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Voix, dialectes, santé : l’IA égyptienne s’enracine dans le réel

Le 21 novembre 2025, à la Cité de la culture de Tunis, l’Égypte a affiché avec force son ambition de bâtir une intelligence artificielle souveraine, profondément enracinée dans sa langue, sa culture et ses besoins nationaux. Lors du Forum MED IA, Deena Hassan, du ministère égyptien des Communications et des Technologies de l’information, a détaillé la stratégie du pays : développer ses propres modèles et technologies pour faire émerger une IA méditerranéenne fondée sur la pluralité culturelle et l’innovation locale, dans le cadre du panel intitulé l’intelligence artificielle méditerranéenne : enjeux d’ancrage, de pluralité et de responsabilité.

L’Égypte avance désormais comme un pays déterminé à maîtriser et produire ses propres technologies d’intelligence artificielle. C’est ce qu’a affirmé avec force Deena Hassan, rappelant qu’une décision stratégique a été prise il y a quelques années : passer du statut de simple utilisateur de technologies étrangères à celui de développeur. Cette orientation s’est traduite en 2020 par la première édition de la stratégie nationale pour l’intelligence artificielle et par la création du Centre d’innovation appliquée, structure opérationnelle du ministère chargée de concevoir des solutions innovantes fondées sur des technologies émergentes afin de répondre aux défis nationaux. L’Égypte revendique une approche résolument ancrée dans son contexte local.

Les ingénieurs égyptiens ont développé des modèles d’IA adaptés aux réalités du pays en commençant par poser les fondations linguistiques nécessaires. Le moteur de reconnaissance vocale mis au point ne se limite pas à l’arabe standard moderne partagé à l’échelle du monde arabophone. Il intègre également l’ensemble des variantes dialectales égyptiennes. Qu’il s’agisse du dialecte de la capitale, le plus largement parlé, ou de ceux du Sinaï, du sud et du nord du pays, chacun est représenté avec la volonté d’inclure toute la diversité linguistique nationale.

Les usages issus de ces technologies se déploient déjà dans plusieurs secteurs clés. Dans les tribunaux, le moteur de reconnaissance vocale est utilisé pour transcrire automatiquement les audiences et consigner précisément les déclarations des juges, des défendeurs et des avocats. Cette innovation met fin à des pratiques héritées du passé où la transcription reposait sur un travail entièrement manuel, ce qui apporte au système judiciaire une rapidité et une fiabilité nouvelles. La traduction automatique constitue un autre axe majeur de développement.

Le moteur conçu par les équipes égyptiennes traduit l’arabe standard et l’arabe dialectal égyptien vers quarante langues européennes et asiatiques. À côté du modèle généraliste, des versions spécialisées sont créées selon les domaines afin de préserver et renforcer la transmission du patrimoine culturel et des savoirs nationaux. En parallèle, la technologie de synthèse vocale occupe une place croissante. Elle a été mise en œuvre à l’international en août 2023 lors des championnats du monde d’athlétisme de Budapest, où elle a permis de fournir des informations adaptées aux visiteurs arabophones grâce à une voix artificielle issue des travaux égyptiens.

Pour Deena Hassan, la clé réside dans l’existence de moteurs et de modèles effectivement localisés, construits à partir de données linguistiques nationales. Cette condition ouvre la voie à une multiplication de cas d’usage, particulièrement dans tous les domaines où l’expression des émotions est culturellement sensible. Elle souligne que les émotions ne se manifestent ni ne se formulent de la même manière selon les cultures, ce qui rend indispensable une IA capable de comprendre ces nuances. Cette préoccupation se retrouve au cœur des projets menés dans le secteur de la santé. L’Égypte développe des outils de diagnostic du cancer du sein fondés sur l’analyse d’images mammographiques collectées spécifiquement auprès de femmes égyptiennes.

Si les équipes travaillent également sur les troubles physiques, elles étendent désormais leur action à la santé mentale, un champ où la dimension culturelle joue un rôle décisif. Les recherches portent sur la création d’un agent conversationnel capable de détecter des signes de dépression ou d’anxiété grâce à une analyse fine des échanges verbaux. L’objectif est de proposer un outil de dépistage qui, en cas d’indicateurs préoccupants, oriente le patient vers un professionnel de santé pour un diagnostic formel. Deena Hassan insiste sur ce point : chaque individu exprime ses émotions de manière singulière, façonnée par sa culture, et c’est précisément cette réalité que l’Égypte veut intégrer dans ses technologies d’intelligence artificielle.

