Lese-Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.

Paiements en cash : un recul stratégique pour la transparence financière en Tunisie

Adopté en 2018 dans le cadre de la loi de finances 2019, l’article 45 imposait que tout contrat de vente de biens immobiliers, de fonds de commerce ou de véhicules mentionne le mode de paiement et les références des instruments utilisés (chèque, virement, mandat postal).

Les paiements en cash étaient limités à 5.000 dinars, le reste devant obligatoirement passer par des moyens traçables. L’objectif de la promulgation de l’article 45 était de répondre aux recommandations du Groupe d’action financière (GAFI) et renforcer la lutte contre le blanchiment d’argent, la contrebande et le financement du terrorisme. Cette disposition marquait une étape importante dans l’instauration d’une culture de traçabilité et de modernisation des pratiques financières.

Une abrogation qui sonne le glas de la transparence financière

Lors de l’examen de la loi de finances 2025, la commission des finances a adopté l’article 57 qui abroge l’article 45.

Effet immédiat : à partir du 1er janvier 2026, les transactions pourront être réglées intégralement en espèces, sans obligation de traçabilité.

Conséquence : un achat immobilier ou automobile de plusieurs centaines de milliers de dinars pourra être payé en cash, comme avant 2018, soit du pain béni pour les contrebandiers et les maîtres d’œuvre de l’économie informelle.

Les enjeux et les risques majeurs sont une perte de transparence : la suppression de l’article 45 ouvre la voie à des transactions opaques, rendant plus difficile la détection des flux suspects.

À l’international, la Tunisie, encore sous surveillance du GAFI, risque de fragiliser sa notation et de compromettre sa sortie définitive de la liste grise. Pire, c’est un encouragement clair au marché parallèle, à la contrebande et au blanchiment, en contradiction avec les efforts de “decashing” menés depuis 2019.

« L’abrogation de l’article 45 ouvre la voie à des transactions opaques. Elle complique la détection des flux suspects et fragilise l’un des outils essentiels de lutte contre l’économie informelle. »

Un signal politique et économique

Cette décision peut être perçue comme un recul dans la modernisation financière et la conformité internationale. L’abrogation de l’article 45 n’est pas une simple mesure technique. Elle remet en cause les efforts entrepris pour instaurer une culture de traçabilité et de conformité en contradiction, à titre d’exemple, à l’obligation pour les commerces de s’équiper de caisses enregistreuses afin de limiter l’usage du cash. Cette décision semble aller à contre-courant des engagements pris auprès des instances internationales et fragilise la crédibilité du pays.

Les questions qui se posent sont :

    • qu’est-ce qui a poussé les autorités publiques qui déploient des efforts gigantesques pour lutter contre le blanchiment d’argent et l’évasion fiscale à abroger l’article garde-fous aux pratiques douteuses ?
    • Comment peut-on parler du “laxisme” de la CTAF, qui n’épargne pas d’efforts pour juguler le phénomène des transactions financières illicites poussées parfois jusqu’à l’exagération, et lutter contre l’ampleur des flux occultes, tout en supprimant un dispositif qui impose la traçabilité des transactions ?
    • Comment prétendre protéger l’économie nationale et la souveraineté financière, si l’on ouvre la voie à des paiements massifs en espèces, hors de tout contrôle ?
    • Comment espérer endiguer les pratiques héritées de la décennie noire et des réseaux de l’ancien régime, si l’on désarme volontairement l’État de ses outils de surveillance ?
    • Comment concilier l’exigence de vigilance exprimée par les plus hautes autorités avec une mesure qui fragilise la lutte contre le blanchiment et la contrebande ?
    • Enfin, comment convaincre les partenaires internationaux de la crédibilité de la Tunisie, si l’on renonce à l’un des instruments clés de conformité aux standards du GAFI ?
    • L’article 45 doit être maintenu pour des raisons de conformité internationale à savoir respecter les exigences du GAFI et renforcer la crédibilité de la Tunisie auprès des bailleurs de fonds. Devons-nous reparler de l’importance de la limitation du cash dans la réduction des flux opaques et la protection de l’économie formelle ?
    • La traçabilité, alors que tout le monde dénonce l’évasion fiscale, élargit l’assiette fiscale et réduit l’évasion et enfin, il y a un signe politique et social important : en préservant l’article 45, on envoie un message de rigueur et de modernisation, renforçant la confiance des citoyens et des investisseurs.
« Un achat de plusieurs centaines de milliers de dinars pourra de nouveau être réglé entièrement en espèces, comme avant 2018, au détriment de la transparence des flux. »

Adapter plutôt qu’abroger

D’autres solutions existent. Il s’agit de relever le seuil de paiement en espèces et en simplifiant les procédures administratives, tout en maintenant la traçabilité des transactions importantes.

L’abrogation de l’article 45 constitue un recul stratégique qui menace la transparence, la crédibilité internationale et la lutte contre l’économie informelle. Au moment où la Tunisie cherche à renforcer la confiance des investisseurs et des citoyens, elle ne peut se permettre de fragiliser ses engagements. Le débat en plénière sera décisif : il mettra en balance la souplesse recherchée par certains acteurs économiques et la rigueur exigée par les partenaires internationaux.

À bon entendeur… Même si nous doutons fort du fait que nos voix puissent être entendues par ceux censés décider du destin de notre pays.

