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Doyen de la famille husseinite : Rachid Naceur Bey n’est plus

Il était le doyen des descendants de Hussein Ben Ali, fondateur de la dynastie husseinite en 1705. Rachid Naceur Bey est décédé le 19 novembre à la Marsa où il résidait.

La cérémonie du fark aura lieu aujourd’hui, samedi 22 novembre dans l’après-midi.

Gentleman, apprécié de tous, icône marsoise et repère important pour la famille husseinite, Rachid Naceur Bey laissera le meilleur souvenir.

Condoléances à la famille Bey et paix à son âme.

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Sousse : L’artisanat reprend vie au cœur du patrimoine post-Covid-19

Dans le cadre de la mise en œuvre, entamée en 2023 par l’Institut national du patrimoine (INP) à la médina de Sousse, du projet « Gestion des sites du patrimoine mondial post-Covid-19 : intégration des stratégies de conservation, du tourisme et des moyens de subsistance locaux sur les sites du patrimoine mondial »,  le Centre culturel Dar El Bey à la médina de Sousse accueille, du 24 novembre au 24 décembre 2025, une première exposition artistique intitulée « Métiers vivants, patrimoine durable ».

Installée dans un bâtiment du XIXème siècle (1840), cette exposition marque la fin de la première phase du projet, supervisé par le Bureau régional de l’UNESCO pour les Etats du Maghreb, en partenariat avec l’INP et l’Office national de l’artisanat, avec un financement du gouvernement japonais via le Fonds en dépôt UNESCO/japonais.

Selon l’INP, la première phase, désormais achevée, a consisté en des ateliers de formation théorique et pratique axés sur la création de nouveaux produits. Des travaux sont actuellement menés, ajoute la même source, en coordination entre le Bureau régional de l’UNESCO pour les pays du Maghreb et les différentes institutions concernées, afin de valoriser les résultats de cette phase à travers l’organisation d’une série d’expositions visant à faire connaître le projet et les artisans qui y participent avec l’ambition de renforcer le tissu artisanal de la médina de Sousse, classée depuis 1988 patrimoine mondial de l’UNESCO.

A rappeler qu’un appel à candidature avait été lancé en janvier 2025 par l’UNESCO pour soutenir, au terme d’une sélection, douze artisans locaux de la médina de Sousse, en les accompagnant dans la création d’œuvres innovantes intégrant plusieurs métiers d’artisanat. : l’artisanat de l’argile et de la pierre, la fabrication de produits décoratifs, de jouets et de poupées traditionnels, la peinture et la décoration sur différents supports, la fabrication de produits en cire, d’instruments de musique traditionnels et d’objets décoratifs, le travail du bois, la confection d’articles en argent, l’artisanat du métal et du cuir, la réalisation d’objets en fibres végétales, la confection de la chéchia, de costumes traditionnels, la dentelle manuelle (dentelle, crochet, macramé, tricot…), la broderie, le tissage à la main et les métiers liés au textile.

Lancé par le Centre du patrimoine mondial et les bureaux locaux de l’UNESCO dans quatre pays (Tunisie, Cap-Vert, Vietnam, Honduras), le projet « Gestion des sites du patrimoine mondial post-Covid-19 » porte un intérêt pour quatre sites pilotes : la médina de Sousse en Tunisie, le site Maya de Copán au Honduras, le Centre historique de Ribeira Grande au Cap-Vert et le complexe paysager de Tràng An au Vietnam. L’objectif est de proposer des stratégies et des méthodologies reproductibles pour intégrer la préservation du patrimoine, améliorer les moyens de subsistance et créer un partenariat authentique entre les autorités de gestion des sites et les communautés locales.

Les résultats attendus du projet portent également sur une présence numérique renforcée pour promouvoir des offres touristiques durables et d’origine locale, conformément au Document d’orientation pour l’intégration d’une perspective de développement durable dans les processus de la Convention du patrimoine mondial (2015).

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Mosquées de Tunisie : A Carthage, l’oratoire méconnu de Lamine Bey

Dans le quartier de Carthage Hannibal, non loin de l’ancien palais beylical ( aujourd’hui devenu L’Académie tunisienne Beit El Hikma ), une mosquée se cache dans une ruelle.

