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Combien vaut la vie d’un(e) Tunisien(ne) ?

Réduire la vie humaine à une valeur monétaire peut sembler inacceptable, voire choquant, mais cette évaluation est indispensable pour les politiques publiques fondées sur des choix rationnels. Cette approche permet d’éclairer les choix collectifs relatifs à la sécurité routière, à la santé publique, à la pollution atmosphérique ou encore à la gestion des risques industriels comme celui du Groupe chimique tunisien (GCT) à Gabès (photo).

Dr Sadok Zerelli *

On dit tous que «la vie n’a pas de prix» ,  ce qui est vrai, mais cela n’empêche pas les sociétés d’assurance, les économistes de transport et les pouvoirs publics de lui en attribuer un, explicitement ou implicitement, lors du calcul des primes d’assurance-vie, la détermination de la rentabilité économique d’un projet d’infrastructure de transport qui pourrait sauver des vies humaines (telle que la construction d’une autoroute ou l’aménagement d’un échangeur…) ou l’établissement du bilan coûts-avantages d’un projet public qui pourrait réduire la mortalité de la population.

Dans le contexte politique et social actuel dominé par les manifestations quotidiennes à Gabès et le débat sur l’opportunité de démanteler les unités du GCT en vue de réduire la grave pollution atmosphérique dont souffre la population de cette ville, une telle question pourrait être intéressante à analyser, en vue d’éclairer les pouvoirs et l’opinion publics sur les enjeux en vies humaines et l’approche des économicités pour résoudre une problématique, telle que les unités du GCT à Gabès, Taparoura à Sfax, etc.

L’article se termine par une comparaison internationale utilisant la même méthodologie et les mêmes paramètres de calcul pour d’autres nationalités, en vue de contribuer à l’enrichissement de la culture générale des lecteurs et lectrices.

Au préalable, il est nécessaire de présenter un aperçu même rapide des différentes méthodologies de calcul du prix de la vie humaine, afin que les lecteurs puissent avoir une idée précise sur les limites de signification de chacune.

La valeur de la vie statistique (VVS)

La VVS représente le montant que la collectivité nationale (tous les agents économiques, y compris l’Etat) est prête à payer pour réduire le risque de décès d’une personne parmi un grand nombre d’individus.

Exemple : Si 1 million de personnes sont prêtes à payer chacune 50 dinars pour réduire leur risque de décès de 1 sur 1 000 000, la VVS = 50 × 1 000 000 = 50 millions de dinars.

Il faut noter que la VVS n’est pas la valeur d’un individu particulier, mais une valeur moyenne associée à une réduction marginale du risque de mortalité.

Méthode des «préférences révélées» ou «revealed preferences»

Elle est due à l’économiste américain Friedman et basée sur l’observation des comportements réels des individus face au risque de mortalité :

  • Différences de salaires entre métiers risqués et non risqués (valeur implicite du risque de mort au travail). Exemple : si un travailleur accepte 1 000 dinars de plus par an pour un risque de décès supplémentaire de 1/10 000, alors sa VVS = 1 000 / (1/10 000) = 10 millions de dinars.
  • Choix de produits alimentaires plus chers mais plus sains tels que les aliments bio ou de transports plus sûrs mais plus chers.  

En pratique, cette méthodologie pour l’évaluation du prix de la vie humaine revient à organiser de larges enquêtes où l’on demande aux individus combien ils seraient prêts à payer pour réduire un risque de mort (par pollution, accident, etc.). Elle permet d’évaluer des risques non observables dans le marché (santé publique, environnement), mais ses résultats sont très sensibles à la formulation du questionnaire et à la perception du risque.

Méthode du capital humain (ou productivité perdue)

Selon cette méthodologie, la valeur de la vie humaine est égale à «la valeur de la production future perdue suite à la mort d’un individu moins sa consommation s’il avait survécu».

Certains trouveront probablement que cette approche est cynique dans le sens où elle réduit l’être humain à sa fonction économique de producteur/consommateur et néglige sa dimension culturelle, morale et intellectuelle.

Ils n’ont certainement pas tort, mais c’est la méthodologie la plus courante et recommandée par la Banque Mondiale, que j’ai personnellement appliquée à plusieurs reprises en tant qu’économiste de transport lors de l’établissement des bilan coûts-avantages et le calcul de la rentabilité économique d’un grand nombre de projets d’infrastructures de transport tant en Tunisie que dans plusieurs pays subsahariens.

Le concept de préférence pour le présent

Selon la théorie économique du bien-être (Welfare Theory) qui est à la base de cette méthodologie de calcul du prix de la vie humaine, une même consommation ou production a une valeur d’autant plus faible qu’elle est éloignée dans le temps.

Par exemple, si on demande à un individu s’il préfère manger un sandwich au thon aujourd’hui ou exactement le même sandwich le lendemain, il préfèrera sans doute aujourd’hui parce sa fonction d’utilité pourrait changer d’ici demain et il n’est pas sûr d’être encore en vie le lendemain.

C’est ce que les économistes appellent la valeur actualisée d’une production ou d’une consommation future qui est d’autant plus élevée qu’elle est proche dans le temps

Selon ce raisonnement, le taux d’actualisation dans une économie, qui est un concept totalement diffèrent du taux d’inflation, doit être positif même si l’inflation anticipée sera nulle.

En pratique, sa détermination dépend de la distribution des âges dans une population : plus la population est vieille et la moyenne des âges est élevée, plus la préférence pour le présent est élevée, afin que les personnes âgées aient le plus de temps pour bénéficier et tirer profit des projets d’investissements à réaliser.

En Tunisie où, selon les résultats des recensements généraux de la population organisés par l’INS en 2014 et 2024, on assite à un vieillissement progressif de la population, avec un âge moyen qui est passé de 34,2 ans en 2014 à 36,8 ans en 2024 (voir mon article publié dans Kapitalis : Le crépuscule des vieux), un taux d’actualisation minimum de 2% a été retenu pour la présente estimation du prix de la vie humaine.

L’âge moyen des morts

Selon l’INS, l’espérance de vie en Tunisie en 2024 s’élève à 76,9 ans, à raison de 74,7 ans pour les hommes et 79,3 ans pour les femmes.

En revanche, il n’existe aucune statistique indiquant l’âge moyen des morts. Les seules qui existent en la matière sont relatives à l’âge des morts par accident de la route qui sont publiées régulièrement par l’Office national de la sécurité routière (ONSR). Selon ces statistiques officielles, l’âge moyen des morts par un accident de la route s’élève en moyenne à 27 ans.

Sachant que l’âge légal de la retraite est de 62 ans, secteur public et privé confondus, cela voudrait dire que si ces personnes ne sont pas mortes par un accident de la route, elles auraient continué à produire et à consommer pendant 35 ans supplémentaires.

Le PIB par habitant

Les personnes qui seront sauvées par un une nouvelle infrastructure de transport ou un investissement public ne sont pas connues à l’avance. Il pourrait s’agir de personnes actives et productives, comme il pourrait s’agir de personnes actives mais en chômage ou d’enfants ou de vieillards.

