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Banque mondiale : les secteurs offshore compensent partiellement le lourd déficit onshore en Tunisie

Le déficit commercial de la Tunisie masque une disparité importante entre les secteurs offshore et onshore, d’après la dernière note économique de la Banque mondiale intitulée “Renforcer les filets de sécurité sociale pour plus d’efficacité et d’équité” publiée, mercredi.

Ce déficit s’est creusé au cours des neuf premiers mois de 2025 en raison de la stagnation des exportations et de la hausse des importations. Le déficit commercial a atteint 9 % du PIB, contre 8,5 % au cours des neuf premiers mois de 2024, selon le rapport de la BM. Les exportations ont stagné en termes nominaux (25 % du PIB au cours des neuf premiers mois de 2025 contre 29,1% en 2024), tandis que les importations ont augmenté de 5 % (34% du PIB au cours des neuf premiers mois de 2025 contre 37,5% en 2024).

Le déficit hors produits de l’énergie est tiré par l’agroalimentaire et les industries mécaniques et électriques. Le déficit des industries mécaniques a doublé, passant de –1,2 % du PIB à –2,2 % du PIB, en raison de l’augmentation des importations de véhicules automobiles (+1,4 milliard de dinars tunisiens). Le déficit énergétique, qui représente la moitié du déficit commercial, a diminué de 4 % grâce à la baisse des prix mondiaux de l’énergie (le prix du baril de pétrole a baissé de 16 dollars entre octobre 2024 et octobre 2025).

L’excédent agricole de 2024 (0,1 % du PIB) s’est transformé en déficit en 2025 (–0,6 % du PIB) en raison de la baisse des prix de l’huile d’olive.

Une disparité importante entre les secteurs offshore et onshore

D’après l’analyse de la BM, le déficit commercial masque une disparité importante entre les secteurs offshore et onshore.

En effet, le déficit du secteur onshore (30,5 milliards de dinars au cours des neuf premiers mois de 2025, soit 16,4 % du PIB) est partiellement compensé par un excédent de 1,38 milliard de dinars (7,4 % du PIB) dans le secteur offshore. Ce dernier est tiré par les industries mécaniques et électriques, dont l’excédent offshore a atteint 4,8 % du PIB au cours de la même période, contre un déficit d’environ 6,7 % pour la composante onshore. Le textile-habillement arrive en deuxième position, avec un excédent des entreprises offshore atteignant 1,3 % du PIB entre janvier et septembre 2025.

Les exportations de services et les transferts de fonds n’ont pas compensé le déficit commercial des biens, ce qui a entraîné une augmentation du déficit courant. Au 1er octobre 2025, les recettes touristiques ont augmenté de 8,2 % (sur une base annuelle), atteignant 6,3 milliards de dinars tunisiens, soit 3,6 % du PIB. Les recettes touristiques ont été légèrement inférieures aux envois de fonds (6,5 milliards de dinars tunisiens, soit 3,7 % du PIB), qui ont également enregistré une augmentation de 8 %, restant une source essentielle de devises étrangères pour le pays. La hausse des paiements d’intérêts (+9,4 %) combinée à l’aggravation du déficit commercial a entraîné un déficit courant de 2 % du PIB au premier semestre 2025, contre 1,2 % au cours de la même période en 2024.

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Tunisie : Les transferts des TRE devraient franchir les 7900 MD en 2026

Les transferts de fonds des Tunisiens résidant à l’étranger (TRE) devraient progresser de 6,4% en 2026 pour atteindre près de 7900 millions de dinars. Un montant record qui illustre le rôle central de la diaspora dans le financement de l’économie, mais qui interroge encore sur son orientation vers l’investissement productif.

Les prévisions présentées mercredi par Lotfi Fradi, chef de cabinet du ministre de l’Économie et de la Planification, lors d’un atelier régional à Tunis, confirment une tendance haussière. Pour 2025 déjà, les transferts sont attendus à 7600 MD, soit une progression de 8,3% par rapport à l’année précédente.

Dans une déclaration relayée par l’agence TAP, Lotfi Fradi a estimé que :

« Ce montant est important car il permettra au pays de faire face aux pressions relatives à la mobilisation des ressources de financement extérieur, toutefois, rapportés au PIB, ces flux n’ont pas évolué de manière adéquate. Il faut mieux sensibiliser la diaspora à l’investissement productif et à développer les incitations fiscales ».

Un levier encore sous-exploité

Aujourd’hui, une grande partie de ces transferts est consacrée à des usages traditionnels comme l’achat de logements ou de voitures pour les familles restées en Tunisie. Mais selon Fradi :

« La diaspora tunisienne est capable de lancer des projets d’investissement dans leurs régions et de devenir la locomotive de développement pour l’ensemble du pays ».

Le responsable a ainsi plaidé pour la création de fonds dédiés et pour un meilleur accès des expatriés aux emprunts extérieurs.

De son côté, Adam Elhiraika, directeur du bureau sous-régional pour l’Afrique du Nord de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), a rappelé le lancement en 2024 d’un programme reliant migration et développement dans six pays, dont la Tunisie.

Ce programme vise à exploiter les transferts de fonds comme moteur du développement durable, via une approche Sud-Sud fondée sur l’échange d’expériences. « La reconnaissance officielle des transferts comme source alternative de financement ouvre la voie à leur mobilisation stratégique », a-t-il expliqué, ajoutant que des réformes politiques sont en préparation pour intégrer ces flux dans le Plan national de développement 2026-2030.

Pourquoi une hausse attendue en 2026 ?

Plusieurs facteurs expliquent la progression anticipée :

  • Le poids démographique d’une diaspora de plus en plus nombreuse et active en Europe et ailleurs.
  • Le soutien accru aux familles, dans un contexte économique national difficile marqué par la rareté des financements extérieurs.
  • Les politiques d’incitation, telles que les allègements fiscaux, les fonds dédiés et l’accès facilité aux emprunts.
  • La valorisation institutionnelle, qui place désormais ces transferts au cœur de la stratégie nationale de développement.

Reste une interrogation majeure : ces flux financiers, essentiels à la stabilité économique, parviendront-ils à se transformer en véritables leviers d’investissement productif, capables de générer croissance et emploi dans les régions intérieures ?

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