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Débat à l’IACE | La résilience de l’eau en Tunisie

Le Centre des changements climatiques, de l’Institut arabe de chefs d’entreprise (IACE) a organisé, lundi 24 novembre 2025, un premier évènement intitulé «RésEau d’opportunités : résilience & eau, les clés de demain», consacré aux enjeux liés au stress hydrique en Tunisie et à son impact sur le développement économique et social. L’événement s’est articulé autour de deux panels sur «Les nouvelles technologies au service de l’agriculture» et «Ressources et valorisation de l’eau».

Latif Belhedi

Dans le cadre du premier panel, Houssem Aouadi, ingénieur agronome et business Development Manager, a présenté un exposé sur le thème : «Agriculture de précision : optimiser l’eau grâce aux technologies digitales» où il a présenté Seabex, une startup tunisienne spécialisée dans l’agriculture de précision, qui a développé une plateforme d’intelligence artificielle pour aider les agriculteurs à optimiser leur irrigation et leurs pratiques culturales. Active dans plusieurs pays (Tunisie, Algérie, Maroc, France, Espagne et Arabie saoudite), Seabex aide les agriculteurs à augmenter les rendements et à réduire les coûts en fournissant des recommandations basées sur des données, comme l’imagerie satellite, afin de préserver les ressources en eau et de s’adapter au changement climatique. La solution, appelée Seabex Agrisense, propose une gestion intelligente de l’irrigation, compatible avec de nombreuses cultures. 

Le recours aux ressources non conventionnelles

Béchir Hamrouni, professeur émérite à la Faculté des Sciences de Tunis et président de l’Association tunisienne de dessalement, a présenté un exposé intitulé «Le recours aux ressources non conventionnelles. Préserver les ressources conventionnelles : gaspillage/fuites/collecte des eaux pluviales». Il a parlé, notamment, du recours, en Tunisie et dans le monde, aux ressources non conventionnelles pour parer au stress hydrique qui s’aggrave avec le changement climatique, diversifier les ressources en eau et assurer un approvisionnement indépendant du climat. Ces ressources qui apportent des solutions aux différents usages de l’eau (notamment l’irrigation agricole et l’industrie) sont le dessalement des eaux saumâtres et de l’eau de mer; la réutilisation des eaux usées traitées et le commerce de l’eau virtuelle.

Amel Jrad, du Centre des changements climatiques (CCC) a parlé de «L’eau, un capital à valoriser : stratégies et opportunités». «Dans un contexte de rareté croissante due au changement climatique,  considérer l’eau comme une charge est une vision dépassée et risquée, car l’eau remplit parfaitement la fonction de ‘‘capital’’ et est un actif qui génère de la valeur et des flux de bénéfices sur le long terme», a expliqué la conférencière.  

«Dans un monde d’abondance, considérer l’eau comme une charge pouvait (mal) fonctionner. Dans un monde de rareté comme le nôtre aujourd’hui, et particulièrement en Tunisie, c’est une voie directe vers la crise», a expliqué la conférencière. Et d’ajouter : «Tant que l’eau est perçue comme une charge, on cherchera à la réduire. Quand elle sera reconnue comme un capital, on cherchera à la protéger. Et c’est seulement ainsi que la durabilité deviendra possible.»

Pour ce qui concerne la Tunisie, qui fait face à une situation de stress hydrique aggravée par le changement climatique et la hausse de la consommation, la «résilience hydrique repose sur sa capacité à fédérer tous les acteurs autour d’une vision commune, à innover techniquement et institutionnellement, et à mobiliser des financements durables, et ce, dans un contexte climatique à risque de durabilité élevé», aexpliqué Mme Jrad.

S’adapter aux évènements extrêmes

Olfa Mahjoub, maître de conférence à l’INRGREF, a présenté un exposé sur «La réutilisation des eaux usées traitées face au stress hydrique: état actuel et opportunités à saisir». Elle a souligné la nécessité de d’améliorer le bilan hydrique pour s’adapter aux évènements extrêmes liés aux changements climatiques grâce à l’utilisation directe ou indirecte des eaux utilisées traitées (EUT).

Pour cela, il convient d’adapter la qualité des EUT selon le domaine de réutilisation, d’encourager les établissements industriels et touristiques à traiter leurs EU et à les valoriser sur site, d’élaborer un plan de communication et de sensibilisation.

Le but est d’augmenter la réutilisation à un taux de 80% (450 millions de m³ sur un total de 560 millions de m³ à l’horizon 2050), de substituer 230 millions de m³ d’eau potable par les EUT (eaux des barrages et des nappes phréatiques) et d’irriguer 56 000 hectares de périmètres irrigués (avec 50% de PPI) dont 30 000 nouveaux, ainsi que 1 100 ha d’espaces verts urbains et golfs, tout en donnant la priorité à l’utilisation des EUT dans les terres domaniales.

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Tunisie : Baisse de 20 % du cheptel bovin et mesures du ministère de l’Agriculture pour 2026

Le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Ezzedine Ben Cheikh, a fait état d’une baisse d’environ 20% du cheptel bovin en Tunisie, et ce, lors d’une séance plénière conjointe de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et du Conseil des régions et des districts (CRD), consacrée dimanche, à l’examen du budget alloué à la mission de l ‘agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche dans le cadre du projet de budget de l’État pour l’exercice 2026.

Afin de remédier à cette situation, le ministère a adopté un ensemble de mesures visant à rétablir l’équilibre de la filière, et à protéger les petits agriculteurs, considérés comme étant le maillon faible de la chaîne.

Parmi ces mesures, la création de l’Office national de forage, la fixation des prix des matières premières de forages importées par le ministère du Commerce et du Développement des exportations, l’amélioration de la santé des troupeaux et la protection du bétail.

Ben Cheikh a souligné, dans ce cadre, que cette situation est due à la succession des saisons de sécheresse, à la pénurie d’eau et à la hausse des prix mondiaux des forages.

Il a en outre nié l’existence de problème concernant la distribution d’orge subventionné aux éleveurs dans les différents gouvernants du pays.

Le ministre a annoncé, également, que l’Office national de l’huile a été chargé de maintenir un stock variant entre 100 000 à 150 000 tonnes d’huile d’olive, en proposant des prix supérieurs à ceux présentés par les producteurs privés.

Il a fait savoir, en outre, que 230 prêts ont été accordés aux agriculteurs afin d’encourager l’exportation de l’huile d’olive.

