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Transformation digitale : la Tunisie numérise, mais ne digitalise pas

La Tunisie accuse un retard critique dans sa transformation digitale : malgré une décennie de discours sur la « numérisation », l’État fonctionne encore sans architecture numérique, sans registre national des données, sans interopérabilité et sans souveraineté technologique. C’est en tout cas ce qu’affirment plusieurs experts du domaine.

Avec des chiffres éloquents à l’appui : 68 % des services publics n’opèrent sur aucune infrastructure intégrée, 72 % des plateformes sont dupliquées, et un tiers des projets numériques explosent leurs budgets de 200 %. L’administration perd 40 % de son temps à chercher des données et 60 % à les vérifier, faute d’un système d’échange unifié.

Mais il y a plus grave encore, car 80 % des données publiques seraient dispersées sur plus de 150 serveurs obsolètes, souvent non chiffrés, parfois hébergés à l’étranger. Et s’il en est ainsi, c’est parce que la Tunisie ne disposerait d’aucune classification nationale des données et ne maîtrise pas ses codes sources : un véritable risque de souveraineté numérique, nous explique-t-on. La « numérisation » vantée par le ministère se limite à mettre en ligne les anciennes procédures, sans réingénierie : mêmes files d’attente, mêmes documents, mais derrière un écran. Le citoyen saisit plusieurs fois les mêmes données, faute d’interopérabilité.

Face à ce constat, l’État ne peut plus avancer à coups de plateformes isolées ou de projets sans cohérence, en ce sens que la solution exige une refondation profonde… sur six piliers :

1. Créer une autorité nationale de transformation numérique, dotée de pouvoirs supraministériels pour normaliser, superviser et stopper les projets défaillants.
2. Construire en 24 mois un registre national unifié des données (coût : 45 MDT, économies : 90 MDT/an) pour instaurer une Single Source of Truth.
3. Unifier l’État sur un GovStack tunisien, regroupant citoyen, entreprises et administration, permettant de rationaliser l’ensemble des 640 services publics.
4. Réengager la réingénierie : réduire les procédures de 17 à 4 étapes et diminuer les documents de 70 %.
5. Créer un Centre de souveraineté numérique, assurant cybersécurité, identité numérique, cloud souverain et propriété publique des codes sources.
6. Former 14 000 compétences dans les métiers clés du digital, condition indispensable pour une transformation durable.

Aujourd’hui, la Tunisie ne manque pas de technologies mais de vision. La souveraineté n’est plus une question de frontières, mais de serveurs, de données et d’algorithmes. Sans une refondation numérique assumée, l’État restera prisonnier d’une bureaucratie en ligne qui n’a de digital que la surface. La transformation numérique n’est pas le projet d’un ministère : c’est le projet d’une nation.

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AMINNOV’25 : Un congrès interdisciplinaire dédié aux matériaux fonctionnels et aux technologies émergentes

Le premier Congrès international sur l’innovation en matériaux avancés (AMINNOV’25) se tiendra du 18 au 20 décembre 2025 à l’École nationale d’ingénieurs de Tunis (ENIT).

Organisé par le Laboratoire de photovoltaïque et matériaux semiconducteurs (LPMS), cet événement se déroulera sous le patronage de l’ENIT et de l’Université de Tunis El Manar.

Selon les informations publiées sur le site web de l’Université de Tunis El Manar, ce congrès d’envergure internationale se veut une plateforme d’échange interdisciplinaire rassemblant chercheurs, industriels et étudiants autour des dernières innovations en matière des matériaux fonctionnels, intelligents et durables. Il couvrira divers domaines dont l’intelligence artificielle appliquée aux matériaux, les nanotechnologies, le stockage de l’énergie, les capteurs et les systèmes photovoltaïques.

Le programme scientifique comprendra des conférences plénières, des présentations techniques, des sessions posters et des ateliers, structurés autour de quatre symposiums principaux : la synthèse et caractérisation des matériaux avancés, les matériaux avancés pour les capteurs, les approches computationnelles et de modélisation, et l’intelligence artificielle pour les matériaux avancés.

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Transition énergétique : Un atelier “AI for Energy” initie les étudiants à l’IA appliquée aux systèmes énergétiques

Un workshop intitulé « AI for Energy » se tiendra le 26 novembre 2025 à l’École nationale des sciences et technologies avancées (ENSTAB) de Borj Cedria, à l’intention des étudiants en génie énergétique.

Organisé sans prérequis en apprentissage automatique, cet atelier d’une journée cible principalement les étudiants de Master 1 et 2 en génie énergétique ou disciplines connexes, à condition qu’ils possèdent une connaissance de base des systèmes énergétiques.

D’après les informations publiées sur la page Facebook de l’Ecole, les participants manipuleront des jeux de données énergétiques réels, construiront et évalueront des modèles de machine learning, et développeront des réseaux de neurones à l’aide des bibliothèques TensorFlow et Keras.

Une session sera également dédiée aux méthodes d’IA explicable (XAI), essentielles pour interpréter les décisions des modèles d’intelligence artificielle.

Cet événement s’inscrit dans une démarche pédagogique innovante, visant à doter les futurs ingénieurs des compétences numériques nécessaires pour relever les défis de la transition énergétique et de la gestion intelligente des ressources.

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Numérisation, IA et couverture des zones blanches : Le budget TIC 2026 en détails

L’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) et le Conseil National des Régions et des Districts (CNRD) ont entamé, lundi, à Bardo, la discussion du budget de la Mission des technologies de la communication pour l’exercice 2026.

Le budget de cette mission, compte tenu des ressources du Fonds de développement des télécommunications et des technologies de l’information et de la communication, a été fixé à 197,335 millions de dinars (MD) pour l’année 2026, contre 184 MD inscrits dans la loi de finances pour l’année 2025, soit une augmentation de 7,25 %.

La stratégie de la mission TIC pour 2026 s’inscrit dans le cadre du plan de développement 2026-2030 et de la stratégie nationale de transition numérique. La mission vise à réaliser une transformation qualitative des services publics, en s’appuyant sur quatre objectifs stratégiques principaux à savoir la numérisation des services administratifs, le développement de l’infrastructure de communication, la promotion de l’économie numérique (technologies modernes, intelligence artificielle) ainsi que la protection du cyberespace national et le renforcement de la confiance numérique. La mission est structurée autour de deux programmes. Il s’agit du programme de Développement Numérique, qui concentre la majorité des crédits et le programme de pilotage et de soutien, dédié à la gouvernance et à l’appui.

Les dépenses d’investissement consacrés à la mission des Technologies de la communication pour l’année 2026 sont fixées à 92,910 MD en engagements (-5,8% par rapport à 2025) et 94,160 MD en paiements (+15,4%).