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IA en langue arabe : un chantier freiné par la pénurie de données dialectales

Comment développer une intelligence artificielle en langue arabe quand les dialectes qui font vivre cette langue au quotidien demeurent invisibles sur le web et que les talents formés fuient vers d’autres horizons ? Lors du panel « L’intelligence artificielle méditerranéenne : enjeux d’ancrage, de pluralité et de responsabilité » organisé dans le cadre du Forum MED IA le 21 novembre 2025, Wissam Antoun, doctorant au sein de l’équipe Almanach au Liban, a exposé le paradoxe d’une région qui dispose d’une richesse linguistique considérable mais peine à la transformer en souveraineté numérique, coincée entre l’inaccessibilité des données dialectales, des budgets académiques dérisoires et une hémorragie des compétences.

Le constat de départ demeure inchangé depuis les travaux pionniers menés entre 2020 et 2021. Lorsque Wissam Antoun et son équipe ont lancé les premiers modèles AraBERT, puis développé une version arabe de GPT-2 en réponse aux modèles multilingues de Google, ils défendaient déjà la nécessité d’un modèle centré exclusivement sur la langue arabe, sans dilution avec d’autres idiomes. Cette conviction s’est heurtée à un obstacle qui perdure aujourd’hui avec la même acuité : l’absence de données reflétant la diversité dialectale des pays arabes.

Les données en arabe standard moderne abondent relativement, mais les dialectes demeurent invisibles dans l’espace numérique ouvert. Cette carence ne relève pas d’un manque d’existence de ces contenus, mais de leur localisation. Les dialectes vivent sur les réseaux sociaux, dans les émissions télévisées, les interviews et les diffusions publiques, autant de contenus qui appartiennent aux sociétés de radiodiffusion publique ou aux entreprises privées. L’équipe de recherche, limitée en effectifs et en moyens, n’a pas pu accéder aux journaux des différents pays. Les journaux égyptiens intégrés au corpus ne reflétaient d’ailleurs pas l’arabe dialectal recherché, illustrant l’écart entre la langue écrite standardisée et les pratiques orales réelles.

Cette situation appelle une démarche de licenciement des données auprès de fournisseurs d’intelligence artificielle souverains, soulevant directement la question de la souveraineté numérique et de l’exploitation de ces ressources pour renforcer la culture et l’identité propres. Wissam Antoun a articulé cette ambition autour de trois niveaux distincts de souveraineté, constituant autant d’étapes progressives vers l’autonomie technologique.

Le premier niveau, qu’il juge le plus facilement atteignable, consiste simplement à posséder ses données et à contrôler leur traitement sur son propre territoire ou sous sa propre supervision. Cette étape fondamentale établit les bases d’une maîtrise minimale mais essentielle des ressources informationnelles.

Le deuxième niveau implique de posséder au moins le processus d’affinage des modèles, c’est-à-dire la capacité d’adapter des modèles fondamentaux open source aux besoins et dialectes locaux. Wissam Antoun a salué l’approche égyptienne qui illustre précisément cette démarche en modifiant des modèles existants pour y injecter l’histoire, la culture, la langue et les dialectes du pays. Cette étape présente l’avantage d’être relativement accessible car elle ne nécessite pas une puissance de calcul considérable, rendant possible sa mise en œuvre à l’échelle nationale.

Le troisième niveau représente le défi le plus complexe : posséder la création même du modèle fondamental. Le chercheur a rappelé qu’à ses débuts dans ce domaine, il travaillait sur des modèles de 1,5 milliard de paramètres, considérés aujourd’hui comme modestes alors qu’ils étaient jugés importants à l’époque. Passer à ce niveau de modèles fondamentaux représente un effort colossal qui doit être entrepris au moins à l’échelle d’un pays pour collecter les données nécessaires. L’acquisition des processeurs graphiques et de la puissance de calcul requise doit même se faire à l’échelle régionale, tant l’investissement est considérable et nécessite une prise de conscience collective.

