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Gaza : scepticisme face à la force internationale approuvée par l’ONU

La résolution du Conseil de sécurité de l’ONU soutenant le plan américain pour Gaza, incluant un cessez-le-feu permanent et le déploiement d’une force internationale de stabilisation, suscite à Gaza un accueil largement sceptique. Sur le terrain, de nombreux Palestiniens perçoivent cette force non pas comme un mécanisme de protection, mais comme un dispositif sécuritaire imposé sans leur consentement.

Une population méfiante face au mandat annoncé

Selon les témoignages recueillis à Gaza City et rapportés par Al Jazeera, l’idée d’une force internationale est associée à la crainte d’un nouveau système de contrôle. Le mandat prévu — comprenant des fonctions de police, de sécurité frontalière et de démilitarisation — nourrit la perception d’une présence intrusive davantage centrée sur l’ordre public que sur la reconstruction ou l’aide humanitaire.

Dans un contexte où l’hiver aggrave la situation des déplacés, les autorités locales rappellent que 300 000 tentes supplémentaires sont nécessaires pour faire face à l’urgence. Beaucoup s’interrogent sur la capacité réelle de cette force à empêcher de nouvelles frappes israéliennes ou à améliorer les conditions humanitaires.

Hamas rejette, l’Autorité palestinienne approuve

Les réactions politiques sont contrastées.
Hamas, au pouvoir à Gaza, a rejeté la résolution, qu’il juge insuffisante et biaisée. Le mouvement estime que confier à une force internationale la mission de désarmer les groupes armés revient à « favoriser l’occupation » et à retirer toute neutralité au dispositif.

À l’inverse, l’Autorité palestinienne, basée à Ramallah, a salué le texte. Dans un communiqué relayé par l’agence Wafa, elle affirme que la résolution pose les bases d’un cessez-le-feu durable, garantit l’accès de l’aide humanitaire et réaffirme le droit du peuple palestinien à l’autodétermination. Le gouvernement se dit prêt à coopérer avec l’ONU et Washington pour la mise en œuvre du plan.

Une force internationale non onusienne

Selon Daniel Forti, analyste à l’International Crisis Group, la force approuvée par le Conseil de sécurité ne sera pas une mission de Casques bleus. Elle ne sera pas dirigée par l’ONU, mais par une coalition volontaire bénéficiant de la légitimité du Conseil. Le financement, le déploiement des troupes et les règles d’intervention dépendront des États contributeurs, et non des procédures onusiennes habituelles.

Des ONG actives à Gaza soulignent toutefois qu’une telle mission devrait disposer d’un mandat clair lui permettant de maintenir l’ordre dans un territoire profondément dévasté.

Les critiques de Pékin et Moscou

Plusieurs membres du Conseil ont justifié leur vote en faveur de la résolution.

  • Le Royaume-Uni a évoqué la nécessité d’ouvrir tous les points de passage et d’accélérer l’aide.
  • La France a mis en avant les efforts de paix et la priorité humanitaire.
  • La Corée du Sud a salué le retour de l’aide et la structure de gouvernance prévue.
  • La Slovénie a souligné que le texte représente la meilleure chance d’avancer vers une paix durable.
  • Le Danemark a insisté sur la réunification future de Gaza et de la Cisjordanie sous une Autorité palestinienne réformée.
  • La Chine a soutenu l’objectif d’un cessez-le-feu permanent mais a exprimé des réserves sur le mécanisme de la force internationale, appelant à garantir son impartialité et à éviter toute mesure susceptible d’alimenter les tensions. Pékin a insisté sur la nécessité de protéger les civils et de respecter le droit international.
  • La Russie, de son côté, a critiqué le plan américain, estimant qu’il ne répond pas suffisamment aux besoins humanitaires urgents et risque de légitimer des arrangements sécuritaires imposés. Moscou a dénoncé un texte qu’elle juge déséquilibré mais n’a pas bloqué son adoption, tout en appelant à un rôle international plus neutre et réellement multilatéral.

Selon les autorités sanitaires de Gaza, 69 483 Palestiniens ont été tués et 170 706 blessés depuis octobre 2023. La situation humanitaire reste extrêmement critique, avec des infrastructures largement détruites et des besoins croissants.

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Tunisie – Investissements étrangers : Une hausse de 28,1 % tirée par l’industrie

Les investissements étrangers en Tunisie ont progressé de 28,1 % à fin septembre 2025. Une hausse qui, à première vue, pourrait sembler conjoncturelle — un simple rebond après plusieurs années de turbulence. Pourtant, la lecture fine des données de la FIPA révèle un mouvement plus profond : le retour en force du secteur industriel, véritable colonne vertébrale des IDE et principal moteur de cette dynamique.

Un redressement chiffré, mais surtout structurel

Avec 2 588,7 millions de dinars d’investissements cumulés, la Tunisie signe l’une de ses meilleures performances depuis 2015. La progression est régulière :

  • +28,1 % vs 2024
  • +39,7 % vs 2023
  • +58,1 % vs 2022

Ce n’est donc pas un « effet d’optique », mais un trend qui s’affirme depuis trois ans.

Surtout, les investissements directs étrangers (IED) forment l’essentiel de cette hausse : 2 536 MD, en progression de 27,7 %.
Les investissements de portefeuille, malgré une hausse de 56,8 %, restent anecdotiques : 52,7 MD.
Autrement dit, les capitaux qui arrivent sont productifs, long terme, et ancrés dans le tissu économique.

Industrie : le pilier qui tire toute la courbe

La clé de lecture est là : 63,6 % des IDE vont à l’industrie.
Soit 1 613 MD, un niveau rarement atteint ces dernières années.

Pourquoi l’industrie et pas les autres secteurs ?

Parce que l’écosystème tunisien reste perçu comme :

  • un pôle de production manufacturière compétitive,
  • une plateforme proche de l’Europe,
  • un vivier de main-d’œuvre qualifiée,
  • un acteur clé dans les chaînes de valeur automobile, mécanique, électronique, textile et agroalimentaire.

