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Débat à l’IACE | La résilience de l’eau en Tunisie

Le Centre des changements climatiques, de l’Institut arabe de chefs d’entreprise (IACE) a organisé, lundi 24 novembre 2025, un premier évènement intitulé «RésEau d’opportunités : résilience & eau, les clés de demain», consacré aux enjeux liés au stress hydrique en Tunisie et à son impact sur le développement économique et social. L’événement s’est articulé autour de deux panels sur «Les nouvelles technologies au service de l’agriculture» et «Ressources et valorisation de l’eau».

Latif Belhedi

Dans le cadre du premier panel, Houssem Aouadi, ingénieur agronome et business Development Manager, a présenté un exposé sur le thème : «Agriculture de précision : optimiser l’eau grâce aux technologies digitales» où il a présenté Seabex, une startup tunisienne spécialisée dans l’agriculture de précision, qui a développé une plateforme d’intelligence artificielle pour aider les agriculteurs à optimiser leur irrigation et leurs pratiques culturales. Active dans plusieurs pays (Tunisie, Algérie, Maroc, France, Espagne et Arabie saoudite), Seabex aide les agriculteurs à augmenter les rendements et à réduire les coûts en fournissant des recommandations basées sur des données, comme l’imagerie satellite, afin de préserver les ressources en eau et de s’adapter au changement climatique. La solution, appelée Seabex Agrisense, propose une gestion intelligente de l’irrigation, compatible avec de nombreuses cultures. 

Le recours aux ressources non conventionnelles

Béchir Hamrouni, professeur émérite à la Faculté des Sciences de Tunis et président de l’Association tunisienne de dessalement, a présenté un exposé intitulé «Le recours aux ressources non conventionnelles. Préserver les ressources conventionnelles : gaspillage/fuites/collecte des eaux pluviales». Il a parlé, notamment, du recours, en Tunisie et dans le monde, aux ressources non conventionnelles pour parer au stress hydrique qui s’aggrave avec le changement climatique, diversifier les ressources en eau et assurer un approvisionnement indépendant du climat. Ces ressources qui apportent des solutions aux différents usages de l’eau (notamment l’irrigation agricole et l’industrie) sont le dessalement des eaux saumâtres et de l’eau de mer; la réutilisation des eaux usées traitées et le commerce de l’eau virtuelle.

Amel Jrad, du Centre des changements climatiques (CCC) a parlé de «L’eau, un capital à valoriser : stratégies et opportunités». «Dans un contexte de rareté croissante due au changement climatique,  considérer l’eau comme une charge est une vision dépassée et risquée, car l’eau remplit parfaitement la fonction de ‘‘capital’’ et est un actif qui génère de la valeur et des flux de bénéfices sur le long terme», a expliqué la conférencière.  

«Dans un monde d’abondance, considérer l’eau comme une charge pouvait (mal) fonctionner. Dans un monde de rareté comme le nôtre aujourd’hui, et particulièrement en Tunisie, c’est une voie directe vers la crise», a expliqué la conférencière. Et d’ajouter : «Tant que l’eau est perçue comme une charge, on cherchera à la réduire. Quand elle sera reconnue comme un capital, on cherchera à la protéger. Et c’est seulement ainsi que la durabilité deviendra possible.»

Pour ce qui concerne la Tunisie, qui fait face à une situation de stress hydrique aggravée par le changement climatique et la hausse de la consommation, la «résilience hydrique repose sur sa capacité à fédérer tous les acteurs autour d’une vision commune, à innover techniquement et institutionnellement, et à mobiliser des financements durables, et ce, dans un contexte climatique à risque de durabilité élevé», aexpliqué Mme Jrad.

S’adapter aux évènements extrêmes

Olfa Mahjoub, maître de conférence à l’INRGREF, a présenté un exposé sur «La réutilisation des eaux usées traitées face au stress hydrique: état actuel et opportunités à saisir». Elle a souligné la nécessité de d’améliorer le bilan hydrique pour s’adapter aux évènements extrêmes liés aux changements climatiques grâce à l’utilisation directe ou indirecte des eaux utilisées traitées (EUT).