Au-delà des infrastructures et des données, la question du talent occupe une place centrale dans cette équation. Wissam Antoun a souligné que la création de ces modèles, bien qu’étiquetée comme relevant de l’informatique, s’apparente davantage à une alchimie informatique. Le processus exige une expérimentation considérable, des millions d’échecs, et la capacité de se permettre ces tâtonnements pour progresser. Une fois qu’un talent a été formé, a appris de ces erreurs et s’est développé, sa rétention locale devient cruciale. Sans cela, le risque est grand de voir ce talent partir travailler ailleurs et faire bénéficier d’autres entités de l’investissement consenti dans sa formation, vidant ainsi la région de ses compétences les plus précieuses précisément au moment où elle en aurait le plus besoin pour construire sa souveraineté numérique.

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De la charte à l’action : l’IA au service de l’égalité

Lors du panel « L’intelligence artificielle méditerranéenne : enjeux d’ancrage, de pluralité et de responsabilité » organisé le 21 novembre 2025 à la Cité de la Culture à Tunis dans le cadre du Forum MED IA, Cristina Lunghi, déléguée générale du fonds de dotation Arborus en France, a présenté l’intelligence artificielle comme un levier d’inclusion et d’égalité. Elle a détaillé des outils concrets et des certifications internationales qui permettent de prévenir les biais algorithmiques et guident les organisations vers une IA responsable.

Fondatrice d’une ONG spécialisée depuis trente ans dans l’égalité et l’inclusion, Cristina Lunghi a développé une certification internationale présente dans cinquante-six pays, qui intègre désormais un volet spécifique à l’IA inclusive. Elle a intensifié son engagement dans ce domaine il y a un peu plus de cinq ans, après qu’Amazon et Google ont révélé des biais dans leurs algorithmes de recrutement et que des banques aux États-Unis ont refusé des cartes de crédit aux femmes en raison de plafonds financiers qu’elles n’atteignaient pas. Ces incidents l’ont poussée à veiller à ce que l’intelligence artificielle ne compromette pas les années de travail qu’elle a consacrées à l’égalité dans les entreprises et dans la société.

La pandémie de Covid-19 a accéléré le développement de l’IA, que les gens ont utilisée pour regarder des contenus sur les plateformes de streaming, acheter de la nourriture, travailler à distance et maintenir le lien avec leurs proches. Face à cette évolution, Cristina Lunghi a choisi, avec le groupe Orange, fondateur de sa fondation et partenaire historique, de transformer l’IA en un accélérateur de l’égalité plutôt qu’en un facteur de discrimination, en se dotant d’outils concrets. Elle a lancé la première initiative en créant la Charte internationale pour une IA inclusive, qu’elle a élaborée avec le ministère du Numérique français et la Commission européenne et présentée en plein confinement. Cette charte sensibilise et propose des principes directeurs aux entreprises, organisations non gouvernementales et administrations afin de guider leurs pratiques vers l’inclusion.

Cent cinquante-six entités ont signé la charte et participent à un club de travail qui aborde des thématiques variées telles que la ville intelligente, le bâtiment durable, le cyberharcèlement et le recrutement inclusif. Cristina Lunghi a intégré le volet IA inclusive à la certification internationale sur l’égalité et l’inclusion, ce qui permet d’auditer tous les aspects des ressources humaines utilisant des algorithmes pour vérifier leur inclusivité. Elle a illustré ces travaux avec un exemple concret chez Orange, où l’IA dirigeait jusqu’alors le bouquet télévisé sport, notamment le football, uniquement vers les hommes. Après qu’Orange a corrigé ce biais, l’entreprise a constaté un retour sur investissement, car les femmes intéressées par le football se sont abonnées au service.

Elle a également mis en garde contre les dérives possibles lorsque l’IA circule sans vigilance, citant un exemple avec ChatGPT. Lors des trente ans d’Arborus le 3 juin dernier, elle a rédigé un manifeste en prévision de la directive européenne sur l’égalité salariale, proposant la création d’un fonds solidaire pour l’égalité et l’inclusion. ChatGPT a modifié la formulation en remplaçant ce terme par Fonds social européen d’investissement, parmi d’autres erreurs similaires. Selon Cristina Lunghi, ces incidents soulignent l’importance de normes claires et d’outils de gouvernance pour permettre à l’IA de devenir un vecteur réel d’inclusion, de responsabilité et de respect de l’égalité.

