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Mauritanie : habitants et Croissant-Rouge, un front commun pour les migrants

À Rosso, ville mauritanienne située sur les rives du fleuve Sénégal, le va-et-vient constant des bateaux et ferries structure la vie quotidienne. Chaque jour, des centaines de personnes traversent le fleuve entre les villes jumelles de Rosso, en Mauritanie et au Sénégal. Elle se situe à un carrefour économique stratégique. Et par conséquent, la ville est devenue un point de transit majeur. Et ce, pour les migrants d’Afrique subsaharienne en route vers le Maghreb ou l’Europe.

Depuis plusieurs mois, Rosso fait face à une hausse continue du nombre de personnes déplacées. Beaucoup arrivent dans cette ville de Mauritanie après de longs trajets, épuisés, sans eau potable, nourriture suffisante ou abri sûr. C’est ce que rapportait, le 12 novembre, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR).

Pour répondre à ces besoins urgents, le Croissant-Rouge mauritanien a ouvert deux points de service humanitaire, au port de Rosso et au siège du comité local. Ces espaces fournissent nourriture, eau, produits d’hygiène, soutien psychosocial et services de communication permettant aux migrants de contacter leurs proches.

« L’augmentation quotidienne des arrivées a rapidement dépassé nos capacités », explique Mohamed Oueld El Amine, responsable des programmes de volontariat et de migration en Mauritanie.

Les familles d’accueil, premières lignes de solidarité

Derrière ce travail humanitaire visible se cache un autre enjeu : la situation des familles locales qui accueillent, avec des moyens limités, les migrants de passage. Pour soutenir à la fois les personnes déplacées et leurs hôtes, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a débloqué 375 000 francs suisses via son fonds d’urgence (FICR-DREF). L’aide cible 4 500 migrants et 600 familles d’accueil vulnérables.

Une aide qui change la vie quotidienne

Dans divers quartiers de Rosso, des volontaires distribuent une aide financière aux familles d’accueil. Pour beaucoup, il s’agit du premier soutien reçu, rapporte la FICR.

« Il est temps que les acteurs humanitaires pensent aussi à nous. C’est la première aide que nous recevons », confie Mohamed Tahat Ould Sidi, cheikh du quartier Hayy Ennazaha 1.

Sous une chaleur accablante, des femmes – souvent seules à subvenir aux besoins de leurs familles – attendent pour recevoir cette aide vitale. Salma Himmat, 54 ans et mère de sept enfants, témoigne : « Avant, nous vivions simplement mais nous nous en sortions. Puis les prix ont augmenté et nos sources de revenus se sont taries ».

Une approche tournée vers la résilience collective

Pour la FICR et le Croissant-Rouge mauritanien, cette intervention va au-delà de l’assistance immédiate : elle vise à renforcer la cohésion sociale et la résilience commune des communautés locales et des personnes migrantes.

« En soutenant à la fois les migrants et les familles d’accueil, nous reconnaissons le rôle essentiel qu’ils jouent ». C’est ce qu’explique Makan Boubacar Sisso, responsable des programmes de migration à l’Union internationale. « Nous ne nous contentons pas de distribuer de l’aide; nous aidons les communautés à se renforcer ensemble ».

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