positive…

Le chef de la diplomatie américaine a souligné que les garanties de sécurité pour l’Ukraine figuraient parmi les derniers points abordés. Et il n’a pas exclu une éventuelle conversation téléphonique entre les présidents Donald Trump et Volodymyr Zelensky.

A noter que, au moment où les discussions se poursuivaient à Genève, le président Trump a vivement critiqué plus tôt dimanche l’Ukraine et les Européens sur sa plateforme Truth Social : « L’Ukraine n’a manifesté aucune gratitude pour nos efforts, tandis que l’Europe continue d’acheter du pétrole à la Russie »…

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Etats-Unis – Tunisie | Bazzi va œuvrer pour des «relations commerciales justes et équilibrées»

Le nouvel ambassadeur des Etats-Unis Bill Bazzi a présenté ses lettres de créance au président Kaïs Saïed au palais de Carthage le vendredi 21 novembre 2025. «Il sera le représentant du président Donald J. Trump en Tunisie et œuvrera à la promotion des intérêts américains et au renforcement des priorités communes américano-tunisiennes en matière de sécurité régionale et de prospérité économique», a noté l’ambassade américaine à Tunis sur son site web.

À l’issue de la cérémonie de présentation de ses lettres de créance, l’ambassadeur Bazzi a déclaré : «C’est un honneur pour moi de représenter les États-Unis en Tunisie et je suis impatient de me mettre au travail. Ensemble, nous pouvons écrire le prochain chapitre de notre histoire commune : une histoire de collaboration, d’opportunités et d’amitié durable.»

Ancien combattant décoré du corps des Marines des États-Unis et ancien maire de Dearborn Heights (Michigan), l’ambassadeur Bazzi apporte à ses nouvelles fonctions une riche expérience des secteurs public et privé, acquise notamment chez Boeing et Ford Motor Company, deux entreprises américaines emblématiques figurant au classement Fortune 500.

«La nomination de l’ambassadeur Bazzi témoigne de l’engagement du président Trump à travailler avec la Tunisie pour favoriser la coopération commerciale, éliminer les menaces et promouvoir la stabilité dans la région. Depuis les premiers jours de l’indépendance des États-Unis, les relations entre les États-Unis et la Tunisie ont apporté des avantages durables aux peuples des deux pays, notamment dans les domaines de la sécurité nationale et de la lutte contre le terrorisme, des liens commerciaux et d’investissement, et de l’innovation», note encore l’ambassade américaine.

Évoquant ses priorités pour ce nouveau chapitre des relations américano-tunisiennes, l’ambassadeur Bazzi a déclaré : «Sous la direction du président Trump, je m’attacherai à développer les exportations américaines, à instaurer des relations commerciales justes et équilibrées, à soutenir les entreprises américaines leaders à l’étranger, à renforcer notre coopération en matière de défense et de sécurité, et à encourager l’entrepreneuriat afin de créer des opportunités pour les Américains comme pour les Tunisiens.»

Rappelons que les Etats-Unis ont imposé récemment un droit de douane de 25 % aux exportations tunisiennes, ce qui va se traduire, pour commencer, par une baisse de nos exportations vers les Etats-Unis. Merci M. Trump !

Cela n’est pas, on s’en doute, un bon départ pour M. Bazzi dont l’origine libanaise et la connaissance de la langue arabe pourraient être d’un bon secours dans ses nouvelles fonctions.

Souhaitons-lui bonne chance dans son nouveau poste, tout en sachant que certaines positions américaines, notamment en ce qui concerne la crise au Proche-Orient, sont incomprises – c’est un euphémisme – en Tunisie et dans toute la région.       

I. B.

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Merz valide le plan de paix de Trump pour l’Ukraine

Le chancelier allemand Friedrich Merz et le président américain Donald Trump « se sont mis d’accord sur les prochaines étapes » lors d’une conversation téléphonique concernant le plan américain pour l’Ukraine, a annoncé vendredi 21 novembre le chancelier.

« Je viens de discuter du plan de paix pour l’Ukraine avec le président des États-Unis lors d’une conversation téléphonique productive et confidentielle », a déclaré Merz dans un message publié sur la plateforme X… « Je vais maintenant en informer nos partenaires européens » afin de coordonner les actions à venir,.

Les discussions autour de ce plan devraient dominer les débats en marge du sommet du G20 à Johannesburg, auquel participeront ce week-end les dirigeants des pays les plus puissants d’Europe, malgré le boycott du sommet par Donald Trump, les États-Unis ayant annoncé qu’ils « ne participeraient pas aux discussions officielles » du G20 en Afrique du Sud.

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USA : Mamdani va rencontrer Trump

Le nouveau maire de New York, Zohran Mamdani, a déclaré, jeudi 20 novembre, qu’il était « prêt, quoi qu’il arrive » pour sa rencontre avec Donald Trump à la Maison Blanche aujourd’hui, assurant qu’il comptait aborder avec le président la question du « coût de la vie ».

