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Tourisme médical : la Tunisie valorise son savoir-faire à Izmir

La Tunisie a pris part, les 21 et 22 novembre 2025 à Izmir en Turquie, au premier Congrès international du tourisme médical, placé sous le thème « Diplomatie sanitaire et innovation ». Elle y était représenté par son ambassadeur à Ankara, Ahmed Ben Sghaier, qui a présenté les atouts tunisiens dans ce secteur en pleine expansion.

Dans son intervention d’ouverture, Ahmed Ben Sghaier a mis en avant la qualité reconnue des soins médicaux en Tunisie, assurés dans les structures publiques et privées, ainsi que le haut niveau de formation et de qualification du personnel médical et paramédical. Il a également souligné la position géographique stratégique du pays, qui en fait une destination recherchée par les patients étrangers en quête de soins modernes, de bien-être et de séjours thérapeutiques.

Selon l’ambassade, la participation à ce congrès s’inscrit dans la continuité des efforts déployés pour promouvoir le tourisme médical et de bien-être tunisien sur le marché turc et dans les pays voisins. Elle prolonge notamment l’organisation, à Istanbul, de la « Journée de la Tunisie pour le tourisme médical et thérapeutique ».

Ces actions font suite à une présence renforcée de la Tunisie lors du Forum turco-arabe de coopération économique, tenu du 14 au 17 octobre 2025. En marge de cet événement, l’ambassade avait organisé un forum dédié à la coopération tuniso-turque dans le domaine du tourisme médical, en présence d’hommes d’affaires, de représentants du secteur privé, d’experts et d’acteurs associatifs.

Ces initiatives successives ont offert une plateforme stratégique de promotion pour positionner la Tunisie comme une destination de référence en matière de tourisme médical et thérapeutique, et pour renforcer les partenariats économiques dans ce secteur à fort potentiel.

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Éducation : la Fédération demande la libération des fonds 2024

Dans un communiqué publié samedi, la Fédération générale de l’éducation a appelé au Décaissement des montants alloués des promotions sur dossier et par sélection pour l’année 2024, avant le début du concours 2025.

Dans un communiqué, publié à l’issue de la réunion de son bureau exécutif, vendredi 21 novembre, la Fédération demande à l’autorité de tutelle de respecter les dates et les effets des promotions annuelles sur dossier ou par sélection dans le secteur de l’éducation, conformément aux dispositions de l’accord conclu avec le ministère de l’Éducation à cet effet, qui prévoit le décaissement des montants alloués des promotions sur dossier de la promotion annuelle sur dossier au début du mois de juillet de chaque année et de la promotion annuelle sur sélection au début du mois d’octobre de chaque année.

Elle a souligné que « malgré ce qu’il apporte au processus éducatif dans un contexte de pénurie alarmante de cadres et de conditions de travail déplorables et périlleuses, le secteur reste victime de lois injustes, puisque la valeur financière des promotions ne dépassent pas quelques dinars », soulignant « la volonté délibérée du ministère de marginaliser davantage le secteur, d’autant plus que la valeur financière de ces promotions est prévue et inscrite dans le budget du ministère de l’Éducation inclus dans la loi de finances de chaque année », selon la même source.

Elle a estimé que « la promotion d’une catégorie à l’autre est un droit acquis pour ses bénéficiaires, et a imputé à l’autorité de tutelle la responsabilité de tout retard dans la réalisation des promotions ou de tout contournement de celles-ci », selon le texte du communiqué.

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Le budget du ministère de l’Agriculture s’élèvera à près de 2,5 Mrds de dinars en 2026 

L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et le Conseil national des régions et des districts (CNRD) ont entamé, lors de la séance plénière commune tenue, dimanche, l’examen du budget de la mission du ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la pêche, pour l’exercice 2026.

 Le projet de budget de la mission de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche pour 2026, est estimé à 2 467 millions de dinars (MDT), contre 2 346 MDT en 2025, en hausse de 5 %.

Les dépenses de rémunération sont fixées à environ 681 MDT (engagement et paiement) en 2026, contre 702 MDT en 2025, enregistrant une baisse de 3 %.

Pour les dépenses de gestion, elles sont fixées à environ 44,926 MDT (engagement et paiement) contre 41,900 MDT en 2025, en progression de 7,2 %.

S’agissant des dépenses d’intervention de la mission du ministère de l’Agriculture, elles s’élèveront à environ 947,777 MDT (Engagement et paiement), contre 867,783 MDT (Engagement et paiement) en 2025, enregistrant, ainsi, une hausse de 9,2 %.

En ce qui concerne les dépenses d’investissement, elles sont estimées à 1 205 MDT (engagement) et 726 MDT (paiement) en 2026, contre 1 222 MDT (engagement) et 667 MDT (paiement), en 2025, enregistrant une hausse de 8,8 %.

Les objectifs du projet de budget de la mission de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche pour l’année 2026 visent à atteindre l’autosuffisance et la sécurité alimentaires, en préservant, développant et optimisant l’utilisation des ressources naturelles.

Il s’agit, en outre, de diversifier la production agricole, de s’adapter aux transformations économiques et numériques et de faire face aux défis attendus dans un contexte de changements climatiques et de crises.

« Une agriculture résiliente, inclusive et durable soutenant la sécurité alimentaire et hydrique », est la vision du secteur laquelle repose sur les axes stratégiques inclus dans le plan de développement 2026-2030, afin d’atteindre les objectifs de développement global à l’horizon 2030.

En effet, le secteur agricole est considéré comme un pilier fondamental de l’économie nationale en Tunisie, par sa contribution au développement économique et comme l’un des secteurs productifs les plus importants composant le produit intérieur brut (9 % du PIB en 2025).

Il est, également, considéré comme une source essentielle de nourriture, fournissant des matières premières et répondant aux besoins alimentaires des citoyens, tout en assurant leur sécurité alimentaire, contribuant à l’absorption du chômage et à la création d’emplois pour différentes catégories sociales.