Amel Belhadj Ali

EN BREF

  • L’article 45, instauré en 2018 pour limiter les paiements en espèces et renforcer la traçabilité, sera abrogé en 2026.
  • Les transactions, même pour l’immobilier ou l’automobile, pourront de nouveau être réglées entièrement en cash.
  • Cette mesure fragilise la lutte contre le blanchiment, l’économie informelle et les engagements vis-à-vis du GAFI.
  • Elle intervient malgré les efforts de “decashing” engagés depuis 2019.
  • Le débat en plénière décidera si la Tunisie choisit l’adaptation ou un recul durable.

L’article Paiements en cash : un recul stratégique pour la transparence financière en Tunisie est apparu en premier sur WMC.

Banque mondiale: vers une meilleure équité sociale grâce au programme AMEN

L’économie tunisienne enregistre une reprise modérée, soutenue par une forte progression production agricole, un regain d’activité dans la construction, et une amélioration du tourisme. C’est ce qu’a révélé la Banque mondiale, mercredi 26 novembre 2025, à Tunis, lors d’un point de presse.

Présent lors de ce point de presse, Loewijk Smets, économiste pays pour la Tunisie auprès de la Banque mondiale a fait savoir que les facteurs de croissance économique en Tunisie reposent principalement sur l’agriculture, la construction et le tourisme, selon les dernières analyses économiques de la Banque mondiale.

Le secteur mécanique et électronique, mis en avant dans un récent rapport de la Banque mondiale, a également joué un rôle clé dans la croissance à long terme grâce à la politique industrielle du gouvernement, qui envisage d’étendre son action à d’autres secteurs comme l’aéronautique.

La relance de l’investissement public constitue un levier essentiel pour soutenir l’économie, notamment par des projets rentables tant sur le plan économique que social.

De gauche à droite: Alexandre Arrobbio, Mohamed El Aziz Ben Ghachem et Loewijk Smets

Par ailleurs,  Alexandre Arrobbio, représentant résident de la Banque mondiale pour la Tunisie met l’accent sur l’importance de la transition énergétique qui reste un levier clé pour la Tunisie.  Tout en ajoutant: « Elle permet de réduire significativement les coûts de l’énergie, ce qui améliore la compétitivité des entreprises et allège le déficit commercial en diminuant les importations d’hydrocarbures. En favorisant l’autonomie énergétique grâce aux énergies renouvelables, cette dynamique attire également des investissements privés importants via des concessions, contribuant ainsi à limiter l’endettement public. »

Sur le plan social, Mohamed El Aziz Ben Ghachem, spécialiste Senior Protection sociale et Travail auprès de la Banque mondiale a fait savoir que les transferts monétaires actuels répondent partiellement au seuil officiel de pauvreté, avec un effort gouvernemental pour élargir ces aides, notamment via le programme AMEN qui offre des allocations, la gratuité des transports et des soins.

Et de préciser: « Cependant, pour être véritablement efficaces, ces transferts doivent s’accompagner d’une revalorisation du salaire minimum et d’un renforcement des services publics. Une approche multidimensionnelle intégrant formation et accompagnement est nécessaire pour lutter durablement contre la pauvreté. »

Enfin,  il conclut: « la réforme de la sécurité sociale reste un enjeu majeur pour prendre en compte les besoins des travailleurs à faibles revenus, qui représentent une grande partie de l’économie informelle. Une révision des régimes de prestations, ajustée aux capacités contributives, est essentielle pour assurer la viabilité du système ».

Les choix politiques en matière de réformes sociales demeurent la prérogative du gouvernement, qui s’appuie sur des analyses et travaux experts pour orienter ses décisions.

L’article Banque mondiale: vers une meilleure équité sociale grâce au programme AMEN est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Alexandre Arrobbio: « La transition énergétique, un levier clé pour l’économie tunisienne »

L’économie tunisienne enregistre une reprise modérée, soutenue par une forte progression production agricole, un regain d’activité dans la construction, et une amélioration du tourisme.  C’est ce qu’a révélé la Banque mondiale, mercredi 26 novembre 2025, à Tunis, lors d’un point de presse.

A cette occasion, Alexandre Arrobbio, représentant résident de la Banque mondiale pour la Tunisie, a souligné l’importance de la transition énergétique qui est un levier clé pour l’économie tunisienne.

Interrogé sur le rôle que joue la transition énergétique dans l’attraction des investissements étrangers, il a répondu qu’il s’agit d’un domaine important pour l’économie tunisienne, directement et indirectement, et qui est plutôt multifacette.

Et de préciser dans ce contexte qu’il s’agit d’abord d’un aspect économique, notamment en termes de réduction du coût de l’énergie, qui pourrait passer. Ensuite, il y a la compétitivité des entreprises, où l’État intervient dans le financement de l’énergie.

« Cela entraîne automatiquement une baisse des coûts, ce qui agit favorablement sur la balance des paiements, puisque l’un des deux grands postes du déficit commercial est l’énergie, avec les importations d’hydrocarbures nécessaires au fonctionnement des centrales. Par ailleurs, cela dépendra des politiques nationales pour voir si, à un certain moment, la production locale sera suffisante pour satisfaire les besoins nationaux et éventuellement exporter », explique le représentant de la BM en Tunisie.

Il ajoute : “Il y a un aspect positif multifacette sur le plan de l’indépendance économique, voire de la souveraineté, puisque la Tunisie dépendrait moins des fournisseurs étrangers. Il y a donc une dynamique positive qui aura des effets sur la croissance. De plus, cela peut attirer les investissements privés, à travers des concessions accordées par la STEG à ses investisseurs, ce qui évite d’accroître l’endettement de l’État”.

