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COP30 : 99 % des fonds déchets gaspillés dans de fausses solutions

Les systèmes communautaires de gestion zéro déchet pourraient réduire jusqu’à 95 % des émissions de méthane issues des déchets solides; tout en créant des emplois de qualité. C’est ce qu’indique un nouveau rapport du réseau GAIA (Global Alliance for Incinerator Alternatives). Ces solutions concernant les déchets restent pourtant largement sous-financées au profit d’infrastructures coûteuses centrées sur la rentabilité.

Le secteur des déchets représente près de 20 % des émissions mondiales de méthane, mais n’a reçu que moins de 1,5 % des financements climatiques en 2023. Sur ce montant, 99 % ont été alloués à des projets de valorisation énergétique des déchets, qui détruisent des emplois, génèrent une électricité onéreuse et maintiennent les émissions de CO2 pendant des décennies. Seulement 1 % a été consacré à la gestion des déchets organiques.

Une feuille de route pour réorienter les investissements

Dans une note d’information diffusée lors de la COP30 à Belém (Brésil), GAIA propose aux gouvernements et financiers une boîte à outils pour soutenir les systèmes zéro déchet comme service public essentiel. Le réseau, qui regroupe plus de 1 000 organisations dans plus de 100 pays, plaide pour un réalignement des priorités de financement.

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Yobel Putra, responsable des politiques climatiques mondiales chez GAIA, souligne : « Lors de cette COP de mise en œuvre, les dirigeants doivent soutenir des solutions climatiques rentables qui améliorent la vie des gens. Investir dans des solutions communautaires zéro déchet permet d’atteindre cet objectif. Nos travaux montrent qu’il existe des projets prêts à être déployés qui nécessitent un cadre financier approprié. »

Des financements adaptés, pas de la dette

GAIA recommande donc d’exclure l’incinération des déchets pour produire de l’énergie, les combustibles dérivés des déchets et la co-combustion des listes d’investissement. Ces technologies nuisant au climat, à la santé publique et épuisant les fonds publics limités.

Le réseau préconise des subventions pour des projets à forte valeur sociale et environnementale mais à rendement monétaire limité. Comme par exemple : la fermeture de décharges, la dépollution et la reconversion des travailleurs du secteur. Ces subventions devraient couvrir les trois à cinq premières années de fonctionnement, le temps que les initiatives développent des modèles de financement pérennes. Pour certaines activités génératrices de revenus, les prêts concessionnels seraient appropriés.

Un modèle économiquement viable

Le tri à la source, le recyclage et le compostage décentralisé communautaire permettent d’éviter des coûts tels que le transport sur longues distances et les frais de mise en décharge. Ces économies peuvent être réinvesties pour rémunérer les travailleurs et soutenir les opérations à long terme, créant ainsi un modèle économiquement viable.

Avec TAP

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