Lese-Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.

Henri Hourcade, directeur général Air France : « La priorité pour nous est de continuer à investir en Tunisie »

« La priorité pour nous est de continuer à investir en Tunisie », déclare Henri Hourcade, directeur général Air France (France, Afrique du Nord, Ouest et centrale, Caraïbes et Océan Indien). Interview.

Quelles sont aujourd’hui les ambitions d’Air France pour le marché tunisien et comment voyez-vous l’évolution de la présence de la compagnie dans le pays ?

La priorité pour nous est de continuer à investir en Tunisie, un marché important pour Air France. Afin de consolider notre présence sur Tunis, nous avons déployé un nouvel avion depuis le 27 octobre dernier. Il s’agit de l’Airbus A220 qui va monter en charge d’ici l’été prochain pour arriver à une desserte uniquement en Airbus A220 qui représente le fer de lance de la modernité des produits d’Air France. Sa capacité est de 148 sièges et il dispose d’une configuration de 2-3 sièges par rangée. Parmi les cinq sièges par rangée 4 sont soit du côté du couloir ou du hublot. C’est un avion extrêmement apprécié par les clients.

Sur Tunis, nous avons déployé un nouvel avion depuis le 27 octobre dernier

Cet avion est également écologique puisqu’il consomme moins de carburant et avec des émissions de CO2 de moins de 20% en comparaison avec la génération précédente de la famille Airbus, d’autant plus que le confort en cabine est plébiscité par nos clients. Il y a en outre moins de nuisances sonores à bord jusqu’à 50% en moins toujours par rapport aux Airbus de la génération précédente.

C’est vraiment l’avion moyen-courrier sur lequel Air France parie. Il représente le premier levier de décarbonation du groupe reposant sur le renouvellement de la flotte pour le moyen-courrier et l’Airbus A350 dans la flotte long-courrier. Nous le déployons sur Tunis avec beaucoup de fierté et pour le plus grand bonheur de nos clients, sachant que l’avion moyen-courrier est aujourd’hui le plus apprécié en termes de confort cabine.

L’A220 est vraiment l’avion moyen-courrier sur lequel Air France parie

Un autre service qui va avec la modernité est le Wifi à bord. Air France est la première compagnie aérienne à avoir un contrat avec Starlink qui permet une meilleure qualité d’accès pour une compagnie aérienne au monde et de couverture de connexion sur toute la planète. Nous aurons 30% des avions équipés de Wifi d’ici la fin de l’année en cours, sachant que nous sommes actuellement à une vingtaine d’avions déjà équipés de Wifi entre moyen et long-courriers. La flotte en sera équipée en totalité à la fin de 2026.

Nous sommes actuellement à une vingtaine d’avions déjà équipés de Wifi

L’accès sera gratuit pour tout le monde, quelle que soit la classe. Il suffit d’être adhérent au programme Flying Blue pour en bénéficier. Ce service, très attendu par les clients, est majeur parmi les innovations des compagnies aériennes.

Peut-on s’attendre à de nouveaux services ou à des évolutions majeures dans l’offre de produits d’Air France à destination ou au départ de la Tunisie ?

Outre le Wifi à bord que je viens de mentionner, Air France continue sa montée en gamme. 2025 est l’année de déploiement des nouvelles cabines et suites La Première avec les destinations Los Angeles, New York, Miami et Tokyo-Haneda. Cette nouvelle offre est accompagnée par une gastronomie exceptionnelle et un parcours sol complètement privatif et unique pour lequel depuis plusieurs années nous avons été régulièrement récompensés par le prix du Meilleur salon « La Première » au monde.

management-air-france-tunis

A Tunis, Henri Hourcade (au centre) avec Nadia Azale (DG pour l’Afrique du Nord, Sahel et Côte Ouest) et Olivier Dubus, directeur pays (Tunisie-Algérie) d’Air France.

Sur la cabine affaires long-courrier, nous mettons en place le surmatelas en association avec Sofitel avec la porte coulissante pour plus d’espace privatif. De plus, nous continuons à investir sur les salons. Après celui de Charles de Gaulle au Terminal 2E Hall K qui était un investissement très important pour Air France au début de l’année, nous avons également investi dans deux salons américains à Chicago et à Boston.

Nous sommes, par ailleurs, avec la décarbonation dont nous consacrons chaque année un milliard d’euros pour le renouvellement de la flotte.

