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Habib Zitouna — « Stabiliser les finances publiques : l’objectif central du PLF »

Le projet de loi de finances (PLF) 2026  fait l’objet d’un vif débat concernant ses conséquences pour les banques, les assurances, les PME et les consommateurs tunisiens. Entre renforcement des mesures fiscales et contexte économique incertain, quelles seront les répercussions concrètes de ce PLF sur les acteurs économiques et le pouvoir d’achat des citoyens ? Habib Zitouna, président de l’Association des économistes tunisiens (ASECTU) et professeur d’économie à la faculté des Sciences économiques et de gestion de Tunis, partage son analyse experte. 

Quels seront les effets du PLF2026 , notamment sur les banques et les assurances, et quels sont les changements majeurs à prévoir ?

Pour les banques, de nouvelles provisions et des mesures fiscales ont été introduites. Ce que l’on peut anticiper, c’est la poursuite de la tendance d’évolution du secteur constatée ces dernières années, notamment en 2025, suite à la hausse des taux d’impôt sur les bénéfices appliquée l’année précédente. La valeur ajoutée du secteur fi nancier a diminué de 7,7% au premier semestre 2025 par rapport à la même période de 2024, l’augmentation des impôts de 35% à 40% reflétant ainsi une forte baisse de l’activité. On peut s’attendre à ce que des effets similaires se manifestent cette année et l’année prochaine. Ce qui est paradoxal, c’est que malgré la diminution de la valeur ajoutée, les bénéfices des banques ne se sont pas nécessairement réduits.

Les banques répercutent donc ces hausses d’impôts sur leurs marges et services, ce qui fait que, finalement, ce sont les consommateurs tunisiens qui supportent le poids de ces taxes supplémentaires. Autrement dit, ce ne sont pas les bénéfi ces des banques qui diminuent, c’est leur valeur ajoutée qui baisse. En réalité, à ce stade, il n’existe pas de distinction claire entre les banques et le secteur des assurances. La première phase concerne l’ensemble du secteur bancaire et assurantiel. Et pour les sociétés ? Quelles mesures les concernent, notamment les PME dans le cadre du projet de loi de fi nances ? Quel impact prévoir, sachant qu’en parallèle, des avantages sont accordés aux sociétés communautaires, contrairement aux PME et aux très petites entreprises ? Il n’y a pas de mesures spécifiques destinées aux PME.

Il y a des lignes de crédits, mais celles-ci n’auront pas d’effet macroéconomique notable vu leur montant. À ma connaissance, seules les banques et les assurances sont soumises à une taxe supplémentaire de 4% sur leurs bénéfices. Aucune mesure particulière ne vise directement les PME. Par ailleurs, la poursuite du relèvement d’une manière conjoncturelle de la CSS (contribution spéciale de solidarité) pour les personnes morales, qui devait être temporaire, sera prolongée et même élargie. Son taux devrait passer à 4% en 2026, contre 3% précédemment. Cela représente une charge fiscale supplémentaire qui risque d’impacter négativement l’activité des petites et moyennes entreprises.

Extrait de l’interview qui est disponible dans le mag de l’Economiste Maghrébin n° 932 du 19 novembre au 3 décembre 2025

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Fathi Ben Khalifa : « Adopter des décisions audacieuses et révolutionnaires »

Alors que le projet de loi de finances 2026 est en cours de préparation, il est crucial de dresser un bilan réaliste de la loi de finances 2025. Plusieurs mesures phares, notamment la reconstitution du cheptel bovin et la régularisation des puits non autorisés, ont été programmées; mais elles restent en grande partie non appliquées. Le plafonnement du prix du lait, insuffisant pour couvrir les coûts de production, freine les investissements des agriculteurs et creuse un déficit commercial important. Fathi Ben Khalifa, conseiller économique auprès de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP), livre une analyse approfondie du secteur agricole. Interview.

Quelles politiques permettraient au secteur agricole d’accéder au moins à 11% des financements globaux, comme dans d’autres pays, afin de soutenir la souveraineté alimentaire et le développement économique ?

Pour illustrer la situation financière, voici quelques chiffres : le taux directeur de la Banque centrale est de 2,5% au Maroc, 2,75% en Algérie, alors qu’en Tunisie, il atteint 7,7%. En 2024, sur un total de 118,6 milliards de dinars de crédits accordés à l’économie, seulement 3,34% sont destinés à l’agriculture, soit environ 3,968 milliards de dinars. Les banques publiques contribuent à hauteur de 1,14%, tandis que les banques privées couvrent 2,2%. Ce taux d’investissement apparaît insuffisant pour soutenir le développement agricole.

Le secteur agroalimentaire, malgré sa contribution notable à l’équilibre de la balance commerciale (6-7% des exportations totales) et à l’emploi (18%), ne bénéficie que d’une très faible part de financement. Cette incohérence doit être corrigée, car l’agriculture est un levier fondamental pour la souveraineté alimentaire du pays.

Il faut donc que le secteur agricole reçoive au moins 20% des financements globaux afin de pouvoir produire localement des semences et renforcer des filières comme les céréales, la pomme de terre, et toutes les productions alimentaires nécessaires. Il faut que les prêts agricoles bénéficient de taux d’intérêt préférentiels, ne dépassant pas 4%, car des taux plus élevés empêchent tout investissement rentable. Aucun autre secteur en Tunisie ne supporte des taux aussi élevés que ceux actuellement appliqués à l’agriculture, ce qui fragilise considérablement les exploitations.

