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Israël, cet « albatros au cou de l’Amérique »

Vers la fin de son second mandat dans les années 1990, Bill Clinton changea le rythme d’aide livrée à Israël qui était annuel en accord décennal. C’est-à-dire que l’administration américaine s’engage non plus pour l’année à venir, mais pour la décennie à venir d’un certain montant d’aide militaire et financière à l’Etat sioniste.

Le premier accord décennal était signé par Clinton, le second par Bush fils et le troisième, qui vient à échéance en 2028, par Obama. Israël vient d’annoncer la semaine dernière son désir que le quatrième accord que Trump signerait en 2028, ne serait plus d’une durée de 10 ans mais de 20 ans. Une échéance qu’Israël voudrait faire coïncider avec « les festivités du centenaire » de sa création…

Non seulement cela, mais Israël demande aussi une révision en hausse du montant actuel de l’aide annuelle estimée à 3,8 milliards de dollars. Ce montant est purement théorique. Car, à chaque guerre que mène Israël, à chaque intervention militaire américaine au Moyen-Orient pour le compte d’Israël (Irak, Syrie, Libye, Iran, Yémen etc.), ce montant croît de manière exponentielle.

Selon le projet « Coûts de la guerre » de l’Université Brown, cité par le site Axios, « au cours des deux années suivant l’attaque du 7 octobre, le gouvernement américain a dépensé au moins 21,7 milliards de dollars en aide militaire à Israël et entre 9,65 et 12,07 milliards de dollars supplémentaires pour les guerres au Yémen, en Iran et d’autres opérations militaires dans la région en soutien à Israël. »

Toujours selon Axios, les négociations concernant la nouvelle durée et le nouveau montant de l’aide ont commencé déjà entre responsables américains et israéliens. Elles se déroulent dans une atmosphère de grand embarras pour l’administration Trump et de forte inquiétude pour les génocidaires de Tel-Aviv.

En effet, Trump et ses collaborateurs sont dans l’embarras face à la montée des critiques de la jeunesse américaine, y compris au sein de la base électorale républicaine, de la politique excessivement pro-israélienne de Washington. Les réseaux sociaux d’est en ouest et du nord au sud du vaste territoire américain pointent des doigts accusateurs vers l’Establishment washingtonien qui « continue de placer les intérêts d’Israël avant ceux de l’Amérique. »

De multiples sondages montrent que 75 % des Américains de moins de 35 ans soutiennent les droits des Palestiniens contre l’occupation et la guerre génocidaire d’Israël. Même au Congrès qui, en plein génocide, se permettait 58 standing ovations au criminel de guerre Netanyahu, les choses sont en train de changer. Le vendredi 14 novembre, 21 représentants démocrates ont déposé un projet de résolution accusant Israël de commettre un génocide à Gaza. Elle sera sans doute rejetée, mais cela représente une tendance inquiétante pour le Lobby à Washington et pour Israël : pour la première fois 21 représentants se déclarent ouvertement contre la politique israélienne.

Mais l’inquiétude d’Israël provient surtout du changement qui semble irréversible dans l’opinion publique américaine qui prend de plus en plus conscience que les administrations américaines successives, y compris et surtout celle qui s’est fait élire sous le slogan « l’Amérique d’abord », ont en fait toujours suivi la même politique consistant à prendre en compte les intérêts d’Israël avant « les besoins pressants » du peuple américain.

A cela s’ajoutent les critiques acerbes proférés quotidiennement dans les podcasts par d’éminents intellectuels, académiciens et chercheurs américains qui, à l’instar du Professeur John Mearsheimer, considèrent Israël comme « un albatros au cou de l’Amérique » dont il faut se débarrasser au plus vite.

C’est dans cette atmosphère alarmante, angoissante même pour Israël, que les génocidaires de Tel-Aviv tentent désespérément de prolonger la durée et d’augmenter le montant de l’aide imposée au contribuable américain contre sa volonté.

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