Cyberviolence et addiction numérique : le cauchemar des jeunes
En 2025, les enfants et adolescents européens sont plus connectés que jamais, affichant un temps d’écran quotidien en forte hausse. Les jeunes de 13 à 18 ans passent en moyenne autour de 7 heures et 22 minutes par jour devant leurs écrans, bien au-delà des recommandations sanitaires. C’est ce qu’a révélé Armelle Schaad – psychologue et ergonome cognitive (ULB), membre de Théracommuni ASBL -, lors de la conférence débat « Les lois et la justice face à la cyberviolence » organisée par le Comité de Vigilance pour la Démocratie en Tunisie, ONG belgo-tunisienne dotée du statut consultatif spécial auprès de l’ECOSOC (ONU), en collaboration avec l’Association des Démocrates Tunisiens du Benelux.
Comment expliquer ce fléau qui ne cesse de s’étendre ? Dans une déclaration exclusive à leconomistemaghrebin.com, Armelle Schaad souligne que cette exposition accrue commence dès le plus jeune âge. Les chiffres précis sur le temps d’écran des adolescents montrent une moyenne de 7 heures 22 minutes par jour chez les 13-18 ans, avec une tendance à l’augmentation et un impact majeur sur le sommeil et la santé mentale. Et même des possibilités accrues de cyberviolence.
Aujourd’hui, il est d’autant plus important de comprendre les mécanismes cognitifs. Dans ce cadre d’études universitaires, Armelle Schaad a beaucoup étudié l’influence du sommeil, du manque de sommeil. Elle s’est aussi intéressée aux zones du cerveau activées lors des différentes phases d’évolution des jeunes et des adultes, ainsi que les phénomènes de pression sociale et de santé mentale.
Elle précise dans ce contexte : « La cyberviolence, particulièrement le cyberharcèlement, touche de plus en plus de jeunes adolescents, souvent entre 13 et 18 ans, et perturbe gravement leur santé mentale et leur sommeil. »

D’ailleurs, elle estime que ce phénomène social entraîne une montée constante du temps passé sur les écrans, au détriment du repos nocturne. Lequel est essentiel au bon fonctionnement cognitif, émotionnel et relationnel des jeunes. La gestion de ce temps d’écran et la prévention des effets délétères sur la santé mentale sont des enjeux cruciaux à redresser, notamment pour limiter agressivité, dépression et risques extrêmes tels que le suicide.
Sur la question du temps d’écran chez les adolescents, elle rappelle qu’il est difficile de donner une moyenne précise tant les études varient. Cependant, on observe une augmentation constante du temps passé sur les téléphones, avec une diminution de l’âge d’exposition.
Elle ajoute que les recommandations officielles limitent ce temps de 30 minutes à une heure par jour en primaire. Mais les jeunes atteignent souvent deux à trois heures, voire plus. En secondaire, deux heures maximum sont conseillées. Pourtant, certains adolescents peuvent atteindre 14 à 15 heures durant les week-ends. Ce qui nuit fortement à leur sommeil.
Et de poursuivre : « Cette consommation nocturne perturbe profondément les cycles de sommeil, car les jeunes scrollent souvent la nuit. Ce qui entraîne épuisement, troubles cognitifs, agressivité accrue et dépression. Les stratégies d’intervention doivent viser à restaurer un rythme de sommeil normal, réduire le temps d’écran nocturne, et renforcer l’autonomie affective et la résilience mentale des jeunes. »
En somme, Armelle Schaad préconise d’encourager les activités physiques et extra-scolaires pour compenser la dépendance à la dopamine liée aux écrans. »
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