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Tunisie : L’entrepreneuriat féminin numérique en forte progression

“L’entrepreneuriat féminin numérique en Tunisie a progressé de 35% en cinq ans. 40% des startups créées depuis 2020 comptent une femme co-fondatrice ” a affirmé, mardi à Tunis, la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fatma Thabet Chiboub.

La ministre, qui intervenait à l’ouverture du Congrès du Conseil International des Femmes Entrepreneures (CIFE), organisé, du 18 au 20 novembre 2025, estime que ” lorsque les femmes avancent, la société entière progresse, l’économie se renforce et l’horizon s’élargit”.

Face une présence méditerranéenne, en majorité féminine, la ministre a souligné ” mon pays est le premier en Méditerranée et dans le monde arabe à avoir inscrit l’égalité comme axe structurant de modernisation économique et industrielle. 60% des diplômés universitaires sont des femmes. 72% des diplômées en ingénierie dans certaines filières industrielles technologiques sont des femmes. 25% des entreprises tunisiennes sont dirigées par des femmes, soit au-dessus de la moyenne régionale (16%)”

Et d’enchaîner ” pour ce qui concerne l’industrie, 42% de la main-d’œuvre manufacturière dans plusieurs filières stratégiques sont des femmes. 500 entreprises industrielles sont dirigées par des femmes. Plus de 30% de dirigeantes dans les secteurs pharmaceutique, biotechnologique, des dispositifs médicaux et des textiles techniques “.

La transition énergétique est également un secteur où les femmes tunisiennes jouent un rôle moteur. D’après la ministre, ” 30% des nouveaux ingénieurs des énergies renouvelables sont des femmes. De nombreuses dirigeantes de projets solaires en Afrique, au Moyen-Orient et en Europe sont tunisiennes”.

” Des histoires de succès émergent déjà dans des secteurs d’avenir comme la robotique, les matériaux intelligents, l’ingénierie numérique, les avancées industries pharmaceutiques et démontrent la capacité des femmes tunisiennes à porter la transformation technologique et industrielle du pays “.

Selon Chiboub, ” l’enjeu derrière la mobilisation du potentiel féminin n’est pas seulement social. Il est stratégique. C’est une question de souveraineté industrielle, énergétique et technologique. Une économie forte mobilise tous ses talents. Et en Tunisie, les talents féminins sont une richesse nationale “.

De son côté, la Présidente du CIFE, Rachida Jebnoun a affirmé que ” ce congrès n’est pas seulement un colloque ; c’est un engagement pour l’action. Nous réunissons les forces vives de la Méditerranée pour passer du constat aux solutions concrètes. L’adoption d’une feuille de route commune constituera un jalon décisif pour bâtir une gouvernance plus inclusive dans la région “.

D’après elle, ce congrès confirme la volonté de la Tunisie d’assumer un rôle de pôle catalyseur pour un leadership féminin durable et inclusif. Ses travaux permettront de bâtir des bases solides pour amorcer des partenariats concrets, des initiatives structurelles pour des stratégies d’intégration économique porteuses d’impact pour toute la région méditerranéenne.

Organisé en partenariat avec la Fondation Konrad Adenauer (KAS), sous le thème “Leadership Féminin et Intégration Économique : Synergies Stratégiques entre la Tunisie et la Méditerranée”, Le Congrès du CIFE réunit des décideurs de haut niveau, des ambassadeurs, des leaders du secteur privé, des universitaires et des représentants d’organisations régionales et internationales.

Son objectif est d’élaborer une feuille de route commune afin de renforcer la présence des femmes dans les postes de responsabilité et de soutenir l’intégration économique dans la région méditerranéenne.

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Startups IA natives : une dynamique mondiale en forte accélération

startup IAL’intervention d’Anna Chadwell, Key Account Manager chez Startup Genome, lors de la première édition du GAICA 2025, met en lumière l’évolution des écosystèmes de startups et l’impact de l’intelligence artificielle sur leur structure. Elle rappelle, dans une intervention sur ExpressFM, qu’une startup est considérée comme IA native lorsque son produit repose entièrement sur l’IA. Sans ce socle technologique, le produit n’existerait pas. Cette définition la distingue des entreprises qui intègrent l’IA comme une brique additionnelle.

Les startups IA natives développent leur modèle dès l’origine autour de l’IA, ce qui influe sur leur rythme de croissance, leurs besoins en financement et leur positionnement sur les marchés.

Une croissance nettement supérieure aux standards économiques

Les données partagées indiquent que les écosystèmes de startups IA natives progressent 20 fois plus vite que le PIB de l’Union européenne. Ce décalage témoigne d’une dynamique forte, portée par une demande rapide et l’évolution des usages liés à l’IA.

Ce rythme accéléré se retrouve aussi dans leur parcours de financement. Ces startups atteignent le seed funding en 8 à 18 mois. Les autres startups mettent entre deux et trois ans pour franchir cette étape. Cette différence reflète une traction plus rapide et un accès facilité aux premières levées de fonds.

Une concentration géographique marquée

La répartition mondiale des investissements montre une forte polarisation. La Silicon Valley et Pékin concentrent plus de 60 % des financements destinés aux startups IA natives.

Cette situation confère à ces deux pôles une avance significative dans la structuration de l’écosystème global. Anna Chadwell souligne l’objectif de Startup Genome : encourager une diversification des investissements pour limiter une concentration jugée excessive et soutenir de nouveaux territoires en développement.