« Il ne s’agit pas d’une relation avec une seule personne. Il s’agit d’une relation entre la ville de New York et la Maison Blanche », a-t-il assuré lors d’une conférence de presse, ajoutant que « ses intérêts dépassent le cadre de toute personne en particulier ».

Il faut dire que Zohran Mamdani est un opposant farouche à Donald Trump, qu’il accuse notamment de défendre avant tout les Américains les plus riches, alors qu’il a été élu sur des promesses liées au pouvoir d’achat.

« J’ai rencontré de nombreux New-Yorkais qui ont voté pour le président Trump et ils m’ont dit qu’ils l’avaient fait à cause de la crise du coût de la vie », a également déclaré le maire démocrate.

De son côté, Trump n’a pas cessé de qualifier ce socialiste autoproclamé de « communiste », menaçant de « geler » les fonds fédéraux destinés à la ville.

Un certain apaisement semble toutefois s’opérer ces derniers jours : la réunion a été organisée à la demande du nouveau maire, et Donald Trump s’est montré positif dès le départ, assurant même, il y a quelques jours, qu’il souhaitait que « tout se passe bien à New York »…

Parmi les principales promesses de campagne du nouveau maire, âgé de 34 ans, figurent l’augmentation du nombre de logements à loyer modéré, de bus et de crèches gratuites.

À rappeler que Zohran Mamdani a été élu maire le 4 novembre avec plus de 50% des voix face à ses deux adversaires, dont l’un était l’ancien gouverneur démocrate Andrew Cuomo, lors d’une élection qui a mobilisé plus de 2 millions d’électeurs, un niveau de participation jamais vu depuis 1969.

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Zelensky accepte de « travailler » sur le plan de paix de Trump en Ukraine

Le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky, a déclaré, jeudi 20 novembre, avoir accepté de travailler sur le plan de paix élaboré par les États-Unis et la Russie, dans le but de « parvenir à une fin juste à la guerre ». 

Dans un communiqué de la présidence ukrainienne, Kiev annonce avoir reçu officiellement le plan de Washington. Lequel peut donner un nouvel élan aux efforts diplomatiques visant à mettre fin au conflit. « Les parties se sont engagées à travailler sur les dispositions du plan de manière à parvenir à une fin juste à la guerre ». C’est encore ce qu’indique le communiqué publié après la rencontre de Zelensky avec des hauts gradés américains à Kiev.

Selon le même communiqué, Zelensky prévoit de discuter dans les prochains jours avec le président Trump « des possibilités diplomatiques existantes et des points clés nécessaires pour parvenir à la paix ».

Rappelons que l’envoyé spécial du président américain Donald Trump, Steve Witkoff, a présenté à Kiev un document en 28 points. Il s’était entretenu auparavant à Miami avec Rustam Umerov, actuel secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense ukrainien et ancien ministre de la Défense.

Le projet exigerait que l’Ukraine abandonne le reste du Donbass encore sous contrôle de Kiev et réduise de moitié la taille de son armée. Il demanderait également à Kiev de renoncer à certaines catégories d’armements clés et prévoit la fin de l’aide militaire américaine. Un soutien pourtant vital pour la défense du pays.

L’acceptation d’un tel plan constituerait un revers majeur pour Kiev…

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Epstein : Trump donne son feu vert à la publication du dossier

Donald Trump a signé, mercredi 19 novembre, une loi visant à rendre public le dossier Jeffrey Epstein.

« Je viens de signer la loi pour rendre public le dossier Epstein ! » C’est ce qu’a déclaré le président républicain, en lettres majuscules, dans un message de près de quatre cents mots où il accusait les Démocrates de tenter de dissimuler la « vérité » sur le courtier en Bourse et conseiller en investissements millionnaire décédé dans une prison new-yorkaise en 2019; avant d’être jugé pour une série de crimes sexuels sur des victimes, notamment des mineures.

L’affaire Epstein – avec lequel Trump, alors homme d’affaires, avait entretenu des relations amicales pendant des années – est devenue une épine dans son pied ces derniers temps, alors même que c’est lui qui alimentait les théories du complot et promettait des révélations fracassantes pendant sa campagne électorale.

La ministre de la Justice de son gouvernement, Pamela Bondi, a assuré lors d’une conférence de presse que les documents relatifs à l’affaire Epstein seraient rendus publics dans les 30 jours, comme l’exige la loi, promettant une « transparence maximale ».

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Visite de MBS à Washington : le deal du siècle !

Le prince Mohammed Ben Salmane (MBS) achevait hier mercredi deux jours de visite à Washington où il affichait avec Donald Trump une connivence rare. Au menu de cette visite, des investissements saoudiens colossaux aux Etats-Unis en contre partie d’un accord de sécurité mutuelle.