Pour cela, il convient d’adapter la qualité des EUT selon le domaine de réutilisation, d’encourager les établissements industriels et touristiques à traiter leurs EU et à les valoriser sur site, d’élaborer un plan de communication et de sensibilisation.

Le but est d’augmenter la réutilisation à un taux de 80% (450 millions de m³ sur un total de 560 millions de m³ à l’horizon 2050), de substituer 230 millions de m³ d’eau potable par les EUT (eaux des barrages et des nappes phréatiques) et d’irriguer 56 000 hectares de périmètres irrigués (avec 50% de PPI) dont 30 000 nouveaux, ainsi que 1 100 ha d’espaces verts urbains et golfs, tout en donnant la priorité à l’utilisation des EUT dans les terres domaniales.

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Eaux usées traitées : un usage encadré depuis plus de trente ans

Depuis 1989, la réglementation encadre strictement la réutilisation des eaux usées traitées. Elle est soutenue par des recherches approfondies sur leurs effets sur les sols, les cultures et la recharge des nappes phréatiques. Parmi les mesures phares, l’obligation pour les terrains de golf d’arroser avec cette eau durable illustre l’importance accordée à cette ressource dans une gestion responsable et innovante.

Rencontrée en marge de l’événement organisé par l’IACE, la révision actuelle du cadre réglementaire vise à repenser la philosophie de gestion de la qualité de l’eau, à concilier usages et traitements, à diversifier les cultures et les usages, et à promouvoir le mélange entre eaux conventionnelles et eaux usées traitées. Cela permet d’économiser les ressources en eau potable tout en valorisant les eaux usées, contribuant aussi à la protection de l’environnement. Le cadre à venir doit lier tous les acteurs, producteurs et consommateurs, tout au long de la chaîne de valeur.

En matière d’innovation, notamment avec l’intelligence artificielle (IA), Olfa Mahjoub, maître de conférences et chercheure, souligne que la recherche tunisienne possède un potentiel important à exploiter. En ce sens, elle ajoute : « Il existe déjà des applications d’IA destinées au pilotage de l’irrigation. L’innovation consiste aussi à adapter les technologies à notre contexte local. Et ce, en privilégiant des solutions décentralisées et adaptées, qui favorisent l’acceptation par les utilisateurs. »

Une approche participative est la clé : co-construire les solutions avec les gestionnaires, agriculteurs et utilisateurs améliore l’appropriation et augmente l’efficacité. Imposer une solution externe sans consultation est voué à l’échec.

Face à la pénurie et au stress hydrique, elle rappelle l’urgence de sensibiliser la population à une consommation d’eau plus responsable, en limitant le gaspillage domestique. Sensibiliser aussi à ne pas jeter de médicaments dans les toilettes contribue à protéger la qualité de l’eau en amont et à diminuer les coûts et impacts des traitements.

Le concept « One Water, One Health » rappelle que l’eau circule en un cycle unique qui relie environnement, santé humaine et animale. Une eau polluée affecte toute cette chaîne, il faut donc agir avec une vision intégrée.

Enfin, l’« approche barrière » qui consiste à instaurer de bonnes pratiques à chaque étape, de la production à la réutilisation, est indispensable. La sensibilisation joue un rôle primordial pour assurer une gestion efficace, durable et acceptée des ressources en eau.

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Olfa Mahjoub : « Les eaux usées représentent une ressource sûre »

Comment mieux sécuriser nos ressources en eau face aux changements climatiques? Ou encore, allons-nous manquer d’eau? Ces questions cruciales ont été abordées dans la journée du lundi 24 novembre 2025 lors d’une rencontre organisée par l’IACE. Elle  réunissait plusieurs experts et enseignants-chercheurs spécialisés en sécurité hydrique.

L’heure est désormais aux solutions pour améliorer la gestion de l’eau, une ressource rare. En effet, nos demandes en eau ont doublé au cours des cinquante dernières années. Olfa Mahjoub, maître de conférences, spécialiste de la qualité de l’eau et de réutilisation des eaux usées, dresse un état des lieux en marge de l’événement.