Montée en puissance de la Tunisie et de l’Afrique

La Tunisie figure depuis 2022 dans le rapport mondial des écosystèmes startups établi par Startup Genome. Le pays s’inscrit dans une dynamique de développement de startups IA natives. D’autres écosystèmes africains suivent la même trajectoire.

Cette tendance traduit une volonté de renforcer la place du continent africain dans un secteur en croissance rapide. Les initiatives locales cherchent à structurer des environnements favorables à l’émergence de solutions IA natives.

Un rendez-vous annuel pour mesurer l’évolution du secteur

Startup Genome publie chaque année son rapport consacré aux écosystèmes de startups. Cette publication intervient en juin, souvent dans le cadre de grands événements technologiques comme VivaTech, à Paris.

La prochaine édition paraîtra en juin 2026. Elle proposera un focus renforcé sur l’IA et sur les transformations en cours dans les écosystèmes mondiaux.

DES CHIFFRES

20× — Les écosystèmes IA natives progressent à un rythme bien supérieur à celui du PIB européen. Ce rapport illustre un dynamisme soutenu. Il témoigne aussi d’une adoption rapide de modèles reposant sur l’IA.
8–18 mois — Les startups IA natives atteignent ce délai pour leur première levée. Il contraste avec les deux à trois ans des autres startups. Cette différence souligne une traction plus rapide.
60 % — La Silicon Valley et Pékin concentrent cette part des investissements. Cette polarisation crée un écart entre les pôles établis et les régions émergentes. L’objectif est de réduire cette concentration.
2022 — Année d’apparition de la Tunisie dans le rapport mondial. Cette présence met en valeur la progression de son écosystème. Elle reflète aussi un mouvement plus large en Afrique.
Juin 2026 — Date annoncée pour la prochaine publication du rapport. Ce rendez-vous permettra de suivre l’évolution des tendances IA. Il offrira un focus renforcé sur la structuration des écosystèmes.

 

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WildyNess, la première marketplace de voyage en Afrique du Nord à lever un pré-amorçage stratégique, clôture son tour

À l’opposé des géants du tourisme de masse qui vendent des attractions standardisées, WildyNess, la startup tunisienne, s’est imposée comme la plateforme de référence pour les expériences de voyage authentiques et le Tourisme Communautaire (Community-Based Tourism – CBT). La startup annonce aujourd’hui la clôture de son premier tour de financement stratégique de pré-amorçage (pre-seed).

Le tour, dont le montant n’est pas divulgué, a été co-dirigé par le réseau Bridging Angels et l’African Diaspora Network.

Cet investissement est une première pour l’écosystème travel tech régional. Il positionne WildyNess comme la première et la seule marketplace de voyage (B2C/B2B2C) en Afrique du Nord à annoncer une levée de fonds de pré-amorçage. Alors que le capital-risque local s’est massivement concentré sur la FinTech, WildyNess a réussi à prouver un nouveau vertical à fort potentiel : le marché des expériences durables.

La confiance des investisseurs s’est construite sur une traction organique exceptionnelle. Avant de lever le moindre dollar, WildyNess a validé son modèle en générant plus de 300 000 $ de ventes depuis son lancement en 2022, et ce, sans aucun budget marketing payant.

« Cet investissement valide notre thèse : le futur du voyage n’est pas dans le volume, mais dans l’authenticité et l’impact », a déclaré Achraf Aouadi, cofondateur de WildyNess. « Générer 300 000 $ en ventes organiques prouve que les voyageurs recherchent désespérément des connexions réelles, pas des attractions génériques. Avoir le soutien de l’African Diaspora Network et de Bridging Angels nous donne non seulement le capital, mais aussi un pont stratégique vers les marchés internationaux alors que nous exportons ce succès tunisien à travers le MENA.»

Fondée par les ingénieurs Achraf Aouadi et Rym Bourguiba, WildyNess utilise son modèle B2B2C pour autonomiser les micro-entrepreneurs touristiques. Le capital levé sera utilisé pour alimenter l’expansion régionale de WildyNess en Algérie, en Arabie Saoudite, à Oman et aux Émirats Arabes Unis, ainsi que pour le renforcement de sa plateforme technologique.

« Nous sommes fiers de soutenir les startups et les entrepreneurs africains qui non seulement apportent une vision nouvelle à leurs secteurs, mais le font avec une discipline rigoureuse et une attention constante pour leurs clients. WildyNess et son équipe en sont le parfait exemple », ont déclaré les investisseurs de Bridging Angels.

À propos de WildyNess

Fondée en 2021 et basée à Tunis, WildyNess est la première marketplace de tourisme durable d’Afrique du Nord à être soutenue par des investisseurs. La startup est spécialisée dans le marché des expériences (B2C/B2B2C) et le tourisme communautaire (CBT). Elle connecte les voyageurs conscients à une sélection organisée d’expériences uniques, co-créées avec des micro-entreprises locales, garantissant une immersion authentique et un impact économique direct. Son modèle économique permet également aux micro-entreprises du tourisme d’acquérir une visibilité internationale et de générer plus de revenus.