Par ailleurs, il a annoncé l’approbation par le fonds d’indemnisation des pertes agricoles dues aux catastrophes naturelles, de tous les dossiers d’indemnisation pour la campagne 2023/2024, et le versement complet des fonds aux agriculteurs.

Ben Cheikh a affirmé, aussi, que l’Agence de Promotion des Investissements Agricoles (APIA) est devenue la première structure nationale à obtenir l’accréditation du Fonds vert pour le climat, ce qui lui permettra de mobiliser des subventions dédiées à l’adaptation au changement climatique.

Il a annoncé la mise en œuvre de réformes structurelles au sein de la Société nationale d’exploitation et de distribution de l’eau (Sonede) à travers la création de directions régionales et de sept nouveaux districts régionaux, outre l’acquisition de pompes et de compteurs pour assurer une gestion optimale des ressources.

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ADAPT lance son 3e appel à projets pour soutenir les investissements durables en Tunisie

Le programme ADAPT, financé par l’Union européenne et mis en œuvre par l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) avec le Programme alimentaire mondial (PAM), ouvre son troisième appel à propositions du Fonds d’Appui ADAPT Investissements. Doté d’une enveloppe de 8 millions d’euros, ce dispositif vise à encourager les investissements privés dans l’agriculture, la pêche et l’aquaculture, ainsi que dans les chaînes de valeur associées, pour renforcer des systèmes agroalimentaires plus résilients, inclusifs et respectueux des ressources naturelles.

Face aux transformations économiques, climatiques et sociales, les filières tunisiennes doivent relever de nombreux défis : pression sur les ressources en eau, variabilité des rendements, fragmentation des exploitations, faible mécanisation et accès limité au financement. Le Fonds ADAPT Investissements accompagne les acteurs privés pour concevoir et mettre en œuvre des projets durables, moderniser les outils de production et de transformation, diversifier les activités, et soutenir la transition écologique du pays tout en créant des emplois locaux.

Les candidatures peuvent être déposées en ligne jusqu’au 19 novembre 2026. Le dispositif prévoit une contribution sous forme de dons couvrant jusqu’à 14% d’un crédit bancaire ou leasing, avec un soutien allant de 1 650 € à 100 000 €. Les projets portés par des jeunes, des femmes ou des organisations professionnelles agricoles et de la pêche peuvent bénéficier d’une contribution allant jusqu’à 20 %. Toutes les informations et le dépôt des candidatures se font via la plateforme : http://plateforme.adapt-tunisie.org

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Olfa Mahjoub : « Les eaux usées représentent une ressource sûre »

Comment mieux sécuriser nos ressources en eau face aux changements climatiques? Ou encore, allons-nous manquer d’eau? Ces questions cruciales ont été abordées dans la journée du lundi 24 novembre 2025 lors d’une rencontre organisée par l’IACE. Elle  réunissait plusieurs experts et enseignants-chercheurs spécialisés en sécurité hydrique.

L’heure est désormais aux solutions pour améliorer la gestion de l’eau, une ressource rare. En effet, nos demandes en eau ont doublé au cours des cinquante dernières années. Olfa Mahjoub, maître de conférences, spécialiste de la qualité de l’eau et de réutilisation des eaux usées, dresse un état des lieux en marge de l’événement.

« Actuellement, nous produisons pratiquement 300 millions de mètres cubes d’eau usée traitée; un potentiel qu’il faut exploiter davantage. Pourtant, seulement 4 % de ces eaux usées traitées sont réutilisées en agriculture. C’est un pourcentage très faible. Alors qu’il oscillait entre 7 et 10 % auparavant, notamment pour d’autres usages comme les usages environnementaux ou la recharge artificielle des nappes. »

Concernant la pénurie d’eau, la question centrale est de comprendre pourquoi on mobilise de plus en plus d’autres formes d’eau. Olfa Mahjoub précise : « Les eaux usées représentent une ressource sûre, car elles sont produites en continu. Et ce, contrairement aux pluies, très variables ces dernières années. En exploitant les eaux usées traitées en agriculture, on peut garantir une ressource permanente, à condition de faire un bon usage, de réaliser un traitement adapté selon l’usage et de diversifier les secteurs d’application, que ce soit agricole ou environnemental. »

La vision à long terme pour 2050 est l’usage potable de ces eaux, mais cela nécessite un travail sérieux. Pour l’instant, l’objectif est d’élargir le nombre de cultures irriguées en adaptant les types de cultures à la qualité de l’eau utilisée. Par exemple, pour les légumes frais, un traitement tertiaire complémentaire est nécessaire. Et tout cela doit s’inscrire dans un cadre réglementaire solide, en cours de révision par le ministère de l’Agriculture, selon les orientations de la stratégie REUT (réutilisation des eaux usées traitées) 2050.

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Recensement agricole 2026 : la Tunisie prépare une base de données stratégique avec l’appui de la FAO

Les travaux de la 29ème session de la Commission des statistiques agricoles pour l’Afrique (CSAA), organe statutaire de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont démarré, lundi, 24 novembre 2025, sous le slogan “Des partenariats efficaces pour exploiter les statistiques afin de développer les systèmes agroalimentaires en Afrique”, avec la participation d’un groupe d’experts internationaux.

Le chef de la Division de la statistique de la FAO, José Rosero Moncayo, a indiqué dans une déclaration à l’agence TAP que cette réunion périodique (bisannuelle) revêt une importance capitale, étant donné qu’ il s’agit d’ un espace de dialogue scientifique et technique, et d’échange d’expériences et de compétences sur les dernières évolutions et nouveautés dans le domaine des statistiques agricoles. Il s’agit aussi d’un espace permettant d’aborder ensemble de thèmes importants, dont la sécurité alimentaire et sa relation avec les statistiques agricoles, en plus de l’importance des systèmes de statistiques agricoles et leur relation avec la production agricole.

Il a souligné que cette réunion a également une importance notamment pour la FAO permettant de prendre connaissance des réalisations des pays africains dans les domaines des statistiques et des recensements agricoles et de s’informer sur leurs recommandations et propositions sur la manière d’élaborer les programmes internationaux pour les années à venir.