« Actuellement, nous produisons pratiquement 300 millions de mètres cubes d’eau usée traitée; un potentiel qu’il faut exploiter davantage. Pourtant, seulement 4 % de ces eaux usées traitées sont réutilisées en agriculture. C’est un pourcentage très faible. Alors qu’il oscillait entre 7 et 10 % auparavant, notamment pour d’autres usages comme les usages environnementaux ou la recharge artificielle des nappes. »

Concernant la pénurie d’eau, la question centrale est de comprendre pourquoi on mobilise de plus en plus d’autres formes d’eau. Olfa Mahjoub précise : « Les eaux usées représentent une ressource sûre, car elles sont produites en continu. Et ce, contrairement aux pluies, très variables ces dernières années. En exploitant les eaux usées traitées en agriculture, on peut garantir une ressource permanente, à condition de faire un bon usage, de réaliser un traitement adapté selon l’usage et de diversifier les secteurs d’application, que ce soit agricole ou environnemental. »

La vision à long terme pour 2050 est l’usage potable de ces eaux, mais cela nécessite un travail sérieux. Pour l’instant, l’objectif est d’élargir le nombre de cultures irriguées en adaptant les types de cultures à la qualité de l’eau utilisée. Par exemple, pour les légumes frais, un traitement tertiaire complémentaire est nécessaire. Et tout cela doit s’inscrire dans un cadre réglementaire solide, en cours de révision par le ministère de l’Agriculture, selon les orientations de la stratégie REUT (réutilisation des eaux usées traitées) 2050.

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Amel Jrad : « Valoriser l’eau, de la rareté à un capital stratégique durable”

Débattre sur les défis liés à la gestion durable de l’eau, tout en explorant des solutions innovantes pour assurer la pérennité de cette ressource vitale. C’est ce qu’il ressort de la conférence-débat organisé par l’IACE  ce lundi 24 novembre 2025, intitulée « RésEau d’opportunités : résilience & eau, les clés de demain ».

Des experts ont dressé un état des lieux préoccupant de la situation hydrique. Tout en explorant des pistes de solutions durables pour la gestion de l’eau à l’horizon 2050.

Lors du deuxième panel, portant sur le thème : « Ressources et valorisation de l’eau », Amel Jrad, PhD en Hydrobiologie de l’Université Paul Sabatier de Toulouse, a insisté sur le rôle des entreprises qui peuvent se démarquer en termes de qualité et de disponibilité. En effet, elle estime que les consommateurs sont sensibles à ces aspects. Sachant que cela protège la santé, une question importante. A cet égard, elle souligne que la norme internationale ISO est un outil qui permet d’identifier les risques, de donner à l’eau sa valeur réelle en tant que capital naturel et financier, et d’analyser les risques potentiels liés à cette ressource.

Elle précise dans ce contexte : « Il faut passer à l’action. Je relève deux ou trois points, qui correspondent à la stratégie, la feuille de route pour sécuriser ce capital à long terme. Il faut que ce plan d’action soit déployé progressivement, avec les financements nécessaires. Le nerf de la guerre reste le financement, le code de l’eau, les projets, etc. Aujourd’hui, il y a urgence pour que ce code de l’eau soit adopté, avec une gouvernance systémique et moderne du secteur de l’eau. Ce qui sécurisera aussi la ressource. »

La priorité absolue est un plan national d’investissement pour la rénovation et la lutte contre les pertes et fuites d’eau. Elle poursuit : « On ne peut pas continuer à prétendre atteindre les résultats sans agir sur cet aspect. C’est une priorité. Il faut accélérer le développement des projets de réutilisation. Il faut considérer la qualité de l’eau mais aussi le transfert des eaux vers les périmètres irrigués. Une gouvernance efficace repose sur la gestion intégrée et la cohérence des politiques nationales. Il faut encourager la tarification, car actuellement dans plusieurs secteurs, le prix de l’eau n’est pas payé ou pas de manière régulière. Tant qu’on n’aura pas cela, l’État ne pourra pas assurer une gestion durable. »

Amel Jrad ajoute : « Il faut aussi parler de l’énergie solaire et des investissements nécessaires aux stations photovoltaïques. Une campagne de communication doit être lancée pour promouvoir l’eau en tant que capital national, dans un partenariat gagnant-gagnant visant à structurer une gestion résiliente. »

Pour finir, elle précise que dans un pays où la rareté de l’eau n’est pas une charge mais un actif de production stratégique, il faut valoriser et faire fructifier cette ressource en la considérant comme un capital. Cela signifie reconnaître que les investissements dans la préservation, l’efficacité et la gestion de l’eau sont rentables à long terme. C’est le passage d’une logique de coût à une logique de création de valeur, renforçant la résilience face au changement climatique.