Le Programme de Développement Numérique accapare 87, 135 MD (engagements et paiements) de ces investissements. Parmi les projets d’investissement majeurs figurent le projet de gouvernance électronique visant à soutenir la transformation numérique des services administratifs, la poursuite du projet Tunisie Numérique, le projet national d’identité numérique, le projet de couverture des “Zones Blanches”… Les dépenses salariales sont fixées à 21,900 MD (engagements et paiements), en hausse de 3,2 % par rapport à 2025. Cette augmentation est justifiée par l’effet financier des promotions, des recrutements prévus pour 2026 et de l’intégration de 45 agents de sous-traitance. Les dépenses d’intervention s’élèvent à 72,540 MD (Engagements et paiements) en repli de 0,5%.

Les dépenses de fonctionnement financées par les ressources générales du budget pour l’année 2026 sont estimées à 8,735 MD, contre 8,274 MD dans la loi de finances pour l’année 2025, soit une augmentation de 5,6 %.

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ESENet Talent Fair 2025 : l’ESEN met l’accent sur l’IA et le business à la Manouba

L’École Supérieure d’Économie Numérique (ESEN) organise le 26 novembre 2025 au Technopôle de la Manouba, la 7e édition du salon des talents « ESENet Talent Fair » sous le thème : “Synapse : IA to Business”, ont annoncé les organisateurs.

Cette édition met en lumière l’intelligence artificielle et le monde des affaires, pour créer de la valeur durable. Selon l’ESEN, l’événement vise à être un “carrefour d’idées, d’innovation et de collaboration , entre le milieu académique, les acteurs économiques et les jeunes talents “.

Cet évènement annuel vise à favoriser la rencontre entre les acteurs clés de l’économie numérique, mettre en valeur les talents et la formation interdisciplinaire des étudiants de l’ESEN, promouvoir les échanges entre le milieu académique et le secteur socio-économique et encourager la contribution active à l’écosystème digital tunisien.

Le programme prévoit une conférence autour de trois axes : la stratégie nationale et l’éthique de l’IA, les témoignages de start-up IA et un dialogue entre étudiants et experts sur les compétences de demain. Plus de trente entreprises, start-up et organisations partenaires sont attendues.

Le salon se conclura par un atelier en gestion de projets, destiné à renforcer les compétences pratiques des participants.

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Le budget du ministère des Technologies de la communication 2026 fixé à plus de 197 MDT

L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et le Conseil national des régions et des districts (CNRD) ont entamé, lundi 24 novembre, la discussion du budget du ministère des Technologies de la communication pour l’exercice 2026.

Le budget du ministère des Technologies, compte tenu des ressources du Fonds de développement des télécommunications et des technologies de l’information et de la communication, a été fixé à 197,335 millions de dinars (MDT) pour l’année 2026. Et ce, contre 184 MDT inscrits dans la loi de finances pour l’année 2025. Soit une augmentation de 7,25 %.

La stratégie du ministère pour 2026 s’inscrit dans le cadre du plan de développement 2026-2030 et de la stratégie nationale de transition numérique. Il s’agit de réaliser une transformation qualitative des services publics, en s’appuyant sur quatre objectifs stratégiques principaux; à savoir :

  • La numérisation des services administratifs;
  • Le développement de l’infrastructure de communication;
  • La promotion de l’économie numérique (technologies modernes, intelligence artificielle) ainsi que la protection du cyberespace national;
  • Et le renforcement de la confiance numérique.

La mission (ministère) est structurée autour de deux programmes. Il s’agit tout d’abord du programme de développement numérique, qui concentre la majorité des crédits. Puis, du programme de pilotage et de soutien, dédié à la gouvernance et à l’appui.

Les dépenses d’investissement consacrés à la mission des Technologies de la communication pour l’année 2026 sont fixées à 92,910 MDT en engagements (-5,8 % par rapport à 2025) et 94,160 MDT en paiements (+15,4 %).

Le Programme de développement numérique accapare 87,135 MDT (engagements et paiements) de ces investissements. Parmi les projets d’investissement majeurs figurent le projet de gouvernance électronique visant à soutenir la transformation numérique des services administratifs, la poursuite du projet Tunisie Numérique, le projet national d’identité numérique, le projet de couverture des « Zones Blanches »…

Quant aux dépenses salariales, elles sont fixées à 21,900 MDT (engagements et paiements), en hausse de 3,2 % par rapport à 2025. Cette augmentation est justifiée par l’effet financier des promotions, des recrutements prévus pour 2026 et de l’intégration de 45 agents de sous-traitance. Les dépenses d’intervention s’élèvent à 72,540 MDT (Engagements et paiements), en repli de 0,5 %.

Les dépenses de fonctionnement financées par les ressources générales du budget pour l’année 2026 sont estimées à 8,735 MDT; contre 8,274 MDT dans la loi de finances 2025. Soit une augmentation de 5,6 %.

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La Chine a réorienté son système productif vers des activités à haute valeur ajoutée

À l’approche de la fin du 14ᵉ plan quinquennal (2021-2025) et d’une décennie écoulée depuis le lancement de la stratégie industrielle phare « Made in China 2025 », le moment se prête à un examen attentif des résultats obtenus. Dix ans après l’annonce de son ambition de passer du statut d’« usine du monde » à celui de « leader mondial des industries de pointe », la Chine voit converger la maturité de son plan et de sa stratégie.

Le 14ᵉ plan quinquennal et Made in China 2025 visaient à améliorer les indicateurs économiques du pays en développant ce que les responsables publics désignent désormais comme de « nouvelles forces productives de qualité », expression qui marque la transition d’un modèle fondé sur l’accumulation des intrants vers une croissance tirée par la technologie et l’efficacité. Cette transformation ciblait dix secteurs prioritaires censés ancrer la compétitivité future : la robotique, l’aérospatiale, l’ingénierie maritime, les équipements ferroviaires avancés, les technologies de l’information de nouvelle génération, les véhicules électriques (VE), les matériaux avancés, la biomédecine, les équipements énergétiques et les équipements agricoles.

Les données montrent que la stratégie produit ses effets. Selon le Critical Technology Tracker de l’Australian Strategic Policy Institute (ASPI), la performance de la Chine dans les domaines technologiques stratégiques a évolué de manière spectaculaire. En 2007, le pays était en tête dans seulement 3 technologies critiques sur 64 ; en 2023, il dominait 57 d’entre elles, dépassant les autres économies avancées dans la course à la frontière de la recherche et du développement à usage stratégique.