C’est ce socle qui explique l’essentiel de la hausse des 28,1 %.
Les autres secteurs progressent, mais n’ont pas la même intensité d’investissement.

  • Énergie : 19,5 % – importante, mais en cycle lent.
  • Services : 14,4 % – progression modérée.
  • Agriculture : 2,5 % – marginal, structurellement sous-capitalisé.

La Tunisie reste donc, avant tout, un pays industriel, un fait que rappellent chaque année les courbes des IDE.

Le visage des investisseurs : l’Europe en première ligne

La hiérarchie des partenaires n’a pas changé :

  • France : 639,9 MD – 31,3 % du total (hors énergie).
  • Allemagne : 294 MD.
  • Italie : 242,4 MD.
  • Pays-Bas : 153,7 MD.
  • États-Unis : 108,2 MD.

Si la dispersion existe, le cœur reste européen.
Ce qui signifie que l’intérêt pour la Tunisie n’est pas tant opportuniste que structurel : les chaînes de valeur européennes ont besoin de la Tunisie, et investissent en conséquence.

2026 : l’ambition du doublement, ou l’épreuve de vérité

Le gouvernement fixe un objectif audacieux : atteindre 4 milliards de dinars d’IDE en 2026.
Pour un pays sous tension budgétaire, c’est à la fois une nécessité et un pari.

La stratégie annoncée repose sur plusieurs leviers :

  • hausse du taux d’intégration automobile de 40 % à 55 % fin 2026,
  • orientation vers l’aéronautique, le pharmaceutique, le numérique,
  • montée en gamme dans l’agroalimentaire et les textiles techniques,
  • ciblage fin par matrice pays/secteur pour aller chercher les projets les plus rentables.

La question n’est plus seulement d’attirer des IDE, mais de réorienter la structure même de l’investissement vers la haute valeur ajoutée.

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Condamnation à mort de Sheikh Hasina : Le Bangladesh rattrapé par son passé

Une transition démocratique sous tension, entre purge politique et quête de justice.

La condamnation à mort de l’ancienne Première ministre Sheikh Hasina par le International Crimes Tribunal-1 (ICT-1) replonge le Bangladesh dans une période d’introspection douloureuse. Un an après les manifestations étudiantes de 2024, violemment réprimées et marquées par plus d’un millier de morts, le pays tente de concilier justice, stabilité et reconstruction politique. Mais cette transition se déroule dans un climat de polarisation extrême, où chaque décision judiciaire ou institutionnelle alimente les tensions plutôt que de les apaiser.

Le verdict qui ravive les plaies d’un pays fracturé

Le tribunal spécial de Dhaka a jugé Sheikh Hasina coupable de crimes contre l’humanité et l’a condamnée à mort pour son rôle jugé central dans la répression de 2024.

Cette décision historique, attendue mais redoutée, ravive des débats profonds sur l’usage de la force sous son gouvernement et sur la légitimité de la transition actuelle. Pour ses partisans, il s’agit d’une victoire tardive pour les victimes de la répression. Pour ses opposants, c’est un précédent dangereux, susceptible d’encourager l’utilisation de la justice à des fins politiques.

Un procès en absence, entre urgence judiciaire et déficit de légitimité

Jugée en exil et en absence, Sheikh Hasina n’a pas eu l’occasion de se défendre devant le tribunal. Les autorités bangladaises estiment que son refus de comparaître équivaut à une reconnaissance implicite des faits.

Cette lecture est contestée par plusieurs ONG, qui pointent les limites inhérentes aux procès in absentia, notamment l’absence de contradictoire réel. Le caractère exceptionnel du tribunal et l’ampleur de ses prérogatives renforcent les interrogations sur la solidité juridique du verdict, malgré l’importance du dossier et des milliers de pages de preuves présentées.

Transition politique, mouvement étudiant et enjeux régionaux

Depuis la chute de l’Awami League en 2024, le Bangladesh connaît une profonde recomposition politique : dissolution du parti de Sheikh Hasina, poursuites contre ses cadres et réorganisation sécuritaire. Des ONG alertent toutefois sur un possible usage politique de la justice.

Le soulèvement étudiant, devenu un mouvement national, réclame enquêtes indépendantes et réformes démocratiques, confirmant l’émergence d’une nouvelle génération influente.

En parallèle, l’exil de Hasina en Inde crée un enjeu diplomatique sensible : New Delhi doit préserver ses relations avec Dhaka tout en gérant la présence d’une dirigeante condamnée, ajoutant une dimension régionale à une transition déjà fragile.

Au-delà du cadre national, l’affaire Hasina soulève des questions plus larges sur la gestion des contestations populaires et sur les limites des transitions démocratiques dans plusieurs pays du Sud.

Les mouvements menés par les jeunes, les difficultés institutionnelles et les tensions entre justice pénale et règlement politique dépassent largement le Bangladesh.

Ces dynamiques, sociales et urbaines, se retrouvent dans d’autres régions d’Asie, d’Afrique et de Méditerranée, où les transitions restent fragiles et où les équilibres politiques demeurent instables.

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Tunisie – Environnement : jusqu’à 100.000 DT d’amende pour les pollueurs industriels

Le ministère de l’Environnement a annoncé un durcissement important du dispositif de contrôle et de sanction des pollutions industrielles. Lors de la séance plénière du 13 novembre 2025 consacrée à la présentation du budget 2026, le ministre Habib Obeid a précisé que les entreprises en infraction s’exposent désormais à des amendes allant de 50.000 à 100.000 dinars, en fonction de la gravité des dépassements constatés.

Selon le ministre, les équipes du département procèdent à des inspections, des analyses environnementales et des constats techniques. En cas de récidive, le dossier est transmis à l’autorité qui a délivré la licence, ouvrant la voie à un retrait éventuel de l’autorisation d’exploitation.

Un passif lourd : 71 entreprises déjà épinglées

Ce durcissement intervient dans un contexte marqué par plusieurs affaires de pollution industrielle. Plus tôt cette année, le ministère avait identifié 71 entreprises responsables de rejets illégaux dans l’Oued Meliane et sur les plages de la banlieue sud de Tunis, conduisant à 86 procès-verbaux.

