Tournant majeur à l’ONU : feu vert à un déploiement d’une force de paix internationale à Gaza
Dans la soirée de lundi 17 novembre 2025, le Conseil de sécurité de l’ONU a voté pour le plan de paix de Donald Trump à Gaza. Lequel prévoit, entre autres, le déploiement d’“une force internationale“.
Il faut dire que ce vote a été possible parce que les États-Unis l’ont voulu et ont mis “en garde contre le risque d’une reprise de la guerre“, comme le souligne RFI.
Comme l’on pouvait s’y attendre, l’Autorité palestinienne a soutenu la résolution. Mais à l’inverse, le mouvement Hamas l’a dénoncée, estimant que le texte « ne répond pas aux exigences et aux droits politiques et humains des Palestiniens ».
Ainsi, treize des quinze membres du Conseil de sécurité se sont prononcés en faveur du texte que l’ambassadeur américain aux Nations unies, Mike Waltz, a qualifié d’« historique et constructif ». Mais paradoxalement, alors qu’elles n’ont jamais agi pour la paix dans le conflit israélo-palestinien, la Russie et la Chine se sont sont abstenues.
« Plusieurs fois modifiée lors de négociations sensibles, la résolution américaine endosse le plan du président américain ayant permis la mise en place, le 10 octobre, d’un cessez-le-feu fragile entre Israël et le Hamas dans le territoire palestinien ravagé par deux années de guerre provoquée par l’attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien du 7 octobre 2023 », rappelle la radio française.
En gros, que contient le texte de la résolution ?
Selon l’AFP, ledit texte « autorise » la mise en place d’une « force de stabilisation internationale » (ISF) chargée notamment de l’appui à la sécurisation des frontières en coopération avec Israël et l’Egypte, de la démilitarisation de Gaza, du désarmement « des groupes armés non étatiques », de la protection des civils et de la formation d’une police palestinienne. Sa composition n’est pas évoquée.
En outre, « la résolution donne mandat jusqu’au 31 décembre 2027 à un « Comité de la paix », organe de « gouvernance de transition » à Gaza jusqu’à la réforme de l’Autorité palestinienne. Pour espérer que cela marche, c’est Donald Trump en personne qui présidera ledit comité.
D’ailleurs, ce dernier s’est très vite félicité de l’adoption de son plan sur son réseau Truth Social, indiquant qu’il entraînera « davantage de paix dans le monde », comme le rapporte l’AFP.
Toutefois, certaines questions restent pendantes «… sur les instances qui présideront à la reconstruction de Gaza ou sur le désarmement des groupes armés, à commencer par le Hamas ».
Ceci dit, le texte voté dans la soirée du lundi évoque l’éventualité d’un État palestinien. « Après la réforme de l’Autorité palestinienne et l’avancée de la reconstruction de Gaza, les conditions pourraient finalement être en place pour un chemin crédible vers une autodétermination palestinienne et un statut d’État », souligne le texte.
Ce qui n’a pas manqué de réjouir la diplomatie française (et sans doute saoudienne). En effet, une source diplomatique française à New York souligne : « Pour la France qui a voté en faveur de cette résolution, elle répond aux besoins les plus urgents des populations et permet de soutenir les efforts de paix en cours ». « Nous nous sommes assurés que le texte (…) inclut des éléments importants pour nous, et notamment des références à la perspective d’un État palestinien », a ajouté une source diplomatique.
Mais comme l’on pouvait s’y attendre, Israël a rejeté cette option. Et Benjamin Netanyahu l’avait déjà anticipé dimanche 16 novembre : « Notre opposition à un État palestinien sur quelque territoire que ce soit n’a pas changé ».
A noter par ailleurs, que la Russie s’est abstenue.
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