Le secteur agricole a un rôle dans l’augmentation du volume des exportations et, par conséquent, il contribue à la réduction du déficit de la balance commerciale. À partir de 2026, la politique de développement dans le secteur de l’agriculture et de la pêche sera axée sur l’harmonisation des dimensions économiques et sociales tout en garantissant les équilibres environnementaux, dans un contexte de changements climatiques, de sécheresses récurrentes, d’augmentation du coût des matières premières et des produits de base, ainsi, que de la limitation des mécanismes de financement nécessaires.

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ISIE : Bouasker garantit des municipales en 90 jours

Le président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), Farouk Bouasker, a déclaré, dimanche 23 novembre au Palais du Bardo, que l’Instance est prête et capable d’organiser les élections municipales dans un délai de trois mois.

Et de préciser que l’organisation de cette échéance nécessite une nouvelle loi organique relative aux municipalités qui remplacera le Code des collectivités locales, non conforme désormais au nouveau système constitutionnel de la Tunisie.

En réponse aux questions des députés des deux Chambres (ARP et CNRD), Bouasker a indiqué que l’Instance est consciente de la nécessité d’organiser les élections municipales dans les plus brefs délais, soulignant qu’il est impératif qu’elles ne dépassent pas l’année 2026.

Conseils municipaux et Conseils locaux

Par ailleurs, il a relevé que la nouvelle loi sur les municipalités devrait trancher plusieurs questions, notamment celles relatives aux compétences ainsi qu’à la relation entre les conseils municipaux et les conseils locaux. Il a ajouté que la répartition territoriale actuelle des municipalités nécessite une révision et une évaluation de l’expérience des nouvelles municipalités créées.

Concernant la question du retrait de mandat d’un élu, évoquée par certains députés, le président de ISIE a affirmé qu’il s’agit d’un principe constitutionnel applicable à tous les conseils élus et à leurs membres, et c’est un mécanisme en vigueur dans près de 25 pays. Il a affirmé que le rôle de l’Instance se limite, uniquement, à vérifier la validité de la pétition de retrait du mandat d’un élu, au niveau de la forme.

En réponse à une question sur le parachèvement des élections législatives dans les circonscriptions à l’étranger, Bouasker a rappelé que l’Instance n’agit pas de sa propre initiative, et qu’un décret de convocation des électeurs doit être publié pour toute circonscription, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur du pays.

ISIE, une structure constitutionnelle indépendante

Il a, également, souligné que l’Instance est une structure constitutionnelle indépendante, dépositaire du processus électoral, dotée de la personnalité juridique, et qu’elle a le droit de se défendre et de défendre ses membres, contre toute accusation de falsification ou de diffamation. Il a souligné que l’Instance se réserve le droit de poursuivre toute personne portant atteinte à sa réputation ou l’accusant à tort.

Le président de l’ISIE a, en outre, abordé plusieurs questions, notamment le vote électronique, le budget de l’Instance, la digitalisation, l’adoption du système de quotas, ainsi que la situation du principal dépôt de l’ISIE.

Les remarques et interrogations des membres de l’Assemblée des représentants du peuple et du Conseil national des régions et des districts, lors du débat général, ont porté en particulier sur les élections municipales, la question des sièges vacants à combler pour ceux réservés aux Tunisiens à l’étranger, au sein du Parlement, l’augmentation du budget de l’Instance, le retrait de mandat et la faible participation aux différentes échéances électorales.

« Augmentation injustifiée » dans le projet de budget de l’ISIE

Plusieurs députés se sont arrêtés sur ce qu’ils ont qualifié de « hausse injustifiée » dans le projet de budget de l’Instance pour l’exercice 2026, avec une augmentation de plus de 20% par rapport à l’exercice précédent, malgré la politique d’austérité adoptée par l’Etat, la baisse des finances publiques et l’absence d’échéances électorales nécessitant cette augmentation.

D’autres députés ont insisté sur la nécessité d’accélérer la convocation aux élections municipales face à la dégradation visible des services de propreté et des projets d’infrastructure, ainsi qu’à la nécessité de disposer de conseils municipaux élus pour assumer les missions qui leur sont confiées.

Nécessité de réviser la loi électorale

Les députés ont souligné la nécessité de réviser la loi électorale en raison des dysfonctionnements qu’elle présente, notamment l’absence de représentation parlementaire des Tunisiens à l’étranger, liée à la difficulté de réunir les parrainages et à des procédures jugées complexes. Ils ont estimé que l’absence de ces élections constitue une violation de la Constitution et porte atteinte au principe d’égalité entre les Tunisiens. Ils se sont, encore, interrogés sur l’absence de dialogue entre l’ISIE et le Parlement à ce sujet.

Les députés ont, par ailleurs, demandé des éclaircissements sur l’évaluation de l’expérience du retrait de mandat au sein des conseils élus, sur le recours au tirage au sort et l’intérêt de le remplacer par un vote direct. Ils ont, aussi, évoqué la faible participation aux élections et les moyens de réduire l’abstention, notamment parmi les jeunes, ainsi que les moyens d’encourager la participation des personnes en situation de handicap. Ils ont, enfin, soulevé la question de la régularisation de la situation des agents contractuels de l’Instance.

Quid des poursuites judiciaires contre des journalistes et des blogueurs ?

L’accent a été, par ailleurs, mis sur les poursuites judiciaires engagées par l’Instance contre des journalistes et des blogueurs, poursuivis en vertu du décret-loi n°54, en raison de leurs positions sur les élections et le fonctionnement de l’Instance, et qui portent atteinte à la liberté de la presse. Les députés ont, aussi, abordé la question des poursuites engagées contre d’anciens membres de l’Instance et ont appelé à retirer ces plaintes.

D’autres questions ont concerné l’inscription des électeurs, la mise à jour du registre électoral, la digitalisation du travail de l’Instance, les sanctions et amendes visant des membres des conseils locaux, ainsi que les difficultés liées à la rotation de la présidence des conseils élus, fixée à trois mois, et la nécessité d’envisager une révision de ce mécanisme.

Il est prévu que l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et le Conseil national des régions et des districts (CNRD) discutent, dimanche, le budget du ministère de l’agriculture pour l’année 2026.

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L’acteur et humoriste Noureddine Ben Ayed n’est plus

La scène artistique et culturelle tunisienne est en deuil. L’acteur et humoriste Noureddine Ben Ayed est décédé ce dimanche 23 novembre 2025 à l’âge de 73 ans, laissant derrière lui une riche carrière artistique qui a profondément marqué la mémoire dramatique et théâtrale tunisienne.

