Rabat setzt auf den europäischen Luft- und Raumfahrtkonzern zur Erneuerung der alternden Puma-Flotte und baut die Kapazitäten für Such- und Rettungseinsätze massiv aus. Dubai – Das Königreich Marokko hat einen Vertrag mit Airbus Helicopters über die Lieferung von zehn Mehrzweckhubschraubern des Typs H225M unterzeichnet. Dies belegt eine Pressemitteilung des Unternehmens vom 18. November 2025. Die […]
Un grave accident de la route est survenu dans la soirée du lundi 17 novembre sur la route nationale n°12, au niveau de la délégation de Msaken dans le gouvernorat de Sousse. Le drame a coûté la vie à deux personnes sur place et fait plus de trente blessés, dont quinze se trouvent dans un […]
Le budget du ministère des Transports pour l’année 2026 atteindra 1281 millions de dinars (MD) en engagements et 1267 millions en paiements, enregistrant une hausse de 17,7% par rapport à 2025, a annoncé le ministre Rachid Amri.
Priorité au transport terrestre et au soutien des entreprises publiques
Selon le ministre, près de 93% des crédits seront consacrés au transport terrestre, avec 700 MD destinés à soutenir les entreprises publiques du secteur, notamment la Transtu, la SNCFT et les sociétés régionales de transport. Ces subventions représentent plus de la moitié du budget global, soit environ 55% des dépenses du ministère.
Des investissements pour moderniser le parc et le rail
Le programme d’investissement 2026 prévoit l’acquisition de 250 bus neufs, 300 bus d’occasion et 30 rames de métro. Un budget de 150 millions de dinars sera consacré à la réhabilitation et à la modernisation du réseau ferroviaire, afin d’améliorer la sécurité, la ponctualité et la performance du matériel roulant.
Le ministre Rachid Amri a annoncé la réactivation de la ligne ferroviaire n°11 reliant Kalaa Sghira, Kairouan et Kasserine, à l’arrêt depuis plusieurs années.
Une étude de faisabilité sera également lancée pour une ligne ferroviaire à haute performance reliant le nord au sud du pays via Kairouan, afin de renforcer la cohésion territoriale et le désenclavement des régions intérieures.
« La priorité pour nous est de continuer à investir en Tunisie », déclare Henri Hourcade, directeur général Air France (France, Afrique du Nord, Ouest et centrale, Caraïbes et Océan Indien). Interview.
Quelles sont aujourd’hui les ambitions d’Air France pour le marché tunisien et comment voyez-vous l’évolution de la présence de la compagnie dans le pays ?
La priorité pour nous est de continuer à investir en Tunisie, un marché important pour Air France. Afin de consolider notre présence sur Tunis, nous avons déployé un nouvel avion depuis le 27 octobre dernier. Il s’agit de l’Airbus A220 qui va monter en charge d’ici l’été prochain pour arriver à une desserte uniquement en Airbus A220 qui représente le fer de lance de la modernité des produits d’Air France. Sa capacité est de 148 sièges et il dispose d’une configuration de 2-3 sièges par rangée. Parmi les cinq sièges par rangée 4 sont soit du côté du couloir ou du hublot. C’est un avion extrêmement apprécié par les clients.
Sur Tunis, nous avons déployé un nouvel avion depuis le 27 octobre dernier
Cet avion est également écologique puisqu’il consomme moins de carburant et avec des émissions de CO2 de moins de 20% en comparaison avec la génération précédente de la famille Airbus, d’autant plus que le confort en cabine est plébiscité par nos clients. Il y a en outre moins de nuisances sonores à bord jusqu’à 50% en moins toujours par rapport aux Airbus de la génération précédente.
C’est vraiment l’avion moyen-courrier sur lequel Air France parie. Il représente le premier levier de décarbonation du groupe reposant sur le renouvellement de la flotte pour le moyen-courrier et l’Airbus A350 dans la flotte long-courrier. Nous le déployons sur Tunis avec beaucoup de fierté et pour le plus grand bonheur de nos clients, sachant que l’avion moyen-courrier est aujourd’hui le plus apprécié en termes de confort cabine.