Le nouveau cadre de sanctions vise à renforcer l’efficacité de ces actions de contrôle.

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Déchets et dépôts sauvages : un projet de loi pour pénaliser davantage

Le gouvernement prépare également un renforcement du cadre légal contre les dépôts anarchiques.

Le projet de loi n°87, déjà déposé devant le Parlement, prévoit :

  • des amendes de 100 à 5 000 dinars pour le jet de déchets,
  • jusqu’à six mois de prison pour les infractions graves,
  • des sanctions à l’encontre des transporteurs clandestins,
  • et une responsabilité accrue des municipalités.

Selon le ministre, la lutte contre les dépôts sauvages est menée en coordination avec le ministère de l’Intérieur.

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Un système sous pression : 10.000 tonnes de déchets par jour

Habib Obeid a rappelé que la Tunisie fait face à une surcharge structurelle :

  • 10.000 tonnes de déchets sont générées chaque jour,
  • réparties entre 16 décharges contrôlées, dont la plupart sont saturées.

Dans le Grand Tunis, où la production atteint 2700 tonnes/jour, le ministère prépare la mise en place de quatre unités de valorisation destinées à moderniser le traitement des déchets.

Le ministre a également annoncé un programme d’assainissement visant 136 quartiers populaires, ainsi que le déblocage de 37 projets d’infrastructures sur les 40 qui étaient en suspens.

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Valorisation énergétique : une feuille de route jusqu’en 2050

Dans un second volet, le ministère mise sur la transformation des déchets en énergie. Une station pilote sera lancée en 2025, en partenariat avec la STEG. Le gouvernement a déjà publié un arrêté autorisant les unités électriques fonctionnant à partir de déchets, et prépare un texte supplémentaire pour reconnaître officiellement le combustible alternatif (RDF).

Ces orientations s’inscrivent dans une feuille de route élaborée par l’Agence nationale pour la maîtrise de l’énergie (ANME) et des partenaires internationaux, qui prévoit des scénarios de valorisation énergétique jusqu’en 2050.

Littoral, secteurs spécialisés et recherche : un dispositif renforcé

Le ministre a annoncé deux enveloppes majeures pour la protection du littoral : 60 millions d’euros dédiés aux interventions prioritaires dans les zones les plus exposées (Sousse, Nabeul, Bizerte, Monastir, Mahdia) et 240 millions de dinars alloués à des opérations encadrées par l’Agence de protection du littoral.

Parallèlement, le secteur du traitement des déchets spécialisés s’est consolidé avec 9 entreprises agréées pour les déchets de soins et 2 entreprises autorisées pour les déchets pharmaceutiques. La question du marjine, résidu issu de la filière oléicole, fait enfin l’objet d’un programme de recherche scientifique mobilisant des experts afin d’identifier des solutions de valorisation durable.

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Visas américains : Quand la santé devient un nouvel outil de tri

Dans la mécanique déjà redoutable des visas américains, un nouveau rouage vient de s’ajouter, silencieux mais potentiellement décisif. Depuis un câble interne du Département d’État daté du 6 novembre 2025, les agents consulaires sont désormais invités à prendre en compte l’état de santé des demandeurs — obésité, diabète, cancers, troubles cardiaques, dépression — autant de conditions qui, selon Washington, pourraient annoncer de “futurs coûts médicaux élevés”.
Une inflexion qui, sous des airs technocratiques, redessine la frontière entre mobilité et exclusion, en ciblant de fait les populations les plus vulnérables.

Une politique migratoire restructurée par l’argument sanitaire

La nouveauté n’est pas tant dans le refus lui-même — les États-Unis ont toujours exercé une large marge d’appréciation — que dans le glissement du critère : d’un contrôle essentiellement sécuritaire et économique, on passe à une logique de prévention des dépenses de santé, où l’individu devient un risque financier avant d’être un voyageur.

Rien dans le texte n’érige ces maladies en interdictions automatiques. Mais l’invitation faite aux agents d’examiner “la capacité du demandeur à ne pas devenir un fardeau public” crée une zone grise où la subjectivité l’emporte sur la procédure.
Cette évolution inscrit la santé dans un régime migratoire qui, déjà, multiplie les filtres et déplace les lignes sans véritable débat public.

Sur le papier, la directive s’applique à tous. Dans la réalité, elle s’ajoute aux strates d’inégalités déjà existantes entre les voyageurs des pays du Nord et ceux du Sud.
Dans nombre de pays d’Afrique, du Maghreb ou d’Asie, l’accès au visa américain tient souvent du parcours d’obstacles : interrogatoires insistants, demandes de justificatifs parfois contradictoires, refus difficilement contestables.

Taux de refus : la Tunisie dans la moyenne haute

C’est notamment le cas en Tunisie, où les taux de refus se maintiennent depuis plusieurs années à des niveaux significatifs.
Les données officielles du Département d’État américain indiquent qu’en 2024, le taux de refus ajusté pour les visas B (tourisme/affaires) atteignait 23,21 % — un niveau supérieur à celui de pays comme la Turquie (19,78 %) et nettement plus élevé que dans la plupart des pays européens (la France, par exemple, affichait 8,50 % la même année).
À l’autre extrémité du spectre, certains pays africains dépassent encore les 70 % de refus, témoignant de la profondeur des disparités.

Ce contraste illustre une réalité persistante : pour une partie du monde, le visa américain demeure un privilège hautement conditionnel, soumis à un faisceau de suspicions migratoires qui précèdent parfois même l’examen du dossier.

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Fujian : La Chine catapulte sa puissance navale

Le président Xi Jinping a inauguré le Fujian, premier porte-avions de conception entièrement chinoise. Une prouesse technologique qui marque un tournant stratégique — mais dont la portée reste limitée par sa propulsion conventionnelle.

Un jalon pour Pékin, un test pour la mer

Sous le regard de Xi Jinping, la marine chinoise a hissé le pavillon du Fujian, troisième porte-avions du pays et premier doté de catapultes électromagnétiques. Les marins ont juré « d’obéir au Parti et d’être capables de vaincre », rapporte Xinhua, tandis que les médias d’État célèbrent « un jalon historique ».

