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Samir Abdelhafidh : « parler d’une crise économique des plus profondes en Tunisie est dépourvu de tout fondement »

La situation économique en Tunisie est bonne par rapport à beaucoup d’autres années et la tendance reste positive en termes de croissance et de contrôle des grands équilibres, ce qui donne confiance au pays pour l’avenir, selon Samir Abdelhafidh, ministre de l’Economie et de la Planification.

S’exprimant lors d’une séance plénière conjointe (ARP et CNRD) au Bardo pour discuter du projet de budget du ministère pour l’année 2026, vendredi 21 novembre, il a ajouté que « parler d’une crise économique majeure ou des plus profondes est une information dépourvue de tout fondement ».

Pour étayer ses dires, le ministre souligne le niveau de la performance économique du pays au cours de l’année 2025, qui a enregistré une amélioration relative en termes d’indicateurs économiques et sociaux.

En effet, le produit intérieur brut a augmenté, au cours des 9 premiers mois de l’année 2025, de 2,4 %, grâce à l’amélioration de l’activité d’un certain nombre de secteurs productifs moteurs, tels que l’agriculture, le tourisme et les industries mécaniques.

La Tunisie a maintenu un équilibre confortable des devises étrangères pour atteindre 105 jours d’importation jusqu’au 20 novembre 2025.

La tendance à la baisse de l’inflation se poursuit également au même rythme et la notation souveraine de la Tunisie s’est améliorée, selon le ministre.

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Inflation en Tunisie : des chiffres rassurent…d’autres inquiètent

inflationAlors que l’inflation officielle semble sous contrôle, les données monétaires racontent une autre histoire. Hechmi Alaya décrypte un paradoxe tunisien : une masse monétaire en forte expansion, sans flambée apparente des prix.

Inflation : un reflux trompeur

  • 4,9 % : taux d’inflation officiel en octobre 2025 (contre 6,7 % un an plus tôt).
  • 5,3 % : inflation moyenne attendue pour l’année 2025.
  • 0,1 % : hausse mensuelle des prix de l’alimentation en octobre.
  • 1,1 % : inflation sur les produits à prix administrés — son plus bas niveau depuis 2018.

« L’inflation n’est pas ce qu’indique l’indice officiel des prix. » — Hechmi Alaya

Alaya pointe les limites méthodologiques de l’IPCF : sélection des produits, prix administrés, moyennes arithmétiques qui lissent les hausses réelles. Il évoque une « inflation cachée » qui pèse sur les ménages sans apparaître dans les chiffres.

Mais on peut faire dire aux chiffres ce que nous voulons que les gens croient n’est ce pas ?

Masse monétaire : une croissance à deux chiffres

  • +11,0 % : croissance moyenne de la masse monétaire (M3) depuis janvier 2025.
  • +15,5 % : hausse de la masse de cash (billets et pièces) à fin septembre.
  • +11,1 % : progression des dépôts à vue sur un an.

« La quantité de monnaie augmente beaucoup plus vite que les richesses réellement créées. » — Hechmi Alaya

Cette expansion monétaire, selon lui, est « une fuite en avant budgétaire » : elle alimente l’État, pas l’économie réelle.

 Crédit : l’État capte la liquidité

  • 95,7 % : part de la création monétaire provenant des crédits (moyenne sur 5 ans).
  • 31,5 % : part des crédits captée par l’État en 2025 (contre 2,5 % dans les années 2000).
  • 63,7 % : part des crédits allouée à l’économie réelle — un plus bas historique.

« La politique monétaire est désormais asservie à la politique budgétaire. » — Hechmi Alaya

Les banques, contraintes par l’État et une faible demande privée, privilégient les créances publiques. Résultat : raréfaction de la monnaie privée et stagnation des investissements productifs.

Demande en berne, pouvoir d’achat érodé

  • 1,2 fois : vitesse moyenne de circulation de la monnaie en 2025 (contre 2 fois dans les années 2000).
  • 8 170 dinars : revenu par habitant en 2025, équivalent à celui de 2017.
  • 12850 dinars : revenu par habitant en parité de pouvoir d’achat, au niveau de 2014.

« Les Tunisiens n’ont pas retrouvé leur niveau de vie d’il y a huit ans. » — Hechmi Alaya

La faiblesse de la demande intérieure freine la transmission inflationniste de la masse monétaire. Mais elle traduit surtout un appauvrissement généralisé.