Cette progression se constate clairement dans plusieurs segments clés, notamment la robotique, les véhicules électriques et l’énergie verte.

La robotique illustre peut-être le mieux le leadership technologique chinois. D’après la Fédération internationale de la robotique, plus de 295 000 robots industriels ont été installés en 2024, soit plus de la moitié des déploiements mondiaux. Il s’agit de robots définis strictement comme « un mécanisme actionné programmé doté d’un degré d’autonomie lui permettant d’assurer des fonctions de locomotion, de manipulation ou de positionnement », c’est-à-dire un système devant suivre des instructions, disposer d’un matériel physique pour se mouvoir ou appliquer une force, et exécuter des tâches physiques avec un niveau défini d’autonomie vis-à-vis d’un contrôle humain continu. Le parc installé dépasse désormais 2 millions d’unités, de loin le plus important au monde. Même en densité robotique, la Chine est en tête avec 470 robots pour 10 000 employés dans l’industrie manufacturière, devant l’Allemagne, le Japon et les États-Unis. Cette vague d’automatisation marque la mutation du paysage industriel chinois : de l’assemblage à forte intensité de main-d’œuvre vers une production intelligente et pilotée par la donnée. Elle place la Chine parmi les pays les plus avancés en matière d’automatisation, derrière la Corée du Sud et Singapour.

La même dynamique est visible dans d’autres secteurs stratégiques. La Chine a produit environ 12,4 millions de véhicules électriques en 2024, soit plus de 70 % de la production mondiale, et ses fabricants de batteries représentaient 56 % de la capacité globale. Dans le solaire, le pays contrôle plus de 80 % de la capacité de fabrication mondiale sur l’ensemble de la chaîne de valeur, du polysilicium aux modules finis.

L’ampleur de la transformation verte est encore plus frappante sous l’angle énergétique. En 2024, la production d’énergie propre (hydroélectrique, nucléaire, éolienne, solaire) a progressé d’environ 16 % sur un an. Selon l’Agence internationale de l’énergie, la Chine a représenté près de la moitié des nouvelles capacités renouvelables installées dans le monde cette année-là. Dans le solaire, elle a déployé davantage de capacité photovoltaïque que le reste du monde réuni ; dans l’éolien, ses installations équivalent au total cumulé des États-Unis et de l’Union européenne. Ces chiffres montrent que la décarbonation de la Chine n’est pas un effet secondaire d’un ralentissement économique, mais un projet industriel structuré : produire davantage d’énergie, d’origine plus propre, à une échelle et avec une efficacité inégalées.

L’élément distinctif de cette transformation réside dans la convergence entre industrie, énergie et technologie. Le développement de la fabrication avancée alimente la transition verte grâce aux matériaux innovants, aux batteries et aux technologies de réseaux, tandis que l’expansion des énergies propres réduit les coûts pour une nouvelle montée en gamme industrielle. Ces synergies apparaissent désormais dans les exportations : les « trois nouveaux » secteurs (VE, batteries lithium, modules solaires) constituent l’une des principales catégories exportées, rivalisant avec l’électronique traditionnelle.

Au total, ce passage de la « quantité » à la « qualité », et de l’exportation de biens de consommation courante à l’exportation de systèmes productifs, montre que la Chine est parvenue à se positionner sur le haut des chaînes de valeur mondiales. Dans les prochains mois, les discussions sur un nouveau cycle de plan quinquennal et de politique industrielle devraient s’intensifier, avec un accent attendu sur l’intelligence artificielle et les semi-conducteurs.

(Source : QNB Economics)

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Un projet majeur financé par la Banque mondiale attribué au groupement Arabsoft–Keystone

informatiqueLes solutions digitales conçues par des éditeurs tunisiens gagnent du terrain dans plusieurs pays africains. Cette dynamique concerne notamment les outils destinés aux administrations fiscales. Les déploiements récents montrent l’intérêt croissant pour des technologies développées localement, adaptées aux besoins des institutions publiques du continent.

Un éditeur historique positionné sur les finances publiques

Arabsoft figure parmi les acteurs tunisiens les plus présents sur ce segment. L’entreprise, fondée dans les années 70 par l’ingénieur Mohamed Triki, développe des logiciels dédiés à la gestion des finances publiques. Son approche repose sur la mise en place de systèmes complets, destinés aux directions fiscales et aux organismes chargés des recettes.

Etax, une solution adoptée dans plusieurs pays

Le logiciel Etax constitue l’un des produits phares d’Arabsoft. Il permet aux administrations de gérer différents volets de la fiscalité. Plusieurs pays l’ont déjà intégré dans leurs systèmes nationaux. La DGI Mauritanie, l’OTR Togo, la DGI Niger, la DGI Comores, la Liberia Revenue Authority et le Centre informatique du ministère des Finances en Tunisie figurent parmi les utilisateurs.

L’extension se poursuit en 2025 avec deux nouveaux projets remportés : la Gambia Revenue Authority et l’Office burundais des recettes. Ces engagements confirment l’intérêt de plusieurs administrations africaines pour une solution développée en Tunisie.

Un positionnement international affirmé

Etax est présenté comme un logiciel de dimension internationale. Selon ses développeurs, il ne possède aucun équivalent sur le continent africain. Les compétiteurs identifiés se situent au Canada, en Australie, en France et aux États-Unis. Ce positionnement influence la trajectoire de la solution, déployée dans des contextes institutionnels variés.

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TechDays Tunisia 2025 : l’IA et la résilience numérique à l’honneur

La sixième édition des TechDays Tunisia, un événement majeur dédié à la coopération technologique en Méditerranée, s’est achevée vendredi après quatre jours d’activités. Placée sous le thème « Building Euromed Digital Resilience », elle a principalement été consacrée aux enjeux de l’intelligence artificielle.

Organisés par la Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie (CONECT) et ANIMA Investment Network, du 18 au 21 novembre à Tunis et Sousse, les TechDays 2025 ont rassemblé plus de 80 clusters et opérateurs économiques étrangers provenant de 20 pays euro-méditerranéens. L’objectif était de faciliter la transition digitale des entreprises et d’aborder les questions de souveraineté numérique.

Au programme figuraient des sessions stratégiques, une table ronde sur les collaborations pour la transition verte et numérique, un « firechat » sur le financement, ainsi que des séances de « speed networking » et de rencontres B2B.

Parmi les temps forts, la cérémonie des Mediterranean Leaders Awards 2025 a honoré quatre personnalités pour leur contribution au rayonnement de la coopération euro-méditerranéenne.

Selon un communiqué de la CONECT, cet événement s’inscrit dans le programme « Activation des chaînes de valeur Euromed via l’inter-clustering », cofinancé à 90% par l’Union Européenne. Sur trois ans, les TechDays ont généré plus de 600 rencontres B2B et abouti à plus de 300 opportunités de partenariat.

