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Football | Pour parer à l’absence de Belaïli, l’Espérance se tourne vers Msakni

L’Espérance sportive de Tunis (EST) a entamé les contacts avec son ancien joueur Youssef Msakni alias Ennems, et ce, afin de pallier l’absence de l’Algérien Youcef Belaïli, blessé aux ligaments croisés lors du dernier derby face au Club africain (CA) et dont l’absence pourrait durer plus de six mois.

C’est ce que rapportent plusieurs sources médiatiques, qui ajoutent : «Msakni n’est pas contre l’idée de vivre une nouvelle aventure au Parc B, mais son retour dépendra du cours que prendront les négociations.»

L’ex-milieu offensif de l’Espérance est sans club, depuis que son contrat avec Al Arabi du Qatar a expiré le 1er juillet 2025.

Msakni (35 ans), qui a endossé le maillot de l’Espérance entre 2008 et 2012, pourrait être un renfort de taille pour l’attaque des Sang et Or qui s’apprêtent à affronter les gros calibres du continent lors de la phase des poules de la Ligue des champions d’Afrique après avoir perdu pour une longue période leur principal fer de lance en attaque en la personne de Youcef Belaïli.

I. B.

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Habib Skhiri | «Il n’y a pas de trafic d’organes en Tunisie»

Au rythme où elles évoluent, les maladies rénales deviendront la septième cause de mortalité dans le monde d’ici 2030. En Tunisie, elles touchent 9% de la population, contre 10% dans le monde.

C’est ce qu’a indiqué Habib Skhiri, président de l’Association tunisienne des maladies rénales et de l’hémodialyse, dans une déclaration à Mosaïque FM, à l’occasion du 13ᵉ Congrès national de l’Association qui se tient ce jeudi 13 novembre 2025 à Hammamet-Sud, en précisant que le diabète constitue la principale cause de ces maladies et en appelant à la prévention pour protéger les reins.

Concernant la transplantation rénale, Skhiri a indiqué que le secteur a repris après des années de stagnation, enregistrant au cours des deux dernières années, 50 à 60 opérations par an, avec l’espoir d’atteindre 100 à 150 greffes annuelles.

Il a, par ailleurs, réfuté toute activité de trafic d’organes en Tunisie, que ce soit dans le secteur public ou privé, soulignant l’impossibilité de telles pratiques en raison des importantes procédures légales et sanitaires en place.

Par ailleurs, Skhiri a insisté sur l’importance des séances d’hémodialyse pour limiter la prolifération bactérienne dans les centres spécialisés.

Les participants du Congrès, tenu à Hammamet Sud, abordent également divers sujets, comme la valorisation de l’eau utilisée lors des séances d’hémodialyse.

I. B.

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Général Anderson | «Tunis est un pilier de stabilité en Afrique du Nord»

Le ministre de la Défense, Khaled Sehili, a reçu, le 12 novembre 2025, le général Dagvin R.M. Anderson, chef du Commandement des États-Unis pour l’Afrique (Africom), lors de sa première visite officielle en Tunisie depuis sa prise de fonctions. Plusieurs hauts responsables tunisiens et américains ont assisté à la rencontre, selon un communiqué du ministère de la Défense.

Au cours de cette rencontre, M. Sehili a félicité son hôte pour sa nomination et lui a souhaité plein succès dans ses fonctions, soulignant «la solidité des liens d’amitié et de coopération entre la Tunisie et les États-Unis, qui remontent à la fin du XVIIIe siècle et reposent sur la confiance mutuelle et des valeurs partagées».

M. Sehili a souligné «le haut niveau de coopération bilatérale atteint dans divers domaines, notamment la formation, les exercices militaires conjoints et l’échange d’expériences dans les secteurs d’intérêt commun». Le ministre a réaffirmé l’engagement de la Tunisie à consolider la sécurité et la stabilité dans la région en collaboration avec Washington, en vue de renforcer le partenariat stratégique entre les deux pays.

M. Sehili a également appelé à poursuivre les progrès dans la mise en œuvre des conclusions de la Commission militaire conjointe tuniso-américaine et de la Feuille de route 2020-2030 pour la coopération militaire, en particulier en ce qui concerne le développement des capacités opérationnelles et logistiques des Forces armées tunisiennes, face aux défis posés par les menaces non conventionnelles, telles que la criminalité transnationale organisée, les migrations irrégulières et la traite des êtres humains.

De son côté, le général Anderson a salué le rôle de la Tunisie en tant que «pilier de stabilité en Afrique du Nord», réaffirmant l’engagement des États-Unis à soutenir les efforts du ministère tunisien de la Défense pour renforcer les capacités de l’armée nationale.

I. B.

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Défense | Des instructeurs italiens forment des officiers de la Marine tunisienne

Du 20 octobre au 7 novembre 2025, une délégation italienne de quatre personnes du Centre d’entraînement aéronaval (Maricentadd) de Tarente s’est rendue auprès en Tunisie pour former des instructeurs locaux à la lutte contre l’incendie, à la prévention des risques NRBC (nucléaire, biologique, chimique et radiologique) et à la maîtrise des avaries.

C’est la Marine italienne qui a annoncé cette formation, précisant que «durant leur séjour de trois semaines au Centre Menzel Bourguiba de formation et d’éducation du personnel militaire et civil (CFIS), les instructeurs italiens ont partagé leurs connaissances et leur expérience acquises lors de formations spécialisées, contribuant ainsi à la mise à jour des compétences opérationnelles et pédagogiques du personnel tunisien.»

«Cette activité a également été l’occasion d’échanger sur les techniques et les procédures de sécurité à bord des navires», ajoute le communiqué.

À l’issue du programme de formation intensive, auquel ont participé une vingtaine d’officiers de la Marine tunisienne, une cérémonie de remise de certificats de formation a été organisée à l’intention des futurs instructeurs.

Cette activité, présidée par le capitaine de frégate Sami Jomaa, commandant du Centre d’entraînement naval de Tarente (CENDT), a souligné l’importance de la coopération italo-tunisienne. Il a mis en lumière comment cette collaboration contribue au renforcement des liens entre les deux marines, tout en améliorant l’interopérabilité et la capacité à relever conjointement les défis communs en Méditerranée.

Le Centre d’entraînement naval de Tarente confirme ainsi son rôle de centre de référence pour la formation du personnel de la Marine italienne, mais aussi des marines alliées et partenaires, contribuant concrètement à la stabilité et à la sécurité de la région méditerranéenne, souligne le communiqué.