C’est pour cela que la méthodologie préconisée par la BM recommande d’évaluer leur contribution à la production nationale par le PIB par habitant, qui est un indicateur de la contribution d’un citoyen moyen à la création de richesses, quels que soient son âge ou son genre.

Pour la Tunisie, le tableau suivant indique l’évolution du PIB par habitant en USD durant les 35 dernières années de 1990 à 2024 (source : World Bank).

On y lit que le PIB/hab s’élève en 2024 à 4350 USD, soit au taux de change actuel de 1USD= 2,916 Dinars, 12 685 Dinars.

On y remarque également que le PIB/hab a fortement augmenté de 1990 à 2010, mais qu’il n’a cessé de chuter depuis pour ne retrouver son niveau de 2010 que 15 ans plus tard !

Le taux de croissance géométrique moyen qui en résulte est de +3,1% par an, qui sera appliqué pour la prévision du PIB/hab durant les 35 prochaines années, ce qui constitue une hypothèse favorable et optimiste, compte tenu de l’absence de vision et des lourdes incertitudes qui pèsent actuellement sur l’avenir de l’économie tunisienne.

Le prix de la vie humaine

Les résultats sont synthétisés dans le tableau suivant, tant pour la Tunisie que pour un certain nombre de pays développés ou subsahariens choisis au hasard et sur la base de la même méthodologie et des mêmes paramètres de calcul.

On y découvre que le prix de la vie d’un Tunisien(ne) ne dépasse pas 74 316 USD, soit au taux de change actuel, 216 705 Dinars.

Certains lecteurs relèveront qu’aux prix du marché de l’immobilier actuels, ce montant représente à peine le prix d’un appartement S+2 dans les quartiers soi-disant chics de la capitale, tels que les Jardins d’El Menzah ou les Jardins de Carthage, qui, soit dit en passant, n’ont de jardin que le nom puisqu’il n’y a aucun arbre dans la rue ou parc public…

En termes de comparaison internationale et sur la baser du PIB/hab de chaque pays, le prix de la vie d’un Américain s’avère être environ 20 fois supérieur à celui de la vie d’un Tunisien, celui d’un Suédois 13 fois, celui d’un Français 9 fois, celui d’un Espagnol ou un Italien 8 fois… Même le prix de la vie d’un Chinois est trois fois supérieur à celui de la nôtre.

On pourrait se consoler en pensant que le prix de notre vie est supérieur à celui de la plupart des ressortissants des pays subsahariens, sauf celui des Africains du Sud et des Nigérians…

Conclusion

Réduire la vie humaine à une valeur monétaire peut sembler inacceptable, voire choquant, mais cette évaluation est indispensable pour les politiques publiques fondées sur des choix rationnels. Cette approche permet d’éclairer les choix collectifs relatifs à la sécurité routière, à la santé publique, à la pollution atmosphérique ou encore à la gestion des risques industriels.

Ainsi, si les économistes et les responsables politiques qui avaient décidé dans les années 1970 d’implanter les industries chimiques à Gabès n’avaient pas raisonné exclusivement en termes de rentabilité financière basée sur le critère du de Taux de rentabilité interne (TRI) (taux qui annule  les cashflow d’exploitation prévisionnels par rapport au coût des investissements), mais avaient élaboré le bilan coûts-avantages du projet en y intégrant la dimension environnementale et en attribuant une valeur monétaire au coût de la pollution atmosphérique et des morts qu’elle pourrait engendrer, la population de Gabès ne serait pas aujourd’hui en train de suffoquer et de manifester tous les jours.

C’est encore une erreur de décision commise par ma génération d’économistes, d’ingénieurs et de politiciens, dont les générations Z et Alpha suivantes sont en train de payer le prix et que j’aurais dû mentionner dans le mea-culpa que j’avais présenté au nom ma génération dans mon dernier article (Voir : La génération Z est-elle moins chanceuse que celle des Baby-boomers).

Dans tous les cas, il ne fait pas de doutes à mon avis qu’en Tunisie, où les ressources publiques sont limitées et les arbitrages budgétaires nombreux, une telle méthodologie peut aider l’État à hiérarchiser les priorités d’investissement en matière de prévention, en comparant les coûts des mesures de sécurité et de protection de l’environnement aux bénéfices attendus y compris en termes de vies humaines sauvées.

* Economiste universitaire et consultant international.

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ANPE : lancement de la procédure exceptionnelle de dépollution pour les établissements industriels jusqu’en 2025

Le ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie a appelé, mercredi, l’ensemble des propriétaires d’usines, d’ateliers, d’entrepôts et de chantiers opérant dans les secteurs de l’industrie, des mines et de l’énergie, et soumis à la législation relative aux établissements classés, à entamer la procédure de régularisation de leur situation juridique, en déposant leur étude de dépollution.

Dans un communiqué, le ministère invite les structures concernées à contacter l’Agence nationale de protection de l’environnement (ANPE) et à déposer leur étude de dépollution avant la fin de l’année 2025.

Cette mesure s’inscrit dans le cadre des décisions prises lors du conseil ministériel du 29 octobre 2024 et fait suite à la circulaire n°27, publiée le 7 novembre 2024 par la Présidence du Gouvernement. Cette circulaire, dédiée à l’accélération de la réalisation des projets et au soutien à l’investissement, autorise temporairement l’adoption de l’étude de dépollution comme mécanisme légal de régularisation pour les établissements industriels.

Ce dispositif exceptionnel permet aux entreprises de mettre à jour leur situation sans avoir à obtenir préalablement l’accord de l’ANPE ni à se conformer immédiatement au cahier des charges environnemental. Il restera en vigueur jusqu’à la fin de l’année 2025.

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L’emballage durable au centre des Journées Packaging 2025

Les Journées du Packaging 2025 se tiendront les 27 et 28 novembre 2025 à l’Hôtel Verdi Beach Resort – Gammarth, sous le thème : «Innover pour un emballage circulaire et durable.»

Organisée par le Centre technique de l’emballage et du conditionnement (Packtec) organise, sous l’égide du ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, cette manifestation sera une occasion d’échanges entre les acteurs économiques des secteurs de l’emballage et de l’impression sur les tendances, innovations et technologies liées aux matériaux et systèmes d’emballage. Elle permettra également de mieux appréhender les enjeux réglementaires et environnementaux qui encadrent les différents marchés.

Ce rendez-vous des opérateurs africains, arabes et méditerranéens vise à informer les industriels et les divers opérateurs économiques sur les évolutions en matière d’emballage et d’impression et de présenter les stratégies et les perspectives de développement écologique et responsable.

Les journées s’articuleront autour de trois sessions thématiques et d’un espace networking. Elles aborderont l’intégration des principes de l’économie circulaire dans la chaîne de valeur du couple produit / emballage, les exigences réglementaires internationales, les bonnes pratiques industrielles, ainsi que les pistes d’innovation pour concilier rentabilité, performance et respect de l’environnement.

Les participants auront également l’opportunité de découvrir les dernières avancées technologiques dans le domaine de l’emballage alimentaire et pharmaceutique, ainsi que la réglementation européenne et les systèmes de conditionnement associés.

Des interventions dédiées aux solutions intégrées pour l’emballage et l’impression complèteront le programme, incluant notamment les nouveaux procédés d’impression, la gestion des couleurs et les développements récents dans l’impression d’emballage cosmétique de luxe.