Toujours selon Alexandre Arrobbio : “On constate les efforts du gouvernement dans son ensemble, ainsi que ceux du ministère de l’Industrie et de l’Énergie, et des acteurs comme la STEG. Depuis 2022, une dynamique s’est mise en place sur le marché, ainsi qu’une vision. On a entendu parler de cette stratégie pour 2030, qui vise à atteindre 35 % d’énergies renouvelables”.

Il conclut : “Cet objectif ambitieux a créé une réelle dynamique. Ce dont on est certain, c’est que nous dépasserons au moins les 20% dans les toutes prochaines années. La raison est presque évidente : les contrats et concessions accordés, ainsi que la simplicité de construction comparée à celle d’un barrage ou d’une centrale thermique, qui reste bien plus complexe. Le mode de fonctionnement ici est plus simple. Ce secteur est véritablement une opportunité sur laquelle la Tunisie a bien choisi d’investir et qu’elle devrait poursuivre. »

En somme, tout cela appelle à un niveau macroéconomique, le déficit énergétique devrait être réduit. Ce qui veut dire que même si la Tunisie pourrait exporter de l’énergie, cela pourrait totalement modifier la situation extérieure.

L’article Alexandre Arrobbio: « La transition énergétique, un levier clé pour l’économie tunisienne » est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

BM : L’économie tunisienne enregistre une reprise modérée

L’économie tunisienne enregistre une reprise modérée soutenue par une production agricole renforcée, un regain d’activité dans la construction et une amélioration du tourisme. C’est ce qu’a révélé la Banque mondiale, ce mercredi 26 novembre 2025 à Tunis.

Toujours selon la Banque mondiale, le PIB réel a progressé de 2,4% sur les neuf premiers mois de 2025, avec une prévision de croissance à 2,6% pour l’année complète, puis une stabilisation autour de 2,4% en 2026-2027. Cela dit, des contraintes structurelles comme le faible accès aux financements extérieurs, une productivité stagnante et des investissements insuffisants freinent les perspectives à moyen terme.
Entre-temps, l’inflation continue de décroître, atteignant 4,9% en octobre 2025, principalement grâce à la baisse des prix mondiaux de l’énergie et des céréales. Le déficit du compte courant a augmenté pour représenter 2% du PIB au premier semestre, conséquence d’une hausse des importations face à des exportations stagnantes.

Cependant, les recettes touristiques et les transferts des Tunisiens résidents à l’étranger ont contribué à limiter les pressions extérieures. Les investissements directs étrangers, en hausse de 41% sur sept mois, ont notamment bénéficié des projets dans les énergies renouvelables.

Sur le plan budgétaire

Le déficit public a reculé à 6,3% du PIB, avec une dette publique autour de 84,5%. Le rapport accorde un focus au système de protection sociale tunisien, particulièrement au programme de transferts monétaires AMEN, dont la couverture a triplé en dix ans pour atteindre 10% de la population. Ce programme a significativement aidé à réduire pauvreté et inégalités.

Pour sa part, Alexandre Arrobbio, représentant résident de la Banque mondiale pour la Tunisie, a souligné: “La Tunisie a réalisé d’importants progrès en matière de couverture en faveur des plus pauvres. Conformément à l’accent que notre partenariat avec la Tunisie met sur le capital humain et la résilience, améliorer l’efficacité et l’équité des filets de protection sociale pourrait réduire les inégalités et stimuler l’inclusion économique des ménages vulnérables”.

Enfin, la Banque mondiale recommande d’améliorer le ciblage, l’équité et le développement d’outils numériques, ainsi que d’étendre la couverture sociale aux travailleurs informels pour rendre le système plus efficace et équitable. Par-dessus tout, il est essentiel de maintenir la stabilité macroéconomique, de renforcer la viabilité budgétaire et d’étendre une protection sociale ciblée afin d’assurer une prospérité partagée.

En somme, tout cela appelle à poursuivre les réformes dans le but d’améliorer la performance des entreprises publiques ainsi que de favoriser la concurrence et l’investissement qui restent cruciaux.

L’article BM : L’économie tunisienne enregistre une reprise modérée est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

UIB Assurances : émission prévue de 50.000 titres participatifs

UIB Assurances convoque une Assemblée générale ordinaire le 5 décembre 2025, au siège de la société. Et ce, pour statuer sur deux points majeurs : la ratification de la nomination de la nouvelle présidente du Conseil d’Administration et l’émission de titres participatifs.

L’Assemblée examinera la ratification de la cooptation de Ilhem Bouaziz en tant que présidente du Conseil d’Administration. Elle a été cooptée lors du Conseil d’administration du 15 septembre 2025, en remplacement de  Kamel Neji, démissionnaire. Son mandat s’étendra jusqu’à l’issue de l’Assemblée Générale statuant sur les comptes de l’exercice clos au 31 décembre 2025.

Composition du Conseil d’Administration

Suite à cette nomination, le Conseil d’Administration est composé de :

  • Présidente : Mme Ilhem Bouaziz;
  • Union Internationale de Banques (UIB), représentée par Philippe Dubois;
  • Mme Molka Fakhfakh;
  • Mme Nadia Zouari;
  • Mme Fatma Louhichi
  • M. Mohamed Bessa.

Émission de titres participatifs

L’assemblée approuvera également l’émission de titres participatifs pour un montant total de 5 millions de dinars pour l’exercice 2025. L’émission sera divisée en 50.000 titres d’une valeur nominale de 100 dinars chacun. La période de souscription s’étendra sur 30 jours à compter de la publication de la notice au Journal Officiel de la République Tunisienne (JORT).