I. B. (avec Ansamed).

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Colloque à Carthage sur les échanges arabo-hispaniques

L’Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts (Beït Al-Hikma) organise, les jeudi 20 et vendredi 21 novembre 2025, à son siège à Carthage-Hannibal, un colloque international qui portera sur les «Recherches, débats et réflexions sur les échanges arabo-hispaniques». (Photo : Andalousie, six siècles de présence arabe en Espagne).

Cette rencontre scientifique, organisée en partenariat avec l’ambassade du Royaume d’Espagne et de l’Institut Cervantes à Tunis, réunira des chercheurs et universitaires venus, entre autres pays, de Tunisie, d’Algérie, d’Espagne, de France, qui débattront d’un thème historique majeur du pourtour méditerranéen : les interactions culturelles, intellectuelles et artistiques entre le monde arabe et l’Espagne, du Moyen-Âge à l’époque moderne.

Le programme comporte cinq sessions couvrant un large éventail de sujets tels que les échanges en Méditerranée à travers des figures historiques et religieuses, la richesse de la civilisation andalouse et ses apports au dialogue interculturel, les transferts de savoirs scientifiques et techniques entre le Maghreb et la péninsule ibérique, ainsi que l’influence durable de la pensée et de la culture andalouses sur la littérature et la musique arabes contemporaines.

Ce colloque offrira un espace de réflexion et de discussion pluridisciplinaires, associant spécialistes de littérature, d’histoire, de philosophie, de sciences religieuses et d’arts. Le but étant de raviver la mémoire commune arabo-hispanique et à approfondir la recherche sur les passerelles culturelles qui ont façonné la Méditerranée à travers les siècles.

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Mehdi Ben Gharbia | Le CRLDHT dénonce un procès «extrajudiciaire et politique»

Dans une note intitulée «Mehdi Ben Gharbia répond à l’arbitraire par la faim» le Centre pour le respect des droits et des libertés en Tunisie (CRLDHT), Ong tunisienne basée en France, revient sur le cas de l’ancien ministre, homme politique et homme d’affaires, incarcéré à la prison de Messadine (Sousse) et poursuivi dans plusieurs affaires, qui est entré le 10 novembre 2025 dans une grève de la faim sauvage pour contester un mandat de dépôt émis subitement à son encontre dans une affaire de meurtre où il dément toute implication.  

Mehdi Ben Gharbia «s’apprêtait à purger totalement sa peine de quatre ans de prison ferme, ce qui devait conduire à sa libération imminente. Or, au moment où il se préparait à quitter la prison, un nouveau mandat de dépôt est tombé brusquement, sans aucun fondement logique, délivré par le juge d’instruction du deuxième bureau d’instruction du tribunal de première instance de Tunis, sous prétexte de l’exécution d’une instruction de la chambre d’accusation dans sa décision du 15 mai 2025», rapporte le CRLDHT.

L’Ong explique : «Cette décision de la chambre d’accusation suggérait la détention de 31 personnes — pour la plupart non nommées ni identifiées, simplement désignées comme titulaires de lignes téléphoniques, certaines étant même décédées. Et pourtant, dans cette affaire, l’auteur du crime a été arrêté et a reconnu les faits. Rien ne permet donc de croire logiquement à l’existence de complices dans des faits de meurtre, vol, détournement ou viol avec usage de violence.
Malgré cela, la chambre d’accusation a estimé que toutes les personnes figurant dans le réseau de contacts du meurtrier devaient être considérées comme complices.»

Et elle précise que «seuls Mehdi Ben Gharbia et deux autres suspects ont fait l’objet d’un mandat de dépôt (…) délivré sans audition, sans même notifier à l’intéressé les faits ou les charges retenues contre lui», voyant dans cette procédure «une violation manifeste des normes internes et internationales» du droit et «une décision extrajudiciaire et politique».

Tout en condamnant ce qu’il considère des «violations flagrantes des droits constitutionnellement garantis de Mehdi Ben Gharbia», le CRLDHT «exprime sa pleine solidarité avec Mehdi Ben Gharbia et tous les détenus en grève de la faim, tout en les invitant à suspendre ces grèves susceptibles de mettre leur vie en danger».

I. B.

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Rencontre au Musée du Bardo | Les femmes et l’art au Maghreb    

La Délégation générale Wallonie-Bruxelles en Tunisie organise une présentation de l’ouvrage ‘‘Les femmes et l’art au Maghreb’’ (Éditions Le Fennec, Maroc), le samedi 15 novembre 2025 de 18h à 20h à l’auditorium du Musée du Bardo.

La présentation se fera en présence des co-directrices de l’ouvrage Nadia Sabri (directrice du Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain, Rabat et présidente de l’Aica au Maroc, et Rachida Triki, philosophe, critique d’art et universitaire en Tunisie.

«Créant un espace commun de parole et une visibilité aux créatrices et actrices culturelles œuvrant au Maroc, en Algérie et en Tunisie, les deux autrices de ce livre invitent une vingtaine de femmes artistes, des commissaires d’exposition, des historiennes de l’art, des journalistes culturelles, et des directrices de musées et d’espaces d’art, à s’exprimer sur leurs projets et vécus en tant que professionnelles de l’art.

Initiées lors du colloque de Rabat en 2021, co-organisé par l’Aica-Maroc et l’Aica International (l’Association internationale des critiques d’art), les contributions documentées et approfondies dans ce livre, sont représentatives de l’écosystème artistique maghrébin où les femmes partagent souvent le même vécu et sont confrontées aux mêmes challenges pour s’affirmer.»

Ls contributeurs.trices sont Rita El Khayat, Anissa Bouayed, Brahim Alaoui, Meryem Sebti, Jacques Leenhardt, Farid Zahi, Sayda Ben Zineb, Khadija Tnana, Amina Menia, Najah Zarbout, Safaa Erruas, Fatima Chafaa, Najet Dhahbi, El Meya, Malika Bouabdellah Dorbani, Maroua Cherkaoui, Emna Ben Yedder, Elisabeth Piskernik, Myriam Amroun, Wafa Gabsi, Nouha Ben Yebdri, Wassyla Tamzali.

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La Tunisie doit se préparer aux risques des voitures électriques

Le projet de loi de finances 2026 (PLF2026) prévoit un abaissement significatif des taxes à l’importation des voitures électriques, afin d’encourager les Tunisiens à les acquérir. Mais au-delà de la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), la voiture électrique représente pour la Tunisie une opportunité économique et technologique majeure. En se positionnant dès aujourd’hui sur ce créneau, notre pays pourrait non seulement réduire sa dépendance énergétique, mais aussi devenir un acteur régional incontournable dans la mobilité durable.