Des experts nationaux et internationaux et des représentants d’entreprises apporteront leurs analyses et témoignages pour enrichir les échanges.

Ce sera pour les participants un espace unique pour repenser les pratiques industrielles, anticiper les mutations du marché et construire ensemble les solutions circulaires de demain. Un espace networking permettra de favoriser les rencontres, le partage d’idées et la co-construction de projets innovants.

L’événement bénéficie du soutien de la GIZ, le PTB, Programme Greenov’i d’Expertise France, et du partenariat média exclusif de Packtech Middle East & Africa Magazine.

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“Djerba sans plastique” : cinq unités touristiques réduisent efficacement leur consommation

Un atelier s’est tenu, lundi à Djerba pour marquer la clôture de l’initiative “Djerba, zone à faible utilisation de plastique à usage unique”, lancée pour la première fois sur l’île il y a cinq mois.

L’objectif est d’impliquer les établissements touristiques, dont des hôtels, des restaurants et des cafés, dans la réduction de l’utilisation de plastique afin de réduire la pollution et limiter ses effets néfastes sur la santé et l’environnement, a indiqué la coordinatrice de l’initiative, Mahdia Fraj.

Elle a précisé que cinq unités touristiques à Djerba (trois hôtels, un restaurant et un café) ont adhéré à cette initiative à travers la plateforme numérique spécifique. Chaque établissement y renseigne ses données de consommation de plastique à usage unique. La plateforme calcule ensuite la consommation annuelle et son coût, puis propose des solutions, des recommandations et un plan d’actions adapté à chaque structure pour réduire cette consommation.

Cela permet d’améliorer l’indice environnemental de l’établissement et de le classer comme structure “éco-responsable », a ajouté la même source à l’Agence TAP.

Les premiers résultats de cette expérience montrent une baisse de l’usage du plastique dans ces établissements, une amélioration de leur classement et l’adoption de solutions alternatives. Selon la coordinatrice, les établissements ont réagi positivement et poursuivront leurs engagements malgré la fin officielle de l’initiative.

La responsable dans l’une des unités touristiques participantes, Amel Hanini a qualifié l’initiative de “positive”, soulignant les progrès importants réalisés en matière de réduction de l’usage du plastique et du volume des déchets. Elle a insisté sur l’importance de la plateforme qui fournit des solutions adaptées à chaque établissement et propose des idées permettant de trouver des alternatives à l’utilisation du plastique, ce qui réduit aussi bien les déchets que les coûts.

Cet atelier, organisé par l’Association “Citoyens Actifs pour le Développement”, a également permis de présenter la plateforme et ses modalités d’accès, accessible aux établissements touristiques, afin qu’ils puissent bénéficier d’outils concrets pour réduire leur consommation de plastique.

À noter que plusieurs initiatives similaires sont menées dans la région et ce dans le cadre du projet “Djerba sans plastique” visant à réduire l’utilisation du plastique à usage unique.

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Eaux usées traitées : un usage encadré depuis plus de trente ans

Depuis 1989, la réglementation encadre strictement la réutilisation des eaux usées traitées. Elle est soutenue par des recherches approfondies sur leurs effets sur les sols, les cultures et la recharge des nappes phréatiques. Parmi les mesures phares, l’obligation pour les terrains de golf d’arroser avec cette eau durable illustre l’importance accordée à cette ressource dans une gestion responsable et innovante.

Rencontrée en marge de l’événement organisé par l’IACE, la révision actuelle du cadre réglementaire vise à repenser la philosophie de gestion de la qualité de l’eau, à concilier usages et traitements, à diversifier les cultures et les usages, et à promouvoir le mélange entre eaux conventionnelles et eaux usées traitées. Cela permet d’économiser les ressources en eau potable tout en valorisant les eaux usées, contribuant aussi à la protection de l’environnement. Le cadre à venir doit lier tous les acteurs, producteurs et consommateurs, tout au long de la chaîne de valeur.

En matière d’innovation, notamment avec l’intelligence artificielle (IA), Olfa Mahjoub, maître de conférences et chercheure, souligne que la recherche tunisienne possède un potentiel important à exploiter. En ce sens, elle ajoute : « Il existe déjà des applications d’IA destinées au pilotage de l’irrigation. L’innovation consiste aussi à adapter les technologies à notre contexte local. Et ce, en privilégiant des solutions décentralisées et adaptées, qui favorisent l’acceptation par les utilisateurs. »

Une approche participative est la clé : co-construire les solutions avec les gestionnaires, agriculteurs et utilisateurs améliore l’appropriation et augmente l’efficacité. Imposer une solution externe sans consultation est voué à l’échec.

Face à la pénurie et au stress hydrique, elle rappelle l’urgence de sensibiliser la population à une consommation d’eau plus responsable, en limitant le gaspillage domestique. Sensibiliser aussi à ne pas jeter de médicaments dans les toilettes contribue à protéger la qualité de l’eau en amont et à diminuer les coûts et impacts des traitements.

Le concept « One Water, One Health » rappelle que l’eau circule en un cycle unique qui relie environnement, santé humaine et animale. Une eau polluée affecte toute cette chaîne, il faut donc agir avec une vision intégrée.

Enfin, l’« approche barrière » qui consiste à instaurer de bonnes pratiques à chaque étape, de la production à la réutilisation, est indispensable. La sensibilisation joue un rôle primordial pour assurer une gestion efficace, durable et acceptée des ressources en eau.

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Quand un marathon fait germer une forêt : la compensation carbone expliquée

COMAR MARATHONDepuis 2021, le Marathon COMAR s’est engagé dans une stratégie ambitieuse : devenir l’un des premiers événements sportifs tunisiens totalement neutres en carbone. Pour y parvenir, l’organisation mise sur un programme de reboisement de grande ampleur, conçu pour absorber progressivement les émissions émises par l’événement.

En quatre ans, ce sont déjà plus de 154 000 arbres qui ont été plantés sur différents sites du pays. L’effort s’est fortement accéléré en 2024, avec plus de 61 000 arbres mis en terre rien que cette année-là. Cette montée en puissance n’est pas anodine : la capacité de séquestration du CO₂ augmente avec l’âge des arbres.

Les premiers effets sont modestes — 8 tonnes de CO₂ absorbées en 2022, 33 tonnes en 2023 — mais la courbe s’infléchit très vite. En 2025, les arbres plantés devraient déjà capter 162 tonnes, puis 384 tonnes en 2026 et 590 tonnes en 2027.

Lire aussi : Marathon COMAR 2025 : du bitume aux forêts, la stratégie verte gagnante

Face à cela, l’empreinte carbone du marathon reste relativement stable : environ 281 tonnes de CO₂ équivalent par édition. En prenant comme référence l’année 2024 et en supposant des émissions équivalentes jusqu’en 2027, le total à fournir s’élève à 1 124 tonnes.

C’est précisément ce volume que les plantations sont censées absorber à partir de 2027. En clair, le Marathon COMAR ne réduit pas drastiquement ses émissions, mais il développe suffisamment de « puits de carbone » pour compléter intégralement l’impact de ses quatre neuf éditions. Un pari sur le long terme, qui illustre une approche de plus en plus répandue dans les grands événements sportifs.