Pour les analystes, le symbole est fort : la Chine passe du statut d’imitatrice à celui d’innovatrice. “Il faudra au moins un an avant qu’il atteigne une pleine capacité de combat”, estime Ben Lewis (PLATracker).

Une révolution électromagnétique “à la chinoise”

Le Fujian introduit pour la première fois le système de catapultes électromagnétiques (EMALS), capable de lancer plus rapidement et plus souplement des avions lourds comme le J-35 furtif ou l’alerte aérienne KJ-600.

Ce dispositif, longtemps réservé aux États-Unis sur les porte-avions de classe Gerald R. Ford, place désormais la Chine dans le club très fermé des puissances maîtrisant cette technologie.

Contrairement aux rampes à tremplin du Liaoning, du Shandong, ou des britanniques Queen Elizabeth et Prince of Wales, les catapultes électromagnétiques offrent un décollage horizontal, optimisant charge utile et cadence d’envol.

Seule ombre : les essais montrent encore des appareils décollant sans armement, signe d’une phase de test préliminaire. Par tonnage et technologies de pont, le Fujian se rapproche des standards américains — mais reste loin de leur autonomie nucléaire et de leur expérience opérationnelle.

Diesel contre nucléaire : la limite invisible

Le Fujian reste propulsé au diesel, loin de l’endurance des géants américains à propulsion nucléaire.
Le Pentagone y voit un progrès majeur, mais estime que ces navires « renforcent surtout la capacité chinoise dans sa périphérie ».

“C’est potentiellement un game changer pour la Chine, mais il reste beaucoup à tester”, nuance Collin Koh (RSIS, Singapour).

Entre ambition technologique et contrainte énergétique, le Fujian incarne la Chine d’aujourd’hui : sûre d’elle, innovante, mais encore liée à ses limites logistiques.

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Tunisie – Antidopage : De la crise à la reconnaissance internationale

Trois ans après l’affaire Hambli, la Tunisie retrouve une place de choix dans la gouvernance mondiale de la lutte antidopage

L’Agence mondiale antidopage (AMA) a annoncé l’élection de la Tunisienne Hala Kouki au sein de sa Commission consultative des experts, représentant le continent africain. Une désignation qui consacre le retour de la Tunisie sur la scène internationale, après plusieurs années de turbulences institutionnelles dans le secteur de l’antidopage.

De la crise Hambli à la normalisation

En 2023, la Tunisie avait traversé une crise ouverte avec l’AMA, après l’arrestation du directeur général de l’Agence nationale antidopage (ANAD), Mourad Hambli.
L’organisation mondiale avait alors réagi avec fermeté, dénonçant une « injustice » et réclamant sa libération immédiate, estimant que cette détention portait atteinte à l’indépendance du système antidopage tunisien.

Le différend trouvait son origine dans une décision de non-conformité prononcée contre l’ANAD par l’AMA, reprochant à la Tunisie de ne pas respecter certains standards internationaux du Code mondial antidopage.
Cette sanction avait conduit à la suspension provisoire de certains droits sportifs du pays — dont l’interdiction de faire flotter le drapeau tunisien lors d’un tournoi de natation à Radès — avant d’entraîner le limogeage de Hambli et sa détention préventive, dans un contexte institutionnel tendu.

Depuis, l’affaire a été close, Mourad Hambli a été libéré, et la Tunisie a procédé à une réorganisation complète de son agence antidopage.
L’ANAD a retrouvé sa conformité, et ses relations avec l’AMA se sont normalisées, ouvrant la voie à une coopération renouvelée.

Une représentante tunisienne à l’échelle mondiale

L’élection de Hala Kouki à la Commission consultative des experts de l’AMA marque un tournant symbolique.
Candidate de la Tunisie pour l’Afrique, elle a obtenu 8 voix, devançant l’Égyptienne Iman Gomaa (7 voix), tandis que les représentants d’Afrique du Sud et du Cap-Vert ont obtenu chacun 5 voix.

Cette commission, composée de dix membres élus pour trois ans représentant les cinq zones continentales, a pour mission de formuler des recommandations techniques et stratégiques à l’AMA, afin d’améliorer la coordination entre agences nationales.

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Démissions au Bureau de l’ARP : le bloc “La Voix de la République” appelle au respect du règlement

Deux députés du bloc La Voix de la République, Abdelaziz Chaâbane et Nizar Seddik, ont présenté, ce jeudi 6 novembre 2025, leur démission du Bureau de l’Assemblée des représentants du peuple.

Leur décision, rendue publique jeudi, intervient pour protester contre le non-respect du règlement intérieur et le caractère unilatéral de la gestion parlementaire.

Le bloc invoque des “violations répétées”

Dans un communiqué officiel, La Voix de la République exprime sa solidarité avec ses deux représentants, tout en expliquant les raisons du retrait :

« Les violations répétées des dispositions du règlement intérieur du Parlement et le non-respect des délibérations du Bureau lors de la prise de décisions unilatérales », précise le texte.

Le bloc affirme qu’il continuera à défendre le rôle législatif et de contrôle du Parlement, ainsi que le droit des députés à participer à sa gestion.

Un signal institutionnel

Selon Abdelaziz Chaâbane, cinq autres membres du Bureau auraient également démissionné pour des motifs similaires, sans confirmation officielle à ce jour.
Ces départs interviennent alors que le Parlement débat du projet de loi de finances et du budget économique 2026, un moment crucial pour la crédibilité de l’institution.

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Un discours qui rompt le silence

Lors de la séance du 6 novembre 2025 à l’Assemblée des représentants du peuple, le député Ahmed Saïdani (circonscription de Mateur-Utique) a livré un discours au ton rare dans l’hémicycle. Dénonçant une « gestion hors sol » et un État qui « perd la raison », il a répété cette question-refrain : « Jusqu’à quand cette folie va-t-elle durer ? »

Sans citer nommément le président, il a évoqué une gouvernance « déconnectée de la réalité », concentrée sur le contrôle des institutions de sécurité et coupée du terrain : « Et pourtant, on continue de parler de complots ! », a-t-il lancé, dans une formule devenue virale.