Les TechDays Tunisie 2025 coïncidaient avec deux autres événements majeurs sur l’IA en Tunisie : le « Global AI Congress Africa » à Sousse et le « Forum Méditerranéen de l’Intelligence Artificielle » à Tunis.

À travers cette initiative, la CONECT réaffirme son engagement à positionner la Tunisie comme un hub d’innovation euro-méditerranéen et un acteur important de la transformation numérique.

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Voix, dialectes, santé : l’IA égyptienne s’enracine dans le réel

Le 21 novembre 2025, à la Cité de la culture de Tunis, l’Égypte a affiché avec force son ambition de bâtir une intelligence artificielle souveraine, profondément enracinée dans sa langue, sa culture et ses besoins nationaux. Lors du Forum MED IA, Deena Hassan, du ministère égyptien des Communications et des Technologies de l’information, a détaillé la stratégie du pays : développer ses propres modèles et technologies pour faire émerger une IA méditerranéenne fondée sur la pluralité culturelle et l’innovation locale, dans le cadre du panel intitulé l’intelligence artificielle méditerranéenne : enjeux d’ancrage, de pluralité et de responsabilité.

L’Égypte avance désormais comme un pays déterminé à maîtriser et produire ses propres technologies d’intelligence artificielle. C’est ce qu’a affirmé avec force Deena Hassan, rappelant qu’une décision stratégique a été prise il y a quelques années : passer du statut de simple utilisateur de technologies étrangères à celui de développeur. Cette orientation s’est traduite en 2020 par la première édition de la stratégie nationale pour l’intelligence artificielle et par la création du Centre d’innovation appliquée, structure opérationnelle du ministère chargée de concevoir des solutions innovantes fondées sur des technologies émergentes afin de répondre aux défis nationaux. L’Égypte revendique une approche résolument ancrée dans son contexte local.

Les ingénieurs égyptiens ont développé des modèles d’IA adaptés aux réalités du pays en commençant par poser les fondations linguistiques nécessaires. Le moteur de reconnaissance vocale mis au point ne se limite pas à l’arabe standard moderne partagé à l’échelle du monde arabophone. Il intègre également l’ensemble des variantes dialectales égyptiennes. Qu’il s’agisse du dialecte de la capitale, le plus largement parlé, ou de ceux du Sinaï, du sud et du nord du pays, chacun est représenté avec la volonté d’inclure toute la diversité linguistique nationale.

Les usages issus de ces technologies se déploient déjà dans plusieurs secteurs clés. Dans les tribunaux, le moteur de reconnaissance vocale est utilisé pour transcrire automatiquement les audiences et consigner précisément les déclarations des juges, des défendeurs et des avocats. Cette innovation met fin à des pratiques héritées du passé où la transcription reposait sur un travail entièrement manuel, ce qui apporte au système judiciaire une rapidité et une fiabilité nouvelles. La traduction automatique constitue un autre axe majeur de développement.

Le moteur conçu par les équipes égyptiennes traduit l’arabe standard et l’arabe dialectal égyptien vers quarante langues européennes et asiatiques. À côté du modèle généraliste, des versions spécialisées sont créées selon les domaines afin de préserver et renforcer la transmission du patrimoine culturel et des savoirs nationaux. En parallèle, la technologie de synthèse vocale occupe une place croissante. Elle a été mise en œuvre à l’international en août 2023 lors des championnats du monde d’athlétisme de Budapest, où elle a permis de fournir des informations adaptées aux visiteurs arabophones grâce à une voix artificielle issue des travaux égyptiens.

Pour Deena Hassan, la clé réside dans l’existence de moteurs et de modèles effectivement localisés, construits à partir de données linguistiques nationales. Cette condition ouvre la voie à une multiplication de cas d’usage, particulièrement dans tous les domaines où l’expression des émotions est culturellement sensible. Elle souligne que les émotions ne se manifestent ni ne se formulent de la même manière selon les cultures, ce qui rend indispensable une IA capable de comprendre ces nuances. Cette préoccupation se retrouve au cœur des projets menés dans le secteur de la santé. L’Égypte développe des outils de diagnostic du cancer du sein fondés sur l’analyse d’images mammographiques collectées spécifiquement auprès de femmes égyptiennes.

Si les équipes travaillent également sur les troubles physiques, elles étendent désormais leur action à la santé mentale, un champ où la dimension culturelle joue un rôle décisif. Les recherches portent sur la création d’un agent conversationnel capable de détecter des signes de dépression ou d’anxiété grâce à une analyse fine des échanges verbaux. L’objectif est de proposer un outil de dépistage qui, en cas d’indicateurs préoccupants, oriente le patient vers un professionnel de santé pour un diagnostic formel. Deena Hassan insiste sur ce point : chaque individu exprime ses émotions de manière singulière, façonnée par sa culture, et c’est précisément cette réalité que l’Égypte veut intégrer dans ses technologies d’intelligence artificielle.

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IA en langue arabe : un chantier freiné par la pénurie de données dialectales

Comment développer une intelligence artificielle en langue arabe quand les dialectes qui font vivre cette langue au quotidien demeurent invisibles sur le web et que les talents formés fuient vers d’autres horizons ? Lors du panel « L’intelligence artificielle méditerranéenne : enjeux d’ancrage, de pluralité et de responsabilité » organisé dans le cadre du Forum MED IA le 21 novembre 2025, Wissam Antoun, doctorant au sein de l’équipe Almanach au Liban, a exposé le paradoxe d’une région qui dispose d’une richesse linguistique considérable mais peine à la transformer en souveraineté numérique, coincée entre l’inaccessibilité des données dialectales, des budgets académiques dérisoires et une hémorragie des compétences.

Le constat de départ demeure inchangé depuis les travaux pionniers menés entre 2020 et 2021. Lorsque Wissam Antoun et son équipe ont lancé les premiers modèles AraBERT, puis développé une version arabe de GPT-2 en réponse aux modèles multilingues de Google, ils défendaient déjà la nécessité d’un modèle centré exclusivement sur la langue arabe, sans dilution avec d’autres idiomes. Cette conviction s’est heurtée à un obstacle qui perdure aujourd’hui avec la même acuité : l’absence de données reflétant la diversité dialectale des pays arabes.