Pour sa part, le Chef de cabinet du ministre de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche, Heykal Hachlaf, a mis l’accent sur l’efficacité des politiques agricoles et leur capacité à renforcer le secteur agricole, à relever les défis croissants. Les statistiques agricoles, a-t-il rappelé, constituent un pilier pour l’élaboration des politiques publiques, l’orientation des investissements et l’évaluation des performances dans un secteur qui constitue l’un des piliers de l’économie africaine en termes d’emploi, de production et de sécurité alimentaire.

Et d’ajouter qu’« il n’est pas possible d’atteindre un développement agricole durable sans disposer de données récentes, fiables et faciles à utiliser qui répondent aux besoins de planification et de suivi ».

De son côté, le Directeur général des forêts et chargé de la gestion de la Direction générale des études et du développement agricole, Mohamed Naoufel Ben Haha, a déclaré à l’Agence TAP que le recensement agricole général en Tunisie, financé par la Banque mondiale, va bientôt démarrer après la réalisation des étapes importantes de préparation avec différents partenaires, notamment l’Institut national de la statistique (INS) .

Selon le responsable, les résultats de ce projet qui est unique en son genre en Tunisie devront être achevés et publiés avant la fin de l’année 2026.

Ces résultats du recensement constitueront la base pour l’élaboration des politiques agricoles du pays , la mise en place des programmes, la définition des projets ainsi que la fixation des budgets nécessaires à leur réalisation dans les délais impartis, a-t-il notamment ajouté.

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Tunisie | 3e appel à propositions du Fonds d’appui Adapt Investissements 

Le programme Adapt a annoncé, dans un communiqué publié le 24 novembre 2025, le lancement du troisième appel à propositions du Fonds d’appui Adapt Investissements, un dispositif de soutien financier visant à promouvoir et à accompagner les investissements privés engagés dans le développement durable des secteurs de l’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture en Tunisie, ainsi que dans l’ensemble des chaînes de valeur qui y sont associées.

Ce programme, financé par l’Union européenne (UE) et mis en œuvre par l’Agence italienne pour la coopération au développement (AICS) en collaboration avec le Programme alimentaire mondial (Pam), vise aussi à contribuer au renforcement des systèmes agroalimentaires plus résilients, inclusifs et respectueux des ressources naturelles.

Dans un contexte marqué par de profondes transformations économiques, climatiques et sociales, les chaînes de valeur agricoles, halieutiques et aquacoles tunisiennes font face à des défis structurels majeurs : pression accrue sur les ressources en eau, variabilité des rendements, vulnérabilité des ressources marines, fragmentation des exploitations, faibles niveaux de mécanisation, et accès limité aux financements nécessaires pour moderniser l’ensemble du processus productif, de la production à la transformation.

Ces évolutions soulignent l’importance d’investissements capables de renforcer la résilience des systèmes agroalimentaires tout en soutenant la transition vers des modèles plus performants, compétitifs et respectueux des ressources naturelles.

Aux côtés des autorités tunisiennes, l’UE et l’AICS renforcent leur soutien à l’ensemble des acteurs économiques en accompagnant les opérateurs privés dans la conception et la mise en œuvre de projets durables, adaptés aux besoins spécifiques des territoires.

Ce troisième appel s’inscrit pleinement dans cette dynamique d’appui renforcé. Avec une enveloppe de 8 millions d’euros, il offre aux entrepreneurs des possibilités élargies pour accéder à un financement durable, encourager l’innovation, améliorer la gestion des ressources, moderniser les outils de production et de transformation, et diversifier les activités au sein des chaînes de valeur agricoles, de la pêche et de l’aquaculture. L’objectif est de consolider la compétitivité des filières tout en accélérant la transition écologique du pays grâce à des investissements responsables et résilients, porteurs d’emplois locaux et d’améliorations durables des conditions de vie dans les zones rurales et côtières.

Soumission des candidatures

Les candidats peuvent soumettre leurs projets en ligne jusqu’au 19 novembre 2026. Cette nouvelle édition du dispositif de soutien financier du fonds d’appui Adapt Investissements prévoit une contribution sous forme de dons couvrant jusqu’à 14 % du montant d’un crédit bancaire ou d’un crédit leasing, pour un soutien compris entre 1 650 € et 100 000 € maximum.

Les projets portés par des jeunes, des femmes ou par des organisations professionnelles agricoles et de la pêche (Opap) peuvent bénéficier d’une contribution allant jusqu’à 20 %.

Toutes les informations, ainsi que l’accès au dépôt des candidatures, sont disponibles sur cette plateforme

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Tunisie : 1 400 tonnes d’engrais distribuées pour accélérer la saison agricole 2025-2026

Le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche maritime, Ezzeddine Ben Cheikh, a annoncé dimanche une augmentation du rythme de mise en place des engrais, atteignant environ 1 400 tonnes dans différentes régions de la République.

Lors d’une séance plénière conjointe entre l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et le Conseil national des régions et des districts (CNRD) au palais du Bardo, consacrée à la mission de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche maritime dans le cadre du projet de loi de finances 2026, le ministre a évoqué un « léger retard » au début de la saison agricole dans la distribution des engrais, rapidement rattrapé.

Les quantités distribuées cette saison ont dépassé celles de la même période l’an dernier, avec au 19 novembre 2025 : 25 000 tonnes de superphosphate (Super 45), 61 000 tonnes de DAP (phosphate diammonique) et 21 000 tonnes d’ammonitrate.

Certaines régions comme le Kef, Nabeul et Kasserine ont connu des pénuries plus importantes, et des mesures de coordination sont en cours pour améliorer leur approvisionnement.

Le ministère veille à fournir aux agriculteurs de l’ammonitrate de manière anticipée, avec un stock actuel de 105 000 tonnes, plus une récente livraison de 13 000 tonnes.

Concernant les semences améliorées des céréales, la saison a démarré tôt dans les zones de production, avec 370 000 quintaux distribués jusqu’au 22 novembre, et la préparation des quantités restantes est en cours.

Le ministre prévoit un total de semences améliorées de céréales supérieur à 500 000 quintaux cette année, un record inédit, comparé aux 262 000 quintaux distribués lors de la saison précédente et au maximum historique de 350 000 quintaux.

Enfin, environ 36 000 quintaux de semences d’orge ordinaire ont été distribués aux régions, avec poursuite selon la demande des agriculteurs.

