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Bourse de Tunis: Le Tunindex clôture la semaine boursière dans le vert

L’optimisme perdure sur la Bourse de Tunis. Profitant de vents favorables tant macro que microéconomiques, l’indice vedette a inscrit une embellie hebdomadaire de 1,6 % à 13262 points, un niveau record jamais atteint par le TUNINDEX », selon l’analyse de l’intermédiaire en Bourse, « Tunisie Valeurs ».

La semaine écoulée a été marquée par une décélération du rythme des échanges, cumulant une enveloppe de 37,8 MD, soit un flux moyen quotidien de 7,6 MD. Notons, la réalisation de deux transactions de bloc sur la semaine, portant sur les titres BT (1,9 MD) et PGH (1MD).

Analyse des valeur

Le titre ASSAD s’est offert la meilleure performance de la semaine. L’action du producteur de batteries automobiles a signé une envolée de 23,1 % à 2,980 D, dans un faible volume de 965 mille dinars.

Le titre LAND’OR a figuré parmi les plus grands gagnants de la semaine. L’action s’est adjugée une hausse de 11,3 % à 14,970 D. La valeur a animé le marché avec un flux hebdomadaire de 3,7 MD.

Le titre SIAME a accusé la plus forte correction à la baisse de la semaine. Le spécialiste des appareillages électriques s’est délesté de –9,2 % à 2,480 D notant que la valeur a été transigée à hauteur de 13 mille dinars seulement sur la semaine.

Sur fond de prises de bénéfices, le titre TUNISIE LEASING & FACTORING a cédé –4 % à 31,000 D sur la semaine écoulée. L’action a amassé des échanges de près de 600 mille dinars sur la semaine.

BT a été la valeur la plus dynamique de la semaine. Ayant pris +10,5 % à 7,290 D, l’action a alimenté le marché avec des capitaux de 5,3 MD.

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Tunisie–Afrique : la lente montée en puissance des échanges commerciaux

Les exportations tunisiennes vers l’Afrique subsaharienne ont atteint environ 550 millions de dollars en 2024, selon les données officielles. Ce volume, qui représente près de 3,5 % des exportations totales du pays, traduit une progression annuelle moyenne de 9,7 % sur la dernière décennie.

Cette évolution témoigne d’un intérêt croissant des entreprises tunisiennes pour les marchés africains, perçus comme une alternative stratégique à la dépendance vis-à-vis de l’Union européenne, principal partenaire commercial du pays.

Une géographie des échanges encore concentrée

Les exportations tunisiennes vers le continent restent concentrées sur un nombre limité de pays. Le Sénégal demeure le principal débouché, absorbant 17,5 % des exportations tunisiennes vers la région, suivi par la Côte d’Ivoire (13,2 %), le Cameroun (7,8 %), la Guinée (6 %) et le Gabon (5 %).

Cette concentration géographique souligne à la fois l’existence de marchés africains prioritaires et la marge de progression encore importante dans d’autres zones du continent, notamment en Afrique de l’Est et en Afrique australe.

Des secteurs porteurs mais des contraintes persistantes

L’analyse sectorielle montre que les industries manufacturières dominent les exportations tunisiennes vers l’Afrique subsaharienne.

Les industries diverses – construction, chimie, papier hygiénique – représentent environ 45 % du total, tandis que les industries mécaniques et électriques pèsent un peu plus de 35 %. Les produits agricoles et agroalimentaires complètent la structure avec environ 21 %.

Le secteur des services, en particulier les TIC, les soins de santé, l’agro-business et la formation, connaît également une dynamique de développement, profitant du savoir-faire tunisien et d’un coût de prestation compétitif.

Cependant, cette expansion se heurte à plusieurs obstacles structurels :

  • Insuffisance des liaisons logistiques (maritimes, aériennes, routières) ;
  • Coûts de transport élevés et chaînes d’acheminement peu intégrées ;
  • Instabilité politique dans certains pays partenaires ;
  • Demande encore peu structurée et forte hétérogénéité des cadres réglementaires.

Des leviers de croissance régionale à mobiliser

Pour consolider sa présence économique au sud du Sahara, la Tunisie dispose de plusieurs leviers d’action :

  • Adapter son offre exportable aux besoins spécifiques des marchés africains (produits agroalimentaires, biens intermédiaires, services spécialisés) ;
  • Renforcer la présence commerciale sur le terrain, notamment via des filiales, des partenariats locaux et des plateformes logistiques régionales ;
  • Optimiser la connectivité maritime et aérienne avec les hubs africains ;
  • Capitaliser sur les cadres régionaux tels que la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) et le COMESA, qui offrent des perspectives d’intégration plus profonde des marchés.

Une position modeste mais stratégique

Malgré une part encore limitée dans le commerce extérieur tunisien, la tendance est positive : la structure des exportations vers l’Afrique subsaharienne révèle une plus forte composante industrielle et agricole que dans les échanges globaux, signe d’une complémentarité économique croissante.

Dans le domaine des services, plusieurs programmes d’appui à l’exportation des PME tunisiennes sont déjà en place, appuyés par des initiatives de coopération bilatérale et multilatérale.

In fine, vers une intégration africaine progressive

L’Afrique subsaharienne représente aujourd’hui pour la Tunisie un marché de proximité à fort potentiel, mais encore sous-exploité. Le renforcement de la présence tunisienne dans la région passe par une politique commerciale proactive, une amélioration logistique, et une meilleure adaptation des produits et services aux besoins locaux.

À moyen terme, la convergence entre la stratégie africaine de la Tunisie et la mise en œuvre effective de la ZLECAf pourrait transformer la dimension continentale des échanges tunisiens, en faisant de l’Afrique un axe structurant de la diplomatie économique nationale.

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