Une stabilité apparente, déséquilibres profonds

Hechmi Alaya alerte : « Ce n’est pas l’inflation qui est maîtrisée, c’est la demande qui est étouffée. » La Tunisie vit une illusion de stabilité, masquant une fragilité monétaire et sociale. Sans réforme du Policy-mix, le risque d’un retour brutal de l’inflation reste entier.

(Source : Ecoweek numéro 41 du 9 novembre 2025)

EN BREF

  • L’inflation officielle recule, mais les indicateurs masquent une hausse réelle des coûts supportés par les ménages.
  • La masse monétaire progresse à deux chiffres, portée par le financement de l’État plutôt que par l’économie productive.
  • Le crédit se concentre sur les besoins publics, marginalisant les entreprises et les investissements.
  • La demande intérieure reste faible, freinant la transmission des hausses monétaires.
  • Cette stabilité apparente cache des déséquilibres profonds et un risque de retour inflationniste.

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Paiements en Tunisie : forte hausse des lettres de change, recul marqué des chèques

En matière de télécompensation, le nombre des opérations menées par lettres de change a enregistré, à fin septembre 2025, une hausse remarquable (+160%) par rapport à la même période de l’année écoulée pour atteindre 3,4 millions lettres, représentant une enveloppe globale de 39,78 milliards de dinars, selon le bulletin « Paiements en chiffres », publié vendredi, par la Banque Centrale de Tunisie (BCT).

Par contre, le nombre des opérations effectuées par chèques a régressé de (-67,9% ) à 5,9 millions chèques, soit un montant total de 40,212 milliards de dinars.

A noter, le taux de rejet des lettres de change et des chèques s’élève respectivement à 10,2 % et 2,2%.

Selon les données de la BCT, les virements sont en hausse (+10,2%) à 28,1 millions opérations, mobilisant une enveloppe à hauteur de 58 milliards de dinars.

La BCT a fait état, ainsi, de l’accroissement du nombre de cartes bancaires octroyées aux Tunisiens de 6,4 %, à 5843 mille cartes. Quant au nombre de distributeurs automatiques (DAB/GAB), il a régressé de 0,5%, à 3 290 appareils.

Pour ce qui est des opérations d’E-paiement et de paiement de proximité (TPE), elles ont enregistré une hausse en nombre respectivement de 19% (à 14,1 millions opérations) et de 16,3% (à 34,8 millions opérations), à fin septembre 2025.

S’agissant des sites marchands actifs, ils ont enregistré une hausse de 2% à 1148 sites, par rapport au 31 décembre 2024. Le nombre de TPE (terminal de paiement électronique) installés a progressé, quant à lui, de 9,2%, à 42,8 mille appareils.

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Exportations textiles : la Tunisie vise plus de 9 milliards de dinars en 2025

D’ici la fin de l’année 2025, les exportations tunisiennes en produits textiles devraient dépasser les 9 milliards de dinars, a affirmé la ministre de l’Industrie, des mines et de l’énergie, Fatma Thabet Chiboub, rappelant que depuis 2010, les exportations annuelles du pays ont atteint près de 7 millions de dinars.

Elle a souligné, jeudi, lors de la célébration du 19 éme anniversaire de la création du Pôle de compétitivité Monastir-El Fejja, que le secteur du textile avait connu un saut qualitatif qui avait fait de la Tunisie le grand fournisseur de l’Union européenne (UE) en vêtements professionnels, avec plus de 9,7 millions d’ articles exportés.

Et d’ajouter que la Tunisie occupe la quatrième place dans la liste des pays fournisseurs de l’UE, en matière d’exportation des produits denim , avec une part supérieure à 8 %, faisant remarquer que ces indicateurs ont contribué à faire de l’industrie nationale un moteur vital de l’économie nationale et de la transition environnementale, en plus de renforcer la position de la Tunisie sur les marchés extérieurs, selon les données publiées par le ministère.

Depuis sa création, le Pôle de compétitivité Monastir-El Fejja a contribué à attirer des investissements dans divers secteurs industriels, à fournir l’appui technique aux industriels, aux chefs d’entreprises et aux promoteurs de projets, et à développer des services intégrés, notamment dans le secteur du textile, a-t-elle précisé.

Le pôle comprend une pépinière d’entreprises, un centre de l’industrie intelligente 4. 0, un centre de ressources technologiques, des laboratoires ouverts, des laboratoires d’analyse et d’expérimentation dans le secteur du textile, ainsi que quatre zones industrielles d’appui qui regroupent environ 56 entreprises implantées, assurant environ 11 mille emplois, 203 entreprises ayant acquis des parcelles et 28 autres entreprises qui projettent la création de nouveaux projets.