Garde d’honneur montée sur des chevaux arborant les drapeaux américain et saoudien, coups de canon, survol d’avions de combat F-15 et F-35, réception officielle au porche sud de la Maison Blanche où des chasseurs américains ont effectué un spectacle aérien, le prince héritier Mohamed Ben Salman (MBS) fût traité avec des égards exceptionnels lors de sa visite de travail, mardi 18 novembre, à Washington.

L’on est loin du temps où, sous l’ère de Joe Biden, le dirigeant de facto du royaume Wahhabite était une sorte de paria, une persona non grata. Et ce, pour avoir commandité, selon un rapport de la CIA en 2018, l’assassinat du journaliste saoudien Jamal KhashoggiJamal Khashoggi. Celui-ci avait été séquestré, assassiné, puis découpé à la scie dans le consulat saoudien à Istanbul. Autre temps, autres priorités.

MBS innocenté

D’ailleurs, le président américain Donald Trump a volé au secours de MBS quand une journaliste de la chaîne ABC a posé une question au sujet de Jamal Khashoggi, l’ancien collaborateur saoudien du Washington Post : « Vous mentionnez une personne qui fut extrêmement controversée. Beaucoup de gens n’aimaient pas ce monsieur dont vous parlez. Qu’on l’aime ou pas, des choses arrivent ». Puis, désignant le prince héritier : « Mais il ne savait rien de tout cela. Et on peut en rester là. Vous n’êtes pas obligée d’embarrasser notre invité ».

« Nous avons aujourd’hui dans le Bureau ovale un homme extrêmement respecté, un ami de longue date, un très bon ami. Je suis très fier du travail qu’il a accompli », a déclaré le président américain avant de saluer, sans rire , les « accomplissements incroyables en matière de droits de l’homme » de son invité.

« C’est douloureux et c’est une énorme erreur et nous faisons tout notre possible pour que cela ne se reproduise plus », a déclaré pour sa part Mohammed Ben Salmane.

Des investissements colossaux

Pourquoi tant d’égards pour le prince héritier saoudien ? C’est que l’homme fort du royaume n’est pas venu les mains vides à Washington. Il a promis au locataire de la Maison Blanche d’investir la somme astronomique de 1 000 milliards de dollars dans l’économie américaine contre 600 auparavant.

« Nous croyons en l’avenir de l’Amérique. Je crois, monsieur le président, qu’aujourd’hui et demain, nous pouvons annoncer que nous allons augmenter ces 600 milliards à près de 1 000 milliards de dollars pour l’investissement », a-t-il promis. A la grande satisfaction du président américain, qui, manifestement, ne s’attendait pas à tant de largesse.

Le danger vient de Tel-Aviv

En contre partie, Donald Trump a donné son feu vert à un accord de vente d’armement majeur, qui inclut de futures livraisons de 28 F-35, des avions de combat furtifs. Sachant que jusqu’à présent, Israël est le seul pays du Proche-Orient à posséder des avions de chasse américains F-35.

C’est qu’aujourd’hui, la domination militaire écrasante d’Israël est considérée par Ryad comme l’élément le plus déstabilisant dans la région. Les ambitions expansionnistes d’Israël au Liban et en Syrie, les nombreuses violations du cessez-le-feu à Gaza depuis l’adoption du plan Trump, la recrudescence des violentes attaques commises par les colons contre les Palestiniens de Cisjordanie avec la complicité de l’armée israélienne, sont perçues comme une volonté délibérée d’étendre la « pax hébraïca » à l’ensemble du Moyen-Orient.

Partenariat stratégique

A part la vente d’avions américains de technologie avancée, les deux pays s’étaient entendus sur un partenariat de défense. L’Arabie saoudite- dont l’objectif est de se prémunir contre de nouvelles attaques visant des sites stratégiques vitaux, comme celles revendiquées par les Houthis contre les installations pétrolières saoudiennes de Khuraïs et d’Abqaiq, le 14 septembre 2019- veut des garanties américaines renforcées afin d’éviter que ne se reproduise le scénario traumatique des frappes israéliennes contre le Qatar du 9 septembre 2025. Or, les deux fois, l’administration Trump s’est abstenue de venir à la rescousse de ses partenaires du Golfe.

Cette instabilité régionale persistante explique que la priorité absolue pour MBS consiste à d’obtenir de Washington la signature d’un accord de sécurité mutuelle. Lequel stipule que toute attaque contre son pays serait considérée comme « une menace pour la paix et la sécurité des États-Unis ». Celui-ci prendrait d’abord la forme d’un Ordre exécutif, qui ne nécessite pas l’aval du Congrès, pour se formaliser ensuite en un accord de sécurité engageant et pérenne.

En attendant la signature officielle de cet accord stratégique, Donald Trump a par ailleurs annoncé lors du dîner de gala en l’honneur de son invité de marque, que l’Arabie saoudite devenait un « allié majeur non-membre de l’Otan ». Sachant que seuls 19 pays bénéficient actuellement de ce statut privilégié qui prévoit une étroite coopération militaire avec les États-Unis.