L’A220 est vraiment l’avion moyen-courrier sur lequel Air France parie
Un autre service qui va avec la modernité est le Wifi à bord. Air France est la première compagnie aérienne à avoir un contrat avec Starlink qui permet une meilleure qualité d’accès pour une compagnie aérienne au monde et de couverture de connexion sur toute la planète. Nous aurons 30% des avions équipés de Wifi d’ici la fin de l’année en cours, sachant que nous sommes actuellement à une vingtaine d’avions déjà équipés de Wifi entre moyen et long-courriers. La flotte en sera équipée en totalité à la fin de 2026.
Nous sommes actuellement à une vingtaine d’avions déjà équipés de Wifi
L’accès sera gratuit pour tout le monde, quelle que soit la classe. Il suffit d’être adhérent au programme Flying Blue pour en bénéficier. Ce service, très attendu par les clients, est majeur parmi les innovations des compagnies aériennes.
Peut-on s’attendre à de nouveaux services ou à des évolutions majeures dans l’offre de produits d’Air France à destination ou au départ de la Tunisie ?
Outre le Wifi à bord que je viens de mentionner, Air France continue sa montée en gamme. 2025 est l’année de déploiement des nouvelles cabines et suites La Première avec les destinations Los Angeles, New York, Miami et Tokyo-Haneda. Cette nouvelle offre est accompagnée par une gastronomie exceptionnelle et un parcours sol complètement privatif et unique pour lequel depuis plusieurs années nous avons été régulièrement récompensés par le prix du Meilleur salon « La Première » au monde.
A Tunis, Henri Hourcade (au centre) avec Nadia Azale (DG pour l’Afrique du Nord, Sahel et Côte Ouest) et Olivier Dubus, directeur pays (Tunisie-Algérie) d’Air France.
Sur la cabine affaires long-courrier, nous mettons en place le surmatelas en association avec Sofitel avec la porte coulissante pour plus d’espace privatif. De plus, nous continuons à investir sur les salons. Après celui de Charles de Gaulle au Terminal 2E Hall K qui était un investissement très important pour Air France au début de l’année, nous avons également investi dans deux salons américains à Chicago et à Boston.
Nous sommes, par ailleurs, avec la décarbonation dont nous consacrons chaque année un milliard d’euros pour le renouvellement de la flotte.
Comment l’introduction du NDC va-t-elle transformer l’expérience de réservation pour vos clients et partenaires locaux ?
Ce sujet est essentiel pour Air France. Il s’agit, en réalité, d’une évolution de toute l’industrie aérienne et pas uniquement pour notre compagnie. En fait, NDC est un moyen pour mettre à disposition de nos partenaires agences de voyage les innovations tarifaires qui, sans NDC, ne seraient disponibles que sur le web étant donné qu’elles ne sont pas compatibles avec les anciennes technologies de GDS.
La solution NDC est aussi une technologie de partenariat permettant d’accéder aux tarifs qui ne traversent pas les écrans verts de GDS comme la tarification dynamique. Celle-ci est un moyen d’avoir accès à des tarifs plus compétitifs sur Air France. C’est seulement sur NDC et grâce à cette solution que les agences de voyage partenaires peuvent les vendre à leurs clients.
Il s’agit également d’accéder aux promotions qui sont disponibles uniquement sur le canal web et NDC. C’est un mouvement qui avance bien. Nous sommes sur des niveaux de pénétration qui avancent vite en Europe et également en Tunisie. Nous continuerons en permanence à avancer sur les fonctionnalités pour que les produits soient disponibles et faciles à vendre. Nous travaillons aussi avec nos partenaires agrégateurs de contenu de GDS ou des interfaces tierce pour que les agences aient accès à des systèmes d’agrégation de contenu NDC qui fonctionnent bien.