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Agriculture en Tunisie : les députés réclament des solutions face au changement climatique

Les problèmes liés aux pistes agricoles, à l’organisation de l’exploitation des terres domaniales, à la lutte contre le changement climatique ont été les principaux thèmes débattus par les députés, dimanche, lors de la séance plénière conjointe entre l’Assemblée des représentants du peuple et le Conseil des régions et des districts, dédiée à l’examen de la mission du ministère de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche pour l’exercice 2026.

A cet égard, le député Ali Mejri a appelé à assurer l’entretien des pistes agricoles et le curage des oueds et à augmenter les quantités de semences accordées aux agriculteurs, soulignant l’importance de clarifier le statut juridique de l’immobilier agricole et de s’occuper de l’endettement des agriculteurs, lequel constitue un obstacle pour les opérateurs du secteur agricole.

De son coté, le député Riadh Dridi a évoqué les problèmes écologiques découlant de la pisciculture, appelant à prendre en considération l’ampleur de l’impact environnemental de ces projets et à réorganiser ce secteur en particulier dans la région de Kalaât el-Andalous, où se trouve de nombreux étangs dédiés la pisciculture.

Pour sa part, le député Youssef Barguaoui a évoqué les difficultés rencontrées par les petits agriculteurs, soulignant l’importance d’investir dans les infrastructures agricoles, d’activer des mécanismes de lutte contre le changement climatique et d’identifier des solutions urgentes contre la cochenille de figue de Barbarie qui a fait des ravages dans de nombreuses régions.

Il a en outre, appelé à une bonne exploitation des terres domaniales et à mettre à la disposition de l’agriculteur tunisien les semences et engrais nécessaires pour améliorer ses capacités de production.

Concernant la production de dattes, le député Djaballah Ben Salah a appelé à la création urgente d’un groupement professionnel qui se charge de la commercialisation du produit, à sauver les agriculteurs dans les gouvernorats de Kebili et Tozeur, à élaborer un plan national d’encadrement des producteurs dans ce domaine et à faire intervenir le Fonds des catastrophes dans le Sud en particulier.

Des députés ont estimé que le département de l’Agriculture devraient réhabiliter les ports de pêche et les équiper en énergie solaire afin de réduire le coût de production. Le département est également, appelé à doter les complexes agricoles en moyens nécessaires et à moderniser le secteur pour développer sa productivité, selon leurs propos.

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Amel Jrad : « Valoriser l’eau, de la rareté à un capital stratégique durable”

Débattre sur les défis liés à la gestion durable de l’eau, tout en explorant des solutions innovantes pour assurer la pérennité de cette ressource vitale. C’est ce qu’il ressort de la conférence-débat organisé par l’IACE  ce lundi 24 novembre 2025, intitulée « RésEau d’opportunités : résilience & eau, les clés de demain ».

Des experts ont dressé un état des lieux préoccupant de la situation hydrique. Tout en explorant des pistes de solutions durables pour la gestion de l’eau à l’horizon 2050.

Lors du deuxième panel, portant sur le thème : « Ressources et valorisation de l’eau », Amel Jrad, PhD en Hydrobiologie de l’Université Paul Sabatier de Toulouse, a insisté sur le rôle des entreprises qui peuvent se démarquer en termes de qualité et de disponibilité. En effet, elle estime que les consommateurs sont sensibles à ces aspects. Sachant que cela protège la santé, une question importante. A cet égard, elle souligne que la norme internationale ISO est un outil qui permet d’identifier les risques, de donner à l’eau sa valeur réelle en tant que capital naturel et financier, et d’analyser les risques potentiels liés à cette ressource.

Elle précise dans ce contexte : « Il faut passer à l’action. Je relève deux ou trois points, qui correspondent à la stratégie, la feuille de route pour sécuriser ce capital à long terme. Il faut que ce plan d’action soit déployé progressivement, avec les financements nécessaires. Le nerf de la guerre reste le financement, le code de l’eau, les projets, etc. Aujourd’hui, il y a urgence pour que ce code de l’eau soit adopté, avec une gouvernance systémique et moderne du secteur de l’eau. Ce qui sécurisera aussi la ressource. »

La priorité absolue est un plan national d’investissement pour la rénovation et la lutte contre les pertes et fuites d’eau. Elle poursuit : « On ne peut pas continuer à prétendre atteindre les résultats sans agir sur cet aspect. C’est une priorité. Il faut accélérer le développement des projets de réutilisation. Il faut considérer la qualité de l’eau mais aussi le transfert des eaux vers les périmètres irrigués. Une gouvernance efficace repose sur la gestion intégrée et la cohérence des politiques nationales. Il faut encourager la tarification, car actuellement dans plusieurs secteurs, le prix de l’eau n’est pas payé ou pas de manière régulière. Tant qu’on n’aura pas cela, l’État ne pourra pas assurer une gestion durable. »

Amel Jrad ajoute : « Il faut aussi parler de l’énergie solaire et des investissements nécessaires aux stations photovoltaïques. Une campagne de communication doit être lancée pour promouvoir l’eau en tant que capital national, dans un partenariat gagnant-gagnant visant à structurer une gestion résiliente. »

Pour finir, elle précise que dans un pays où la rareté de l’eau n’est pas une charge mais un actif de production stratégique, il faut valoriser et faire fructifier cette ressource en la considérant comme un capital. Cela signifie reconnaître que les investissements dans la préservation, l’efficacité et la gestion de l’eau sont rentables à long terme. C’est le passage d’une logique de coût à une logique de création de valeur, renforçant la résilience face au changement climatique.

Elle déclare : « Tant que l’eau sera perçue comme une charge, on cherchera uniquement à réduire la quantité. Elle ne sera reconnue comme un capital que lorsqu’on cherchera à la protéger, assurant ainsi la durabilité. »

Ainsi, la résilience hydrique repose sur la capacité à fédérer tous les acteurs, de façon systémique, autour d’une vision commune, innovante techniquement, s’accompagnant de financements solides.

Pour conclure, comme le dit le proverbe : « Ce n’est que lorsque le puits s’assèche que l’on découvre la valeur de l’eau. » Espérons que nous n’en arrivions pas là.

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ADAPT Tunisie : 3ᵉ appel à propositions pour financer des projets agricoles

Le programme ADAPT, financé par l’Union européenne et mis en œuvre par l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) en collaboration avec le Programme Alimentaire Mondial (PAM), ouvre son troisième appel à propositions dans le cadre du Fonds d’Appui ADAPT Investissements, doté d’une enveloppe de 8 millions d’euros.

