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Nous avons lu pour vous : France 24 révèle le secret de la spoliation d’œuvres d’art en Tunisie pendant la Seconde Guerre mondiale

Dans un article-documentaire, la chaîne française, France 24, révèle un secret presque inconnu – ou en tout cas bien gardé – en Tunisie. Intitulé « Spoliation d’œuvres d’art en Tunisie pendant la Seconde Guerre mondiale : « Un voyage sans retour » », l’article comme son l’indique se penche sur le vol de tableaux, peintures… de toute sorte des artistes tunisiens durant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945).

 

« Depuis plusieurs années, la question des biens culturels africains spoliés pendant la période coloniale a été mise en lumière. Mais qu’en est-il de la période de la Seconde Guerre mondiale ? Alors que les études se sont largement concentrées sur l’art européen, des chercheurs se penchent aujourd’hui sur le destin des œuvres africaines. Parmi eux, le professeur Sofiane Bouhdiba, de l’Université de Tunis, qui a enquêté sur le contexte tunisien durant le conflit ». Ainsi commence le récit de France 24.

C’est entre autres à cette question que la journaliste Stéphanie Trouillard va tenter, tout au long de ce documentaire, de répondre, avec l’aide d’historiens comme le professeur Sofiane Bouhdiba.

 

À l’occasion d’une journée d’études organisée le 13 novembre 2025, à Paris, par l’Institut national d’histoire de l’art sur les arts africains pendant cette période, le professeur Sofiane Bouhdiba de l’Université de Tunis a enfin éclairé le sujet. Démographe de formation, spécialiste de la mortalité, il travaille depuis plusieurs années avec le Musée d’histoire de la médecine de Tunis. Dans le cadre de ses recherches, il a été amené à s’intéresser au sort des collections des établissements culturels de son pays entre 1939 et 1945.

 

« Spolier, c’est profiter d’une situation de domination pour accaparer des biens qui ont une valeur », explique Sofiane Bouhdiba. « Cela peut être une domination militaire, mais aussi diplomatique. Dans tous les cas, c’est profiter d’une situation pour prendre les richesses des autres », ajoute-t-il en préambule de sa présentation intitulée « Spoliation, destruction, et déplacements des objets d’art en Tunisie pendant la Seconde Guerre mondiale ».

« Une spoliation légale »

La France instaure un protectorat en Tunisie en 1881. Deux institutions sont rapidement mises sur pied pour gérer les objets d’art dans le pays sous domination coloniale : le service d’antiquités des Beaux-Arts et des Monuments historiques, créé en 1885, et le musée archéologique, connu aujourd’hui sous le nom de Musée du Bardo, qui voit le jour en 1882…

Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate en 1939, l’administration coloniale décide de mettre à l’abri certaines pièces majeures dans des dépôts, notamment à Alger et Marseille. « C’est vraiment un voyage sans retour », souligne le professeur tunisien. « Ce sont des transferts administratifs qui sont présentés comme des mesures conservatoires, mais qu’on peut considérer comme une spoliation légale, puisqu’elles vont priver le peuple tunisien de la jouissance de son patrimoine »…

Cette première spoliation est suivie d’une seconde à partir de 1942, lorsque Allemands et Italiens vont occuper en partie la Tunisie. À la suite du débarquement allié en Afrique du Nord le 8 novembre 1942 et de leur défaite en Libye face à l’armée britannique, Berlin et Rome envoient des renforts  pour s’assurer de la possession de Tunis et de Bizerte et conserver la maîtrise de cette partie du bassin méditerranéen…

Lors des différents affrontements, certains soldats, mais également des civils, en profitent pour se livrer à des pillages : « Ces objets se sont retrouvés dans des familles et se revendent encore aujourd’hui sur Internet. » Un marché de l’art va même émerger à cette période. Les ports de Tunis et de Sfax deviennent des points de transit pour des antiquités vendues à des officiers étrangers. Des mosaïques ou encore des statues disparaissent de cette manière pendant la guerre, avant de réapparaitre, parfois dans des collections privées en Europe ou aux États-Unis. 

« Il ne s’agit pas d’établir une hiérarchie des violences subies, mais plutôt d’apporter une compréhension supplémentaire à la trajectoire des œuvres dans laquelle le contexte colonial vient se télescoper au fascisme et nazisme », résume l’historienne Yaëlle Biro, coordinatrice scientifique de ce programme. Le Sénégal, le Cameroun, le Nigeria ou encore le Bénin font partie des pays concernés par ces travaux. Un grand colloque international devrait avoir lieu en 2028 au musée du Quai Branly Jacques Chirac pour réunir l’ensemble des connaissances acquises au cours de ces recherches.

Malheureusement, l’article ne dit pas où se cachent ces oeuvres d’art aujourd’hui.

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