Le pôle a également permis de soutenir 60 startups , dont 90 % ont pu poursuivre leur activité.

Par ailleurs, le pôle a accompagné 50 entreprises industrielles dans leur transition vers l’industrie intelligente 4.0 et il a joué un rôle important dans l’encadrement des entreprises industrielles pour les accompagner dans le domaine de l’environnement, de la transition énergétique, de la transition vers une économie verte et de la propriété industrielle.

Un accord de partenariat a été signé entre la Fédération tunisienne du textile et de l’habillement (FTTH) ,le Pôle de compétitivité Monastir-El Fejja et le Centre technique du textile (CETTEX) aux fins de renforcer la compétitivité du secteur, d’attirer davantage d’investissements, et de soutenir les industriels et les entreprises.-

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Tunisie 2025 : une croissance sous perfusion minière et touristique

Tunisie Tourisme EnergieAlors que la Tunisie amorce une reprise économique en 2025, les indicateurs révèlent une dynamique contrastée, entre rebond sectoriel et fragilités structurelles. 

Tour d’horizon d’une conjoncture en demi-teinte à travers les chiffres publiés par le tableau de bord de la conjoncture économique à septembre 2025 publié par l’ITCEQ* et élaboré par Safa Mkaouer sous la supervision de Sami Bouassida.

Le PIB tunisien affiche une croissance de 3,2 % au deuxième trimestre 2025, contre 1,6 % au trimestre précédent. Ce sursaut repose sur des secteurs moteurs :

  • Agriculture (+9,8 %)
  • Phosphates et mines (+39,5 %)
  • Industries chimiques (+10,1 %)
  • Construction et IME (+9,6 %)
  • Tourisme et restauration (+7 %)

Mais derrière ce dynamisme, des reculs préoccupants : le raffinage chute de 62 %, l’extraction pétrolière de 12 %, les services financiers de 6,8 %. C’est dans les hydrocarbures que les tendances baissières s’avèrent les plus marquées. La production de gaz naturel recule significativement, et les capacités globales du secteur énergétique stagnent.

La divergence sectorielle entraîne des répercussions claires sur l’économie nationale : la baisse du gaz pèse sur la croissance globale, tandis que le rebond des phosphates agit comme un amortisseur partiel, contribuant à limiter le ralentissement industriel.

L’économie reste donc vulnérable aux chocs climatiques et géopolitiques, notamment via sa dépendance au secteur minier.

« La croissance tunisienne progresse sous l’impulsion des mines, du tourisme et de l’agriculture. Mais les hydrocarbures reculent fortement, limitant l’élan global de l’économie. »

Énergie : un déficit structurel qui s’aggrave

Le solde énergétique primaire se creuse à -4143 ktep, avec une baisse des ressources (-8,1 %) et une hausse de la demande (+4,6 %). Le taux d’indépendance énergétique tombe à 36 %, contre 41 % en 2024. Ce déséquilibre pèse lourdement sur le déficit commercial et la stabilité monétaire.

 Industrie : reprise partielle et sélective

L’indice de production industrielle progresse de 1,9 %, porté par les mines, les IME, les IAA et les industries chimiques. Toutefois, les IMCCV (-12,5 %), le textile-habillement-cuir (-6,5 %) et les industries diverses reculent. Les secteurs exportateurs résistent mieux, mais la reprise reste inégale.

Investissement : prudence locale, confiance étrangère

Les intentions d’investissement industriel chutent de 9,1 %, et les projets de 14 %. Même tendance dans les services (-15 %). En revanche :

  • Les IDE progressent de +20 % (surtout dans les industries manufacturières)
  • Les investissements d’intérêt national (TIA) augmentent de +14 %

Cela traduit un climat d’affaires local prudent, face à une confiance internationale relative.

« Le déficit énergétique s’aggrave avec une baisse des ressources et une demande en hausse, ramenant le taux d’indépendance à 36 %. »

Emploi : amélioration globale, déséquilibres persistants

Le taux de chômage recule légèrement à 15,3 %, mais les disparités restent marquées :

  • Femmes : 20,9 %
  • Diplômés : 24 % (en hausse)
  • Jeunes (15–24 ans) : 36,8 %

La création d’emplois qualifiés demeure insuffisante, révélant des failles structurelles dans le marché du travail.