Air France œuvre à renforcer son offre long-courrier. Quelles sont les perspectives pour les passagers tunisiens souhaitant voyager vers l’Asie, l’Amérique ou vers d’autres destinations lointaines ?
Nous enregistrons cet hiver une progression d’offre sur le long-courrier de 3% grâce notamment aux nouvelles ouvertures du réseau d’Air France. Les nouveautés de l’été 2025 sont maintenues comme Orlando et Riyad, deux destinations qui marchent très bien. Elles sont donc maintenues en hiver et pour les prochaines saisons.
Nous ouvrons aussi cet hiver en Thaïlande Phuket qui démarre sur les chapeaux de roue, puis Punta Cana en janvier en desserte saisonnière sur trois mois. Et pour l’été 2026, nous ouvrirons une autre destination aux Etats-Unis. Il s’agira de Las Vegas.
Flying Blue célèbre cette année ses 20 ans d’existence. Pouvez-vous nous rappeler l’importance de ce programme et les actions prévues pour marquer cet anniversaire auprès de vos clients africains ?
Il s’agit d’un programme qui rassemble maintenant beaucoup d’adhérents, près de 30 millions à travers le monde avec 40 compagnies aériennes partenaires. Il est important également de rappeler que ce programme a été pour la deuxième année consécutive primé par le prix du meilleur programme de fidélisation au monde par le site américain « Point.me ». Celui-ci est la référence mondiale de comparaison des systèmes et des programmes de fidélité. Il est basé sur les votes des clients qui sanctionnent la qualité des programmes de fidélisation, la facilité de cumuler les Miles et la prise de primes, et évaluent le large choix de primes sur l’ensemble des produits tarifaires. Nous en sommes donc très fiers.
Nouvel acte de vandalisme dans les transports publics de la capitale. Dans la nuit de jeudi à vendredi, le métro n°4 de la Société des Transports de Tunis (TRANSTU) a été attaqué à coups de pierres à l’intérieur de la station de la Place de la République. Plusieurs vitres ont été brisées, selon le PDG de la TRANSTU, Abderraouf Saleh.
Des attaques devenues quasi quotidiennes
Intervenant sur Jawhara FM, Abderraouf Saleh a dénoncé un « comportement totalement injustifiable » et alerté sur la recrudescence de ce type d’agressions, devenues selon lui « presque quotidiennes ». Ces actes, a-t-il rappelé, détériorent le matériel public et perturbent le service, privant les usagers de moyens de transport essentiels.
Le responsable a ajouté qu’un bus neuf a également été pris pour cible, son pare-brise avant ayant été fracassé. Ce véhicule venait tout juste d’être mis en service, a précisé la TRANSTU, soulignant le coût financier et opérationnel que représentent ces dégradations.
Les auteurs identifiés et arrêtés
Les forces de l’ordre sont rapidement intervenues et ont réussi à interpeller les agresseurs présumés, âgés de 15 à 20 ans. L’enquête se poursuit pour déterminer les circonstances exactes de ces attaques et d’éventuelles complicités.
Série noire
Ces dernières années, les transports en commun dans le Grand-Tunis ont connu plusieurs épisodes marquants comme le saccage d’un bus tout juste mis en service, le 30 juillet dernier, comme les actes répétés contre les métros des lignes 5 et 6, incluant la casse de vitres et des tentatives de sabotage technique, etc.
La multiplication de ces incidents pose la question de la capacité des autorités et des opérateurs à garantir la sûreté des transports publics. Les solutions ne peuvent se limiter à la réparation des dégâts et doivent s’étendre avec un renforcement de la surveillance dans les rames et aux stations (vidéoprotection, présence humaine) et une sensibilisation auprès des jeunes publics sur les conséquences juridiques et humaines de ces actes.