Mohamed Férid  Herelli & Taoufik Halila *

Certes, la transition vers la mobilité électrique constitue une réponse majeure aux défis environnementaux contemporains. En tant qu’alternative durable aux motorisations thermiques, le véhicule électrique s’impose progressivement comme une solution incontournable pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et la dépendance aux énergies fossiles.

Toutefois, cette transformation du secteur automobile s’accompagne de contraintes techniques, économiques et logistiques qu’il convient d’examiner attentivement.

Les problématiques liées à la batterie et à l’autonomie

La batterie représente le cœur technologique du véhicule électrique. Sa performance et sa durabilité conditionnent directement l’efficacité et la viabilité de ce mode de transport. Or, plusieurs limites persistent.

a) Dégradation et coûts de maintenance:

L’usage intensif et prolongé d’une batterie entraîne une diminution progressive de sa capacité de stockage énergétique. On estime qu’elle perd entre 20 % et 30 % de son efficacité au fil du temps, ce qui affecte également la valeur de revente du véhicule.

Les conditions climatiques aggravent ce phénomène : les basses températures réduisent les performances et allongent les temps de recharge, tandis que la chaleur accélère le vieillissement des cellules et peut provoquer des surchauffes.

Le remplacement d’une batterie demeure une opération onéreuse, représentant jusqu’à 40 % du prix total du véhicule. Pour en limiter les effets thermiques, certains constructeurs développent des systèmes de refroidissement sophistiqués, mais ceux-ci augmentent les coûts de production.

En outre, l’extraction des matières premières nécessaires à la fabrication des batteries soulève des enjeux éthiques et écologiques majeurs, tandis que leur recyclage reste complexe et coûteux.

b) Le défi de l’autonomie :

Malgré les progrès réalisés, l’autonomie des véhicules électriques demeure inférieure à celle des véhicules thermiques. Cette contrainte engendre une forme d’«anxiété de la panne», particulièrement ressentie lors des trajets longue distance.

L’autonomie réelle dépend de la gamme du véhicule, des conditions de conduite, du relief, de la vitesse et de l’usage d’équipements énergivores tels que la climatisation. En hiver, la baisse d’autonomie peut atteindre jusqu’à 40 %, freinant ainsi l’adoption du véhicule électrique dans certains secteurs.

Les pannes électriques récurrentes 

Les véhicules électriques sont également sujets à des défaillances électroniques susceptibles d’altérer leur bon fonctionnement, notamment en raison de l’état des routes : vibrations répétées, nids-de-poule, fissures, ornières, affaissements et dos d’âne.

a) Les défauts du système de gestion de la batterie (BMS) :

Le Battery Management System (BMS) assure la surveillance et la régulation du fonctionnement de la batterie. Une anomalie dans ce dispositif peut provoquer une perte de puissance, une lecture erronée de l’état de charge, voire une impossibilité de démarrage.

Ces dysfonctionnements résultent souvent de problèmes logiciels, matériels ou de l’exposition à des conditions climatiques extrêmes (chaleur, humidité).

La maintenance du BMS requiert l’intervention de techniciens spécialisés et un suivi rigoureux des recommandations du fabricant, incluant des mises à jour logicielles régulières et des inspections périodiques.

b) Les défaillances du système de refroidissement :

Le système de refroidissement vise à maintenir la batterie à une température optimale. Des anomalies — fuites, obstructions, défaillance des capteurs ou erreurs logicielles — peuvent réduire significativement la performance du véhicule.

Dans les cas extrêmes, une surchauffe peut endommager irrémédiablement la batterie, nécessitant son remplacement complet. Une surveillance attentive des signaux d’alerte et un entretien régulier demeurent donc essentiels.

Les défis liés aux infrastructures de recharge

L’essor des véhicules électriques se heurtent à des contraintes d’infrastructure notables. Le nombre de bornes de recharge publiques reste insuffisant face à la croissance rapide du parc automobile électrique, engendrant des files d’attente, notamment lors des déplacements longue distance.

En outre, le projet de répartition géographique des bornes de recharge publiques est inégal : elles sont concentrées dans les zones urbaines et sur les grands axes routiers, tandis que les régions rurales restent sous-équipées.
Cette disparité limite l’usage du véhicule électrique pour certaines populations et freine sa diffusion.

La résolution de ces difficultés exige une coopération renforcée entre acteurs publics et privés, ainsi qu’un investissement massif dans la réparation et la maintenance des infrastructures.

Cependant, la mise en œuvre de ces projets demeure lente et complexe, révélant la nécessité d’une planification stratégique à long terme.
Il est également indispensable d’imposer aux opérateurs publics tels que Steg, Sonede, Tunisie Telecom, Onas, et autres, d’intervenir immédiatement dés l’achèvement des travaux sur la voie publique, afin d’éviter les dégradations persistantes qui compromettent la sécurité et la durabilité des routes.

L’importance de l’habilitation des opérateurs intervenants 

L’habilitation est cruciale pour les professionnels intervenant sur les véhicules électriques : elle garantit leur sécurité face aux risques d’électrocution et d’incendie, tout en assurant la conformité de l’atelier avec le Code du travail.

Elle est obligatoire pour tout technicien manipulant des composants à haute tension, selon des normes telles que la NF C18-550, et atteste de sa compétence à travailler en toute sécurité.

a) Les enjeux de l’habilitation :

– Sécurité des personnes : protection contre les risques d’électrisation, de brûlures graves, voire d’électrocution. 

– Conformité légale : obligation réglementaire imposée à l’employeur de s’assurer que ses salariés sont formés et autorisés à intervenir sous tension. 

– Protection des biens et du matériel : réduction des risques de dommages liés à une mauvaise manipulation. 

– Clarté des rôles et responsabilités : définition précise du périmètre d’intervention et des niveaux d’autorisation.

b) Normes et niveaux d’habilitation :

– Normes : NF C18-510 et NF C18-550 pour les véhicules électriques. 

– Niveaux : B1VL / B2VL : travaux hors tension; B1TL / B2TL : travaux sous tension; BXL : dépannage et remorquage; BEVL : opérations spéciales. 

– Validité et recyclage : habilitation limitée dans le temps, avec recyclage conseillé tous les trois ans et obligatoire chaque année pour les travaux sous tension.

c) Adaptation au contexte tunisien :

Il est urgent d’adapter les normes internationales en vigueur au contexte tunisien. L’Innorpi devrait élaborer une démarche d’urgence et confier la mission d’habilitation à une structure tierce, à l’instar du Cetime.

