Tunisie: CONECT alerte sur une fiscalité “excessive” et appelle à des réformes structurelles
Les représentants de la Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie (CONECT) ont affirmé qu’une fiscalité excessive affaiblit l’économie nationale, favorise l’économie informelle et encourage la fuite des capitaux, réduisant ainsi les opportunités d’emploi.
Lors d’une audition conjointe des commissions des finances et du budget de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) et du Conseil National des Régions et des Districts (CNRD) sur le projet de loi de finances 2026, ils ont souligné que l’élaboration des politiques fiscales devrait être axée sur l’incitation à l’investissement, le renforcement de la croissance durable et le développement de la capacité d’investissement des entreprises.
Les représentants de l’organisation patronale ont souligné que les mesures fiscales devraient avant tout créer de la richesse et instaurer la justice sociale et fiscale, a indiqué un communique de l’ARP.
Les représentants de la CONECT ont pointé du doigt l’absence de réformes structurelles dans le projet de loi de finances 2026, l’absence d’une évaluation des lois de finances précédentes et de leur impact sur le Trésor public et les institutions économiques, outre l’incohérence entre les mesures proposées et le plan de développement, ainsi que l’absence de décisions susceptibles d’améliorer la compétitivité des entreprises, notamment celles opérant dans le secteur industriel.
Ils ont proposé l’amendement de certains articles, notamment l’introduction de la formation professionnelle dans les offres d’emploi, au lieu de se limiter aux diplômés du supérieur (article 13) et la priorisation de l’embauche des chômeurs de longue durée (article 14, relatif à l’élargissement des interventions du Fonds national de l’emploi /FNE/).
Les représentants de la CONECT ont proposé l’amendement de l’article 23 dans le sens de la généralisation du privilège du transport des ouvriers des entreprises pour toucher tous les secteurs et ne pas se limiter au secteur industriel.
Ils ont recommandé de revoir les droits de douane appliqués sur les produits du secteur de l’optique, de réduire les droits de douane sur les industries maritimes et d’alléger la pression fiscale sur les navires.
Ils ont proposé la révision des taxes appliquées sur les produits de carrière, ainsi que le soutien des secteurs de l’enseignement privé, de l’industrie cosmétique et de la torréfaction du café à travers des mesures incitatives visant à améliorer leur compétitivité.
De leur côté, les députés ont estimé que le projet de loi de finances ne comporte pas de mesures permettant de soutenir l’investissement, d’améliorer le climat des affaires et de renforcer le rôle du secteur privé qui constitue le moteur de l’économie nationale et ont appelé à l’organisation de réunions périodiques avec la CONECT afin de discuter de la situation des différents secteurs et de leurs perspectives.
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