L’article UIB Assurances : émission prévue de 50.000 titres participatifs est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

SOMOCER : Entre crise structurelle et espoirs de redressement

La Société Moderne de Céramique SOMOCER affiche un résultat net déficitaire de 17,6 millions de dinars pour le premier semestre 2025. Cette performance marque une détérioration significative par rapport au déficit de 14,7 millions de dinars enregistré à la même période de l’année précédente.

La société fait face à une situation financière particulièrement préoccupante, avec des pertes cumulées qui atteignent désormais 53,1 millions de dinars au 30 juin 2025, témoignant de difficultés structurelles profondes qui s’inscrivent dans la durée.

Des facteurs externes qui pèsent lourdement sur l’activité

Les difficultés rencontrées par SOMOCER s’expliquent en grande partie par un environnement économique défavorable. L’inflation galopante a considérablement alourdi les charges financières de l’entreprise, tandis que la hausse du taux de défaut des clients vient compromettre la trésorerie. Les répercussions de la crise sanitaire liée à la Covid-19 continuent de se faire sentir sur l’organisation de la production. La guerre en Ukraine a également bouleversé les chaînes d’approvisionnement internationales, provoquant une flambée des prix des matières premières dont dépend fortement l’industrie céramique. À ces contraintes s’ajoute une concurrence déloyale exercée par les importations illégales de matériaux de construction en provenance principalement de l’Inde, qui proposent des prix défiant toute concurrence et exercent une pression à la baisse sur les tarifs pratiqués sur le marché local.

Un plan de restructuration ambitieux pour redresser l’entreprise

Face à cette situation critique, SOMOCER a intensifié son programme de restructuration au cours de l’année 2025. La société a conclu un accord majeur avec l’administration fiscale portant sur un règlement de 52,7 millions de dinars, qui lui a permis d’obtenir l’abandon de pénalités représentant 31,1 millions de dinars au 31 décembre 2024. Un arrangement a également été trouvé avec la STEG pour un rééchelonnement de 15 millions de dinars étalé sur cinq années, allégeant ainsi la pression sur la trésorerie à court terme. Sur le plan bancaire, des avancées significatives ont été obtenues avec des accords de principe de la BH Bank pour un crédit de restructuration de 7,8 millions de dinars remboursable sur dix ans, ainsi qu’un engagement de la STB pour un crédit de consolidation à long terme de 16,7 millions de dinars. Ces arrangements financiers constituent une base solide pour stabiliser la structure du passif de l’entreprise.

Des indicateurs financiers qui reflètent les efforts d’adaptation

Au 30 juin 2025, le total des actifs de SOMOCER s’établit à 229,2 millions de dinars, tandis que les capitaux propres avant affectation du résultat atteignent 50,3 millions de dinars. Le résultat d’exploitation demeure négatif mais montre néanmoins une légère amélioration, passant d’une perte de 8,4 millions de dinars au premier semestre 2024 à 7,5 millions de dinars sur la même période en 2025. Cette évolution positive suggère que les mesures d’optimisation des charges d’exploitation commencent à produire leurs effets.

Toutefois, les charges financières nettes ont connu une forte progression pour atteindre 9,6 millions de dinars contre 4,8 millions de dinars l’année précédente, reflétant l’alourdissement du coût de la dette dans un contexte d’inflation élevée. Les revenus d’exploitation ont enregistré un léger recul à 29,2 millions de dinars comparativement à 31,1 millions de dinars au 30 juin 2024. Malgré ces difficultés, les flux de trésorerie générés par les activités d’exploitation sont restés positifs à hauteur de 1,3 million de dinars, démontrant la capacité de la société à maintenir une génération de liquidités opérationnelles. En parallèle, l’entreprise poursuit ses efforts stratégiques visant à élargir sa gamme de produits pour mieux répondre aux attentes du marché et à diversifier ses sources d’approvisionnement en matières premières afin de réduire sa vulnérabilité aux chocs externes.

L’article SOMOCER : Entre crise structurelle et espoirs de redressement est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Wifak Bank, première institution bancaire tunisienne pleinement alignée sur le standard international ISO 20022

Wifak Bank annonce la finalisation de sa migration complète vers le standard international ISO 20022, devenant ainsi la première banque en Tunisie à atteindre un niveau de conformité totale avec ce référentiel global.

Cette transition marque une étape structurante dans la stratégie de modernisation de Wifak Bank et confirme sa volonté d’aligner ses infrastructures financières avec les meilleures pratiques internationales.

La banque affirme ainsi sa capacité à conduire des projets technologiques d’envergure, en synergie avec les régulateurs, les institutions nationales et les partenaires internationaux.

Cette transition renforce aussi la capacité de la banque à assurer des échanges plus harmonisés, plus sécurisés et parfaitement interopérables avec l’écosystème financier international.

Site web : Wifak Bank

L’article Wifak Bank, première institution bancaire tunisienne pleinement alignée sur le standard international ISO 20022 est apparu en premier sur WMC.

AeTECH : Candidature ouverte pour un siège au Conseil d’Administration 2025-2027

Le Conseil du Marché financier annonce, dans son communiqué du 24 novembre 2025 que la société Advanced e-Technologies « AeTECH » invite ses actionnaires minoritaires à candidater pour un siège au sein de son Conseil d’Administration pour les années 2025 à 2027.

Ainsi la société tiendra une Assemblée Générale spécialement dédiée aux actionnaires minoritaires pour attribuer ce poste par élection ; la date sera communiquée ultérieurement

Pour être éligible, les candidats doivent être des personnes physiques, en règle avec leurs obligations fiscales, détenir au maximum 0,5% du capital, et présenter une solide expérience d’au moins dix ans dans l’ingénierie informatique, accompagnée d’une maîtrise ou diplôme équivalent.