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IA : combler le fossé linguistique pour un développement inclusif

Face à des grands modèles de langage dominés par l’anglais et le mandarin, la Méditerranée risque-t-elle de rester à la marge de la révolution de l’intelligence artificielle ? C’est la question que Kheira Boulhila a soulevée le 21 novembre 2025 lors du panel « L’intelligence artificielle méditerranéenne : enjeux d’ancrage, de pluralité et de responsabilité » au Forum MED IA, insistant sur la nécessité de combler les déséquilibres linguistiques et de renforcer la connaissance de l’IA au sein des directions d’entreprise.

Plus de 80 % des grands modèles de langage reposent sur des données en anglais et en mandarin, alors que le monde compte près de sept mille langues. Ce constat, qu’a souligné Kheira Boulhila, senior Tech Leader spécialisée en solutions logicielles, met en évidence un déséquilibre majeur : ces outils, censés refléter la société, n’en représentent qu’une fraction. Il devient urgent, selon elle, de corriger cette asymétrie pour que l’intelligence artificielle puisse devenir un miroir véritablement pluriel de la société.

Pourtant, la région méditerranéenne possède des atouts considérables pour s’imposer dans ce domaine. Chaque année, plus d’un demi-million de diplômés sortent des écoles scientifiques et techniques locales, offrant un vivier de talents qualifiés, même si certains choisissent de poursuivre leur carrière à l’étranger. La région bénéficie également d’infrastructures solides, avec de nombreux centres de données en Tunisie, au Maroc et en Égypte, reliés par des câbles sous-marins à très haut débit. Ces installations constituent un socle technologique stratégique. À cela s’ajoutent des programmes gouvernementaux ambitieux qui placent l’intelligence artificielle au cœur des stratégies de transformation des pays méditerranéens.

Kheira Boulhila a insisté sur l’importance cruciale de la formation et de la compréhension de l’intelligence artificielle. Si le sujet fait l’objet de nombreuses conférences et discussions, il existe encore une méconnaissance réelle des enjeux de l’IA. Selon elle, cette formation doit commencer au sommet des entreprises : l’intelligence artificielle n’est pas uniquement un sujet technique, mais un moteur de transformation profonde qui concerne l’ensemble des équipes de direction, du directeur général au responsable marketing ou aux ressources humaines.

Pour acquérir cette expertise, l’intervenante recommande l’utilisation de plateformes de formation déjà disponibles, comme Coursera, mais aussi d’autres dispositifs en ligne permettant d’acquérir des connaissances fondamentales avant de les compléter par des formations plus spécialisées. Cette approche, souligne-t-elle, est essentielle pour que l’IA devienne un levier de développement et de responsabilité dans la région méditerranéenne.

 

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 L’éthique au cœur de l’IA méditerranéenne

Saida Belouali, Professeure en éthique de l’IA à l’université Mohammed Premier et fondatrice de l’Africaya Institute, a lancé un vibrant appel : l’intelligence artificielle méditerranéenne doit refléter la diversité et la complexité de la région. Selon elle, il ne s’agit plus de se contenter d’être de simples consommateurs de technologies, mais de développer des intelligences artificielles profondément enracinées dans les réalités locales, capables de transformer la richesse culturelle et linguistique de la Méditerranée en un atout stratégique à l’échelle mondiale. Retour sur son intervention lors du panel « L’intelligence artificielle méditerranéenne : enjeux d’ancrage, de pluralité et de responsabilité » au Forum MED IA, le 21 novembre 2025 à la Cité de la Culture.

En clôture des interventions, Saida Belouali a insisté sur la nécessité de revenir aux fondamentaux et de résoudre d’abord des débats conceptuels avant toute avancée technologique. Selon elle, il est crucial de définir sémantiquement ce que recouvre l’« IA méditerranéenne » et de la « désancrer » d’une vision abstraite qui la ferait apparaître neutre et objective. La standardisation, a-t-elle rappelé, est précisément le terreau des biais, préjugés et autres problèmes éthiques qui jalonnent le développement de l’intelligence artificielle.

