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EXIM Bank investit 100 milliards USD, dont 4 milliards pour l’Égypte

L’EXIM Bank américaine investira jusqu’à 100 milliards de dollars pour sécuriser les chaînes d’approvisionnement américaines en minerais critiques, énergie nucléaire et gaz naturel liquéfié, avec notamment 4 milliards dédiés à l’Égypte. C’est ce qu’a révélé l’agence Ecofin. 

Cet appui souligne le rôle stratégique du pays dans la politique énergétique américaine, alors que l’Égypte fait face à un déséquilibre énergétique marqué par une baisse de sa production nationale et une dépendance croissante aux importations. 

Toujours selon l’agence Ecofin, sous l’administration Trump, cette initiative vise à renforcer l’influence américaine sur les infrastructures énergétiques mondiales, en particulier en Afrique. Le succès dépendra de la capacité de l’Égypte à stabiliser sa production et à attirer les investissements nécessaires pour rétablir son équilibre énergétique. 

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AeTECH : Candidature ouverte pour un siège au Conseil d’Administration 2025-2027

Le Conseil du Marché financier annonce, dans son communiqué du 24 novembre 2025 que la société Advanced e-Technologies « AeTECH » invite ses actionnaires minoritaires à candidater pour un siège au sein de son Conseil d’Administration pour les années 2025 à 2027.

Ainsi la société tiendra une Assemblée Générale spécialement dédiée aux actionnaires minoritaires pour attribuer ce poste par élection ; la date sera communiquée ultérieurement

Pour être éligible, les candidats doivent être des personnes physiques, en règle avec leurs obligations fiscales, détenir au maximum 0,5% du capital, et présenter une solide expérience d’au moins dix ans dans l’ingénierie informatique, accompagnée d’une maîtrise ou diplôme équivalent.

Toujours selon le communiqué du CMF,les candidatures complètes doivent être déposées avant le 4 décembre 2025.  Après la clôture des candidatures, une assemblée élective sera organisée avec un avis publié au Bulletin officiel et sur le site de la Bourse au moins 21 jours avant.

Cette initiative vise à assurer une gouvernance transparente et démocratique en donnant une voix réelle aux petits actionnaires dans les décisions stratégiques d’« AeTECH ».

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Le cinéma nord-africain mis à l’honneur à la 5e édition du Red Sea International Film Festival

La cinquième édition du Red Sea International Film Festival (RSIFF) se tiendra du 4 au 13 décembre 2025 dans le quartier historique d’Al Balad à Djeddah. Cet événement international phare du cinéma mettra un focus particulier sur le cinéma nord-africain à travers la projection de cinq films puissants et variés, représentant la Tunisie, le Maroc et l’Algérie.

Deux courts métrages marocains, With The Wind et Quo Vadis Meryem!, expriment la richesse des émotions dans des récits intimes. La Tunisie est présente avec The Voice of Hind Rajab, œuvre hybride de fiction et documentaire de la réalisatrice Kaouther Ben Hania, qui retrace de façon poignante les dernières heures d’une fillette palestinienne victime de la guerre à Gaza. Ce film, projeté pour la première fois en Arabie saoudite, a fait sensation sur la scène internationale en 2025.
Ce festival, qui attire des dizaines de milliers de visiteurs et de nombreux professionnels, transforme le patrimoine mondial d’Al Balad en un écrin cinématographique durant dix jours, renforçant ainsi la visibilité et l’échange culturel autour du septième art dans la région MENA, et particulièrement pour le cinéma nord-africain.​

Détails sur les films nord-africains présentés :

Tunisie :
The Voice of Hind Rajab (réal. Kaouther Ben Hania) rend un hommage puissant à la petite Hind, victime de la guerre à Gaza, avec une approche mêlant documentaire et fiction qui laisse une forte impression engagée et humaniste.

Maroc :
With The Wind (réal. Ines Lehaire) raconte comment une tournée de fleurs permet à un vieux fleuriste de raviver une émotion enfouie.
Quo Vadis Meryem! (réal. Amine Zeriouh) explore la fragilité d’un couple à travers des retrouvailles dramatiques.

Algérie :
El’Sardines (réal. Zoulikha Tahar) suit Zouzou, déchirée entre ses obligations familiales et un départ pour une expédition scientifique.
Roqia (réal. Yanis Koussim) mêle amnésie, violence mystérieuse et dimension mystique autour d’un village et d’une ancienne malédiction.

Cette édition du Red Sea International Film Festival est une vitrine majeure qui illustre la richesse et la diversité culturelle du cinéma nord-africain au sein d’un événement cinématographique international incontournable.

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Samir Abdelhafidh: Vers une industrie inclusive et innovante

Le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, a souligné lors de l’événement Global Summit Industry en Arabie Saoudite que la stabilité économique dépend de la justice, de la sécurité et de la paix.

Il a également insisté sur l’engagement de la Tunisie envers les objectifs de l’ONUDI et sur l’importance de l’industrie face aux transformations mondiales rapides, telles que la transition numérique et l’intelligence artificielle.

Au cours de cette manifestation, le ministre a rencontré ses homologues saoudien et sénégalais afin de renforcer les relations bilatérales, notamment dans le cadre de la coopération Sud-Sud. Il a aussi inauguré le pavillon tunisien dédié à l’investissement industriel.

En outre, il a appelé à des actions concrètes pour mettre fin aux souffrances du peuple palestinien, réaffirmant le soutien de la Tunisie à la création d’un État palestinien indépendant.

Lors de la Journée de la Génération Future, l’événement mettra les jeunes au cœur du dialogue industriel avec des sessions sur les compétences en intelligence artificielle, l’économie numérique, les emplois verts, l’entrepreneuriat, et les parcours de l’éducation vers l’industrie. Des délégations de jeunes venant d’Afrique, d’Asie, d’Europe, d’Amérique latine et du Conseil de coopération du Golfe participeront, accompagnées de présentations faisant ressortir les efforts de l’Arabie Saoudite dans le développement des compétences numériques et la structuration des écosystèmes de startups.

Par ailleurs, Khalil bin Ibrahim bin Salamah, vice-ministre de l’industrie et des ressources minières pour les affaires industrielles, a déclaré que les femmes saoudiennes occupent un rôle de plus en plus central dans ce secteur.