Le respect de cette démarche encouragerait les Tunisiens à adopter les véhicules électriques et éviterait la prolifération, à moyen terme, de «cimetières» de véhicules inutilisables.

Il ne fait désormais plus de doute : l’avenir appartient au véhicule électrique. L’industrie chinoise, pionnière en la matière, a pris une avance considérable sur le reste du monde, notamment grâce à une baisse spectaculaire des coûts de production. Résultat : des modèles de plus en plus abordables, qui, à terme, seront accessibles aux ménages à revenu moyen.

En Tunisie, la transition est amorcée, mais elle avance lentement. Le secteur des transports représente près de 36 % de la consommation énergétique nationale et contribue à hauteur de 26 % aux émissions de GES. Consciente de l’urgence, la Tunisie s’est dotée d’une stratégie nationale pour la mobilité électrique. 

L’objectif : mettre sur le marché 5 000 véhicules électriques d’ici 2026 et installer 60 bornes de recharge publiques sur tout le territoire. D’ici 2030, le pays espère atteindre 50 000 véhicules et 5 000 bornes. 

Mais à un an de l’échéance intermédiaire, le constat est mitigé : à peine 800 véhicules électriques sont aujourd’hui immatriculés. Pour cause, des prix encore trop élevés pour le consommateur tunisien moyen.

Des pistes concrètes pour accélérer la transition

Pour réussir ce passage inévitable vers une mobilité plus propre, plusieurs leviers doivent être activées dès maintenant. 

Au-delà des incitations fiscales et de la sensibilisation du public, il s’agit surtout de structurer un véritable écosystème local capable de créer de la valeur et des emplois qualifiés.

Parmi les actions prioritaires à mettre en place :

1. Former une nouvelle génération de techniciens à la maintenance des véhicules électriques au sein des ISET et des centres de formation professionnelle. 

2. Implanter une industrie nationale des batteries, première étape vers le montage local de véhicules électriques conçus selon les spécificités tunisiennes et africaines : infrastructures, climat, densité urbaine. 

3. Stimuler la recherche et l’innovation, en misant sur les ingénieurs et techniciens tunisiens capables de développer des solutions adaptées et de déposer des brevets reconnus à l’international. 

4. Développer des stations solaires de recharge, gérées par de jeunes entrepreneurs en partenariat avec les stations-service existantes, pour mailler efficacement routes, autoroutes et zones urbaines. 

5. Encourager l’autoproduction d’énergie solaire au niveau des habitations, permettant aux citoyens d’alimenter leurs foyers et de recharger leurs véhicules sans dépendre totalement du réseau national.

Un enjeu stratégique, pas seulement écologique

Au-delà de la réduction des émissions de GES, le véhicule électrique représente pour la Tunisie une opportunité économique et technologique majeure. En se positionnant dès aujourd’hui sur ce créneau, notre pays pourrait non seulement réduire sa dépendance énergétique, mais aussi devenir un acteur régional incontournable dans la mobilité durable.

Pour transformer l’essai, la tenue d’une Journée nationale d’étude sur le véhicule électrique réunissant tous les acteurs  publics, privés, universitaires et financiers  serait un pas décisif. 

Créer une synergie entre ces forces vives, c’est donner à la Tunisie les moyens de réussir son virage électrique et de prendre place, à son tour, sur la carte mondiale de la transition énergétique.

* Respectivement ancien D. G. du Cetime, expert, consultant en développement industriel et conseiller du Doyen de l’Ordre des ingénieurs tunisiens (OIT) & président de la Chambre nationale des intégrateurs des réseaux télécoms (Cnirt-Utica) et conseiller du Doyen de l’Ordre des ingénieurs tunisiens (OIT).

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Ukraine | Le plus grand scandale de l’ère Zelensky 

En pleine guerre contre la Russie, un scandale frappe de plein fouet l’Ukraine et secoue les alliés occidentaux de Volodymyr Zelensky. Il s’agit du détournement de fonds publics appartenant au groupe énergétique ukrainien Energoatom, responsable de la production nucléaire, dont les contrats auraient été entachés de pots-de-vin représentant 10 à 15 % de leur valeur. Le principal accusé est un proche collaborateur du président Zelensky qui a réussi à fuir deux heures avant l’arrivée des services anticorruption. Il s’est rendu en Pologne mais les autorités polonaises n’ont ni confirmé ni infirmé l’information. (En médaillon : Herman Halushchenko, le ministre de la Justice démis de ses fonctions).

Habib Glenza

«Alors que l’Ukraine lutte pour sa survie face à la Russie, les services de renseignement locaux ont mis au jour un vaste scandale de corruption dans le secteur énergétique. Au moment où de nombreux Ukrainiens étaient privés d’électricité, quelqu’un volait les ressources énergétiques du pays», explique le journaliste Ruslan Shoshin.

Les services anticorruption ukrainiens ont arrêté cinq des sept personnes soupçonnées d’être impliquées dans un scandale de corruption au sein d’une importante entreprise énergétique étatique. Parmi elles figurent un proche collaborateur du président Zelensky, chargé de l’achat de drones et de matériel militaire et l’actuel ministre de la Justice, Herman Halushchenko. 

Des fonds d’Energoatom détournés 

Le journaliste ukrainien souligne qu’il s’agit du plus grave scandale qu’ait connu l’Ukraine depuis le début de la présidence actuelle. C’est une affaire très grave, surtout au regard de ce qu’a vécu l’Ukraine ces dernières années, ajoute-t-il, soulignant qu’au même moment, «les bombardements russes du secteur énergétique et les fréquentes coupures de courant ont engendré des situations dramatiques». «Nombre d’Ukrainiens ont vécu sans électricité pendant de longues périodes en hiver, et par conséquent, l’eau était également rare. Les gens devaient se servir de générateurs ou de batteries externes», se souvient Shoshin.