 Comment l’introduction du NDC va-t-elle transformer l’expérience de réservation pour vos clients et partenaires locaux ?

Ce sujet est essentiel pour Air France. Il s’agit, en réalité, d’une évolution de toute l’industrie aérienne et pas uniquement pour notre compagnie. En fait, NDC est un moyen pour mettre à disposition de nos partenaires agences de voyage les innovations tarifaires qui, sans NDC, ne seraient disponibles que sur le web étant donné qu’elles ne sont pas compatibles avec les anciennes technologies de GDS.

La solution NDC est aussi une technologie de partenariat permettant d’accéder aux tarifs qui ne traversent pas les écrans verts de GDS comme la tarification dynamique. Celle-ci est un moyen d’avoir accès à des tarifs plus compétitifs sur Air France. C’est seulement sur NDC et grâce à cette solution que les agences de voyage partenaires peuvent les vendre à leurs clients.

A propos du NDC: A travers NDC, Air France et KLM proposent aux agences tunisiennes et à leurs clients de nouveaux services innovants

Il s’agit également d’accéder aux promotions qui sont disponibles uniquement sur le canal web et NDC. C’est un mouvement qui avance bien. Nous sommes sur des niveaux de pénétration qui avancent vite en Europe et également en Tunisie. Nous continuerons en permanence à avancer sur les fonctionnalités pour que les produits soient disponibles et faciles à vendre. Nous travaillons aussi avec nos partenaires agrégateurs de contenu de GDS ou des interfaces tierce pour que les agences aient accès à des systèmes d’agrégation de contenu NDC qui fonctionnent bien.

Air France œuvre à renforcer son offre long-courrier. Quelles sont les perspectives pour les passagers tunisiens souhaitant voyager vers l’Asie, l’Amérique ou vers d’autres destinations lointaines ?

Nous enregistrons cet hiver une progression d’offre sur le long-courrier de 3% grâce notamment aux nouvelles ouvertures du réseau d’Air France. Les nouveautés de l’été 2025 sont maintenues comme Orlando et Riyad, deux destinations qui marchent très bien. Elles sont donc maintenues en hiver et pour les prochaines saisons.

Nous ouvrons aussi cet hiver en Thaïlande Phuket qui démarre sur les chapeaux de roue, puis Punta Cana en janvier en desserte saisonnière sur trois mois. Et pour l’été 2026, nous ouvrirons une autre destination aux Etats-Unis. Il s’agira de Las Vegas.

Flying Blue célèbre cette année ses 20 ans d’existence. Pouvez-vous nous rappeler l’importance de ce programme et les actions prévues pour marquer cet anniversaire auprès de vos clients africains ?

Il s’agit d’un programme qui rassemble maintenant beaucoup d’adhérents, près de 30 millions à travers le monde avec 40 compagnies aériennes partenaires. Il est important également de rappeler que ce programme a été pour la deuxième année consécutive primé par le prix du meilleur programme de fidélisation au monde par le site américain « Point.me ». Celui-ci est la référence mondiale de comparaison des systèmes et des programmes de fidélité. Il est basé sur les votes des clients qui sanctionnent la qualité des programmes de fidélisation, la facilité de cumuler les Miles et la prise de primes, et évaluent le large choix de primes sur l’ensemble des produits tarifaires. Nous en sommes donc très fiers.

©Destination Tunisie

Lire aussi sur le même thème:

Air France Tunis : nouvelle agence et nouveautés pour la saison hiver

L’article Henri Hourcade, directeur général Air France : « La priorité pour nous est de continuer à investir en Tunisie » est apparu en premier sur Tourisme, hôtels, voyages en Tunisie et ailleurs.

Fujian : La Chine catapulte sa puissance navale

Le président Xi Jinping a inauguré le Fujian, premier porte-avions de conception entièrement chinoise. Une prouesse technologique qui marque un tournant stratégique — mais dont la portée reste limitée par sa propulsion conventionnelle.

Un jalon pour Pékin, un test pour la mer

Sous le regard de Xi Jinping, la marine chinoise a hissé le pavillon du Fujian, troisième porte-avions du pays et premier doté de catapultes électromagnétiques. Les marins ont juré « d’obéir au Parti et d’être capables de vaincre », rapporte Xinhua, tandis que les médias d’État célèbrent « un jalon historique ».

