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Tunisie : le ministère de l’Emploi prévoit 400 nouvelles sociétés communautaires et 5 000 auto-entrepreneurs en 2026

La séance plénière conjointe entre l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et le conseil national des régions et des districts consacrée à l’examen du budget alloué à la mission de l’emploi et de la formation professionnelle pour l’année 2026, a démarré mercredi matin, au palais du Bardo.

Les dépenses de la mission de l’emploi et de la formation professionnelle pour l’année 2026 ont été fixées à environ 1063. 900 millions de dinars, contre 1015.35 millions de dinars en 2025, soit une augmentation de 5%.

Les dépenses de la mission de l’emploi et de la formation professionnelle se répartissent comme suit : les dépenses salariales s’élèvent à 463.286 millions de dinars, les dépenses de gestion à 50.370 millions de dinars, les dépenses d’intervention à 546.560 millions de dinars, et les dépenses d’investissement à 3.900 millions de dinars.

Selon un rapport conjoint entre la commission de l’éducation, de la formation professionnelle, de la recherche scientifique, de la jeunesse et des sports à l’ARP et la commission des services et du développement social au conseil national des régions et des districts, le ministère de l’emploi a assuré la formation d’environ 52 mille apprenants en 2025 et 16 mille stagiaires avec un taux de mobilisation d’environ 87%.

L’infrastructure des centres de formation a été renforcée en 2025, outre la mise à jour des programmes pédagogiques et l’équipement de 32 centres, dans le cadre de partenariats internationaux et la création de nouvelles spécialités.

Les projets de réhabilitation ont été renforcés pour préparer les centres à la nouvelle rentrée de la formation et des interventions ont été réalisées dans plus de 70 établissements à travers l’agence tunisienne de formation professionnelle. La stratégie de communication et de sensibilisation dans le secteur de la formation professionnelle a été développée au cours de l’année 2025, ainsi que le système d’inscription à distance.

Selon le même même rapport, l’année 2026 sera marquée par la mise en œuvre des projets programmés, le lancement d’appels d’offres pour plusieurs nouveaux centres de formation, l’exploitation d’un système de veille des métiers pour déterminer les besoins de l’économie en compétences à court et moyen terme, en s’appuyant sur des études, des enquêtes sur le terrain et des plateformes numériques spécialisées.

Concernant le programme de développement de l’initiative privée et des sociétés communautaires, 230 sociétés communautaires ont été lancées ayant généré 380 postes d’emploi et 88 sociétés ont obtenu des financements de plus de 29.46 millions de dinars, outre la révision du cadre législatif des sociétés communautaires par le décret-loi numéro 3 de l’année 2025, en vue de simplifier les procédures de création, de participation, de gestion et de gouvernance.

S’agissant de la diffusion et l’enracinement de la culture d’entreprenariat, le ministère de l’emploi a introduit un volet spécifique à l’initiative privée dans les programmes pédagogiques dans 10 centres de formation professionnelle et lancé la plateforme “Moubader” (auto-entrepreneur) pour regrouper les services d’accompagnement et d’encadrement.

Le ministère de l’emploi s’emploie à créer 400 nouvelles sociétés communautaires en 2026 et à accroitre le nombre des bénéficiaires du régime d’auto-entrepreneur pour atteindre 5 mille.

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Budget 2026 : 202,4 MD pour les Affaires religieuses, dont 161 MD en rémunérations

Le budget de la mission des Affaires religieuses pour l’année 2026 est estimé à 202,400 millions de dinars, contre 195,580 millions de dinars dans le budget de 2025, soit une augmentation de 3,49 %.

Les dépenses se répartissent comme suit : 161 millions de dinars pour les dépenses de rémunération, 24,25 millions de dinars pour les dépenses de gestion, 14,85 millions de dinars pour les dépenses d’intervention publique, et 2,3 millions de dinars pour les dépenses d’investissement.

S’agissant des priorités, le rapport indique qu’elles consistent notamment à faciliter l’accomplissement des rites religieux, à former les cadres des mosquées, à intensifier les actions de sensibilisation, à soutenir la recherche scientifique et les études dans les sciences islamiques et à  construire, restaurer, entretenir et éclairer les édifices religieux.

Le ministère emploie 20 784 cadres religieux et supervise 6 737 édifices religieux, dont 1 477 mosquées et 5 260 grandes mosquées.

Il est prévu que le ministère procède l’année prochaine à la classification de 259 nouvelles grandes mosquées, en plus de son encadrement de 76 zaouïas officiellement enregistrées.

Le ministère supervise également, en coopération avec le ministère des Affaires culturelles, certaines zaouïas ayant des activités culturelles et sociales, ainsi que 13 synagogues juives et 20 églises chrétiennes.

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Numérisation, IA et couverture des zones blanches : Le budget TIC 2026 en détails

L’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) et le Conseil National des Régions et des Districts (CNRD) ont entamé, lundi, à Bardo, la discussion du budget de la Mission des technologies de la communication pour l’exercice 2026.

Le budget de cette mission, compte tenu des ressources du Fonds de développement des télécommunications et des technologies de l’information et de la communication, a été fixé à 197,335 millions de dinars (MD) pour l’année 2026, contre 184 MD inscrits dans la loi de finances pour l’année 2025, soit une augmentation de 7,25 %.