Le député a aussi fustigé des nominations ministérielles “sans vision”, qu’il considère contraires à l’intérêt national. Sur le volet économique, il a contredit les déclarations officielles sur la solidité du dinar : « Il a perdu 45 % de sa valeur face à l’or en un an », a-t-il affirmé, pointant un fossé entre communication et réalité.

Un habitué du franc-parler

Ahmed Saïdani n’en est pas à sa première critique. En 2023, il s’en était déjà pris au gouverneur de Bizerte puis au chef du gouvernement Ahmed Hachani, qu’il accusait de “parler pour ne rien dire”. Défenseur d’une ligne souverainiste, il revendique une parole libre face à ce qu’il perçoit comme une dérive autoritaire.

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Un masque féminin vieux de 24 siècles retrouvé à Carthage

Une équipe de chercheurs tunisiens a mis au jour, mardi 4 novembre 2025, un masque en marbre d’époque punique sur le site archéologique de la Toufata à Carthage, dans l’espace sacré dédié aux divinités Baal Hammon et Tanit.

Selon le communiqué du ministère de la Culture, cette découverte, datée de la fin du IVᵉ siècle avant J.-C., constitue un exemplaire unique dans le corpus archéologique carthaginois.

Un visage offert aux dieux

Taillé dans un bloc de marbre fin, le masque représente une femme coiffée à la manière phénicienne, symbole d’un style cultuel importé et intégré par les élites puniques.

D’après les premières hypothèses du professeur Imed Ben Jerbania, responsable de l’équipe de fouille à l’Institut national du patrimoine (INP), l’objet aurait été offert en ex-voto, un présent destiné à se concilier la faveur des dieux.

L’analyse matérielle du marbre et de la polychromie résiduelle permettra d’en préciser l’origine, probablement méditerranéenne orientale.

Fruit d’une coopération scientifique tuniso-tunisienne

Les travaux s’inscrivent dans le cadre d’une convention quadriennale signée en mars 2024 entre l’INP et l’Agence de mise en valeur du patrimoine et de développement culturel (AMVPPC).

Ce partenariat vise à relancer les fouilles du sanctuaire et à produire une nouvelle documentation scientifique et touristique du site. L’équipe réunit Imed Ben Jerbania, Nesrine Medahi et Kaouther Jendoubi, archéologues spécialisés en iconographie et en art votif.

Une série de découvertes remarquables à Carthage

Ce n’est pas la première révélation du site de la Toufata :

  • 2014 : découverte d’un ensemble d’inscriptions puniques inédites.
  • 2023 : mise au jour de neuf monnaies d’or datant du IIIᵉ siècle av. J.-C., associées à des familles aristocratiques carthaginoises.
  • 2025 : le masque en marbre vient enrichir cette séquence, apportant une dimension artistique et rituelle aux recherches en cours.

Ces découvertes confirment le potentiel exceptionnel du sous-sol carthaginois et replacent la Tunisie dans la carte des grands foyers archéologiques de la Méditerranée.

Le ministère de la Culture a salué cette trouvaille comme un « témoignage unique de la richesse du patrimoine punico-carthaginois ».
L’objectif, selon ses services, est désormais de préparer l’exposition publique du masque au musée de Carthage, après restauration et étude complète, dans une logique de valorisation touristique et pédagogique.

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Sfax accueille le premier Championnat mondial de MMA en Tunisie et en Afrique du Nord

La ville de Sfax s’apprête à entrer dans l’histoire des sports de combat en accueillant, à partir du 20 décembre prochain, le tout premier Championnat mondial d’Arts Martiaux Mixtes (MMA) jamais organisé en Tunisie et en Afrique du Nord.

Une première historique pour la Tunisie et la région

L’événement, piloté par l’Organisation internationale de MMA HFC (Hybrid Fighting Championship), verra la participation de plus de 32 athlètes professionnels classés internationalement, représentant plus de 20 pays, a révélé ce mercredi 5 novembre 2025 le président de l’organisation, Aymen Belhajd.

Invité sur les ondes de la Radio Nationale, Aymen Belhajd – éducateur, ancien judoka du Club Sportif Sfaxien et résidant à l’étranger – a souligné la portée symbolique de cet événement.

« Organiser ce championnat dans mon pays natal est un moindre devoir. C’est une façon de rendre la pareille à la Tunisie qui m’a formé, et de donner une opportunité à nos jeunes. »

Un rendez-vous sportif, culturel et touristique

Le président du HFC a insisté sur la dimension multifacette de ce rendez-vous :

« Cet événement n’est pas seulement de nature sportive, il revêt également un caractère touristique et culturel. »

L’objectif affiché est clair : faire rayonner l’image de la Tunisie à travers le sport. De nombreux athlètes et invités internationaux, impatients de découvrir « la Tunisie, bien-aimée et verte », ont déjà exprimé leur enthousiasme sur la page Instagram officielle de l’organisation (HFC International).

L’événement sera supervisé par la Fédération Tunisienne de Wushu Kung-Fu, présidée par Riadh Belhajd, qui a salué l’initiative et apporté son soutien à l’organisation.

Une vitrine internationale pour Sfax et la Tunisie

Après avoir organisé des tournois à Burj Khalifa (Dubaï) et au Liban en partenariat avec Tiger Muay Thai, le HFC pose ses valises à Sfax pour une édition à la fois sportive, touristique et symbolique.

« À travers ce championnat, nous voulons maintenir l’image de la Tunisie au sommet et toujours éclatante », a conclu Aymen Belhajd.

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Tunisie – Tourisme : un secteur sous contrainte budgétaire mais porteur d’espoirs

Malgré une baisse de 4,06 % du budget, la Tunisie table sur 11,5 millions de visiteurs et 8,1 milliards de dinars de recettes touristiques en 2026.

Le ministre du Tourisme, Sofiene Tekaya, a présenté devant les commissions du tourisme et de l’investissement du Conseil national des régions et des districts le budget de son département pour 2026. Il est fixé à 167,078 millions de dinars, contre 174,156 millions en 2025, soit une baisse de 4,06 %.