Pour les analystes, le symbole est fort : la Chine passe du statut d’imitatrice à celui d’innovatrice. “Il faudra au moins un an avant qu’il atteigne une pleine capacité de combat”, estime Ben Lewis (PLATracker).

Une révolution électromagnétique “à la chinoise”

Le Fujian introduit pour la première fois le système de catapultes électromagnétiques (EMALS), capable de lancer plus rapidement et plus souplement des avions lourds comme le J-35 furtif ou l’alerte aérienne KJ-600.

Ce dispositif, longtemps réservé aux États-Unis sur les porte-avions de classe Gerald R. Ford, place désormais la Chine dans le club très fermé des puissances maîtrisant cette technologie.

Contrairement aux rampes à tremplin du Liaoning, du Shandong, ou des britanniques Queen Elizabeth et Prince of Wales, les catapultes électromagnétiques offrent un décollage horizontal, optimisant charge utile et cadence d’envol.

Seule ombre : les essais montrent encore des appareils décollant sans armement, signe d’une phase de test préliminaire. Par tonnage et technologies de pont, le Fujian se rapproche des standards américains — mais reste loin de leur autonomie nucléaire et de leur expérience opérationnelle.

Diesel contre nucléaire : la limite invisible

Le Fujian reste propulsé au diesel, loin de l’endurance des géants américains à propulsion nucléaire.
Le Pentagone y voit un progrès majeur, mais estime que ces navires « renforcent surtout la capacité chinoise dans sa périphérie ».

“C’est potentiellement un game changer pour la Chine, mais il reste beaucoup à tester”, nuance Collin Koh (RSIS, Singapour).

Entre ambition technologique et contrainte énergétique, le Fujian incarne la Chine d’aujourd’hui : sûre d’elle, innovante, mais encore liée à ses limites logistiques.

Lire aussi:

Trump relance la guerre de l’atome : du deal Westinghouse aux essais nucléaires

L’article Fujian : La Chine catapulte sa puissance navale est apparu en premier sur webdo.

Damien Cazé, Directeur général de l’Aviation civile (DGAC) française : « nous entendons signer un accord de coopération avec la Tunisie qui va permettre d’ouvrir de nouvelles perspectives ».

Rencontre avec Damien Cazé, DGAC française, en marge de la visite de travail qu’il a effectuée en Tunisie le 8 juillet 2025.

Vous avez rencontré le ministre du Transport et le directeur général de l’aviation civile tunisienne. A la lumière de cette dernière rencontre, comment se porte aujourd’hui la coopération entre la Tunisie et la France en matière d’aviation civile ?

La relation entre la France et la Tunisie est à l’image de la coopération bilatérale entre les deux pays. Elle est à la fois historiquement riche, très fournie, très cordiale, empreinte de confiance et surtout avec de beaux projets pour l’avenir. Nous avons effectivement des relations très denses, assez saisonnières pendant la période estivale mais également très régulières pendant la période hivernale.

Cela montre la densité et l’intensité des relations qui existent entre les deux pays sachant qu’il y a, à la fois, un flux de Français qui vont en Tunisie comme un flux de Tunisiens qui se rendent en France.

A mon avis, notre relation est très équilibrée. Il y a de même un équilibre en termes de relations au niveau des compagnies aériennes parce que nous avons, d’une part, les compagnies tunisiennes qui sont performantes et de l’autre côté les compagnies françaises qui sont présentes sur un créneau de la relation franco-tunisienne et elles sont autant développées en matière de flux aérien.

Quant aux deux administrations, elles ont beaucoup en commun historiquement et partagent une même vision de l’aviation dans un monde décarboné et fait de relations économiques sur un plan d’équilibre.

Les deux administrations veulent aussi renforcer leurs relations en matière de sécurité, de sûreté, de formation des pilotes et de management. Nous avons donc plein de projets en commun. C’est pour cela que nous entendons signer dans les mois qui viennent un accord de coopération entre les deux pays qui va permettre, de front, d’ancrer davantage ces avancées et d’ouvrir de nouvelles perspectives.

La Tunisie ambitionne d’atteindre la barre des 2 millions de touristes français à l’horizon 2030, ce qui augmentera les besoins en capacités aériennes, en slots au départ notamment des deux principaux aéroports parisiens et probablement aussi à une révision des accords aériens actuels. Quel est votre point de vue sur le sujet ?