Dans un faire-part, le ministère des Affaires culturelles a exprimé son regret face à la disparition de Noureddine Ben Ayed, considéré comme l’une des figures les plus marquantes de la télévision et du théâtre en Tunisie, ainsi qu’une icône de la comédie nationale.

Le défunt a enrichi les annales de la télévision par de nombreuses œuvres, pour ne citer que  « Hkayet Mnawar », « Khatini » (1986), « El-aasifa » (1993), « Ghada » (1994), « El-hasad » (1995), ainsi que d’autres productions qui ont fait de lui un comédien hors normes fortement apprécié du grand public.

Le ministère a également rappelé son parcours au théâtre à travers de nombreuses pièces à succès, dont « Kateb Oumoumi », « Awled lahlel », « Darjah Darjah Ya Dorjiha », ainsi qu’une série de sketches célèbres tels que « Mosmar Msadded », « Hadikat el hayawanat », et bien d’autres oeuvres ayant contribué à faire de son nom une référence en humour, en spontanéité et en un art proche des gens.

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Accord UE–Tunisie : Bruxelles se dit prête à moderniser le partenariat commercial

L’ambassadeur de l’Union européenne en Tunisie, Giuseppe Perrone, a récemment affirmé, lors d’une rencontre avec le président de l’UTICA, Samir Majoul, que l’UE est ouverte à des propositions de modernisation des accords commerciaux. Il a rappelé que l’Accord de 1995 appartient à une « première génération » et doit être adapté aux mutations géopolitiques, économiques et réglementaires.

Le diplomate européen estime important de poursuivre un dialogue structuré avec l’organisation patronale pour soutenir les entreprises tunisiennes, notamment face aux exigences croissantes de durabilité et de conformité environnementale.

La Délégation européenne a réitéré sa volonté de travailler étroitement avec l’UTICA afin de faciliter l’intégration des entreprises tunisiennes dans le marché européen et de bâtir un partenariat stratégique renouvelé.

Une réunion bilatérale élargie en vue

Les deux parties ont convenu d’organiser prochainement une réunion bilatérale élargie pour approfondir les dossiers en cours et définir des mécanismes d’action commune.

Du côté tunisien, l’UTICA estime que la conjoncture internationale instable impose un dialogue approfondi sur les barrières douanières et non douanières, les normes environnementales, l’empreinte carbone et les impératifs de durabilité. L’organisation patronale appelle à franchir « une nouvelle étape » dans le partenariat, fondée sur un véritable principe gagnant-gagnant et une stratégie conjointe d’accès aux marchés mondiaux.

Plusieurs défis actuels et à l’horizon

Les représentants de l’UTICA ont également mis en avant plusieurs défis sectoriels, notamment les difficultés du textile-habillement, pénalisé par la perte d’avantages préférentiels face aux concurrents de pays tiers. Ils ont demandé la révision du quota annuel d’huile d’olive tunisienne, plaidant pour la suppression des plafonds quantitatifs et l’accès libre au marché européen.

In fine, ils alertent sur l’impact du mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF), qui entrera en vigueur en 2026, et rappelé l’importance stratégique de l’accord « Ciel ouvert » qui pourrait attirer près d’un million de touristes supplémentaires par an et dynamiser plusieurs secteurs économiques.

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Réforme des marchés publics : le gouvernement veut accélérer la refonte du système

La cheffe du gouvernement, Sarra Zâafrani Zenzri, a présidé, samedi 22 novembre 2025, un Conseil ministériel consacré à la révision du système des marchés publics, une réforme jugée prioritaire pour relancer l’investissement et soutenir la croissance.

A cette occasion, la CDG a affirmé que cette refonte constitue l’une des plus importantes réformes législatives en cours, visant à moderniser un dispositif devenu inefficace.

Dès l’ouverture de la réunion, Sarra Zâafrani Zenzri a insisté sur la nécessité de renforcer la gouvernance en révisant en profondeur le décret régissant les marchés publics. Avec l’objectif de garantir l’efficacité, la concurrence loyale, la liberté de participation, l’égalité des chances, la transparence et l’intégrité des procédures. Une réforme qui doit assurer une meilleure gestion des deniers publics et répondre aux exigences du développement national.

Pour la cheffe du gouvernement, cette refonte permettra également de tourner la page d’approches dépassées, et donc inadaptées aux évolutions économiques et sociales. Les réformes visent à accélérer la réalisation des projets publics, à simplifier les procédures et à soutenir les secteurs stratégiques à forte valeur ajoutée.

La modernisation du système des marchés publics est devenue une urgence, affirme la CDG, l’ancien cadre ayant freiné ou bloqué de nombreux projets. La réforme doit ainsi contribuer à réactiver les chantiers publics, encourager l’emploi, attirer les investissements et promouvoir un développement équilibré.

Zenzri a rappelé que les marchés publics constituent un levier central de mise en œuvre des politiques économiques et sociales, influant directement sur la qualité des services publics, les investissements et le climat des affaires. Un projet de décret est déjà prêt, élaboré sur la base des dysfonctionnements identifiés dans l’ancien système et des lacunes du décret de 2014.

À l’issue des échanges, la cheffe du gouvernement a assuré que toutes les recommandations seront intégrées et que la finalisation du nouveau décret sera accélérée, dans le cadre d’une vision renouvelée des transactions publiques.

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Sous-traitance et fonds sociaux : le CNRD veut l’application stricte de la loi 

Au cours de la séance plénière conjointe, tenue dans la soirée de samedi 22 novembre entre l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et le Conseil national des régions et des districts (CNRD) consacrée à l’examen du projet de budget du ministère des Affaires sociales pour l’année 2026, les députés ont appelé à l’activation en urgence du Fonds d’assurance contre la perte d’emploi et le Fonds de protection sociale des ouvrières agricoles.

Les députés ont critiqué la non publication des décrets d’application organisant ces deux fonds, un an après l’adoption du décret-loi relatif au Fonds de protection sociale des ouvrières agricoles et l’adoption dans la loi de finances de 2025 du projet de création d’un Fonds d’assurance contre la perte d’emploi, malgré les prélèvements effectués pour son financement.