Des ajustements budgétaires ciblés

Selon le ministre, ces crédits se répartissent entre :

  • le programme du tourisme et de l’artisanat : 162,214 MD
  • et les programmes de pilotage et de soutien : 4,864 MD.

La diminution résulte principalement de la réduction des allocations destinées aux services centraux, liée à l’achèvement de projets de maintenance, dont la rénovation du siège du ministère.
Elle touche aussi l’Office national de l’artisanat et le Centre technique d’innovation et d’accompagnement dans le tissage et le cuir, dont les budgets d’intervention ont été réduits.

À l’inverse, certaines institutions bénéficient d’une hausse :

  • +7,84 % pour l’Agence de formation aux métiers du tourisme,
  • +11,21 % pour l’Institut supérieur des études touristiques de Sidi Dhrif.
    L’Office national du tourisme tunisien (ONTT) enregistre une baisse modérée de 1,46 %.

Des prévisions en hausse

Pour 2026, le ministère anticipe :

  • 11,5 millions de visiteurs étrangers (contre 11 millions en 2025)
  • 31,2 millions de nuitées (contre 30 millions en 2025)
  • et 8,107 milliards de dinars de recettes touristiques (contre 7,795 milliards en 2025).

Le secteur de l’artisanat prévoit, lui, une croissance des exportations de 5,8 % en 2026, contre 5 % en 2025 et 4 % en 2024.

Vision 2030 : consolider la dynamique

Sofiene Tekaya a affirmé que ces indicateurs reflètent une amélioration progressive des performances malgré les contraintes budgétaires.

“La baisse du budget ne remet pas en cause la trajectoire de croissance amorcée depuis 2023”, a-t-il déclaré.

La Vision 2030 vise à attirer 13,5 millions de touristes et à atteindre 9,5 milliards de dinars de recettes annuelles, tout en renforçant la qualité, la durabilité et l’innovation du produit touristique tunisien.

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Transtu : un chauffeur meurt après une agression, la colère du secteur du transport

Un drame secoue la Société des Transports de Tunis (Transtu). Le chauffeur Walid Khsakhoussi est décédé après avoir été agressé alors qu’il accomplissait son travail. L’annonce a été faite ce mardi 4 novembre par la Fédération générale du transport, relevant de l’UGTT.

Un « acte barbare » en pleine mission

Selon le communiqué publié sur la page officielle de la Fédération, le défunt a succombé à ses blessures après une agression violente subie dans l’exercice de ses fonctions. Le syndicat parle d’un « acte barbare » ayant visé un travailleur « en pleine mission quotidienne, au service du citoyen et du transport public ».

D’après Mosaïque FM, l’agression a eu lieu il y a quelques jours à Bab Saadoun, où le chauffeur aurait été attaqué à l’arme blanche au niveau du cou. Il avait été hospitalisé avant de décéder des suites de ses blessures.

Le syndicat dénonce « le silence de l’État »

Dans un message empreint d’émotion, la Fédération déplore un « nouveau drame qui s’ajoute à la série d’agressions répétées contre les agents du transport public », dénonçant le silence des autorités et « l’absence de mesures concrètes » pour protéger les travailleurs du secteur.

« Le travailleur simple dans le transport continue de payer seul le prix de la violence et de l’insécurité », écrit la Fédération, réclamant l’ouverture d’une enquête sérieuse pour établir les responsabilités et prévenir de nouveaux drames.

Le syndicat appelle à des mesures urgentes pour garantir la sécurité des agents de la Transtu et de l’ensemble du personnel du transport public, estimant que ces agressions « menacent la vie des travailleurs, la dignité humaine et le droit à un travail sûr ».

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Fermeture temporaire d’un tronçon de la rue Taïeb Mhiri à Tunis pour six mois

À partir du mardi 4 novembre 2025 à 01h00 du matin

Dans le cadre de l’achèvement du projet du tronçon “D” du Réseau Ferroviaire Rapide (RFR), la société Tunis RFR annonce la fermeture temporaire d’une partie de la rue Taïeb Mhiri, entre la rue Bach Hamba et la rue Yougourta, dans les deux sens, pour une durée de six mois à compter du 4 novembre 2025 à 1h00 du matin.

Des itinéraires de déviation ont été mis en place en coordination avec les autorités locales et la police de la circulation :

  • Depuis la place du Bardo vers M’Lassine : les automobilistes pourront passer par l’entrée de la CNAM (Caisse nationale d’assurance maladie) puis rejoindre l’avenue de la République avant de tourner à gauche vers la rue Taïeb Mhiri.
  • Depuis M’Lassine vers la place du Bardo : il sera possible de tourner à droite vers la rue de la Liberté en direction de l’avenue du 20 Mars 1956, ou de continuer tout droit puis tourner à droite via la rue Yougourta pour rejoindre la même avenue.

De plus, la circulation sera également interdite dans plusieurs rues adjacentes au chantier, du côté de la rue Taïeb Mhiri, à savoir :

  • Rue Farhat Hached
  • Rue Arbi Zarrouk
  • Rue du 13 Août (rue de la Municipalité)

Ces restrictions resteront en vigueur jusqu’à la fin des travaux.

La société appelle enfin tous les usagers de la route à la prudence, à réduire la vitesse et à respecter la signalisation temporaire mise en place dans la zone du chantier.

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« Ni retraites dorées ni impôt punitif » : la vision économique de Chkandali pour une Tunisie équitable

Dans un long post publié sur Facebook, l’économiste Ridha Chkandali, professeur émérite et figure reconnue du débat budgétaire en Tunisie, attaque deux symboles du projet de loi de finances 2026 : les retraites privilégiées des responsables politiques et l’impôt sur la fortune.

Deux mesures qu’il juge, selon ses mots, “injustes et économiquement périlleuses”, révélatrices d’une politique budgétaire “déconnectée des réalités sociales”.
Repris ensuite par La Presse de Tunisie, son texte éclaire une même idée : la justice économique passe par la moralisation du pouvoir et non par la punition fiscale.

« La justice économique ne consiste pas à punir la richesse, mais à moraliser le pouvoir », écrit-il en ouverture.