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Amel Jrad : « Valoriser l’eau, de la rareté à un capital stratégique durable”

Débattre sur les défis liés à la gestion durable de l’eau, tout en explorant des solutions innovantes pour assurer la pérennité de cette ressource vitale. C’est ce qu’il ressort de la conférence-débat organisé par l’IACE  ce lundi 24 novembre 2025, intitulée « RésEau d’opportunités : résilience & eau, les clés de demain ».

Des experts ont dressé un état des lieux préoccupant de la situation hydrique. Tout en explorant des pistes de solutions durables pour la gestion de l’eau à l’horizon 2050.

Lors du deuxième panel, portant sur le thème : « Ressources et valorisation de l’eau », Amel Jrad, PhD en Hydrobiologie de l’Université Paul Sabatier de Toulouse, a insisté sur le rôle des entreprises qui peuvent se démarquer en termes de qualité et de disponibilité. En effet, elle estime que les consommateurs sont sensibles à ces aspects. Sachant que cela protège la santé, une question importante. A cet égard, elle souligne que la norme internationale ISO est un outil qui permet d’identifier les risques, de donner à l’eau sa valeur réelle en tant que capital naturel et financier, et d’analyser les risques potentiels liés à cette ressource.

Elle précise dans ce contexte : « Il faut passer à l’action. Je relève deux ou trois points, qui correspondent à la stratégie, la feuille de route pour sécuriser ce capital à long terme. Il faut que ce plan d’action soit déployé progressivement, avec les financements nécessaires. Le nerf de la guerre reste le financement, le code de l’eau, les projets, etc. Aujourd’hui, il y a urgence pour que ce code de l’eau soit adopté, avec une gouvernance systémique et moderne du secteur de l’eau. Ce qui sécurisera aussi la ressource. »

La priorité absolue est un plan national d’investissement pour la rénovation et la lutte contre les pertes et fuites d’eau. Elle poursuit : « On ne peut pas continuer à prétendre atteindre les résultats sans agir sur cet aspect. C’est une priorité. Il faut accélérer le développement des projets de réutilisation. Il faut considérer la qualité de l’eau mais aussi le transfert des eaux vers les périmètres irrigués. Une gouvernance efficace repose sur la gestion intégrée et la cohérence des politiques nationales. Il faut encourager la tarification, car actuellement dans plusieurs secteurs, le prix de l’eau n’est pas payé ou pas de manière régulière. Tant qu’on n’aura pas cela, l’État ne pourra pas assurer une gestion durable. »

Amel Jrad ajoute : « Il faut aussi parler de l’énergie solaire et des investissements nécessaires aux stations photovoltaïques. Une campagne de communication doit être lancée pour promouvoir l’eau en tant que capital national, dans un partenariat gagnant-gagnant visant à structurer une gestion résiliente. »

Pour finir, elle précise que dans un pays où la rareté de l’eau n’est pas une charge mais un actif de production stratégique, il faut valoriser et faire fructifier cette ressource en la considérant comme un capital. Cela signifie reconnaître que les investissements dans la préservation, l’efficacité et la gestion de l’eau sont rentables à long terme. C’est le passage d’une logique de coût à une logique de création de valeur, renforçant la résilience face au changement climatique.

Elle déclare : « Tant que l’eau sera perçue comme une charge, on cherchera uniquement à réduire la quantité. Elle ne sera reconnue comme un capital que lorsqu’on cherchera à la protéger, assurant ainsi la durabilité. »

Ainsi, la résilience hydrique repose sur la capacité à fédérer tous les acteurs, de façon systémique, autour d’une vision commune, innovante techniquement, s’accompagnant de financements solides.

Pour conclure, comme le dit le proverbe : « Ce n’est que lorsque le puits s’assèche que l’on découvre la valeur de l’eau. » Espérons que nous n’en arrivions pas là.

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IACE: crise hydrique, innover en mobiliser le secteur privé

A l’heure actuelle, que ce soit en Tunisie ou ailleurs, le monde fait face à une crise hydrique structurelle. En effet, selon les chiffres de la Banque mondiale en partenariat avec la FAO en 2023, les ressources en eau renouvelable s’établissent à moins de 380 m³ par habitant et par an, en baisse par rapport à 420 m³ en 2010, bien en dessous du seuil de stress hydrique extrême fixé à 500 m³/habitant/an.

Le secteur de l’agriculture consomme entre 85 et 90% des ressources en eau, limitant ainsi considérablement les volumes disponibles pour les usages domestiques et industriels.

Au-delà du constat soulevé, cette situation risque non seulement de s’aggraver via des sécheresses prolongées, mais entraîne la surexploitation de 57% des nappes phréatiques, avec des conséquences lourdes, à savoir les pertes importantes dans les réseaux de distribution (entre 30% et 40%) ainsi que la dégradation de la qualité de l’eau.

Il convient de noter que la gestion de cette ressource dépasse les seuls aspects techniques et relève de choix stratégiques en matière de gouvernance, ce qui requiert l’implication coordonnée des entreprises, des pouvoirs publics, des collectivités locales et des citoyens.

Lors d’une conférence-débat organisée par l’IACE ce lundi 24 novembre 2025, intitulée « RésEau d’opportunités : résilience & eau, les clés de demain », des experts et acteurs engagés ont dressé un état des lieux de la situation hydrique.

L’objectif est de faire une réflexion collective tout en mettant en avant les enjeux actuels et les solutions possibles.

Selon les experts présents, les entreprises jouent un rôle clé dans la recherche de solutions innovantes telles que la réutilisation des eaux usées, actuellement valorisées à seulement 30%, le dessalement, le recyclage industriel, la digitalisation de l’irrigation et la réduction des pertes. Plusieurs initiatives locales démontrent déjà la faisabilité et l’impact positif de ces approches.

Selon les experts présents, les entreprises jouent un rôle clé dans la recherche de solutions innovantes telles que la réutilisation des eaux usées, actuellement valorisées à seulement 30%, le dessalement, le recyclage industriel, la digitalisation de l’irrigation et la réduction des pertes. Plusieurs initiatives locales démontrent déjà la faisabilité et l’impact positif de ces approches.

Cela dit, il faut savoir que la stratégie de la Réutilisation des eaux usées REUT 2050 est couplée avec la stratégie à l’horizon 2050. Ce sont deux grandes stratégies dans le domaine de l’eau et de la réutilisation des eaux traitées.