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LA TUNISIE QUI GAGNE | Wael Moula : Comment une idée est devenue un modèle tunisien du paiement digital

Visionnaire discret mais déterminé, Wael Moula incarne une nouvelle génération d’entrepreneurs tunisiens qui transforment les défis en opportunités. À travers sa start-up dédiée au paiement électronique, il démontre qu’innovation, rigueur et sens du collectif peuvent faire avancer tout un pays. Son parcours est celui d’un bâtisseur, animé par le souci d’utilité et la foi dans les solutions concrètes. Dans cet entretien en deux tons, il raconte comment une idée née d’une crise sanitaire (Le covid+) s’est transformée en un levier national pour l’inclusion financière. Entre vision technologique et engagement citoyen, il dessine les contours d’un nouveau modèle tunisien. Entretien :

Wael Moula 2Wael Moula, votre initiative semble à la fois audacieuse et nécessaire. Est-ce un coup de génie ou un ras-le-bol du système ?

Merci pour cette question. En réalité, c’est un peu des deux. Un ras-le-bol, oui, face à une inertie du système, mais aussi une volonté de contribuer concrètement à une transformation vertueuse. On voulait faire rouler la roue du business, apporter notre savoir-faire dans le domaine de la fintech pour aider à la fois le citoyen et les entreprises à continuer d’avancer malgré les blocages.

Comment cette idée s’est-elle concrétisée ?

C’est ainsi qu’est née notre start-up, avec pour objectif de faciliter le paiement électronique et digital des factures et des services. Car une facture, c’est le cœur de tout business. Nous avons donc commencé par là : créer une plateforme digitale innovante en matière d’open finance et d’open banking. Elle s’interface avec les systèmes bancaires, récupère les données des factures et permet leur paiement de manière 100 % digitale, sans frais ni coûts supplémentaires.

Quels ont été les premiers jalons de cette aventure ?

Nous avons développé les éléments de base, notamment la facture électronique, en partenariat avec Tunisie TradeNet, l’autorité légalement habilitée en Tunisie pour la facturation électronique. Ensuite, nous avons lancé notre propre plateforme, baptisée Lesia, qui agrège et permet le paiement des factures. Elle est aujourd’hui déployée dans le cadre d’un projet national structurant, en partenariat avec la Société Monétique Tunisie et sous le pilotage de la Banque Centrale.

Quel est l’impact concret de cette plateforme ?

Pay-Smart est notre produit principal. Il permet à tous les Tunisiens, en Tunisie ou à l’étranger, de payer leurs factures et services publics via différents moyens de paiement digitaux. Et ce n’est pas juste un portail web ou une application mobile : c’est une véritable plateforme interconnectée aux systèmes bancaires. Le citoyen peut s’y connecter via son netbanking, son wallet mobile (comme EasyFlous), ou toute autre solution de paiement compatible. Tout est centralisé, standardisé, sécurisé.

Peut-on dire que vous réparez un chaos financier ou que vous bâtissez un nouveau modèle ?

Je dirais plutôt que nous construisons un nouveau modèle, en étroite collaboration avec l’État et la Banque Centrale. C’est un partenariat public-privé exemplaire, via la Société Monétique Tunisie qui regroupe toutes les banques et opère sous supervision centrale.

Quel est l’enjeu en termes d’inclusion financière ?

Le marché tunisien compte environ 35 à 37 % de citoyens bancarisés, mais tous ne possèdent pas de carte bancaire. Le mobile payment devient donc une alternative essentielle. Le virement électronique reste peu utilisé, d’où notre volonté de promouvoir le digital et l’inclusion financière, pour les citoyens en Tunisie comme à l’étranger.

Et aujourd’hui, où en êtes-vous ?

Dieu merci, nous sommes en production. Notre plateforme facilite le paiement pour tous, citoyens comme entreprises. C’est notre manière de contribuer au pays. Ce projet national touche tous les Tunisiens, avec plus de 260 millions de factures et services disponibles sur la plateforme. Depuis notre lancement en 2022, la demande ne cesse de croître. En 2025, nous voyons une adoption massive, non seulement via les cartes bancaires, mais aussi par mobile, via le réseau des agents et les nouveaux établissements de paiement. Vous évoquez une forte demande pour votre produit.

 Qu’est-ce qui vous rend particulièrement fier dans cette aventure ?

Ce qui me rend fier, c’est que nous avons su aller au-delà de notre première solution. Nous avons étendu notre activité avec la création de We-pay, une start-up spécialisée dans les services d’acceptation de paiement pour les commerçants et les entreprises en Tunisie. Elle propose une approche innovante, différente et adaptée aux réalités du terrain. Parlez-nous de votre solution “TAPY” : un nom qui intrigue autant qu’il évoque la simplicité. Ah, TAPY !

C’est notre solution soft POS, ou plutôt soft TAPY, comme on aime l’appeler à la tunisienne. L’idée est simple et puissante : transformer un smartphone Android en terminal de paiement électronique (TPE). Plus besoin d’un appareil physique pour accepter les paiements par carte. Il suffit d’installer l’application, de taper la carte sur le téléphone, et le paiement est effectué. C’est souple, léger, économique, et conforme aux normes de sécurité des réseaux comme Visa, Mastercard, et bien sûr aux exigences de la Banque Centrale.

C’est une révolution pour les petits commerçants, non ?

Exactement. TAPPY est la première solution tunisienne opérationnelle dans ce domaine. Elle permet à tout type de professionnel — livreur, médecin, pharmacien, restaurateur — d’utiliser son smartphone comme terminal de paiement. C’est une avancée majeure pour la digitalisation du commerce en Tunisie.

 Comment percevez-vous l’évolution technologique dans le pays ?