La stratégie de la mission TIC pour 2026 s’inscrit dans le cadre du plan de développement 2026-2030 et de la stratégie nationale de transition numérique. La mission vise à réaliser une transformation qualitative des services publics, en s’appuyant sur quatre objectifs stratégiques principaux à savoir la numérisation des services administratifs, le développement de l’infrastructure de communication, la promotion de l’économie numérique (technologies modernes, intelligence artificielle) ainsi que la protection du cyberespace national et le renforcement de la confiance numérique. La mission est structurée autour de deux programmes. Il s’agit du programme de Développement Numérique, qui concentre la majorité des crédits et le programme de pilotage et de soutien, dédié à la gouvernance et à l’appui.

Les dépenses d’investissement consacrés à la mission des Technologies de la communication pour l’année 2026 sont fixées à 92,910 MD en engagements (-5,8% par rapport à 2025) et 94,160 MD en paiements (+15,4%).

Le Programme de Développement Numérique accapare 87, 135 MD (engagements et paiements) de ces investissements. Parmi les projets d’investissement majeurs figurent le projet de gouvernance électronique visant à soutenir la transformation numérique des services administratifs, la poursuite du projet Tunisie Numérique, le projet national d’identité numérique, le projet de couverture des “Zones Blanches”… Les dépenses salariales sont fixées à 21,900 MD (engagements et paiements), en hausse de 3,2 % par rapport à 2025. Cette augmentation est justifiée par l’effet financier des promotions, des recrutements prévus pour 2026 et de l’intégration de 45 agents de sous-traitance. Les dépenses d’intervention s’élèvent à 72,540 MD (Engagements et paiements) en repli de 0,5%.

Les dépenses de fonctionnement financées par les ressources générales du budget pour l’année 2026 sont estimées à 8,735 MD, contre 8,274 MD dans la loi de finances pour l’année 2025, soit une augmentation de 5,6 %.

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Tunisie : Le budget de l’Agriculture 2026 porté à 2,467 milliards de dinars pour renforcer la sécurité alimentaire

L’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) et le Conseil National des Régions et des Districts (CNRD) ont entamé, lors de la séance plénière commune tenue, dimanche, l’examen du budget de la mission du ministère de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche, pour l’exercice 2026.

Le projet de budget de la mission de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche pour 2026, est estimé à 2467 millions de dinars (MD), contre 2346 MD en 2025, en hausse de 5%.

Les dépenses de rémunération sont fixées à environ 681 MD (engagement et paiement) en 2026, contre 702 MD en 2025, enregistrant une baisse de 3%.

Pour les dépenses de gestion, elles sont fixées à environ 44,926 MD (engagement et paiement) contre 41,900 MD en 2025, en progression de 7,2%.

S’agissant des dépenses d’intervention de la mission du ministère de l’Agriculture, elles s’élèveront à environ 947,777 MD (Engagement et paiement), contre 867,783 MD (Engagement et paiement) en 2025, enregistrant, ainsi, une hausse de 9,2%.

En ce qui concerne les dépenses d’investissement, elles sont estimées à 1205 MD (engagement) et 726 MD (paiement) en 2026, contre 1222 MD (engagement) et 667 MD (paiement), en 2025, enregistrant une hausse de 8,8%.

Les objectifs du projet de budget de la mission de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche pour l’année 2026 visent à atteindre l’autosuffisance et la sécurité alimentaire, en préservant, développant et optimisant l’utilisation des ressources naturelles.

Il s’agit, en outre, de diversifier la production agricole, de s’adapter aux transformations économiques et numériques et de faire face aux défis attendus dans un contexte de changements climatiques et de crises.

“Une agriculture résiliente, inclusive et durable soutenant la sécurité alimentaire et hydrique”, est la vision du secteur laquelle repose sur les axes stratégiques inclus dans le plan de développement 2026-2030, afin d’atteindre les objectifs de développement global à l’horizon 2030.

En effet, le secteur agricole est considéré comme un pilier fondamental de l’économie nationale en Tunisie, par sa contribution au développement économique et comme l’un des secteurs productifs les plus importants composant le produit intérieur brut (9 % du PIB en 2025).

Il est, également, considéré comme une source essentielle de nourriture, fournissant des matières premières et répondant aux besoins alimentaires des citoyens, tout en assurant leur sécurité alimentaire, contribuant à l’absorption du chômage et à la création d’emplois pour différentes catégories sociales.

Le secteur agricole a un rôle dans l’augmentation du volume des exportations et, par conséquent, il contribue à la réduction du déficit de la balance commerciale. À partir de 2026, la politique de développement dans le secteur de l’agriculture et de la pêche sera axée sur l’harmonisation des dimensions économiques et sociales tout en garantissant les équilibres environnementaux, dans un contexte de changements climatiques, de sécheresses récurrentes, d’augmentation du coût des matières premières et des produits de base, ainsi, que de la limitation des mécanismes de financement nécessaires.

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Tunisie : une “démocratie” sous perfusion économique ?

Parmi les rares pays à avoir maintenu un cap démocratique après les soulèvements arabes de 2011, la Tunisie avait incarné une promesse fragile.

Liberté d’expression, élections pluralistes, société civile active… autant de conquêtes saluées par les chancelleries occidentales.

Une ère qui précède l’entrée en vigueur de l’article 54, dont l’adoption a marqué un tournant dans le cadre juridique encadrant la liberté d’expression. Depuis, les acteurs médiatiques et les internautes évoluent dans un climat de vigilance croissant, redoutant que certains de leurs propos soient considérés comme diffamatoires ou susceptibles de porter atteinte à l’image du pays.