Pour Belouali, désancrer l’IA, c’est se rappeler qu’il s’agit avant tout de calculs produits par des industriels, financés par des investisseurs et guidés par des logiques concurrentielles. Mais c’est aussi comprendre la Méditerranée comme un espace pluriel, multilingue et multi-culturel, où coexistent plus de quatre-vingts langues et dialectes, une multitude de cosmologies et d’héritages religieux et culturels, et des valeurs évoluant différemment selon les pays depuis soixante-dix ans. Construire une IA méditerranéenne, a-t-elle souligné, nécessite d’identifier ce socle commun capable de servir de fondement à une intelligence artificielle représentative et responsable.

La question des investissements et des responsabilités économiques est également centrale. Alors que la Méditerranée ne représente que 4,4 % de l’investissement global en IA, la majeure partie revient à la France et à Israël. Belouali a rappelé qu’il faut « désancrer certains mythes » et admettre que la région subit des risques sans bénéficier pleinement des opportunités. Entre janvier 2024 et janvier 2025, l’Observatoire des incidents et dangers de l’IA de l’OCDE a enregistré une augmentation de 1538 % des incidents liés à l’IA. Pour la Méditerranée, ce chiffre se traduit par 11 % des incidents en juillet 2025, alors même que sa contribution à l’investissement global reste marginale.

La professeure a conclu en appelant à une mobilisation urgente pour créer une intelligence artificielle méditerranéenne, « une IA qui nous ressemble », capable de transformer la pluralité de la région en force et de placer la Méditerranée sur la carte mondiale de l’innovation technologique tout en respectant les principes éthiques.

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Les lampions se sont éteints sur la 2ème édition du FMIA

Le Forum méditerranéen de l’IA clôture sa 2e édition à Tunis en confirmant la Méditerranée comme un acteur clé de l’IA éthique, durable et inclusive.

La 2e édition du Forum méditerranéen de l’Intelligence artificielle (FMIA), organisée sous l’égide du ministère tunisien des Technologies et de la communication et du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères (Délégation interministérielle à la Méditerranée), s’est achevée ce 21 novembre 2025 à la Cité de la Culture de Tunis.

Avec plus de 3 000 participants, cette édition a confirmé la Tunisie comme un hub régional de l’IA en Méditerranée, un espace où se construisent des solutions innovantes, durables et au service de l’Humain.

Des solutions concrètes pour les défis méditerranéens

Pendant deux jours, chercheurs, entrepreneurs, jeunes talents et décideurs ont présenté des projets concrets pour répondre aux enjeux régionaux :
• Gestion de l’eau et du climat : des modèles d’IA pour optimiser les ressources hydriques et prédire les sécheresses.
• Agriculture intelligente : des outils pour aider les agriculteurs à s’adapter au changement climatique.
• Santé et éducation : des plateformes de télémédecine et d’apprentissage personnalisé.

Un parcours Business inauguré par Nadia HAI, déléguée interministérielle à la Méditerranée, a permis de mettre en relation plus de 100 start-ups et entreprises du secteur de l’IA et d’annoncer le démarrage d’un Fonds Équipe France « IA en Méditerranée » de 2 millions d’euros pour positionner la rive sud de la Méditerranée comme un pôle stratégique en intelligence artificielle, en structurant un écosystème dynamique favorisant l’innovation, l’entrepreneuriat et la collaboration régionale et accompagner les acteurs émergents de l’IA dans cinq pays de la région (Maroc, Algérie, Tunisie, Egypte, Liban).

Les lauréats du Hackathon Talents Tunisie, dont les projets en IA pour l’éducation et l’environnement ont été mis à l’honneur, illustrant le dynamisme des jeunes innovateurs tunisiens et méditerranéens.
« Ces deux jours ont démontré que la Méditerranée regorge de solutions innovantes, portées par des jeunes talents de toute la région et dopées par la connectivité du bassin méditerranéen », a souligné S. Exc. Mme Anne Guéguen.

Prochaine édition en 2026 : vers une Méditerranée encore plus innovante

Les organisateurs ont annoncé que la 3e édition du FMIA se tiendra en 2026 à Marseille.

À propos du Forum méditerranéen de l’Intelligence artificielle (FMIA) : https://fmia.ai/

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IA : une chance historique pour le monde méditerranéen, dixit Karim Beguir

Karim Beguir, CEI d’InstaDeep, qu’on ne présente plus, assure que « l’IA n’est plus une promesse, elle change déjà nos économies ». Il s’exprimait ainsi lors du Forum méditerranéen de l’IA qui se tient à Tunis les 20 et 21 novembre 2025. Y participent près de 600 acteurs du secteur, dont l’ancien ministre du Tourisme, Mehdi Haouas, rapportent nos confrères de Managers.