Inflation : fléchissement encourageant

L’inflation glisse à 5 % en septembre, contre 5,2 % en août. L’inflation sous-jacente recule à 5,2 %, portée par la baisse des prix alimentaires, de santé, des transports et des loisirs. Toutefois, les prix du logement et de l’habillement restent rigides.

Commerce extérieur : déficit alarmant

Le déficit commercial atteint -16 728 MD, en forte aggravation. Les exportations stagnent (+0,03 %), tandis que les importations grimpent (+5,4 %), tirées par les biens d’équipement et les demi-produits. L’effondrement des exportations énergétiques (-34 %) accentue le déséquilibre.

« Le chômage recule légèrement, mais les diplômés et les jeunes affichent des taux nettement supérieurs à la moyenne nationale. »

Balance des paiements : fragilité persistante

Le déficit courant s’élève à -1,6 % du PIB. Les réserves en devises couvrent 104 jours d’importation, contre 115 en 2024. Seuls le tourisme (+8,2 %) et les transferts des Tunisiens à l’étranger (+8,1 %) apportent un soutien partiel aux équilibres extérieurs.

Politique monétaire : cap restrictif maintenu

La masse monétaire M3 augmente de 10,7 %, les crédits à l’économie de 3,5 %. Le taux du marché monétaire baisse légèrement à 7,49 %, mais le taux directeur reste inchangé à 8 %. La BCT maintient une posture prudente, malgré une amélioration temporaire de la liquidité bancaire.

Marché de change : double mouvement

Le dinar s’apprécie légèrement face au dollar (2,911 DT) en raison principalement de la dépréciation du dollar depuis avril 2024 due à l’assouplissement monétaire et aussi à l’instabilité commerciale, accentuée par les pressions exercées par Donald Trump sur la Réserve fédérale. En revanche, le dinar se déprécie face à l’euro (3,421 DT), renchérissant les importations européennes, principales sources d’approvisionnement de la Tunisie.

« Le déficit commercial atteint un niveau alarmant, porté par la hausse des importations et l’effondrement des exportations énergétiques. »

Marché financier : dynamique soutenue

Le Tunindex progresse de 4,1 % en septembre, avec une performance annuelle de +24,6 %. La capitalisation boursière augmente de 3,4 %, portée par la stabilité monétaire et les bénéfices bancaires.

Finances publiques : excédent fragile

Le solde budgétaire est positif (+871 MD), grâce aux recette fiscales ou plutôt à une très grande pression fiscale sur le secteur formel :

  • Recettes fiscales (+6,4 %)
  • Ressources non fiscales (+12 %)
  • Dépenses maîtrisées (+1,4 %)

Mais le service de la dette bondit (+18,7 %), et l’encours de la dette publique augmente (+5,7 %), avec une forte hausse de la dette intérieure (79 084 MD).

Ce qu’il faut conclure du rapport publié par l’ITCEQ est que la reprise de l’économie tunisienne en 2025 reste asymétrique et fragile. Les secteurs dynamiques (phosphates, tourisme, IME) masquent des faiblesses structurelles : énergie, investissement privé, commerce extérieur, emploi qualifié.

Et nous revenons sur des propos redondants tant ils ne sont pas entendus, pris en compte et considérés par les décideurs publics : sans réformes profondes sur l’énergie, le climat d’investissement, la fiscalité et la productivité industrielle, la croissance restera volatile et dépendante des aléas externes.

A.B.A

EN BREF

  • La croissance tunisienne atteint 3,2 % au T2 2025, portée par les mines, l’agriculture et le tourisme.
  • L’énergie reste le principal point faible, avec un taux d’indépendance limité à 36 %.
  • Le déficit commercial se creuse fortement, notamment en raison du recul des exportations énergétiques.
  • Les investissements locaux diminuent, tandis que les IDE progressent.
  • Le chômage baisse légèrement, mais les disparités persistent chez les jeunes et les diplômés.

* L’ITCEQ : Institut tunisien de la compétitivité et des Études quantitatives

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C’était en 2003 : Textile, TIC, libre-échange, comment 2003 a préparé la Tunisie d’aujourd’hui ?

C'était en 2003En 2003, la Tunisie traverse une phase d’ouverture économique, marquée par la libéralisation progressive des échanges, l’essor du tourisme et les premières mutations numériques.

Le pays cherche alors à consolider sa position dans la région euro-méditerranéenne tout en anticipant les transformations sectorielles à venir.