Et derrière la vitrine politique, une réalité économique s’effondre. Chômage endémique, dette publique galopante, disparités régionales criantes : la transition tunisienne est en panne. Le soutien international, censé accompagner une transition politique et économique qui a trop duré semble à la fois timide, désordonné et parfois contre-productif.

 Une voix éclairante : Sabina Henneberg

Sabina Henneberg, chercheuse principale au Washington Institute for Near East Policy, spécialiste de l’Afrique du Nord vient de publier au “Journal of International Affairs” de Columbia University, un long article récapitulatif des 10 années post 14 janvier 2011 (2011-2021) *. Son regard croisé sur les enjeux politiques et économiques tunisiens éclaire les limites du soutien international et les défis d’une transition durable.

(La traduction ci-dessous de son article ne prétend pas à l’exhaustivité, mais vise à restituer les principaux éléments de son proposé).

Les réformes imposées par les bailleurs internationaux manquent de légitimité locale. Faute d’ancrage national, elles n’ont pas réussi à améliorer la situation économique.

Une décennie de réformes… pour quels résultats ?

Depuis 2011, les gouvernements tunisiens se succèdent, porteurs de promesses de redressement. Mais les réformes structurelles, souvent dictées par les bailleurs internationaux, peinent à produire des effets tangibles, estime Sabina.

Le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale, l’Union européenne et d’autres partenaires ont proposé des plans d’aide, conditionnés à des ajustements budgétaires stricts : réduction des subventions, gel des salaires publics, privatisations…

Résultat : une population désabusée, une classe moyenne fragilisée, et une jeunesse qui regarde vers l’exil. Les réformes, perçues comme imposées de l’extérieur, manquent de légitimité sociale. Elles ne s’inscrivent pas dans une vision nationale partagée, mais dans une logique technocratique souvent déconnectée des réalités locales.

 Un soutien international aux effets ambigus

Sabina Henneberg rappelle que peu d’études ont analysé le rôle de la communauté internationale dans cette transition économique insoutenable. Riccardo Fabiani (2018) a souligné que les bailleurs internationaux, séduits par les avancées démocratiques apparentes de la Tunisie, ont continué à fournir une « aide financière abondante et bon marché », malgré l’incapacité du pays à mettre en œuvre les réformes économiques requises.

De son côté, Robert Kubinec (2016) a mis en garde contre les risques liés à l’ignorance du népotisme et de l’inefficacité, qui pourraient compromettre les acquis plus larges de la Tunisie. À ce jour, aucune recherche n’a examiné de manière systématique les raisons pour lesquelles le soutien déclaré de la communauté internationale au processus de réforme économique tunisien a échoué aussi profondément d’ici 2021.

Le soutien international, malgré son importance, reste marqué par l’hésitation et l’incohérence. Cette dynamique a parfois amplifié les fragilités économiques.

Une décennie d’assistance… sans transformation

À la suite de la révolution tunisienne de 2011, le pays a reçu diverses formes d’assistance de la part de ses partenaires internationaux. Les premiers bailleurs à intervenir furent la Banque mondiale, qui a rapidement débloqué un prêt d’appui aux politiques de développement de 500 millions de dollars, ainsi que l’Union européenne, l’Agence française de développement (AFD) et la Banque africaine de développement (BAD).

En juin 2013, le Fonds monétaire international (FMI) a signé un accord de confirmation de 24 mois d’un montant de 1,74 milliard de dollars avec la Tunisie, suivi en 2016 d’un accord élargi de 36 mois pour un montant de 2,83 milliards de dollars.

Ces programmes visaient à stabiliser la situation macroéconomique du pays et à offrir un « espace de respiration » pour permettre la mise en œuvre de réformes de gouvernance et économiques à plus long terme.

Mais ce souffle espéré n’a jamais vraiment pris. Les aides, souvent conditionnées à des mesures d’austérité, ont creusé le fossé entre les institutions et les citoyens. Le soutien devient alors un facteur d’instabilité, au lieu d’être un levier de transformation.

Les conditionnalités imposées au nom de la stabilité budgétaire ont accentué la rupture entre les citoyens et leurs institutions, au lieu de favoriser la confiance.

Repenser l’aide : vers un pacte de confiance

Face à ce constat, plusieurs voix s’élèvent pour appeler à un changement de paradigme. Il ne s’agit pas de renoncer aux réformes, mais de les inscrire dans une démarche inclusive, adaptée aux spécificités tunisiennes. Cela implique :

  • une écoute réelle des acteurs locaux : syndicats, PME, associations, collectivités… Ce sont eux qui portent l’économie réelle ;
  • un soutien aux initiatives communautaires : agriculture durable, économie sociale, innovation locale ;
  • une valorisation du rôle des jeunes et des femmes : non comme bénéficiaires passifs, mais comme moteurs du changement.
  • une relecture des conditionnalités : pour éviter qu’elles ne deviennent des instruments de pression, au détriment de la souveraineté nationale ;

La Tunisie ne demande pas la charité. Elle appelle à un partenariat lucide, respectueux, fondé sur la co-construction. Un pacte de confiance, et non une tutelle déguisée.

La Tunisie dispose d’une jeunesse inventive et d’une société civile active. Ce qui lui fait défaut aujourd’hui, c’est un soutien international cohérent, stable et durable.

Qu’en est-il aujourd’hui ?

Le moment est critique. La Tunisie vacille, mais elle n’a pas renoncé. Sa jeunesse est inventive, sa société civile est vivante, ses régions regorgent d’initiatives. Ce qu’il lui manque, ce n’est pas la volonté, mais un cadre de soutien cohérent, patient, et respectueux relève Sabina Henneberg.