Un certain nombre de députés ont rappelé que le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar, avait annoncé en juin dernier, au cours d’une réunion avec le CNRD, que « les textes d’application étaient prêts et seraient bientôt publiés ». Ils ajoutent que cette mesure n’a toujours pas été exécutée.

Par conséquent, ils exigent la publication des décrets d’application dans le Journal officiel pour activer ces deux fonds en vue d’améliorer le revenu de leur bénéficiaires et de renforcer leur contribution dans le circuit économique.

 

Lire aussi: Tunisie : les ouvrières agricoles auront un fonds de protection sociale

 

Les députés ont également exprimé leur mécontentement face à l’absence d’application de la loi interdisant la sous-traitance après la publication du décret numéro 327 de l’année 2025 relatif à l’interdiction de la sous-traitance.

Ils ont souligné que le recours continu à la sous-traitance dans les structures publiques et les établissements privés renforce la précarité de l’emploi et prive les travailleurs de leurs droits, appelant le ministère des affaires sociales à assumer ses responsabilités pour imposer le respect de la loi.

D’autre part, les députés ont appelé à la nécessité d’introduire des réformes au régime de la retraite dans le secteur privé, surtout après la réforme circonstancielle opérée dans le secteur public en 2019.

 

Lire également : Réforme des régimes de retraite : adoption ou pertes incalculables

 

Certains députés se sont interrogés sur les raisons du retrait des cartes de soins gratuites et des cartes de soins à tarifs réduits « sans justifications », mettant en garde contre les retards administratifs, qui privent les citoyens de leur droit à la santé.

Ils ont également signalé l’absence de mesures concrètes dans la loi de finances de 2026 en faveur des personnes handicapées et l’absence de mécanismes communs avec les ministères de l’éducation et de la formation professionnelle pour réduire le décrochage scolaire et garantir l’inclusion éducative et économique pour cette catégorie.

Par ailleurs, un certain nombre de députés ont appelé à l’augmentation du montant de la prime accordée aux familles démunies fixée à 260 dinars, estimant que cette somme est insuffisante et ne répond pas à leurs besoins vitaux.

Ils ont également souligné le nombre insuffisant des inspecteurs de travail et des assistants sociaux, le manque d’équipements et des moyens de travail et le déséquilibre au niveau de la répartition des bureaux des caisses sociales aux plans local et régional.

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Les Affaires sociales consacrent 92 % de leurs budget aux interventions sociales

Le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar, qui intervenait lors de la séance plénière conjointe ARP–CNRD sur le projet de loi de finances 2026, a affirmé que 92 % du budget de son département sont dédiés aux interventions sociales, soit le taux le plus élevé par rapport aux autres ministères. Seulement 2,6 % du budget sont aux salaires, et 0,6 % aux dépenses de gestion.

Tout en faisant état de la faiblesse des moyens administratifs par rapport aux responsabilités du ministère, M. Lahmar affirme toute fois que le budget de son département ne représentant que 5,3 % du budget de l’État.

Il a détaillé plusieurs programmes sociaux renforcés en 2025. En effet, le budget des bourses pour enfants âgés de 6 à 18 ans a été porté à 163 millions de dinars, en plus des allocations pour les 0–5 ans, afin d’aider les familles pauvres à couvrir les frais de scolarité. Les aides financières aux familles nécessiteuses ont été relevées de 180 à 280 dinars, une hausse qui gagne en impact en touchant près de 400 000 familles. Les aides scolaires (livres, fournitures) ont atteint 64 millions de dinars, bénéficiant à environ 600 000 élèves.

Quid des mesures pour 2026 ?

Le ministre a annoncé de nouvelles mesures ciblées en 2026 : une allocation mensuelle de 30 dinars pour les personnes atteintes de maladie cœliaque, ainsi qu’une aide de 130 dinars pour les “enfants de la lune”, afin de couvrir une partie du coût de leurs équipements de protection. Un Fonds pour la promotion des personnes handicapées sera créé pour financer formation, emploi, projets et inclusion sociale. Par ailleurs, 40 000 cartes de handicap dotées d’un QR code seront bientôt distribuées pour améliorer l’orientation et le suivi.

Le ministre des Affaires sociales a également évoqué la prochaine réforme des systèmes de sécurité sociale. La prolongation de la contribution sociale de solidarité doit stabiliser les régimes avant des réformes structurelles.

Concernant le Fonds d’assurance contre la perte d’emploi, il a expliqué que plusieurs scénarios de coûts sont à l’étude afin d’éviter tout risque de déficit dans un marché du travail bouleversé par l’intelligence artificielle.

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PLF 2026 : coup de pouce décisif à l’OCT pour stabiliser les prix

Le gouvernement a décidé d’exonérer l’Office du commerce de la Tunisie (OCT) de l’ensemble de ses dettes liées aux déclarations douanières simplifiées, afin de lui permettre de poursuivre son rôle stratégique dans l’approvisionnement des produits de base et la stabilisation des prix. Cette mesure exceptionnelle intervient après des années durant lesquelles l’OCT a bénéficié de procédures d’importation simplifiées qui ont entraîné une accumulation importante de dettes, faute de régularisation des déclarations dans les délais.

Lors d’une réunion conjointe des commissions des Finances et du Budget de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et du Conseil national des régions et des districts (CNRD), consacrée à l’examen du projet de loi de finances 2026, des représentants du ministère des Finances ont expliqué que cette exonération couvre les droits de douane, les taxes, les intérêts de retard et les amendes. L’article 42 du projet de loi prévoit ainsi d’autoriser le ministre des Finances, au nom de l’État, à renoncer aux créances publiques découlant des déclarations non régularisées avant le 1er janvier 2025.

Les représentants du ministère ont précisé que cette renonciation ne pourra donner lieu ni au remboursement de sommes au profit de l’OCT, ni à une révision comptable des montants déjà remboursés, ni à des poursuites fiscales au titre de l’impôt sur les sociétés. Elle constitue une mesure entièrement exceptionnelle destinée à assainir la situation financière de l’Office.