Ein landesweites Investitionsprogramm soll den öffentlichen Nahverkehr in marokkanischen Ballungsräumen effizienter, verlässlicher und umweltfreundlicher gestalten. Erste Lieferungen markieren den Beginn einer umfassenden Verkehrsoffensive. Casablanca – Rund 1.000 neue Busse werden Ende Oktober und Anfang November 2025 an 29 marokkanische Städte ausgeliefert. Dies markiert den Auftakt des nationalen Programms zur Modernisierung des öffentlichen Stadtbusverkehrs für den […]
Dans le cadre d’un partenariat inédit entre les Transports publics genevois (TPG) et la Société des transports de Tunis (Transtu), la Tunisie s’apprête à recevoir un important coup de pouce pour moderniser son réseau de transport urbain. Près de 200 autobus thermiques genevois seront en effet donnés à la Tunisie sur une période de quatre ans, à partir de janvier 2026, rapportent plusieurs médias locaux.
À Genève, les TPG sont engagés dans une transition vers une flotte 100 % électrique. Les bus thermiques, encore en bon état, deviennent progressivement inutiles au fur et à mesure de leur remplacement. Plutôt que de les mettre au rebut, les autorités genevoises ont choisi de leur offrir une seconde vie utile dans un pays partenaire.
En Tunisie, Transtu fait face à une usure avancée de son parc roulant et à un manque chronique de véhicules, ce qui entraîne une dégradation de la qualité du service pour les usagers. Ce don permettra ainsi de soulager les lignes les plus saturées, de réduire les pannes récurrentes et d’améliorer la fréquence sur plusieurs axes desservis par des bus vétustes.
Un projet gagnant-gagnant
Les bus seront transportés aux frais de Transtu et intégrés progressivement dans le réseau tunisois. Le ministère tunisien du Transport voit dans cette opération une opportunité économique et écologique, permettant d’accroître l’offre de transport sans grever le budget de l’État.
De leur côté, les TPG y voient une façon de valoriser un matériel encore fonctionnel tout en renforçant la coopération internationale. Ce don s’inscrit dans une dynamique plus large : la Tunisie a déjà annoncé un plan national de renouvellement de plus de 1300 bus d’ici les prochaines années.
Un bus transportant des ouvriers d’une usine s’est renversé dans la nuit de mardi à mercredi à Mateur, dans le gouvernorat de Bizerte. L’accident a fait plusieurs blessés, tous dans un état stable, selon les autorités médicales.
Selon les premières informations, le bus privé, qui assurait le transport quotidien des ouvriers, a perdu le contrôle avant de se renverser. La scène a provoqué la panique parmi les passagers : plusieurs blessés légers et des évanouissements ont été enregistrés, mais aucun décès n’a été signalé.
Les unités de la Protection civile, appuyées par des ambulances, sont intervenues immédiatement pour évacuer les passagers. Tous les blessés ont été transférés à l’hôpital de Mateur où ils ont reçu les premiers soins. Les médecins ont confirmé que leur état était stable et qu’aucune complication grave n’avait été relevée.
Une enquête a été ouverte afin d’identifier les raisons précises de ce renversement. Les premières hypothèses portent sur une perte de contrôle du véhicule.
À l’approche de la rentrée scolaire et universitaire 2025-2026, le ministère du Transport a mis en place, en coordination avec les sociétés régionales de transport, un vaste plan visant à améliorer l’offre de transport public. L’objectif est clair : renforcer la disponibilité et la fiabilité du réseau afin de répondre à l’augmentation attendue de la demande.
Selon Wassim Takiya, chargé du transport régulier de personnes à la direction générale du Transport, qui s’exprimait sur les ondes d’Express FM, plusieurs mesures ont été engagées pour rehausser le niveau de préparation du parc de véhicules. Des opérations spécifiques de maintenance et de réparation des bus ont été programmées, en parallèle à des efforts pour moderniser et renouveler les flottes.
Les indicateurs montrent une amélioration de 10 % de la disponibilité globale du transport collectif public par rapport à l’année précédente. Pour la Société des transports de Tunis (Transtu), la disponibilité des bus a progressé de 53 %, avec environ 750 bus prêts à circuler.