Le scandale mis au jour par les services anticorruption est particulièrement choquant car il concerne un secteur devenu symbole de survie pendant la guerre. «Nous avons maintes fois décrit les difficultés de l’Ukraine face aux pénuries d’énergie. Et voilà que l’on découvre que le système, celui d’une entreprise de distribution d’électricité bien connue, était détourné! Et les noms de personnalités importantes du pays sont cités dans ce scandale», écrit le journaliste. Il rappelle également que cet été, un grave conflit a éclaté entre les services anticorruption et l’administration présidentielle. «À l’époque, on a tenté de modifier la loi pour subordonner les institutions anticorruption au procureur général. Cela aurait permis à ce dernier de transférer les affaires sensibles à d’autres procureurs, privant ainsi ces institutions de leur indépendance. Malgré la guerre en cours, des manifestations ont éclaté à ce sujet», rappelle-t-il encore. Et la tentative, qui visait clairement à empêcher la découverte des affaires de corruption impliquant de hauts responsables de l’Etat, a échoué

Une grosse affaire à un moment critique

La Première ministre ukrainienne, Ioulia Sviridenko, a annoncé mercredi via Telegram qu’une réunion extraordinaire du gouvernement s’est tenue le 12 novembre 2025 et qu’il a été décidé de démettre Hermann Halushchenko de ses fonctions de ministre de la Justice. Elle a précisé que, conformément à cette décision, les fonctions de M. Halushchenko seront assurées par la vice-ministre de la Justice chargée de l’Intégration européenne, Lioudmila Souhak.

Cette affaire éclate à un moment critique, alors que l’Ukraine, sous le feu constant des attaques russes, est confrontée à des coupures d’électricité systématiques et à des dommages infligés à son infrastructure énergétique.

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Journée d’information à Bizerte | RNE, amnistie sociale et réforme du droit du travail

Une journée d’information s’est tenue le 12 novembre 2025 à Bizerte, consacrée aux récentes évolutions du Registre national des entreprises (RNE), à l’amnistie sociale et à la réforme du droit du travail. Des échanges utiles pour clarifier certains aspects flous ou méconnus du fonctionnement de l’administration publique.

Lotfi Sahli

L’événement s’est tenu sous le patronage du gouverneur de Bizerte, Salem Ben Yaakoub, l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica), en collaboration avec la direction générale du RNE et la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS),

Après le mot de bienvenu de Hichem Chraief, président de l’Utica Bizerte, Salem Ben Yaakoub a souligné l’importance de cette initiative pour renforcer la communication entre les institutions publiques et les acteurs économiques, tout en insistant sur la nécessité de mieux faire connaître les réformes engagées par l’État afin de simplifier les procédures, améliorer le climat d’investissement et promouvoir la justice sociale au service du développement régional.

RNE et modernisation administrative

Le directeur général du RNE, Adel Chouari, a présenté les principales évolutions du registre, mettant l’accent sur la transition numérique, la transparence et la simplification des services destinés aux entreprises. Il a annoncé la mise en œuvre d’un plan visant à numériser intégralement le registre, permettant un accès à distance à toutes les données. Il a également insisté sur l’importance de l’interopérabilité entre les institutions publiques et privées, estimant que la digitalisation contribuera à renforcer la notation souveraine du pays et à attirer les investissements étrangers.

M. Chouari a rappelé que la création du RNE, instauré par la loi n°2018-52 du 29 octobre 2018 et opérationnel depuis 2019, constitue une étape majeure dans la modernisation administrative et économique de la Tunisie.

Ce registre a remplacé l’ancien registre de commerce afin d’unifier, digitaliser et sécuriser les informations relatives aux entreprises tunisiennes. Il regroupe désormais, sous la tutelle du ministère de la Justice, toutes les données légales et administratives concernant les personnes physiques et morales exerçant une activité économique dans le pays.

Au-delà de son rôle administratif, le RNE se veut un outil de transparence et de mémoire économique nationale, offrant une meilleure visibilité aux investisseurs et une gestion plus fluide du tissu entrepreneurial. La prochaine étape permettra aux entreprises disposant d’une identité numérique et d’une signature électronique de télécharger à distance leurs attestations officielles, marquant une avancée majeure vers la dématérialisation totale des services publics.

De gauche à droite : Adel Chouari, Hichem Chraief et Riadh Rabhi.

Amnistie sociale et régularisation des entreprises

De son côté, Riadh Rabhi, représentant de la CNSS, a exposé les principales mesures liées à l’amnistie sociale, destinée à faciliter la régularisation des entreprises. Cette initiative exceptionnelle permet l’annulation totale ou partielle des pénalités de retard et des majorations, tout en offrant la possibilité de paiement échelonné des cotisations dues. Elle vise à relancer l’économie, à renforcer la confiance entre l’administration et les opérateurs économiques et à protéger les droits sociaux des travailleurs. Instituée par le Décret n°503 du 24 octobre 2024, cette mesure a vu ses délais prolongés : initialement fixée au 31 mars 2025, puis au 4 avril 2025, elle a finalement été étendue jusqu’au 31 décembre 2025 par le Décret n°2025-259 du 22 mai 2025.

Enfin, Sami Sellini, directeur central des affaires sociales de l’Union, a présenté les principales réformes du Code du travail tunisien, qui visent à moderniser le cadre juridique de l’emploi et à instaurer un équilibre entre flexibilité économique et protection sociale. La réforme consacre le CDI comme norme d’embauche, limite les CDD à des cas exceptionnels, encadre plus strictement la sous-traitance et renforce la responsabilité solidaire entre l’entreprise donneuse d’ordre et ses prestataires. Elle introduit également de nouveaux mécanismes de conciliation pour prévenir les conflits sociaux et impose des sanctions plus strictes en cas de non-conformité, dans le but de sécuriser l’emploi et d’améliorer la compétitivité du marché du travail.

En réponse à une question sur la mission du RNE, M. Chouari a réaffirmé le rôle central de cette institution dans la promotion de la transparence et la modernisation de l’économie tunisienne. Il a précisé que les efforts de numérisation se poursuivront avec rigueur et progressivité afin de familiariser les opérateurs économiques avec les avantages de la digitalisation et la valeur ajoutée qu’elle apporte au développement national.

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Carthage | Beit Al Hikma célèbre l’anniversaire de Saint Augustin

La Fondation Atlas présidée par Rafik Ben Jeddou a invité Catherine Conybeare à présenter son dernier livre, ‘‘Augustine the African’’, sorti le 5 août dernier, aujourd’hui, jeudi 13 novembre 2025, date d’anniversaire de Saint Augustin, à l’Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts – Beit El Hikma à Carthage.

Catherine Conybeare, universitaire et philologue, est une autorité en matière d’Augustin d’Hippone. Elle est actuellement professeure en sciences humaines au Bryn Mawr College en Pennsylvanie (Etats-Unis). Elle a mis dix années pour terminer son ouvrage consacré au grand philosophe et théologue Saint Augustin, qui occupe une grande place dans la pensée chrétienne catholique, originaire d’Afrique du Nord. Elle a effectué plusieurs voyages entre l’Algérie, l’Italie et la Tunisie pour marcher sur les pas de Saint Augustin.