Ce fonds vise à soutenir les investissements privés dans l’agriculture, la pêche et l’aquaculture en Tunisie, ainsi que dans les chaînes de valeur associées. L’objectif est de renforcer la résilience des systèmes agroalimentaires tout en encourageant des pratiques durables et respectueuses des ressources naturelles.

Soutien financier

Les projets retenus peuvent recevoir :

  • Une contribution allant jusqu’à 14 % du montant d’un crédit bancaire ou d’un leasing.

  • Un soutien compris entre 1 650 et 100 000 euros.

Les initiatives portées par des jeunes, des femmes ou par des organisations professionnelles agricoles et de la pêche peuvent bénéficier d’une contribution pouvant atteindre 20 %.

Les candidatures sont ouvertes en ligne jusqu’au 19 novembre 2026 sur la plateforme : http://plateforme.adapt-tunisie.org.

Contexte et objectifs

Cette nouvelle édition intervient alors que les chaînes de valeur agricoles, halieutiques et aquacoles tunisiennes font face à plusieurs défis :

  • Pression sur les ressources en eau;

  • Variabilité des rendements agricoles;

  • Vulnérabilité des ressources marines;

  • Fragmentation des exploitations;

  • Faible niveau de mécanisation;

  • Accès limité aux financements pour moderniser les processus productifs.

Au final, le programme ADAPT accompagne les opérateurs privés pour concevoir et mettre en œuvre des projets innovants, durables et adaptés aux besoins des territoires. Tout en soutenant la compétitivité des filières et la transition écologique de la Tunisie.

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Cheptel bovin en chute de 20% : l’agriculture tunisienne face à une alerte majeure

Le ministre de l’Agriculture a confirmé, lors d’une plénière conjointe ARP-CRD, une baisse significative du cheptel bovin. Sécheresse, coûts des fourrages et pressions structurelles fragilisent l’ensemble de la filière, poussant l’État à activer de nouvelles mesures pour stabiliser le secteur.

Un diagnostic inquiétant dévoilé au Parlement

Devant les députés et les représentants des régions, Ezzedine Ben Cheikh, ministre de l’Agriculture, des Ressources hydriques et de la Pêche, a tiré la sonnette d’alarme : la Tunisie a perdu près de 20% de son cheptel bovin. Une contraction sévère, attribuée à la succession de saisons de sécheresse, à la pénurie d’eau et à la flambée mondiale des prix des fourrages.

Face à ce recul, le ministre a assuré que le département a enclenché une série de mesures destinées à rééquilibrer la filière et soutenir les petits éleveurs, décrits comme “le maillon le plus fragile” d’une chaîne soumise à de fortes tensions.

Des mesures pour sauver une filière sous pression

Pour répondre à la crise, plusieurs décisions structurantes sont mises en avant :

  • Création d’un Office national de fourrage pour mieux maîtriser les ressources hydriques destinées à l’élevage.
  • Fixation des prix des matières premières de fourrage importées, via le ministère du Commerce, afin de réduire les coûts supportés par les éleveurs.
  • Renforcement de la santé animale et amélioration des dispositifs de protection du bétail.
  • Aucune rupture dans la distribution d’orge subventionné, a tenu à préciser Ben Cheikh, démentant toute perturbation sur ce segment sensible.

Le ministre a également rappelé que la crise climatique s’est doublée d’une pression économique, transformant l’accès à l’alimentation animale en fardeau pour de nombreux éleveurs.

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IACE: crise hydrique, innover en mobiliser le secteur privé

A l’heure actuelle, que ce soit en Tunisie ou ailleurs, le monde fait face à une crise hydrique structurelle. En effet, selon les chiffres de la Banque mondiale en partenariat avec la FAO en 2023, les ressources en eau renouvelable s’établissent à moins de 380 m³ par habitant et par an, en baisse par rapport à 420 m³ en 2010, bien en dessous du seuil de stress hydrique extrême fixé à 500 m³/habitant/an.

Le secteur de l’agriculture consomme entre 85 et 90% des ressources en eau, limitant ainsi considérablement les volumes disponibles pour les usages domestiques et industriels.

Au-delà du constat soulevé, cette situation risque non seulement de s’aggraver via des sécheresses prolongées, mais entraîne la surexploitation de 57% des nappes phréatiques, avec des conséquences lourdes, à savoir les pertes importantes dans les réseaux de distribution (entre 30% et 40%) ainsi que la dégradation de la qualité de l’eau.

Il convient de noter que la gestion de cette ressource dépasse les seuls aspects techniques et relève de choix stratégiques en matière de gouvernance, ce qui requiert l’implication coordonnée des entreprises, des pouvoirs publics, des collectivités locales et des citoyens.

Lors d’une conférence-débat organisée par l’IACE ce lundi 24 novembre 2025, intitulée « RésEau d’opportunités : résilience & eau, les clés de demain », des experts et acteurs engagés ont dressé un état des lieux de la situation hydrique.

L’objectif est de faire une réflexion collective tout en mettant en avant les enjeux actuels et les solutions possibles.

Selon les experts présents, les entreprises jouent un rôle clé dans la recherche de solutions innovantes telles que la réutilisation des eaux usées, actuellement valorisées à seulement 30%, le dessalement, le recyclage industriel, la digitalisation de l’irrigation et la réduction des pertes. Plusieurs initiatives locales démontrent déjà la faisabilité et l’impact positif de ces approches.

Selon les experts présents, les entreprises jouent un rôle clé dans la recherche de solutions innovantes telles que la réutilisation des eaux usées, actuellement valorisées à seulement 30%, le dessalement, le recyclage industriel, la digitalisation de l’irrigation et la réduction des pertes. Plusieurs initiatives locales démontrent déjà la faisabilité et l’impact positif de ces approches.

Cela dit, il faut savoir que la stratégie de la Réutilisation des eaux usées REUT 2050 est couplée avec la stratégie à l’horizon 2050. Ce sont deux grandes stratégies dans le domaine de l’eau et de la réutilisation des eaux traitées.

À cet effet, Olfa Mahjoub, professeure agrégée, spécialiste de la qualité de l’eau et de la réutilisation des eaux usées, rappelle que c’est dans le cadre de cette stratégie que le ministère de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche Maritime travaille sur divers projets.