Une stratégie repose sur deux conditions : que les émissions restent effectivement stables, et surtout que les arbres plantés survivent et atteignent leur maturité. Autrement dit, la neutralité carbone annoncée dépendra autant de la rigueur du suivi environnemental que de l’effort de plantation. (Voir tableau)

A.B.A

CHIFFRES CLÉS

  • 154 000 — Arbres plantés depuis 2021.
  • 61 000 — Arbres mis en terre en 2024.
  • 281 tonnes — Émissions annuelles du marathon.
  • 1 124 tonnes — Volume total à compenser d’ici 2027.
  • 590 tonnes — Séquestration attendue en 2027.

COMAR MARATHON

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Tunisie – Météo : les températures seront très basses cette nuit 

Le ciel sera couvert à densément nuageux sur l’extrême nord de la Tunisie, avec des pluies éparses au cours de la nuit de dimanche.

Le vent soufflera de secteur ouest, fort à relativement fort près des côtes nord, et faible à modéré ailleurs.

La mer sera très agitée à agitée sur les côtes nord, et agitée sur le reste du littoral.

Les températures nocturnes varieront entre 3 et 7 °C sur les reliefs et les régions de l’ouest, et entre 8 et 12 °C sur le reste du pays

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Que nous réserve la météo pour ce 21 novembre 2025?

L’Institut national de la météorologie (INM) prévoit, pour ce vendredi 21 novembre 2025, une légère baisse des températures, avec des maximales comprises entre 14 et 23 °C, autour de 12 °C sur les hauteurs.

Des nuages couvriront le ciel au nord, avec des pluies éparses et temporairement orageuses, parfois localement intenses sur les régions côtières du nord durant la nuit. Ailleurs, des nuages passagers sont attendus.

La mer sera très agitée à grosse au nord, et agitée à très agitée sur les autres côtes.

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Climat : l’agriculture africaine a perdu 611 milliards de dollars entre 1991 et 2023

L’Afrique a accusé 611 milliards de dollars de pertes agricoles entre 1991 et 2023. Et ce, en raison des catastrophes naturelles et des aléas climatiques. Ce chiffre a un grand impact sur la sécurité alimentaire du continent. Etant donné que l’agriculture y représente la principale source d’emplois et d’activités économiques. C’est ce qu’il ressort d’un récent rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Intitulé « L’Impact des catastrophes sur l’agriculture et la sécurité alimentaire 2025 – Des solutions numériques pour réduire les risques et les impacts », ledit rapport indique que l’Afrique accuse ainsi l’impact économique relatif le plus marqué, avec des pertes équivalant à 7,4 % de son PIB agricole. Ce qui témoigne des effets dévastateurs subis par les économies africaines.

Au niveau sous-régional, l’Afrique occidentale apparaît comme la sous-région la plus vulnérable avec 13,4 % de pertes du PIB agricole. Un chiffre qui représente un fardeau économique extrêmement lourd. Il reflète l’exposition aiguë de la sous-région aux catastrophes liées au climat et sa capacité d’adaptation limitée.

L’Afrique australe suit, très loin, avec 7,6 % de pertes du PIB agricole. Tandis que l’Afrique de l’Est subit 5,8 % de pertes, confirmant ainsi une vulnérabilité accrue à travers le continent africain.

Cette tendance continentale reflète des défis communs, liés notamment à :

  • La forte dépendance à l’égard de l’agriculture pour l’emploi et la stabilité économique;
  • La dépendance généralisée à l’égard des systèmes agricoles pluviaux;
  • Et aux ressources financières insuffisantes pour réduire les risques de catastrophe et instaurer des mesures d’adaptation au changement climatique.

3 260 milliards de dollars de pertes agricoles à l’échelle mondiale

La même source relève que sur une période de 33 ans (1991-2023), les catastrophes ont infligé au secteur agricole des pertes estimées à 3 260 milliards de dollars américains. Soit 99 milliards de dollars par an en moyenne. Les cultures céréalières ont payé le plus lourd tribut, avec 4,6 milliards de tonnes de pertes, suivies par les fruits et légumes (2,8 milliards de tonnes). Tandis que la viande et les produits laitiers perdent 900 millions de tonnes.

L’analyse régionale montre que l’Asie accuse les plus lourdes pertes, à savoir 47 % du total mondial (1 530 milliards de dollars). Ce qui peut s’expliquer par son secteur agricole très vaste, sa population rurale nombreuse et sa vulnérabilité accrue aux catastrophes d’origine climatique. Viennent ensuite l’Amérique, avec 22 % du total (713 milliards de dollars), puis l’Afrique avec 19% (611 milliards de dollars).

Les pertes de production dues aux catastrophes correspondent à une réduction des disponibilités énergétiques de 320 kcal par personne et par jour au niveau mondial. On déplore des pertes de fer équivalentes à 60 % des besoins pour les hommes. Ainsi que de graves déficits en vitamines et minéraux essentiels qui tendent à affecter les populations vulnérables de manière disproportionnée. Selon les estimations, les vagues de chaleur marines ont causé à elles seules 6,6 milliards de dollars de pertes dans le secteur de la pêche (1985-2022).

Au niveau mondial, 15 % des pêcheries ont été touchées et les pertes de production ont dépassé 5,6 millions de tonnes. Ce qui témoigne de l’impact considérable – mais en grande partie non quantifié – de ces catastrophes sur les systèmes alimentaires aquatiques. Pourtant, la pêche et l’aquaculture restent largement passées sous silence dans les évaluations des catastrophes. Alors qu’elles assurent la subsistance de 500 millions de personnes.

L’impact des catastrophes sur l’agriculture ne se limite pas aux pertes de production immédiates. Mais il englobe également les dommages causés aux infrastructures, les perturbations des marchés, les défaillances des systèmes financiers et la dégradation des services éco-systémiques, qui peuvent persister pendant plusieurs années après l’événement initial.

La FAO estime donc qu’il est nécessaire de développer les outils d’évaluation existants afin de saisir systématiquement les effets directs et indirects. Tout en prenant en considération les valeurs non économiques, les effets différenciés sur les groupes vulnérables, les atteintes à la biodiversité et les perturbations à long terme des écosystèmes.

Par ailleurs, les technologies et les outils numériques révolutionnent le suivi des risques dans l’agriculture. Les plateformes numériques interopérables transforment les données brutes sur le climat, les sols, les variables socioéconomiques et les aléas en informations exploitables.

Des analyses avancées alimentées par l’intelligence artificielle (IA) et l’apprentissage automatique permettent désormais d’obtenir en temps réel des informations hyperlocales et intégrées sur les risques, qui sont facilement exploitables.

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Pollution à Gabès : Carthage reçoit le rapport préliminaire

Le président de la République, Kaïs Saïed, a présidé, mardi 18 novembre au palais de Carthage, une réunion de la commission chargée de trouver des solutions urgentes à la situation environnementale qu’endurent les habitants de la ville de Gabès. Chargée par le chef de l’Etat, cette commission est composée de Ali Ben Hamoud, Samia Ben Ali, Hamida Kawas, Rafik Aouadi, Noureddine Rachdi, en plus de Mohamed Salah Najjar et Mohamed Ben Charrada.

