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ECLAIRAGE – Les positions se radicalisent…

Les opinions divergent en Tunisie autour de la crise économique mondiale, avec d’un côté ceux qui estiment que la situation en Europe se stabilise; et de l’autre, les analystes qui redoutent un retour à la récession. Ces derniers, préoccupés par la stagnation des marchés de l’emploi et de l’immobilier, notamment aux États-Unis et en Espagne, craignent que les problèmes européens continuent d’affecter les économies, y compris celle de notre pays.

Certains se réjouissent de l’aide financière européenne de 750 milliards d’euros, qui a permis des émissions obligataires relativement réussies en Espagne et en Italie. Tandis que d’autres soutiennent que ces mesures ne sont qu’un pansement sur une plaie béante, retardant une crise inévitable.

En effet, il est illusoire de penser que l’Europe, et par extension, des pays comme la Tunisie, soient sortis d’affaire. Les défis structurels persistent, et tant que chaque nation maintiendra des politiques budgétaires indépendantes, la stabilité restera précaire. L’exposition des banques européennes aux pays du PIIGS, ainsi que les inquiétudes croissantes concernant des pays comme la Grande-Bretagne et la Hongrie, augmentent le risque d’une contraction économique globale. Des économistes comme Paul Krugman estiment même que la probabilité d’un nouveau déclin économique pourrait atteindre 40 %.

Dans ce contexte, les positions se radicalisent entre les banquiers centraux, qui prônent l’austérité, et les responsables politiques, qui tentent de justifier leurs choix par des théories économiques souvent mal comprises. Nos responsables, manquant d’originalité, s’appuient sur des discours traditionnels pour éviter de prendre des risques Ce qui pourrait compromettre leur carrière. À titre d’exemple, à l’approche d’un sommet international, les divergences entre leaders mondiaux sur les stratégies économiques se font sentir. Reflétant des attentes similaires en Tunisie quant à la gestion de la dette et des dépenses publiques.

Comment sortir de ce débat stérile qui oppose les tenants de l’austérité aux partisans de la dépense ? Pourquoi nos politiques semblent-elles enfermées dans un cycle où les décisions économiques sont dictées par les marchés financiers, au détriment de l’intérêt national ? Nos gouvernants ont tendance à faire l’éloge des « stimuli » et à vilipender les déficits, devenant ainsi des instruments des marchés obligataires. Ne serait-il pas plus bénéfique pour notre pays qu’ils s’engagent dans une réflexion profonde et courageuse sur notre système économique, en plaçant l’équilibre social au cœur des priorités, afin de restaurer la confiance des citoyens ? 

 

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* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain D’Economie Financière (IAEF-ONG)

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