Or, l’Arabie saoudite ne peut se contenter de gestes symboliques. Riyad et Islamabad ont déjà signé un accord de défense mutuelle le 17 septembre 2025, une semaine après les bombardements israéliens sur Doha. Une manière de rappeler à leur grand allié américain que le royaume dispose de plusieurs cordes à son arc pour instaurer un rééquilibrage stratégique des rapports de force dans la région du Moyen-Orient.

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Devant les milliards des Saoud, c’est désormais Trump d’Arabie !

Difficile de trouver plus cupide et plus vénal que Donald Trump ! On dit que l’argent est le nerf de la guerre mais chez le président américain c’est le nerf des relations internationales tout court. Face au gros chèque saoudien, le locataire de la Maison Blanche a disculpé en direct l’héritier Mohamed ben Salmane de toute responsabilité dans l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi. Il a aussi annoncé la vente de 48 avions de chasse F-35 dont la vente était liée jusque-là à la normalisation avec Israël et a décidé de pousser encore plus le partenariat stratégique avec Riyad. Bref, la lune de miel de Trump d’Arabie agace même les Israéliens !

Imed Bahri

Le journal arabophone londonien Al-Quds al Arabi est revenu sur cette visite en passant au peigne fin aussi bien sa forme que son fond car l’accueil en grande pompe de l’hôte saoudien a donné le ton de cette visite qui se veut historique. 

Fait rare, le président américain a accueilli, mardi 18 novembre 2025, le prince héritier saoudien lors d’une cérémonie grandiose qui a eu lieu sur la pelouse sud de la Maison-Blanche. D’habitude, ce lieu est réservé aux accueils des visites d’État ! L’événement comprenait une revue des honneurs militaires, une salve de coups de canon et un survol d’avions de chasse américains.

Les discussions entre les deux dirigeants ont porté sur le renforcement des liens de sécurité et la coopération nucléaire civile. Ben Salmane s’est engagé à porter les investissements saoudiens dans l’économie américaine de 600 milliards de dollars à 1 000 milliards de dollars, tandis que Trump a confirmé un nouvel accord de défense et son approbation de la vente d’avions de chasse F-35 à l’Arabie saoudite.

Une garde d’honneur militaire américaine a escorté le cortège du prince héritier jusqu’à la pelouse sud où Trump l’a accueilli à son arrivée. Les deux dirigeants ont ensuite levé les yeux vers les avions de chasse qui survolaient la zone avant que Trump n’accompagne son hôte à l’intérieur.

La géopolitique de l’argent

D’habitude cet accueil prestigieux n’est réservé qu’à certains chefs d’État. Or, Ben Salman est toujours prince héritier et le chef d’État saoudien c’est son père le roi Salman. Cette exception protocolaire en dit long sur la place qu’occupe l’Arabie saoudite dans la géopolitique de M. Trump, une géopolitique dictée avant tout par les intérêts financiers.

Au cours de sa visite à la Maison Blanche, Ben Salmane s’est entretenu avec Trump dans le Bureau ovale où ce dernier a annoncé que Washington vendrait des avions de chasse F-35 à l’Arabie saoudite dans le cadre d’un accord similaire à celui conclu avec Israël. Ce serait la première fois que les États-Unis vendent ces avions de chasse à l’Arabie saoudite, marquant un tournant important dans la politique américaine. Cet accord pourrait potentiellement modifier l’équilibre militaire au Moyen-Orient et mettre à l’épreuve ce que Washington appelle jusque-là «l’avantage militaire qualitatif d’Israël», seul pays de la région à posséder à ce jour des F-35. Jusque-là, les États-Unis faisaient miroiter aux Saoudiens qu’ils ne leur vendraient des F-35 que s’ils reconnaissaient officiellement Israël. 

Lors de sa rencontre avec Ben Salmane dans le Bureau ovale, Trump a confirmé que les États-Unis étaient parvenus à un accord de défense avec l’Arabie saoudite, que la plupart des experts estiment similaire au récent accord avec le Qatar sur lequel nous sommes revenus dans notre article du 24 octobre dernier intitulé «Nouveau traité en gestation entre Washington et Riyad». Si c’est effectivement le cas, toute agression contre l’Arabie saoudite sera considérée comme une agression contre les États-Unis. 

Le président américain a, également, indiqué avoir discuté des accords d’Abraham avec Ben Salmane et s’est dit convaincu d’avoir reçu une réponse positive. Le prince héritier a répondu que l’Arabie saoudite souhaitait participer à ces accords qui prévoient la normalisation des relations avec Israël mais aussi garantir une voie claire vers une solution à deux États.