À cet effet, Olfa Mahjoub, professeure agrégée, spécialiste de la qualité de l’eau et de la réutilisation des eaux usées, rappelle que c’est dans le cadre de cette stratégie que le ministère de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche Maritime travaille sur divers projets.

Elle ajoute que certains seront financés par l’État, d’autres dans le cadre de collaborations, par exemple avec la Banque mondiale, ainsi que par des collaborations bilatérales. Et de poursuivre : “ Il y a un travail en cours, avec des estimations des grands projets à mettre en place, accompagnées d’analyses coût-bénéfice pour évaluer leurs apports en termes d’investissement. Ce sera coûteux, surtout en énergie, représentant plus de 50 à 60% du coût total d’investissement. Il est donc essentiel de travailler sur les énergies renouvelables et sur des solutions basées sur la nature qui nécessitent moins d’énergie et d’investissement.”

Concernant les obstacles à la réutilisation des eaux usées, elle estime qu’il y en a plusieurs, notamment des obstacles techniques liés aux infrastructures. Il faut moderniser les infrastructures de traitement de l’ONAS pour garantir la qualité finale.

Il en va de même pour les réseaux d’irrigation qui posent aussi problème, avec des canalisations vétustes ou cassées, ce qui exige de former les personnes concernées. Il y a aussi des difficultés de gestion et de gouvernance, notamment chez les groupements de développement agricole qui gèrent majoritairement les eaux usées et doivent assurer la durabilité financière de leurs activités via la vente d’eau.

Un autre problème est récent : en 2021, une note officielle a demandé aux agriculteurs de couvrir le coût énergétique. Cela a créé un souci dans certaines régions où, en période de forte demande d’irrigation, notamment en milieu de journée (pic énergétique), l’électricité est coupée, empêchant les agriculteurs d’arroser. Dans certaines zones, des panneaux photovoltaïques ont été installés pour pallier ces coupures.

Et pour finir, un message à transmettre aux décideurs, acteurs économiques et citoyens : Olfa Mahjoub insiste sur l’importance que le secteur privé joue un rôle majeur dans la pérennisation des financements, étant un moteur d’innovation. Le secteur privé, petits et grands investisseurs, doit s’ouvrir aux solutions existantes, les adapter au contexte tunisien et collaborer avec l’État. On ne peut pas compter uniquement sur l’État ; il faut une implication active des acteurs privés pour avancer, notamment dans la recherche, afin de répondre aux besoins des utilisateurs et aux enjeux socio-économiques. Une approche intégrée est impérative pour réussir.

Dans ce cadre, le Centre des Changements Climatiques / IACE appelle à mobiliser le secteur privé, en partenariat avec les acteurs publics, afin d’identifier et de promouvoir des solutions concrètes pour renforcer la résilience hydrique du pays.

Une chose est sûre que cet événement a pour objectif  d’instaurer un espace de dialogue sur le stress hydrique, favorisant la collaboration entre acteurs publics et privés pour définir des solutions pragmatiques.

Ses objectifs sont :

  • Mobiliser les entreprises comme acteurs essentiels d’une gestion durable de l’eau.
  • Identifier et promouvoir les innovations provenant du secteur privé.
  • Favoriser le dialogue entre entreprises, pouvoirs publics et collectivités locales.
  • Mettre en valeur les bonnes pratiques pour mieux s’inspirer et d’engager davantage d’acteurs.
  • Élaborer des recommandations concrètes et opérationnelles.

Autrement dit, valoriser l’eau et les nouvelles technologies au service de l’agriculture, promouvoir l’efficacité dans l’usage de l’eau agricole, soutenir les solutions innovantes telles que la réutilisation des eaux usées et le dessalement, renforcer la gouvernance par un dialogue régulier et constructif entre acteurs publics et privés.

Créer un cadre national d’innovation hydrique impliquant entreprises, startups et centres de recherche. Diffuser largement les bonnes pratiques des entreprises tunisiennes. Ce sont autant les recommandations que les experts présents appellent à concrétiser tout au long de ces deux panels.

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Eaux usées : la Tunisie réutilise plus de 20 % de ses rejets, selon l’IACE

À l’heure où le changement climatique accentue la rareté de l’eau et multiplie les épisodes de sécheresse, la réutilisation des eaux usées traitées suscite un vif débat. Solution miracle pour certains, mirage pour d’autres, elle promet de soulager les ressources naturelles tout en posant des questions techniques, réglementaires et sanitaires.

Lors d’une conférence-débat organisé par l’IACE portant sur le thème “Réseau d’opportunités : résilience et eau, les clés de demain”, ce lundi 24 novembre 2025, des experts et acteurs engagés ont dressé un état des lieux de la situation d’aujourd’hui pour nourrir nos champs, sans épuiser nos ressources.
Ainsi, dans un premier panel sur “Les nouvelles technologies au service de l’agriculture”, Olfa Mahjoub, professeure agrégée, spécialiste de la qualité de l’eau et de réutilisation des eaux usées, rappelle que le volume total des eaux usées collectées s’élève à 95 %.
Elle souligne que le volume des eaux utilisées a atteint 295 millions de mètres cubes. Soit environ 10 % des ressources hydriques; alors que la réutilisation des eaux usées en 2024 correspond à 65 millions de mètres cubes (22 % du volume total). Ce qui signifie que 30 % de l’usage direct comprend 17 % dans l’agriculture (4 % des eaux) , 13 % pour les golfs, ainsi que des espaces verts et 70 % des usages directs. Soit une part significative de la ressource en eau globale traitée et disponible pour réemploi dans divers secteurs.
Cette dynamique s’inscrit dans une politique globale visant à accroître la part des eaux usées recyclées. Et ce, dans le but d’améliorer la durabilité des réserves d’eau et par-dessus tout réduire la pression sur les nappes phréatiques et les ressources conventionnelles.
Nous y reviendrons…

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Habib Zitouna — « Stabiliser les finances publiques : l’objectif central du PLF »

Le projet de loi de finances (PLF) 2026  fait l’objet d’un vif débat concernant ses conséquences pour les banques, les assurances, les PME et les consommateurs tunisiens. Entre renforcement des mesures fiscales et contexte économique incertain, quelles seront les répercussions concrètes de ce PLF sur les acteurs économiques et le pouvoir d’achat des citoyens ? Habib Zitouna, président de l’Association des économistes tunisiens (ASECTU) et professeur d’économie à la faculté des Sciences économiques et de gestion de Tunis, partage son analyse experte. 

