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Affaire Epstein : Donald Trump tente de s’en disculper en chargeant Bill Clinton

Donald Trump exige l’ouverture d’une enquête sur les liens entre Jeffrey Epstein et plusieurs figures démocrates, dont l’ancien président Bill Clinton. Une tactique de diversion visant à détourner l’attention sur sa présumée proximité avec le prédateur sexuel ?

 

C’est une affaire qui risque de devenir explosive pour Donald Trump. Alors  que la publication de nouveaux emails attribués à Jeffrey Epstein relance les interrogations sur ce que Donald Trump savait des crimes de ce pédophile et que, pour une fois, républicains et démocrates réclament d’une seule voix la publication intégrale des archives détenues par le ministère de la Justice, le locataire de la Maison Blanche, dos au mur et sur la défensive, opte pour la tactique classique consistant à allumer un contre-feu pour détourner les regards sur les liens réels qu’il entretenait  avec l’infréquentable Epstein retrouvé pendu dans sa cellule en 2019 avant son procès pour trafic sexuel de mineures ; au point de l’avoir jadis accueilli à Mar-a-Lago. Et pas une seule fois.

Tactique de diversion

Ainsi, a-t-il ordonné, vendredi 14 novembre, au département américain de la Justice et à la police fédérale (FBI) d’ouvrir une enquête sur les liens que Jeffrey Epstein aurait entretenus avec la banque JP Morgan et des personnalités démocrates, dont l’ancien président Bill Clinton.

Aussitôt, la procureure générale des États-Unis, Pamela Bondi, a annoncé que Jay Clayton, procureur fédéral à Manhattan et ancien président de la Securities and Exchange Commission, l’autorité américaine des marchés, conduirait les investigations.

Commentaire ironique du New York Times : « Le ministère de la Justice va enquêter sur les relations d’Epstein, mais pas avec Trump. Lorsque de nombreux courriels de Jeffrey Epstein ont été rendus publics cette semaine, le nom de Donald J. Trump était partout », révèle le prestigieux quotidien new-yorkais. « Pourtant, vendredi, lorsque M. Trump a exigé que le ministère de la Justice enquête sur une liste de personnalités influentes mentionnées dans ces courriels, son propre nom était absent : il ne visait que des démocrates », souligne la même source.

« Donald Trump a ordonné vendredi à la procureure des États-Unis, Pamela Bondi, et au FBI d’enquêter sur les liens entre Jeffrey Epstein et des démocrates de premier plan, dont l’ancien président Bill Clinton ; dernière tentative en date du président pour détourner l’attention de ses liens avec le défunt financier déchu », renchérit pour sa part le média américain Politico.

À noter qu’à part son prédécesseur démocrate Bill Clinton, qui aurait  fréquenté Jeffrey Epstein au début des années 2000, Donald Trump a demandé au département de la Justice d’enquêter également sur Larry Summers, ancien conseiller économique de Barack Obama et ex-président de la prestigieuse université Harvard, ainsi que sur le fondateur du réseau social LinkedIn, Reid Hoffman, grand donateur du Parti démocrate. Sans oublier la banque JP Morgan Chase ; laquelle est accusée d’avoir facilité les agissements de Jeffrey Epstein en lui permettant de financer ses activités. Ladite banque a accepté de verser 290 millions de dollars à des victimes présumées, en vertu d’un accord annoncé en juin 2023.

À savoir qu’aucun élément probant n’a jusqu’à présent mis en évidence une quelconque implication de ces trois personnalités démocrates dans des affaires de trafic sexuel ; d’ailleurs, elles ont déjà exprimé leurs regrets d’avoir côtoyé Jeffrey Epstein mais toujours nié avoir eu connaissance des délits sexuels dont il était accusé.

Rappelons également qu’avant sa condamnation en 2008 pour proxénétisme à l’égard d’une mineure, Jeffrey Epstein a travaillé et noué de nombreuses relations avec une longue liste de personnalités… Donald Trump et Jeffrey Epstein étaient quant à eux amis durant les années 1990 et 2000.

Circulez, y a rien à voir

Pourtant, le milliardaire républicain a toujours démenti toute connaissance des crimes attribués à l’ancien financier mais l’affaire continue de l’embarrasser au fil de la publication régulière de documents sur leur relation et alors que son propre camp soupçonne son gouvernement de dissimuler des informations. Ainsi, a-t-il refusé de répondre aux questions des journalistes ces derniers jours au sujet des dernières révélations du Congrès.

« Epstein était un démocrate et il est le problème des démocrates, pas celui des républicains ! », a affirmé le président américain sur son réseau Truth Social. « Ne gaspillez pas votre temps avec Trump. J’ai un pays à gouverner » !, a-t-il ajouté, laconique.

Revirement

Faut-il rappeler à cet égard que Donald Trump avait promis pendant sa campagne « des révélations fracassantes » sur le dossier Epstein. Mais une fois revenu au pouvoir, le milliardaire républicain – qui a fréquenté Jeffrey Epstein quand ils étaient des figures de la jet-set new-yorkaise avant de se brouiller avec lui – a tenté de clore le dossier : ainsi, en juillet dernier, le ministère de la Justice et le FBI avaient annoncé qu’ils n’avaient « pas découvert de preuves sur lesquelles fonder une enquête contre des personnes jusqu’ici non poursuivies dans l’affaire Epstein. Jugeant qu’il ne serait « pas pertinent de rendre public le dossier Epstein ».

Un revirement spectaculaire qui avait suscité une vive polémique jusque dans son camp, de nombreux républicains dont certains sont partisans du mouvement Maga réclament désormais davantage de transparence sur ce  sujet brûlant.

La réaction de Donald Trump aux révélations de cette semaine « n’était autre que la reprise d’une tactique de diversion qu’il a souvent employée en temps de crise : dès que les projecteurs se braquent sur lui, M. Trump détourne l’attention, accuse d’autres personnes ou change de sujet », analyse sévèrement le New York Times.

Implacable.

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