Pour l’économiste, la Tunisie souffre moins d’un manque de ressources que d’un déséquilibre dans la répartition des efforts : les sacrifices, dit-il, sont souvent exigés “des mêmes couches sociales”, tandis que “les privilèges politiques persistent”.

Les retraites politiques, symbole d’un État social dévoyé

Ridha Chkandali consacre une large partie de sa note à la question des retraites privilégiées accordées aux ministres, secrétaires d’État, députés et hauts responsables.

« Les ministres ne mourront pas de faim ! » lance-t-il. « Ils doivent percevoir leur pension selon leur profession d’origine, comme tout citoyen tunisien qui a servi trente-cinq ans. »

Il estime que ces avantages, octroyés parfois après quelques années de mandat, contredisent la notion même d’État social.

« Le rôle de l’État social n’est pas d’augmenter les salaires, mais d’améliorer la qualité des services », ajoute-t-il, invitant à réorienter les ressources vers la santé, l’éducation et les caisses sociales.

Cette suppression, plaide-t-il, aurait une portée symbolique et éthique, rétablissant la confiance entre citoyens et institutions.

L’impôt sur la fortune, une fausse justice fiscale

Autre cible du professeur : l’impôt sur la fortune prévu dans le projet de budget.
Chkandali le juge “dangereux”, rappelant que plusieurs pays l’ont abandonné après l’avoir expérimenté.

« Une telle taxe risque d’entraîner la fuite des capitaux, d’encourager l’économie parallèle et d’aggraver la crise de liquidités », prévient-il.

À la place, il propose une fiscalité incitative et dégressive :

« Quand le bénéfice d’une entreprise augmente, le taux de performance doit diminuer. Cette logique pousse les institutions à déclarer leurs profits et réduit l’évasion fiscale. »

L’objectif, selon lui, n’est pas de taxer davantage, mais de rendre la croissance productive et transparente.

Pour une refondation éthique de la politique budgétaire

Au-delà de ces deux mesures emblématiques, Ridha Chkandali avance plusieurs pistes structurelles :

  • réserver les emprunts directs auprès de la Banque centrale à des investissements productifs ;
  • financer l’acquisition de panneaux photovoltaïques via la STEG pour réduire le déficit énergétique ;
  • soutenir l’agriculture d’élevage pour faire baisser les prix de la viande et des œufs ;
  • réduire les frais bancaires illégaux et revoir les prix des médicaments.

Toutes ces recommandations obéissent à une même logique : restaurer la cohérence entre justice sociale et productivité économique.

« L’État social doit d’abord être un État juste », conclut-il. « Tant que les sacrifices seront supportés par les mêmes, aucune réforme ne sera crédible. »

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Devant l’UGTT, les agents bancaires manifestent leur colère : une grève suivie à 80%

Le secteur bancaire tunisien est quasiment paralysé depuis ce lundi 3 novembre 2025. À l’appel de la Fédération générale des banques, institutions financières et compagnies d’assurance relevant de l’UGTT, les agents observent une grève générale de deux jours.

Dès les premières heures de la matinée, de nombreux employés se sont rassemblés devant le siège de l’UGTT à Tunis, brandissant drapeaux et pancartes pour réclamer la reprise du dialogue social avec le Conseil bancaire et financier (CBF).

80% de participation et un appel au dialogue

Intervenant sur Jawhara FM, Ahmed Jaziri, secrétaire général de la fédération, a annoncé un taux de participation avoisinant les 80 %.

« L’ensemble des services bancaires sont concernés. Ce mouvement est un cri d’alerte. Les agents vivent une situation d’injustice et subissent même des pressions pour empêcher la grève », a-t-il dénoncé.

Le syndicaliste a précisé que la fédération restait ouverte au dialogue, affirmant qu’un retour à la table des négociations avec le CBF pourrait conduire à la suspension du mouvement.

Mais jusqu’à présent, aucun signal concret n’a été donné du côté patronal, malgré les multiples appels à la médiation adressés à la Présidence et au ministère des Finances.

Le Conseil bancaire et financier dénonce une grève “injustifiée”

Le Conseil bancaire et financier (CBF) a, de son côté, condamné le mouvement social, estimant dans un communiqué publié jeudi dernier que cette grève « n’a aucune justification sociale ou économique ».

Le CBF avertit que cet arrêt de travail « porte atteinte aux intérêts des citoyens et des entreprises », à un moment où « l’économie nationale a besoin de stabilité et de solidarité ».

Le Conseil réaffirme néanmoins son engagement à appliquer les augmentations salariales prévues par la Loi de finances 2026, dès la publication du décret d’application au Journal officiel.

Il souligne son attachement à l’amélioration du pouvoir d’achat et des conditions de travail, tout en appelant à la responsabilité collective et au respect des procédures légales.

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Orange Tunisie accueille MEDUSA : la Tunisie entre dans la haute mer numérique

L’atterrissement du câble sous-marin MEDUSA à Bizerte marque une avancée majeure dans la stratégie de connectivité de la Tunisie. Porté par Orange Tunisie et soutenu par l’Union européenne, ce projet inscrit le pays au cœur des échanges de données entre l’Europe, l’Afrique et le Proche-Orient.

Une architecture pour relier deux continents

Long de plus de 8 000 km, le système MEDUSA reliera à terme treize pays du bassin méditerranéen. Après Marseille, où il a atterri le 8 octobre, la Tunisie devient le premier pays africain à accueillir cette dorsale numérique.
Le tronçon tunisien, d’une longueur de 1 040 km, offrira une capacité maximale de 24 Tbps. Orange Tunisie en sera le propriétaire et gestionnaire, à travers la station d’atterrissement de Bizerte, dotée d’infrastructures techniques de nouvelle génération.

Pour Stéphane Varret, directeur général d’Orange Tunisie, « MEDUSA consolide la position de la Tunisie comme hub numérique de la Méditerranée ». Ce projet, ajoute-t-il, illustre la volonté d’« accélérer la transformation digitale du pays et de connecter durablement les territoires ».