Plusieurs députés ont toutefois mis en garde contre la tentation de reporter sur le secteur privé des charges financières non étudiées et ont appelé à une rationalisation urgente du système de subvention. Ils ont estimé que l’aide de l’État doit être strictement orientée vers les catégories qui en ont réellement besoin, afin de garantir la justice sociale et de préserver l’équilibre budgétaire.

Les députés ont également insisté sur la nécessité de soutenir l’OCT, en rappelant son rôle essentiel dans l’approvisionnement du marché, la préservation du pouvoir d’achat et la constitution du stock stratégique de produits de base. L’Office, établissement public à caractère commercial et industriel, assure notamment l’importation et la distribution de denrées telles que le sucre, le café vert, le thé et le riz, couvrant les besoins du pays pour trois à quatre mois de consommation.

L’OCT contribue en outre à la constitution des stocks de sécurité pour certains produits conjoncturels et assure le contrôle technique de la qualité des produits alimentaires destinés à l’exportation. Ses missions incluent également la promotion de secteurs économiques à travers la gestion d’achats regroupés pour le compte de l’État, la réalisation d’études, la création de structures d’appui liées à ses activités commerciales et la supervision du projet de zone franche de Ben Guerdane dédiée aux activités commerciales et logistiques.

Avec TAP

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Budget 2026 : nécessité de pallier les déficits des caisses sociales

Un certain nombre de députés à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) ont appelé, samedi, au cours d’une plénière consacrée à l’examen du budget du ministère des Affaires sociales pour l’année 2026, à la nécessité d’élaborer un plan pour pallier les difficultés des caisses sociales, qu’il s’agisse des ressources humaines ou financières, et de pourvoir les postes vacants au niveau des directions.

Les députés ont souligné que le déficit des caisses sociales, qui « dépasse aujourd’hui les 3 000 millions de dinars », n’est plus un simple problème financier, mais constitue une menace pour le droit à la santé ainsi que pour la stabilité financière de la Pharmacie centrale et des hôpitaux publics.

Les intervenants ont indiqué qu’un certain nombre d’établissements relevant du ministère des Affaires sociales ne sont pas dirigés par un directeur général ou un président-directeur général, mais gérés par des personnes chargées de la gestion, à l’instar du Comité général de promotion sociale, de la Direction générale des services communs, de la Direction générale de la sécurité sociale, de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM), précisant que cette situation a eu des répercussions négatives sur la gestion et la prise de décisions stratégiques.

Certains députés ont évoqué la mise à jour de la liste des bénéficiaires des carnets de soins gratuits et des aides sociales, estimant que cette démarche n’a pas pris en compte les aspects humanitaires, entraînant l’exclusion de plusieurs personnes vivant dans la pauvreté et la marginalisation.

Critiques sur la distribution des aides sociales

En contrepartie, les députés ont signalé que certaines personnes bénéficient d’aides sociales, de pensions et de carnets de soins gratuits alors qu’elles disposent d’une bonne situation financière, ajoutant que la plupart de ces personnes travaillent clandestinement dans les circuits commerciaux parallèles.

Certains députés se sont interrogés sur le sort des ouvriers des chantiers qui ont été licenciés, suite à l’entrée en vigueur de la loi organisant les contrats de travail.

 Précarité professionnelle et manque d’infrastructures

Dans ce contexte, les députés ont critiqué l’absence d’avancement du dossier des agents et cadres travaillant dans les centres d’éducation spécialisée relevant des associations de protection des personnes handicapées, ainsi que celui des agents temporaires relevant de l’Office des terres domaniales, dénonçant la poursuite de la précarité professionnelle pour les travailleurs.

Ils se sont interrogés sur les raisons de la non-activation du fonds d’assurance pour la perte d’emploi et du fonds de protection des ouvrières agricoles, appelant le ministère à honorer ses engagements dans les délais impartis.

D’autre part, les députés ont critiqué l’absence des unités des Affaires sociales dans certaines régions, ou l’insuffisance des ressources humaines et logistiques dans d’autres unités, telles que l’unité de Sbikha dans le gouvernorat de Kairouan, qui ne compte que deux assistants sociaux alors qu’elle fournit ses prestations à environ 80 000 habitants.

Avec TAP

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Huile d’olive tunisienne : des prix bradés qui menacent toute une filière

« Le bradage de l’huile d’olive tunisienne menace directement les producteurs et compromet l’avenir de toute la filière oléicole », alerte l’expert international en développement agricole et rural, Noureddine Nasr.

Intervenant lors du 10ᵉ Colloque international sur la Gestion intégrée des ressources naturelles et l’agriculture durable (GIRNAD 2025), tenu les 5, 6 et 7 novembre 2025 à Hammamet, l’expert a pointé la précarité croissante des oléiculteurs tunisiens, soumis à une pression constante sur les prix de l’huile.

« Bien que la Tunisie produise l’une des meilleures huiles d’olive au monde, cette huile est vendue à des tarifs inférieurs à ceux pratiqués en Italie, en Grèce, en Turquie, en Espagne ou en France », a-t-il déploré.

Pour illustrer les difficultés rencontrées par les petits producteurs, Ben Nasr a cité une étude qu’il a coréalisée avec les chercheurs universitaires Mohamed Arbi Abdeladhim et Wassim Riahi sur les coûts de production dans le gouvernorat de Zaghouan.

L’enquête, menée auprès de 11 exploitations et couvrant deux campagnes agricoles, s’est intéressée à la campagne 2023-2024 — une année sèche marquée par des pertes et un endettement accru — ainsi qu’à la campagne 2024-2025, relativement favorable grâce au retour des précipitations après une longue sécheresse. L’étude montre que certains agriculteurs, en particulier ceux en mode pluvial, n’ont dégagé aucun bénéfice en moyenne sur les deux campagnes.

Ben Nasr a souligné que, « chaque année, deux à trois mois avant le début de la récolte, une vaste campagne sur les réseaux sociaux et dans les médias tire les prix de l’huile d’olive tunisienne vers le bas. Ces campagnes pénalisent les petits agriculteurs, qui attendent parfois des années pour obtenir une bonne récolte ».

Rappelant que 85 % des superficies oléicoles du pays sont cultivées en mode pluvial et que la majorité de ces exploitations — souvent familiales et de petite taille — relèvent d’une agriculture vulnérable, l’expert a estimé que la compression des prix affecte non seulement le bien-être des producteurs et de leurs familles, mais aussi l’économie nationale et l’attractivité de la filière pour les jeunes.