Le chef de l’Etat a souligné qu’il suit de près la situation à Gabès. Tout en rendant à ce propos hommage aux habitants de la région pour la conscience élevée dont ils ont fait preuve. Et ce, en veillant à préserver la paix civile et en se tenant aux côtés des forces de sécurité face aux tentatives visant à exacerber la situation dans la ville, lit-on dans un communiqué.

Il a saisi cette occasion pour dénoncer la dilapidation des deniers publics ayant entaché l’acquisition des équipements relevant du Groupe chimique tunisien (GCT) en 2018. Ajoutant que ce matériel est devenu hors d’usage en raison de la corrosion et de la négligence délibérée.

Par ailleurs, il a fait état des tentatives visant à faire répandre des contrevérités à propos du dossier environnemental de Gabès. A cet égard, il indique que le mobile sous-tendant ces manœuvres était de faire passer sous silence la cession de plusieurs entreprises et établissements publics; au mépris du calvaire insoutenable qu’endure les habitants de Gabès et l’ensemble du pays.

Face à ces subterfuges démasqués, le président de la République a réaffirmé qu’il est du droit du peuple tunisien de prendre connaissance des vérités, toutes les vérités, et de demander des comptes à ces fauteurs, conformément à la loi. Tout comme il est de son plein droit de vivre en liberté et dignité. Il promet à ce titre d’œuvrer à mettre fin à ses souffrances dans tous les domaines et dans les différentes régions.

Lors de cette réunion, cite encore la même source, le chef de l’Etat a reçu une copie du rapport préliminaire établi par la commission. Il a pressé ses membres de redoubler d’efforts en vue de finaliser la rédaction du rapport final dans les plus brefs délais.

Ce rapport attendu, a-t-il recommandé, doit prévoir des solutions immédiates et urgentes et mettre sur pied une vision stratégique et globale de la question environnementale dans la région de Gabès. Laquelle doit être en mesure de faire impliquer davantage les jeunes de la région.

Ces jeunes patriotes et compétents, a-t-il renchéri, sont capables d’inventer des solutions, rappelant que plusieurs pays se sont inspirés des études élaborées par les Tunisiens dans ce domaine.

Tout en réaffirmant que la Tunisie mène aujourd’hui une guerre de libération nationale tous azimuts, le chef de l’Etat a assuré que le peuple tunisien, fort d’une conscience élevée et d’une volonté inflexible, est capable de déjouer les complots qui se trament contre lui.

« L’Etat tunisien est rétif à la rhétorique des tweets et aux maigres tentatives orchestrées par ceux qui ont choisi volontiers la voie de la trahison, de l’inféodation à l’étranger et de la propagation des allégations mensongères », a conclu le président Saïed.

Avec TAP

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COP30-UE: la taxe carbone qui met le feu aux poudres et refroidit les négociations

A l’heure actuelle, tout le monde a les yeux rivés sur la COP30 qui rappelons-le se tient en ce moment au Brésil. Lors de sa dernière semaine, selon certains médias occidentaux, d’importants désaccords ont émergé autour de ce cette taxe carbone européenne contestée par la Chine et d’autres pays mais défendue fermement par l’UE.

Selon BFM tv, l’UE mettra en place à partir de janvier un « mécanisme d’ajustement carbone » (CBAM) aux frontières concernant l’acier, l’aluminium, le ciment, les engrais, l’électricité et l’hydrogène, des secteurs très polluants exposés à une rude concurrence internationale.

Ainsi cette mesure a pour objectif de « verdir ses importations ». Ce qui signifie qu”il est d’autant plus important d’appliquer un prix du carbone similaire à celui pratiqué en Europe pour les entreprises. En effet, plusieurs pays, dont les États-Unis et la Chine, y voient cependant une posture protectionniste.
Wopke Hoekstra, commissaire européen au climat, a rappelé l’urgence de cette tarification du carbone.
Les négociations sont tendues notamment car la Chine, l’Inde et des pays alliés rejettent les « mesures commerciales unilatérales » comme ce mécanisme. Toujous selon BFM tv, une réunion bilatérale Chine-UE est prévue pour tenter de débloquer la situation.

Au-delà de cette question, la COP30 fait face à deux autres blocages majeurs : l’appel des petits États insulaires et de certains pays du Sud à des engagements climatiques plus ambitieux et un rappel à la responsabilité des pays développés sur les financements climat destinés aux pays en développement.

Cela dit, même si le Brésil se montre ambitieux sur la sortie des énergies fossiles, cette rencontre climatique reste cruciale face à l’urgence climatique, malgré les obstacles politiques et économiques.

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Green Forward : 100 acteurs unis pour accélérer la transition verte en Tunisie

Plus d’une centaine d’acteurs de l’écosystème vert – représentants d’institutions publiques, du secteur privé, d’organisations de soutien aux entreprises (OSE), d’associations et du monde académique – se sont récemment réunis à Hammamet, lors d’un événement national de networking organisé par le Centre international des technologies de l’environnement de Tunis (CITET) dans le cadre du programme Green Forward, financé par l’Union européenne et mis en oeuvre au niveau méso par l’organisation non gouvernementale internationale SPARK et le CITET en Tunisie.

 

Cette initiative vise à encourager les échanges, stimuler les partenariats et valoriser les meilleures pratiques en matière d’économie verte et circulaire, tout en accélérant la transition écologique en Tunisie.

Un espace de dialogue et de coopération

Dans son allocution d’ouverture, Kmaira Ben Jannet, directrice générale du CITET, a déclaré que « le programme Green Forward est une initiative destinée au renforcement des synergies entre les acteurs de l’écosystème de l’économie verte en Tunisie ».

Elle a ajouté : « Cet événement constitue un espace de dialogue, de coopération et de création de partenariats entre des acteurs publics, privés, associatifs et académiques. Ensemble, nous avons l’opportunité de renforcer l’écosystème national d’appui à la transition écologique en encourageant la synergie des initiatives, l’innovation technologique, la mobilisation du financement vert et le partage des bonnes pratiques ». 

Elle  a également misé sur le rôle moteur du Centre. « … Le CITET continuera à jouer son rôle de facilitateur, de coordinateur et de catalyseur de cette dynamique en mobilisant nos expertises, nos réseaux et nos moyens pour soutenir les acteurs économiques dans leur transition vers des modèles plus durables »

Un programme tourné vers la synergie et la résilience

De son côté, Afef Ajengui, responsable du programme régional Green Forward au niveau méso chez SPARK, rappellera que : « Au niveau méso, Green Forward vise à renforcer la capacité des OSE à favoriser les partenariats publics-privés, à relier les dialogues politiques et stratégiques à la préparation d’un terrain propice à une économie résiliente, verte et inclusive, et à améliorer l’accès au financement vert. »

SPARK, à travers la composante méso du programme Green Forward, s’engage à travailler de manière collaborative, précise Mme Ajengui.