Je suis très heureux du niveau de digitalisation atteint. Les banques ouvrent leurs systèmes, s’interfacent avec ceux de l’État, et permettent le paiement des factures et services publics. C’est un atout considérable pour les citoyens. L’intelligence artificielle joue aussi un rôle clé : elle permet, par exemple, de saisir automatiquement les données d’une facture en un clic, là où un comptable aurait passé des heures. On gagne du temps, on réduit les coûts, on optimise les processus.

Et le soft POS, c’est vraiment le “new normal” ?

Absolument. Transformer un smartphone en TPE, c’est une révolution. Les grands réseaux comme Visa et Mastercard misent énormément dessus. Le blockchain commence aussi à s’implanter, avec des cas d’usage en développement. C’est le nouveau mode de vie technologique, partout dans le monde.

Amel Belhadj Ali

CHIFFRES CLÉS

  • 35–37 % — Le faible taux de bancarisation renforce l’importance du paiement mobile et des solutions d’inclusion financière.
  • 260 millions — La plateforme centralise un volume massif de factures et services, confirmant sa portée nationale.
  • 2022 — Depuis son lancement, l’adoption ne cesse de croître, soutenue par les banques et nouveaux acteurs du paiement.
  • 1 smartphone — La solution TAPPY permet aux professionnels d’accepter les paiements sans matériel supplémentaire.
  • 0 frais — Le paiement digital des factures élimine les coûts cachés et facilite l’accès pour tous.

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LA TUNISIE QUI GAGNE | Soft TAPPY : une innovation tunisienne qui s’ouvre au marché africain

Portée par l’entrepreneur Wael Moula, la solution de paiement Soft TAPPY illustre une success story « made in Tunisie » qui franchit aujourd’hui les frontières. Testée localement, adoptée par les commerçants et les professionnels, cette innovation fintech s’apprête à conquérir le marché africain grâce à des partenariats internationaux solides et une stratégie d’expansion maîtrisée.

Du prototype à la solution à grande échelle

Tout a commencé par une expérimentation ciblée. « Nous avons commencé par une boucle fermée : une sélection de commerçants et de professionnels — médecins, livreurs, restaurateurs, magasins — pour tester notre solution Soft TAPPY », explique Wael Moula. Cette phase pilote a permis d’évaluer la robustesse et la praticité du dispositif dans des conditions réelles.

Les retours positifs des utilisateurs ont conforté l’équipe dans son approche. Résultat : Soft TAPPY est passé du statut de prototype à celui d’une solution opérationnelle, ouverte à tous les types de commerces. « Nous avons ainsi pu généraliser notre innovation, tout en garantissant sa conformité à la réglementation tunisienne et son adéquation aux usages du terrain », souligne-t-il.

Une technologie tunisienne prête pour le marché africain

L’ambition de Soft TAPPY dépasse aujourd’hui les frontières nationales. « Nous sommes déjà en discussion avancée avec l’un des plus grands réseaux de paiement mondiaux pour déployer notre technologie à l’échelle africaine », confie Wael Moula. Cette solution, à la fois innovante, sécurisée et certifiée, a déjà fait ses preuves sur le marché tunisien. Elle s’inscrit désormais dans une logique de partenariat international, fondée sur un modèle de collaboration équilibré : « C’est un partenariat gagnant-gagnant. Nous répartissons notre savoir-faire technologique, le réseau de paiement augmentant son volume de transactions, et ensemble, nous promouvons l’innovation fintech sur le continent africain. »

Des alliances stratégiques pour soutenir la croissance

L’expansion de Soft TAPPY repose sur un écosystème solide. L’entreprise bénéficie de l’accompagnement d’un incubateur reconnu dans la région, qui a contribué à son développement sur les plans financiers et stratégiques. Deux business angels européens ont également rejoint l’aventure, séduits par le potentiel du projet et la vision portée par son fondateur. Parallèlement, annonce Wael Moula, grâce à l’extension de Soft TAPPY dédiée à l’acceptation des paiements, une alliance stratégique avec une fintech saoudienne a été conclue. « Ce sont des compétences arabes qui se rassemblent pour faire rayonner l’innovation », affirme Wael Moula, fier de cette synergie régionale.

Le développement d’applications Fintech depuis We Settle jusqu’à Soft TAPPY et passant par We Pay, ont nécessité des levées de fonds de tout juste 500 000 dinars qui ont permis d’accélérer leur développement dans l’attente d’une nouvelle levée plus importante en préparation pour consolider la croissance sur les marchés africains.

Une success story tunisienne tournée vers le continent

Avec Soft TAPPY, la Tunisie démontre sa capacité à produire des solutions technologiques à la fois performantes et exportables. L’entreprise de Wael Moula incarne une nouvelle génération d’entrepreneurs tunisiens : ancrés localement, mais porteurs d’une ambition continentale.

En s’appuyant sur des partenariats internationaux et une vision africaine affirmée, Soft TAPPY s’impose comme un modèle de réussite pour l’écosystème fintech régional — preuve qu’en Tunisie, l’innovation peut être à la fois nationale dans sa conception et africaine dans sa vocation.

Amel Belhadj Ali

EN BREF

  • Soft TAPPY, solution de paiement tunisienne, se prépare à une expansion africaine.
  • Testée localement, la technologie a été généralisée avec succès.
  • Des partenariats internationaux, dont une alliance saoudienne, soutiennent la croissance.
  • 500 000 dinars ont été levés pour développer les solutions fintech de l’entreprise.
  • Une nouvelle levée est prévue pour accélérer la présence africaine.