Quels seront les effets du PLF2026 , notamment sur les banques et les assurances, et quels sont les changements majeurs à prévoir ?

Pour les banques, de nouvelles provisions et des mesures fiscales ont été introduites. Ce que l’on peut anticiper, c’est la poursuite de la tendance d’évolution du secteur constatée ces dernières années, notamment en 2025, suite à la hausse des taux d’impôt sur les bénéfices appliquée l’année précédente. La valeur ajoutée du secteur fi nancier a diminué de 7,7% au premier semestre 2025 par rapport à la même période de 2024, l’augmentation des impôts de 35% à 40% reflétant ainsi une forte baisse de l’activité. On peut s’attendre à ce que des effets similaires se manifestent cette année et l’année prochaine. Ce qui est paradoxal, c’est que malgré la diminution de la valeur ajoutée, les bénéfices des banques ne se sont pas nécessairement réduits.

Les banques répercutent donc ces hausses d’impôts sur leurs marges et services, ce qui fait que, finalement, ce sont les consommateurs tunisiens qui supportent le poids de ces taxes supplémentaires. Autrement dit, ce ne sont pas les bénéfi ces des banques qui diminuent, c’est leur valeur ajoutée qui baisse. En réalité, à ce stade, il n’existe pas de distinction claire entre les banques et le secteur des assurances. La première phase concerne l’ensemble du secteur bancaire et assurantiel. Et pour les sociétés ? Quelles mesures les concernent, notamment les PME dans le cadre du projet de loi de fi nances ? Quel impact prévoir, sachant qu’en parallèle, des avantages sont accordés aux sociétés communautaires, contrairement aux PME et aux très petites entreprises ? Il n’y a pas de mesures spécifiques destinées aux PME.

Il y a des lignes de crédits, mais celles-ci n’auront pas d’effet macroéconomique notable vu leur montant. À ma connaissance, seules les banques et les assurances sont soumises à une taxe supplémentaire de 4% sur leurs bénéfices. Aucune mesure particulière ne vise directement les PME. Par ailleurs, la poursuite du relèvement d’une manière conjoncturelle de la CSS (contribution spéciale de solidarité) pour les personnes morales, qui devait être temporaire, sera prolongée et même élargie. Son taux devrait passer à 4% en 2026, contre 3% précédemment. Cela représente une charge fiscale supplémentaire qui risque d’impacter négativement l’activité des petites et moyennes entreprises.

Extrait de l’interview qui est disponible dans le mag de l’Economiste Maghrébin n° 932 du 19 novembre au 3 décembre 2025

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Fathi Ben Khalifa : « Adopter des décisions audacieuses et révolutionnaires »

Alors que le projet de loi de finances 2026 est en cours de préparation, il est crucial de dresser un bilan réaliste de la loi de finances 2025. Plusieurs mesures phares, notamment la reconstitution du cheptel bovin et la régularisation des puits non autorisés, ont été programmées; mais elles restent en grande partie non appliquées. Le plafonnement du prix du lait, insuffisant pour couvrir les coûts de production, freine les investissements des agriculteurs et creuse un déficit commercial important. Fathi Ben Khalifa, conseiller économique auprès de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP), livre une analyse approfondie du secteur agricole. Interview.

Quelles politiques permettraient au secteur agricole d’accéder au moins à 11% des financements globaux, comme dans d’autres pays, afin de soutenir la souveraineté alimentaire et le développement économique ?

Pour illustrer la situation financière, voici quelques chiffres : le taux directeur de la Banque centrale est de 2,5% au Maroc, 2,75% en Algérie, alors qu’en Tunisie, il atteint 7,7%. En 2024, sur un total de 118,6 milliards de dinars de crédits accordés à l’économie, seulement 3,34% sont destinés à l’agriculture, soit environ 3,968 milliards de dinars. Les banques publiques contribuent à hauteur de 1,14%, tandis que les banques privées couvrent 2,2%. Ce taux d’investissement apparaît insuffisant pour soutenir le développement agricole.

Le secteur agroalimentaire, malgré sa contribution notable à l’équilibre de la balance commerciale (6-7% des exportations totales) et à l’emploi (18%), ne bénéficie que d’une très faible part de financement. Cette incohérence doit être corrigée, car l’agriculture est un levier fondamental pour la souveraineté alimentaire du pays.

Il faut donc que le secteur agricole reçoive au moins 20% des financements globaux afin de pouvoir produire localement des semences et renforcer des filières comme les céréales, la pomme de terre, et toutes les productions alimentaires nécessaires. Il faut que les prêts agricoles bénéficient de taux d’intérêt préférentiels, ne dépassant pas 4%, car des taux plus élevés empêchent tout investissement rentable. Aucun autre secteur en Tunisie ne supporte des taux aussi élevés que ceux actuellement appliqués à l’agriculture, ce qui fragilise considérablement les exploitations.

En outre, le secteur agricole est laissé seul face à la gestion des risques. Un fonds d’indemnisation avait été mis en place pour compenser les pertes dues aux catastrophes, mais il est bloqué depuis la campagne 2023-2024 par le ministère des Finances. En conséquence, les agriculteurs céréaliers n’ont pas reçu leurs indemnisations, bien qu’ils aient cotisé et qu’ils disposent des preuves d’adhésion. Cette situation ferme l’accès au crédit bancaire, tout en privant les agriculteurs de leurs droits à des indemnisations légitimes, ce qui crée une bombe à retardement sociale et économique. Dans plusieurs régions, notamment les zones irriguées, les agriculteurs rencontrent de grandes difficultés. Par exemple, dans des zones arides, certains producteurs se voient couper l’eau, ce qui compromet gravement leurs activités. Les demandes d’indemnisation liées à ces préjudices restent sans réponse.

Par ailleurs, depuis 2019, certaines exploitations agricoles disposent de certificats sans reconnaissance officielle par les autorités locales, créant une insécurité juridique.

Comment lever les obstacles administratifs qui paralysent la distribution agricole et la pêche, tout en assurant la transparence et l’équité ?

Les agriculteurs peinent à écouler leurs produits, soumis à des contrôles policiers rigoureux qui paralysent la distribution. Dans certaines régions, des stocks de semences de qualité reconnue sont saisis ou accusés à tort d’être illégaux, aggravant les difficultés du secteur. Les circuits de distribution sont fragiles, parfois perturbés par des interventions arbitraires, ce qui déstabilise les prix à la consommation.