M. Trump a laissé entendre qu’un accord nucléaire civil avec l’Arabie saoudite était aussi envisageable. La réunion a, on l’imagine, porté aussi sur l’aspect économique, M. Trump affirmant que l’économie américaine était en excellente santé. Prenant note de l’accord de l’Arabie saoudite d’investir 600 milliards de dollars aux États-Unis, il a déclaré : «Je tiens à vous remercier d’avoir accepté d’investir 600 milliards de dollars aux États-Unis. Et comme il est mon ami, ce montant pourrait atteindre mille milliards de dollars… Je vais m’en occuper». Le prince héritier a répondu que l’Arabie saoudite augmenterait ses investissements aux États-Unis à mille milliards de dollars.

Trump a également abordé la question iranienne, affirmant que «le pays souhaitait parvenir à un accord avec Washington même s’ils prétendent le contraire et se disant ouvert aux négociations». Le prince héritier saoudien a affirmé que cela serait dans l’intérêt de l’Iran et de la région, soulignant qu’il ferait tout son possible pour y parvenir.

Lors du dîner, le président américain a fait une autre annonce de taille qui a ravi son hôte : «Ce soir, je suis ravi d’annoncer que nous poussons notre coopération militaire à des sommets encore plus élevés en désignant officiellement l’Arabie saoudite comme un allié majeur non-membre de l’Otan, ce qui est quelque chose de très important pour eux».

La vente des F-35 agace Israël 

L’annonce par Trump de la vente d’avions de chasse furtifs F-35 à l’Arabie saoudite a provoqué un choc en Israël. Le journal de droite Maariv a employé le terme «coup de tonerre»

Maariv considère que cette vente de F-35 à l’Arabie saoudite ne se limite pas à une simple transaction d’armement. Elle empiète sur un domaine jusqu’ici réservé à un seul pays de la région : Israël. Certes, les États-Unis continuent d’affirmer qu’ils protégeront l’avantage militaire qualitatif d’Israël mais tout expert en sécurité sait que cette supériorité est relative et non garantie à vie. Dès lors qu’un pays voisin acquiert l’accès à des avions de chasse de cinquième génération (même de façon limitée, comme le minimisent les proches du Premier ministre), la supériorité aérienne d’Israël n’est plus assurée.

Le fait que Trump soit prêt à franchir un tel pas soulève une question troublante : Washington considère-t-il toujours Israël comme un atout stratégique irremplaçable ou comme un pays important, certes, mais qui n’est plus au centre de la politique américaine dans la région ?

Aux yeux de l’administration américaine actuelle, stabiliser l’Arabie saoudite, coopérer avec elle et freiner toute autre influence régionale est peut-être aussi important aujourd’hui que l’enthousiasme fervent pour l’exclusivité israélienne dans le ciel du Moyen-Orient.

Maariv estime que les États-Unis adoptent désormais une vision stratégique globale du Moyen-Orient et non pas une vision d’un prisme israélien.

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F-35, Iran, Israël : les messages géopolitiques derrière la visite de MBS à la Maison-Blanche

La visite de Mohammed ben Salmane à Washington aura offert un condensé de la nouvelle diplomatie américano-saoudienne : spectaculaire dans la forme, stratégique dans le fond, et résolument tournée vers une recomposition régionale où l’argent, la défense et les équilibres de puissance tiennent lieu d’axe central. Accueilli avec un faste inhabituel, le prince héritier saoudien a trouvé à la Maison-Blanche un Donald Trump triomphant, soucieux de consolider un partenariat qu’il présente désormais comme essentiel à sa vision d’un « nouveau Moyen-Orient ».

Un pas prudent vers une possible normalisation avec Israël

Au cœur des échanges, la question de la normalisation entre Riyad et Tel-Aviv reste l’élément le plus chargé en symbolique. Trump et MBS disent avoir eu des « discussions positives », laissant entendre que l’Arabie saoudite pourrait rejoindre, à terme, les Accords d’Abraham.
Mais le prince héritier reste ferme : aucune avancée sans un chemin crédible vers un État palestinien. Ce rappel, destiné autant à l’opinion publique arabe qu’aux partenaires internationaux, souligne que Riyad entend conserver son statut de leader régional tout en s’assurant de ne pas fracturer ses équilibres internes.

Dans un contexte où les États-Unis cherchent à redessiner les blocs régionaux autour d’alliances économiques et sécuritaires, la position saoudienne apparaît comme un levier diplomatique majeur — et un test pour Washington.

Un statut stratégique : Riyad devient “major non-NATO ally”

Donald Trump a annoncé l’octroi à l’Arabie saoudite du statut d’allié majeur hors OTAN, rejoignant un club restreint de 19 pays (dont la Tunisie).
Pour Riyad, c’est un saut qualitatif : accès facilité aux systèmes d’armement les plus avancés, procédures accélérées, coopération renforcée.

Cette reconnaissance est accompagnée d’un accord stratégique de défense, pensé pour sceller un partenariat vieux de 80 ans. Washington assure ainsi vouloir « fortifier la dissuasion au Moyen-Orient », tandis que Riyad cherche à se prémunir contre les incertitudes régionales, du conflit israélo-qatari aux tensions avec l’Iran.