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LA TUNISIE QUI GAGNE | Wael Moula – “We Settle, We Pay” : Innover, développer, conquérir c’est notre manière, à nous, d’aimer notre pays

Paiement Mobile
Image IA

Après avoir posé les fondations d’une infrastructure digitale inclusive, Wael Moula poursuit son engagement avec une nouvelle ambition : accompagner les commerçants et les professionnels dans leur transformation numérique. Place à la suite d’un parcours où chaque solution est pensée comme un levier d’autonomie et de progrès.

Entretien :

Wael Moula 2Wael Moula, vous avez évoqué la persévérance comme moteur de votre parcours. Pourquoi ce mot revient-il avec autant de force ?

Parce que c’est vraiment la clé. Il y a tant de défis sur le marché, et l’un des plus grands, c’est l’éducation financière. Elle reste encore peu développée. Le citoyen moyen, ce que j’appelle “le minet”, préfère souvent payer en espèce. Il pense que les commissions sur les paiements par carte sont trop élevées, ou que l’ouverture d’un compte bancaire coûte cher.

Il faut donc l’accompagner, le sensibiliser, lui montrer la valeur ajoutée du digital. Et cela ne relève pas uniquement de la fintech ou du secteur privé : c’est tout un écosystème qui doit s’y engager, les banques les régulateurs et le gouvernement.

Avez-vous le sentiment que les choses évoluent ?

Oui, honnêtement, je vois des avancées. Si on prend un peu de hauteur, on constate que l’État, le régulateur et les acteurs majeurs de la fintech ont enclenché une dynamique. La mise en place du switch national et du paiement mobile en Tunisie est un vrai atout.

Aujourd’hui, cinq ou six établissements de paiement sont opérationnels. Les statistiques montrent une nette augmentation des transactions mobiles. On n’a plus besoin d’aller en agence pour effectuer une opération. Même dans les zones rurales, les agents de paiement rattachés à ces établissements jouent un rôle essentiel.

Vous avez mentionné le rôle du “facilitateur de paiement”. Pouvez-vous nous expliquer ce que c’est ?

Bien sûr. Le facilitateur de paiement est un statut conçu pour les fintechs. Il leur offre un cadre légal clair, leur permettant d’opérer directement avec les commerçants, d’encaisser des paiements et de proposer des solutions d’acceptation.

Avant, seules les banques pouvaient fournir un TPE ou un site e-commerce pour les paiements par carte. Mais ce n’est pas leur cœur de métier. Les fintechs, elles, apportent agilité, innovation, conseil, accompagnement.

En tant que facilitateurs de paiement, nous collaborons avec les banques — souvent en back-office — tout en étant en première ligne avec les commerçants. Le cadre est bien défini par la Banque Centrale, certifié par les réseaux comme Visa et Mastercard. Cela nous permet de mettre notre agilité au service du business et des clients.

Et les PME, les associations, les structures communautaires ? Comment les intégrez-vous dans cette dynamique ?

C’est un point essentiel. Il faut changer les mentalités, faire évoluer les usages. Mais avec ces nouvelles technologies, on voit déjà la valeur ajoutée.

Prenons un exemple concret : un livreur de pizza. Il arrive chez le client, présente sa commande, sort son smartphone équipé de notre solution, et le client n’a qu’à passer sa carte. Le paiement est digital, sécurisé, sans manipulation d’espèces. C’est plus pratique, plus rassurant pour tout le monde.

Le timing, la chance ou la persévérance seraient les ingrédients de votre réussite ?

Oui, je crois que c’est un mélange de tout cela. Il y a eu un alignement de facteurs. Par exemple, nous avons participé à un appel à manifestation d’intérêt lancé par la Banque Centrale. Nous avons été sélectionnés parmi une douzaine de candidats. C’était une question de compétence, bien sûr, mais aussi de chance et de persévérance.

C’est une réussite qui s’inscrit dans le moyen, voire le long terme. Il faut continuer à agir sur l’éducation financière, à expliquer les bénéfices concrets de ces innovations. Pour TAPPY, par exemple, nous avons commencé avec des pilotes auprès de grandes enseignes en Tunisie, comme la BIAT pour tester l’expérience client et ajuster notre solution.

Amel Belhadj Ali

EN BREF

  • La transformation numérique des commerçants progresse, portée par les fintechs et un cadre national en évolution.
  • L’éducation financière demeure un frein majeur, malgré une hausse des transactions mobiles.
  • Le statut de facilitateur de paiement donne aux fintechs un rôle direct auprès des commerçants.
  • Les usages se simplifient : un smartphone suffit désormais pour accepter un paiement par carte.
  • Les innovations avancent grâce à un alignement entre régulateur, banques et acteurs technologiques.

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La fintech tunisienne Akeed prépare son déploiement Maghreb et Afrique de l’Ouest après une levée majeure

La fintech tunisienne Akeed (ex-Khallasli) franchit une nouvelle étape majeure avec la clôture d’une levée de fonds à deux chiffres, menée auprès de UGFS North Africa et DIDO Capital Partners. Cette opération stratégique vient confirmer la confiance des investisseurs dans la vision portée par Khatib Chakchouk, fondateur et CEO, et marque le début d’une nouvelle phase d’expansion régionale.

Une ambition claire : bâtir la première “Bank-as-a-Service” régionale.