Il qualifie le moment d’historique pour la zone méditerranéenne, avec un chiffre clé à l’appui. En effet, il souligne que les capacités des systèmes d’intelligence artificielle progressent de manière exponentielle, dont certaines dépassent même 99,9 % des performances humaines. Le patron d’InetaDeep précise que cette accélération s’explique par un triptyque unique : explosion des données; puissance de calcul nouvelle génération; et modèles capables de créer eux-mêmes leurs successeurs.

Et en termes de retombées économiques, Karim Beguir affirme qu’elles sont immenses. La preuve est qu’une petite équipe peut désormais produire autant qu’une centaine de personnes. Ce qui ouvre donc des perspectives inédites pour les startups et pays émergents, écrit Managers.

Concernant le bassin méditerranéen en général et de l’Afrique du Nord en particulier, le CEO d’InstaDeep estime qu’ils possèdent également un « atout stratégique » qu’est l’énergie solaire. Laquelle est à même d’alimenter des data centers compétitifs destinés notamment à l’Europe. Inutile de souligner que ces derniers sont des véritables énergivores. Avec des infrastructures comme le câble Medusa– le plus vaste réseau de fibre optique sous-marine de la Méditerranée- et des alliances Nord-Sud, la région pourrait bâtir les data centers les plus performants au monde.

Pour finir, Karim Beguir appelle donc à une convergence/partenariat public-privé pour transformer les atouts méditerranéens en croissance durable. Avec la maturité des technologies et l’énergie renouvelable disponible, « le bassin méditerranéen a une opportunité historique de prendre l’avantage », conclut-il.

Espérons qu’il sera entendu par les décideurs des différents pays méditerranéens.

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L’UBCI, partenaire du Global AI Congress Africa 2025

L’UBCI annonce son Partenariat avec le Global AI Congress Africa (GAICA 2025), le plus grand rassemblement africain dédié à l’Intelligence Artificielle. Il se tiendra du 17 au 19 novembre 2025 à NOVATION CITY à Sousse.

En tant que banque de référence, l’UBCI mise sur l’IA pour renforcer son agilité et son innovation.

 GAICA 2025 : l’épicentre de l’IA en Afrique

Le GAICA 2025 réunit des experts mondiaux de l’IA, des innovateurs africains, des investisseurs et des startups pour développer des solutions IA répondant aux besoins spécifiques du continent.

L’IA, accélérateur de la transformation

En soutenant cette initiative majeure, l’UBCI vise à accélérer son adoption de l’Intelligence artificielle, consolider son positionnement d’acteur financier innovant, et contribuer au rayonnement de la Tunisie dans l’écosystème technologique africain. L’UBCI soutient également les « Tunisian AI Awards 2025 », organisés en marge du GAICA, confirmant ainsi son engagement durable en faveur de l’innovation et des talents tunisiens dans le domaine de l’IA.

Communiqué

 

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Incident chez Cloudflare : une partie du web mondial privée d’internet

Certains d’entre vous ont dû s’apercevoir des lenteurs dans la navigation, ou bien des mentions “site inaccessible“, etc. La faute : une panne majeure survenue chez Cloudflare, vers midi ce 18 novembre 2025.

Selon plusieurs médias (épargnés), X, Feedly, Marmiton et autre Doctissimo ont été touchés par cette panne dont l’origine reste pour le moment inconnue.

Il faut noter que la plateforme Cloudflare est décrite comme un « pilier de la sécurité et de la performance du web, et assure habituellement la protection contre les attaques DDoS, l’optimisation du trafic et la disponibilité de millions de sites », écrit BFMT Tech. « Sa défaillance provoque mécaniquement une onde de choc planétaire : lorsqu’un acteur aussi central tombe, ce sont des pans entiers d’Internet qui deviennent inaccessibles ».

Selon Jackie Dutton, directeur de la cybersécurité de Cloudflare, «… la société a observé un pic inhabituel de trafic sur un des services de Cloudflare à 12 h 20, heure française ».