Toujours selon le communiqué du CMF,les candidatures complètes doivent être déposées avant le 4 décembre 2025.  Après la clôture des candidatures, une assemblée élective sera organisée avec un avis publié au Bulletin officiel et sur le site de la Bourse au moins 21 jours avant.

Cette initiative vise à assurer une gouvernance transparente et démocratique en donnant une voix réelle aux petits actionnaires dans les décisions stratégiques d’« AeTECH ».

com_241125_aetech_minoritaires

L’article AeTECH : Candidature ouverte pour un siège au Conseil d’Administration 2025-2027 est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Samir Abdelhafidh: Vers une industrie inclusive et innovante

Le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, a souligné lors de l’événement Global Summit Industry en Arabie Saoudite que la stabilité économique dépend de la justice, de la sécurité et de la paix.

Il a également insisté sur l’engagement de la Tunisie envers les objectifs de l’ONUDI et sur l’importance de l’industrie face aux transformations mondiales rapides, telles que la transition numérique et l’intelligence artificielle.

Au cours de cette manifestation, le ministre a rencontré ses homologues saoudien et sénégalais afin de renforcer les relations bilatérales, notamment dans le cadre de la coopération Sud-Sud. Il a aussi inauguré le pavillon tunisien dédié à l’investissement industriel.

En outre, il a appelé à des actions concrètes pour mettre fin aux souffrances du peuple palestinien, réaffirmant le soutien de la Tunisie à la création d’un État palestinien indépendant.

Lors de la Journée de la Génération Future, l’événement mettra les jeunes au cœur du dialogue industriel avec des sessions sur les compétences en intelligence artificielle, l’économie numérique, les emplois verts, l’entrepreneuriat, et les parcours de l’éducation vers l’industrie. Des délégations de jeunes venant d’Afrique, d’Asie, d’Europe, d’Amérique latine et du Conseil de coopération du Golfe participeront, accompagnées de présentations faisant ressortir les efforts de l’Arabie Saoudite dans le développement des compétences numériques et la structuration des écosystèmes de startups.

Par ailleurs, Khalil bin Ibrahim bin Salamah, vice-ministre de l’industrie et des ressources minières pour les affaires industrielles, a déclaré que les femmes saoudiennes occupent un rôle de plus en plus central dans ce secteur.

L’article Samir Abdelhafidh: Vers une industrie inclusive et innovante est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

L’ATB inaugure sa nouvelle agence au Mall of Sfax : un nouvel espace au service de la proximité et de l’innovation

L’Arab Tunisian Bank (ATB) renforce sa présence dans le Sud avec l’inauguration officielle de sa nouvelle agence au Mall of Sfax, un emplacement stratégique au cœur du plus grand centre commercial de la région.

Cette ouverture s’inscrit dans la stratégie de développement du réseau ATB, qui vise à offrir à sa clientèle des espaces modernes et adaptés à leurs nouveaux besoins. Pour rappel, cette nouvelle implantation fait suite au transfert de l’ agence Sakiet Ezzit vers un emplacement plus moderne et amélioré, doté d’un espace Libre-service dans le but de mieux servir ses clients.

L’agence du Mall of Sfax reflète cette ambition : un environnement accueillant, un design contemporain et des services alliant proximité humaine et innovation digitale.

Lors de la cérémonie d’inauguration, M. Hajjej, Directeur Général de l’ATB, a déclaré: « Cette nouvelle agence incarne notre volonté d’être toujours plus proches de nos clients, tout en leur offrant une expérience bancaire moderne et fluide. Cette relocalisation stratégique vise à offrir un cadre plus confortable et un service optimisé à notre clientèle de la région. Le Mall of Sfax est un lieu de vie et de rencontre, et nous souhaitons que notre agence y devienne un espace de confiance, de conseil et de service. »

Avec cette ouverture, l’ATB poursuit le déploiement de son plan de modernisation du réseau, conjuguant digitalisation et ancrage territorial.

L’agence Mall of Sfax permettra d’accompagner nos clients particuliers, professionnels et entreprises de la région, en mettant à leur disposition l’ensemble des solutions bancaires ATB.

Site web : ATB

L’article L’ATB inaugure sa nouvelle agence au Mall of Sfax : un nouvel espace au service de la proximité et de l’innovation est apparu en premier sur WMC.

Tunisie : une “démocratie” sous perfusion économique ?

Parmi les rares pays à avoir maintenu un cap démocratique après les soulèvements arabes de 2011, la Tunisie avait incarné une promesse fragile.

Liberté d’expression, élections pluralistes, société civile active… autant de conquêtes saluées par les chancelleries occidentales.

Une ère qui précède l’entrée en vigueur de l’article 54, dont l’adoption a marqué un tournant dans le cadre juridique encadrant la liberté d’expression. Depuis, les acteurs médiatiques et les internautes évoluent dans un climat de vigilance croissant, redoutant que certains de leurs propos soient considérés comme diffamatoires ou susceptibles de porter atteinte à l’image du pays.

Et derrière la vitrine politique, une réalité économique s’effondre. Chômage endémique, dette publique galopante, disparités régionales criantes : la transition tunisienne est en panne. Le soutien international, censé accompagner une transition politique et économique qui a trop duré semble à la fois timide, désordonné et parfois contre-productif.

