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Tunisie : plus de 600 associations menacées de suspension

Plus de 600 associations tunisiennes voient leur droit au travail menacé par des mesures qualifiées d’« arbitraires ». C’est ce qu’a dénoncé mardi l’activiste civile Lobna Saïdi. Elle s’exprimait ainsi lors d’une conférence de presse organisée par la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH) à Tunis.

En présence de représentants de plusieurs associations, Lobna Saïdi a détaillé les « entraves » subies par ces organisations. A savoir : les suspensions d’activité; le gel de comptes; les restrictions bancaires et financières. Ainsi que des arrestations, poursuites et incarcérations de militants « sur la base de dossiers vides, selon des experts désignés par le tribunal ».

A cet égard, plus de 30 associations nationales, 17 organisations internationales et 18 associations régionales — actives dans les droits et libertés, les causes féminines, la presse et les médias, l’accompagnement des catégories vulnérables ou encore le développement économique et social — ont fait l’objet de mesures de suspension. Mme Saïdi affirme que ces décisions s’inscrivent dans « un processus politique visant à harceler l’action civile ».

La société civile dans la ligne de mire

Le président de la LTDH, Bassem Trifi, estime qu’« il apparaît désormais clairement qu’il existe une volonté du pouvoir politique d’étouffer la voix de la société civile ». De son côté, le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Zied Dabbar, replace ces suspensions dans un « contexte politique », où « les organisations de la société civile sont perçues comme jouant un rôle politique dans un paysage partisan déserté ».

Le secteur médiatique particulièrement touché

Zied Dabbar a notamment dénoncé la suspension de l’association « Nawaat » et la fermeture d’un média privé. Tout en évoquant d’autres « menaces » visant des rédactions indépendantes. Ce qui « ouvrirait la voie à l’effacement de la pluralité des opinions ».

« La situation de la presse est inédite », ajoute-t-il. « La plupart des journalistes n’ont pas reçu la carte de presse professionnelle, les médias internationaux sont privés d’autorisations, et des structures comme Nawaat sont écartées. Toute critique est aussitôt taxée de trahison et vouée à la diffamation », conclut-il.

Mobilisation annoncée

C’est dans ce contexte que Bassem Trifi annonce  que plusieurs associations ont décidé, lors d’une réunion conjointe tenue à l’initiative du collectif de défense d’Ahmed Souab, d’organiser une marche le 22 novembre en défense des droits et des libertés. Une seconde manifestation est prévue le 29 novembre. Celle-ci se tiendra à l’initiative des associations féminines, à l’occasion des « 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes ». Il appelle les associations concernées par des décisions de suspension à « organiser des actions militantes pour dénoncer la campagne visant la société civile ».

Avec TAP

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