Akeed se positionne comme une super-application B2B au service des petits commerçants, combinant paiements digitaux, services financiers et marketplace intelligente. Sa mission : accélérer l’inclusion financière et digitaliser le commerce de proximité dans les économies émergentes du Maghreb et de l’Afrique de l’Ouest.

Grâce à son écosystème intégré, associant partenaires financiers et non financiers ainsi qu’une marketplace B2B connectée, chaque point Akeed devient un véritable hub digital combinant paiements, financement et distribution, permettant aux commerçants d’optimiser leurs transactions et d’élargir leur offre sans changer leur cœur de métier.

Une croissance soutenue et une expansion régionale                             

  • Le financement permettra à Akeed de : Renforcer ses infrastructures technologiques et son réseau de distribution,
  • Accélérer son déploiement national,
  • Et préparer son expansion vers la Libye, l’Algérie et la Mauritanie, où le besoin d’inclusion financière reste immense.

Plusieurs fonds nationaux et internationaux ont d’ores et déjà exprimé leur intention de participer à de nouvelles séries de levées de fonds, destinées à accompagner cette expansion régionale ambitieuse.

Une vision tournée vers l’avenir                   

“Nous sommes honorés de la confiance accordée par nos investisseurs. Cette étape conforte notre mission : bâtir un écosystème de paiement ouvert, sécurisé et adapté aux réalités locales, au service de millions de commerçants africains”, déclare Khatib Chakchouk, PDG de Khallasli.

Avec cette levée, Akeed confirme son rôle de pionnier de la transformation digitale du commerce de proximité et se positionne comme un acteur de confiance et d’impact, au cœur de la bancarisation inclusive et de la modernisation des économies locales.

 

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216 Capital investit dans la startup turque Deplike

Le fonds d’investissement 216 Capital annonce sa participation au financement de Deplike, une startup turque spécialisée dans l’éducation musicale en ligne et créatrice de Chordie AI, une application innovante qui réinvente l’apprentissage de la guitare à travers l’intelligence artificielle et la gamification.

Fondée en Turquie par Ufuk Polat, Mehmet Süleyman Sağlam et Mustafa Demir, Deplike s’est rapidement imposée comme une référence dans le domaine de l’EdTech musicale. Son application, Chordie AI, souvent qualifiée de “Duolingo de la guitare”, combine un retour intelligent en temps réel, des tuteurs 3D immersifs et une approche ludique inspirée du jeu vidéo pour rendre l’apprentissage plus attractif et accessible. L’application revendique aujourd’hui plus de 250 000 utilisateurs actifs, 3 000 nouvelles inscriptions par jour, et un chiffre d’affaires triplé au dernier trimestre, principalement sur les marchés américain et britannique.

Cette levée de fonds, à laquelle participent également des investisseurs de renom tels que Eren Bali (Udemy), Mehmet Ecevit (Gram Games), Melih Ödemiş (Yemeksepeti), Ali Akgün (VP Microsoft AI) et MagicLab, vient renforcer la position de Deplike parmi les acteurs les plus prometteurs de la “music tech” mondiale.

Avec ce soutien, Deplike poursuit sa mission de démocratiser l’apprentissage musical à travers l’intelligence artificielle, en rendant la pratique instrumentale plus interactive, inclusive et efficace. L’entreprise prépare désormais sa levée de fonds Series A, destinée à accélérer son expansion internationale et à consolider sa position de leader mondial dans l’éducation musicale augmentée.

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Les startups africaines se dirigent vers plus de 3 milliards de dollars de levées de fonds en 2025

Les pépites du continent ont réussi à mobiliser plus de 442 millions de dollars de financement au cours du mois d’octobre 2025, hors sorties. Il s’agit du deuxième meilleur mois de l’année, derrière celui de juillet. Selon un rapport d’Africa: The Big Deal, 76% de cette enveloppe, soit 334 millions de dollars, provenaient de financements par capitaux propres, faisant d’octobre le mois le plus fort pour le financement en actions depuis le début de l’année 2025.

Deux méga-transactions ont caractérisé octobre. La première est Spiro, le leader africain de la mobilité électrique sur deux roues, qui a sécurisé 100 millions de dollars, le plus grand investissement jamais réalisé dans une startup de l’e-mobilité sur le continent. Le financement sera utilisé pour développer son assemblage de motocyclettes électriques et son réseau d’échange de batteries, 75 millions de dollars provenant de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank). L’entreprise vise à déployer plus de 100 000 véhicules électriques d’ici fin 2025.

La seconde est celle réalisée par la fintech nigériane Moniepoint qui a levé 90 millions de dollars supplémentaires dans son tour de table de Série C, portant le total à 200 millions de dollars. Ce financement, dirigé par des investisseurs tels que Visa et Development Partners International, accélérera son expansion à travers l’Afrique et sur les marchés internationaux.

Le financement restant est essentiellement de la dette, poursuivant une tendance observée tout au long de l’année. Jusqu’à fin octobre 2025, les startups avaient levé 935 millions de dollars de dette, dépassant les totaux de 2022 et 2024, et mettant l’écosystème sur la bonne voie pour excéder le record de 1,1 milliard de dollars établi en 2023.

Cumulativement, les startups du continent ont levé 2,65 milliards de dollars depuis le début de l’année 2025, marquant une croissance de 56% en glissement annuel par rapport à la même période en 2024. Le financement par actions a augmenté de 31% en glissement annuel. De plus, 179 startups ont levé au moins 1 million de dollars depuis le début de l’année, en hausse de 13% par rapport à 2024.