Cette décision survient quelques semaines après que l’Arabie a conclu un pacte militaire avec le Pakistan, signe que MBS entend diversifier les garanties sécuritaires tout en ancrant ses liens avec Washington.

Les F-35, symbole d’un rééquilibrage face à Israël

L’annonce la plus sensible concerne la vente de F-35 à Riyad. Trump assure que les appareils ne seront pas « dégradés » pour préserver l’avantage militaire israélien, rompant avec la doctrine américaine du « qualitative military edge ».
Le signal est fort : MBS ne veut plus être traité comme un partenaire de second rang, et Washington semble prêt à entériner cette évolution.

Ce choix intervient dans un contexte où les États-Unis souhaitent stabiliser leurs alliances au Moyen-Orient, tout en évitant que Riyad ne poursuive des options asiatiques, notamment chinoises.

Iran : de la confrontation à l’ouverture diplomatique

Le dossier iranien a révélé un double langage assumé. Trump célèbre à nouveau les frappes américaines de juin contre les installations nucléaires iraniennes, vantant la supériorité militaire américaine.
Mais il affirme dans le même temps que l’Iran « veut un accord » et qu’il est « totalement ouvert » à un processus diplomatique.

Fait notable, MBS s’aligne publiquement : l’Arabie saoudite soutiendra un potentiel accord américano-iranien.
Un geste qui montre l’évolution de Riyad depuis la réconciliation de 2023, et qui confirme la volonté d’éviter une escalade régionale alors que les équilibres militaires restent fragiles.

Des investissements colossaux : jusqu’à 1 000 milliards de dollars

La dimension économique de la visite est tout aussi déterminante. Trump évoque un engagement d’investir 600 milliards de dollars, MBS parle d’un potentiel montant total de 1 000 milliards.
Ces flux concerneraient l’intelligence artificielle, les technologies émergentes, les matériaux critiques, l’industrie et la finance.

Ce pacte économique scelle une convergence :

  • les États-Unis cherchent de nouveaux financements pour leurs géants technologiques et leurs infrastructures,
  • l’Arabie saoudite veut consolider sa stratégie Vision 2030 et devenir un acteur central des technologies du futur.

MBS répète que les États-Unis sont aujourd’hui le « marché le plus chaud du monde », et qu’il entend participer à ses fondations technologiques.

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Le Hamas connaît un regain de popularité à Gaza

Alors que la population de Gaza a subi pendant deux ans un effroyable génocide commis par Israël et qu’elle continue d’endurer les pires souffrances, le Hamas vit actuellement un sursaut de popularité qui avait connu une baisse durant le conflit.

Imed Bahri

Le mouvement, qui existe depuis plus de 40 ans et qui a réussi à s’imbriquer fortement à la population, est dans le viseur de la communauté internationale et à sa tête les États-Unis qui veulent le désarmer et lui confisquer tout pouvoir de contrôle sur la bande de Gaza, mais en l’absence d’une alternative crédible qui puisse garantir l’ordre public, le Hamas est loin d’être lâché par la population. Il faut dire que les gangs financés et armés par Israël se sont comportés comme des ennemis de la population en pillant les aides, tuant et semant la terreur, et ce sont les combattants du Hamas qui sont venus au secours des victimes et puni les agresseurs. 

Le Wall Street Journal a publié une enquête de Sudarsan Raghavan et Suha Ma’ayeh consacrée la popularité croissante du Hamas à Gaza, un phénomène qui est de nature à compliquer la tentative du président Donald Trump pour désarmer ses combattants. Il indique que la popularité du mouvement a augmenté depuis l’accord de cessez-le-feu négocié le mois dernier par le président américain Donald Trump et son plan en 20 points dont l’un prévoit le désarmement du Hamas dans le cadre des arrangements d’après-guerre.

Le journal américain note que si de nombreux Gazaouis souhaitent le départ du Hamas du pouvoir, ils saluent ses efforts pour lutter contre la criminalité et assurer la sécurité.

Un rôle crucial contre la criminalité

Suite à l’accord de cessez-le-feu, des combattants du Hamas ont investi les rues en tant que forces de police et de sécurité intérieure, patrouillant dans les routes et ciblant les criminels, les rivaux et les détracteurs du mouvement. Malgré la perception négative du Hamas parmi certains Palestiniens de Gaza, nombreux sont ceux qui ont salué son rôle crucial dans la réduction de la criminalité et le maintien de la sécurité.

Le journal cite Hazem Srour, 22 ans, qui déclare : «Même ceux qui s’opposent au Hamas veulent la sécurité car nous souffrons d’une grave insécurité due aux vols, aux actes de violence et à l’anarchie. Seul le Hamas peut arrêter cela, et c’est pourquoi la population le soutient».

Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha) relevant des Nations Unies, avant le cessez-le-feu, plus de 80% de l’aide humanitaire fournie par les Nations Unies et ses agences partenaires était interceptée et pillée par des habitants de Gaza désespérés ou confisquée par des gangs armées.