Nous sommes tout à fait d’accord pour développer le tourisme et le flux aérien avec la Tunisie. Nous ferons tout pour accompagner ce projet des Tunisiens avec une relation équilibrée dans notre accord aérien.

Nous sommes évidemment à la disposition de la partie tunisienne pour permettre cette évolution équilibrée. Après, il y a des règles qui sont propres à la répartition des créneaux et aux aéroports de Charles de Gaulle et d’Orly.

Il faudrait donc que ce développement s’inscrive dans ces règles de droit qui ne peuvent pas aller à l’encontre des droits historiques des autres compagnies. Nous espérons également que les compagnies tunisiennes reprennent une part importante de ce marché mais aussi que les compagnies françaises puissent avoir un accroissement de ce flux entre les deux pays.

C’est non seulement une possibilité mais un vrai enthousiasme pour la partie française.

On évoque souvent la saturation du ciel qui provoque des perturbations dans la gestion du trafic aérien. En tant que régulateur, qu’est-ce qui est entrepris notamment par la DGAC française pour atténuer les conséquences de cette situation, je pense notamment à l’impact sur les vols entre la France et la Tunisie ?

L’encombrement du ciel est mécanique et il est dû au développement du trafic, surtout aux moments de pointe. Ce qui fait que nous avons un encombrement des avions étant donné que nous ne pouvons pas avoir un nombre infini d’avions dans l’espace ; et en même temps, nous devons avoir les moyens au sol permettant de gérer ce trafic.

C’est vrai que nous avons un encombrement notamment dans le ciel européen que l’on peut constater aux moments de pointe, notamment le vendredi soir, les dimanches tard et pendant les jours de grands départs, auxquels on ajoute des conditions météorologiques dégradées que nous voyons de plus en plus souvent en Europe.

Cette situation crée, certes, des difficultés. En outre, il y a d’autres aléas comme les pannes techniques et les conflits sociaux, ce qui rend la vie de plus en plus difficile pour les compagnies aériennes et les passagers.

Pour cette raison, nous devons nous moderniser, renforcer nos effectifs et imaginer des voies nouvelles pour faire passer ce trafic. C’est ce que nous faisons d’ailleurs en Europe avec Eurocontrol et c’est ce que nous voulons faire également avec les DGAC française et tunisienne.

En matière d’aviation civile de manière générale, quels sont selon vous les nouveaux enjeux prioritaires pour les Etats mais aussi pour les compagnies aériennes : la décarbonation ? La sûreté et la sécurité ?

La sécurité est un impératif absolu. Dernièrement, nous avons eu encore cet événement très triste d’Air India qui impose de se poser toujours des questions et de se remettre constamment en cause.

Toutefois, je sais que les avionneurs, les administrations et les compagnies sont très mobilisés car c’est un vrai défi qu’il ne faut jamais oublier.

Le deuxième défi est la décarbonation. On ne doit pas se payer des maux et attendre 2050 pour voir une aviation totalement décarbonée. Il faut déjà montrer des progrès.

Nous le constatons avec les nouveaux avions, les carburants d’aviation durables et les nouvelles façons plus économes de piloter les avions.

Il y a, par ailleurs, d’autres défis, notamment en matière de sûreté. La menace croît et il faut toujours se mobiliser pour ne pas se laisser distancer par cette menace. Il y a de nouvelles technologies qui vont sortir. Nous devons se les approprier et les développer davantage.

Il y a, enfin, la connectivité où il y a de plus en plus de la concurrence qui est plutôt bonne dans un monde libéral auquel nous croyons. La concurrence est toujours un défi et une opportunité pour se remettre en question et pour aller conquérir de nouveaux marchés.

En fait, des concurrents vont venir et d’autres qui sont déjà là. Nous tenons, en revanche, à ce qu’ils respectent un niveau d’égalité de traitement entre les compagnies aériennes européennes et d’autres parties du monde.

Je crois que nous sommes prêts à relever ce défi et que nous sommes assez alignés avec la partie tunisienne là-dessus et notamment avec l’OACI (Organisation de l’aviation civile internationale) pour faire en sorte que cette concurrence soit loyale.

L’article Damien Cazé, Directeur général de l’Aviation civile (DGAC) française : « nous entendons signer un accord de coopération avec la Tunisie qui va permettre d’ouvrir de nouvelles perspectives ». est apparu en premier sur Tourisme, hôtels, voyages en Tunisie et ailleurs.

❌