En outre, le secteur agricole est laissé seul face à la gestion des risques. Un fonds d’indemnisation avait été mis en place pour compenser les pertes dues aux catastrophes, mais il est bloqué depuis la campagne 2023-2024 par le ministère des Finances. En conséquence, les agriculteurs céréaliers n’ont pas reçu leurs indemnisations, bien qu’ils aient cotisé et qu’ils disposent des preuves d’adhésion. Cette situation ferme l’accès au crédit bancaire, tout en privant les agriculteurs de leurs droits à des indemnisations légitimes, ce qui crée une bombe à retardement sociale et économique. Dans plusieurs régions, notamment les zones irriguées, les agriculteurs rencontrent de grandes difficultés. Par exemple, dans des zones arides, certains producteurs se voient couper l’eau, ce qui compromet gravement leurs activités. Les demandes d’indemnisation liées à ces préjudices restent sans réponse.

Par ailleurs, depuis 2019, certaines exploitations agricoles disposent de certificats sans reconnaissance officielle par les autorités locales, créant une insécurité juridique.

Comment lever les obstacles administratifs qui paralysent la distribution agricole et la pêche, tout en assurant la transparence et l’équité ?

Les agriculteurs peinent à écouler leurs produits, soumis à des contrôles policiers rigoureux qui paralysent la distribution. Dans certaines régions, des stocks de semences de qualité reconnue sont saisis ou accusés à tort d’être illégaux, aggravant les difficultés du secteur. Les circuits de distribution sont fragiles, parfois perturbés par des interventions arbitraires, ce qui déstabilise les prix à la consommation.

Face à ces défis, il est proposé de délivrer aux agriculteurs une carte professionnelle facilitant leurs déplacements et simplifiant la gestion administrative de leurs produits. Toutefois, les producteurs subissent encore des entraves, comme les blocages dans l’approvisionnement en carburant pour les tracteurs, qui ralentissent la production. Des dysfonctionnements administratifs et des actions incohérentes, voire hostiles, émanant de certaines autorités, compliquent la situation.

Ces manquements affectent gravement la pêche également, un secteur important et vulnérable. Un système de surveillance satellitaire des bateaux, censé assurer la sécurité des pêcheurs, fonctionne mal et suscite des soupçons de corruption et de monopole. Des blocages fréquents dans les ports provoquent des retards, des extorsions et des tensions à l’encontre des marins. Dans ce contexte, une enquête approfondie sur la gestion de ce système est demandée afin d’en garantir la transparence et l’équité.

Par ailleurs, la question du foncier agricole demeure un obstacle majeur.  L’Agence foncière agricole est presque paralysée, avec un grand nombre de terres non régularisées ni intégrées dans le circuit économique. Une régularisation du statut foncier est urgente pour sécuriser les exploitations et encourager l’investissement dans le secteur.

Extrait de l’interview qui est disponible dans le mag de l’Economiste Maghrébin n° 932 du 19 novembre au 3 décembre 2025

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Skander Ounaies : « Entre les illusions de l’Etat-providence et l’absence d’un nouveau type de croissance »

Dans un contexte économique marqué par de profondes incertitudes, le projet de loi de finances (PLF) 2026 suscite de vives critiques et questionnements. Le Professeur Skander Ounaies, ancien conseiller économique au Fonds souverain du Koweït (KIA), partage une analyse claire et sans concession. Il estime que ce PLF reflète un retour à une logique de l’État-providence, inadaptée à la réalité sociale tunisienne. De même qu’il néglige les vrais défis structurels : baisse de la productivité, des investissements publics, gestion inefficace des finances publiques, absence de réformes profondes. Sans langue de bois, il alerte sur les risques d’aggravation de la dette publique et de la crise des finances publiques. Tout en appelant à un changement radical de politique économique, inspiré des réformes du programme d’ajustement structurel (PAS) de 1986, élaboré par des économistes tunisiens. Et ce, pour renouer avec une croissance durable et inclusive et reposant sur l’investissement, la réforme des entreprises publiques et la lutte contre la fiscalité excessive. Interview : 

 

Quelle est votre perception du PLF 2026 ?

Premièrement, on constate un retour en force du concept de l’État-providence. Il s’agit d’un retour à ce concept, avec 20 mesures sur les 33 que comporte le PLF. L’État-providence renvoie à un État d’assistanat. Or, cette forme d’État n’est pas justifiée, au regard de la pauvreté multidimensionnelle qui existe actuellement en Tunisie. Cet indicateur montre la proportion de personnes privées d’accès à plusieurs biens communs essentiels tels que la santé, l’éducation ou les transports.

Selon le dernier rapport du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD, octobre 2025), la Tunisie est classée 15e sur 109 pays dans cet indicateur. Moins de 1% de la population tunisienne est concernée par la pauvreté multidimensionnelle, alors que la moyenne des pays émergents est de 18% et que celle de l’Afrique subsaharienne atteint 48%.

Deuxièmement, le PLF 2026 néglige les problèmes structurels de l’économie tunisienne, comme sa faible productivité. Par exemple, des augmentations salariales uniformes ont été décidées sans négociation et sans prise en compte de la productivité, qui demeure la plus faible de tous les pays méditerranéens.

Troisièmement, il y a le problème du taux d’investissement public, une donnée clé souvent ignorée.

Entre 2010 et 2014, le taux d’investissement public atteignait en moyenne 25%, un niveau très honorable. Entre 2020 et 2024, cette moyenne est tombée à 13%, et selon les dernières estimations du Fonds monétaire international (FMI, Perspectives économiques mondiales, Octobre 2025), elle pourrait chuter à 5% à l’horizon 2030. Ce point est crucial lorsqu’on le met en relation avec le Plan de développement 2026-2030. J’ai abordé ce sujet dans un article paru le 9 août 2025, où j’identifie les trois contraintes incontournables de ce Plan, qui ne trouvent pas de réponse dans le PLF 2026. Ainsi, le projet de loi ne répond pas aux contraintes principales du plan 2026- 2030, qui sont au nombre de trois :

-Le coût total et le financement de ce plan.