À l’heure où les crises se multiplient, où les démocraties sont mises à mal, soutenir la Tunisie n’est pas un geste diplomatique. C’est un acte politique. Un choix de civilisation.
Et si, pour une fois, l’aide internationale osait la confiance ?

La Tunisie ne demande pas qu’on parle en son nom. Elle demande qu’on l’écoute, qu’on la soutienne, et qu’on la respecte.

  • Sabina Henneberg est l’autrice de Managing Transition : the First Post-Uprising Phase in Tunisia and Libya (Cambridge University Press, 2020), une analyse approfondie des dynamiques post-révolutionnaires dans les deux pays.

EN BREF

  • La Tunisie fait face à une crise économique persistante malgré une décennie d’aide internationale.
  • Les réformes imposées par les bailleurs souffrent d’un manque de légitimité et produisent peu d’effets tangibles.
  • Les mesures d’austérité ont fragilisé la classe moyenne et accentué la défiance citoyenne.
  • Un changement de méthode est demandé : inclusion des acteurs locaux, soutien aux initiatives communautaires et révision des conditionnalités.
  • La Tunisie appelle à un partenariat fondé sur la confiance plutôt qu’une tutelle.

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Tunisie : Le gouvernement se penche sur ces projets

La cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzeri, a présidé mardi 18 novembre au palais de la Kasbah la sixième réunion de la Commission des grands projets, consacrée à deux volets stratégiques : la relance du complexe industriel de Mazouna à Sidi Bouzid et l’accélération de plusieurs chantiers hospitaliers dans les gouvernorats de Sfax et de Kasserine.

Dès l’ouverture de la séance, elle a insisté sur l’obligation d’avancer rapidement et de respecter les délais de réalisation des projets publics dans toutes les régions.

Le ministre de la Santé, Mostafa Ferjani, a détaillé l’état d’avancement des travaux de reconstruction du bâtiment principal de l’hôpital universitaire Hédi Chaker à Sfax, ainsi que les efforts de réhabilitation de l’hôpital de Bîr Ali Ben Khalifa et la finalisation du chantier du nouvel hôpital régional de Talla (catégorie B) dans le gouvernorat de Kasserine. Ces projets touchent directement l’accès aux soins dans des régions où la demande est forte et les infrastructures souvent vieillissantes.

La ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fatma Thabet Chiboub, a pour sa part présenté les composantes du projet de remise en activité du complexe industriel de Mazouna. Au cœur du programme, la création d’une unité de fabrication et d’impression de sacs plastiques de différents formats, ainsi qu’une unité d’emballage d’engrais. Ce redémarrage vise deux objectifs : remplacer l’importation de ces produits par une production locale, réduisant ainsi les délais d’approvisionnement et les coûts pour les entreprises tunisiennes, et relancer l’activité économique dans une zone où l’emploi est rare et la dynamique industrielle limitée.

Selon les projections présentées, le complexe rénové permettra de recréer un écosystème productif à Mazouna et d’offrir des emplois stables aux jeunes de la région et des localités voisines, renforçant ainsi le tissu industriel national tout en contribuant à réduire les importations dans un secteur à forte demande.

À l’issue des discussions, la Commission a annoncé deux décisions majeures : le lancement immédiat des procédures relatives aux projets hospitaliers à Sfax, Bîr Ali et Talla, et l’intégration officielle du projet industriel de Mazouna dans la liste des grands projets nationaux.

Sarra Zaafrani Zenzeri a conclu en appelant les responsables centraux et régionaux à lever les obstacles administratifs, à intensifier les visites de terrain et à assurer un suivi continu afin de livrer ces infrastructures dans les délais et avec la qualité attendue par les citoyens. Pour le gouvernement, ces chantiers représentent autant de leviers pour renforcer la présence de l’État, répondre aux besoins des populations et dynamiser les régions longtemps en attente d’investissements structurants.

Lire aussi : Tunisie – Port en eaux profondes d’Enfidha : Vers une accélération du projet

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Tunisie | Fritures sur la ligne entre l’exécutif et le législatif

Est-ce la rupture entre l’Assemblée et le Gouvernement ? Hier soir, dimanche 16 novembre 2025, le président de l’Assemblée a dû interrompre à deux reprises la séance plénière consacrée à l’examen du budget des ministères de l’Equipement et des Affaires religieuses, qui a failli dégénérer en cohue générale.

Les critiques, parfois acerbes, adressées au pouvoir exécutif par certains députés depuis le début de l’examen du budget de l’Etat ont été largement relayées par les médias et dans les réseaux sociaux. Les ministres qui se sont succédé à la tribune en ont été surpris et parfois même choqués car ils n’étaient pas habitués à un ton aussi élevé de la part d’un parlement jusque-là plutôt acquis et complaisant. Certains d’entre eux ne trouvaient pas d’arguments convaincants ou acceptables pour répondre aux interrogations et aux reproches exprimées par leurs interlocuteurs, lesquels étaient parfois sortis de leur gong.

La goutte semble avoir débordé le vase hier soir et il y a eu comme un début de crise au sein de l’Etat opposant ses deux ailes : l’exécutif et le législatif, les deux autres pouvoirs, judiciaire et médiatique, ayant été, entretemps, mis sous l’éteignoir. 

