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À Paris, l’Afrique affiche sa résilience et son ambition économique

Au Forum Ambition Africa 2025, qui se tenait à Paris-Bercy les 18 et 19 novembre 2025, dirigeants africains, responsables français et autres acteurs économiques ont affiché une ambition commune. A savoir, comme l’indique le nom du forum, “Ambition Africa“ : faire de l’Afrique l’un des futurs moteurs de la croissance mondiale. En dépit des turbulences géopolitiques, le continent montre une résilience remarquable et attire des investisseurs prêts à miser sur l’industrialisation, l’innovation et l’énergie verte. Entre partenariats renforcés, financements structurants et nouveaux accords, l’Afrique affirme plus que jamais son potentiel stratégique.

À Paris-Bercy, le Forum Ambition Africa 2025 a confirmé une dynamique claire : l’Afrique avance, résiste aux crises et attire les investisseurs. Pendant deux jours, les 18 et 19 novembre, Business France a réuni 1 900 participants – dont 1 200 venus d’Afrique – autour d’un message central porté par la Banque africaine de développement : « Avec des investissements massifs et structurés, l’Afrique peut devenir l’un des moteurs de la croissance mondiale. » C’est ce que rapporte africapresse.paris, agence de l’actualité économique africaine à Paris, sous la direction de notre confrère Alfred Mignot.

L’Afrique, partenaire stratégique et résilient

Dès l’ouverture, Business France a rappelé que, en dépit des turbulences politiques et sécuritaires – notamment au Sahel –, la France maintient une stratégie d’ouverture économique; et ce, loin des tendances protectionnistes observées ailleurs.

Pour confirmer ses dires, l’agence gouvernementale française souligne qu’environ «… 40 délégations africaines étaient présentes pour consolider des courants d’affaires déjà stimulés par 60 missions collectives menées cette année dans 26 pays africains ».

Abondant dans le sens, le ministre du Commerce extérieur français, Nicolas Forissier, a insisté sur une relation « transformée par la coopération et l’innovation ». D’ailleurs, la France reste le 4ᵉ investisseur en Afrique, avec des financements structurants. Soit : 60 % des prêts du Trésor destinés au continent depuis 2019; 20 000 microentreprises soutenues par Choose Africa; et 3,5 milliards d’euros mobilisés par l’AFD (Agence française de développement) en 2024.

Un partenariat « gagnant-gagnant » tourné vers l’avenir

Les accords signés à Paris – notamment entre le Sénégal et Bpifrance – illustrent une volonté commune de développer l’industrialisation, les industries vertes, la cybersécurité, l’agroalimentaire et les énergies renouvelables. Les préparatifs du prochain Sommet Afrique-France de Nairobi (mai 2026) confirment cette orientation, avec un agenda centré sur l’IA, l’économie bleue, la santé et l’agriculture durable.

Pour sa part, Francine Inarukundo (Burundi) a rappelé la capacité de résilience du continent, tirée entre autres par l’essor d’une agriculture numérisée (IA, 5G), la valorisation des minerais critiques, transformés de plus en plus localement et la montée en puissance des infrastructures régionales, comme la ligne ferroviaire Burundi–RDC–Tanzanie.

Cette stratégie vise à renforcer la souveraineté économique et à augmenter les recettes fiscales.

La BAD appelle à des investissements massifs pour changer d’échelle

De son côté, Marie-Laure Akin-Olugbade, vice-présidente principale de la BAD, a délivré le message le plus marquant du forum : « Le continent peut devenir un moteur de la croissance mondiale si les investissements suivent. »

Elle estime ainsi que la BAD finance massivement l’électricité pour 300 millions d’Africains (Mission 300, avec la Banque mondiale), la sécurité alimentaire via des agro-industries locales, l’industrialisation (hubs technologiques), l’innovation et les technologies de rupture.

L’occasion pour la vice-présidente de l’institution financière panafricaine de plaider aussi pour « une nouvelle architecture financière africaine », soutenue par l’AFD et alignée sur la ZLECAf (Zone de libre-échange commerciale africaine), appelée à devenir un marché de 1,3 milliard de consommateurs.

D’ailleurs, elle n’a pas caché son optimisme. Tout en estimant que « l’Afrique peut financer elle-même ses projets », Mme Akin-Olugbade appelle toutefois les investisseurs français à être « plus audacieux et plus présents sur le terrain » africain.

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