-Les nouveaux piliers de croissance envisagés, sachant que les trois piliers actuels (demande, exportation et investissement) sont quasiment à l’arrêt.

-La nouvelle politique économique à mener qui nous semble absolument nécessaire. La question qui doit être posée est la suivante : si nous visons un nouveau modèle, comme on l’entend souvent répéter sur de nombreux plateaux télévisés, comment comptons-nous le financer et sur quoi sera-t-il réellement fondé ?

Quatrièmement, ce projet va aggraver la situation des finances publiques. Les augmentations salariales décidées sans négociation vont accroître la dette de l’État. Selon les prévisions du FMI (Perspectives économiques mondiales – Octobre 2025), si les conditions ne changent pas, le poids de la dette publique atteindra 91,6% du PIB en 2030. C’est extrêmement élevé, insoutenable et inacceptable. Le déficit budgétaire prévu pour le PLF 2026 s’élève à 11,5 milliards de dinars, contre 10,2 milliards en 2025, ce qui va encore peser sur les finances publiques. De plus, rien n’est évoqué concernant le système de compensation.

Voici un exemple concret simple : Chaque jour, 900 000 baguettes de pain sont jetées, selon les données officielles. Le prix réel d’une baguette se situe entre 400 et 600 millimes, alors qu’elle est vendue à 250 millimes. Cela représente une compensation d’environ 0,25 dinar par baguette. En calculant 900 000 baguettes × 0,25 dinar × 30 jours, cela correspond à 6,7 millions de dinars de pertes mensuelles liées à la compensation du pain, soit environ 81 millions de dinars par an. Ces sommes sont littéralement jetées par la fenêtre.

Qu’est-ce que cela veut dire ? Ce constat souligne clairement un manque d’efficacité dans la gestion de la compensation alimentaire, qui doit obligatoirement être repensée. La question qui doit être posée est la suivante : comment le gouvernement envisage-t-il de réformer le système de compensation pour réduire ces pertes importantes et améliorer l’efficacité des finances publiques ?

Cinquièmement, la Banque centrale de Tunisie (BCT) va devenir ce qu’on appelle un PDR (prêteur en dernier ressort), selon Bagehot, financier anglais du XIXème siècle. C’est une situation qui est contraire à la loi de 2016, qui garantit l’indépendance de la Banque centrale et lui interdit de financer le déficit public. Bagehot expliquait, pour simplifier, que la Banque centrale doit soutenir les banques en cas de besoin, mais en appliquant des taux d’intérêt très élevés pour les dissuader d’y recourir fréquemment et limiter ainsi les risques. Or, selon le PLF 2026, la BCT accorderait des prêts à 0% d’intérêt, sur 15 ans, avec un délai de grâce de 3 ans.

Cela entraîne deux conséquences majeures : D’abord, ce qu’on appelle l’aléa moral : le gouvernement pourrait se reposer de manière continue sur ce financement facile, tandis que les banques seraient incitées à en abuser, et ainsi, les bons paieraient pour les mauvais. Ensuite, ce mécanisme va inévitablement alimenter l’inflation en augmentant la masse monétaire, qui n’aura pas l’offre conséquente de biens et services. La question est alors la suivante: comment le gouvernement compte-t-il éviter l’aléa moral lié au financement à taux zéro de la Banque centrale et garantir un impact réellement positif des mesures d’incitation dans le PLF ?

Cet extrait de l’interview est disponible dans le mag de l’Economiste Maghrébin 932 du 19 novembre au 3 décembre 2025

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Lancement du Prix de littérature BERD 2026

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a lancé le Prix de littérature BERD 2026.

Ce prix récompense une œuvre de fiction traduite en anglais à partir d’une langue d’une économie dans laquelle la Banque investit actuellement, publiée pour la première fois au cours de l’année écoulée.
Les soumissions de romans ou de recueils de nouvelles d’un même auteur sont acceptées jusqu’au 8 décembre 2025 et seront examinées par un jury indépendant.

Le jury sera à nouveau présidé par Dr Maya Jaggi pour sa troisième et dernière année en tant que présidente. Parmi les nouveaux membres du jury pour 2026 figurent la professeure albanaise et auteure Lea Ypi, l’écrivain nigérian Professeur Chigozie Obioma et l’auteur de non-fiction Dr Marek Kohn.
Le lauréat sera annoncé lors d’une cérémonie de remise des prix au siège de la Banque à Londres le 2 juillet 2026.
Une somme de 20 000 € sera attribuée au livre gagnant, partagée à parts égales entre l’auteur et le traducteur.

Pour la première fois, les ouvrages d’auteurs venant du Bénin, de la Côte d’Ivoire, de l’Irak, du Kenya, du Nigeria et du Sénégal seront éligibles, puisque ces pays sont devenus des économies bénéficiaires de la BERD durant l’année écoulée.
La traduction est un élément clé de ce prix, et cette extension permettra de faire connaître des littératures dans un éventail encore plus large de langues grâce à leur traduction en anglais.

Le Prix de littérature BERD met en lumière la richesse littéraire des diverses régions où la Banque opère, réparties sur trois continents. Il célèbre également le rôle des traducteurs en tant que « ponts » entre les cultures. Depuis sa création en 2018, le prix a contribué à faire découvrir aux lecteurs anglophones un large éventail de littératures venues de pays tels que Albanie, Croatie, Tchéquie, Géorgie, Grèce, Hongrie, Lettonie, Liban, Lituanie, Maroc, Pologne, République slovaque, Turquie, Ukraine et Ouzbékistan.

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Hajj 2026 : le quota de la Tunisie maintenu

Anis Mezoughi, responsable de la gestion à la direction générale du Hajj et de la Omra au ministère des Affaires religieuses, a précisé que pour la saison 2026, le nombre de pèlerins tunisiens a été fixé à 10 982, incluant mille personnes prises en charge à l’étranger et 9 982 autres réparties sur l’ensemble du territoire national.