Etirée en longueur, de petite taille et ne payant pas de mine, cet oratoire a été fondé par Lamine Bey en 1950. Destiné à servir de lieu de prière de proximité, ce modeste sanctuaire sera fréquenté par le bey lui-même et aussi par les soldats de la garde beylicale et quelques habitants des environs.

Avec la mosquée de Douar Chatt, cet oratoire constituait l’un des rares lieux de culte à Carthage.

Cet oratoire a fermé ses portes lors de la déposition de Lamine Bey et ne rouvrira que deux décennies plus tard avec la fonction de mosquée du vendredi. Plusieurs imams de premier plan se sont succédés à la chaire de cette mosquée qui reste peu connue.

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Italianisances : La présence italienne dans l’architecture tunisienne

Dualité d’une esthétique socioculturelle

C’est à l’occasion de l’ouverture récente du Palais Ahmed Bey, à La Marsa (du côté du Saf-Saf), qu’une exposition consacrée aux monuments, bâtiments et palais, œuvres d’architectes, entrepreneurs et artisans italiens, et situés à Tunis, a été proposée au public le jeudi 9 octobre dernier, en présence des initiateurs, et plus particulièrement des initiatrices, de ce projet.

Organisée par l’association « Nous Tous », les « Archives de la mémoire des Italiens de la Tunisie » (AMIT), le « Laboratoire d’archéologie et d’architecture maghrébines » (LAAM) et le Centre culturel Dante Alighieri de Tunisie, avec le soutien de la Fondation Rosa Luxemburg, cette exposition se poursuivra jusqu’au 12 octobre. Elle se déplacera ensuite à l’École Nationale d’Architecture et d’Urbanisme de Tunis (ENAU), du 13 au 19 octobre, puis à El Teatro d’El Mechtel, du 21 au 31 octobre. Elle révèle l’influence italienne dans l’architecture de la ville de Tunis et de ses environs.

En prélude, les représentantes de ces institutions – Mme Silva Finzi, commissaire de l’exposition ; Rabaâ Ben Achour, de l’association « Nous Tous » ; Beya Laâbidi, directrice du LAAM et historienne – ainsi que les chercheurs Ahmed Saâdaoui (archéologue et professeur d’histoire à l’Université de la Manouba), Sabrina Ghattas et Rosy Candiani (écrivaine et professeure en histoire du théâtre et du mélodrame), ont tenu un point de presse afin d’éclaircir les grandes lignes, les tenants et les aboutissants de cet événement culturel d’envergure.

Ce qu’il faut savoir de prime abord, c’est que les Italiens, le XVI -ème siècle et jusqu’au début du XX -ème siècle, ont été bien plus nombreux que d’autres communautés, comme la française ou la maltaise. Émigrant massivement vers la Tunisie pour des motifs économiques, politiques et autres, ils ont été bien accueillis – et le sont toujours – occupant de multiples fonctions, s’intégrant à la société tunisienne et devenant propriétaires de terres agricoles et d’établissements industriels et manufacturiers.

De génération en génération, la Tunisie va être significativement influencée, particulièrement dans le domaine de l’architecture. Bon nombre de nos quartiers résidentiels dans le Tunis moderne ou la « Ville européenne », en dehors de la Médina, présentent des œuvres à caractère baroque et rococo, que ce soit dans les édifices religieux, les palais beylicaux, les demeures et résidences de notables, les simples immeubles, ou même les habitats ruraux.

Il faut noter qu’une bonne partie de cette communauté italienne, notamment les propriétaires terriens, s’était aussi installée aux abords de la Medjerda, dans les villages avoisinants.

Mme Silva Finzi a donné un aperçu de cette initiative et de son objectif : faire découvrir les spécificités de l’influence italienne en Tunisie dans le domaine de l’architecture et de la décoration, ainsi que les échanges qui se sont établis entre les deux communautés. Elle a précisé qu’un des notables italiens, Giuseppe Rappo, qui s’est fait un nom dans le pays, avait marié sa fille à Mahmoud Bey, illustrant par là cette dualité de l’héritage culturel.

L’exposition en elle-même est un corpus composé de 13 panneaux, sous forme de photographies, révélant la présence et la profondeur de l’empreinte italienne tant dans la ville de Tunis et ses environs que dans les villages de la basse vallée de la Medjerda. On y trouve des façades d’immeubles, des éléments décoratifs, des motifs de carreaux de faïence… L’ensemble d’édifices a été sélectionné parmi le millier de monuments que Sabrina Ghattas avait visité et photographié, incluant, entre autres, Tourbet El Bey, la Mosquée de Halfaouine et la Mosquée Hammouda Pacha, connus pour leur riche décor baroque. Le tout est accompagné de textes explicatifs de chercheurs, ainsi que de biographies d’architectes et d’entrepreneurs nés et ayant exercé en Tunisie.