L’Union européenne, un partenaire clé de la transition

Représentant l’Union européenne, Sandrine Beauchamp a déclaré : « Le programme Green Forward illustre concrètement notre ambition de rendre nos économies neutres en carbone, plus circulaires et résilientes en agissant à trois niveaux : macro, méso et micro. Au niveau des politiques publiques, il appuie les cadres législatifs et institutionnels pour assurer un environnement prévisible pour les entreprises. Quant aux structures d’appui comme les OSE, elles sont de véritables réplicateurs de la transition verte auprès des PME. Green Forward rapproche les politiques publiques du monde de l’entreprise en formant, accompagnant et en créant des partenariats… ». 

Douze BSO pilotent la transition verte des PME

Le programme Green Forward, visant à positionner les organisations de soutien aux entreprises comme des acteurs majeurs de la transition verte et circulaire, a marqué une étape importante lors de son événement à Hammamet, réunissant plus de 100 acteurs.

C’est à cette occasion qu’a été annoncée la sélection de douze OSE parmi plus de 50 structures candidates. Cette sélection assure un impact national, couvrant les 4 grandes régions (nord, centre, sud, Grand Tunis) et 8 secteurs économiques stratégiques (agroalimentaire, textile, mécanique, matériaux, innovation, entrepreneuriat féminin, etc.).

Les organisateurs ont officiellement dévoilé la liste des 12 organisations de soutien aux entreprises (OSE) sélectionnées, qui bénéficieront de la formation et de l’accompagnement du programme, parmi elles on notera l’Association de développement de la Femme Rurale (ADFR), la Chambre de commerce et d’industrie du sud-ouest (CCISO), le CETIME, la CONECT, le Pôle de compétitivité de Bizerte, etc.

 

Impact ancré dans la durée

La sélection des OSE s’accompagne d’une feuille de route concrète et ambitieuse axée sur trois axes, visant à accélérer la montée en compétence et à ancrer la dynamique dans la durée.

Renforcement des capacités : 36 cadres des OSE bénéficieront d’un parcours de formation-action ciblé sur l’économie verte, l’éco-innovation et le financement durable.

Partenariats stratégiques :10 accords de partenariat (MoU) avec des institutions publiques sont prévus d’ici 2026 pour consolider les synergies territoriales.

Effet concret sur le terrain: trois de ces OSE accompagneront directement 30 entreprises tunisiennes (10 PME chacune), les initiant aux principes de l’économie verte et circulaire.

 

Engagement des OSE sélectionnées

Pour illustrer l’engagement des organisations sélectionnées, Noureddine Guizani, directeur général du CETIME (Centre Technique des Industries Mécaniques et Électriques), l’une des 12 OSE retenues, a souligné l’importance de leur rôle en indiquant à cette occasion : « Le CETIME qui existe depuis 43 ans dispose d’un cumul important d’expertise technique et technologique à prodiguer aux PME tunisiennes. Nous nous considérons comme étant un maillon incontournable dans la chaîne de valeur de la transition écologique et énergétique, sachant que nous avons signé une convention-cadre stratégique avec le CITET afin d’unir nos efforts au service des entreprises tunisiennes ».

Vers un écosystème plus résilient en Tunisie

La sélection de ces 12 organisations marque le lancement opérationnel de la composante méso du programme Green Forward en Tunisie. L’ambition désormais est de consolider la coopération entre tous les acteurs de la transition verte pour bâtir, collectivement, un écosystème économique plus durable, inclusif et résilient.

Les prochaines étapes incluront la mise en œuvre immédiate du parcours de formation pour les cadres et la signature des premiers MoU avec les institutions publiques, assurant ainsi la pérennité et l’élargissement de l’impact du programme sur le territoire tunisien.

D’après communiqué

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Projet Aresse | Sélection de 90 projets dédiés à la transition écologique en Tunisie

Retour sur la cérémonie de signature des conventions Mobidoc Green Post-Doc (session 2024), tenue le 12 novembre 2025 à la Cité des Sciences de Tunis dans le cadre du projet Aresse, financé par l’Union européenne (UE) à hauteur de 11,5 millions d’euros.

Le projet Aresse entre dans une nouvelle phase opérationnelle avec la sélection d’une première série de projets dédiés à la transition écologique en Tunisie, avec pour objectif affiché de contribuer à une Tunisie verte et durable.

Selon l’annonce de Chedly Abdelli, directeur général de l’Agence nationale pour la promotion de la recherche scientifique (ANPR), Aresse est un projet soutenant la recherche et l’enseignement supérieur dans le domaine de l’environnement. Il est financé par l’UE dans le cadre du programme «Tunisie verte et durable», qui soutient l’action environnementale du gouvernement.

Le budget total s’élève à environ 11,5 millions d’euros, dont 11 millions d’euros de subvention de l’UE (environ 39,3 millions de dinars tunisiens), et se répartit en deux axes principaux : d’une part, la formation des étudiants et le renforcement de leurs compétences en matière de réponse aux urgences environnementales; d’autre part, le soutien à la recherche appliquée à fort impact dans le cadre du programme «Green Impact».

Soutien à la recherche appliquée à fort impact vert

Dans le cadre de cet axe «Creen Impact», 15 projets de recherche collaborative, réunissant laboratoires universitaires, entreprises industrielles et municipalités, ont été sélectionnés, avec un financement prévu de 700 000 dinars chacun.

Ces initiatives portent notamment sur la gestion durable de l’eau, le traitement des déchets, les énergies renouvelables et l’adaptation au changement climatique, avec pour objectif de traduire la recherche scientifique en solutions concrètes pour les communautés locales et le tissu économique.

Les résultats officiels de l’appel à projets «Green Impact», lancé conjointement par l’ANPR et la Direction générale de la recherche scientifique (DGRS), ont été publiés par le programme «Tunisie verte et durable». Outre la liste principale des 15 bénéficiaires, une liste d’attente de deux propositions supplémentaires a été établie, sous réserve de la disponibilité des fonds.

Parallèlement à «Green Impact», le projet Aresse soutient également les programmes «Green Post» et «Mobidoc Green», dédiés respectivement aux projets post-doctoraux et à la mobilité des doctorants et jeunes chercheurs dans le secteur socio-économique.

Au total, selon Abdelli, 75 conventions seront signées pour des projets de recherche appliquée financés par ces programmes, en collaboration avec les collectivités locales, les entreprises et les universités.

Ces conventions devraient être signées en décembre, lors d’un événement à la Cité des Sciences de Tunis consacré au thème de la «recherche collaborative pour relever les défis environnementaux».

Aresse, mis en œuvre par l’ANPR en coopération avec la DGRS du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, s’inscrit dans le cadre plus large de la Stratégie nationale tunisienne de transition écologique.

Cette stratégie vise un modèle de développement «juste, inclusif et économe en ressources», conformément au programme «Tunisie verte et durable».

Dans ce contexte, les institutions européennes soulignent le rôle stratégique des jeunes chercheurs tunisiens et des partenariats public-privé pour relever les défis mondiaux tels que la raréfaction des ressources et le changement climatique, et citent Aresse comme l’un des projets phares de la coopération UE-Tunisie en matière de recherche environnementale.