A l’occasion d’une journée d’étude organisée par l’Institut supérieur de la charia au siège du gouvernorat de Kairouan, consacrée à « l’orientation religieuse du Hajj », il a indiqué qu’aucune augmentation du quota tunisien pour les lieux saints n’est prévue cette saison.

Il a exprimé l’espoir que les autorités saoudiennes ajustent à la hausse la part réservée à la Tunisie pour les prochaines saisons, en tenant compte de la croissance démographique observée lors du dernier recensement général, ce qui devrait contribuer à diminuer les longues périodes d’attente pour de nombreux candidats au pèlerinage.

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AMD, Cisco et la start-up saoudienne Humain s’allient pour bâtir les centres de données du futur en Arabie Saoudite

L’alliance entre AMD, Cisco et la start-up saoudienne Humain vise à construire des centres de données innovants pour le développement de l’intelligence artificielle (IA). Humain, soutenue par l’investissement public saoudien, prévoit de bâtir d’importants centres de données d’une capacité totale de 1,9 gigawatt d’ici 2030, intégrant des processeurs et des solutions de compute avancées délivrées par AMD et Cisco pour renforcer l’infrastructure cloud et IA du Royaume.

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UpM : connecter la Méditerranée, une stratégie pour un avenir commun

Face aux défis communs  entre les rives nord et sud de la Méditerranée, la nouvelle stratégie de l’Union pour la Méditerranée pour 2026-2030 mise sur la connectivité, la résilience et la coopération renforcée entre les pays membres. C’est ce qu’a souligné le secrétaire général de l’UpM Nasser Kamel lors d’une interview accordée à leconomistemaghrebin.com 

Il estime que ce cadre vise à bâtir un avenir partagé, plus stable et plus prospère, en mobilisant les ressources et les projets prioritaires pour répondre aux enjeux économiques, environnementaux et sociaux qui affectent toute la région.

Il rappelle notamment que les grandes priorités ne changent pas : climat, emploi, autonomisation des femmes, commerce, services. Ce qui évolue, c’est la méthodologie. 

La nouvelle stratégie repose sur le principe de connectivité : connecter les peuples, les économies et les pays. L’organisation a engagé une restructuration interne pour devenir plus agile, plus efficace et plus proche du terrain.  Ainsi qu’un nouvel outil a été créé. A savoir,  un accélérateur d’investissements destiné à identifier les projets prioritaires et à mobiliser rapidement les financements nécessaires. 

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Nasser Kamel: « Nos destins sont liés, et la seule voie possible est de travailler ensemble »

Face à des défis climatiques majeurs, l’Union pour la Méditerranée (UpM) se focalise sur la promotion d’une intégration économique et sociale profonde entre les pays des deux rives. Par des initiatives concrètes allant de la facilitation des échanges commerciaux, au développement des énergies renouvelables, en passant par la coopération régionale,  l’UpM agit comme un catalyseur incontournable.

L’objectif est double : renforcer la résilience face aux impacts croissants du changement climatique et stimuler un développement socio-économique durable et inclusif qui profite aux deux rives de la Méditerranée. Nasser Kamel,  le secrétaire général de l’UpM, souligne l’importance cruciale de ces enjeux, mettant en avant la connexion entre peuples et économies dans une dynamique de coproduction égalitaire entre le Sud et le Nord. Il nous a accordé une interview exclusive.

 

Leconomistemaghrebin.com: Comment l’UpM favorise-t-elle l’intégration économique et sociale de la Méditerranée ?

Nasser Kamel: L’Union pour la Méditerranée (UpM) joue un rôle crucial dans le renforcement de l’intégration régionale. Malgré des progrès significatifs, notamment dans le commerce entre les pays du sud et du nord de la Méditerranée, beaucoup de domaines restent à améliorer, notamment au niveau du commerce, des services, de l’interconnexion entre nos pays, ainsi que de la coopération et de l’intégration régionale.

L’intégration régionale est aujourd’hui concentrée surtout entre les pays européens et entre l’Europe, l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient. Toutefois, les échanges économiques entre les pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient restent faibles, ce qui nécessite un effort accru.

 

Pour accélérer cette intégration, quelles sont, selon vous, les approches adoptées?

La mise en place d’un système de règles d’origine européennes pour permettre aux produits méditerranéens d’accéder plus facilement aux marchés européens. A titre d’exemple, la promotion du « near-shoring » ou « relocalisation » des centres de production proche de la région européenne, réduisant la dépendance aux chaînes d’approvisionnement asiatiques.

Le renforcement de la coopération politique et économique entre les pays du sud eux-mêmes.

Un autre pilier clé est la connexion entre les peuples, les économies et les pays, en favorisant l’attraction d’investissements, notamment dans les énergies renouvelables, un secteur en forte croissance et crucial pour atteindre la neutralité carbone européenne vers 2030.

Quelles initiatives concrètes sont mises en place pour renforcer la coopération régionale face aux défis climatiques et environnementaux, y compris la gestion des catastrophes naturelles ?

De plus, l’UpM agit pour renforcer la coopération régionale dans la lutte contre les défis climatiques et environnementaux, en mobilisant des données scientifiques et en promouvant des projets concrets tels que la protection des eaux côtières ou la gestion des catastrophes naturelles.  Face à la multiplication des catastrophes naturelles (feux de forêt, inondations), l’UpM travaille avec l’UE pour créer une plateforme régionale de coordination des dispositifs de protection civile, inspirée des modèles européens, afin d’intervenir collectivement en cas de crise.