Une coopération euro-méditerranéenne structurante

Soutenu par la Connecting Europe Facility – Digital et la Banque européenne d’investissement, dans le cadre du programme Global Gateway, MEDUSA s’inscrit dans la stratégie européenne de souveraineté numérique et de résilience des réseaux.
Selon Giuseppe Perrone, ambassadeur de l’Union européenne, « MEDUSA symbolise un partenariat euro-africain moderne, fondé sur la connectivité, l’innovation et les valeurs partagées du développement durable ».

Cette coopération vise à renforcer l’intégration de la Tunisie aux marchés européens, à développer les pôles de recherche conjoints et à promouvoir une inclusion numérique durable.

Orange Tunisie, continuité d’une stratégie d’infrastructures

Après le câble DIDON inauguré en 2014, Orange Tunisie poursuit une logique d’investissement de long terme dans les réseaux internationaux à très haut débit.
Avec MEDUSA, l’opérateur renforce la position de la Tunisie comme nœud stratégique des flux de données euro-africains, tout en consolidant son attractivité pour les investisseurs et son rôle dans la diplomatie numérique régionale.

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Sarra Ben Ahmed offre à la Tunisie l’or du 400 m bi-palmes à Abou Dhabi

La Tunisie brille à nouveau dans un sport discret mais exigeant. La nageuse Sarra Ben Ahmed a remporté, samedi à Abou Dhabi, la médaille d’or du 400 mètres bi-palmes, avec un chrono remarquable de 3:59.21, lors de l’étape de la Coupe du monde de nage avec palmes.
Elle devance l’Égyptienne Rokia Issam Mohamed (4:08.28) et la Kazakhe Alissa Assilgarayeva (4:14.00).

Une jeune championne déjà titrée

Ce nouveau sacre vient confirmer la trajectoire ascendante de la nageuse tunisienne, déjà médaillée d’or du 1 000 mètres en eau libre (catégorie juniors) le 11 octobre 2025 à El-Alamein (Égypte), lors des Championnats du monde de nage avec palmes.
À seulement 17 ans, Sarra Ben Ahmed s’impose comme l’une des révélations de la discipline au niveau international.

La Tunisie dans le sillage des pionniers

La nage avec palmes, souvent méconnue du grand public, a vu le jour en 1935 grâce au Commandant Louis de Corlieu, inventeur des premières palmes en caoutchouc, inspirées des pêcheurs polynésiens. Depuis, la discipline a évolué avec la création de la monopalme dans les années 1970, révolutionnant les techniques de nage.

Reconnue sport olympique depuis 1986 par le Comité international olympique, la nage avec palmes s’est structurée à l’échelle mondiale et trouve en Tunisie un terrain fertile.

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Londres : la plateforme “Zitouna” fait entrer la diplomatie tunisienne dans l’ère de l’investissement

Sous le signe de l’olivier, la Tunisie déploie à Londres une diplomatie d’un nouveau genre : économique, ouverte et enracinée dans son identité.
Avec la création du réseau “Zitouna”, l’ambassade tunisienne transforme la symbolique diplomatique en un levier d’influence et d’investissement.
Une approche qui conjugue culture, stratégie et attractivité.

Une nouvelle dynamique à Londres

Le 23 octobre 2025, l’ambassade tunisienne à Londres a lancé la plateforme “Zitouna Network”, un espace de dialogue et de coopération entre missions diplomatiques, acteurs économiques et investisseurs britanniques.
Objectif : porter les investissements du Royaume-Uni en Tunisie à 4 milliards de dinars et ancrer la Tunisie dans le cercle restreint des destinations attractives pour le capital international.

« L’ambassade doit devenir un espace d’idées et d’action économique », a affirmé Hattab Haddaoui, chargé d’affaires à Londres, cité par la TAP.

Conçue comme un forum régulier de réflexion et d’action, la plateforme “Zitouna” symbolise la volonté de la diplomatie tunisienne d’aller au-delà des protocoles formels pour rapprocher diplomates, investisseurs et décideurs économiques autour de projets concrets et mesurables.

Son nom – Zitouna, l’olivier – incarne la paix, la résilience et l’enracinement tunisien, tout en évoquant la prospérité et la continuité.

FIPA-Tunisia à la manœuvre

La première session du Zitouna Network, intitulée “Advancing Economic Diplomacy in London : Insights & Strategies for Engaging British Investors”, s’est tenue le jeudi 23 octobre 2025 au bureau de la FIPA-Tunisia à Londres (26–28 Hammersmith Grove, W6 7BA).
L’événement a réuni des organismes de promotion de l’investissement, des attachés économiques et commerciaux de plusieurs ambassades (Jordanie, Égypte, Italie, Brésil, Irlande, Géorgie, Maroc, Mexique) ainsi que des experts tunisiens du secteur financier britannique.

Le délégué général de la FIPA-Tunisia a présenté un exposé complet sur l’écosystème tunisien de l’investissement, ses atouts compétitifs, ses secteurs stratégiques et les incitations fiscales et juridiques offertes aux entreprises étrangères..
Parmi les domaines ciblés :

  • l’automobile et les composants aéronautiques,
  • l’agro-industrie,
  • les énergies renouvelables,
  • les technologies de l’information,
  • les textiles techniques.

« La Tunisie est une porte d’entrée vers les marchés africains et méditerranéens. Elle offre une main-d’œuvre qualifiée, une compétitivité de coûts et un cadre juridique incitatif », a déclaré le Délégué général de la FIPA-Tunisia.

La présentation a également mis en avant la mission du bureau de Londres : promouvoir les opportunités tunisiennes, accompagner les investisseurs britanniques et faciliter les partenariats dans les secteurs à fort potentiel.

Les prochaines étapes

Les prochaines sessions du Zitouna Network aborderont des thèmes à haute valeur stratégique :

  • transition énergétique,
  • intelligence artificielle et transformation numérique,
  • sécurité alimentaire,
  • transfert technologique et emploi des talents.

Chaque édition rassemblera des experts tunisiens et britanniques pour produire des plans d’action sectoriels, consolidant ainsi une diplomatie économique plus agile et collaborative.

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