Les données en arabe standard moderne abondent relativement, mais les dialectes demeurent invisibles dans l’espace numérique ouvert. Cette carence ne relève pas d’un manque d’existence de ces contenus, mais de leur localisation. Les dialectes vivent sur les réseaux sociaux, dans les émissions télévisées, les interviews et les diffusions publiques, autant de contenus qui appartiennent aux sociétés de radiodiffusion publique ou aux entreprises privées. L’équipe de recherche, limitée en effectifs et en moyens, n’a pas pu accéder aux journaux des différents pays. Les journaux égyptiens intégrés au corpus ne reflétaient d’ailleurs pas l’arabe dialectal recherché, illustrant l’écart entre la langue écrite standardisée et les pratiques orales réelles.

Cette situation appelle une démarche de licenciement des données auprès de fournisseurs d’intelligence artificielle souverains, soulevant directement la question de la souveraineté numérique et de l’exploitation de ces ressources pour renforcer la culture et l’identité propres. Wissam Antoun a articulé cette ambition autour de trois niveaux distincts de souveraineté, constituant autant d’étapes progressives vers l’autonomie technologique.

Le premier niveau, qu’il juge le plus facilement atteignable, consiste simplement à posséder ses données et à contrôler leur traitement sur son propre territoire ou sous sa propre supervision. Cette étape fondamentale établit les bases d’une maîtrise minimale mais essentielle des ressources informationnelles.

Le deuxième niveau implique de posséder au moins le processus d’affinage des modèles, c’est-à-dire la capacité d’adapter des modèles fondamentaux open source aux besoins et dialectes locaux. Wissam Antoun a salué l’approche égyptienne qui illustre précisément cette démarche en modifiant des modèles existants pour y injecter l’histoire, la culture, la langue et les dialectes du pays. Cette étape présente l’avantage d’être relativement accessible car elle ne nécessite pas une puissance de calcul considérable, rendant possible sa mise en œuvre à l’échelle nationale.

Le troisième niveau représente le défi le plus complexe : posséder la création même du modèle fondamental. Le chercheur a rappelé qu’à ses débuts dans ce domaine, il travaillait sur des modèles de 1,5 milliard de paramètres, considérés aujourd’hui comme modestes alors qu’ils étaient jugés importants à l’époque. Passer à ce niveau de modèles fondamentaux représente un effort colossal qui doit être entrepris au moins à l’échelle d’un pays pour collecter les données nécessaires. L’acquisition des processeurs graphiques et de la puissance de calcul requise doit même se faire à l’échelle régionale, tant l’investissement est considérable et nécessite une prise de conscience collective.

Au-delà des infrastructures et des données, la question du talent occupe une place centrale dans cette équation. Wissam Antoun a souligné que la création de ces modèles, bien qu’étiquetée comme relevant de l’informatique, s’apparente davantage à une alchimie informatique. Le processus exige une expérimentation considérable, des millions d’échecs, et la capacité de se permettre ces tâtonnements pour progresser. Une fois qu’un talent a été formé, a appris de ces erreurs et s’est développé, sa rétention locale devient cruciale. Sans cela, le risque est grand de voir ce talent partir travailler ailleurs et faire bénéficier d’autres entités de l’investissement consenti dans sa formation, vidant ainsi la région de ses compétences les plus précieuses précisément au moment où elle en aurait le plus besoin pour construire sa souveraineté numérique.

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De la charte à l’action : l’IA au service de l’égalité

Lors du panel « L’intelligence artificielle méditerranéenne : enjeux d’ancrage, de pluralité et de responsabilité » organisé le 21 novembre 2025 à la Cité de la Culture à Tunis dans le cadre du Forum MED IA, Cristina Lunghi, déléguée générale du fonds de dotation Arborus en France, a présenté l’intelligence artificielle comme un levier d’inclusion et d’égalité. Elle a détaillé des outils concrets et des certifications internationales qui permettent de prévenir les biais algorithmiques et guident les organisations vers une IA responsable.

Fondatrice d’une ONG spécialisée depuis trente ans dans l’égalité et l’inclusion, Cristina Lunghi a développé une certification internationale présente dans cinquante-six pays, qui intègre désormais un volet spécifique à l’IA inclusive. Elle a intensifié son engagement dans ce domaine il y a un peu plus de cinq ans, après qu’Amazon et Google ont révélé des biais dans leurs algorithmes de recrutement et que des banques aux États-Unis ont refusé des cartes de crédit aux femmes en raison de plafonds financiers qu’elles n’atteignaient pas. Ces incidents l’ont poussée à veiller à ce que l’intelligence artificielle ne compromette pas les années de travail qu’elle a consacrées à l’égalité dans les entreprises et dans la société.

La pandémie de Covid-19 a accéléré le développement de l’IA, que les gens ont utilisée pour regarder des contenus sur les plateformes de streaming, acheter de la nourriture, travailler à distance et maintenir le lien avec leurs proches. Face à cette évolution, Cristina Lunghi a choisi, avec le groupe Orange, fondateur de sa fondation et partenaire historique, de transformer l’IA en un accélérateur de l’égalité plutôt qu’en un facteur de discrimination, en se dotant d’outils concrets. Elle a lancé la première initiative en créant la Charte internationale pour une IA inclusive, qu’elle a élaborée avec le ministère du Numérique français et la Commission européenne et présentée en plein confinement. Cette charte sensibilise et propose des principes directeurs aux entreprises, organisations non gouvernementales et administrations afin de guider leurs pratiques vers l’inclusion.

Cent cinquante-six entités ont signé la charte et participent à un club de travail qui aborde des thématiques variées telles que la ville intelligente, le bâtiment durable, le cyberharcèlement et le recrutement inclusif. Cristina Lunghi a intégré le volet IA inclusive à la certification internationale sur l’égalité et l’inclusion, ce qui permet d’auditer tous les aspects des ressources humaines utilisant des algorithmes pour vérifier leur inclusivité. Elle a illustré ces travaux avec un exemple concret chez Orange, où l’IA dirigeait jusqu’alors le bouquet télévisé sport, notamment le football, uniquement vers les hommes. Après qu’Orange a corrigé ce biais, l’entreprise a constaté un retour sur investissement, car les femmes intéressées par le football se sont abonnées au service.

Elle a également mis en garde contre les dérives possibles lorsque l’IA circule sans vigilance, citant un exemple avec ChatGPT. Lors des trente ans d’Arborus le 3 juin dernier, elle a rédigé un manifeste en prévision de la directive européenne sur l’égalité salariale, proposant la création d’un fonds solidaire pour l’égalité et l’inclusion. ChatGPT a modifié la formulation en remplaçant ce terme par Fonds social européen d’investissement, parmi d’autres erreurs similaires. Selon Cristina Lunghi, ces incidents soulignent l’importance de normes claires et d’outils de gouvernance pour permettre à l’IA de devenir un vecteur réel d’inclusion, de responsabilité et de respect de l’égalité.

