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Tunisie | Fritures sur la ligne entre l’exécutif et le législatif

Est-ce la rupture entre l’Assemblée et le Gouvernement ? Hier soir, dimanche 16 novembre 2025, le président de l’Assemblée a dû interrompre à deux reprises la séance plénière consacrée à l’examen du budget des ministères de l’Equipement et des Affaires religieuses, qui a failli dégénérer en cohue générale.

Les critiques, parfois acerbes, adressées au pouvoir exécutif par certains députés depuis le début de l’examen du budget de l’Etat ont été largement relayées par les médias et dans les réseaux sociaux. Les ministres qui se sont succédé à la tribune en ont été surpris et parfois même choqués car ils n’étaient pas habitués à un ton aussi élevé de la part d’un parlement jusque-là plutôt acquis et complaisant. Certains d’entre eux ne trouvaient pas d’arguments convaincants ou acceptables pour répondre aux interrogations et aux reproches exprimées par leurs interlocuteurs, lesquels étaient parfois sortis de leur gong.

La goutte semble avoir débordé le vase hier soir et il y a eu comme un début de crise au sein de l’Etat opposant ses deux ailes : l’exécutif et le législatif, les deux autres pouvoirs, judiciaire et médiatique, ayant été, entretemps, mis sous l’éteignoir. 

Selon le député de Mahdia Bilel Mechri, qui s’exprimait dans un post Facebook, les députés pourraient décider de suspendre les séances plénières d’examen du budget de l’Etat si les membres du gouvernement continuent d’ignorer leurs questions et de refuser d’y répondre.

Dans ce contexte, il convient de rappeler que la constitution de 2022 donne à l’Assemblée des représentants du peuple et au Conseil national des régions et des districts la possibilité de s’opposer conjointement à la poursuite de l’activité du Gouvernement en déposant une motion de censure à son encontre, «s’ils constatent que les actions qu’il entreprend ne sont pas conformes à la politique générale de l’Etat et aux choix fondamentaux prévus par la Constitution.»

«La motion de censure n’est recevable que si elle est motivée et signée par le tiers des membres de l’Assemblée des représentants du peuple et le tiers des membres du Conseil national des régions et des districts», ajoute le texte, en précisant que le vote doit se tenir quarante-huit heures après son dépôt et que la motion n’est adoptée qu’à la majorité des deux tiers des membres des deux assemblées réunies. Il reviendra ensuite au Président de la République d’accepter la démission du Gouvernement.

On n’en est pas encore là, mais ce rappel s’impose vu les fortes divergences constatées ces derniers jours entre les pouvoirs législatif et exécutif.

I. B.

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