Face à ces défis, il est proposé de délivrer aux agriculteurs une carte professionnelle facilitant leurs déplacements et simplifiant la gestion administrative de leurs produits. Toutefois, les producteurs subissent encore des entraves, comme les blocages dans l’approvisionnement en carburant pour les tracteurs, qui ralentissent la production. Des dysfonctionnements administratifs et des actions incohérentes, voire hostiles, émanant de certaines autorités, compliquent la situation.

Ces manquements affectent gravement la pêche également, un secteur important et vulnérable. Un système de surveillance satellitaire des bateaux, censé assurer la sécurité des pêcheurs, fonctionne mal et suscite des soupçons de corruption et de monopole. Des blocages fréquents dans les ports provoquent des retards, des extorsions et des tensions à l’encontre des marins. Dans ce contexte, une enquête approfondie sur la gestion de ce système est demandée afin d’en garantir la transparence et l’équité.

Par ailleurs, la question du foncier agricole demeure un obstacle majeur.  L’Agence foncière agricole est presque paralysée, avec un grand nombre de terres non régularisées ni intégrées dans le circuit économique. Une régularisation du statut foncier est urgente pour sécuriser les exploitations et encourager l’investissement dans le secteur.

Extrait de l’interview qui est disponible dans le mag de l’Economiste Maghrébin n° 932 du 19 novembre au 3 décembre 2025

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Skander Ounaies : « Entre les illusions de l’Etat-providence et l’absence d’un nouveau type de croissance »

Dans un contexte économique marqué par de profondes incertitudes, le projet de loi de finances (PLF) 2026 suscite de vives critiques et questionnements. Le Professeur Skander Ounaies, ancien conseiller économique au Fonds souverain du Koweït (KIA), partage une analyse claire et sans concession. Il estime que ce PLF reflète un retour à une logique de l’État-providence, inadaptée à la réalité sociale tunisienne. De même qu’il néglige les vrais défis structurels : baisse de la productivité, des investissements publics, gestion inefficace des finances publiques, absence de réformes profondes. Sans langue de bois, il alerte sur les risques d’aggravation de la dette publique et de la crise des finances publiques. Tout en appelant à un changement radical de politique économique, inspiré des réformes du programme d’ajustement structurel (PAS) de 1986, élaboré par des économistes tunisiens. Et ce, pour renouer avec une croissance durable et inclusive et reposant sur l’investissement, la réforme des entreprises publiques et la lutte contre la fiscalité excessive. Interview : 

 

Quelle est votre perception du PLF 2026 ?

Premièrement, on constate un retour en force du concept de l’État-providence. Il s’agit d’un retour à ce concept, avec 20 mesures sur les 33 que comporte le PLF. L’État-providence renvoie à un État d’assistanat. Or, cette forme d’État n’est pas justifiée, au regard de la pauvreté multidimensionnelle qui existe actuellement en Tunisie. Cet indicateur montre la proportion de personnes privées d’accès à plusieurs biens communs essentiels tels que la santé, l’éducation ou les transports.

Selon le dernier rapport du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD, octobre 2025), la Tunisie est classée 15e sur 109 pays dans cet indicateur. Moins de 1% de la population tunisienne est concernée par la pauvreté multidimensionnelle, alors que la moyenne des pays émergents est de 18% et que celle de l’Afrique subsaharienne atteint 48%.

Deuxièmement, le PLF 2026 néglige les problèmes structurels de l’économie tunisienne, comme sa faible productivité. Par exemple, des augmentations salariales uniformes ont été décidées sans négociation et sans prise en compte de la productivité, qui demeure la plus faible de tous les pays méditerranéens.

Troisièmement, il y a le problème du taux d’investissement public, une donnée clé souvent ignorée.

Entre 2010 et 2014, le taux d’investissement public atteignait en moyenne 25%, un niveau très honorable. Entre 2020 et 2024, cette moyenne est tombée à 13%, et selon les dernières estimations du Fonds monétaire international (FMI, Perspectives économiques mondiales, Octobre 2025), elle pourrait chuter à 5% à l’horizon 2030. Ce point est crucial lorsqu’on le met en relation avec le Plan de développement 2026-2030. J’ai abordé ce sujet dans un article paru le 9 août 2025, où j’identifie les trois contraintes incontournables de ce Plan, qui ne trouvent pas de réponse dans le PLF 2026. Ainsi, le projet de loi ne répond pas aux contraintes principales du plan 2026- 2030, qui sont au nombre de trois :

-Le coût total et le financement de ce plan.

-Les nouveaux piliers de croissance envisagés, sachant que les trois piliers actuels (demande, exportation et investissement) sont quasiment à l’arrêt.

-La nouvelle politique économique à mener qui nous semble absolument nécessaire. La question qui doit être posée est la suivante : si nous visons un nouveau modèle, comme on l’entend souvent répéter sur de nombreux plateaux télévisés, comment comptons-nous le financer et sur quoi sera-t-il réellement fondé ?

Quatrièmement, ce projet va aggraver la situation des finances publiques. Les augmentations salariales décidées sans négociation vont accroître la dette de l’État. Selon les prévisions du FMI (Perspectives économiques mondiales – Octobre 2025), si les conditions ne changent pas, le poids de la dette publique atteindra 91,6% du PIB en 2030. C’est extrêmement élevé, insoutenable et inacceptable. Le déficit budgétaire prévu pour le PLF 2026 s’élève à 11,5 milliards de dinars, contre 10,2 milliards en 2025, ce qui va encore peser sur les finances publiques. De plus, rien n’est évoqué concernant le système de compensation.

Voici un exemple concret simple : Chaque jour, 900 000 baguettes de pain sont jetées, selon les données officielles. Le prix réel d’une baguette se situe entre 400 et 600 millimes, alors qu’elle est vendue à 250 millimes. Cela représente une compensation d’environ 0,25 dinar par baguette. En calculant 900 000 baguettes × 0,25 dinar × 30 jours, cela correspond à 6,7 millions de dinars de pertes mensuelles liées à la compensation du pain, soit environ 81 millions de dinars par an. Ces sommes sont littéralement jetées par la fenêtre.