Et de poursuivre : « Le réseau de Cloudflare a rencontré des erreurs. Nous ne savons pas encore ce qui a causé ce pic de trafic inhabituel. Nous sommes tous mobilisés pour faire en sorte que le trafic soit assuré sans erreur. L’urgence première étant de restaurer l’activité. »

BFMTV Tech&Co fait état d’un statut dédié publié selon lequel Cloudflare indique qu’à 12 h 48, heure française, « avoir relevé une dégradation de sa qualité de service internet. A 14 h 09, le problème semblait être identifié et un correctif était en cours de déploiement. Depuis les ingénieurs de la société travaillent à restaurer le fonctionnement des différents services pour que les sites et applications soient à nouveau accessibles ».

Aux dernières nouvelles, il paraît qu’ils sont parvenus à résoudre la panne.

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Grands-parents accros : entre dépendance et lien social numérique

Alors que la dépendance  des enfants et jeunes à leur smartphone et aux réseaux sociaux est devenue « The » phénomène majeur,  leurs grands-parents s’y mettent aussi. En effet, de plus en plus, ils passent davantage de  temps devant  leur téléphone.  Même si cette  dépendance  est du moins invisible.  Selon une étude menée par le laboratoire Technologie et vieillissement de l’hôpital McLean, au sein de la faculté de médecine de Harvard, il a été révélé que  les habitudes numériques touchent désormais les personnes âgées.

Chez ces dernières, l’usage accru des écrans et des smartphones  est devenu une évidence. Cela dit, on peut le comprendre, car pour ces septuagénaires, utiliser son smartphone  contribue à briser l’isolement social. Ce qui facilite le maintien du lien avec leurs proches via les appels vidéo, les réseaux sociaux ou la consultation d’informations. Cette interaction numérique peut donc avoir des effets positifs, favorisant le bien-être émotionnel et la stimulation cognitive.

 

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Ooredoo Tunisie relance son initiative nationale de reforestation

Tunis, Novembre 2025 — Dans le cadre de son programme RSE « Tounes T3ich », Ooredoo Tunisie annonce la poursuite et le renforcement de ses efforts environnementaux à travers la relance d’une vaste campagne dédiée à la reforestation et à la restauration des espaces naturels touchés par les incendies.

En 2023, Ooredoo a lancé une première opération majeure avec la reforestation de 70 hectares à Bargou, une zone sévèrement frappée par les feux de forêt. L’initiative a obtenu un écho très positif et a valu à l’entreprise une reconnaissance nationale en matière de RSE.

En 2024, Ooredoo a dévoilé un nouveau projet ambitieux portant sur 100 hectares à Béja, également fortement endommagée par les incendies. À ce jour, 100 hectares ont été reboisés entre Bargou et Béja, représentant une étape clé dans cet engagement pluriannuel.

Cette année, Ooredoo poursuit son action avec la reforestation supplémentaire de 30 hectares dans la région de Béja, affirmant ainsi sa volonté de contribuer activement aux efforts nationaux de restauration forestière.

Une campagne environnementale renouvelée

À l’approche de la Journée Nationale de l’Arbre, et dans un contexte marqué par une forte préoccupation environnementale, Ooredoo lance une nouvelle campagne pour sensibiliser à la nécessité urgente de restaurer les zones ravagées par les incendies.

Cette campagne vise à mobiliser le public, renforcer l’engagement citoyen et mettre en lumière les efforts continus de l’entreprise pour soutenir la nature tunisienne.

« La restauration des zones détruites par les incendies est un impératif national et un engagement que nous assumons avec responsabilité », souligne Mansoor Rashid Al-Khater, CEO de Ooredoo Tunisie. « À travers notre programme RSE Tounes T3ich, nous soutenons des actions concrètes pour redonner vie à nos forêts. Ensemble, nous pouvons bâtir un avenir plus vert pour la Tunisie. »

Ooredoo Tunisie continuera de renforcer ses initiatives environnementales dans le cadre de « Tounes T3ich », en collaboration avec les autorités nationales et les partenaires locaux, afin de préserver la biodiversité et restaurer les zones sinistrées. L’entreprise affirme plus que jamais son rôle d’acteur engagé pour un futur durable et résilient.

Lien Video : https://www.youtube.com/shorts/bUWMw3Iz0oU?feature=share

 

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