Elle déclare : « Tant que l’eau sera perçue comme une charge, on cherchera uniquement à réduire la quantité. Elle ne sera reconnue comme un capital que lorsqu’on cherchera à la protéger, assurant ainsi la durabilité. »

Ainsi, la résilience hydrique repose sur la capacité à fédérer tous les acteurs, de façon systémique, autour d’une vision commune, innovante techniquement, s’accompagnant de financements solides.

Pour conclure, comme le dit le proverbe : « Ce n’est que lorsque le puits s’assèche que l’on découvre la valeur de l’eau. » Espérons que nous n’en arrivions pas là.

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IACE: crise hydrique, innover en mobiliser le secteur privé

A l’heure actuelle, que ce soit en Tunisie ou ailleurs, le monde fait face à une crise hydrique structurelle. En effet, selon les chiffres de la Banque mondiale en partenariat avec la FAO en 2023, les ressources en eau renouvelable s’établissent à moins de 380 m³ par habitant et par an, en baisse par rapport à 420 m³ en 2010, bien en dessous du seuil de stress hydrique extrême fixé à 500 m³/habitant/an.

Le secteur de l’agriculture consomme entre 85 et 90% des ressources en eau, limitant ainsi considérablement les volumes disponibles pour les usages domestiques et industriels.

Au-delà du constat soulevé, cette situation risque non seulement de s’aggraver via des sécheresses prolongées, mais entraîne la surexploitation de 57% des nappes phréatiques, avec des conséquences lourdes, à savoir les pertes importantes dans les réseaux de distribution (entre 30% et 40%) ainsi que la dégradation de la qualité de l’eau.

Il convient de noter que la gestion de cette ressource dépasse les seuls aspects techniques et relève de choix stratégiques en matière de gouvernance, ce qui requiert l’implication coordonnée des entreprises, des pouvoirs publics, des collectivités locales et des citoyens.

Lors d’une conférence-débat organisée par l’IACE ce lundi 24 novembre 2025, intitulée « RésEau d’opportunités : résilience & eau, les clés de demain », des experts et acteurs engagés ont dressé un état des lieux de la situation hydrique.

L’objectif est de faire une réflexion collective tout en mettant en avant les enjeux actuels et les solutions possibles.

Selon les experts présents, les entreprises jouent un rôle clé dans la recherche de solutions innovantes telles que la réutilisation des eaux usées, actuellement valorisées à seulement 30%, le dessalement, le recyclage industriel, la digitalisation de l’irrigation et la réduction des pertes. Plusieurs initiatives locales démontrent déjà la faisabilité et l’impact positif de ces approches.

Selon les experts présents, les entreprises jouent un rôle clé dans la recherche de solutions innovantes telles que la réutilisation des eaux usées, actuellement valorisées à seulement 30%, le dessalement, le recyclage industriel, la digitalisation de l’irrigation et la réduction des pertes. Plusieurs initiatives locales démontrent déjà la faisabilité et l’impact positif de ces approches.

Cela dit, il faut savoir que la stratégie de la Réutilisation des eaux usées REUT 2050 est couplée avec la stratégie à l’horizon 2050. Ce sont deux grandes stratégies dans le domaine de l’eau et de la réutilisation des eaux traitées.

À cet effet, Olfa Mahjoub, professeure agrégée, spécialiste de la qualité de l’eau et de la réutilisation des eaux usées, rappelle que c’est dans le cadre de cette stratégie que le ministère de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche Maritime travaille sur divers projets.