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IA : combler le fossé linguistique pour un développement inclusif

Face à des grands modèles de langage dominés par l’anglais et le mandarin, la Méditerranée risque-t-elle de rester à la marge de la révolution de l’intelligence artificielle ? C’est la question que Kheira Boulhila a soulevée le 21 novembre 2025 lors du panel « L’intelligence artificielle méditerranéenne : enjeux d’ancrage, de pluralité et de responsabilité » au Forum MED IA, insistant sur la nécessité de combler les déséquilibres linguistiques et de renforcer la connaissance de l’IA au sein des directions d’entreprise.

Plus de 80 % des grands modèles de langage reposent sur des données en anglais et en mandarin, alors que le monde compte près de sept mille langues. Ce constat, qu’a souligné Kheira Boulhila, senior Tech Leader spécialisée en solutions logicielles, met en évidence un déséquilibre majeur : ces outils, censés refléter la société, n’en représentent qu’une fraction. Il devient urgent, selon elle, de corriger cette asymétrie pour que l’intelligence artificielle puisse devenir un miroir véritablement pluriel de la société.

Pourtant, la région méditerranéenne possède des atouts considérables pour s’imposer dans ce domaine. Chaque année, plus d’un demi-million de diplômés sortent des écoles scientifiques et techniques locales, offrant un vivier de talents qualifiés, même si certains choisissent de poursuivre leur carrière à l’étranger. La région bénéficie également d’infrastructures solides, avec de nombreux centres de données en Tunisie, au Maroc et en Égypte, reliés par des câbles sous-marins à très haut débit. Ces installations constituent un socle technologique stratégique. À cela s’ajoutent des programmes gouvernementaux ambitieux qui placent l’intelligence artificielle au cœur des stratégies de transformation des pays méditerranéens.

Kheira Boulhila a insisté sur l’importance cruciale de la formation et de la compréhension de l’intelligence artificielle. Si le sujet fait l’objet de nombreuses conférences et discussions, il existe encore une méconnaissance réelle des enjeux de l’IA. Selon elle, cette formation doit commencer au sommet des entreprises : l’intelligence artificielle n’est pas uniquement un sujet technique, mais un moteur de transformation profonde qui concerne l’ensemble des équipes de direction, du directeur général au responsable marketing ou aux ressources humaines.

Pour acquérir cette expertise, l’intervenante recommande l’utilisation de plateformes de formation déjà disponibles, comme Coursera, mais aussi d’autres dispositifs en ligne permettant d’acquérir des connaissances fondamentales avant de les compléter par des formations plus spécialisées. Cette approche, souligne-t-elle, est essentielle pour que l’IA devienne un levier de développement et de responsabilité dans la région méditerranéenne.

 

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 L’éthique au cœur de l’IA méditerranéenne

Saida Belouali, Professeure en éthique de l’IA à l’université Mohammed Premier et fondatrice de l’Africaya Institute, a lancé un vibrant appel : l’intelligence artificielle méditerranéenne doit refléter la diversité et la complexité de la région. Selon elle, il ne s’agit plus de se contenter d’être de simples consommateurs de technologies, mais de développer des intelligences artificielles profondément enracinées dans les réalités locales, capables de transformer la richesse culturelle et linguistique de la Méditerranée en un atout stratégique à l’échelle mondiale. Retour sur son intervention lors du panel « L’intelligence artificielle méditerranéenne : enjeux d’ancrage, de pluralité et de responsabilité » au Forum MED IA, le 21 novembre 2025 à la Cité de la Culture.

En clôture des interventions, Saida Belouali a insisté sur la nécessité de revenir aux fondamentaux et de résoudre d’abord des débats conceptuels avant toute avancée technologique. Selon elle, il est crucial de définir sémantiquement ce que recouvre l’« IA méditerranéenne » et de la « désancrer » d’une vision abstraite qui la ferait apparaître neutre et objective. La standardisation, a-t-elle rappelé, est précisément le terreau des biais, préjugés et autres problèmes éthiques qui jalonnent le développement de l’intelligence artificielle.

Pour Belouali, désancrer l’IA, c’est se rappeler qu’il s’agit avant tout de calculs produits par des industriels, financés par des investisseurs et guidés par des logiques concurrentielles. Mais c’est aussi comprendre la Méditerranée comme un espace pluriel, multilingue et multi-culturel, où coexistent plus de quatre-vingts langues et dialectes, une multitude de cosmologies et d’héritages religieux et culturels, et des valeurs évoluant différemment selon les pays depuis soixante-dix ans. Construire une IA méditerranéenne, a-t-elle souligné, nécessite d’identifier ce socle commun capable de servir de fondement à une intelligence artificielle représentative et responsable.

La question des investissements et des responsabilités économiques est également centrale. Alors que la Méditerranée ne représente que 4,4 % de l’investissement global en IA, la majeure partie revient à la France et à Israël. Belouali a rappelé qu’il faut « désancrer certains mythes » et admettre que la région subit des risques sans bénéficier pleinement des opportunités. Entre janvier 2024 et janvier 2025, l’Observatoire des incidents et dangers de l’IA de l’OCDE a enregistré une augmentation de 1538 % des incidents liés à l’IA. Pour la Méditerranée, ce chiffre se traduit par 11 % des incidents en juillet 2025, alors même que sa contribution à l’investissement global reste marginale.

La professeure a conclu en appelant à une mobilisation urgente pour créer une intelligence artificielle méditerranéenne, « une IA qui nous ressemble », capable de transformer la pluralité de la région en force et de placer la Méditerranée sur la carte mondiale de l’innovation technologique tout en respectant les principes éthiques.

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Les lampions se sont éteints sur la 2ème édition du FMIA

Le Forum méditerranéen de l’IA clôture sa 2e édition à Tunis en confirmant la Méditerranée comme un acteur clé de l’IA éthique, durable et inclusive.

La 2e édition du Forum méditerranéen de l’Intelligence artificielle (FMIA), organisée sous l’égide du ministère tunisien des Technologies et de la communication et du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères (Délégation interministérielle à la Méditerranée), s’est achevée ce 21 novembre 2025 à la Cité de la Culture de Tunis.

Avec plus de 3 000 participants, cette édition a confirmé la Tunisie comme un hub régional de l’IA en Méditerranée, un espace où se construisent des solutions innovantes, durables et au service de l’Humain.