Avec la publication des résultats de l’étude «Green Impact» et le lancement des sessions «Mobidoc Green», le projet entre dans une phase de concrétisation de la transition écologique, en mobilisant universités, centres de recherche, entreprises et collectivités locales. Les prochaines semaines seront marquées par la finalisation des accords et le lancement opérationnel des projets, ce qui concrétisera l’objectif annoncé : faire de la transition écologique un moteur de développement durable et de création d’emplois qualifiés en Tunisie.

I. B. (avec Ansamed)

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Cinéma | EnviroFest à la Cité de la culture de Tunis

Après des étapes à La Marsa, au village de Dar Fatma dans les montagnes d’Aïn Draham, et à Sfax, EnviroFest Tunisie se déroulera du 15 au 17 novembre 2025 à la Cité de la Culture de Tunis. Trois jours consacrés au cinéma environnemental, aux débats et à l’éducation à l’environnement. Et au programme un «éco-village» les 15 et 16.

Selon les organisateurs, ce festival est une plateforme itinérante où les arts et la culture rencontrent le public pour expliquer et promouvoir les enjeux environnementaux.

Né comme un festival de cinéma et d’arts dédié au développement durable EnviroFest se tient chaque année dans plusieurs villes, proposant des projections, des rencontres et des activités pour les enfants.

Parmi les partenaires de longue date figurent le Centre national du cinéma et de l’image (CNCI), la Cinémathèque tunisienne, l’Institut français de Tunisie et l’Union européenne.

À Tunis, le programme comprend des projections, des conférences et des ateliers pratiques sur le recyclage, l’écoconception, la biodiversité et l’économie circulaire.

Le «Village éco-responsable» proposera des stands associatifs, des start-ups proposant des solutions vertes, de l’artisanat à partir de matériaux recyclés et des dégustations de produits biologiques et locaux.

Les organisateurs ont également annoncé des activités pour les enfants.

La sélection 2025 inclut des documentaires et des films de fiction sur des thèmes environnementaux, notamment ‘‘Le dernier touriste’’, ‘‘La magnitude de toutes choses’’, ‘‘Océan avec David Attenborough’’, ‘‘Mars Express’’, ‘‘Miyazaki, l’esprit de la nature’’, ‘‘Sparschwein’’ et ‘‘La rivière’’. Cette édition s’inscrit dans le cadre d’une tournée nationale qui, de septembre à décembre, visitera six villes, avec des étapes précédentes notamment à La Marsa et Ain Draham, confirmant ainsi la vocation itinérante du projet et son ancrage local.

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Tunisie – Environnement : jusqu’à 100.000 DT d’amende pour les pollueurs industriels

Le ministère de l’Environnement a annoncé un durcissement important du dispositif de contrôle et de sanction des pollutions industrielles. Lors de la séance plénière du 13 novembre 2025 consacrée à la présentation du budget 2026, le ministre Habib Obeid a précisé que les entreprises en infraction s’exposent désormais à des amendes allant de 50.000 à 100.000 dinars, en fonction de la gravité des dépassements constatés.

Selon le ministre, les équipes du département procèdent à des inspections, des analyses environnementales et des constats techniques. En cas de récidive, le dossier est transmis à l’autorité qui a délivré la licence, ouvrant la voie à un retrait éventuel de l’autorisation d’exploitation.

Un passif lourd : 71 entreprises déjà épinglées

Ce durcissement intervient dans un contexte marqué par plusieurs affaires de pollution industrielle. Plus tôt cette année, le ministère avait identifié 71 entreprises responsables de rejets illégaux dans l’Oued Meliane et sur les plages de la banlieue sud de Tunis, conduisant à 86 procès-verbaux.

Le nouveau cadre de sanctions vise à renforcer l’efficacité de ces actions de contrôle.

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Déchets et dépôts sauvages : un projet de loi pour pénaliser davantage

Le gouvernement prépare également un renforcement du cadre légal contre les dépôts anarchiques.

Le projet de loi n°87, déjà déposé devant le Parlement, prévoit :

  • des amendes de 100 à 5 000 dinars pour le jet de déchets,
  • jusqu’à six mois de prison pour les infractions graves,
  • des sanctions à l’encontre des transporteurs clandestins,
  • et une responsabilité accrue des municipalités.

Selon le ministre, la lutte contre les dépôts sauvages est menée en coordination avec le ministère de l’Intérieur.

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Un système sous pression : 10.000 tonnes de déchets par jour

Habib Obeid a rappelé que la Tunisie fait face à une surcharge structurelle :

  • 10.000 tonnes de déchets sont générées chaque jour,
  • réparties entre 16 décharges contrôlées, dont la plupart sont saturées.

Dans le Grand Tunis, où la production atteint 2700 tonnes/jour, le ministère prépare la mise en place de quatre unités de valorisation destinées à moderniser le traitement des déchets.

Le ministre a également annoncé un programme d’assainissement visant 136 quartiers populaires, ainsi que le déblocage de 37 projets d’infrastructures sur les 40 qui étaient en suspens.

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Valorisation énergétique : une feuille de route jusqu’en 2050

Dans un second volet, le ministère mise sur la transformation des déchets en énergie. Une station pilote sera lancée en 2025, en partenariat avec la STEG. Le gouvernement a déjà publié un arrêté autorisant les unités électriques fonctionnant à partir de déchets, et prépare un texte supplémentaire pour reconnaître officiellement le combustible alternatif (RDF).

Ces orientations s’inscrivent dans une feuille de route élaborée par l’Agence nationale pour la maîtrise de l’énergie (ANME) et des partenaires internationaux, qui prévoit des scénarios de valorisation énergétique jusqu’en 2050.

Littoral, secteurs spécialisés et recherche : un dispositif renforcé

Le ministre a annoncé deux enveloppes majeures pour la protection du littoral : 60 millions d’euros dédiés aux interventions prioritaires dans les zones les plus exposées (Sousse, Nabeul, Bizerte, Monastir, Mahdia) et 240 millions de dinars alloués à des opérations encadrées par l’Agence de protection du littoral.

Parallèlement, le secteur du traitement des déchets spécialisés s’est consolidé avec 9 entreprises agréées pour les déchets de soins et 2 entreprises autorisées pour les déchets pharmaceutiques. La question du marjine, résidu issu de la filière oléicole, fait enfin l’objet d’un programme de recherche scientifique mobilisant des experts afin d’identifier des solutions de valorisation durable.

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La Tunisie lance le projet de reboisement « La Ceinture Verte »

De Gabès à Gafsa, en passant par Sfax, Kairouan et Sidi Bouzid, la Tunisie lancera en 2026 son plus grand projet de reboisement, baptisé «The Green Belt» («La Ceinture Verte»).

Le ministre de l’Environnement, Habib Abid, a annoncé ce projet lors d’un événement organisé par la Banque nationale de gènes (BNG) à l’occasion de la Journée nationale de l’arbre, le 9 novembre 2025. Ce projet vise à protéger le pays de la désertification et de l’ensablement, tout en valorisant le patrimoine environnemental tunisien, a-t-il déclaré.

«Ce projet s’inscrit dans le cadre du Plan de développement 2026-2030, qui vise à promouvoir le secteur de l’environnement et à mettre en place les stratégies nécessaires pour relever les défis climatiques en Tunisie», a précisé le ministre, dans une déclaration à l’agence de presse Tao.