Elle ajoute que certains seront financés par l’État, d’autres dans le cadre de collaborations, par exemple avec la Banque mondiale, ainsi que par des collaborations bilatérales. Et de poursuivre : “ Il y a un travail en cours, avec des estimations des grands projets à mettre en place, accompagnées d’analyses coût-bénéfice pour évaluer leurs apports en termes d’investissement. Ce sera coûteux, surtout en énergie, représentant plus de 50 à 60% du coût total d’investissement. Il est donc essentiel de travailler sur les énergies renouvelables et sur des solutions basées sur la nature qui nécessitent moins d’énergie et d’investissement.”

Concernant les obstacles à la réutilisation des eaux usées, elle estime qu’il y en a plusieurs, notamment des obstacles techniques liés aux infrastructures. Il faut moderniser les infrastructures de traitement de l’ONAS pour garantir la qualité finale.

Il en va de même pour les réseaux d’irrigation qui posent aussi problème, avec des canalisations vétustes ou cassées, ce qui exige de former les personnes concernées. Il y a aussi des difficultés de gestion et de gouvernance, notamment chez les groupements de développement agricole qui gèrent majoritairement les eaux usées et doivent assurer la durabilité financière de leurs activités via la vente d’eau.

Un autre problème est récent : en 2021, une note officielle a demandé aux agriculteurs de couvrir le coût énergétique. Cela a créé un souci dans certaines régions où, en période de forte demande d’irrigation, notamment en milieu de journée (pic énergétique), l’électricité est coupée, empêchant les agriculteurs d’arroser. Dans certaines zones, des panneaux photovoltaïques ont été installés pour pallier ces coupures.

Et pour finir, un message à transmettre aux décideurs, acteurs économiques et citoyens : Olfa Mahjoub insiste sur l’importance que le secteur privé joue un rôle majeur dans la pérennisation des financements, étant un moteur d’innovation. Le secteur privé, petits et grands investisseurs, doit s’ouvrir aux solutions existantes, les adapter au contexte tunisien et collaborer avec l’État. On ne peut pas compter uniquement sur l’État ; il faut une implication active des acteurs privés pour avancer, notamment dans la recherche, afin de répondre aux besoins des utilisateurs et aux enjeux socio-économiques. Une approche intégrée est impérative pour réussir.

Dans ce cadre, le Centre des Changements Climatiques / IACE appelle à mobiliser le secteur privé, en partenariat avec les acteurs publics, afin d’identifier et de promouvoir des solutions concrètes pour renforcer la résilience hydrique du pays.

Une chose est sûre que cet événement a pour objectif  d’instaurer un espace de dialogue sur le stress hydrique, favorisant la collaboration entre acteurs publics et privés pour définir des solutions pragmatiques.

Ses objectifs sont :

  • Mobiliser les entreprises comme acteurs essentiels d’une gestion durable de l’eau.
  • Identifier et promouvoir les innovations provenant du secteur privé.
  • Favoriser le dialogue entre entreprises, pouvoirs publics et collectivités locales.
  • Mettre en valeur les bonnes pratiques pour mieux s’inspirer et d’engager davantage d’acteurs.
  • Élaborer des recommandations concrètes et opérationnelles.

Autrement dit, valoriser l’eau et les nouvelles technologies au service de l’agriculture, promouvoir l’efficacité dans l’usage de l’eau agricole, soutenir les solutions innovantes telles que la réutilisation des eaux usées et le dessalement, renforcer la gouvernance par un dialogue régulier et constructif entre acteurs publics et privés.

Créer un cadre national d’innovation hydrique impliquant entreprises, startups et centres de recherche. Diffuser largement les bonnes pratiques des entreprises tunisiennes. Ce sont autant les recommandations que les experts présents appellent à concrétiser tout au long de ces deux panels.

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Eaux usées : la Tunisie réutilise plus de 20 % de ses rejets, selon l’IACE

À l’heure où le changement climatique accentue la rareté de l’eau et multiplie les épisodes de sécheresse, la réutilisation des eaux usées traitées suscite un vif débat. Solution miracle pour certains, mirage pour d’autres, elle promet de soulager les ressources naturelles tout en posant des questions techniques, réglementaires et sanitaires.