Le rôle régulateur de l’État

Pour réguler les prix, l’expert a avancé deux scénarios. Le premier implique une intervention publique : l’État vendrait à prix subventionné l’huile produite par l’Office des Terres Domaniales, financée par l’argent du contribuable, aux consommateurs tunisiens. Parallèlement, il fixerait les prix à l’exportation en s’alignant sur les cours mondiaux tout en garantissant une marge aux exportateurs. Une telle approche assurerait transparence et équilibre entre les intérêts des producteurs et ceux des exportateurs, l’État jouant un rôle d’arbitre.

Le second scénario consiste à s’inspirer de modèles internationaux de commercialisation agricole. « L’exemple de l’Arabie saoudite est particulièrement intéressant : le Centre saoudien des Palmiers et des Dattes achète chaque année les dattes des petits producteurs à des prix préférentiels et se charge ensuite de leur commercialisation. Ce modèle pourrait inspirer la Tunisie, notamment l’Office national de l’huile pour l’huile d’olive et, pour les dattes, le Groupement interprofessionnel des dattes. »

En conclusion, Ben Nasr a insisté sur l’urgence de repenser la gouvernance agricole afin de protéger les petits producteurs, préserver la filière oléicole et en garantir la pérennité face aux défis économiques et climatiques.

Avec TAP

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Augmentation de près de 17% du budget des Affaires sociales

La séance plénière commune entre l’Assemblée des représentants du peuple et le Conseil national des régions et des districts, consacrée à l’examen du budget du ministère des Affaires sociales pour l’année prochaine, a démarré samedi matin.

Les dépenses de la mission des affaires sociales pour l’année 2026 ont été fixées à 4 080 millions de dinars, contre 3 468 millions en 2025, soit une augmentation de 17,66 %, sans tenir compte des ressources propres des établissements publics.

Les dépenses de rémunération s’élèvent à 277,1 millions de dinars, les dépenses de gestion sont fixées à 23 550 millions de dinars, les dépenses d’intervention sont estimées à 3 754,850 millions de dinars, et les dépenses d’investissement sont fixées à 25 millions de dinars.

Le ministère des Affaires sociales cible, dans le cadre des services de promotion sociale, environ 4,5 millions de citoyens, selon le rapport conjoint de la commission de la santé, des affaires de la femme, de la famille, des affaires sociales et des personnes handicapées et de la commission des services et du développement social relevant du Conseil national des régions et des districts.

Ce programme offre environ 33 services qui varient en fonction de la catégorie ciblée, précise le rapport.

Ces catégories bénéficient du programme d’Amen social selon des critères, des conditions et des procédures fondés sur les principes de transparence, d’objectivité et d’équité, et tient compte des normes internationales et respecte les principes constitutionnels relatifs à l’égalité, tout en prenant en considération les mesures positives en faveur des catégories ayant des besoins particuliers et des zones prioritaires, dans le cadre d’une approche de lutte contre la précarité multidimensionnelle.

Le nombre total de bénéficiaires des allocations mensuelles dans le cadre du programme d’Amen social s’élève, jusqu’à février 2025, à environ 380 000 bénéficiaires, contre 263 000 en 2021, soit une augmentation nette d’environ 31 %.

Grâce au programme de protection sociale dont les objectifs visent à lutter contre la violence et la drogue en coordination avec le ministère de l’Intérieur, le ministère vise à faire réussir le programme « Une deuxième chance », qui contribuera à réduire le décrochage scolaire précoce et à prévenir la toxicomanie, tout en s’efforçant d’augmenter le nombre de centres d’accueil.

D’autre part, le même rapport souligne la nécessité d’élargir la couverture sociale à l’ensemble de la population active, tout en préservant la pérennité des systèmes grâce à leur équilibre financier, à l’amélioration des prestations versées, à la numérisation des services, à la mise en place d’un système de gouvernance des services fournis aux assurés sociaux et à un meilleur contrôle des coûts de gestion.

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Huile d’olive : Des prix bradés qui étranglent les producteurs, alerte un expert international

« Le bradage des prix de l’huile d’olive tunisienne porte préjudice aux producteurs tunisiens et menace la pérennité du secteur oléicole », estime l’expert international en développement agricole et rural‏, Noureddine Nasr.

Alors qu’il participait au 10ème Colloque international sur la gestion intégrée des ressources naturelles et agriculture durable « GIRNAD 2025 », tenu les 5, 6 et 7 novembre 2025 à Hammamet, l’expert a soulevé la question de la précarité des oléiculteurs tunisiens face à la pression continue sur les prix de l’huile.

« Bien que la Tunisie produise l’une des meilleures huiles d’olive au monde, cette huile est vendue à des prix inférieurs à ceux pratiqués en Italie, en Grèce, en Turquie, en Espagne ou en France », déplore-t-il.

Pour illustrer les difficultés des petits oléiculteurs, Ben Nasr s’est référé à une étude qu’il a coréalisée avec les chercheurs universitaires, Mohamed Arbi Abdeladhim et Wassim Riahi, sur les coûts de production de l’huile d’olive dans le gouvernorat de Zaghouan.

L’enquête a été menée auprès de 11 exploitations et couvert deux campagnes agricoles. Il s’agit de la campagne 2023-2024, une campagne sèche après plusieurs années de sécheresse consécutives, où les agriculteurs ont enregistré des pertes et se sont endettés ; ensuite la campagne 2024-2025 qui a été relativement bonne en termes de précipitations.

L’étude a montré que certains agriculteurs, notamment ceux en mode pluvial, n’ont réalisé aucun bénéfice sur la moyenne des deux campagnes.

Selon Ben Nasr, « chaque année, deux à trois mois avant le début de la récolte des olives, une campagne massive se déploie sur les réseaux sociaux et dans les médias pour brader le prix de l’huile d’olive tunisienne. Ces campagnes portent préjudice aux petits agriculteurs, qui patientent des années pour obtenir une bonne récolte ».