Qu’est-ce que cela veut dire ? Ce constat souligne clairement un manque d’efficacité dans la gestion de la compensation alimentaire, qui doit obligatoirement être repensée. La question qui doit être posée est la suivante : comment le gouvernement envisage-t-il de réformer le système de compensation pour réduire ces pertes importantes et améliorer l’efficacité des finances publiques ?

Cinquièmement, la Banque centrale de Tunisie (BCT) va devenir ce qu’on appelle un PDR (prêteur en dernier ressort), selon Bagehot, financier anglais du XIXème siècle. C’est une situation qui est contraire à la loi de 2016, qui garantit l’indépendance de la Banque centrale et lui interdit de financer le déficit public. Bagehot expliquait, pour simplifier, que la Banque centrale doit soutenir les banques en cas de besoin, mais en appliquant des taux d’intérêt très élevés pour les dissuader d’y recourir fréquemment et limiter ainsi les risques. Or, selon le PLF 2026, la BCT accorderait des prêts à 0% d’intérêt, sur 15 ans, avec un délai de grâce de 3 ans.

Cela entraîne deux conséquences majeures : D’abord, ce qu’on appelle l’aléa moral : le gouvernement pourrait se reposer de manière continue sur ce financement facile, tandis que les banques seraient incitées à en abuser, et ainsi, les bons paieraient pour les mauvais. Ensuite, ce mécanisme va inévitablement alimenter l’inflation en augmentant la masse monétaire, qui n’aura pas l’offre conséquente de biens et services. La question est alors la suivante: comment le gouvernement compte-t-il éviter l’aléa moral lié au financement à taux zéro de la Banque centrale et garantir un impact réellement positif des mesures d’incitation dans le PLF ?

Cet extrait de l’interview est disponible dans le mag de l’Economiste Maghrébin 932 du 19 novembre au 3 décembre 2025

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Lancement du Prix de littérature BERD 2026

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a lancé le Prix de littérature BERD 2026.

Ce prix récompense une œuvre de fiction traduite en anglais à partir d’une langue d’une économie dans laquelle la Banque investit actuellement, publiée pour la première fois au cours de l’année écoulée.
Les soumissions de romans ou de recueils de nouvelles d’un même auteur sont acceptées jusqu’au 8 décembre 2025 et seront examinées par un jury indépendant.

Le jury sera à nouveau présidé par Dr Maya Jaggi pour sa troisième et dernière année en tant que présidente. Parmi les nouveaux membres du jury pour 2026 figurent la professeure albanaise et auteure Lea Ypi, l’écrivain nigérian Professeur Chigozie Obioma et l’auteur de non-fiction Dr Marek Kohn.
Le lauréat sera annoncé lors d’une cérémonie de remise des prix au siège de la Banque à Londres le 2 juillet 2026.
Une somme de 20 000 € sera attribuée au livre gagnant, partagée à parts égales entre l’auteur et le traducteur.

Pour la première fois, les ouvrages d’auteurs venant du Bénin, de la Côte d’Ivoire, de l’Irak, du Kenya, du Nigeria et du Sénégal seront éligibles, puisque ces pays sont devenus des économies bénéficiaires de la BERD durant l’année écoulée.
La traduction est un élément clé de ce prix, et cette extension permettra de faire connaître des littératures dans un éventail encore plus large de langues grâce à leur traduction en anglais.

Le Prix de littérature BERD met en lumière la richesse littéraire des diverses régions où la Banque opère, réparties sur trois continents. Il célèbre également le rôle des traducteurs en tant que « ponts » entre les cultures. Depuis sa création en 2018, le prix a contribué à faire découvrir aux lecteurs anglophones un large éventail de littératures venues de pays tels que Albanie, Croatie, Tchéquie, Géorgie, Grèce, Hongrie, Lettonie, Liban, Lituanie, Maroc, Pologne, République slovaque, Turquie, Ukraine et Ouzbékistan.

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Hajj 2026 : le quota de la Tunisie maintenu

Anis Mezoughi, responsable de la gestion à la direction générale du Hajj et de la Omra au ministère des Affaires religieuses, a précisé que pour la saison 2026, le nombre de pèlerins tunisiens a été fixé à 10 982, incluant mille personnes prises en charge à l’étranger et 9 982 autres réparties sur l’ensemble du territoire national.

A l’occasion d’une journée d’étude organisée par l’Institut supérieur de la charia au siège du gouvernorat de Kairouan, consacrée à « l’orientation religieuse du Hajj », il a indiqué qu’aucune augmentation du quota tunisien pour les lieux saints n’est prévue cette saison.

Il a exprimé l’espoir que les autorités saoudiennes ajustent à la hausse la part réservée à la Tunisie pour les prochaines saisons, en tenant compte de la croissance démographique observée lors du dernier recensement général, ce qui devrait contribuer à diminuer les longues périodes d’attente pour de nombreux candidats au pèlerinage.

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AMD, Cisco et la start-up saoudienne Humain s’allient pour bâtir les centres de données du futur en Arabie Saoudite

L’alliance entre AMD, Cisco et la start-up saoudienne Humain vise à construire des centres de données innovants pour le développement de l’intelligence artificielle (IA). Humain, soutenue par l’investissement public saoudien, prévoit de bâtir d’importants centres de données d’une capacité totale de 1,9 gigawatt d’ici 2030, intégrant des processeurs et des solutions de compute avancées délivrées par AMD et Cisco pour renforcer l’infrastructure cloud et IA du Royaume.

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UpM : connecter la Méditerranée, une stratégie pour un avenir commun

Face aux défis communs  entre les rives nord et sud de la Méditerranée, la nouvelle stratégie de l’Union pour la Méditerranée pour 2026-2030 mise sur la connectivité, la résilience et la coopération renforcée entre les pays membres. C’est ce qu’a souligné le secrétaire général de l’UpM Nasser Kamel lors d’une interview accordée à leconomistemaghrebin.com 

Il estime que ce cadre vise à bâtir un avenir partagé, plus stable et plus prospère, en mobilisant les ressources et les projets prioritaires pour répondre aux enjeux économiques, environnementaux et sociaux qui affectent toute la région.

Il rappelle notamment que les grandes priorités ne changent pas : climat, emploi, autonomisation des femmes, commerce, services. Ce qui évolue, c’est la méthodologie. 

La nouvelle stratégie repose sur le principe de connectivité : connecter les peuples, les économies et les pays. L’organisation a engagé une restructuration interne pour devenir plus agile, plus efficace et plus proche du terrain.  Ainsi qu’un nouvel outil a été créé. A savoir,  un accélérateur d’investissements destiné à identifier les projets prioritaires et à mobiliser rapidement les financements nécessaires. 