Des solutions concrètes pour les défis méditerranéens

Pendant deux jours, chercheurs, entrepreneurs, jeunes talents et décideurs ont présenté des projets concrets pour répondre aux enjeux régionaux :
• Gestion de l’eau et du climat : des modèles d’IA pour optimiser les ressources hydriques et prédire les sécheresses.
• Agriculture intelligente : des outils pour aider les agriculteurs à s’adapter au changement climatique.
• Santé et éducation : des plateformes de télémédecine et d’apprentissage personnalisé.

Un parcours Business inauguré par Nadia HAI, déléguée interministérielle à la Méditerranée, a permis de mettre en relation plus de 100 start-ups et entreprises du secteur de l’IA et d’annoncer le démarrage d’un Fonds Équipe France « IA en Méditerranée » de 2 millions d’euros pour positionner la rive sud de la Méditerranée comme un pôle stratégique en intelligence artificielle, en structurant un écosystème dynamique favorisant l’innovation, l’entrepreneuriat et la collaboration régionale et accompagner les acteurs émergents de l’IA dans cinq pays de la région (Maroc, Algérie, Tunisie, Egypte, Liban).

Les lauréats du Hackathon Talents Tunisie, dont les projets en IA pour l’éducation et l’environnement ont été mis à l’honneur, illustrant le dynamisme des jeunes innovateurs tunisiens et méditerranéens.
« Ces deux jours ont démontré que la Méditerranée regorge de solutions innovantes, portées par des jeunes talents de toute la région et dopées par la connectivité du bassin méditerranéen », a souligné S. Exc. Mme Anne Guéguen.

Prochaine édition en 2026 : vers une Méditerranée encore plus innovante

Les organisateurs ont annoncé que la 3e édition du FMIA se tiendra en 2026 à Marseille.

À propos du Forum méditerranéen de l’Intelligence artificielle (FMIA) : https://fmia.ai/

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Attijari Bank : Trois solutions digitales pour simplifier les paiements et le financement

Attijari Solutions MobileFace aux dernières exigences réglementaires liées à l’utilisation des chèques et dans le cadre de sa  stratégie de digitalisation et d’inclusion financière, Attijari bank revient sur trois solutions majeures  mises à la disposition de ses clients ces derniers mois. Ces produits illustrent l’engagement constant  de la banque à proposer des alternatives modernes, sûres et accessibles pour simplifier les  transactions et répondre aux besoins réels du marché.

Crédit تق-سيط : une solution de financement souple, rapide et accessible à tous

Déployée il y a quelques mois, cette solution innovante a rencontré un fort engouement, en particulier  auprès des partenaires et apporteurs d’affaires. Accessible aussi bien aux clients qu’aux non-clients,  Crédit تق-سيط repose sur un processus 100 % digitalisé via une plateforme dédiée, permettant la  simulation, le suivi et le traitement des demandes de crédit en temps réel.

L’apporteur d’affaires joue un rôle central, en accompagnant le client de la simulation jusqu’à la  signature des documents, garantissant ainsi un service fluide, transparent et rapide. Cette solution est  venue combler un besoin réel de financement structuré, particulièrement dans un contexte  économique exigeant.

Carte Flex : La carte de crédit pour une gestion flexible des paiements

Lancée dans la foulée, la Carte Flex s’est imposée comme une alternative efficace pour les clients  souhaitant échelonner leurs paiements. Cette carte de crédit permet de réaliser des paiements auprès  des commerçants affiliés (TPE et en ligne) en Tunisie, dans la limite d’une ligne de crédit qui peut  atteindre les 10 000 dinars.

Sa particularité réside dans sa fonctionnalité de paiement fractionné, offrant jusqu’à 9 mensualités.  Cette souplesse permet aux clients de gérer leurs paiements de manière plus fluide en étalant les  montants sur plusieurs échéances, facilitant ainsi la gestion budgétaire et le remboursement.

TapPay : la dernière innovation au service de l’inclusion financière

Dans la continuité de cette dynamique, Attijari bank a récemment lancé la solution Soft POS, une  technologie qui transforme un smartphone ou une tablette en terminal de paiement sans contact. Cette  solution s’adresse principalement aux petits commerçants, indépendants et professionnels, en  supprimant la barrière du terminal physique classique (TPE), permettant, ainsi d’élargir l’acceptation  des paiements électroniques dans un cadre innovant et sécurisé

Une stratégie cohérente face à l’évolution du cadre réglementaire

Ces trois solutions traduisent la volonté d’Attijari bank de proposer une offre complète et évolutive,  capable de s’adapter aux changements réglementaires, notamment ceux relatifs à l’usage des  chèques, tout en soutenant la transformation digitale du paysage bancaire tunisien.

Elles permettent à la fois de réduire la dépendance aux moyens de paiement traditionnels, d’accélérer  la bancarisation, et de faciliter l’accès aux services financiers pour tous.

Attijari bank continue d’innover pour offrir à ses clients, particuliers comme professionnels, des  outils pratiques, digitaux et responsables, en phase avec les mutations du secteur bancaire.

Plus : Attijari Bank

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IA : une chance historique pour le monde méditerranéen, dixit Karim Beguir

Karim Beguir, CEI d’InstaDeep, qu’on ne présente plus, assure que « l’IA n’est plus une promesse, elle change déjà nos économies ». Il s’exprimait ainsi lors du Forum méditerranéen de l’IA qui se tient à Tunis les 20 et 21 novembre 2025. Y participent près de 600 acteurs du secteur, dont l’ancien ministre du Tourisme, Mehdi Haouas, rapportent nos confrères de Managers.

Il qualifie le moment d’historique pour la zone méditerranéenne, avec un chiffre clé à l’appui. En effet, il souligne que les capacités des systèmes d’intelligence artificielle progressent de manière exponentielle, dont certaines dépassent même 99,9 % des performances humaines. Le patron d’InetaDeep précise que cette accélération s’explique par un triptyque unique : explosion des données; puissance de calcul nouvelle génération; et modèles capables de créer eux-mêmes leurs successeurs.

Et en termes de retombées économiques, Karim Beguir affirme qu’elles sont immenses. La preuve est qu’une petite équipe peut désormais produire autant qu’une centaine de personnes. Ce qui ouvre donc des perspectives inédites pour les startups et pays émergents, écrit Managers.

Concernant le bassin méditerranéen en général et de l’Afrique du Nord en particulier, le CEO d’InstaDeep estime qu’ils possèdent également un « atout stratégique » qu’est l’énergie solaire. Laquelle est à même d’alimenter des data centers compétitifs destinés notamment à l’Europe. Inutile de souligner que ces derniers sont des véritables énergivores. Avec des infrastructures comme le câble Medusa– le plus vaste réseau de fibre optique sous-marine de la Méditerranée- et des alliances Nord-Sud, la région pourrait bâtir les data centers les plus performants au monde.

