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59% des entrepreneurs confirment que la fiscalité est le premier frein à l’innovation en Afrique francophone

En Afrique subsaharienne francophone, l’innovation avance… mais pas partout au même rythme. Selon l’Observatoire EY 2025, 59% des entrepreneurs estiment que la fiscalité reste le principal obstacle à la création et à la croissance des startups. Un chiffre qui en dit long sur les défis que doit encore relever la région.

Tout commence par le cadre légal. Et d’un pays à l’autre, l’écosystème qui entoure les startups peut ressembler à un tremplin… ou à un parcours d’obstacles.

Dans les pays les plus avancés — Sénégal, Djibouti, Bénin, Burkina Faso —, les réformes se multiplient pour soutenir l’innovation.
À Djibouti, par exemple, la création de la Djibouti International Free Trade Zone, financée à plus de 370 millions USD, illustre cette volonté d’attirer investisseurs et talents grâce à un environnement fiscal et réglementaire souple.

Ailleurs, la dynamique est plus nuancée.
Dans des pays comme la Côte d’Ivoire, le Gabon ou le Togo, le cadre légal progresse mais reste parfois difficile à appliquer. Les startups doivent composer avec des règles plus structurées… mais encore trop rigides pour innover vite.

Et puis il y a les pays en transition — Madagascar, Cameroun, Burundi, Mauritanie, Tchad — où les réformes avancent, mais lentement, freinées par une bureaucratie lourde.
Enfin, dans les environnements les plus fragiles — Niger, RDC, RCA, Congo, Comores —, les lenteurs administratives et les défis de gouvernance rendent l’écosystème très imprévisible pour les startups.

Trois obstacles majeurs pèsent sur l’innovation

L’étude identifie clairement les freins qui ralentissent la commercialisation des solutions innovantes:

  • 59%: un cadre fiscal défavorable
    Les jeunes entreprises sont souvent taxées comme les grandes. En RDC ou au Cameroun, l’impôt sur les sociétés dépasse encore 30%, un poids considérable pour des structures qui débutent.
  • 57%: la complexité administrative et la faible digitalisation
    Créer une société peut prendre plus de 20 jours, contre 5 jours en moyenne mondiale.
    Résultat: un lancement coûteux, des investisseurs qui hésitent, et des entrepreneurs qui perdent un temps précieux.
  • 42%: de fortes inégalités territoriales
    Dans plusieurs pays, plus de 70% des aides et programmes restent concentrés dans les capitales.
    Les entrepreneurs des zones rurales sont les grands oubliés de l’innovation.

Le Sénégal, un modèle avec son Startup Act

Parmi les success stories, le Sénégal fait figure de pionnier. Son Startup Act, adopté en 2019, a transformé l’écosystème en profondeur.

Quelques points clés:

  • Exonérations d’impôts et de charges pendant 3 ans pour les startups labellisées.
  • Régime douanier simplifié pour importer du matériel.
  • Accompagnement institutionnel structuré.
  • DER: 400+ startups financées pour plus de 60 milliards FCFA.
  • 36 M USD levés en 2024 par les startups sénégalaises.

Résultat: un pays classé 8ᵉ en Afrique en volume de levées de fonds, et un écosystème qui gagne en visibilité internationale.

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