LA TUNISIE QUI GAGNE | Wael Moula – “We Settle, We Pay” : Innover, développer, conquérir c’est notre manière, à nous, d’aimer notre pays

Après avoir posé les fondations d’une infrastructure digitale inclusive, Wael Moula poursuit son engagement avec une nouvelle ambition : accompagner les commerçants et les professionnels dans leur transformation numérique. Place à la suite d’un parcours où chaque solution est pensée comme un levier d’autonomie et de progrès.
Entretien :
Wael Moula, vous avez évoqué la persévérance comme moteur de votre parcours. Pourquoi ce mot revient-il avec autant de force ?
Parce que c’est vraiment la clé. Il y a tant de défis sur le marché, et l’un des plus grands, c’est l’éducation financière. Elle reste encore peu développée. Le citoyen moyen, ce que j’appelle “le minet”, préfère souvent payer en espèce. Il pense que les commissions sur les paiements par carte sont trop élevées, ou que l’ouverture d’un compte bancaire coûte cher.
Il faut donc l’accompagner, le sensibiliser, lui montrer la valeur ajoutée du digital. Et cela ne relève pas uniquement de la fintech ou du secteur privé : c’est tout un écosystème qui doit s’y engager, les banques les régulateurs et le gouvernement.
Avez-vous le sentiment que les choses évoluent ?
Oui, honnêtement, je vois des avancées. Si on prend un peu de hauteur, on constate que l’État, le régulateur et les acteurs majeurs de la fintech ont enclenché une dynamique. La mise en place du switch national et du paiement mobile en Tunisie est un vrai atout.
Aujourd’hui, cinq ou six établissements de paiement sont opérationnels. Les statistiques montrent une nette augmentation des transactions mobiles. On n’a plus besoin d’aller en agence pour effectuer une opération. Même dans les zones rurales, les agents de paiement rattachés à ces établissements jouent un rôle essentiel.
Vous avez mentionné le rôle du “facilitateur de paiement”. Pouvez-vous nous expliquer ce que c’est ?
Bien sûr. Le facilitateur de paiement est un statut conçu pour les fintechs. Il leur offre un cadre légal clair, leur permettant d’opérer directement avec les commerçants, d’encaisser des paiements et de proposer des solutions d’acceptation.
Avant, seules les banques pouvaient fournir un TPE ou un site e-commerce pour les paiements par carte. Mais ce n’est pas leur cœur de métier. Les fintechs, elles, apportent agilité, innovation, conseil, accompagnement.
En tant que facilitateurs de paiement, nous collaborons avec les banques — souvent en back-office — tout en étant en première ligne avec les commerçants. Le cadre est bien défini par la Banque Centrale, certifié par les réseaux comme Visa et Mastercard. Cela nous permet de mettre notre agilité au service du business et des clients.
Et les PME, les associations, les structures communautaires ? Comment les intégrez-vous dans cette dynamique ?
C’est un point essentiel. Il faut changer les mentalités, faire évoluer les usages. Mais avec ces nouvelles technologies, on voit déjà la valeur ajoutée.
Prenons un exemple concret : un livreur de pizza. Il arrive chez le client, présente sa commande, sort son smartphone équipé de notre solution, et le client n’a qu’à passer sa carte. Le paiement est digital, sécurisé, sans manipulation d’espèces. C’est plus pratique, plus rassurant pour tout le monde.
Le timing, la chance ou la persévérance seraient les ingrédients de votre réussite ?
Oui, je crois que c’est un mélange de tout cela. Il y a eu un alignement de facteurs. Par exemple, nous avons participé à un appel à manifestation d’intérêt lancé par la Banque Centrale. Nous avons été sélectionnés parmi une douzaine de candidats. C’était une question de compétence, bien sûr, mais aussi de chance et de persévérance.
C’est une réussite qui s’inscrit dans le moyen, voire le long terme. Il faut continuer à agir sur l’éducation financière, à expliquer les bénéfices concrets de ces innovations. Pour TAPPY, par exemple, nous avons commencé avec des pilotes auprès de grandes enseignes en Tunisie, comme la BIAT pour tester l’expérience client et ajuster notre solution.
Amel Belhadj Ali
EN BREF
- La transformation numérique des commerçants progresse, portée par les fintechs et un cadre national en évolution.
- L’éducation financière demeure un frein majeur, malgré une hausse des transactions mobiles.
- Le statut de facilitateur de paiement donne aux fintechs un rôle direct auprès des commerçants.
- Les usages se simplifient : un smartphone suffit désormais pour accepter un paiement par carte.
- Les innovations avancent grâce à un alignement entre régulateur, banques et acteurs technologiques.
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