Elle ajoute que certains seront financés par l’État, d’autres dans le cadre de collaborations, par exemple avec la Banque mondiale, ainsi que par des collaborations bilatérales. Et de poursuivre : “ Il y a un travail en cours, avec des estimations des grands projets à mettre en place, accompagnées d’analyses coût-bénéfice pour évaluer leurs apports en termes d’investissement. Ce sera coûteux, surtout en énergie, représentant plus de 50 à 60% du coût total d’investissement. Il est donc essentiel de travailler sur les énergies renouvelables et sur des solutions basées sur la nature qui nécessitent moins d’énergie et d’investissement.”

Concernant les obstacles à la réutilisation des eaux usées, elle estime qu’il y en a plusieurs, notamment des obstacles techniques liés aux infrastructures. Il faut moderniser les infrastructures de traitement de l’ONAS pour garantir la qualité finale.

Il en va de même pour les réseaux d’irrigation qui posent aussi problème, avec des canalisations vétustes ou cassées, ce qui exige de former les personnes concernées. Il y a aussi des difficultés de gestion et de gouvernance, notamment chez les groupements de développement agricole qui gèrent majoritairement les eaux usées et doivent assurer la durabilité financière de leurs activités via la vente d’eau.

Un autre problème est récent : en 2021, une note officielle a demandé aux agriculteurs de couvrir le coût énergétique. Cela a créé un souci dans certaines régions où, en période de forte demande d’irrigation, notamment en milieu de journée (pic énergétique), l’électricité est coupée, empêchant les agriculteurs d’arroser. Dans certaines zones, des panneaux photovoltaïques ont été installés pour pallier ces coupures.

Et pour finir, un message à transmettre aux décideurs, acteurs économiques et citoyens : Olfa Mahjoub insiste sur l’importance que le secteur privé joue un rôle majeur dans la pérennisation des financements, étant un moteur d’innovation. Le secteur privé, petits et grands investisseurs, doit s’ouvrir aux solutions existantes, les adapter au contexte tunisien et collaborer avec l’État. On ne peut pas compter uniquement sur l’État ; il faut une implication active des acteurs privés pour avancer, notamment dans la recherche, afin de répondre aux besoins des utilisateurs et aux enjeux socio-économiques. Une approche intégrée est impérative pour réussir.

Dans ce cadre, le Centre des Changements Climatiques / IACE appelle à mobiliser le secteur privé, en partenariat avec les acteurs publics, afin d’identifier et de promouvoir des solutions concrètes pour renforcer la résilience hydrique du pays.

Une chose est sûre que cet événement a pour objectif  d’instaurer un espace de dialogue sur le stress hydrique, favorisant la collaboration entre acteurs publics et privés pour définir des solutions pragmatiques.

Ses objectifs sont :

  • Mobiliser les entreprises comme acteurs essentiels d’une gestion durable de l’eau.
  • Identifier et promouvoir les innovations provenant du secteur privé.
  • Favoriser le dialogue entre entreprises, pouvoirs publics et collectivités locales.
  • Mettre en valeur les bonnes pratiques pour mieux s’inspirer et d’engager davantage d’acteurs.
  • Élaborer des recommandations concrètes et opérationnelles.

Autrement dit, valoriser l’eau et les nouvelles technologies au service de l’agriculture, promouvoir l’efficacité dans l’usage de l’eau agricole, soutenir les solutions innovantes telles que la réutilisation des eaux usées et le dessalement, renforcer la gouvernance par un dialogue régulier et constructif entre acteurs publics et privés.

Créer un cadre national d’innovation hydrique impliquant entreprises, startups et centres de recherche. Diffuser largement les bonnes pratiques des entreprises tunisiennes. Ce sont autant les recommandations que les experts présents appellent à concrétiser tout au long de ces deux panels.

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Tunisie : Le budget de l’Agriculture 2026 porté à 2,467 milliards de dinars pour renforcer la sécurité alimentaire

L’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) et le Conseil National des Régions et des Districts (CNRD) ont entamé, lors de la séance plénière commune tenue, dimanche, l’examen du budget de la mission du ministère de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche, pour l’exercice 2026.

Le projet de budget de la mission de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche pour 2026, est estimé à 2467 millions de dinars (MD), contre 2346 MD en 2025, en hausse de 5%.

Les dépenses de rémunération sont fixées à environ 681 MD (engagement et paiement) en 2026, contre 702 MD en 2025, enregistrant une baisse de 3%.

Pour les dépenses de gestion, elles sont fixées à environ 44,926 MD (engagement et paiement) contre 41,900 MD en 2025, en progression de 7,2%.

S’agissant des dépenses d’intervention de la mission du ministère de l’Agriculture, elles s’élèveront à environ 947,777 MD (Engagement et paiement), contre 867,783 MD (Engagement et paiement) en 2025, enregistrant, ainsi, une hausse de 9,2%.

En ce qui concerne les dépenses d’investissement, elles sont estimées à 1205 MD (engagement) et 726 MD (paiement) en 2026, contre 1222 MD (engagement) et 667 MD (paiement), en 2025, enregistrant une hausse de 8,8%.

Les objectifs du projet de budget de la mission de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche pour l’année 2026 visent à atteindre l’autosuffisance et la sécurité alimentaire, en préservant, développant et optimisant l’utilisation des ressources naturelles.

Il s’agit, en outre, de diversifier la production agricole, de s’adapter aux transformations économiques et numériques et de faire face aux défis attendus dans un contexte de changements climatiques et de crises.

“Une agriculture résiliente, inclusive et durable soutenant la sécurité alimentaire et hydrique”, est la vision du secteur laquelle repose sur les axes stratégiques inclus dans le plan de développement 2026-2030, afin d’atteindre les objectifs de développement global à l’horizon 2030.

En effet, le secteur agricole est considéré comme un pilier fondamental de l’économie nationale en Tunisie, par sa contribution au développement économique et comme l’un des secteurs productifs les plus importants composant le produit intérieur brut (9 % du PIB en 2025).

Il est, également, considéré comme une source essentielle de nourriture, fournissant des matières premières et répondant aux besoins alimentaires des citoyens, tout en assurant leur sécurité alimentaire, contribuant à l’absorption du chômage et à la création d’emplois pour différentes catégories sociales.