Rappelant que 85 % des superficies oléicoles en Tunisie sont cultivées en mode pluvial et que la majorité de ces exploitations pluviales, ainsi qu’une partie des oléicultures irriguées, sont de petite taille et relèvent d’une agriculture familiale, l’expert a considéré que la compression des prix de l’huile d’olive tunisienne aurait un impact négatif sur le bien-être des agriculteurs et de leurs familles, sur l’économie nationale ainsi que sur l’attractivité de cette filière pour les jeunes.

Le rôle régulateur de l’Etat

Pour une régulation des prix, l’expert a proposé deux scénarios. Le premier scénario suppose une intervention de l’Etat. Ce dernier pourrait vendre à un prix subventionné, l’huile d’olive produite par l’Office des terres domaniales, aux consommateurs tunisiens, cette huile étant produite avec l’argent du contribuable.

Parallèlement, il fixerait les prix à l’exportation en s’alignant sur les cours mondiaux, tout en garantissant une marge bénéficiaire aux exportateurs. Cette approche assurerait une plus grande transparence et un équilibre entre les intérêts des producteurs et ceux des exportateurs, l’État jouant le rôle d’arbitre.

Le deuxième scénario consiste à s’inspirer de certains modèles internationaux de commercialisation de produits agricoles. « Un exemple intéressant est celui de l’Arabie saoudite, où le Centre saoudien des palmiers et des dattes achète chaque année, les dattes des petits producteurs saoudiens à des prix préférentiels et se charge ensuite de leur commercialisation. Ce modèle pourrait inspirer la Tunisie, notamment l’Office national de l’huile (ONH) pour l’huile d’olive et en ce qui concerne les dattes, le groupement interprofessionnel des dattes ».

Pour conclure, Ben Nasr a mis l’accent sur l’urgence de repenser la gouvernance agricole afin de protéger les petits producteurs, préserver la filière oléicole et garantir sa pérennité face aux défis économiques et climatiques.

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Sousse : L’artisanat reprend vie au cœur du patrimoine post-Covid-19

Dans le cadre de la mise en œuvre, entamée en 2023 par l’Institut national du patrimoine (INP) à la médina de Sousse, du projet « Gestion des sites du patrimoine mondial post-Covid-19 : intégration des stratégies de conservation, du tourisme et des moyens de subsistance locaux sur les sites du patrimoine mondial »,  le Centre culturel Dar El Bey à la médina de Sousse accueille, du 24 novembre au 24 décembre 2025, une première exposition artistique intitulée « Métiers vivants, patrimoine durable ».

Installée dans un bâtiment du XIXème siècle (1840), cette exposition marque la fin de la première phase du projet, supervisé par le Bureau régional de l’UNESCO pour les Etats du Maghreb, en partenariat avec l’INP et l’Office national de l’artisanat, avec un financement du gouvernement japonais via le Fonds en dépôt UNESCO/japonais.

Selon l’INP, la première phase, désormais achevée, a consisté en des ateliers de formation théorique et pratique axés sur la création de nouveaux produits. Des travaux sont actuellement menés, ajoute la même source, en coordination entre le Bureau régional de l’UNESCO pour les pays du Maghreb et les différentes institutions concernées, afin de valoriser les résultats de cette phase à travers l’organisation d’une série d’expositions visant à faire connaître le projet et les artisans qui y participent avec l’ambition de renforcer le tissu artisanal de la médina de Sousse, classée depuis 1988 patrimoine mondial de l’UNESCO.

A rappeler qu’un appel à candidature avait été lancé en janvier 2025 par l’UNESCO pour soutenir, au terme d’une sélection, douze artisans locaux de la médina de Sousse, en les accompagnant dans la création d’œuvres innovantes intégrant plusieurs métiers d’artisanat. : l’artisanat de l’argile et de la pierre, la fabrication de produits décoratifs, de jouets et de poupées traditionnels, la peinture et la décoration sur différents supports, la fabrication de produits en cire, d’instruments de musique traditionnels et d’objets décoratifs, le travail du bois, la confection d’articles en argent, l’artisanat du métal et du cuir, la réalisation d’objets en fibres végétales, la confection de la chéchia, de costumes traditionnels, la dentelle manuelle (dentelle, crochet, macramé, tricot…), la broderie, le tissage à la main et les métiers liés au textile.

Lancé par le Centre du patrimoine mondial et les bureaux locaux de l’UNESCO dans quatre pays (Tunisie, Cap-Vert, Vietnam, Honduras), le projet « Gestion des sites du patrimoine mondial post-Covid-19 » porte un intérêt pour quatre sites pilotes : la médina de Sousse en Tunisie, le site Maya de Copán au Honduras, le Centre historique de Ribeira Grande au Cap-Vert et le complexe paysager de Tràng An au Vietnam. L’objectif est de proposer des stratégies et des méthodologies reproductibles pour intégrer la préservation du patrimoine, améliorer les moyens de subsistance et créer un partenariat authentique entre les autorités de gestion des sites et les communautés locales.

Les résultats attendus du projet portent également sur une présence numérique renforcée pour promouvoir des offres touristiques durables et d’origine locale, conformément au Document d’orientation pour l’intégration d’une perspective de développement durable dans les processus de la Convention du patrimoine mondial (2015).

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Le budget du Conseil supérieur provisoire de la magistrature fixé à 1,525 million de dinars

La séance plénière conjointe de l’Assemblée des représentants du peuple et du Conseil national des districts et des régions a entamé, dans la soirée de vendredi 21 novembre, la présentation et la discussion de la mission dédiée au Conseil supérieur provisoire de la magistrature (CSPM) dans le cadre du projet de budget de l’État pour l’année 2026.

Les dépenses du Conseil pour l’année 2026 ont été fixées, selon le rapport conjoint de la Commission de la législation générale du Parlement et de la Commission du règlement intérieur, de l’immunité et des questions juridiques du Conseil national des districts et des régions, à 1,525 million de dinars, contre 1,670 million de dinars en 2025, soit une baisse de 51 000 dinars.

Le budget proposé est réparti entre 630 000 dinars de dépenses de personnel, 884 000 dinars de dépenses de gestion et 11 000 dinars de dépenses d’interventions.