Selon le député de Mahdia Bilel Mechri, qui s’exprimait dans un post Facebook, les députés pourraient décider de suspendre les séances plénières d’examen du budget de l’Etat si les membres du gouvernement continuent d’ignorer leurs questions et de refuser d’y répondre.

Dans ce contexte, il convient de rappeler que la constitution de 2022 donne à l’Assemblée des représentants du peuple et au Conseil national des régions et des districts la possibilité de s’opposer conjointement à la poursuite de l’activité du Gouvernement en déposant une motion de censure à son encontre, «s’ils constatent que les actions qu’il entreprend ne sont pas conformes à la politique générale de l’Etat et aux choix fondamentaux prévus par la Constitution.»

«La motion de censure n’est recevable que si elle est motivée et signée par le tiers des membres de l’Assemblée des représentants du peuple et le tiers des membres du Conseil national des régions et des districts», ajoute le texte, en précisant que le vote doit se tenir quarante-huit heures après son dépôt et que la motion n’est adoptée qu’à la majorité des deux tiers des membres des deux assemblées réunies. Il reviendra ensuite au Président de la République d’accepter la démission du Gouvernement.

On n’en est pas encore là, mais ce rappel s’impose vu les fortes divergences constatées ces derniers jours entre les pouvoirs législatif et exécutif.

I. B.

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Kais Saïed insiste sur l’harmonie et la cohésion dans l’action gouvernementale

Le président de la République, Kais Saïed, s’est entretenu, vendredi, 14 novembre courant, au palais de Carthage, avec la cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzri. Lors de cette réunion, le président de la République a mis l’accent sur l’impératif de harmonie et de la cohésion dans l’action gouvernementale, soulignant que de nombreux responsables, tant au […]

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Saïed recadre son gouvernement : « Beaucoup n’ont toujours rien compris aux enjeux du pays »

Kaïs Saïed a reçu, vendredi 14 novembre au palais de Carthage, la cheffe du gouvernement Sarra Zaafrani Zenzri. Le président a pointé une série de défaillances au sein de l’appareil administratif, estimant que plusieurs responsables n’ont toujours pas pris la mesure des défis nationaux. L’entretien a également porté sur les services publics, les réformes et le rôle de la jeunesse.

Responsables défaillants : Saïed dénonce un manque de compréhension des enjeux

Au cours de la réunion, le président de la République a reproché à de nombreux responsables – qu’ils soient en poste au niveau central, régional ou local – de ne pas avoir saisi l’ampleur des défis auxquels la Tunisie est confrontée. Il a insisté sur la nécessité d’une action gouvernementale cohérente, dénonçant « des agissements » qui, selon lui, aggravent volontairement la situation du pays.

Saïed a affirmé qu’il ne tolérera plus les comportements qu’il juge défaillants. Il a mis en garde contre ceux qui invoquent de prétendues instructions présidentielles pour justifier leurs décisions, rappelant qu’il intervient lui-même, parfois pour régler des questions locales simples relevant normalement des autorités administratives.

Le chef de l’État a tenu à préciser que l’État « ne veut persécuter personne », tout en assurant que jamais un citoyen ne devait être maltraité. Il a indiqué que des efforts sont en cours pour permettre aux jeunes de s’engager davantage dans ce qu’il qualifie de « bataille de la libération nationale ».

Martelant que « la Tunisie n’a plus besoin d’une compétence sans patriotisme », Kaïs Saïed a estimé que le moment est venu d’accélérer le rythme des réformes dans les différents secteurs afin de répondre aux attentes populaires.

Fonction publique et neutralité : une priorité réaffirmée

L’entretien a également porté sur la situation des services publics. Le président a insisté sur l’impératif de garantir leur neutralité totale et a demandé à chaque responsable de veiller à ce que ces services servent exclusivement l’intérêt général.

Selon lui, l’efficacité de l’administration et la crédibilité de l’État passent par une gestion stricte, transparente et débarrassée de toute influence extérieure ou partisane.

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Tunisie : Kais Saïed appelle à plus de cohérence dans l’action gouvernementale

Le président de la République, Kais Saïed, a reçu lundi au palais de Carthage la cheffe du gouvernement Sarra Zaâfrani Zenzri. Cette rencontre a été l’occasion pour le chef de l’État d’insister sur la nécessité de renforcer la cohérence de l’action publique et de rappeler que les services de l’État sont « au service du citoyen ».

Un appel à la cohérence de l’État

Kais Saïed a souligné que la Tunisie traverse une étape décisive de son histoire, annonçant des mesures « à la hauteur des attentes du peuple tunisien ». Il a réaffirmé son attachement au rôle social de l’État, qu’il considère comme un choix irréversible, et promis d’ouvrir de nouvelles perspectives pour les citoyens qu’il qualifie de « victimes d’un système qui a appauvri le pays et semé la division ».

Le président a également réitéré son engagement à récupérer les fonds spoliés, avertissant ceux qui, selon lui, « se mettent au service des milieux colonialistes » qu’ils auront à répondre de leurs actes.

Mise en garde contre la désinformation en ligne

Saïed a dénoncé la gouvernance « à travers le cyberespace » et mis en garde contre les campagnes de désinformation visant la Tunisie. Il a salué la conscience et la solidarité du peuple tunisien face à ces attaques qu’il décrit comme prépayées et orchestrées depuis l’étranger.

Soutien aux habitants de Gabès

Abordant la situation dans les régions, le président a fait savoir qu’il suit de près les conditions locales, notamment à Gabès, où des études environnementales menées par des citoyens ont, selon lui, valeur d’exemple. Il a exprimé sa solidarité avec les habitants de la région, saluant leur dévouement et leur esprit d’initiative face aux tentatives de division.

