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Everyday Tunisians : Dina, en la quiétude de l’église grecque

Avec dévouement, Dina sert l’église Saint-Georges depuis plusieurs années. Grecque de naissance, elle vit en Tunisie auprès de son époux et ses quatre enfants.

Entre deux cultures, elle remonte jusqu’à ses sources dès qu’elle dépasse le seuil de l’église grecque-orthodoxe. Entre les luminaires et les merveilleuses icônes, elle y retrouver une oasis de grécité au cœur de Tunis.

Serviable et dévouée, Dina a toujours les mots qu’il faut pour expliquer une tradition immémoriale ou raconter une page de l’histoire de cette église fondée en 1901.

Dans un silence serein et la clarté feutrée qui sied à un lieu de culte, elle égrène les jours comme les grains d’un chapelet et, à voix basse, psalmodie des prières et des bénédictions.

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Everyday Tunisians : Inna Bouchnak et la passion de la danse classique

Venue de Biélorussie, Inna Bouchnak a adopté la Tunisie où elle vit depuis de longues années auprès de son musicien d’époux.

Tunisienne de la diversité, elle consacre tout son temps à l’école de danse Serguei Diaghilev dont elle est la principale animatrice.

Avec la danse pour passion, Inna a contribué à l’apprentissage de nombreux jeunes talents à qui elle inculque la précision du geste, le bon maintien et un zeste de grâce aérienne dont elle a le secret.

Son violon d’Ingres, c’est bel et bien la danse et elle lui donne toute son énergie. Au service des jeunes et de la chorégraphie, cette Tunisienne d’origine biélorusse, maintient à sa manière, la longue tradition de la danse classique et moderne en Tunisie.

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Everyday Tunisians : Moudir, icône de l’Oiseau bleu

Tout le monde l’appelle « Moudir » et ce surnom vient de ses jeunes années à l’Oiseau bleu. En ce temps, Fathi arrivait vers midi et prenait directement son poste de maître d’hôtel.

Toujours tiré à quatre épingles, un quotidien francophone sous le bras, il en imposait tant à ses collègues qu’ils lui ont choisi ce surnom qui veut dire « le directeur ».

Depuis, il raconte cette anecdote avec la fierté des enfants de la balle qui ont su relever les défis de la vie. Car Fathi a fait ses premiers pas comme plongeur au Pirate à Sidi Bou Said. Il se retrouvera ensuite à l’hôtel Tour Khalef à Sousse puis posera ses valises à l’Oiseau bleu, au Kram, il y a maintenant une quarantaine d’années.

Recruté comme plongeur, on lui confia des tâches subalternes à la cuisine où il finit par s’avérer un expert ès hors d’oeuvres. Efficace, on lui assigna aussi le le plat du jour et d’autres missions.

De fil en aiguille, Fathi se retrouva barman et lorsque l’un des chefs de rang s’absenta pour une longue maladie, il le remplaça dans la salle.
Depuis, il a obtenu tous ses galons et, après son tandem avec Khemais, il fait aujourd’hui équipe avec son collègue Khaled.

Toujours élégant et roublard, il est très apprécié par la clientèle de l’Oiseau bleu qui suit ses conseils avertis et partage ses éclats de rire.

Enfant du Kram, il garde en lui, la nostalgie de ce bout de littoral, entre le Bikini, le Beau Rivage et les guinguettes de la banlieue proche.

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Everyday Tunisians : Salah et le grill de souk El Sakkajine

Au souk El Sakkagine qui se trouve entre les drapiers et les artisans selliers, Salah est connu de tous mais sous le prénom de Mourad. Il porte bien ses deux prénoms et, dans une noria de gestes, il grille à la perfection poissons et côtelettes d’agneau au célèbre restaurant El Abed.

Cette enseigne de la médina de Tunis a une longue histoire qui commence en 1953. Il y a plus de soixante-dix ans, deux compères, de véritables frères, avaient fondé ce restaurant.

Aujourd’hui, Mohamed Salah El Abed et Hassen Gharbi ne sont plus là et ce sont Fathi et Tarek, leurs fils respectifs qui entretiennent la flamme.

Imperturbable devant son grill, Salah veille à la cuisson des produits qui ont fait la réputation de cette enseigne où l’on vient de loin pour goûter les grillades.