Le secteur agricole a un rôle dans l’augmentation du volume des exportations et, par conséquent, il contribue à la réduction du déficit de la balance commerciale. À partir de 2026, la politique de développement dans le secteur de l’agriculture et de la pêche sera axée sur l’harmonisation des dimensions économiques et sociales tout en garantissant les équilibres environnementaux, dans un contexte de changements climatiques, de sécheresses récurrentes, d’augmentation du coût des matières premières et des produits de base, ainsi, que de la limitation des mécanismes de financement nécessaires.

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Eaux usées : la Tunisie réutilise plus de 20 % de ses rejets, selon l’IACE

À l’heure où le changement climatique accentue la rareté de l’eau et multiplie les épisodes de sécheresse, la réutilisation des eaux usées traitées suscite un vif débat. Solution miracle pour certains, mirage pour d’autres, elle promet de soulager les ressources naturelles tout en posant des questions techniques, réglementaires et sanitaires.

Lors d’une conférence-débat organisé par l’IACE portant sur le thème “Réseau d’opportunités : résilience et eau, les clés de demain”, ce lundi 24 novembre 2025, des experts et acteurs engagés ont dressé un état des lieux de la situation d’aujourd’hui pour nourrir nos champs, sans épuiser nos ressources.
Ainsi, dans un premier panel sur “Les nouvelles technologies au service de l’agriculture”, Olfa Mahjoub, professeure agrégée, spécialiste de la qualité de l’eau et de réutilisation des eaux usées, rappelle que le volume total des eaux usées collectées s’élève à 95 %.
Elle souligne que le volume des eaux utilisées a atteint 295 millions de mètres cubes. Soit environ 10 % des ressources hydriques; alors que la réutilisation des eaux usées en 2024 correspond à 65 millions de mètres cubes (22 % du volume total). Ce qui signifie que 30 % de l’usage direct comprend 17 % dans l’agriculture (4 % des eaux) , 13 % pour les golfs, ainsi que des espaces verts et 70 % des usages directs. Soit une part significative de la ressource en eau globale traitée et disponible pour réemploi dans divers secteurs.
Cette dynamique s’inscrit dans une politique globale visant à accroître la part des eaux usées recyclées. Et ce, dans le but d’améliorer la durabilité des réserves d’eau et par-dessus tout réduire la pression sur les nappes phréatiques et les ressources conventionnelles.
Nous y reviendrons…

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Débat à l’IACE | Stress hydrique et valorisation de l’eau

Le Centre des changements climatiques de l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE) organise son notre premier événement «RésEau d’opportunités : résilience & eau, les clés de demain».

Cet événement, qui se tiendra demain, lundi 24 novembre 2025, au siège de l’IACE au Lac 1, à Tunis, vise à ouvrir un dialogue national approfondi sur le stress hydrique que traverse la Tunisie, menaçant son développement économique et social.

Les deux panels au programme porteront sur, respectivement, «Les nouvelles technologies au service de l’agriculture» et «Les ressources et valorisation de l’eau.»
Ces thèmes seront discutés par de hauts responsables, un panel d’experts, et de spécialistes.

La Tunisie subit un stress hydrique intense, se traduisant par un approvisionnement en eau insuffisant par habitant, une situation aggravée par le changement climatique, la sécheresse et une demande croissante due à la démographie et à l’agriculture.

Le pays, classé parmi les pays les plus exposés au stress hydrique, mobilise actuellement presque la totalité de ses ressources conventionnelles et se tourne vers le dessalement, bien que cette solution soit coûteuse. 

Pour faire face au déficit hydrique, le pays doit recourir à toutes les solutions possibles et à faire preuve d’inventivité pour valoriser cette ressource rare et en tirer le meilleur bénéfice. Dans ce cadre, les technologies peuvent offrir des procédés révolutionnaires.

Pour participer, s’inscrire via ce lien

I. B.

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Huile d’olive tunisienne : des prix bradés qui menacent toute une filière

« Le bradage de l’huile d’olive tunisienne menace directement les producteurs et compromet l’avenir de toute la filière oléicole », alerte l’expert international en développement agricole et rural, Noureddine Nasr.

Intervenant lors du 10ᵉ Colloque international sur la Gestion intégrée des ressources naturelles et l’agriculture durable (GIRNAD 2025), tenu les 5, 6 et 7 novembre 2025 à Hammamet, l’expert a pointé la précarité croissante des oléiculteurs tunisiens, soumis à une pression constante sur les prix de l’huile.

« Bien que la Tunisie produise l’une des meilleures huiles d’olive au monde, cette huile est vendue à des tarifs inférieurs à ceux pratiqués en Italie, en Grèce, en Turquie, en Espagne ou en France », a-t-il déploré.

Pour illustrer les difficultés rencontrées par les petits producteurs, Ben Nasr a cité une étude qu’il a coréalisée avec les chercheurs universitaires Mohamed Arbi Abdeladhim et Wassim Riahi sur les coûts de production dans le gouvernorat de Zaghouan.

L’enquête, menée auprès de 11 exploitations et couvrant deux campagnes agricoles, s’est intéressée à la campagne 2023-2024 — une année sèche marquée par des pertes et un endettement accru — ainsi qu’à la campagne 2024-2025, relativement favorable grâce au retour des précipitations après une longue sécheresse. L’étude montre que certains agriculteurs, en particulier ceux en mode pluvial, n’ont dégagé aucun bénéfice en moyenne sur les deux campagnes.

Ben Nasr a souligné que, « chaque année, deux à trois mois avant le début de la récolte, une vaste campagne sur les réseaux sociaux et dans les médias tire les prix de l’huile d’olive tunisienne vers le bas. Ces campagnes pénalisent les petits agriculteurs, qui attendent parfois des années pour obtenir une bonne récolte ».

Rappelant que 85 % des superficies oléicoles du pays sont cultivées en mode pluvial et que la majorité de ces exploitations — souvent familiales et de petite taille — relèvent d’une agriculture vulnérable, l’expert a estimé que la compression des prix affecte non seulement le bien-être des producteurs et de leurs familles, mais aussi l’économie nationale et l’attractivité de la filière pour les jeunes.

Le rôle régulateur de l’État

Pour réguler les prix, l’expert a avancé deux scénarios. Le premier implique une intervention publique : l’État vendrait à prix subventionné l’huile produite par l’Office des Terres Domaniales, financée par l’argent du contribuable, aux consommateurs tunisiens. Parallèlement, il fixerait les prix à l’exportation en s’alignant sur les cours mondiaux tout en garantissant une marge aux exportateurs. Une telle approche assurerait transparence et équilibre entre les intérêts des producteurs et ceux des exportateurs, l’État jouant un rôle d’arbitre.