Les observateurs de l’industrie sont optimistes quant au fait que les deux derniers mois de 2025 pourraient refléter la forte fin d’année 2024, lorsque les startups avaient attiré 540 millions de dollars entre novembre et décembre. La trajectoire actuelle dresse un tableau prometteur pour le paysage des startups africaines, marqué par une confiance renouvelée des investisseurs et une dynamique de croissance stable.

 

 

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La startup franco-tunisienne nextProtein lève 18 millions d’euros

La startup franco-tunisienne nextProtein a levé 18 millions d’euros (soit environ 20,7 millions de dollars) lors d’un tour de table de série B pour accélérer le déploiement industriel de ses protéines issues d’insectes. Cette levée de fonds vise à répondre à la demande croissante de ses clients dans les secteurs de l’aquaculture, de l’élevage et de l’alimentation pour animaux de compagnie.

Basée à Paris, avec des équipes à Lyon et Tunis, l’entreprise ambitionne de prouver que les ingrédients issus d’insectes peuvent rivaliser en coût et en volume avec les matières premières traditionnelles comme la farine de poisson.

Le financement a été co-dirigé par SWEN Capital Partners (Blue Ocean Fund) et British International Investment (BII), la banque britannique de développement. Les investisseurs historiques Mirova et RAISE Impact ont également renouvelé leur confiance, tandis qu’un financement complémentaire de 4 millions d’euros de dette a été obtenu auprès de Société Générale, CIC Paris Innovation et La Banque des Start-ups (LCL).

Ces fonds permettront à nextProtein d’ouvrir une deuxième usine en Tunisie, conçue pour produire jusqu’à 12 000 tonnes par an d’ingrédients à base d’insectes, dont environ 2 500 tonnes de poudre protéique. Cette capacité devrait permettre à l’entreprise d’atteindre la rentabilité et de renforcer sa présence sur les marchés d’Europe, du Moyen-Orient et d’Afrique.

L’entreprise fabrique trois produits principaux dérivés des larves de mouche soldat noire :

  • nextMeal, une farine protéinée dégraissée,

  • nextOil, une huile énergétique,

  • et nextGrow, un fertilisant naturel pour le sol.

Ces produits s’adressent d’abord aux fabricants d’aliments pour poissons, avant de s’étendre à l’élevage et à la nutrition animale, où les critères de durabilité prennent de plus en plus de valeur.

Fondée en 2015 par Syrine Chaalala (ancienne spécialiste de la FAO) et Mohamed Gastli (ingénieur chimiste), nextProtein repose sur une idée simple : transformer les déchets organiques agricoles en protéines durables et locales. Le modèle circulaire de l’entreprise, qui valorise des coproduits agricoles peu utilisés, permet de limiter les coûts et l’impact environnemental.

Selon Mohamed Gastli, cofondateur et CEO, « nextProtein produit désormais à une véritable échelle industrielle, en optimisant le coût et la disponibilité des matières premières, pas seulement la biologie ».
De son côté, Syrine Chaalala estime que le marché est « à un tournant » où la fiabilité de l’approvisionnement et la compétitivité des coûts détermineront les leaders du secteur.

Pour British International Investment, cette levée marque le premier investissement direct en Tunisie, signe d’un intérêt croissant pour les innovations climatiques africaines. « En transformant les déchets agricoles en aliments pour animaux à faible empreinte carbone, nextProtein montre comment la technologie agricole peut réinventer nos systèmes alimentaires », a déclaré Sherine Shohdy, directrice régionale Afrique du Nord chez BII.

Avec cette nouvelle levée de fonds, nextProtein compte désormais finaliser la mise en service de sa seconde usine tunisienne et atteindre son objectif de 12 000 tonnes annuelles, confirmant ainsi sa position parmi les producteurs de protéines d’insectes les plus compétitifs d’Europe.

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La Start-up NextProtein lève 18 M€ : les insectes vont-ils nourrir la planète ?

NextProteinLa Start-Up nextProtein a bouclé une levée de fonds de 18 millions d’euros en série B. L’opération vise à accélérer la production de protéines d’insectes et à répondre à la demande croissante pour des sources alimentaires durables.

Une levée pilotée par des investisseurs internationaux

Ce tour de table est co-dirigé par le Blue Ocean Fund de Swen Capital et British International Investment, avec la participation des investisseurs historiques Mirova et RAISE Impact. En complément, 4 millions d’euros de dette senior ont été obtenus auprès de Société Générale, CIC Paris Innovation et Banque des Start-up (LCL).

Un deuxième site en Tunisie

Le financement permettra la construction d’un second site de production en Tunisie, capable de produire 12 000 tonnes d’ingrédients dérivés d’insectes chaque année, dont 2 500 tonnes de poudre de protéines. Cette usine viendra compléter la première unité du groupe et contribuera à la montée en puissance de sa capacité industrielle.

Des produits issus d’un modèle circulaire

Fondée pour proposer des alternatives durables aux protéines animales, nextProtein développe plusieurs produits :

  • nextMeal, une poudre de protéines destinée à l’alimentation animale ;
  • nextOil, une huile issue des insectes ;
  • nextGrow, un engrais naturel pour l’agriculture.

L’entreprise s’appuie sur un modèle circulaire en valorisant des sous-produits agricoles à faible valeur, notamment dans les marchés émergents. L’objectif est de rivaliser avec des sources conventionnelles comme la farine de poisson, tout en réduisant l’impact environnemental.