Sans oublier qu’un travail scientifique important, notamment via le rapport MED-ECC, permet d’alerter les décideurs sur les défis climatiques spécifiques à la Méditerranée, région qui se réchauffe 20% plus vite que la moyenne mondiale. Ces études soulignent :

  • La salinisation des sols côtiers
  • Le déplacement de populations côtières vers l’intérieur
  • Les mesures de mitigation et d’adaptation nécessaires

Ce qui fait que ces  données  scientifiques guident les politiques pour renforcer la résilience environnementale régionale.

Comment la collaboration entre l’UpM et l’Union européenne pour assurer l’intégration des priorités dans le Pacte de l’UE pour la Méditerranée, tout en conservant le rôle de plateforme régionale ?

L’UpM collabore étroitement avec l’Union Européenne (UE) pour assurer la cohérence entre les priorités du Pacte Méditerranéen et celles de l’UpM.  Les trois axes principaux – connecter les peuples, les pays et les économies – sont partagés par les deux entités, avec une attention particulière à la résilience, la solidarité et la gestion des migrations.

Cette collaboration s’appuie sur :

  • Une consultation extensive de l’UpM lors de la formulation du Pacte.
  • Une coordination pour identifier les projets régionaux et leur mise en œuvre.
  • Un partenariat bilatéral avec plusieurs pays méditerranéens (accords stratégiques avec la Tunisie, l’Égypte, la Jordanie, prochainement le Maroc). 

Par ailleurs,  l’UpM agit comme plateforme, rassemblant décideurs, société civile et monde académique, pour concevoir ensemble des actions concrètes, notamment dans les domaines des énergies renouvelables et de la technologie verte.

On note, en outre, que parmi les projets concrets et financement, il y a eu des initiatives comme le « BlueMed Partnership » ayant  permis de mobiliser 1,3 milliard d’euros pour des projets concrets en Méditerranée, par exemple :

Une station éolienne au Maroc

Une station de traitement d’eau en Égypte

La protection des zones côtières en Jordanie 

Plus encore,  l’UpM développe également un mécanisme d’« Investment Accéléré » pour faciliter le financement et la réalisation rapide des investissements prioritaires.

Le mot de la fin? 

Il y a une évidence : je crois que, de plus en plus, on se rend compte que notre avenir est vraiment lié. Que notre région, que ce soit au Nord ou au Sud, fait face à des défis communs, même si la nature du problème est différente d’un côté ou de l’autre.

Parlons, par exemple, de la démographie déclinante dans notre partie de la Méditerranée. Si on ne considère pas cela comme une crise, ou si l’on ne gère pas au mieux ce déséquilibre d’une manière qui puisse apporter une valeur ajoutée à la dynamique intérieure, malgré les nombreux programmes existants, cela reste préoccupant. Il y a aussi le défi climatique et le défi environnemental : malheureusement, la Méditerranée est l’une des mers les plus polluées du monde. Même le décalage économique entre les deux rives peut être une source de tension susceptible d’impacter les deux parties.

Ma conclusion est que nos destins sont liés, et la seule voie possible est de travailler ensemble.

Ensuite, renforcer la coopération et l’intégration régionales peut avoir un effet multiplicateur pour nos économies. L’énergie en est un exemple évident.

Les études montrent, par exemple, que l’Afrique du Nord est capable de produire l’ensemble des vecteurs énergétiques renouvelables nécessaires à l’Europe. Ces mêmes études indiquent que le secteur des énergies renouvelables peut créer entre 3 et 5 millions de nouveaux emplois dans nos pays. Il s’agit d’abord d’investir, de développer les infrastructures nécessaires, de créer un marché commun de l’énergie et d’adapter nos réseaux électriques afin de pouvoir absorber et gérer la production renouvelable.

Cette dernière est techniquement différente dans sa gestion par rapport aux réseaux électriques traditionnels. Si nous nous engageons collectivement, le potentiel est énorme.

 

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Wonderwomen tunisiennes en lumière au 10ᵉ Congrès International d’Orthodontie

Ce sont ces wonderwomen qui ont brillé à l’étranger lors du 10ᵉ Congrès International d’Orthodontie, tenu du 22 au 25 octobre 2025 à Rio de Janeiro, au Brésil. Plus de 20 orthodontistes tunisiennes ont participé à cet événement scientifique ayant  rassemblé plus de 7 000 praticiens venus des quatre coins du globe.

Docteur Ines Boudali Daoud  a souligné qu’”en tant que femmes orthodontistes tunisiennes, nous avons l’honneur de représenter notre pays au plus grand congrès mondial d’orthodontie, où se réunissent les leaders mondiaux de la discipline, les chercheurs innovants et les cliniciens expérimentés.”

Et de poursuivre: “Notre engagement collectif, porté par l’Association Tunisienne de Recherche et d’Etudes en Orthdontie ATREO depuis sa création en 2012, vise la formation continue, l’échange scientifique et la valorisation de l’orthodontie tunisienne à l’international”.

Elle rappelle qu’étant membre de la Société Arabe d’Orthodontie depuis 2012 et affiliée à la WFO depuis 2020, l’ATREO continue de promouvoir l’excellence tunisienne dans ce domaine.

Quant à son message à la jeunesse tunisienne: “Allez au bout de vos rêves, dépassez les frontières, faites briller vos talents. Chaque réussite individuelle porte avec elle un éclat qui rejaillit sur tout un pays. Que chacun de vous devienne un ambassadeur de la Tunisie par son savoir, son humanité et son excellence. Lorsque vous brillez, la Tunisie brille avec vous”, conclut-elle. 

 

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On en parle: le député qui voudrait instaurer la polygamie!

Les réseaux sociaux sont en ébullition depuis quelques heures à propos d’une déclaration d’un député appelant à instaurer la polygamie. Une fois de plus, certains hommes tunisiens semblent obnubilés par l’idée d’instaurer la polygamie, alors qu’il s’agit d’un délit : le remariage à l’insu de la première épouse est interdit depuis l’instauration du Code du Statut personnel, à l’époque de Bourguiba, jusqu’à aujourd’hui.