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Nasser Kamel: « Nos destins sont liés, et la seule voie possible est de travailler ensemble »

Face à des défis climatiques majeurs, l’Union pour la Méditerranée (UpM) se focalise sur la promotion d’une intégration économique et sociale profonde entre les pays des deux rives. Par des initiatives concrètes allant de la facilitation des échanges commerciaux, au développement des énergies renouvelables, en passant par la coopération régionale,  l’UpM agit comme un catalyseur incontournable.

L’objectif est double : renforcer la résilience face aux impacts croissants du changement climatique et stimuler un développement socio-économique durable et inclusif qui profite aux deux rives de la Méditerranée. Nasser Kamel,  le secrétaire général de l’UpM, souligne l’importance cruciale de ces enjeux, mettant en avant la connexion entre peuples et économies dans une dynamique de coproduction égalitaire entre le Sud et le Nord. Il nous a accordé une interview exclusive.

 

Leconomistemaghrebin.com: Comment l’UpM favorise-t-elle l’intégration économique et sociale de la Méditerranée ?

Nasser Kamel: L’Union pour la Méditerranée (UpM) joue un rôle crucial dans le renforcement de l’intégration régionale. Malgré des progrès significatifs, notamment dans le commerce entre les pays du sud et du nord de la Méditerranée, beaucoup de domaines restent à améliorer, notamment au niveau du commerce, des services, de l’interconnexion entre nos pays, ainsi que de la coopération et de l’intégration régionale.

L’intégration régionale est aujourd’hui concentrée surtout entre les pays européens et entre l’Europe, l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient. Toutefois, les échanges économiques entre les pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient restent faibles, ce qui nécessite un effort accru.

 

Pour accélérer cette intégration, quelles sont, selon vous, les approches adoptées?

La mise en place d’un système de règles d’origine européennes pour permettre aux produits méditerranéens d’accéder plus facilement aux marchés européens. A titre d’exemple, la promotion du « near-shoring » ou « relocalisation » des centres de production proche de la région européenne, réduisant la dépendance aux chaînes d’approvisionnement asiatiques.

Le renforcement de la coopération politique et économique entre les pays du sud eux-mêmes.

Un autre pilier clé est la connexion entre les peuples, les économies et les pays, en favorisant l’attraction d’investissements, notamment dans les énergies renouvelables, un secteur en forte croissance et crucial pour atteindre la neutralité carbone européenne vers 2030.

Quelles initiatives concrètes sont mises en place pour renforcer la coopération régionale face aux défis climatiques et environnementaux, y compris la gestion des catastrophes naturelles ?

De plus, l’UpM agit pour renforcer la coopération régionale dans la lutte contre les défis climatiques et environnementaux, en mobilisant des données scientifiques et en promouvant des projets concrets tels que la protection des eaux côtières ou la gestion des catastrophes naturelles.  Face à la multiplication des catastrophes naturelles (feux de forêt, inondations), l’UpM travaille avec l’UE pour créer une plateforme régionale de coordination des dispositifs de protection civile, inspirée des modèles européens, afin d’intervenir collectivement en cas de crise.

Sans oublier qu’un travail scientifique important, notamment via le rapport MED-ECC, permet d’alerter les décideurs sur les défis climatiques spécifiques à la Méditerranée, région qui se réchauffe 20% plus vite que la moyenne mondiale. Ces études soulignent :

  • La salinisation des sols côtiers
  • Le déplacement de populations côtières vers l’intérieur
  • Les mesures de mitigation et d’adaptation nécessaires

Ce qui fait que ces  données  scientifiques guident les politiques pour renforcer la résilience environnementale régionale.

Comment la collaboration entre l’UpM et l’Union européenne pour assurer l’intégration des priorités dans le Pacte de l’UE pour la Méditerranée, tout en conservant le rôle de plateforme régionale ?

L’UpM collabore étroitement avec l’Union Européenne (UE) pour assurer la cohérence entre les priorités du Pacte Méditerranéen et celles de l’UpM.  Les trois axes principaux – connecter les peuples, les pays et les économies – sont partagés par les deux entités, avec une attention particulière à la résilience, la solidarité et la gestion des migrations.

Cette collaboration s’appuie sur :

  • Une consultation extensive de l’UpM lors de la formulation du Pacte.
  • Une coordination pour identifier les projets régionaux et leur mise en œuvre.
  • Un partenariat bilatéral avec plusieurs pays méditerranéens (accords stratégiques avec la Tunisie, l’Égypte, la Jordanie, prochainement le Maroc). 

Par ailleurs,  l’UpM agit comme plateforme, rassemblant décideurs, société civile et monde académique, pour concevoir ensemble des actions concrètes, notamment dans les domaines des énergies renouvelables et de la technologie verte.

On note, en outre, que parmi les projets concrets et financement, il y a eu des initiatives comme le « BlueMed Partnership » ayant  permis de mobiliser 1,3 milliard d’euros pour des projets concrets en Méditerranée, par exemple :

Une station éolienne au Maroc

Une station de traitement d’eau en Égypte

La protection des zones côtières en Jordanie 

Plus encore,  l’UpM développe également un mécanisme d’« Investment Accéléré » pour faciliter le financement et la réalisation rapide des investissements prioritaires.

Le mot de la fin? 

Il y a une évidence : je crois que, de plus en plus, on se rend compte que notre avenir est vraiment lié. Que notre région, que ce soit au Nord ou au Sud, fait face à des défis communs, même si la nature du problème est différente d’un côté ou de l’autre.

Parlons, par exemple, de la démographie déclinante dans notre partie de la Méditerranée. Si on ne considère pas cela comme une crise, ou si l’on ne gère pas au mieux ce déséquilibre d’une manière qui puisse apporter une valeur ajoutée à la dynamique intérieure, malgré les nombreux programmes existants, cela reste préoccupant. Il y a aussi le défi climatique et le défi environnemental : malheureusement, la Méditerranée est l’une des mers les plus polluées du monde. Même le décalage économique entre les deux rives peut être une source de tension susceptible d’impacter les deux parties.

Ma conclusion est que nos destins sont liés, et la seule voie possible est de travailler ensemble.