Une étape vers la production à grande échelle

« Avec ce financement, nous franchissons une étape décisive vers une production de protéines d’insectes à échelle industrielle », explique Mohamed Gastli, cofondateur et directeur général.

Sa cofondatrice Syrine Chaalala précise que le principal défi porte désormais sur la compétitivité en coût et en disponibilité face aux matières premières classiques.

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Voici où se concentre l’activité des startups en Afrique

L’activité des startups africaines se concentre principalement dans quelques pôles dynamiques, avec l’Afrique du Sud et l’Égypte en tête. Selon les données du Global Startup Ecosystem Report 2025 publié par Startup Genome, ces deux pays ont levé respectivement 467,8 et 281,6 millions de dollars en 2024, confirmant leur position de leaders régionaux.

Derrière eux, le Nigeria et le Maroc suivent avec des montants similaires, autour de 176 millions de dollars chacun, tandis que le Kenya complète le top cinq avec 172,2 millions de dollars. Ces cinq pays concentrent à eux seuls plus de 80% des fonds levés sur le continent, témoignant d’un écart encore marqué entre les grands hubs technologiques et les écosystèmes émergents.

Des pôles régionaux contrastés

Le Nigeria se distingue non seulement par ses levées de fonds mais aussi par son nombre exceptionnel de startups issues du célèbre accélérateur Y Combinator (57), preuve d’un écosystème entrepreneurial mature et internationalisé. L’Afrique du Sud et l’Égypte comptent chacune une licorne, tout comme le Sénégal, ce qui souligne la montée en puissance des innovations africaines à fort impact.

En Afrique du Nord, la Tunisie et le Maroc confirment leur présence sur la scène continentale avec respectivement 15,2 et 176,9 millions de dollars levés. 

En Afrique subsaharienne, les écosystèmes du Ghana, du Rwanda et de l’Ouganda progressent lentement mais affichent un dynamisme certain, soutenus par une jeunesse entrepreneuriale et des initiatives locales d’incubation.

Un écosystème en mutation

L’année 2024 marque une consolidation des écosystèmes africains, portés par l’accélération de la digitalisation, la montée des fintechs et l’intérêt croissant des investisseurs internationaux. Cependant, les disparités régionales restent importantes: seuls quelques pays parviennent à attirer des capitaux significatifs, tandis que d’autres, comme la Somalie ou la Namibie, demeurent encore à un stade embryonnaire.

Pour Startup Genome, la prochaine étape consistera à renforcer la connectivité entre les hubs africains et à améliorer l’accès au financement pour les jeunes pousses locales, afin de transformer le potentiel du continent en un véritable moteur d’innovation mondiale.

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L’essor de l’IA en Afrique: les startups lèvent plus de 1,2 milliard de dollars

L’Afrique confirme son entrée dans la course mondiale à l’intelligence artificielle (IA). Selon un rapport publié le 1er septembre 2025 par Heirs Technologies, les startups africaines spécialisées dans l’IA ont levé 1,25 milliard de dollars entre janvier 2019 et mars 2025.

Ces jeunes entreprises développent des solutions dans des domaines clés comme la santé, la finance, la logistique, l’agriculture ou encore l’énergie, prouvant que la technologie peut répondre aux besoins locaux tout en créant de nouvelles opportunités économiques.

Les quatre plus grands écosystèmes technologiques du continent — l’Afrique du Sud, le Nigeria, le Kenya et l’Égypte — concentrent à eux seuls plus de 86% des fonds levés, soit environ 1,08 milliard de dollars.

· Afrique du Sud: 495,5 millions $

· Nigeria: 226,1 millions $

· Kenya: 197,1 millions $

· Égypte: 161,1 millions $

Ces pays bénéficient d’infrastructures plus solides, de politiques publiques favorables à l’innovation et d’un bon accès aux investisseurs.

D’autres pays commencent aussi à se faire remarquer, comme le Maroc, la Tunisie, le Ghana ou le Zimbabwe, où émergent des startups prometteuses. Des entreprises comme InstaDeep (Tunisie), Xolani Health (Nigeria), NeedEnergy (Zimbabwe) ou Plentify (Afrique du Sud) développent des technologies qui vont des diagnostics médicaux prédictifs aux systèmes énergétiques intelligents, en passant par la robotique et les modèles linguistiques africains.

Le plus grand succès africain reste celui d’InstaDeep, rachetée par la société allemande BioNTech en janvier 2023 pour plus de 550 millions de dollars. Fondée en 2014 par Karim Beguir et Zohra Slim, cette startup tunisienne a développé un système d’alerte précoce pour détecter les nouveaux variants du coronavirus, démontrant le potentiel mondial des innovations africaines.

Le développement de ces startups est soutenu par des investisseurs internationaux tels que Google Ventures, Norrsken ou Techstars, mais aussi par des fonds africains comme Launch Africa, Future Africa, AfricInvest et 54 Collective. Cette diversité d’acteurs témoigne d’un intérêt croissant pour les solutions technologiques africaines.

Le marché africain de l’IA est estimé à 4,5 milliards de dollars en 2025, soit 1,85% du marché mondial. Cette part pourrait rapidement augmenter, car plus de 20 pays africains ont déjà adopté des stratégies nationales d’IA. Les petits modèles linguistiques (SLM), plus légers et moins coûteux, ouvrent aussi la voie à des applications concrètes dans la santé, l’agriculture et l’éducation.

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