 Une voix éclairante : Sabina Henneberg

Sabina Henneberg, chercheuse principale au Washington Institute for Near East Policy, spécialiste de l’Afrique du Nord vient de publier au “Journal of International Affairs” de Columbia University, un long article récapitulatif des 10 années post 14 janvier 2011 (2011-2021) *. Son regard croisé sur les enjeux politiques et économiques tunisiens éclaire les limites du soutien international et les défis d’une transition durable.

(La traduction ci-dessous de son article ne prétend pas à l’exhaustivité, mais vise à restituer les principaux éléments de son proposé).

Les réformes imposées par les bailleurs internationaux manquent de légitimité locale. Faute d’ancrage national, elles n’ont pas réussi à améliorer la situation économique.

Une décennie de réformes… pour quels résultats ?

Depuis 2011, les gouvernements tunisiens se succèdent, porteurs de promesses de redressement. Mais les réformes structurelles, souvent dictées par les bailleurs internationaux, peinent à produire des effets tangibles, estime Sabina.

Le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale, l’Union européenne et d’autres partenaires ont proposé des plans d’aide, conditionnés à des ajustements budgétaires stricts : réduction des subventions, gel des salaires publics, privatisations…

Résultat : une population désabusée, une classe moyenne fragilisée, et une jeunesse qui regarde vers l’exil. Les réformes, perçues comme imposées de l’extérieur, manquent de légitimité sociale. Elles ne s’inscrivent pas dans une vision nationale partagée, mais dans une logique technocratique souvent déconnectée des réalités locales.

 Un soutien international aux effets ambigus

Sabina Henneberg rappelle que peu d’études ont analysé le rôle de la communauté internationale dans cette transition économique insoutenable. Riccardo Fabiani (2018) a souligné que les bailleurs internationaux, séduits par les avancées démocratiques apparentes de la Tunisie, ont continué à fournir une « aide financière abondante et bon marché », malgré l’incapacité du pays à mettre en œuvre les réformes économiques requises.

De son côté, Robert Kubinec (2016) a mis en garde contre les risques liés à l’ignorance du népotisme et de l’inefficacité, qui pourraient compromettre les acquis plus larges de la Tunisie. À ce jour, aucune recherche n’a examiné de manière systématique les raisons pour lesquelles le soutien déclaré de la communauté internationale au processus de réforme économique tunisien a échoué aussi profondément d’ici 2021.

Le soutien international, malgré son importance, reste marqué par l’hésitation et l’incohérence. Cette dynamique a parfois amplifié les fragilités économiques.

Une décennie d’assistance… sans transformation

À la suite de la révolution tunisienne de 2011, le pays a reçu diverses formes d’assistance de la part de ses partenaires internationaux. Les premiers bailleurs à intervenir furent la Banque mondiale, qui a rapidement débloqué un prêt d’appui aux politiques de développement de 500 millions de dollars, ainsi que l’Union européenne, l’Agence française de développement (AFD) et la Banque africaine de développement (BAD).

En juin 2013, le Fonds monétaire international (FMI) a signé un accord de confirmation de 24 mois d’un montant de 1,74 milliard de dollars avec la Tunisie, suivi en 2016 d’un accord élargi de 36 mois pour un montant de 2,83 milliards de dollars.

Ces programmes visaient à stabiliser la situation macroéconomique du pays et à offrir un « espace de respiration » pour permettre la mise en œuvre de réformes de gouvernance et économiques à plus long terme.

Mais ce souffle espéré n’a jamais vraiment pris. Les aides, souvent conditionnées à des mesures d’austérité, ont creusé le fossé entre les institutions et les citoyens. Le soutien devient alors un facteur d’instabilité, au lieu d’être un levier de transformation.

Les conditionnalités imposées au nom de la stabilité budgétaire ont accentué la rupture entre les citoyens et leurs institutions, au lieu de favoriser la confiance.

Repenser l’aide : vers un pacte de confiance

Face à ce constat, plusieurs voix s’élèvent pour appeler à un changement de paradigme. Il ne s’agit pas de renoncer aux réformes, mais de les inscrire dans une démarche inclusive, adaptée aux spécificités tunisiennes. Cela implique :

  • une écoute réelle des acteurs locaux : syndicats, PME, associations, collectivités… Ce sont eux qui portent l’économie réelle ;
  • un soutien aux initiatives communautaires : agriculture durable, économie sociale, innovation locale ;
  • une valorisation du rôle des jeunes et des femmes : non comme bénéficiaires passifs, mais comme moteurs du changement.
  • une relecture des conditionnalités : pour éviter qu’elles ne deviennent des instruments de pression, au détriment de la souveraineté nationale ;

La Tunisie ne demande pas la charité. Elle appelle à un partenariat lucide, respectueux, fondé sur la co-construction. Un pacte de confiance, et non une tutelle déguisée.

La Tunisie dispose d’une jeunesse inventive et d’une société civile active. Ce qui lui fait défaut aujourd’hui, c’est un soutien international cohérent, stable et durable.

Qu’en est-il aujourd’hui ?

Le moment est critique. La Tunisie vacille, mais elle n’a pas renoncé. Sa jeunesse est inventive, sa société civile est vivante, ses régions regorgent d’initiatives. Ce qu’il lui manque, ce n’est pas la volonté, mais un cadre de soutien cohérent, patient, et respectueux relève Sabina Henneberg.

À l’heure où les crises se multiplient, où les démocraties sont mises à mal, soutenir la Tunisie n’est pas un geste diplomatique. C’est un acte politique. Un choix de civilisation.
Et si, pour une fois, l’aide internationale osait la confiance ?