Du côté du réseau ferroviaire de Transtu (métro léger et TGM), environ 60 rames seront opérationnelles, contre 56 lors de la précédente rentrée. Quant à la Société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT), elle prévoit de mettre en circulation 14 trains électriques sur la ligne de la banlieue sud de Tunis (sur un total de 20) et 7 trains sur la ligne de la banlieue du Sahel (sur 7), soit un taux de disponibilité de 78 %.
Vers un système d’information numérique
Le nombre de bus dédiés au transport scolaire et universitaire passera de 2 497 à 2 743 véhicules, couvrant 2 170 lignes sur un total de 3 133 lignes à travers le pays. Cette augmentation vise à absorber une hausse attendue de 10 % du nombre d’élèves et d’étudiants utilisant les services de transport.
Dans le même sens, 300 nouveaux bus ont été attribués à Transtu en deux lots, tandis que 418 autres devraient être acquis prochainement. Des travaux de réhabilitation sont également en cours dans plusieurs sociétés nationales et régionales.
Pour réduire la pression sur le réseau aux heures de pointe, des dessertes spéciales à fréquence réduite seront mises en place. Le ministère a également coordonné avec les autorités régionales pour rationaliser les déplacements scolaires et universitaires et étudier un aménagement des horaires scolaires.
Parallèlement, une campagne de sensibilisation a été lancée pour préserver le parc roulant et un programme de numérisation des abonnements scolaires et universitaires est en cours, afin d’alléger les démarches des usagers.
Un projet d’information en temps réel, via smartphones, sur les changements d’itinéraires, de trajets ou les retards est aussi en préparation : il devrait être opérationnel dans le Grand Tunis d’ici la fin de l’année avant d’être généralisé sur l’ensemble du territoire.
Peut-on improviser une station de bus internationale ? En principe, la réponse devrait être négative et pourtant sous nos cieux pareille acrobatie est possible.
Près du parc de l’Espérance Sportive de Tunis, non loin de l’avenue Mohamed V, une station « sauvage » a vu le jour depuis plusieurs mois et semble durablement installée.
Chaque jour, des dizaines de bus en direction de la Libye y prennent leur départ sans qu’il n’y ait aucune indication sur l’existence d’une station.
Pas d’abribus, pas de bancs publics et naturellement pas de corbeilles pour les déchets de toutes sortes jetés à même la maigre pelouse.
Ne peut-on offrir mieux à nos visiteurs libyens ? Pourquoi ne pas installer cette station dans une partie du parking municipal voisin ? Pourquoi tous ces immondices sur la voie publique ? Est-ce pour donner raison à ceux qui disent que Tunis est devenue une poubelle à ciel ouvert ?
L’annulation de 660 vols prévus initialement vers les aéroports de Monastir et Enfidha cet été n’est pas restée sans conséquence puisque le voyagiste russe Biblio Globus, qui les avait programmés, s’est retourné contre son partenaire tunisien.
Nouveau rebondissement dans l’affaire de l’annulation des séjours en Tunisie programmés par le T.O russe Biblio Globus : ce dernier aurait intenté un procès contre la partie qu’il juge responsable de cette annulation, en l’occurrence la compagnie aérienne tunisienne Express Airline. L’information a été rapportée par le média russe spécialisé dans le secteur du voyage, Profil Travel, qui se base sur le Registre des Affaires arbitrales de Russie.
Selon cette même source, le montant de la réparation exigé serait de 550 millions de roubles, soit environ 5,79 millions de dollars US au cours actuel. « La plainte a été déposée auprès du tribunal d’arbitrage de Moscou le 4 août, indique le média russe, qui précise que les détails de cette plainte ne sont pas divulgués dans le dossier. » Sauf qu’il est évident qu’elle porte sur l’annulation des 660 vols initialement prévus du 26 avril au 5 novembre 2025 totalisant 124.740 sièges.