I. B.

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Algérie | Boualem Sansal gracié à la demande de Berlin

Le communiqué de la présidence algérienne, cité par l’AFP, indique que le chef de l’État algérien «a répondu favorablement à une demande de son homologue allemand concernant l’octroi d’une grâce en faveur de Boualem Sansal». Le texte précise que la demande «a retenu son attention en raison de sa nature et de ses motifs humanitaires».

Âgé de 76 ans, Boualem Sansal avait été condamné en appel, en juillet dernier, à cinq ans de prison. Les autorités allemandes ont insisté sur la nécessité d’un transfert médical, évoquant «son âge avancé et son état de santé fragile» : il est atteint d’un cancer de la prostate. L’auteur du ‘‘Village de l’Allemand’’, l’un des romanciers algériens les plus traduits à l’étranger, est arrivé en Allemagne mercredi soir. Il devrait être transféré vers un établissement hospitalier en Allemagne.

Cette grâce, qui intervient après des mois de silence officiel, s’inscrit dans un contexte diplomatique où Alger cherche à consolider ses relations avec Berlin, notamment sur les plans économique et énergétique. L’Allemagne est aujourd’hui l’un des principaux partenaires européens de l’Algérie dans le domaine du gaz et des énergies renouvelables. Selon plusieurs observateurs, ce geste présidentiel, s’il répond à une logique humanitaire, revêt également une dimension diplomatique assumée. C’est aussi un pied de nez à la France et à son président qui n’ont cessé de demander la libération de l’écrivain, sans réaction de la part d’Alger. 

Boualem Sansal, écrivain engagé et souvent critique envers les pouvoirs politiques en Algérie comme ailleurs, a construit une œuvre marquée par la réflexion sur la mémoire, la liberté et la fracture entre tradition et modernité. Son écriture, à la fois sobre et provocatrice, lui a valu plusieurs distinctions, dont le Grand Prix du Roman de l’Académie française en 2015, partagé avec l’écrivain franco-tunisien Hédi Kaddour.

Censuré à plusieurs reprises dans son propre pays, Sansal n’a jamais cessé d’interroger le rapport de l’Algérie contemporaine à son histoire et à sa pluralité identitaire. Son emprisonnement, jugé excessif par nombre d’intellectuels, avait suscité une vague de solidarité internationale. François Bayrou, entre autres, avait publiquement appelé Alger à faire preuve de clémence.

Pour La Provence, cette libération marque un tournant : elle traduit «une attention particulière» du président Tebboune à une requête humanitaire formulée au plus haut niveau, tout en maintenant l’équilibre entre raison d’État et diplomatie culturelle.

Djamal Guettala 

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Le bâtonnier Berthabet rend visite au prisonnier politique Ridha Belhaj

Le bâtonnier des avocats tunisiens, Me Boubaker Ben Thabet, a rendu visite aujourd’hui, mercredi 12 novembre 2025, au prisonnier politique Ridha Belhaj, à la prison de Siliana où il est incarcéré et a publié le post Facebook que nous traduisons ci-dessous.

«Je viens de rendre visite à mon collègue Me Ridha Belhaj, l’avocat auprès de la Cour de cassation et l’activiste politique, à la prison de Siliana où il est détenu. Il m’a informé qu’il observe une grève de la faim en solidarité avec le reste des détenus et pour protester contre les poursuites judiciaires dont il fait l’objet pour ses opinions et la privation de son droit d’assister à son propre procès, selon des procédures sans fondement légal. Au cours de ma visite, je lui ai fait part de ma solidarité et de mon soutien, ainsi que de ceux de tous mes collègues. Je lui ai fait part aussi de notre inquiétude pour sa santé et insisté pour qu’il continue de prendre les médicaments qui lui sont prescrits pour ses maladies chroniques. Il m’a assuré qu’il va le faire.»

Rappelons que Ridha Belhaj est poursuivi avec des dizaines d’autres prévenus dans le cadre du procès dit de complot contre l’Etat, qu’il a été condamné en première instance à 18 ans de prison et qu’il a annoncé, hier, avoir entamé une grève de la faim en solidarité avec les autres prisonniers politiques en grève de la faim, avant lui, dans diverses prisons, notamment Jawher Ben Mbarek, Issam Chebbi, Abdelhamid Jelassi et Rached Ghannouchi.

I. B.

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Tunisie, un pays en voie de « gourbification »

L’auteur, médecin tunisien installé en Afrique du Sud, était à Tunis il y a trois semaines pour le lancement de son premier roman ‘‘Sangoma, le guérisseur’’. Il est rentré profondément écœuré et même malade, pour avoir vu l’état dans lequel son pays se trouve aujourd’hui. Cette tribune est  un véritable cri de colère et de lucidité.

Dr Hichem Ben Azouz *

Il est des mots qui claquent comme des gifles. «Gourbification». Mot inventé, brutal, presque vulgaire. Mais c’est le seul qui dit la vérité. La Tunisie se transforme en un grand gourbi. Pas seulement ses murs, ses trottoirs, ses plages. Tout. La ville, la morale, l’économie, la politique, la société, la terre. C’est une déchéance généralisée, une descente aux enfers que nous regardons, impuissants ou résignés.

Les villes tunisiennes ne sont plus des espaces publics, mais des poubelles à ciel ouvert. Trottoirs occupés par des étals sauvages, ronds-points envahis de plastique, plages rongées par les rats et les égouts. Tunis, jadis carrefour méditerranéen, ressemble aujourd’hui à une zone sinistrée. Les murs s’effritent, les routes se creusent, les façades s’écroulent. Nous vivons dans la laideur quotidienne, celle de nos rues jonchées d’ordures, de nos murs noircis, de nos trottoirs défigurés et le plus tragique, c’est que nous nous y habituons.

Peuple résigné, État fantôme

Nos jeunes rêvent d’ailleurs, même au prix de la noyade. Nos vieux survivent avec des pensions humiliantes. La solidarité s’est évaporée, remplacée par l’indifférence et la compétition pour un litre d’huile ou un kilo de sucre. Le voisin n’est plus frère mais rival. Nous avons accepté de vivre dans le médiocre. Nous appelons «maison» ce qui n’est qu’un gourbi.

Les gouvernants se succèdent, mais l’État se délite. Les institutions semblent tourner à vide, sans vision ni cap. Le pouvoir parle seul, sans écho. L’administration s’enlise dans l’improvisation et le clientélisme. La justice perd sa boussole, la peur s’installe comme mode de gestion, la corruption devient réflexe de survie. Tout paraît réduit à une économie du bricolage et du simulacre. On maquille les chiffres, on colmate les fissures, on attend que l’illusion tienne encore un peu.