« La Tunisie restera unie », a affirmé Kais Saïed, promettant d’œuvrer sans relâche pour garantir à chaque citoyen ses droits légitimes à la liberté, à un emploi décent, à la dignité nationale et à un environnement sain.

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Tunisie : La tension à son apogée entre le Bardo et la Kasbah

La tension politique atteint un nouveau sommet entre le Parlement et le gouvernement. Lors de la séance plénière tenue lundi au Bardo pour débattre de la situation environnementale à Gabès, le député Bilal Mechri a lancé un appel sans équivoque à ses collègues pour « assumer leurs responsabilités » et « présenter une motion de censure contre le gouvernement ».

Dans une intervention virulente, l’élu a accusé l’exécutif « de mettre en jeu le pays » et d’avoir perdu toute légitimité populaire. « Le peuple en a marre, Monsieur le Président », a-t-il lancé du perchoir, dans une atmosphère électrique où les critiques contre la Kasbah se multiplient.

Bilal Mechri est allé plus loin en évoquant un « complot interne au sein des hautes sphères de l’État », pointant du doigt « ceux qui ont vendu la récolte des dattes, des céréales et des olives à la mafia étrangère » et « ceux qui ont coupé l’eau et l’électricité aux citoyens dans les régions ».

Ces déclarations incendiaires traduisent le profond malaise qui s’installe entre le Bardo et la Kasbah. Alors que la colère sociale enfle et que plusieurs régions menacent d’entrer en grève, le fossé se creuse entre un Parlement en quête d’affirmation et un gouvernement accusé d’impuissance et de favoritisme.

La crise politique semble désormais s’inviter ouvertement dans l’hémicycle, et les appels à la rupture avec l’actuel exécutif se font de plus en plus insistants.

Lors de cette meme plénière de nombreux députés ont appelé à la démission de la ministre de l’Industrie sur fond de crise environnementale à Gabès.

Cette escalade intervient à quelques jours de l’ouverture attendue des débats sur la loi de finances, un texte crucial pour l’équilibre économique du pays. Plusieurs observateurs s’interrogent désormais : cette tension politique risque-t-elle de perturber les discussions budgétaires ? Des élus craignent que le climat conflictuel entre les deux institutions ne compromette le dialogue nécessaire pour adopter le budget dans les délais, d’autant que les priorités économiques et sociales s’annoncent particulièrement sensibles cette année.

Lire aussi : Le Parlement convoque le gouvernement au sujet de la crise de Gabès

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Augmentations salariales : Le gouvernement va-t-il snober l’UGTT et l’UTICA ?

L’annonce contenue dans le Projet de Loi de Finances (PLF) 2026 a surpris plus d’un : des augmentations de salaires et une revalorisation des pensions y sont prévues pour la période 2026-2028. Fait inhabituel : ces dispositions apparaissent sans qu’un accord social préalable n’ait été officiellement conclu avec l’UGTT, partenaire traditionnel des négociations salariales.

Selon les premières versions du PLF 2026, le gouvernement prévoit une montée de la masse salariale, estimée par certains experts à près de 10 % pour l’année 2026. Le texte mentionne des augmentations dont les montants seraient fixés par décret présidentiel ultérieur, sans préciser le calendrier d’application.

Or, en Tunisie, ces mesures relèvent historiquement du dialogue social tripartite entre le gouvernement, l’UGTT et l’Union Tunisienne de l’Industrie (UTICA). En les intégrant directement dans la loi de finances, l’exécutif semble envoyer un double message : assurer une certaine paix sociale… mais sans passer par la table de négociation syndicale habituelle.

En effet, traditionnellement, l’UGTT négocie les augmentations dans la fonction publique et les secteurs publics à travers des rounds de discussion, protocoles d’accord et signatures officielles. Désormais, le gouvernement introduit les hausses salariales dans le cadre budgétaire, comme une politique d’État, sans mention de concertation avec les acteurs sociaux.

UGTT et UTICA mises à l’écart ?

Face à une nette tension avec le gouvernement, L’UGTT acceptera-t-elle cette nouvelle méthode ? Exigera-t-elle l’ouverture de négociations parallèles ? Le gouvernement, lui, prend le risque d’ouvrir un précédent : inscrire des hausses salariales dans la loi sans passer par l’accord syndical pourrait redéfinir, durablement, le cadre du dialogue social tunisien.

Certains observateurs voient là une tentative de reprendre la main sur le dossier social, en contournant le pouvoir de blocage ou de pression des parties syndiclaes. D’autres y lisent une volonté de calmer les tensions sociales en anticipant les revendications.

Or, le PLF 2026 ne se limite pas à l’annonce d’augmentations. Il prévoit aussi plus de 23 000 recrutements dans la fonction publique et l’intégration de contractuels. Autant de mesures qui peuvent être interprétées comme un renforcement du role social au détriment de l’encouragement de l’initative économique.

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Le Parlement convoque le gouvernement au sujet de la crise de Gabès

Le Bureau de l’Assemblée des représentants du peuple s’est réuni ce jeudi pour examiner plusieurs dossiers majeurs, dont le projet de Loi de finances pour l’année 2026. À l’issue de la séance, le Bureau a décidé de transmettre le projet à la Commission des finances et du budget, tout en le généralisant à l’ensemble des commissions permanentes, afin qu’elles se préparent à examiner les différentes missions et budgets sectoriels qui leur seront soumis.