Plusieurs heures d’affilée, Salah, le regard plongé sur l’âtre, dépose délicatement viande et poisson et les en retire toujours au bon moment.

Au milieu des crépitements du feu et des fumets qui l’entourent comme un encens gourmand, Salah ressemble autant à un Vulcain des aromates qu’à un jongleur aux côtelettes.

Immuable, au seuil de son open kitchen, devant son grill d’antan, Salah observe les braises rougeoyantes et apprête les mets du jour.

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Everyday Tunisians : Khemais, le roi du vinyle

Lui, c’est la bonne humeur personnifiée ! Et dans deux langues, s’il vous plaît ! À la rue des Glacières, Hedi fait partie des incontournables et compte parmi les personnages hauts en couleurs du quartier qui va de Bab Bhar à la Hafsia.

Son prénom est bien Hedi ; seulement, tout le monde l’appelle Khemais. Cinquième de sa fratrie, ce second prénom lui colle à la peau depuis sa naissance.

Aujourd’hui, Khemais règne sur une minuscule boutique où il expose des disques en vinyle dans un désordre savamment agencé.

Toujours accueillant, il vous fait surfer entre cha cha cha, twist et Om Kalthoum. Dans son antre, il garde un peu de l’âme de la rue Zarkoun des années soixante-dix, lorsque les bouquinistes étaient nombreux dans les parages.

Khemais veille au grain et au microsillon en cultivant à la fois l’esprit d’antan et le culte de la musique pop.

Avec lui, la proximité n’est pas un vain mot et, dans son commerce comme surgi d’un autre temps, il ne manque qu’un fil suspendu et quelques pinces à linge pour y accrocher les illustrés des années antérieures.

Car Khemais, on l’imagine volontiers avec des fasicules de Blek, Akim ou Nevada. Tant sa dégaine que son verbe volubile évoquent les nostalgies de nos médinas et des personnages comme on n’en fait plus.

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Everyday Tunisians : Noureddine, amoureux des fleurs

Depuis plusieurs décennies, Noureddine Lahmar est fleuriste. Dans le temps, son stand se trouvait au milieu de l’avenue Bourguiba, non loin du Théâtre municipal. Aujourd’hui, il a pris ses nouveaux quartiers à Tunis-Marine, en face de la station du TGM.

Noureddine est un véritable amoureux des fleurs qu’il dispose toujours avec l’attention que requiert leur fragilité. Assis devant ses étalages, il coupe les branches, dégage les bulbes, arrose et surveille les agencements de couleurs.

Toujours heureux de participer à la joie de ses clients, il confectionne les bouquets avec adresse et dispose chaque fleur à sa place. Selon la tradition et l’étiquette, il recommande le nombre de fleurs à offrir et la couleur qui sied à chaque circonstance.

Dans les effluves des roses et des jonquilles, Noureddine laisse ainsi le langage des fleurs dicter les saisons et les célébrations.

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Everyday Tunisians : Naceur, roi des raviolis

Légende du Marché central, les raviolis Mongelli sont désormais le jardin secret de Naceur Jmaiel qui ayant repris l’enseigne, y cultive la tradition des pâtes fraîches.

Avec beaucoup de brio, Naceur dont les origines sont à Djerba, a su se fondre dans le moule des Mongelli dont les petits-enfants viennent parfois lui rendre visite.

Derrière sa vitrine qui déborde de pâtes amoureusement préparées, Naceur continue à utiliser la même machine et aussi le réfrigérateur qu’avait acquis Mongelli il y a plusieurs décennies.

Fier de sa production, assumant une continuité heureuse, Naceur décline ses raviolis au goût du jour et toujours dans la bonne humeur.

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Skander, gourmet, gourmand, bio et écolo

À Chebiket Tozeur, la mtabga de Naouia

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Mabrouka à l’école de la vie

Connaissez-vous le village de Metameur ? Il se trouve à l’entrée de Médenine et tire sa réputation de son ksar.

Ce ksar, un ancien grenier fortifié se trouve sur les hauteurs du village. Quasiment à l’abandon, il témoigne silencieusement d’un style architectural très répandu dans le sud tunisien.

Pour ceux qui s’y rendent, le ksar de Metameur recèle un îlot de vie, niché entre les pierres ocres.