Ensuite, renforcer la coopération et l’intégration régionales peut avoir un effet multiplicateur pour nos économies. L’énergie en est un exemple évident.

Les études montrent, par exemple, que l’Afrique du Nord est capable de produire l’ensemble des vecteurs énergétiques renouvelables nécessaires à l’Europe. Ces mêmes études indiquent que le secteur des énergies renouvelables peut créer entre 3 et 5 millions de nouveaux emplois dans nos pays. Il s’agit d’abord d’investir, de développer les infrastructures nécessaires, de créer un marché commun de l’énergie et d’adapter nos réseaux électriques afin de pouvoir absorber et gérer la production renouvelable.

Cette dernière est techniquement différente dans sa gestion par rapport aux réseaux électriques traditionnels. Si nous nous engageons collectivement, le potentiel est énorme.

 

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Wonderwomen tunisiennes en lumière au 10ᵉ Congrès International d’Orthodontie

Ce sont ces wonderwomen qui ont brillé à l’étranger lors du 10ᵉ Congrès International d’Orthodontie, tenu du 22 au 25 octobre 2025 à Rio de Janeiro, au Brésil. Plus de 20 orthodontistes tunisiennes ont participé à cet événement scientifique ayant  rassemblé plus de 7 000 praticiens venus des quatre coins du globe.

Docteur Ines Boudali Daoud  a souligné qu’”en tant que femmes orthodontistes tunisiennes, nous avons l’honneur de représenter notre pays au plus grand congrès mondial d’orthodontie, où se réunissent les leaders mondiaux de la discipline, les chercheurs innovants et les cliniciens expérimentés.”

Et de poursuivre: “Notre engagement collectif, porté par l’Association Tunisienne de Recherche et d’Etudes en Orthdontie ATREO depuis sa création en 2012, vise la formation continue, l’échange scientifique et la valorisation de l’orthodontie tunisienne à l’international”.

Elle rappelle qu’étant membre de la Société Arabe d’Orthodontie depuis 2012 et affiliée à la WFO depuis 2020, l’ATREO continue de promouvoir l’excellence tunisienne dans ce domaine.

Quant à son message à la jeunesse tunisienne: “Allez au bout de vos rêves, dépassez les frontières, faites briller vos talents. Chaque réussite individuelle porte avec elle un éclat qui rejaillit sur tout un pays. Que chacun de vous devienne un ambassadeur de la Tunisie par son savoir, son humanité et son excellence. Lorsque vous brillez, la Tunisie brille avec vous”, conclut-elle. 

 

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On en parle: le député qui voudrait instaurer la polygamie!

Les réseaux sociaux sont en ébullition depuis quelques heures à propos d’une déclaration d’un député appelant à instaurer la polygamie. Une fois de plus, certains hommes tunisiens semblent obnubilés par l’idée d’instaurer la polygamie, alors qu’il s’agit d’un délit : le remariage à l’insu de la première épouse est interdit depuis l’instauration du Code du Statut personnel, à l’époque de Bourguiba, jusqu’à aujourd’hui.

Lors de la séance plénière conjointe des deux chambres du Parlement et du CNRD dans la journée du mardi, consacrée à l’examen du budget du ministère de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des Personnes âgées, le député Abdessatar Zaraï a affirmé comme suit: “la polygamie constitue une solution à de nombreux problèmes sociaux en Tunisie”.  Il a ajouté être convaincu que “La polygamie a été légalisée par Dieu, qui légalise tandis que nous interdisons”

Le député a précisé que “la polygamie ne doit pas être perçue comme une obligation pour un homme d’avoir plusieurs épouses, ni pour une femme de rester dans un mariage polygame , mais que  l’objectif principal est la résolution des problèmes familiaux et la promotion de la justice”. 

Une fois de plus, les fantasmes de certains veulent imposer la polygamie à la majorité. Pourtant, la Tunisie est classée 150ème selon le taux de masculinité. 

De plus, le député n’est pas le premier à relancer ce débat : il y aplus d’un an, une candidate à la présidentielle, Leila Hammami, proposait de réintroduire la polygamie, une idée qui semblait appartenir au passé.

Cette annonce a provoqué une vive indignation parmi les internautes et a été largement critiquée par les médias. Il est important de rappeler qu’après 69 ans d’indépendance, la Tunisie a su pérenniser ses acquis, notamment avec le Code du statut personnel, qui a aboli la polygamie.

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Le SNJT appelle à une mobilisation nationale le 20 novembre

Le Syndicat National des Journalistes Tunisiens a annoncé une mobilisation nationale pour le jeudi 20 novembre. Il appelle donc les journalistes à manifester devant le siège du gouvernement à la Kasbah et les sièges des gouvernorats dans les régions. Cette action vise à défendre la liberté et la dignité des journalistes. Le SNJT demande notamment le port du brassard rouge comme signe d’engagement.

Le SNJT a présenté une liste détaillée de revendications. Elle inclut l’accélération de l’émission des cartes de presse pour 2025, le renouvellement immédiat des licences pour la presse internationale et la régularisation des situations précaires dans les médias publics et privés.

En outre, la déclaration exige l’arrêt des poursuites judiciaires contre les journalistes pour leur travail et la levée immédiate des suspensions de plusieurs sites d’information. Le syndicat dénonce encore l’instrumentalisation judiciaire et administrative contre la liberté de la presse.

Thomas Jefferson disait  : “Si l’on me donnait à choisir entre un gouvernement sans journaux ou des journaux sans gouvernement, je n’hésiterais pas un moment à choisir cette dernière formule.

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Kaïs Saïed réaffirme l’unité des civilisations

Le président de la République Kaïs Saïed, s’est réuni avec  Salem Ben Mohamed Al-Malek, à la tête de l’ICESCO, et Miguel Ángel Moratinos, représentant spécial de l’ONU pour l’Alliance des Civilisations et la lutte contre l’islamophobie.

Selon le communiqué de la présidence de la République, il a réaffirmé qu’il n’existe aucune hiérarchie entre les nations ou les civilisations et que le monde évolue à une vitesse inédite, ce qui impose l’abandon de concepts dépassés. Il a souligné que toute alliance doit s’appuyer sur des valeurs universelles et humaines communes. Il a également « dénoncé ceux qui prônent le choc des civilisations et l’hostilité envers l’islam et plusieurs autres peuples, affirmant que ces positions ont été rejetées par la réalité et seront bientôt anéanties par l’Histoire. »

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