C’est une exposition fort riche, qui traduit ces liens ancestraux entre les deux pays voisins et les deux communautés qui ont partagé des pans entiers de l’histoire de cette Mare Nostrum, cette Méditerranée qui nous a toujours réunis.

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Mémoire : Lamine Bey, cet oublié de notre histoire contemporaine

La date du 30 septembre correspond à un anniversaire que la plupart d’entre nous, avons oublié. En 1962, à cette date s’éteignait Lamine Bey qui, désormais repose au cimetière Sidi Abdelaziz, à la Marsa.

Sans hésitation, fort de nombreuses lectures et de dizaines de témoignages, j’affirme avec beaucoup d’autres, que Lamine Bey fut un grand homme qui a mérité de la Tunisie et devrait être entouré de l’auréole de notre reconnaissance.

L’année dernière, soixante ans après sa disparition, j’avais écrit un plaidoyer peut-être bref voire lapidaire mais dont je confirme chaque mot honorant la mémoire du dernier bey husseinite.

« Nous parlons de plus en plus de devoir de mémoire et honorons les grands de notre passé proche en donnant leur nom à des rues et des avenues.

Récemment, Moncef Bey ou Tahar Ben Ammar voyaient des artères dédiées à leur mémoire alors que pratiquement tous les compagnons de route de Bourguiba ont connu le même honneur posthume.

Le grand oublié de ces remémorations reste Lamine Bey dont la mémoire et l’apport à la nation tunisienne continuent à être relativisés voire occultés.

Souverain régnant à l’Indépendance, Lamine Bey a été détrôné par la République qui s’est ensuite acharnée sur lui et sa famille.

Ce péché originel de la République tunisienne n’a jamais été véritablement interrogé. Qu’est-ce qui avait poussé le pouvoir de l’époque à s’acharner sur le dernier bey régnant?

Pourquoi soixante ans après les faits garde-t-on Lamine Bey sous le boisseau alors que sa sépulture et sa mémoire méritent d’être honorées?

Ce bey n’était ni plus ni moins patriote que tous les Tunisiens de son époque. Discret, il a aussi su mener les négociations pour l’indépendance sans avoir l’air d’y toucher en donnant son aval à tous les négociateurs.

Il appartient aux historiens de rétablir ce bey dans ses droits et à nous tous de redécouvrir son rôle dans le mouvement national tunisien.

Et peut-être qu’un jour prochain, une avenue Lamine Bey permettra de rendre l’hommage qu’il mérite à ce dernier bey husseinite ».

J’ajouterai que la balle est clairement dans le camp des historiens. Car le règne d’une quinzaine d’années de Lamine Bey, reste un angle aveugle dans notre histoire contemporaine. Un interdit tacite pèse depuis 1957 sur sa vie et son œuvre et seules de trop rares études ont abordé ces pages d’histoire en regard de ce qu’a pu apporter Lamine Bey.

De fait, cette occultation incarne absolument nos contentieux avec notre propre histoire et notre propension à l’oubli. Alors qu’ailleurs s’épanouit le phénomène de la cancel culture, nous en sommes encore à nous réapproprier notre propre histoire.

A bien y regarder, les pouvoirs successifs en Tunisie, ont bel et bien pratiqué une forme de cancel culture et toujours tenté d’effacer ce qui les avait précédés. Ces dénis de mémoire sont troublants et répétitifs : Bouguiba persécutant Lamine Bey, Ben Ali effaçant Bourguiba, Ennahdha face à l’héritage destourien.

Non qu’il faille instituer des réflexes révisionnistes, plutôt sortir des occultations et des stratégies de l’effacement. Depuis l’Indépendance et la République, tant de différences ont été gommées jusqu’à aboutir à un legs monochrome d’où ont été évacuées les communautés minoritaires et les actifs de ceux qui tenaient les rênes avant ceux qui leur ont succédé.

Il en a résulté une profonde amnésie et des liens distendus avec une histoire immédiate qui ne cesse se défaire à l’aune du volatile instant présent.

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