C’est une petite boutique à peine visible, qui se trouve dans une vaste cour entouré de ghorfas plus ou moins délabrées.

Dans cet espace préservé, Mabrouka Dhrifi offre du thé, de l’huile et du miel aux visiteurs.

Dans le temps, son époux – une graine d’artiste – était toujours auprès d’elle. Mais en 2015, une maladie l’emportera, la laissant seule avec son courage comme viatique.

Dans cette petite boutique, Mabrouka offre des objets de l’artisanat local, propose des tissages de ses mains et surtout démontre à chaque visite de quoi est faite la légendaire hospitalité des sudistes.

Avec son cœur de lion, elle résiste aux aléas de la vie et tente tant bien que mal de s’en sortir.

Comme une vestale antique, elle veille sur les lieux, vêtue de sa mélia traditionnelle. Son courage face à l’adversité et sa persévérance dans l’effort font d’elle un exemple.

En effet, ils et elles sont des centaines et des milliers comme Mabrouka à prendre le taureau par les cornes et ne jamais baisser les bras.

Au point où leur exemple pourrait inspirer bien des jeunes diplômés du supérieur à qui le savoir ne manque pas mais qui sont piégés par leur dépendance à leur diplôme.

Car dans la vie, il ne suffit pas de savoir mais il faut aussi savoir se battre. A l’image de Mabrouka aux prises avec l’école de la vie.

Elle n’a plus vingt ans mais du courage à revendre et c’est pour cela que je l’admire, elle et tant d’autres qui vont chercher les ressorts du rebond au plus profond d’eux-mêmes.

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Everyday Tunisians : Abdelwahab, gentleman pizzaiolo

À l’âge de 12 ans, Abdelwahab Laroussi a fait ses premiers pas dans un restaurant, à l’instigation de son oncle. Depuis, il n’a plus jamais quitté les cuisines et plus précisément les fours à pizza.

En 1974, il a compté parmi les premiers animateurs de la Mamma, le restaurant emblématique de la rue de Marseille.

Animateur car, avec son tour de main et ses acrobaties où la pâte volait littéralement, Abdelwahab subjuguait les clients qui revenaient goûter les pizzas et admirer la dextérité du chef.

De la Hafsia où il est né à Ezzahra où il a vécu de longues années, Abdelwahab se souvient des belles années. Ses premiers pas au Pirate, sa maturité entre la Mamma et le Calypso, son équipée en Italie.

Toute une vie et des milliers d’amis dans toutes les strates de la société. Des complicités comme avec Ezzeddine Gannoun ou Abdelmajid Lakhal, des loyautés comme avec Ahmed Aloulou et son mentor Am Béchir, une fidélité à toutes les générations qui ont construit la Mamma.

Abdelwahab aime répéter que, pour une bonne pizza, les mains, c’est l’essentiel. L’art du pizzaiolo fait toute la différence. Et sa passion aussi.

Comme la génération des pionniers, Abdelwahab a des mains qui se souviennent. Des mains qui aiment pétrir la pâte, la cuire au feu de bois et lui donner les saveurs qu’elle mérite.

Le reste est affaire de palais car croustillante, à point ou juste apprêtée, la pizza est un pont qui relie les mains des pizzaoilis et les papilles des gourmets.

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Marché Central : Rzouga et le kaftagi de la rue de Suède

À la rue de Suède, juste en face du Marché central, la famille Douiri a installé son restaurant spécialisé dans le kaftagi depuis 1931.

Messaoud, le patriarche, avait ouvert la voie et désormais le relais a été repris par ses quatre petits-fils qui continuent à faire vivre cette enseigne.

Abderazak est l’un des pivots de l’organisation de ce restaurant où tout se déroule comme une chorégraphie où chacun connaît son rôle et les tâches à accomplir.

Celui que tout le monde surnomme Rzouga, veille au grain et participe au ballet qui commence derrière les fourneaux pour aboutir dans les assiettes d’une clientèle qui se pourléche les babines.

Icône du Marché central, Abderazak est très populaire. Artiste à sa manière, il choisit soigneusement ses produits frais et dans un concert à huit mains fraternelles, fait éclore le plus savoureux kaftagi de Tunis.

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