Le rapport indique que le premier vice-président du Conseil avait affirmé, lors d’une audition tenue par les deux commissions parlementaires le 29 octobre dernier, que le Conseil avait décidé de réduire le budget proposé pour 2026 de 3,23 % par rapport à 2025.

Il a précisé que l’accent avait été mis sur la nécessité de maîtriser la masse salariale et de la ramener progressivement à des niveaux raisonnables, ainsi que sur la rationalisation des dépenses de gestion au cours des prochaines années, en fixant un taux maximal d’évolution de 4 %.

Le premier vice-président du Conseil supérieur provisoire de la magistrature a souligné que les estimations du budget 2026 reposent sur les résultats des budgets 2023 et 2024 ainsi que sur l’exécution du budget au premier semestre 2025.

Il a ajouté que le projet de budget du Conseil supérieur provisoire de la magistrature pour 2026 a été élaboré conformément aux dispositions de la loi n°15 de 2019 relative à la loi organique du budget, qui classe le Conseil comme une mission spéciale exemptée de la préparation du projet annuel de performance.

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Samir Abdelhafidh : « parler d’une crise économique des plus profondes en Tunisie est dépourvu de tout fondement »

La situation économique en Tunisie est bonne par rapport à beaucoup d’autres années et la tendance reste positive en termes de croissance et de contrôle des grands équilibres, ce qui donne confiance au pays pour l’avenir, selon Samir Abdelhafidh, ministre de l’Economie et de la Planification.

S’exprimant lors d’une séance plénière conjointe (ARP et CNRD) au Bardo pour discuter du projet de budget du ministère pour l’année 2026, vendredi 21 novembre, il a ajouté que « parler d’une crise économique majeure ou des plus profondes est une information dépourvue de tout fondement ».

Pour étayer ses dires, le ministre souligne le niveau de la performance économique du pays au cours de l’année 2025, qui a enregistré une amélioration relative en termes d’indicateurs économiques et sociaux.

En effet, le produit intérieur brut a augmenté, au cours des 9 premiers mois de l’année 2025, de 2,4 %, grâce à l’amélioration de l’activité d’un certain nombre de secteurs productifs moteurs, tels que l’agriculture, le tourisme et les industries mécaniques.

La Tunisie a maintenu un équilibre confortable des devises étrangères pour atteindre 105 jours d’importation jusqu’au 20 novembre 2025.

La tendance à la baisse de l’inflation se poursuit également au même rythme et la notation souveraine de la Tunisie s’est améliorée, selon le ministre.

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La Tunisie et l’Algérie décident de créer une académie des métiers

Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Riadh Chaoued, et la ministre algérienne de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Nassima Arhab, vont entamer l’étude des possibilités de créer un établissement de formation ou une académie des métiers commune dans l’une des régions frontalières et de mettre en place une commission technique sectorielle conjointe chargée d’élaborer un plan de travail annuel, d’en assurer le suivi et l’évaluation afin d’atteindre les objectifs de coopération.

Selon un communiqué publié sur la page officielle du ministère, les deux responsables ont également décidé d’achever les procédures de signature de l’accord de jumelage entre le Centre tunisien de formation des formateurs et d’ingénierie et le Centre algérien de formation et d’enseignement professionnel à distance, et ce lors d’un entretien tenu en marge des Olympiades nationales des Métiers 2025 organisées en Algérie du 17 au 21 novembre 2025.

Un programme de coopération conjoint sera également mis en place afin de tirer profit de l’expérience tunisienne en matière de formation complémentaire et spécialisée, ainsi que de l’expérience algérienne dans le domaine des unités de formation mobiles, et de fournir des opportunités de formation, dans le cadre d’échanges, pour les jeunes des deux pays.

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Les lampions se sont éteints sur la 2ème édition du FMIA

Le Forum méditerranéen de l’IA clôture sa 2e édition à Tunis en confirmant la Méditerranée comme un acteur clé de l’IA éthique, durable et inclusive.

La 2e édition du Forum méditerranéen de l’Intelligence artificielle (FMIA), organisée sous l’égide du ministère tunisien des Technologies et de la communication et du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères (Délégation interministérielle à la Méditerranée), s’est achevée ce 21 novembre 2025 à la Cité de la Culture de Tunis.

Avec plus de 3 000 participants, cette édition a confirmé la Tunisie comme un hub régional de l’IA en Méditerranée, un espace où se construisent des solutions innovantes, durables et au service de l’Humain.

Des solutions concrètes pour les défis méditerranéens

Pendant deux jours, chercheurs, entrepreneurs, jeunes talents et décideurs ont présenté des projets concrets pour répondre aux enjeux régionaux :
• Gestion de l’eau et du climat : des modèles d’IA pour optimiser les ressources hydriques et prédire les sécheresses.
• Agriculture intelligente : des outils pour aider les agriculteurs à s’adapter au changement climatique.
• Santé et éducation : des plateformes de télémédecine et d’apprentissage personnalisé.

Un parcours Business inauguré par Nadia HAI, déléguée interministérielle à la Méditerranée, a permis de mettre en relation plus de 100 start-ups et entreprises du secteur de l’IA et d’annoncer le démarrage d’un Fonds Équipe France « IA en Méditerranée » de 2 millions d’euros pour positionner la rive sud de la Méditerranée comme un pôle stratégique en intelligence artificielle, en structurant un écosystème dynamique favorisant l’innovation, l’entrepreneuriat et la collaboration régionale et accompagner les acteurs émergents de l’IA dans cinq pays de la région (Maroc, Algérie, Tunisie, Egypte, Liban).

Les lauréats du Hackathon Talents Tunisie, dont les projets en IA pour l’éducation et l’environnement ont été mis à l’honneur, illustrant le dynamisme des jeunes innovateurs tunisiens et méditerranéens.
« Ces deux jours ont démontré que la Méditerranée regorge de solutions innovantes, portées par des jeunes talents de toute la région et dopées par la connectivité du bassin méditerranéen », a souligné S. Exc. Mme Anne Guéguen.

Prochaine édition en 2026 : vers une Méditerranée encore plus innovante

Les organisateurs ont annoncé que la 3e édition du FMIA se tiendra en 2026 à Marseille.

À propos du Forum méditerranéen de l’Intelligence artificielle (FMIA) : https://fmia.ai/

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