Economie de la combine et société civile assiégée

Le travail ne paie plus. Produire ne sert à rien. L’économie est «gourbifiée», informelle, instable, pourrie. Le contrebandier a plus de valeur que l’agriculteur, le pistonné plus de chances que le qualifié. Le diplôme ne vaut rien, la compétence encore moins. Nous sommes devenus une société de magouilles, où tout s’achète, postes, faveurs, justice, dignité.

La société civile est harcelée, malmenée, affaiblie. Ses voix sont surveillées, ses espaces réduits, ses initiatives étouffées sous le poids de la suspicion. Pourtant, elle résiste à sa manière, dans les marges, dans les gestes du quotidien, dans la parole qui persiste malgré tout. Elle tient bon là où l’État vacille. Elle soigne, enseigne, éclaire, témoigne. Elle est ce souffle discret qui empêche le silence de tout recouvrir.

Terre martyrisée et «gourbification» mentale

La mer crache des égouts. Les nappes phréatiques sont pompées jusqu’à la sécheresse. Les forêts brûlent ou disparaissent sous le béton. Les collines sont éventrées par des carrières illégales. Jadis jardin de la Méditerranée, la Tunisie devient une décharge, un paysage d’abandon. Nous détruisons la terre comme nous avons détruit la décence.

Le pire n’est pas la saleté visible. Le pire est dans nos têtes. La «gourbification» est un état d’esprit. C’est accepter le désordre, tolérer la corruption, vivre dans la médiocrité. C’est se dire «ça ira» alors que tout s’effondre. C’est se résigner à survivre, sans horizon, sans rêve, sans projet.

Et pourtant, un souffle…

La Tunisie n’est pas morte. Elle dort dans ses fissures. Et le jour où elle se réveillera, ce seront les murs du gourbi qui s’écrouleront, pas elle.

Il reste des étincelles. Des jeunes qui refusent le naufrage. Des femmes qui se battent chaque jour pour leurs enfants. Des artistes qui peignent, chantent, écrivent et filment la colère. Des citoyens qui nettoient leur rue, qui refusent le fatalisme. La mémoire de la dignité n’est pas morte.

La «gourbification» est peut-être un coma. Et chaque peuple peut en sortir, s’il choisit de respirer à nouveau.

Alors oui, la Tunisie est aujourd’hui «gourbifiée». Mais tant qu’il restera des bras, des voix, des consciences éveillées, rien n’est perdu. Car un pays peut renaître de ses failles, comme la lumière jaillit des pierres.

Et l’espoir tient tout entier dans ce défi : transformer le gourbi en maison, la maison en cité, la cité en patrie digne.

* Médecin tunisien base à Johannesburg.  

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Al-Charaa à la Maison-Blanche, la Syrie dans le giron américain

Le président syrien par intérim Ahmed Al-Charaa est le premier président syrien depuis l’indépendance du pays à être reçu à la Maison-Blanche. Le pays du Levant longtemps partenaire stratégique de l’URSS puis de la Fédération de Russie change de camp et se positionne dans le giron américain. Le passé djihadiste du nouvel homme fort de la Syrie n’inquiète pas les Américains qui se réjouissent de ce revirement stratégique en leur faveur et font preuve comme souvent de pragmatisme, un pragmatisme partagé car Al-Charaa, soucieux de sauvegarder son pouvoir et de s’assurer les bonnes grâces de la première puissance mondiale qu’il combattait jadis, fait tout pour satisfaire l’Oncle Sam. 

Imed Bahri

La revue américaine Foreign Policy a publié une analyse d’Alexandra Sharp dans laquelle elle affirme que la visite du président syrien à Washington acte un bouleversement de l’ordre régional.

Lundi 10 novembre 2025, le président Donald Trump a reçu Al-Charaa à la Maison Blanche marquant ainsi la première visite d’un président syrien à Washington depuis près de 80 ans. Cette rencontre entre le président américain et le nouveau maître de Damas représente une amélioration significative des relations avec ce pays autrefois ostracisé.

Il y a moins d’un an, les États-Unis offraient une récompense de 10 millions de dollars pour toute information permettant la capture d’Al-Charaa en raison de ses liens avec Al-Qaïda. Cependant, après le renversement du dictateur Bachar El-Assad en décembre dernier, lors d’une opération menée par des combattants fidèles à Al-Charaa, ce dernier a transformé son image et celle de la Syrie sur la scène internationale, se positionnant comme un allié potentiel de l’Occident et spécifiquement des États-Unis. La Syrie qui a été longtemps dans le camp anti-américain durant le règne de la famille Assad a effectué un revirement stratégique en se positionnant désormais dans le camp américain. 

Le Conseil de sécurité de l’Onu a déjà levé certaines sanctions imposées à Al-Charaa et à des membres de son gouvernement, en vue d’une coopération internationale accrue.

«Un combattant au passé glorieux»

Après leur première rencontre en mai à Riyad, le président américain n’a pas tari d’éloge sur Al-Charaa, le décrivant comme un «homme fort» et «un combattant au passé glorieux». Al-Charaa espère exploiter cette image d’homme fort pour conclure un accord avec les États-Unis et obtenir la levée définitive des sanctions américaines contre la Syrie.

En 2019, Trump avait imposé des sanctions en vertu de la loi César pour punir Damas des violations massives des droits de l’homme commises sous le régime d’Assad. Mais en juin, il a levé ces sanctions par décret, invoquant la nécessité de donner au peuple syrien la possibilité de se reconstruire. 

Lundi, Trump a semblé vouloir satisfaire les exigences d’Al-Charaa en annonçant que le Trésor américain lèverait la plupart des sanctions contre la Syrie, à l’exception de celles liées aux transactions avec la Russie et l’Iran. Cependant, Al-Charaa recherche une solution permanente, ce qui nécessiterait une loi du Congrès, et les législateurs américains semblent réticents à accéder à une telle demande à moins que Damas ne remplisse plusieurs conditions, comme la garantie du pluralisme religieux dans le pays et l’amélioration des relations avec Israël.

Sharp considère que la levée des sanctions américaines contre Damas est essentielle à la réintégration de la Syrie au sein du marché financier mondial.

Al-Charaa a quant à lui affirmé que les investissements étrangers sont indispensables pour renforcer le système de santé du pays et reconstruire ses infrastructures vitales, dévastées par treize années de guerre civile.

Le président syrien sollicite également des financements étrangers pour la reconstruction, dont le coût est estimé par la Banque mondiale à au moins 216 milliards de dollars.