Lors d’une conférence-débat organisé par l’IACE portant sur le thème “Réseau d’opportunités : résilience et eau, les clés de demain”, ce lundi 24 novembre 2025, des experts et acteurs engagés ont dressé un état des lieux de la situation d’aujourd’hui pour nourrir nos champs, sans épuiser nos ressources.
Ainsi, dans un premier panel sur “Les nouvelles technologies au service de l’agriculture”, Olfa Mahjoub, professeure agrégée, spécialiste de la qualité de l’eau et de réutilisation des eaux usées, rappelle que le volume total des eaux usées collectées s’élève à 95 %.
Elle souligne que le volume des eaux utilisées a atteint 295 millions de mètres cubes. Soit environ 10 % des ressources hydriques; alors que la réutilisation des eaux usées en 2024 correspond à 65 millions de mètres cubes (22 % du volume total). Ce qui signifie que 30 % de l’usage direct comprend 17 % dans l’agriculture (4 % des eaux) , 13 % pour les golfs, ainsi que des espaces verts et 70 % des usages directs. Soit une part significative de la ressource en eau globale traitée et disponible pour réemploi dans divers secteurs.
Cette dynamique s’inscrit dans une politique globale visant à accroître la part des eaux usées recyclées. Et ce, dans le but d’améliorer la durabilité des réserves d’eau et par-dessus tout réduire la pression sur les nappes phréatiques et les ressources conventionnelles.
Nous y reviendrons…

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Débat à l’IACE | Stress hydrique et valorisation de l’eau

Le Centre des changements climatiques de l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE) organise son notre premier événement «RésEau d’opportunités : résilience & eau, les clés de demain».

Cet événement, qui se tiendra demain, lundi 24 novembre 2025, au siège de l’IACE au Lac 1, à Tunis, vise à ouvrir un dialogue national approfondi sur le stress hydrique que traverse la Tunisie, menaçant son développement économique et social.

Les deux panels au programme porteront sur, respectivement, «Les nouvelles technologies au service de l’agriculture» et «Les ressources et valorisation de l’eau.»
Ces thèmes seront discutés par de hauts responsables, un panel d’experts, et de spécialistes.

La Tunisie subit un stress hydrique intense, se traduisant par un approvisionnement en eau insuffisant par habitant, une situation aggravée par le changement climatique, la sécheresse et une demande croissante due à la démographie et à l’agriculture.

Le pays, classé parmi les pays les plus exposés au stress hydrique, mobilise actuellement presque la totalité de ses ressources conventionnelles et se tourne vers le dessalement, bien que cette solution soit coûteuse. 

Pour faire face au déficit hydrique, le pays doit recourir à toutes les solutions possibles et à faire preuve d’inventivité pour valoriser cette ressource rare et en tirer le meilleur bénéfice. Dans ce cadre, les technologies peuvent offrir des procédés révolutionnaires.

Pour participer, s’inscrire via ce lien

I. B.

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LF 2026 : l’IACE plaide pour un virage fiscal en faveur des entreprises

L’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE) a présenté une série de recommandations pour la loi de finances 2026. Et ce, dans l’objectif de relancer l’économie, améliorer la compétitivité des entreprises et renforcer l’équité fiscale.

Le document, transmis au Parlement, propose d’instaurer un taux d’imposition préférentiel de 15 % pour les activités industrielles, compte tenu de leur valeur ajoutée; contre 25 % pour les activités commerciales et 20 % pour les services. L’objectif étant de stimuler le secteur manufacturier considéré comme pilier de la reprise économique.

L’IACE recommande également un allègement de la pression fiscale sur les entreprises individuelles, jugée disproportionnée face à celle des sociétés. De même que l’exonération du troisième acompte provisionnel pour les entreprises affichant un excédent d’impôt durant trois années consécutives.

Les mesures préconisées comprennent aussi :

  • la révision du champ des charges déductibles;
  • la clarification du régime fiscal appliqué aux véhicules professionnels;
  • l’allongement du délai de déduction des pertes reportées de 5 à 10 ans, au vu des crises récentes ayant lourdement affecté le tissu économique.

L’IACE propose, par ailleurs, d’éviter la double imposition pour les entreprises tunisiennes à l’étranger.

Sur le plan de la TVA, le think tank appelle à restaurer le régime suspensif pour les entreprises exportatrices et de services et à réduire de 19 % à 13 % la TVA sur les logements destinés aux particuliers dont le prix dépasse 400 000 dinars; et ce, afin de soutenir un secteur immobilier en difficulté.