Lors de la séance plénière conjointe des deux chambres du Parlement et du CNRD dans la journée du mardi, consacrée à l’examen du budget du ministère de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des Personnes âgées, le député Abdessatar Zaraï a affirmé comme suit: “la polygamie constitue une solution à de nombreux problèmes sociaux en Tunisie”.  Il a ajouté être convaincu que “La polygamie a été légalisée par Dieu, qui légalise tandis que nous interdisons”

Le député a précisé que “la polygamie ne doit pas être perçue comme une obligation pour un homme d’avoir plusieurs épouses, ni pour une femme de rester dans un mariage polygame , mais que  l’objectif principal est la résolution des problèmes familiaux et la promotion de la justice”. 

Une fois de plus, les fantasmes de certains veulent imposer la polygamie à la majorité. Pourtant, la Tunisie est classée 150ème selon le taux de masculinité. 

De plus, le député n’est pas le premier à relancer ce débat : il y aplus d’un an, une candidate à la présidentielle, Leila Hammami, proposait de réintroduire la polygamie, une idée qui semblait appartenir au passé.

Cette annonce a provoqué une vive indignation parmi les internautes et a été largement critiquée par les médias. Il est important de rappeler qu’après 69 ans d’indépendance, la Tunisie a su pérenniser ses acquis, notamment avec le Code du statut personnel, qui a aboli la polygamie.

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Le SNJT appelle à une mobilisation nationale le 20 novembre

Le Syndicat National des Journalistes Tunisiens a annoncé une mobilisation nationale pour le jeudi 20 novembre. Il appelle donc les journalistes à manifester devant le siège du gouvernement à la Kasbah et les sièges des gouvernorats dans les régions. Cette action vise à défendre la liberté et la dignité des journalistes. Le SNJT demande notamment le port du brassard rouge comme signe d’engagement.

Le SNJT a présenté une liste détaillée de revendications. Elle inclut l’accélération de l’émission des cartes de presse pour 2025, le renouvellement immédiat des licences pour la presse internationale et la régularisation des situations précaires dans les médias publics et privés.

En outre, la déclaration exige l’arrêt des poursuites judiciaires contre les journalistes pour leur travail et la levée immédiate des suspensions de plusieurs sites d’information. Le syndicat dénonce encore l’instrumentalisation judiciaire et administrative contre la liberté de la presse.

Thomas Jefferson disait  : “Si l’on me donnait à choisir entre un gouvernement sans journaux ou des journaux sans gouvernement, je n’hésiterais pas un moment à choisir cette dernière formule.

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Kaïs Saïed réaffirme l’unité des civilisations

Le président de la République Kaïs Saïed, s’est réuni avec  Salem Ben Mohamed Al-Malek, à la tête de l’ICESCO, et Miguel Ángel Moratinos, représentant spécial de l’ONU pour l’Alliance des Civilisations et la lutte contre l’islamophobie.

Selon le communiqué de la présidence de la République, il a réaffirmé qu’il n’existe aucune hiérarchie entre les nations ou les civilisations et que le monde évolue à une vitesse inédite, ce qui impose l’abandon de concepts dépassés. Il a souligné que toute alliance doit s’appuyer sur des valeurs universelles et humaines communes. Il a également « dénoncé ceux qui prônent le choc des civilisations et l’hostilité envers l’islam et plusieurs autres peuples, affirmant que ces positions ont été rejetées par la réalité et seront bientôt anéanties par l’Histoire. »

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Grands-parents accros : entre dépendance et lien social numérique

Alors que la dépendance  des enfants et jeunes à leur smartphone et aux réseaux sociaux est devenue « The » phénomène majeur,  leurs grands-parents s’y mettent aussi. En effet, de plus en plus, ils passent davantage de  temps devant  leur téléphone.  Même si cette  dépendance  est du moins invisible.  Selon une étude menée par le laboratoire Technologie et vieillissement de l’hôpital McLean, au sein de la faculté de médecine de Harvard, il a été révélé que  les habitudes numériques touchent désormais les personnes âgées.

Chez ces dernières, l’usage accru des écrans et des smartphones  est devenu une évidence. Cela dit, on peut le comprendre, car pour ces septuagénaires, utiliser son smartphone  contribue à briser l’isolement social. Ce qui facilite le maintien du lien avec leurs proches via les appels vidéo, les réseaux sociaux ou la consultation d’informations. Cette interaction numérique peut donc avoir des effets positifs, favorisant le bien-être émotionnel et la stimulation cognitive.

 

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COP30-UE: la taxe carbone qui met le feu aux poudres et refroidit les négociations

A l’heure actuelle, tout le monde a les yeux rivés sur la COP30 qui rappelons-le se tient en ce moment au Brésil. Lors de sa dernière semaine, selon certains médias occidentaux, d’importants désaccords ont émergé autour de ce cette taxe carbone européenne contestée par la Chine et d’autres pays mais défendue fermement par l’UE.

Selon BFM tv, l’UE mettra en place à partir de janvier un « mécanisme d’ajustement carbone » (CBAM) aux frontières concernant l’acier, l’aluminium, le ciment, les engrais, l’électricité et l’hydrogène, des secteurs très polluants exposés à une rude concurrence internationale.

Ainsi cette mesure a pour objectif de « verdir ses importations ». Ce qui signifie qu”il est d’autant plus important d’appliquer un prix du carbone similaire à celui pratiqué en Europe pour les entreprises. En effet, plusieurs pays, dont les États-Unis et la Chine, y voient cependant une posture protectionniste.
Wopke Hoekstra, commissaire européen au climat, a rappelé l’urgence de cette tarification du carbone.
Les négociations sont tendues notamment car la Chine, l’Inde et des pays alliés rejettent les « mesures commerciales unilatérales » comme ce mécanisme. Toujous selon BFM tv, une réunion bilatérale Chine-UE est prévue pour tenter de débloquer la situation.