Washington veut aussi tirer profit de son nouveau partenaire. Trump lui a demandé de rejoindre une coalition de 89 nations pour lutter contre l’État islamique (EI) qui demeure une menace réelle. On estime à 2 500 le nombre de combattants de l’EI toujours actifs en Syrie et en Irak.

Une Trump Tower à Damas

Trump espère également étendre les accords d’Abraham et normaliser les relations diplomatiques avec Israël, ce qui permettrait le déploiement de troupes américaines sur la base aérienne de Mezzeh et la construction de la Trump Tower en plein cœur de Damas.

Washington voit là une occasion de consolider une révision positive de l’ordre régional en intégrant pleinement la Syrie post-Assad à leur camp. Voir la Syrie, principal pays du Levant, dans le giron américain et prendre ses distances avec la Russie et l’Iran a toute son importance. 

Le passé djihadiste de M. Al-Charaa n’est pas un problème pour M. Trump et pour les Américains qui sont connus par leur pragmatisme et ne sont animés que par la recherche permanente de leurs intérêts. De plus, le cas du nouveau dirigeant syrien ne constitue pas un précédent. Yasser Arafat, chef de l’Organisation de libération de la Palestine, était considéré comme un terroriste par les États-Unis. En devenant une figure clé des accords d’Oslo de 1993, il n’était plus perçu comme tel et a été intégré au sein de la communauté internationale. Passer du statut de paria à celui de fréquentable est tout à fait possible. 

À part le revirement stratégique pro-américain, Washington ainsi que ses alliés dans la région souhaitent que Damas, sous la direction d’Al-Charaa, deviendra un partenaire dans la lutte contre le trafic de drogue qui a fait des ravages au sein de la jeunesse de nombreux pays voisins, faisant de beaucoup de jeunes des toxicomanes.

En définitive, les attentes sont grandes et seul l’avenir nous dira si la lune de miel va se poursuivre et jusqu’à quand?

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Foued Kacem succède à Zoubair Baya à la tête de l’Etoile du Sahel

Zoubair Baya, qui avait présenté sa démission de la présidence de l’Etoile sportive du Sahel depuis deux semaines, a officiellement annoncé avoir quitté ses fonctions à la tête du club de Sousse, a rapporté Mosaïque FM, ajoutant que la présidence sera désormais assurée par Foued Kacem.

Le bureau directeur de l’ESS se réunira, ce mercredi 12 novembre 2025, pour répartir les tâches et choisir un vice-président qui serait probablement Ahmed Gafsi, ajoute la même sources.

Au cours de la même réunion, une feuille de route pour la prochaine phase sera également élaborée pour sortir l’Etoile de la crise où il se morfond depuis plusieurs années.

Rappelons que Foued Kacem avait assuré l’intérim au cours des deux dernières semaines.

I. B.

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Tunisie | Le déraillement d’un train de phosphate fait un mort

Un train transportant du phosphate a déraillé, mardi 11 novembre 2025, dans la région de Jebel Thalja (délégation de Métlaoui, gouvernorat de Gafsa). L’accident a coûté la vie à l’assistant du conducteur, qui est resté coincé dans la locomotive précipitée dans un ravin.

C’est ce qu’a indiqué à l’agence Tap le porte-parole de la Société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT), Hassene Miadi, ajoutant qu’un second membre de l’équipage, le conducteur du train, a été transféré dans une clinique privée de la région pour y recevoir les soins nécessaires. Son état de santé est jugé stable.

Selon la même source, l’accident s’est produit lorsque le train, composé de 35 wagons transportant environ 2 170 tonnes de phosphate, qui avait quitté la ville de Redeyef en direction de Métlaoui, a déraillé au niveau du point kilométrique 10.

Les causes du déraillement demeurent pour l’heure inconnues, en attendant les conclusions de l’enquête en cours pour déterminer les circonstances exactes de l’accident.

I. B.

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Des cadres d’une société pétrolière publique placés en garde à vue

Le directeur général d’une société pétrolière publique et trois autres cadres, dont un syndicaliste, ont été placés en garde à vue dans une affaire relative à des soupçons de corruption financière et administrative au sein de la même société. 

C’est le ministère public auprès du Pôle judiciaire économique et financier qui a autorisé la brigade centrale de la Garde nationale d’El-Aouina de procéder à cette garde à vue, a rapporté Mosaïque FM ce mercredi 12 novembre 2025.  

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Chirurgie robotique à l’hôpital Charles Nicolle de Tunis

La première intervention chirurgicale robotique en chirurgie digestive en Tunisie a été réalisée hier matin, mardi 11 novembre 2025, à l’hôpital Charles Nicolle de Tunis. Il s’agissait de l’ablation de la vésicule biliaire d’une patiente de 38 ans.

L’opération, d’une durée de 45 minutes, a été menée avec succès par l’équipe médicale du service de chirurgie générale «B» dans le bloc opératoire de chirurgie robotique récemment mis en place à l’hôpital Charles Nicolle.

Dr Ramzi Nouira, chef du service de chirurgie générale « B » et superviseur de l’intervention, a déclaré que la chirurgie robotique représente l’avenir de la pratique chirurgicale. Il a souligné que la Tunisie est désormais passée de la chirurgie laparoscopique aux techniques robotiques modernes, ouvrant la voie à des interventions plus complexes et précises.

Dr Nouira a exposé les avantages de la chirurgie robotique : une plus grande précision, une réduction des saignements et une diminution des complications postopératoires, ajoutant que les interventions robotiques permettent également de réduire la durée d’hospitalisation, contribuant ainsi à désengorger les établissements de santé.

Le praticien a expliqué que le système robotique installé à l’hôpital Charles Nicolle est principalement utilisé pour des opérations auparavant réalisées par laparoscopie, ce qui ouvre la possibilité d’interventions délicates telles que des résections partielles du foie ou du côlon.

Dr Nouira a précisé que la Tunisie avait acquis ce système robotique auprès de la Corée du Sud dans le cadre d’un accord de coopération bilatérale. Une équipe médicale a suivi une formation de deux semaines dans ce pays asiatique, tandis qu’une équipe coréenne s’est rendue en Tunisie pour installer le dispositif et former le personnel médical et paramédical.

Le succès de l’intervention chirurgicale est le fruit d’un travail coordonné d’une équipe médicale et paramédicale pleinement intégrée, a souligné le médecin, en insistant sur le fait que le robot n’est qu’un outil perfectionné : «C’est le chirurgien qui contrôle le robot du début à la fin. L’importance du robot réside dans l’amélioration de la précision et de l’efficacité des interventions chirurgicales.»

D’après Tap.

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