Renforcement des garanties du contribuable

L’IACE insiste par ailleurs sur le renforcement des garanties du contribuable, proposant de rendre obligatoire la notification préalable dans tous les cas d’imposition d’office, y compris pour les pénalités, la suppression des dispositions empêchant la déduction totale des montants réinvestis pour l’acquisition de terrains, afin de soutenir l’investissement régional et agricole.

En outre, il recommande de réintroduire le mécanisme de dégrèvement matériel supprimé par la réforme de 2017. Avec pour objectif d’encourager le renouvellement des équipements productifs et d’accorder les avantages fiscaux aux entreprises opérant dans la transformation primaire des produits agricoles et marins.

En effet, l’IACE estime qu’il est nécessaire de maintenir le système actuel d’impôt sur la fortune en limitant l’impôt aux biens immobiliers et la base d’imposition aux biens immobiliers non productifs. Cette mesure vise à éviter la fuite des capitaux, la baisse de l’épargne et l’augmentation de l’évasion fiscale.

L’Institut appelle enfin à exempter de l’impôt sur la fortune les non-résidents possédant des biens immobiliers en Tunisie financés en devises ainsi que les étrangers résidents en Tunisie et détenant des biens immobiliers hors du pays.

Avec TAP

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Loi de Finances 2026 : l’IACE propose des mesures pour stimuler l’économie et l’investissement

L’Institut Arabe des Chefs d’Entreprises (IACE) a présenté une série de recommandations pour la Loi de Finances 2026, dans l’objectif de relancer l’économie, améliorer la compétitivité des entreprises et renforcer l’équité fiscale.

Le document, transmis au Parlement, propose d’instaurer un taux d’imposition préférentiel de 15 % pour les activités industrielles, compte tenu de leur valeur ajoutée, contre 25 % pour les activités commerciales et 20 % pour les services. L’objectif étant de stimuler le secteur manufacturier considéré comme pilier de la reprise économique.

L’IACE recommande également un allègement de la pression fiscale sur les entreprises individuelles, jugée disproportionnée face à celle des sociétés, ainsi que l’exonération du troisième acompte provisionnel pour les entreprises affichant un excédent d’impôt durant trois années consécutives.

Les mesures préconisées comprennent aussi la révision du champ des charges déductibles, la clarification du régime fiscal appliqué aux véhicules professionnels, l’allongement du délai de déduction des pertes reportées de 5 à 10 ans, au vu des crises récentes ayant lourdement affecté le tissu économique.

L’IACE propose, par ailleurs, d’éviter la double imposition pour les entreprises tunisiennes à l’étranger.

Sur le plan de la TVA, l’institut appelle à restaurer le régime suspensif pour les entreprises exportatrices et de services et à réduire de 19 % à 13 % la TVA sur les logements destinés aux particuliers dont le prix dépasse 400.000 dinars, afin de soutenir un secteur immobilier en difficulté.

L’IACE insiste par ailleurs sur le renforcement des garanties du contribuable, proposant de rendre obligatoire la notification préalable dans tous les cas d’imposition d’office, y compris pour les pénalités, la suppression des dispositions empêchant la déduction totale des montants réinvestis pour l’acquisition de terrains, afin de soutenir l’investissement régional et agricole.

Il recommande de réintroduire le mécanisme de dégrèvement matériel supprimé par la réforme de 2017, afin d’encourager le renouvellement des équipements productifs et d’accorder les avantages fiscaux aux entreprises opérant dans la transformation primaire des produits agricoles et marins.

Selon l’IACE, il est nécessaire de maintenir le système actuel d’impôt sur la fortune en limitant l’impôt aux biens immobiliers et la base d’imposition aux biens immobiliers non productifs. Cette mesure vise à éviter la fuite des capitaux, la baisse de l’épargne et l’augmentation de l’évasion fiscale.

L’Institut appelle aussi à exempter de l’impôt sur la fortune les non-résidents possédant des biens immobiliers en Tunisie financés en devises ainsi que les étrangers résidents en Tunisie et détenant des biens immobiliers hors du pays.