La Tunisie ne demande pas qu’on parle en son nom. Elle demande qu’on l’écoute, qu’on la soutienne, et qu’on la respecte.

  • Sabina Henneberg est l’autrice de Managing Transition : the First Post-Uprising Phase in Tunisia and Libya (Cambridge University Press, 2020), une analyse approfondie des dynamiques post-révolutionnaires dans les deux pays.

EN BREF

  • La Tunisie fait face à une crise économique persistante malgré une décennie d’aide internationale.
  • Les réformes imposées par les bailleurs souffrent d’un manque de légitimité et produisent peu d’effets tangibles.
  • Les mesures d’austérité ont fragilisé la classe moyenne et accentué la défiance citoyenne.
  • Un changement de méthode est demandé : inclusion des acteurs locaux, soutien aux initiatives communautaires et révision des conditionnalités.
  • La Tunisie appelle à un partenariat fondé sur la confiance plutôt qu’une tutelle.

L’article Tunisie : une “démocratie” sous perfusion économique ? est apparu en premier sur WMC.

BIAT : l’emprunt subordonné 2025-2 clôturé au plafond de 150 MD

La Banque Internationale Arabe de Tunisie (BIAT) a annoncé, dans un communiqué rendu public par le CMF, la clôture le 20 novembre 2025 des souscriptions à son emprunt obligataire subordonné « BIAT Subordonné 2025-2 ». Ouverte le 10 novembre 2025, l’opération a atteint le plafond de 150 millions de dinars, après avoir été initialement prévue pour un montant de 100 millions de dinars.

L’article BIAT : l’emprunt subordonné 2025-2 clôturé au plafond de 150 MD est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Inflation en Tunisie : des chiffres rassurent…d’autres inquiètent

inflationAlors que l’inflation officielle semble sous contrôle, les données monétaires racontent une autre histoire. Hechmi Alaya décrypte un paradoxe tunisien : une masse monétaire en forte expansion, sans flambée apparente des prix.

Inflation : un reflux trompeur

  • 4,9 % : taux d’inflation officiel en octobre 2025 (contre 6,7 % un an plus tôt).
  • 5,3 % : inflation moyenne attendue pour l’année 2025.
  • 0,1 % : hausse mensuelle des prix de l’alimentation en octobre.
  • 1,1 % : inflation sur les produits à prix administrés — son plus bas niveau depuis 2018.

« L’inflation n’est pas ce qu’indique l’indice officiel des prix. » — Hechmi Alaya

Alaya pointe les limites méthodologiques de l’IPCF : sélection des produits, prix administrés, moyennes arithmétiques qui lissent les hausses réelles. Il évoque une « inflation cachée » qui pèse sur les ménages sans apparaître dans les chiffres.

Mais on peut faire dire aux chiffres ce que nous voulons que les gens croient n’est ce pas ?

Masse monétaire : une croissance à deux chiffres

  • +11,0 % : croissance moyenne de la masse monétaire (M3) depuis janvier 2025.
  • +15,5 % : hausse de la masse de cash (billets et pièces) à fin septembre.
  • +11,1 % : progression des dépôts à vue sur un an.

« La quantité de monnaie augmente beaucoup plus vite que les richesses réellement créées. » — Hechmi Alaya

Cette expansion monétaire, selon lui, est « une fuite en avant budgétaire » : elle alimente l’État, pas l’économie réelle.

 Crédit : l’État capte la liquidité

  • 95,7 % : part de la création monétaire provenant des crédits (moyenne sur 5 ans).
  • 31,5 % : part des crédits captée par l’État en 2025 (contre 2,5 % dans les années 2000).
  • 63,7 % : part des crédits allouée à l’économie réelle — un plus bas historique.

« La politique monétaire est désormais asservie à la politique budgétaire. » — Hechmi Alaya

Les banques, contraintes par l’État et une faible demande privée, privilégient les créances publiques. Résultat : raréfaction de la monnaie privée et stagnation des investissements productifs.

Demande en berne, pouvoir d’achat érodé

  • 1,2 fois : vitesse moyenne de circulation de la monnaie en 2025 (contre 2 fois dans les années 2000).
  • 8 170 dinars : revenu par habitant en 2025, équivalent à celui de 2017.
  • 12850 dinars : revenu par habitant en parité de pouvoir d’achat, au niveau de 2014.

« Les Tunisiens n’ont pas retrouvé leur niveau de vie d’il y a huit ans. » — Hechmi Alaya

La faiblesse de la demande intérieure freine la transmission inflationniste de la masse monétaire. Mais elle traduit surtout un appauvrissement généralisé.

Une stabilité apparente, déséquilibres profonds

Hechmi Alaya alerte : « Ce n’est pas l’inflation qui est maîtrisée, c’est la demande qui est étouffée. » La Tunisie vit une illusion de stabilité, masquant une fragilité monétaire et sociale. Sans réforme du Policy-mix, le risque d’un retour brutal de l’inflation reste entier.

(Source : Ecoweek numéro 41 du 9 novembre 2025)

EN BREF

  • L’inflation officielle recule, mais les indicateurs masquent une hausse réelle des coûts supportés par les ménages.
  • La masse monétaire progresse à deux chiffres, portée par le financement de l’État plutôt que par l’économie productive.
  • Le crédit se concentre sur les besoins publics, marginalisant les entreprises et les investissements.
  • La demande intérieure reste faible, freinant la transmission des hausses monétaires.
  • Cette stabilité apparente cache des déséquilibres profonds et un risque de retour inflationniste.