Revisiter ces archives permet de comprendre les dynamiques qui, vingt ans plus tard, influencent encore les débats actuels : diversité économique, stratégie d’attractivité, place du numérique, rôle du secteur privé. Pourquoi revenir sur cette période ? Parce qu’elle révèle les fondations politiques et économiques qui façonnent toujours l’environnement tunisien contemporain.

Économie, tourisme et communication : les grands dossiers tunisiens en 2002–2003

Un secteur textile en quête de repères
À Bruxelles, la conférence dirigée par Pascal Lamy ouvre un débat sur l’avenir du textile après le démantèlement de l’Accord Multifibres prévu en 2005. Mondher Zenaidi représente la Tunisie aux côtés de professionnels et d’organisations patronales. Les discussions rappellent le poids stratégique d’un secteur exposé à la concurrence internationale et à une libéralisation appelée à s’accélérer. Les participants s’interrogent sur les outils capables d’accompagner cette transition.

Vers un espace arabo-méditerranéen intégré
Quelques mois plus tôt, la Tunisie participe à la signature de la Déclaration d’Aghadir avec le Maroc, la Jordanie et l’Égypte. Le projet prévoit la mise en place progressive d’une zone de libre-échange avant le 1er janvier 2006. L’accord met en avant la complémentarité industrielle et la volonté d’attirer davantage d’investissements extérieurs. Il inscrit la coopération commerciale dans un cadre régional structuré.

Tourisme : élargissement de l’offre et ancrage régional
Le tourisme fait l’objet d’initiatives multiples. À Hammamet, le premier Salon nautique international réunit près de 100 exposants tunisiens et européens. L’événement vise à renforcer les contacts d’affaires et signale une volonté d’élargir l’offre au-delà du balnéaire classique.

À Tanger, la participation tunisienne à Meditour 2003 confirme cette dynamique. Le forum rassemble 850 professionnels et se conclut par la signature de 22 accords de coopération par des entreprises tunisiennes.

En parallèle, la Conférence nationale sur le tourisme intérieur cherche à consolider le marché local. Les participants adoptent un Code de déontologie prévoyant des prix préférentiels pour les agences et des services adaptés à la clientèle tunisienne.

Investissement et technologies : renforcer l’attractivité
À Berlin, un séminaire organisé par la Fipa met l’accent sur l’investissement direct allemand. Les échanges soulignent l’importance d’intégrer l’économie tunisienne dans les flux européens.

Sur le plan technologique, la conférence internationale sur l’IPv6 réunit experts tunisiens et étrangers. Les discussions portent sur le protocole Internet de nouvelle génération et sur ses implications techniques et stratégiques pour la région.

Ouverture médiatique et essor du mobile
L’année est marquée par deux lancements majeurs. Mosaïque FM devient la première radio privée du pays et commence à émettre sur le Grand Tunis après la signature de sa convention.

Quelques mois plus tôt, Tunisiana, premier opérateur privé de téléphonie mobile, met fin aux listes d’attente pour l’obtention d’une ligne.

Dynamique institutionnelle, culturelle et sportive
La Banque africaine de développement choisit Tunis comme siège provisoire pour au moins deux ans, décision perçue comme un signe de confiance institutionnelle.

Le décès du peintre Hatem El Mekki rappelle la place centrale d’une œuvre reconnue pour sa modernité plastique.

Sur la scène sportive, la Tunisie présente à Zurich son dossier de candidature au Mondial 2010, accompagné d’un film mettant en avant infrastructures, tourisme et tradition footballistique.

Vingt ans plus tard : regards croisés

Certaines évolutions annoncées en 2003 ont trouvé un prolongement clair. La libéralisation du textile, par exemple, a profondément remodelé la chaîne de valeur régionale. D’autres ambitions, notamment en matière d’intégration euro-méditerranéenne, ont connu des trajectoires plus contrastées.

Le lancement de Mosaïque FM et de Tunisiana préfigure l’ouverture médiatique et la transformation numérique des années 2010. Quant au tourisme, la diversification amorcée en 2003 reste un enjeu central en 2025, notamment face aux fluctuations géopolitiques régionales.

Conclusion

Ce retour en arrière montre une Tunisie engagée dans une dynamique d’ouverture économique et d’innovation institutionnelle. Les archives éclairent les continuités et les ruptures de 2025 : diversification, attractivité, mutation numérique. Elles rappellent surtout que chaque avancée repose sur des choix politiques inscrits dans le temps long.

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