Le mois dernier, les vols ciblant les camions ont chuté à environ 5%, d’après l’agence onusienne. Un porte-parole de l’Ocha attribue cette baisse à l’augmentation du flux d’aide et à l’action de la «police bleue» du Hamas pour lutter contre la criminalité.

Le WST rapporte que la baisse de la criminalité et le soutien continu à la résistance armée contre Israël ont permis au Hamas de redorer son image et d’exercer un contrôle plus strict sur la bande de Gaza. D’après des chercheurs, des sondeurs, des analystes et des habitants de Gaza, nombreux sont les Palestiniens qui parlent désormais du groupe armé en des termes plus pragmatiques.

41% des Gazaouis voteraient pour Hamas

Dans un sondage publié le mois dernier par le Centre palestinien de recherche sur les politiques et les sondages d’opinion de Ramallah, 51% des habitants de Gaza interrogés ont exprimé une opinion positive sur l’action du Hamas pendant la guerre, contre 43% en mai et 39% il y a un peu plus d’un an. La marge d’erreur du sondage est de 3,5 points. 

À une question distincte portant sur le soutien aux partis politiques lors d’élections hypothétiques, 41% des habitants de Gaza ont déclaré soutenir le Hamas soit une hausse de 4 points par rapport aux cinq mois précédents et c’est le niveau de soutien le plus élevé depuis décembre 2023.

Le journal rapporte aussi que la réalisation de sondages est difficile dans les villes dévastées de la bande Gaza. Toutefois, les chercheurs ont mené des entretiens en face à face avec des personnes vivant du côté contrôlé par le Hamas, le long de la ligne de cessez-le-feu. Pour les autres Gazaouis, Khalil al-Shaqaqi, directeur du centre ayant mené le sondage, a indiqué que les enquêteurs les ont interrogés dans leurs tentes à l’aide de tablettes et de téléphones portables et que les résultats ont directement été transmis aux serveurs informatiques du centre.

Le nombre des Gazaouis interrogés étaient critiques envers le Hamas. La tendance observée au cours des 12 derniers mois, comme le reflétaient les sondages précédents, était à un déclin de la popularité du mouvement islamiste, en particulier à Gaza.

Al-Shaqaqi a déclaré à propos du groupe armé: «Cette guerre a prouvé, dans une certaine mesure, aux habitants de Gaza et à d’autres, qu’Israël n’est pas parvenu à le vaincre. Le Hamas ne disparaîtra pas demain et nous devons vivre avec cette réalité»

Plus tôt cette année, des centaines de Gazaouis, épuisés par le déplacement et la faim, ont manifesté contre le Hamas, qui a mené l’opération Déluge d’al-Aqsa le 7 octobre 2023. Nombre d’entre eux ont reproché au Hamas sa lenteur à mettre fin à ce conflit qui dure depuis deux ans. Beaucoup restent frustrés par le Hamas et horrifiés par sa répression brutale. Le journal a cité Mohammed Burno, 33 ans, militant anti-Hamas et partisan du Fatah, mouvement rival : «C’est le Hamas qui crée ce chaos. De leur point de vue, ils appellent cela maintenir la sécurité mais la véritable sécurité ne s’obtient pas par la brutalité».

Le Hamas contrôle actuellement environ 47% de la bande de Gaza, la zone située à l’ouest de la ligne jaune qui marque le point de retrait des forces israéliennes dans le cadre de la première phase du plan de paix de Trump. De l’autre côté de la ligne jaune, soit environ 53% de la bande de Gaza, le territoire est sous contrôle militaire israélien.

En attendant l’émergence d’une alternative

Le WSJ souligne que le soutien croissant au Hamas à Gaza pourrait poser un dilemme à Trump et à son plan dont la deuxième phase prévoit le désarmement du mouvement et sa renonciation à tout rôle dans un futur gouvernement dans la bande en échange du retrait des forces israéliennes et de leur remplacement par une force internationale de stabilisation.

Les Palestiniens interrogés à Gaza étaient partagés sur la question du désarmement du Hamas: 55% s’y opposent et 44 % y sont favorables. Par ailleurs, 52% d’entre eux sont opposés au déploiement d’une force internationale chargée de désarmer le Hamas.

«Cette majorité signifie que beaucoup de gens souhaitent que le Hamas continue de posséder des armes, même s’ils ne le soutiennent pas», a déclaré Shaqaqi. Il a ajouté: «On craint l’objectif ultime d’Israël dans cette guerre et à court terme, le chaos».

Les Gazaouis se plaignent depuis longtemps des pillages et des violences perpétrés par des gangs armés sur l’ensemble du territoire pendant la guerre. «Le danger, en l’absence d’une autorité centrale, est que Gaza soit réparti entre 10 ou 20 milices différentes», a déclaré Miqdad Miqdad, un chercheur de 31 ans qui travaille avec des organisations humanitaires locales et vit à Gaza.