Sous la présidence d’Ibrahim Bouderbala, le Bureau a également procédé à la répartition des missions et missions spéciales du projet de budget de l’État 2026 entre les commissions concernées, une étape cruciale avant le lancement officiel des débats parlementaires.

Par ailleurs, les députés ont longuement discuté de la situation critique à Gabès, où les tensions et les protestations persistent en raison de la dégradation environnementale causée par les unités de production du complexe chimique. Face à l’urgence de la situation, le Bureau a décidé d’organiser une séance de dialogue avec la cheffe du gouvernement, ou son représentant, le lundi 20 octobre 2025.

Cette rencontre se veut « un geste de solidarité et de soutien aux habitants de Gabès » et vise à engager un dialogue direct avec l’exécutif pour identifier des solutions rapides et durables, mettant fin à ce que le Parlement qualifie de « catastrophes environnementales ».

Suivi des questions parlementaires et diplomatie

Le Bureau a également examiné les questions écrites adressées par les députés aux membres du gouvernement et a autorisé la transmission de 101 questions aux ministres concernés.

Enfin, il a été décidé de convoquer la Conférence des présidents le vendredi 24 octobre 2025 à partir de 10h, et d’aborder plusieurs dossiers liés à l’activité internationale du Parlement.

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Base imposable, pourvoir d’achat… les orientations budgétaires de la Kasbah

La cheffe du gouvernement, Sara Zaafrani Zenzri, a présidé ce mardi 7 octobre 2025, au Palais du gouvernement à la Kasbah, un Conseil ministériel consacré aux réformes financières structurelles visant à instaurer la justice sociale et à promouvoir un développement équitable dans l’ensemble du pays.

En ouvrant les travaux du conseil, la cheffe du gouvernement a souligné l’importance stratégique de ces réformes Kaïs Saïed, en matière de justice sociale et de développement équilibré entre les régions.

Ces réformes prennent en compte les mutations économiques nationales et internationales et s’articulent autour de plusieurs axes :

  • La concrétisation des principes constitutionnels garantissant le droit à une croissance équitable et à des services publics de qualité (santé, éducation, transport, etc.) ;
  • L’adoption d’une nouvelle approche participative, basée sur les propositions des conseils locaux, régionaux et des conseils des régions pour les projets de développement ;
  • Le renforcement du rôle social de l’État, notamment à travers la création d’emplois et l’inclusion économique ;
  • La mise en place d’un système fiscal équitable, limitant l’évasion fiscale et intégrant l’économie informelle dans le circuit organisé ;
  • L’affirmation du principe de l’autonomie nationale, en mobilisant efficacement les ressources internes et en assurant le respect des engagements de l’État, tant à l’échelle nationale qu’internationale.

La ministre des Finances, Méchkat Salama El Khaldi, a présenté un exposé détaillant les politiques envisagées dans le cadre des réformes structurelles financières, notamment celles liées à la gestion des dépenses publiques et à la mobilisation des ressources de l’État.

Les nouvelles orientations budgétaires visent à :

  • Consolider le modèle social de l’État par la création d’emplois, la réduction du chômage et la simplification des procédures au profit des entreprises locales, conformément au décret n°3 du 3 octobre 2025 ;
  • Protéger le pouvoir d’achat des citoyens et soutenir les ménages à revenu limité ;
  • Encourager l’investissement et la décentralisation, à travers des projets issus des propositions locales et régionales ;
  • Réformer et restructurer les entreprises publiques ;
  • Renforcer les secteurs vitaux tels que l’agriculture, la santé, le transport et l’éducation ;
  • Accélérer la transition énergétique et écologique ;
  • Soutenir la production nationale et l’industrie locale.

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Concernant la mobilisation des ressources, le gouvernement mise sur une stratégie orientée vers :

  • La stimulation de la croissance et de l’investissement ;
  • La lutte contre l’évasion fiscale et l’intégration du secteur informel ;
  • L’élargissement de la base imposable et la réduction du poids fiscal sur les particuliers ;
  • L’incitation des Tunisiens à l’étranger à investir dans leur pays ;
  • Le développement de l’habitat social ;
  • Et la promotion de la numérisation des services publics et des paiements électroniques.

En clôturant la réunion, Sara Zaafrani Zenzri a insisté sur la nécessité de concilier la mission sociale de l’État et la relance économique, dans une vision globale visant à établir une croissance équitable et une véritable justice sociale à travers l’ensemble du territoire tunisien.

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Tunisie : Tensions entre le Parlement et le gouvernement

Une nouvelle tension s’installe entre le gouvernement et le Parlement. Le président de la commission des finances à l’Assemblée des représentants du peuple, Abdeljelil Heni, a vivement critiqué ce mardi 7 octobre le comportement du gouvernement, le qualifiant de « non éthique » vis-à-vis du pouvoir législatif.

Intervenant sur les ondes de Jawhara FM à l’occasion de l’ouverture de la quatrième année parlementaire, Heni a reproché à l’exécutif de retarder le dépôt du projet de loi de finances 2026, alors que la Constitution impose un délai au plus tard le 15 octobre. Selon lui, ce retard s’ajoute à un autre problème : le retard d’exécution du budget des six premiers mois de 2025, en violation de l’article 62.

Le député a également déploré le refus de la ministre des Finances de se présenter devant la commission durant la pause parlementaire, estimant que cette attitude constitue une entrave au travail du Parlement.