Pour finir, Karim Beguir appelle donc à une convergence/partenariat public-privé pour transformer les atouts méditerranéens en croissance durable. Avec la maturité des technologies et l’énergie renouvelable disponible, « le bassin méditerranéen a une opportunité historique de prendre l’avantage », conclut-il.

Espérons qu’il sera entendu par les décideurs des différents pays méditerranéens.

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Piloter un XDR, Formule 1 de la cybersécurité, doit se faire en équipe

La latéralisation des cyberattaquants s’accélère : en 2024, il ne faut plus que 48 minutes en moyenne pour qu’un intrus progresse dans un système compromis. Pour reprendre l’avantage, les organisations africaines misent de plus en plus sur les services MDR (Managed Detection & Response), qui apportent une expertise opérationnelle 24/7, indispensable pour détecter, contenir et neutraliser les menaces dans des délais très courts.

Ce sujet est au cœur de l’Africa IT Meetings de Marrakech, ainsi que du CyberSecurity Meeting qui se tient actuellement à Oran, où les décideurs soulignent l’urgence d’une cybersécurité plus anticipative et coordonnée.

Pourquoi le MDR s’impose aux côtés de l’XDR ?

Le marché du MDR connaît une croissance rapide (TCAC de 20 %), tirée par quatre tendances structurantes :

  • Explosion des violations de données : plus de 1,7 milliard de personnes touchées en 2024 (+300 % en un an).
  • Expansion de la surface d’attaque : télétravail, cloud, IA et IoT élargissent les points d’entrée.
  • Industrialisation du cybercrime : modèles « crime‑as‑a‑service » et automatisation par IA.
  • Pénurie de compétences : plus de 4,7 millions de postes en cybersécurité non pourvus au niveau mondial.

Dans ce contexte, le MDR apporte une réponse pragmatique : surveillance continue, chasse aux menaces, réponse rapide aux incidents et accès à une expertise difficile à internaliser.

Pourquoi externaliser et comment choisir la bonne écurie MDR ?

Les attaques survenant majoritairement en dehors des heures ouvrées (86 % durant week‑end ou jours fériés), la surveillance 24/7 devient incontournable. Le MDR permet de contourner les difficultés de recrutement, d’assurer une réactivité immédiate et de réduire significativement l’impact d’un incident.

La rapidité est stratégique, car elle permet de réduire le temps de présence des attaquants (11 jours en moyenne), de limiter la propagation, de diminuer les coûts de remédiation et l’impact business, tout en satisfaisant les exigences réglementaires.

Un partenaire MDR doit offrir plus que du monitoring. Les critères essentiels incluent :

  • Experts SOC expérimentés opérant comme une extension de l’équipe interne.
  • Recherche de pointe pour anticiper les menaces émergentes.
  • Détection boostée par IA pour prioriser les alertes.
  • Déploiement adapté à l’environnement local.
  • Couverture étendue : endpoints, réseau, cloud, messagerie.
  • Intégration fluide avec SIEM / SOAR existants.

De ces événements autour de la cybersécurité en Afrique, un consensus se dégage : la question n’est plus « faut‑il externaliser ? » mais « avec qui bâtir une alliance MDR capable de maintenir l’organisation en pole position face aux attaques ? ».

 

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Génération Z, IA et pratiques RH : les nouveaux repères des entreprises

IA DRHLes entreprises ajustent leurs pratiques face aux attentes de la Génération Z. Cette génération demande plus de transparence, des processus rapides et une forte digitalisation. Les directions RH identifient le recrutement comme leur premier défi. Elles doivent accélérer les échanges, clarifier les étapes et renforcer la cohérence entre discours et réalité interne. Les outils numériques deviennent centraux, mais la demande d’interaction humaine reste élevée.

Management et intégration en mutation

Les organisations revoient leurs méthodes d’intégration pour répondre aux valeurs portées par les jeunes actifs. La Génération Z recherche flexibilité, sens et équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Les entreprises adaptent leurs pratiques pour mieux accompagner ces attentes. Les dispositifs de mentorat apparaissent comme un levier pour rapprocher les différentes générations et fluidifier la transmission des codes internes.

Influence croissante des plateformes numériques

Les comportements professionnels évoluent sous l’influence de plateformes comme Twitch et d’autres réseaux sociaux. Ces espaces structurent de nouveaux modes d’expression et impactent la motivation des jeunes talents. Les entreprises analysent ces tendances pour comprendre les codes culturels qui façonnent leur rapport au travail. Elles ouvrent des espaces de dialogue pour mieux saisir ces usages et ajuster leurs pratiques managériales.

IA et transformation des processus RH

L’intelligence artificielle s’impose comme un outil stratégique pour optimiser le sourcing, l’évaluation et la gestion des talents. Les directions RH identifient des gains de temps sur des tâches comme le tri des CV ou le matching de compétences. Elles restent toutefois vigilantes face au risque de déshumanisation si l’usage de ces technologies n’est pas encadré. Les entreprises introduisent des chartes éthiques et renforcent les formations internes pour garantir une intégration responsable de l’IA.

Recommandations adressées aux DRH

Les DRH sont invités à repenser leurs méthodes de recrutement en combinant automatisation et contact humain. Ils développent également des programmes de mentorat intergénérationnels et valorisent l’apprentissage continu. Les équipes RH se forment aux outils d’IA pour en assurer une utilisation éclairée. Les organisations surveillent par ailleurs les tendances numériques afin d’ajuster leur culture interne et dialoguer avec les jeunes salariés.

Axes stratégiques et calendrier de mise en œuvre

Les priorités évoluent selon un calendrier progressif. À court terme, entre 2025 et 2026, les organisations digitalisent le recrutement, instaurent des chartes d’usage de l’IA et renforcent la marque employeur. À moyen terme, entre 2027 et 2028, elles déploient des parcours de carrière hybrides, mêlant présentiel et distanciel, et introduisent des outils IA prédictifs pour la mobilité interne. À l’horizon 2030, elles ambitionnent de devenir des acteurs de la gouvernance RH augmentée, fondée sur un modèle inclusif et intergénérationnel.

EN BREF

La Génération Z demande plus de transparence et de rapidité dans le recrutement.
Les entreprises adaptent leur management pour répondre à des attentes centrées sur la flexibilité et le sens.
Les plateformes numériques influencent les comportements professionnels des jeunes talents.
L’IA optimise les processus RH, mais nécessite un cadre éthique pour éviter la déshumanisation.
Les DRH combinent automatisation, mentorat et formation pour accompagner cette transition.
• Les étapes clés s’étalent entre 2025 et 2030, avec un objectif final de gouvernance RH augmentée.

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