Budget 2026 : les jeunes médecins au cœur des revendications
Les principales difficultés du système de santé en Tunisie, ainsi que les revendications des jeunes médecins ont été au centre des interventions des députés de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), ce mercredi, lors de la séance plénière conjointe avec le Conseil national des régions et des districts (CNRD) consacrée à l’examen du budget du ministère de la santé au titre de 2026.
Les députés ont évoqué le manque de personnel médical et paramédical, l’insuffisance des équipements, la dégradation des infrastructures et l’impact de ces lacunes sur la qualité des services, particulièrement dans les régions intérieures et les zones rurales.
Ils ont appelé à transformer certains hôpitaux locaux en hôpitaux régionaux, en les dotant de médecins spécialistes, d’équipements de diagnostic modernes et d’unités médicales complètes, tout en assurant la continuité du travail dans les services d’urgence.
Plusieurs députés ont également rappelé l’importance de mettre en œuvre les accords conclus avec les jeunes médecins et la nécessité de garantir leur stabilité afin d’assurer la continuité des soins pour tous les patients.
Le député Houssem Mahjoub a rappelé les défis majeurs auxquels fait face le système de santé, citant notamment le manque de personnel, les équipements insuffisants et la dégradation des infrastructures.
Il a, dans ce contexte, appelé à l’extension de l’hôpital local de Msaken et à sa transformation en hôpital régional, ainsi qu’au renforcement du nombre de médecins spécialistes, notamment en ophtalmologie et en gynécologie-obstétrique.
Il a aussi signalé le manque important d’agents de gardiennage, nettoyage, maintenance et demandé l’application des accords avec les jeunes médecins.
Pour sa part, le député Mohsen Hermi a évoqué les difficultés du secteur de la santé dans la région de Fernana et au Nord de Jendouba, où les consultations externes sont presque inexistantes. Il a signalé une forte pénurie de médicaments, surtout pour les maladies chroniques, ainsi que l’absence régulière de médecins dans certains dispensaires. Il a également alerté sur la vétusté des infrastructures et le manque d’équipements dans les services d’urgence.
Le député Fadhel Ben Torkeya a indiqué que l’hôpital de Kélibia souffre d’un manque de personnel médical, administratif et d’agents, relevant le manque déplorable de médecins spécialistes, ce qui limite les services offerts dans cette région peuplée.
Il a, en outre, souligné le besoin de remplacer plusieurs cadres médicaux dans les délégations voisines.
De son côté, la députée Basma Hammami a dénoncé le manque de communication entre le ministère et les députés, ce qui entrave la résolution des problèmes sanitaires des régions intérieures. Elle a aussi souligné la nécessité d’appliquer les accords conclus avec les jeunes médecins.
La députée a également évoqué l’infrastructure vétuste de l’hôpital régional de Siliana, le manque de centres de santé de base fonctionnels dans les zones rurales et l’insuffisance des services de secours dans plusieurs délégations appelant à améliorer l’intervention rapide dans les zones lointaines pour sauver les vies.
Le député Mohamed Ali a appelé à accélérer la mise en œuvre de l’accord du 3 juillet 2025 portant sur la régularisation de la situation des jeunes médecins, estimant que sa non application nuit à la crédibilité de l’État et accentue la crise du manque de personnel médical.
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