Sur le fond, Heni a critiqué le caractère « trop général et peu chiffré » des grandes orientations budgétaires présentées jusqu’ici. Les députés, dit-il, souhaitent obtenir des données détaillées sur les ressources et capacités de l’État, afin de pouvoir formuler des propositions concrètes pour améliorer le pouvoir d’achat, réduire la pression fiscale, lutter contre la vie chère, lutter contre la spéculation et réviser les sanctions liées aux vols agricoles, un phénomène qu’il estime être à l’origine de la flambée des prix alimentaires.

Il a par ailleurs appelé la Banque centrale de Tunisie à réviser à la baisse le taux d’intérêt directeur, estimant que la baisse du taux d’inflation devrait permettre une plus grande libération du marché financier et un soutien à l’investissement.

Enfin, le député a dénoncé ce qu’il appelle une « harcèlement fiscal » subi par les citoyens et les entreprises légales, contrairement au secteur parallèle qui continue à échapper au contrôle de l’État. Les députés, a-t-il ajouté, exigent également une évaluation claire des effets de la loi de finances précédente et des causes de l’excédent budgétaire constaté récemment.

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France : Le gouvernement Bayrou renversé par un vote de défiance à l’Assemblée

Après neuf mois seulement à la tête du gouvernement, François Bayrou a été contraint de quitter Matignon. L’Assemblée nationale a adopté lundi une motion de défiance par 364 voix contre 194, mettant un terme à l’expérience fragile de son gouvernement minoritaire.

Ce revers, attendu mais retentissant, reflète l’ampleur de la crise politique que traverse la France. Nommé en décembre 2024 par Emmanuel Macron, Bayrou incarnait la tentative du président de trouver une figure de consensus au milieu d’un paysage parlementaire éclaté. Mais son passage à Matignon aura été marqué par une impopulaire politique d’austérité et une opposition persistante venue de tous les camps.

François Bayrou devient le troisième Premier ministre renversé en moins d’un an, après Élisabeth Borne et Gabriel Attal. Cette succession de crises gouvernementales traduit les difficultés d’Emmanuel Macron à stabiliser une majorité et à imposer son agenda dans une Assemblée où aucun camp ne détient seul le pouvoir.

Le président se retrouve désormais face à un dilemme : tenter une nouvelle nomination – ce serait la quatrième en moins de deux ans – ou convoquer des élections anticipées, au risque d’ouvrir encore davantage l’incertitude politique.

Un paysage politique fragmenté

Les oppositions, de la gauche à l’extrême droite, ont toutes salué la chute du gouvernement Bayrou comme une victoire contre ce qu’elles dénoncent comme une gestion technocratique et déconnectée. Mais elles ne parviennent pas pour autant à dessiner une alternative claire et unifiée.

Dans ce climat de division et d’instabilité, la France entre dans une nouvelle phase d’incertitude politique, où chaque décision présidentielle pourrait reconfigurer en profondeur le paysage institutionnel.

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Tunisie – budget économique 2026 : Feuille de route tracée

La cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzri, a présidé mardi 2 septembre 2025, au palais de la Kasbah, un conseil ministériel consacré au projet du budget économique pour l’année 2026. Présenté comme une feuille de route stratégique, ce document vise à traduire la politique économique et sociale de l’État. L’accent est mis sur la justice sociale, le développement régional et la durabilité, selon la Présidence du gouvernement.

Au cours de la réunion, la cheffe du gouvernement a rappelé que le budget économique est avant tout un outil fonctionnel et prospectif, destiné à fournir une vision globale des équilibres économiques et sociaux.

Un rôle central aux conseils

Le projet 2026 s’inscrit dans le cadre de la préparation du plan de développement 2026-2030, selon une logique de planification ascendante qui accorde un rôle central aux conseils locaux, régionaux et aux conseils des régions.

Le document met en avant plusieurs objectifs stratégiques : garantir des conditions de vie dignes et une meilleure justice sociale ; encourager l’investissement et diversifier les sources de création de richesse ; renforcer la résilience économique face aux crises ; engager des réformes structurelles pour améliorer les politiques publiques ; accélérer la réalisation des projets publics et privés, notamment ceux proposés par les conseils locaux dès 2026.

Les fondements de l’État social

La cheffe du gouvernement a insisté sur la nécessité de faire du budget économique un instrument de traduction des grandes orientations nationales, en cohérence avec la vision présidentielle. Le conseil a recommandé notamment de consolider les fondements de l’État social à travers de nouvelles embauches dans la fonction publique et la régularisation des contrats précaires ; de lutter contre le travail précaire et de garantir un revenu décent avec protection sociale ; de soutenir les familles à faibles revenus et de faciliter leur inclusion économique ; d’améliorer la qualité et la proximité des services publics, en particulier dans la santé, l’éducation et le transport.

Reprise économique et défis

Le projet de budget économique 2026 intervient dans un contexte de reprise économique fragile, marqué par les défis climatiques, énergétiques et sociaux. Il se veut un prolongement du plan quinquennal 2026-2030 et un instrument d’opérationnalisation de la « nouvelle vision de développement » fondée sur l’équilibre entre efficacité économique et justice sociale.

Le conseil a également passé en revue les perspectives économiques mondiales et nationales pour 2026, en fixant des estimations relatives à la croissance du PIB, à l’évolution des secteurs productifs (agriculture, industrie, services) ainsi qu’au développement du commerce extérieur, de l’investissement et du secteur des phosphates.

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