Le second scénario consiste à s’inspirer de modèles internationaux de commercialisation agricole. « L’exemple de l’Arabie saoudite est particulièrement intéressant : le Centre saoudien des Palmiers et des Dattes achète chaque année les dattes des petits producteurs à des prix préférentiels et se charge ensuite de leur commercialisation. Ce modèle pourrait inspirer la Tunisie, notamment l’Office national de l’huile pour l’huile d’olive et, pour les dattes, le Groupement interprofessionnel des dattes. »

En conclusion, Ben Nasr a insisté sur l’urgence de repenser la gouvernance agricole afin de protéger les petits producteurs, préserver la filière oléicole et en garantir la pérennité face aux défis économiques et climatiques.

Avec TAP

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Huile d’olive : la Tunisie, leader bio et géant mondial

Les oliveraies en Tunisie représentent 20 % de la superficie mondiale dédiée à cette culture, a indiqué le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Ezzeddine Ben Cheikh, lors de sa participation à la cérémonie de célébration de la Journée mondiale de l’olivier dans la ville espagnole de Cordoue.

«La Tunisie figure parmi les plus grands producteurs mondiaux d’huile d’olive, avec une moyenne de 240 000 tonnes par an au cours de la dernière décennie», a-t-il ajouté, lors de cet événement célébré le 20 novembre courant, en présence du ministre espagnol de l’Agriculture, de plusieurs ministres des pays membres du Conseil oléicole international, ainsi que du directeur exécutif du Conseil et des représentants de divers États et d’organisations internationales.

Selon le ministre, la Tunisie occupe la première place mondiale dans la production d’huile d’olive biologique et le troisième rang mondial pour ce qui est des exportations d’huile d’olive, avec une moyenne d’environ 200 000 tonnes par an.

« Ce secteur assure près de 50 % des recettes des exportations agroalimentaires, ce qui reflète son rôle stratégique dans l’économie nationale », a-t-il déclaré.

“La Tunisie œuvre à renforcer la qualité de l’huile d’olive destinée à l’exportation”, a assuré Ben Cheikh,, précisant que “l’huile d’olive vierge extra représente 80 % des quantités exportées”. Il a, également, souligné que l’huile d’olive tunisienne a remporté de nombreux prix internationaux, dont les distinctions prestigieuses du concours mondial “Mario Solinas” organisé par le Conseil oléicole international.

Le ministre a appelé les différents acteurs du secteur à intensifier leurs efforts pour valoriser les atouts de l’huile d’olive et ses bienfaits pour la santé, et renforcer la sensibilisation des consommateurs sur les marchés mondiaux.

Il a réaffirmé l’importance de préserver l’olivier en tant que choix agricole durable et symbole de paix, de résilience et de bénédiction. Et de rappeler que la Tunisie avait été parmi les pays ayant proposé, en 2019, de décréter une Journée mondiale de l’olivier au sein de l’UNESCO, en reconnaissance de la valeur symbolique de cet arbre et de son importance dans la promotion de la paix et de la solidarité entre les peuples.

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Kef : Le festival international “El Helga” célèbre l’huile d’olive et les traditions d’Ellès

Les activités de la nouvelle édition du festival international “El Helga” dédié à l’huile d’olive ont démarré, vendredi, dans la localité d’Ellès relevant de la délégation de Sers (gouvernorat du Kef), une région réputée pour ses oliveraies séculaires.

Cette édition se présente sous un format renouvelé tout en conservant son esprit originel, étroitement lié aux usages transmis de génération en génération, a indiqué, le directeur du festival Mouadh Harbaoui.

L’événement constitue un rendez-vous annuel majeur, ponctué de conférences scientifiques consacrées aux propriétés nutritionnelles et économiques de l’huile d’olive, de démonstrations équestres et de stands de dégustation et de vente de l’huile locale.

Le programme du festival, qui se poursuit jusqu’au 23 novembre en concomitance avec la campagne de récolte des olives, prévoit une série de rencontres scientifiques et économiques, des expositions d’artisanat et de produits du terroir mettant en valeur le patrimoine local, ainsi que des interventions techniques sur l’entretien des oliveraies, l’analyse des sols et la valorisation de l’huile d’olive.

Des spectacles équestres, des animations folkloriques et des soirées artistiques traditionnelles sont également programmés, en plus d’une caravane de santé organisée par la direction régionale de la santé et l’hôpital local de Sers.

La localité d’Ellès se distingue par la richesse de ses variétés d’oliviers, la qualité exceptionnelle de son huile, et par l’engagement de ses habitants à préserver les huileries traditionnelles ainsi que les méthodes ancestrales de transformation. »

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Zaghouan: Une enveloppe de 525 mille dinars pour les prêts saisonniers agricoles

La Banque Tunisienne de Solidarité (BTS) a attribué 48 crédits saisonniers pour le financement des secteurs des grandes cultures et des oliveraies, pour une valeur totale estimée à 525 mille dinars.

Lors d’une séance de travail tenue, mercredi au siège du Commissariat régional au développement agricole (CRDA), le directeur de l’agence de la BTS Bank à Zaghouan, Nizar Thlithi, a expliqué, à l’Agence TAP, que la commission a examiné 20 dossiers dans le secteur des grandes cultures, dont 3 ont été rejetés, tandis que 17 ont été approuvés.

Les bénéficiaires recevront des crédits saisonniers d’une valeur de 273 mille 600 dinars pour faire face aux besoins de la prochaine saison.

La commission a également examiné 43 dossiers destinés au financement de la saison actuelle de récolte et de transformation des olives. 31 dossiers ont été approuvés, permettant à leurs propriétaires de bénéficier de crédits saisonniers d’une valeur de 251 mille 400 dinars, pour couvrir les dépenses liées à la récolte et à la transformation, tandis que 10 dossiers ont été rejetés, et l’examen de 2 autres a été reporté à la prochaine session.

Il a ajouté que la BTS Bank avait déjà accordé, en septembre dernier, des crédits similaires d’une valeur de 300 mille dinars pour financer la saison des grandes cultures, soulignant que les allocations totales destinées à ces crédits pour l’année en cours sont estimées à 2,4 millions de dinars, réparties entre les crédits directs de la banque et ceux octroyés par l’intermédiaire de la commission régionale.

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