L’article Inflation en Tunisie : des chiffres rassurent…d’autres inquiètent est apparu en premier sur WMC.

Septembre 2025 : les lettres de change dopent l’activité financière (BCT)

En matière de télécompensation, le nombre des opérations menées par lettres de change a enregistré, à fin septembre 2025, une hausse remarquable de 160% par rapport à la même période de l’année écoulée pour atteindre 3,4 millions de lettres, représentant une enveloppe globale de 39,78 milliards de dinars, selon le bulletin « Paiements en chiffres », publié vendredi 21 novembre par la Banque centrale de Tunisie (BCT).

Par contre, le nombre des opérations effectuées par chèques a régressé de 67,9 % à 5,9 millions de chèques, soit un montant total de 40,212 milliards de dinars.

A noter que le taux de rejet des lettres de change et des chèques s’élève respectivement à 10,2 % et 2,2 %.

Selon les données de la BCT, les virements sont en hausse de 10,2 % à 28,1 millions d’opérations, mobilisant une enveloppe de 58 milliards de dinars.

 La BCT fait état, ainsi, de l’accroissement du nombre de cartes bancaires octroyées aux Tunisiens de 6,4 %, à 5:843 millions cartes.

Quant au nombre de distributeurs automatiques (DAB/GAB), il a régressé de 0,5 %, à 3 290 appareils.

Pour ce qui est des opérations d’E-paiement et de paiement de proximité (TPE), elles ont enregistré une hausse en nombre respectivement de 19 % (à 14,1 millions d’opérations) et de 16,3 % (à 34,8 millions d’opérations), à fin septembre 2025.

S’agissant des sites marchands actifs, ils ont enregistré une hausse de 2 % à 1 148 sites par rapport au 31 décembre 2024. Le nombre de TPE (terminal de paiement électronique) installés a progressé, quant à lui, de 9,2 %, à 42,8 mille appareils.

L’article Septembre 2025 : les lettres de change dopent l’activité financière (BCT) est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Bourse de Tunis : le Tunindex clôture vendredi sur une progression de 0,52%

« Le marché boursier a clôturé la séance de vendredi, 21 novembre 2025, du bon pied. L’indice de référence a pris +0,52% à 13262,04 points, dans un volume soutenu de 9,5 MDT », selon l’analyse de l’intermédiaire en Bourse, Tunisie Valeurs. Et de préciser qu’aucune transaction de bloc n’a été réalisée sur la séance.

Sans faire l’objet de transactions sur la séance, le titre SIPHAT s’est adjugé la meilleure performance de la cote, signant une progression de 4,5% à 7,780 D.

 Le titre Tuninvest a inscrit une avancée de 4,5% à 38,750 D. La valeur a été transigée à hauteur de 54 mille dinars sur la séance.

Le titre Somocer a accusé la plus forte baisse de la séance. L’action du spécialiste en céramique s’est effritée de 4,4% à 0,430 D, dans un volume très réduit de 3 mille dinars.

 Le titre SIAME a, lui aussi, terminé la séance sur une note morose. Dans un volume limité de 7 mille dinars, l’action a reculé de 4,3% à 2,480 D.

 Le titre SAH Lilas s’est adjugé le volume le plus élevé de la séance. L’action a gagné 1,1% à 13,500 D en animant le marché avec des capitaux de 1,6 MDT.

Avec TAP

L’article Bourse de Tunis : le Tunindex clôture vendredi sur une progression de 0,52% est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Financements étrangers des associations : 5 signaux d’alerte relevés par la Cour des comptes

JugeLa première présidente adjointe de la Cour des comptes, Fadhila Gargouri, a révélé que de nombreuses associations ont bénéficié de financements étrangers importants. Elle a précisé que l’État ne dispose pas d’un système d’information complet pour connaître le volume réel de ces fonds. Elle a appelé à une révision du cadre juridique régissant les associations afin d’assurer un suivi et un contrôle effectif de leurs activités.

Un appel à renforcer le contrôle

Selon elle, les enquêtes de la Cour montrent l’absence d’outils de recensement centralisé, empêchant une visibilité précise sur les ressources externes. Elle estime nécessaire d’adapter les règles pour garantir la transparence et prévenir les risques liés à l’utilisation de ces financements.

Les députés interrogent la portée des rapports

Lors de la séance conjointe entre les deux chambres du Parlement consacrée à la mission de la Cour des comptes dans le cadre du projet de loi de finances 2026, plusieurs députés ont demandé des éclaircissements sur le devenir des audits visant certaines associations et partis. Ils ont souligné le manque de caractère contraignant des rapports, ce qui favoriserait, selon eux, la répétition des dépassements.

Un rappel sur l’intégrité et le cadre légal

Gargouri a réaffirmé l’intégrité des juges, agents et greffiers de la Cour. Elle a indiqué que les rapports sont élaborés conformément à la loi et aux normes internationales, qui fixent un délai maximal de publication. La Cour finalise actuellement le budget 2023 et transmettra son rapport avant la fin de l’année.

EN BREF

  • La Cour des comptes signale des financements étrangers d’un volume jugé préoccupant.
  • Les montants déclarés soulèvent des questions de transparence et de traçabilité.
  • Les mécanismes de contrôle apparaissent insuffisants selon les premiers constats.
  • Certaines institutions bénéficient de fonds sans reporting complet.
  • L’instance recommande un renforcement du suivi et une clarification des procédures.

L’article Financements étrangers des associations : 5 signaux d’alerte relevés par la Cour des comptes est apparu en premier sur WMC.

❌