Retour sur un lamentable fiasco
Dans la perspective de la haute saison 2025, le tour-opérateur russe Biblio Globus annonçait la mise en place de nouveaux vols au départ de Moscou et Saint-Pétersbourg vers Enfidha et Monastir. Une nouvelle accueillie avec beaucoup de ferveur dans les milieux touristiques en Tunisie, étant donné qu’elle marquait le retour des touristes russes après l’effondrement du marché.
Seuls 14 133 touristes russes ont visité la Tunisie en 2024 contre 633 327 en 2019 considérée comme l’année record sur ce marché.
Cet effondrement du marché était dû non pas à un refus des Russes de venir en Tunisie mais suite aux conséquences de la guerre russo-ukrainienne qui a entraîné l’interdiction par l’Union européenne aux compagnies russes de survoler leurs territoires. Conséquence: aucune compagnie russe n’a pu continuer à desservir la Tunisie. Du côté des compagnies aériennes tunisiennes, d’autres contraintes les ont également empêchées de se développer sur ce marché.
Le salut vint alors de la compagnie Express Airline, connue initialement sous le nom d’Express Air Cargo et qui s’apprêtait à effectuer une mutation totale dans la nature de son activité, à savoir passer de transporteur de fret au transport de personnes. En théorie, cela allait apporter un début de solution à la problématique du transport aérien entre les deux pays.
Annulation subite
Sauf que dans les faits, la veille du démarrage de la première chaîne de vols, cette compagnie a fait savoir à son partenaire russe qu’elle n’était pas en mesure de les assurer (pas d’avions, pas d’autorisations…?), laissant sur le carreau plusieurs milliers de voyageurs qui s’apprêtaient à venir en Tunisie. Cette information avait d’ailleurs été largement commentée par la presse russe dont notamment le journal en ligne Tourdom.
Selon ce média, et suite à cette annulation, les clients de Bilbio-Globus (on parle de 20.000 passagers ayant acheté des séjours alors que la saison n’en était qu’à ses débuts), se sont vu proposer soit un remboursement intégral, soit la possibilité de réserver un voyage vers l’une des destinations alternatives (Türkiye et Egypte notamment).
Malgré plusieurs tentatives de reprise annoncées pour les jours suivants, le programme tout entier finit par définitivement tomber à l’eau.
Les conséquences de ces annulations
Dans l’affaire, c’est avant tout l’image de la destination qui en a pâti: on imagine l’état d’esprit de ces dizaines de milliers de touristes russes qui s’apprêtaient à venir passer leurs vacances en Tunisie. Les efforts promotionnels et investissement humains et financiers déployés par l’ONTT d’une part et les professionnels du tourisme d’autre part (participation aux salons, workshops…) n’ont finalement abouti à rien.
Au niveau local également, les allotements pris par le tour-opérateur n’ont bien évidemment pas été honorés, laissant aux hôteliers des stocks en lits à remplir de toute urgence pour parer à cette défaillance aux portes de la haute saison.
Idem pour l’agence de voyage réceptive qui avait mobilisé toutes ses ressources et notamment son parc roulant pour l’accueil et le transfert de ces clients.
La Tunisie a enregistré dans cette affaire un manque à gagner de plus de 60.000 touristes russes. Au-delà de l’aspect purement économique, elle a également perdu en crédibilité sur le marché tant l’affaire a été retentissante; dans les milieux du tour-operating également, cet énorme raté aura sans aucun doute des conséquences sur l’image de la destination et de ses opérateurs et dans la nature de leurs relations futures.
Qui est responsable de ce fiasco ? Les différentes parties se rejettent la balle. Et dans ce genre de situation, on attribue souvent la responsabilité de l’échec à des parties tierces, voire à des parties occultes qui auraient tiré les ficelles dans les coulisses pour faire capoter le projet.
Au-delà de tout jugement que la justice rendra, le tourisme tunisien n’est pas ressorti grandi de cette affaire qui a indirectement démontré à quel point la composante aérienne était fondamentale pour garantir les équilibres du secteur et sa pérennité.
Hédi HAMDI
Pour mieux comprendre les enjeux du marché touristique russe :