L’événement a également été l’occasion de déguster une sélection de plats mettant en valeur les saveurs naturelles du patrimoine génétique tunisien.

La Ceinture Verte s’étendra du gouvernorat de Gabès à celui de Gafsa, en passant par Sfax, Kairouan et Sidi Bouzid. «Ce projet contribuera à promouvoir les produits locaux et à étendre les espaces verts grâce au reboisement», a ajouté M. Abid, en précisant que les deux tiers de la superficie totale de la Tunisie sont couverts de végétation : un tiers de forêts et de pâturages, un tiers de terres agricoles et le dernier tiers de désert.

I. B.

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Gabès : Retour au calme après les heurts liés à la crise environnementale

La ville de Gabès a retrouvé son calme, jeudi, après une nuit agitée marquée par des affrontements entre des jeunes manifestants et les forces de l’ordre. Ces tensions ont éclaté à la suite d’une marche pacifique dénonçant la dégradation continue de la situation environnementale dans la région.

Les manifestants, partis de la place des Martyrs en direction des unités de production du Groupement Chimique Tunisien (GCT), ont scandé des slogans exigeant le démantèlement des installations industrielles qu’ils jugent responsables de la pollution atmosphérique affectant la ville. La police a eu recours au gaz lacrymogène pour disperser les protestataires après des débordements isolés.

Dans un communiqué publié jeudi, le mouvement « Stop Pollution » a réitéré ses revendications : l’application effective de la décision gouvernementale du 29 juin 2017, ordonnant la fermeture des unités industrielles du GCT, ainsi que l’annulation de la décision du 5 mars 2025 autorisant l’installation de deux nouvelles usines de production d’ammoniac et d’hydrogène à Gabès.

Cette reprise de la contestation relance le débat sur la justice environnementale dans le sud du pays, où les habitants dénoncent depuis des années les impacts sanitaires et économiques de l’activité chimique.

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Gabès, mer empoisonnée : 150 ans de pollution à réparer

« Il faudra cent cinquante ans pour réhabiliter le golfe de Gabès », avertit Houcine Rhili, expert en développement et en ressources hydrauliques. Invité ce mardi sur les ondes de Jawhara FM, il a décrit une situation « critique », où les rejets du Groupe chimique tunisien (GCT) continuent de polluer massivement la mer et l’air.

14 000 tonnes de déchets par jour dans la mer

Selon lui, près de 14 000 tonnes de déchets sont déversées chaque jour dans le golfe, tandis que la mer Méditerranée « se renouvelle à peine tous les cent ans ». Un équilibre rompu, qui exige, selon l’expert, le lancement immédiat de « solutions progressives et réalistes » :

« On ne peut pas tout arrêter du jour au lendemain, mais on peut transformer le phosphate différemment. Des techniques plus propres existent, encore faut-il les adopter ».

Gabès, bombe écologique

Les propos de Houcine Rhili surviennent alors que Gabès suffoque à nouveau. Plusieurs élèves du collège Chatt Essalem ont été victimes d’asphyxie à la suite d’une fuite de gaz émanant d’une unité du GCT. Des dizaines d’enfants ont été pris en charge dans les hôpitaux de la région, certains ayant perdu connaissance.

Cet incident, loin d’être isolé, s’ajoute à une série de fuites toxiques ayant provoqué la colère des habitants. Des manifestations et des actes de vandalisme ont visé récemment le siège régional du Groupe chimique, symbole d’un ras-le-bol accumulé depuis des décennies.

Pour Houcine Rhili, la situation dépasse la simple pollution. Il s’agit d’une bombe à retardement qui combine enjeux économiques, sanitaires et sociaux. « Déplacer les habitants n’est pas une solution, car les émanations se propagent sur des kilomètres », a-t-il expliqué, évoquant des problèmes de maintenance et de sécurité « graves », avec des émissions « cinq fois par mois » en moyenne.

Il rappelle que :

« Le GCT ne dispose pas des moyens financiers pour réhabiliter l’ensemble de ses 13 unités industrielles dont 80 % nécessitent une remise à niveau urgente. La déconstruction d’une seule unité coûterait cinq milliards de dinars ».

Face à cette succession d’incidents, le président Kaïs Saïed a convoqué samedi 11 octobre la ministre de l’Industrie Fatma Thabet et le ministre de l’Environnement Habib Abid. Une mission conjointe a été dépêchée à l’usine du GCT afin d’évaluer les dégâts et de proposer des mesures correctives immédiates.

Mais sur le terrain, les habitants parlent déjà d’un « écocide silencieux », dénonçant des promesses non tenues et une injustice environnementale persistante. Pour beaucoup, le golfe de Gabès reste le symbole d’un modèle industriel à bout de souffle, où la mer et la santé publique continuent de payer le prix du phosphate.

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Gafsa : 140 millions de dinars pour des projets environnementaux à El Mdhilla

Le Groupe chimique tunisien (GCT) a annoncé la programmation de plusieurs projets environnementaux majeurs dans la délégation d’El Mdhilla, pour un montant global de 140 millions de dinars. Ces initiatives visent à réduire l’impact écologique des activités industrielles et à renforcer le développement local.

Un virage vert pour les usines d’El Mdhilla

Lors d’une séance de travail tenue au siège du gouvernorat de Gafsa, le directeur régional du GCT, Abdessalem Chwaya, a précisé que ces projets concernent notamment la conversion de l’unité d’acide sulfurique de l’usine Mdhilla 1 vers un système d’absorption double avec récupération de chaleur ; la transition énergétique du fuel lourd vers le gaz naturel ; et la création d’une unité de dessalement d’eau par osmose inverse.

Ces opérations s’inscrivent dans le cadre de la stratégie environnementale du groupe, visant à moderniser ses installations et à limiter les émissions polluantes.

Réduction des émissions et réhabilitation industrielle

Le GCT prévoit également l’aménagement de la zone de stockage du phosphogypse avec une couche isolante en polyéthylène ; la mise en place de systèmes de lavage des gaz pour les unités de production d’acide sulfurique et de triple superphosphate ; ainsi que la plantation d’une ceinture verte autour des usines du groupe à Mdhilla.

Parmi les projets déjà lancés, figure celui de la réhabilitation environnementale de l’unité d’acide sulfurique, dont l’appel d’offres a été publié en juillet dernier. Son coût s’élève à 82 millions de dinars et il vise à réduire les émissions de dioxyde de soufre, économiser l’énergie et diminuer la consommation de soufre.

Des actions sociales pour la région

Au-delà de l’environnement, le GCT affirme son engagement sociétal à travers plusieurs initiatives locales : la réhabilitation de six écoles primaires à Mdhilla, l’aménagement du stade municipal, l’augmentation des subventions accordées aux associations sportives d’El Mdhilla et de Borj Akerma, ainsi que l’acquisition d’un scanner et d’un appareil de radiographie pour l’hôpital local d’El Mdhilla.

La réunion consacrée à ces projets a été présidée par le gouverneur de Gafsa, Slim Frouja, en présence des responsables régionaux et des représentants du groupe industriel.

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