Au-delà de cette question, la COP30 fait face à deux autres blocages majeurs : l’appel des petits États insulaires et de certains pays du Sud à des engagements climatiques plus ambitieux et un rappel à la responsabilité des pays développés sur les financements climat destinés aux pays en développement.

Cela dit, même si le Brésil se montre ambitieux sur la sortie des énergies fossiles, cette rencontre climatique reste cruciale face à l’urgence climatique, malgré les obstacles politiques et économiques.

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L’école, clé de la paix mondiale selon le ministre Noureddine Nouri

Noureddine Nouri ministre de l’Education nationale a fait savoir en marge de la conférence sur le renforcement du rôle de l’Alliance des civilisations des Nations Unies dans la promotion de la paix et de la sécurité internationale ce lundi 17 novembre 2025 à l’Académie diplomatique.

Il part du constat que le rôle de l’école aujourd’hui dans la formation du citoyen est fondamental. Et ce dans le but de promouvoir la notion de citoyenneté mondiale. Selon lui, il s’agit de la première étape pour ancrer les valeurs de coexistence pacifique, notamment en encourageant la création de cadres nécessaires à la discussion des diverses questions sociales.

Cela se traduit par la nécessité de transformer et de développer les institutions éducatives à travers des écoles et universités inclusives, tolérantes, intégrées et collaboratives, où règne la coexistence pacifique. Ces lieux doivent former des apprenants compétents, munis des outils et mécanismes nécessaires pour construire un système éducatif fondé sur les principes universels des droits de l’homme, de la liberté et de la citoyenneté.

Il ajoute: “Bâtir une école fondée sur la liberté de pensée, la paix et le débat ouvert qui développe des compétences de réflexion analytique éclairée constitue un rempart solide contre les discours extrémistes. C’est ce qui distingue l’éducation comme un processus de construction de conscience et de pensée critique, et non comme un simple remplissage d’informations”.

Et de poursuivre: “cette rencontre est une opportunité cruciale pour envisager les perspectives de coopération future afin de renforcer le rôle de l’Alliance des Civilisations de l’ONU dans la promotion de la paix et de la sécurité internationales”.

Avant d’ajouter: “Nous insistons sur le rôle diplomatique de l’Alliance comme outil de paix mondiale et de coopération interculturelle, par le développement d’actions diplomatiques visant à protéger l’être humain, préserver sa dignité et promouvoir les valeurs de tolérance, de coexistence pacifique et de construction de ponts de communication et de dialogue entre peuples et cultures. Ce défi constitue un instrument efficace pour bâtir une paix durable, fondée sur les principes de solidarité et de justice, dans le respect total du droit international et des droits humains.”

Enfin, Il conclut que “ce colloque s’inscrit dans le cadre du contexte politique que traverse la Tunisie, notamment dans la vision du président de la République, qui croit en ces valeurs et en leur contenu, annonçant une pensée qui remplace le principe de l’annulation de l’autre par celui de sa reconnaissance et du respect de ses spécificités, malgré les différences. Cette reconnaissance et ce respect mutuel conduisent à la paix et à la sécurité internationales. »

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En Tunisie, le joyau caché de la fabrication des yachts plébiscités par les célébrités internationales

Qui aurait cru que le yacht de la star internationale du football Cristiano Ronaldo serait fabriqué en Tunisie ? Montassar Dhiaf, président du Groupement professionnel des industries nautiques de la CONECT, a fait savoir  que plusieurs célébrités, dont Cristiano Ronaldo, ont choisi la Tunisie pour la fabrication de leurs yachts, notamment à Menzel Jemil, dans le gouvernorat de Bizerte. Et ce lors de son intervention sur  les ondes de Mosaïque fm.

Tout comme il a ajouté que le secteur maritime a bel et bien évolué. D’ailleurs, la production de bateaux a augmenté. A l’instar des bateaux de plaisance, de navires militaires et de bateaux de pêche. 

Il a  en outre critiqué que le projet de loi de finances pour 2026 ne prévoit aucune mesure fiscale ni incitative pour soutenir le secteur des industries maritimes. Alors qu’il faut rappeler  que la Tunisie est le leader africain dans la fabrication de yachts et de navires de pêche au thon. 

Notons que depuis 2015, la Tunisie produit des navires militaires 100% tunisiens et a innové dans la construction de navires intelligents télécommandés pour la protection des côtes.

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COP30: La Mauritanie rejoint la plateforme de sécurité climatique

A l’occasion de l’événement de la COP 30 qui se tient à Belém au Brésil,  des responsables du Groupe BAD et d’autres institutions ont souligné l’importance d’adapter et d’intensifier le financement climatique pour les populations les plus vulnérables, notamment celles vivant à l’intersection des crises sécuritaires et climatiques. 

Il convient de noter que le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) joue un rôle clé dans l’appui aux pays africains fragilisés par les conflits et confrontés aux dérèglements climatiques. 

Prenons l’exemple du Tchad, les investissements climatiques sont essentiels à la survie des communautés du Bassin du Lac Tchad.

Le Guichet d’action climatique, financé par plusieurs pays donateurs européens, cible principalement les pays à faible revenu, fragiles et vulnérables. Ce qui fait, toujours selon Ecofin,   75% de ses financements concernent l’adaptation, 15% l’atténuation, et 64% des financements d’adaptation sont sous forme de dons, en raison de la fragilité des bénéficiaires.

Alors que sur le plan politique, plusieurs pays africains progressent dans l’élaboration de politiques liant climat et sécurité, avec des cadres nationaux ou régionaux en préparation. 