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Tourisme et huile d’olive : Se focaliser sur l’essentiel et le structurel

Début octobre 2025, les chercheurs de l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE) ont appelé le gouvernement tunisien à accélérer les réformes réglementaires dans deux secteurs stratégiques : le tourisme et l’huile d’olive.

Un appel formulé dans une note d’analyse intitulée « Évaluation des performances du tourisme et de l’huile d’olive en 2025 et perspectives pour 2026… Pour une exploitation optimale des opportunités ».

Des recommandations conjoncturelles

La contribution croissante de ces deux filières aux équilibres financiers du pays : réserves en devises, réduction du déficit commercial, création d’emplois et croissance économique.

Le think tank invite notamment le gouvernement à soutenir les exportateurs d’huile d’olive pour valoriser la production record de 340 000 tonnes enregistrée cette année, dans un contexte mondial de baisse des rendements.

Mais au-delà du constat, la note d’analyse conjoncturelle cherche avant tout à faciliter l’écoulement des stocks à l’exportation, sans s’attaquer aux blocages structurels de long terme.

L’angle mort du conditionnement

Troisième producteur mondial et l’un des premiers exportateurs d’huile d’olive biologique, le pays aurait tout intérêt à renforcer la valeur ajoutée locale.

L’huile d’olive conditionnée made in Tunisia est déjà perçue comme un produit premium au Canada, aux États-Unis, en Europe et dans les pays du Golfe. En Asie, au Japon ou en Chine, elle bénéficie même d’une réputation médicinale. Un potentiel encore largement sous-exploité faute d’une véritable stratégie industrielle.

Tourisme : les mêmes angles morts

La même critique vaut pour le secteur touristique. Lors du dernier Tunisia Economic Forum, les chercheurs ont privilégié l’analyse de niches, aux vulnérabilités structurelles du secteur.

Le tourisme tunisien reste plombé par un endettement hôtelier massif – près de 5 milliards de dinars – et par sa dépendance quasi exclusive au balnéaire.

La diversification reste pourtant une urgence : tourisme intérieur, régional, culturel, saharien ou de voisinage. Les touristes algériens et libyens constituent une clientèle stable et fidèle, dont la pandémie de Covid-19 avait déjà démontré l’importance stratégique pour la survie du secteur.

Penser structurel, non conjoncturel

À l’heure où le pays cherche à relancer son économie, il serait important de concentrer les travaux sur les transformations profondes des filières.

C’est en s’attaquant aux causes structurelles du retard économique que ces types de contributions deviendront encore plus utiles au développement national.

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Journées de l’Entreprise 2025 : une tribune de haute facture attendue

La 39ᵉ édition des Journées de l’Entreprise, qui se tiendra les 11, 12 et 13 décembre à Sousse, aura pour thème « L’entreprise et le nouvel ordre économique ».

Rendez-vous incontournable pour les décideurs économiques, en Tunisie et même pour certains pays du pourtour méditerranéen, l’événement réunira des intervenants de premier plan issus des sphères gouvernementales, politiques et financières, aussi bien tunisiennes qu’internationales.

Ainsi, les organisateurs de cette 39e édition font état de la présence de plusieurs personnalités de haute facture, au premier rang desquelles on cite la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzri – qui présidera la cérémonie d’ouverture des travaux. Ensuite, d’autres membres du gouvernement, et pas des moindres, y participeront. En effet, seront présents les ministres de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, et des Technologies de la communication, Sofien Hemissi. A côté d’eux, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, Fethi Zouhair Nouri, prendra part aux travaux.

Sur le plan international, Les Journées de l’Entreprise – édition 2025 – vont accueillir, entre autres : Bruno Fuchs, président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale française; l’ancien Premier ministre français, Dominique de Villepin; mais aussi Jianping Zhang, vice-président du Comité de l’Académie chinoise du commerce international et de la coopération économique (CAITEC) au sein du ministère du Commerce de Chine.

Qui dit mieux !

On aura compris qu’avec ce panel très relevé, c’est une impressionnante plateforme de réflexion que l’IACE offre là en débat sur les transformations de l’économie mondiale et les défis auxquels les entreprises tunisiennes doivent faire face.

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