Avec le cessez-le-feu et la diminution de la crainte des bombardements israéliens, Miqdad est rentré chez lui, se sentant plus en sécurité maintenant que l’ordre est revenu dans les rues. «Lorsque les armes ont proliféré sans contrôle et qu’il n’y avait aucun système ni autorité pour faire respecter le pouvoir, ces groupes ont commencé à opérer librement. Les gens ne souhaitent pas forcément que le Hamas reste au pouvoir indéfiniment. Ils veulent simplement la stabilité jusqu’à la formation d’un nouveau gouvernement», explique-t-il. 

Ibrahim Miqdad, 47 ans, habitant de Deir al-Balah, dans le centre de Gaza, a déclaré que la population ne se sent plus perdue avec l’administration du territoire actuellement par Hamas. Il souhaite que le groupe armé conserve ses armes afin de pouvoir continuer à tenir tête à Israël jusqu’à ce que les droits soient rétablis et que la Palestine soit reconnue comme État. 

Si Trump est parvenu à négocier un cessez-le-feu à Gaza, cette accalmie a permis au Hamas de consolider sa position, faute d’alternative crédible sur le territoire qu’il contrôle.

Durant la guerre, le gouvernement israélien a essuyé de vives critiques, y compris de la part de ses propres services de sécurité, pour son incapacité à développer une alternative viable au Hamas. Le WSJ cite Kobi Michael, chercheur principal à l’Institut d’études de sécurité nationale de Tel-Aviv et à l’Institut Misgav, un groupe de réflexion israélien, qui affirme que les Palestiniens continueront à soutenir le Hamas, ou du moins à ne pas s’y opposer, jusqu’à l’émergence d’une alternative.

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Trump et Maduro : le retour du spectre américain en Amérique latine

Alors que Donald Trump menace Nicolás Maduro tout en niant vouloir « faire la guerre » au Venezuela, la région s’enflamme. D’un bout à l’autre du continent, le souvenir du « big stick » américain refait surface. Les chancelleries sud-américaines oscillent entre condamnation prudente et silence calculé, craignant le retour à une ère d’ingérence assumée.

Le Venezuela dans le viseur

Dans une interview diffusée par CBS, Trump a laissé entendre que « les jours de Maduro sont comptés ». Quelques heures plus tard, le Pentagone confirmait la présence accrue d’unités navales américaines dans les Caraïbes, sous prétexte d’une vaste opération antidrogue.
Mais pour Caracas, l’explication ne trompe personne. « Washington cherche à imposer un changement de régime pour mettre la main sur nos ressources pétrolières », a répliqué Maduro, qui fait face à une série de frappes américaines sur des embarcations présumées de trafiquants — des attaques dénoncées par l’ONU comme des « exécutions extrajudiciaires ».

Une région divisée, mais méfiante

La réaction régionale est loin d’être uniforme.

  • Au Brésil, Lula da Silva a critiqué « toute forme d’intervention étrangère en Amérique latine », appelant au respect du droit international.
  • En Colombie, le gouvernement reste discret mais inquiet : un conflit frontal à sa frontière risquerait de déstabiliser toute la région andine.
  • Au Mexique, le président López Obrador a rappelé que « les nations doivent résoudre leurs crises sans canonnières étrangères ».
    Même les alliés les plus proches des États-Unis, comme le Chili ou le Pérou, redoutent un engrenage incontrôlable.

La doctrine Monroe ressuscitée

Derrière cette montée de tension plane l’ombre d’un vieux principe : la doctrine Monroe, cette logique selon laquelle « l’Amérique aux Américains » justifiait jadis les interventions de Washington à Panama, au Nicaragua ou au Chili.
Les analystes latino-américains voient dans la posture de Trump une réédition du paternalisme sécuritaire des années 80, maquillé cette fois sous le label de « lutte contre le narco-terrorisme ».

« Les États-Unis utilisent le prétexte de la drogue comme ils utilisaient hier celui du communisme », résume un éditorialiste d’El Tiempo (Bogotá).

Trump a beau affirmer « ne rien prévoir » contre Caracas, ses mots résonnent comme une mise en garde. Des sources militaires américaines ont évoqué des « scénarios de frappes limitées » contre des sites stratégiques vénézuéliens, tandis que la CIA intensifie ses opérations de renseignement dans la région.
À Caracas, l’armée reste en alerte maximale. Les médias d’État diffusent en boucle des images de manœuvres anti-aériennes, martelant le mot d’ordre : “Souveraineté ou mort.”

L’or noir, arrière-plan du bras de fer

Derrière la façade diplomatique se profile un enjeu majeur : le pétrole. Le Venezuela détient les plus vastes réserves mondiales, convoitées depuis toujours.
Alors que les marchés pétroliers se tendent, tout coup porté à Caracas résonne sur les bourses mondiales.

« Le pétrole reste la clé du conflit : qui contrôle Caracas contrôle une part de la géopolitique énergétique mondiale », analyse le politologue argentin Esteban Paez.

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