La COP 30 a aussi vu des annonces importantes, notamment la Mauritanie rejoignant la plateforme de sécurité climatique, et plusieurs pays européens augmentant leurs contributions au Mécanisme des Nations unies pour la sécurité climatique.

Les objectifs sont clairs: améliorer l’accès, l’équité et l’efficacité du financement climatique dans les zones en crise, en insistant sur le rôle crucial des plateformes nationales pour la mise en œuvre des actions. 

 

Le CSM (Climate Security Mechanism) des Nations unies pilote la coordination et l’analyse des liens entre climat, paix et sécurité pour renforcer la réponse internationale.

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DIGIWAVE: accélérer l’entrepreneuriat féminin pour une révolution numérique inclusive en Méditerranée

Depuis quelques années, l’expérience de l’entrepreneuriat féminin en Tunisie  prend de plus en plus d’ampleur.  L’objectif est clair: ouvrir de nouvelles opportunités aux femmes de la Méditerranée. C’est ce qui ressort du  projet DIGIWAVE – Women Access Versatile Employment in Digital Economy, lancé officiellement dans quatre pays de la Méditerrané, et cofinancé par l’Union européenne dans le cadre du Programme Interreg NEXT MED. Ce projet  promet d’ouvrir de nouveaux horizons aux femmes dans le monde digital.

Aujourd’hui, la question essentielle est la suivante: en termes de chiffres, où en sommes-nous? La réponse est surprenante. En effet, seulement 19 % des professionnels des technologies de l’information en Europe sont des femmes, et encore moins dans les pays du sud de la Méditerranée. 

 Pour atteindre au moins un équilibre 50-50, DIGIWAVE entend briser les barrières et faire de la révolution numérique une opportunité pour toutes.

Dans ce contexte, réunissant un partenariat fort entre CAWTAR (Tunisie), Jovesolides (Espagne), ActionAid Hellas (Grèce), et Al-Balqa Applied University (Jordanie), ce projet incarne la coopération méditerranéenne au service de l’inclusion.

Une chose est sûre: l’objectif principal est  de former et accompagner 200 femmes vulnérables , migrantes, rurales, à faible revenus, mères célibataires. Et ce dans le but de renforcer leurs compétences numériques et entrepreneuriales, leur donner accès à l’emploi, et leur permettre de devenir actrices de la transformation digitale.

Selon les conditions du projet, ces femmes bénéficieront d’un programme de formation hybride, pendant six mois, combinant apprentissage en ligne, mentorat, accompagnement sur mesure et opportunités pour des visites d’échange. Une plateforme e-learning multilingue permettra à plus de femmes de suivre un MOOC ouvert à toutes, tandis qu’un outil pour l’inclusion numérique sera développé pour inspirer politiques publiques et bonnes pratiques.

Mais DIGIWAVE ne s’arrête pas là : des forums, événements et dialogues régionaux rassembleront plus de 400 acteurs clés – entreprises, autorités publiques, ONG – pour améliorer la participation des femmes dans .

L’équipe Cawtar a souligné que “ Ce projet n’est pas seulement une formation, c’est un mouvement. Nous voulons que chaque femme ait les outils pour saisir les opportunités de l’économie numérique. “

Finalement, l’entrepreneuriat féminin a indéniablement évolué. L’avenir se construira si la Tunisie parvient à instaurer  un éco-système inclusif qui encourage les femmes d’aujourd’hui et de demain. 

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Miguel Ángel Moratinos: « Bâtir la paix par le dialogue et la diversité culturelle »

Miguel Ángel Moratinos Cuyaubé  haut représentant de l’Alliance des Nations Unies pour le dialogue des civilisations est revenu sur  l’importance cruciale de l’alliance des civilisations comme fondement pour construire la paix dans un monde multipolaire et diversifié.  Et ce lors de la conférence ayant réuni le ministre des Affaires étrangères de la migration, et des Tunisiens à l’étranger Mohamed Ali Nafti, ainsi que les représentants de l’UNAOC et ICESCO.

Il insiste sur le fait que la coexistence pacifique ne peut pas reposer sur la peur ou la force, mais uniquement sur le dialogue, la compréhension mutuelle et le respect des différences culturelles, religieuses et civilisationnelles.

Il a souligné que, dans un contexte mondial marqué par le terrorisme, la sécurité a souvent été privilégiée au détriment de la paix, ce qui paradoxalement ne garantit pas une véritable stabilité. La paix doit donc être une priorité, surtout face aux conflits actuels comme en Ukraine ou à Gaza, qui montrent que la sécurité sans paix est difficile à maintenir. La proposition d’un appel pour la paix reflète cette approche : renforcer les efforts diplomatiques, promouvoir le respect du droit international, et multiplier les initiatives pour sortir de la spirale de la violence.

En marge de cet événement,  interrogé  sur le fait que la paix ne peut se bâtir sur la peur mais sur le dialogue rejoint cette idée fondamentale, il a répondu  dans une déclaration exclusive à leconomistemaghrebin.com que la paix, selon cette vision, est non seulement un objectif mais une nécessité pour assurer la sécurité durable et l’humanisme.

Il rappelle entre autres que la référence à des événements historiques, comme la guerre civile espagnole ou la souffrance en Sarajevo, illustre que les citoyens aspirent à vivre sans la guerre, et que cette aspiration doit guider les actions internationales. In fine, il conclut qu’ il s’agit d’un appel à dépasser l’obsession sécuritaire pour cultiver la paix comme voie principale, en utilisant le dialogue et la coopération interculturelle comme leviers pour un avenir harmonieux et respectueux de la diversité. Tout en déclarant: « La véritable sécurité, selon cette approche, se construira par la paix, et non par la peur ou la violence systématique ». 

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